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{{Voir homonymes|Tastu}}

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| date de naissance=26 août 1787
<!--Cet article applique les [[Rectifications orthographiques du français en 1990|rectifications orthographiques de 1990]] sauf dans les citations éventuelles et les titres d’ouvrages où la graphie d’origine est préservée.-->
| date de décès=21 janvier 1849
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| lieu de décès=[[Ancien 11e arrondissement de Paris]]
'''Josep''', dit '''Joseph Tastu''', né le {{Date de naissance-|22|8|1787}} à [[Perpignan]] et mort le {{Date de décès-|2|1|1849}} à [[Paris]], est un imprimeur et érudit [[catalan]]iste français.
}}
'''Joseph Pierre Jacques Tastu''', né le 26 août 1787 à [[Perpignan]] et mort le 21 janvier 1849 à [[Paris]], est un imprimeur et érudit catalaniste français.


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils de l'imprimeur-libraire de Perpignan Pierre Tastu (1758-1822)<ref>Archives départementales des Pyrénées-Orientales, BMS Perpignan 1787, paroisse Saint-Jean, cote 112EDT928, vue 73/245, acte de naissance du 27 août 1787 : naissance la veille de Joseph Pierre Jacques Tastu, fils de Pierre Tastu, compagnon imprimeur et de demoiselle Blasi.</ref>, Joseph Tastu apprend le métier chez son père puis, en 1814, part se perfectionner à Paris, où il collabore aussi à des journaux d'opposition. En octobre 1816, il épouse à [[Choisy-le-Roi]], Sabine-Casimire-Amable Voïart<ref>Archives départementales du Val de Marne, mariages Choisy-le-Roi, vue 85/111, acte n°6 du 26 octobre 1816 : mariage de Joseph Pierre Jacques Tastu, né à Perpignan le 26 août 1787, momentanément domicilié 18 rue des Grands Augustins à Paris, fils de Pierre Tastu, imprimeur du roi et de son altesse royale le duc d'Angoulême et de Thérèse Blasi, domiciliés à Perpignan, avec Amable Cazimir Sabine Woyart, née à Metz le 14 fructidor an 3, demeurant à Choisy-le-Roi, fille de Jacques Philippe Woyart, ancien administrateur général des vivres, propriétaire à Choisy-le-Roi et de Jeanne Amable Bouchotte, décédée.</ref>, connue sous le pseudonyme d'[[Amable Tastu]] (1795-1885), auteure de nombreux ouvrages littéraires et pédagogiques.
Fils de Pierre Tastu, imprimeur du roi et du clergé, Joseph Tastu est placé au collège communal de Perpignan, où il fait ses études en compagnie de [[François Arago]] et de ses frères. Il ne tarde pas à le quitter pour devenir, quoique très jeune encore, l’associé de son père. En 1814, désireux de compléter la première éducation qu’il avait reçue à Perpignan et d’étudier par lui-même les progrès de la typographie, il part pour Paris, où il s’attire bientôt l’estime de beaucoup d'hommes éminents de cette époque, comme [[Charles-Guillaume Étienne|Étienne]], [[Étienne de Jouy|Jouy]], [[Eugène de Ségur|Ségur]] ou [[François-René de Chateaubriand|Chateaubriand]]. C’est à cette époque qu’il dirige l’impression d’un mémoire du [[Lazare Carnot|général Carnot]] au roi [[Louis XVIII]] contre le ministère du [[Armand-Emmanuel du Plessis de Richelieu|duc de Richelieu]] mais, la vente de cet ouvrage ayant été interdite, Tastu le place chez les libraires et chez ses amis. Ce fut d’abord par l’intermédiaire du député des Pyrénées-Orientales [[François Césaire Jalabert|Jalabert]], qu’il rendit compte au général de la vente de son livre. Plus tard, il devint lui-même l’éditeur et l’ami du grand Carnot<ref name="NvtJT">{{Article|langue=fr|auteur={{lien|lang=ca|trad=Amédée Pagès|fr=Amédée Pagès}}|titre=Notice sur la vie et les travaux de Joseph Tastu|périodique=Revue des langues romanes|série=4|volume=2|numéro=32|lieu=Paris|éditeur=Maisonneuve et Ch. Leclerc|date=1888|pages=57|issn=|lire en ligne={{Google Livres|o3fCYj2e2VUC}}|consulté le=3 décembre 2017|id=}}.</ref>.


Il retourne travailler à Perpignan en association avec son père, sous la raison P. Tastu père et fils, de {{date-|janvier 1817}} à {{date-|décembre 1820}}. À partir de {{date-|décembre 1816}}, il devient rédacteur de la ''Feuille d'affiches'' puis du ''Journal de Perpignan''. Il achète en 1819 l'imprimerie libérale des frères Baudouin et s'y établit dès 1821 au {{n°|36}} [[rue de Vaugirard]]. Breveté [[imprimeur]] à Paris le {{date-|12|août|1822}}, il est possesseur de manuscrits de l'abbé Joseph-Jean Rive. En 1831, à la suite de mauvaises affaires, il se retire. Jacques-Henry Dupuy est breveté en sa succession le {{date-|5|juillet|1831}}. Des publications paraissent cependant encore sous le nom de J. Tastu en 1832 et 1833.
Tastu collabora tour à tour aux journaux de l’opposition ou des « indépendants », comme on disait alors, au ''[[Le Constitutionnel|Constitutionnel]]'' et au ''[[Le Nain jaune (journal)|Nain jaune]]''<ref name="NvtJT"/>. Il fonda un nouveau journal, ''la Renommée'', qui, saisi la nuit par la police royale, ne parut que vingt-cinq fois<ref name="NvtJT"/>. Plus tard, il fut mis, par le parti des indépendants, à la tête du ''[[Le Diable boiteux (journal)|Diable boiteux]]'', qui avait remplacé ''[[Le Nain jaune (journal)|le Nain jaune]]'', mais cette publication ne tarda pas, elle aussi, à succomber à la censure, dont le Dr Cayrol, médecin intime du [[Élie Decazes|ministre Decazes]], avait éveillé les soupçons<ref name="NvtJT"/>. Enfin il géra ''le Mercure galant'', recueil politique et littéraire qui fut le précurseur de ''[[La Minerve (journal français)|la Minerve]]''<ref name="NvtJT"/>.


Attaché puis conservateur à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, il est membre de la Société de l'histoire de France et de l'Académie royale de Madrid. Il est l'auteur de travaux sur la langue et la littérature [[catalan]]es ainsi que d'une monographie ''L'Empereur Napoléon. Tableaux et récits des batailles, combats, actions et faits militaires des armées sous leur immortel général'' (Paris, 1837). {{refnec|Ses archives sont conservées par les Affaires étrangères dans leur centre de La Courneuve (167PAAP)}}<!--Transfert depuis l'article de sa mère.-->. Il meurt, le 21 janvier 1849 au 22 rue de Vaugirard dans l'actuel [[6e arrondissement de Paris|{{6e|arrondissement}}]] de Paris, à la survivance de son épouse<ref>Familysearch, reconstitution chronologique des actes de décès de Paris, vue 2064/3226, acte de décès du 21 janvier 1849 : Joseph Pierre Jacques Tastu, bibliothécaire, 22 rue de Vaugirard, alors 11e arrondissement de Paris, 61 ans, marié.</ref>.
En 1816, Joseph Tastu épousa [[Amable Tastu|Amable Voïart]], qui venait d’avoir vingt et un ans et s’essayait déjà, à cette époque, à la composition littéraire<ref name="NvtJT"/>. Aussitôt après son mariage, Tastu revint à Perpignan reprendre la direction de l’imprimerie de son père<ref name="NvtJT"/>. Mais, en 1819, l’imprimerie [[Libéralisme politique|libérale]] des frères Beaudouin, [[rue de Vaugirard]], fut mise en vente<ref name="NvtJT"/>. Tastu, pensant également aux possibilités d’avenir littéraire de sa femme, vit là une occasion de revenir à Paris, qu’il avait quitté à regret<ref name="NvtJT"/>. Il acheta donc l’imprimerie Beaudouin<ref name="NvtJT"/>. Le monde lettré se dirigea vers le nouvel établissement, réformé et agrandi par Tastu<ref name="NvtJT"/>. Ses publications furent des chefs-d’œuvre de bon gout<ref name="NvtJT"/>. On peut en juger par le premier Recueil de poésies de sa femme, dont le talent littéraire serait resté ignoré au fond de la province, et que son mari édita avec le plus grand soin<ref name="NvtJT"/>. La beauté des vers du poète, qui était désormais une des premières écrivaines de l’époque, était rehaussée pour ainsi dire par le luxe de l’impression<ref name="NvtJT"/>. Tastu ne donna pas seulement le jour à des œuvres littéraires<ref name="NvtJT"/>. Le rédacteur du ''Nain jaune'' et de ''la Renommée'' songeait aussi à servir le parti libéral, dont il avait été un des plus fermes soutiens de 1814 à 1816<ref name="NvtJT"/>. Aussi entreprit-il des publications politiques, qui, si elles ne furent pas toujours pour lui de bonnes affaires financières, vengèrent souvent les libéraux de la Restauration et contribuèrent à amener les journées héroïques de Juillet<ref name="NvtJT"/>.


== Notes et références ==
Il lutta contre les lois d’exception des Bourbons, et c’est de ses presses que sortirent tous les écrits les plus avancés de l’opposition, depuis les discours du [[Maximilien Sébastien Foy|général Foy]], de [[Benjamin Constant]], [[Horace Sébastiani|Sébastiani]], etc., jusqu’au fameux mémoire du [[François Dominique de Reynaud de Montlosier|comte de Montlosier]]<ref name="NvtJT"/>. C’est encore lui qui publia les mordantes satires ''la Villéliade'', ''la Corbiéréide'' de [[Auguste Marseille Barthélemy|Barthélemy]] et de [[Joseph Méry|Méry]]<ref name="NvtJT"/>.
{{Références|taille=30}}

En 1825, à la mort du général Foy qui, après s’être illustrée dans les [[Guerre d'indépendance espagnole|campagnes de 1812]], avait voulu en être l’historien, Tastu et les libraires Beaudouin achetèrent à sa famille l’''Histoire des guerres de la Péninsule''<ref name="">{{Ouvrage|langue=fr|auteur=|lien auteur=|titre=Histoire des guerres de la péninsule sous Napoléon|sous-titre=précédée d’un tableau politique et militaire des puissances belligérantes|lieu=Paris|éditeur=Houdaille|année=1834|tome=|lire en ligne={{Google Livres|HAMyVVANmikC}}|oclc=6972566|pages totales=|passage=|format=4 vol.}}</ref>. Ces mémoires étant inachevés, le projet de publication dut néanmoins en être abandonné<ref name="NvtJT"/>. Tastu ne réclama pas les {{unité|50000|fr.}} que lui avait coutés le manuscrit et ajouta cette somme à la dotation qu’on fit à cette époque aux enfants du général<ref name="NvtJT"/>.

Les entreprises désintéressées de Tastu finirent par ébrécher considérablement sa fortune<ref name="NvtJT"/>. La crise commerciale qui suivit la [[Trois Glorieuses|révolution de Juillet]] acheva de le ruiner<ref name="NvtJT"/>. Il liquida ses affaires et se retira après avoir tout payé<ref name="NvtJT"/>. Il ne lui restait qu’une riche collection de livres espagnols, portugais, italiens et vieux français, que ce passionné de littérature romane s’était plu à amasser<ref name="NvtJT"/>. À partir de cette époque, seul le dévouement de sa femme, qui dut composer des ouvrages de vulgarisation pour subvenir aux besoins de sa famille, lui permit de subsister<ref name="NvtJT"/>. Dès lors, il s’adonna entièrement aux travaux de philologie et de bibliographie romanes<ref name="NvtJT"/>. Ce Roussillonnais de naissance n’avait pas oublié la langue de ses ancêtres et aimait à fouiller l’histoire de leur littérature jusqu’alors inconnue<ref name="NvtJT"/>.

Dès 1833, Tastu avait écrit au philologue romaniste [[François Just Marie Raynouard|Raynouard]], pour lui exposer ses projets<ref name="NvtJT"/>. De 1833 à 1837, il collabora activement aux travaux de l’ancien secrétaire perpétuel de l’Académie française<ref>Cependant celui-ci ne l’a pas nommé une seule fois dans ses divers ouvrages.</ref>.
Toutefois, de l’autre côté des Pyrénées, ses études et sa collaboration au ''{{lien|lang=ca|trad=Diccionari d'escriptors catalans|fr=Dictionnaire des écrivains catalans}}'' de {{lien|lang=ca|trad=Fèlix Torres i Amat de Palou|fr=Torres Amat, Félix|texte=Torres Amat}} lui valurent, sans qu’il l’eût recherché, l’honneur d’être nommé, à l’unanimité, [[Membre correspondant|correspondant]] de l’[[Académie royale d'Histoire|Académie royale d’Histoire de Madrid]], correspondant de l’{{lien|lang=ca|trad=Acadèmia de Bones Lletres de Barcelona|fr=Académie des Belles-Lettres de Barcelone}}, correspondant de l’{{lien|lang=ca|trad=Acadèmia Balear de Ciències i Lletres|fr=Académie des Sciences et des Arts des Baléares|texte=Académie des Sciences et des Arts de Majorque}} <ref name="NvtJT"/>.

Enfin Tastu fit le voyage projeté. Il parcourut pendant quinze mois, de {{Date-||mars|1837}} à {{Date-||juin|1838}}, la Catalogne et les Baléares, pour y compléter ses travaux sur les langues néo-latines<ref name="NvtJT"/>. Voyageant à ses frais, il reçut toutefois, du [[Narcisse-Achille de Salvandy|ministre Salvandy]], sur le rapport du linguste [[Claude Fauriel]], une gratification de {{Unité|1500|fr.}}, alors qu’il dotait l’[[Académie des inscriptions et belles-lettres]] de fac-similés d’inscriptions, de bas-reliefs, d’objets précieux provenant de mines du temps d’Auguste, enfin de plusieurs monuments de l’art antique inconnus jusque-là en France<ref name="NvtJT"/>. Des trois voyages qu’il fit, toujours à ses frais, en Espagne, Tastu rapporta des documents très importants pour l’histoire et la littérature catalanes et espagnoles<ref name="NvtJT"/>.

Ayant commencé une série d’études très approfondies sur ces matières, il en communiqua avec désintéressement le résultat à diverses reprises à d’éminents philologues romanistes tels que Raynouard, Fauriel et [[François Guessard|Guessard]], mais il fut surpris, jeune encore, par la mort au moment où il se préparait à publier ses travaux<ref name="NvtJT"/>. Ce travailleur infatigable, dont les manuscrits auraient pu fournir matière à plus de vingt-cinq volumes, et qui unissait la patience de l’érudit à la finesse du lettré, mourut ainsi, sans avoir pu achever la tâche qu’il avait entreprise ni publier ces éditions d’auteurs, ces grammaires et ces glossaires, qui auraient imprimé une si grande impulsion à l’étude des langues romanes<ref name="NvtJT"/>.

Outre les Académies espagnoles, Tastu avait été nommé membre de la [[Société de l'histoire de France]]<ref name="NvtJT"/>. Il devait également être chargé d’administrer la bibliothèque du [[Ministère de l'Éducation nationale (France)|ministère de l’Instruction publique]] mais, pendant qu’il courait l’Espagne, ses services furent oubliés, et quelqu’un d’autre fut nommé, à sa place, tandis qu’il n’était, pour toutes ses peines à la [[bibliothèque Sainte-Geneviève]], que colloqué afin d’y distribuer, pendant cinq jours et cinq nuits consécutives, par semaine, des volumes de curiosité<ref name="NvtJT"/>.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Dictionnaire de biographies roussillonnaises|Tastu (Joseph)}}.
* {{Article|langue=fr|auteur={{lien|lang=ca|trad=Amédée Pagès|fr=Amédée Pagès}}|titre=Notice sur la vie et les travaux de Joseph Tastu|périodique=Revue des langues romanes|série=4|volume=2|numéro=32|lieu=Paris|éditeur=Maisonneuve et Ch. Leclerc|date=1888|pages=57|issn=|lire en ligne={{Google Livres|o3fCYj2e2VUC}}|consulté le=3 décembre 2017|id=}}.
* {{Article|langue=fr|auteur=[[Amédée Pagès]]|titre=Notice sur la vie et les travaux de Joseph Tastu|périodique=Revue des langues romanes|série=4|volume=2|numéro=32|lieu=Paris|éditeur=Maisonneuve et Ch. Leclerc|date=1888|pages=57|issn=|lire en ligne={{Google Livres|o3fCYj2e2VUC}}|consulté le=3 décembre 2017|id=}}.


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
{{Liens}}

== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}


{{Portail|édition|France au XIXe siècle|langue catalane|Pyrénées-Orientales}}
{{Portail|édition|France au XIXe siècle|langue catalane|Pyrénées-Orientales}}

{{DEFAULTSORT:Tastu, Joseph}}
{{DEFAULTSORT:Tastu, Joseph}}
[[Catégorie:Chef d'entreprise lié aux Pyrénées-Orientales]]

[[Catégorie:Imprimeur français]]
[[Catégorie:Imprimeur français du XIXe siècle]]
[[Catégorie:Personnalité spécialiste de la langue catalane]]
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[[Catégorie:Histoire de l'imprimerie]]
[[Catégorie:Histoire de l'imprimerie]]
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[[Catégorie:Naissance à Perpignan]]
[[Catégorie:Naissance à Perpignan]]
[[Catégorie:Décès en janvier 1849]]
[[Catégorie:Décès en janvier 1849]]
[[Catégorie:Décès dans l'ancien 11e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 61 ans]]
[[Catégorie:Décès à 61 ans]]

Dernière version du 26 août 2023 à 11:11

Joseph Tastu
Biographie
Naissance
Décès
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Dictionnaire des girouettes (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Joseph Pierre Jacques Tastu, né le 26 août 1787 à Perpignan et mort le 21 janvier 1849 à Paris, est un imprimeur et érudit catalaniste français.

Fils de l'imprimeur-libraire de Perpignan Pierre Tastu (1758-1822)[2], Joseph Tastu apprend le métier chez son père puis, en 1814, part se perfectionner à Paris, où il collabore aussi à des journaux d'opposition. En octobre 1816, il épouse à Choisy-le-Roi, Sabine-Casimire-Amable Voïart[3], connue sous le pseudonyme d'Amable Tastu (1795-1885), auteure de nombreux ouvrages littéraires et pédagogiques.

Il retourne travailler à Perpignan en association avec son père, sous la raison P. Tastu père et fils, de à . À partir de , il devient rédacteur de la Feuille d'affiches puis du Journal de Perpignan. Il achète en 1819 l'imprimerie libérale des frères Baudouin et s'y établit dès 1821 au no 36 rue de Vaugirard. Breveté imprimeur à Paris le , il est possesseur de manuscrits de l'abbé Joseph-Jean Rive. En 1831, à la suite de mauvaises affaires, il se retire. Jacques-Henry Dupuy est breveté en sa succession le . Des publications paraissent cependant encore sous le nom de J. Tastu en 1832 et 1833.

Attaché puis conservateur à la bibliothèque Sainte-Geneviève à Paris, il est membre de la Société de l'histoire de France et de l'Académie royale de Madrid. Il est l'auteur de travaux sur la langue et la littérature catalanes ainsi que d'une monographie L'Empereur Napoléon. Tableaux et récits des batailles, combats, actions et faits militaires des armées sous leur immortel général (Paris, 1837). Ses archives sont conservées par les Affaires étrangères dans leur centre de La Courneuve (167PAAP)[réf. nécessaire]. Il meurt, le 21 janvier 1849 au 22 rue de Vaugirard dans l'actuel 6e arrondissement de Paris, à la survivance de son épouse[4].

Notes et références

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  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_056952 »
  2. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, BMS Perpignan 1787, paroisse Saint-Jean, cote 112EDT928, vue 73/245, acte de naissance du 27 août 1787 : naissance la veille de Joseph Pierre Jacques Tastu, fils de Pierre Tastu, compagnon imprimeur et de demoiselle Blasi.
  3. Archives départementales du Val de Marne, mariages Choisy-le-Roi, vue 85/111, acte n°6 du 26 octobre 1816 : mariage de Joseph Pierre Jacques Tastu, né à Perpignan le 26 août 1787, momentanément domicilié 18 rue des Grands Augustins à Paris, fils de Pierre Tastu, imprimeur du roi et de son altesse royale le duc d'Angoulême et de Thérèse Blasi, domiciliés à Perpignan, avec Amable Cazimir Sabine Woyart, née à Metz le 14 fructidor an 3, demeurant à Choisy-le-Roi, fille de Jacques Philippe Woyart, ancien administrateur général des vivres, propriétaire à Choisy-le-Roi et de Jeanne Amable Bouchotte, décédée.
  4. Familysearch, reconstitution chronologique des actes de décès de Paris, vue 2064/3226, acte de décès du 21 janvier 1849 : Joseph Pierre Jacques Tastu, bibliothécaire, 22 rue de Vaugirard, alors 11e arrondissement de Paris, 61 ans, marié.

Bibliographie

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  • Jean Capeille, « Tastu (Joseph) », dans Dictionnaire de biographies roussillonnaises, Perpignan, .
  • Amédée Pagès, « Notice sur la vie et les travaux de Joseph Tastu », Revue des langues romanes, Paris, Maisonneuve et Ch. Leclerc, 4e série, vol. 2, no 32,‎ , p. 57 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

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