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{{Infobox Politicien
{{à sourcer|date=juin 2009}}
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{{ébauche|personnalité politique française}}
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'''Léon Frot''' (1900-1942), est un ancien Secrétaire Général de l’[[union départementale]] [[Confédération générale du travail unitaire|CGTU ]]<nowiki/>de la Seine et un ancien conseiller municipal communiste de Paris (quartier de la Roquette, XIe arrondissement). {{Référence nécessaire|Condamné à cinq ans de prison pour propagande communiste en 1939 et incarcéré à la maison centrale de Clairvaux, il fut fusillé comme otage par les Allemands en 1942. Il habitait, avant la guerre, la portion de la rue des Boulets à laquelle son nom (rue Léon-Frot) a été donné.|date=octobre 2013}}
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'''Léon Frot''', né le {{date de naissance-|30 mars 1900}} à [[Souppes-sur-Loing|Souppes]] ([[Seine-et-Marne]]) et mort fusillé le {{date de décès-|13 janvier 1942}} à [[Clairvaux]] ([[Aube (département)|Aube]]), est un ancien secrétaire général de l’[[union départementale]] [[Confédération générale du travail unitaire|CGTU]] de la Seine et ancien conseiller municipal communiste de Paris et conseiller général de la Seine (quartier de la Roquette, {{11e|arrondissement}}).


== Biographie ==
== Biographie ==
Né dans une famille ouvrière, Léon Frot apprend le métier de menuisier. Il adhère en 1919 à la [[Confédération générale du travail|CGT]], aux Jeunesses socialistes (JS) et au Parti socialiste. Sa section des JS adhère à l’[[Internationale des jeunes communistes|Internationale communiste des jeunes]] (ICJ)<ref>{{Lien web|url=http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/spip.php?article24558|titre=Notice FROT Léon [FROT Jules, Léon]|auteur=Jean Maitron, Claude Pennetier|site=maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr|consulté le=4 février 2018}}.</ref>.
Élu conseiller municipal du [[11e arrondissement de Paris|{{11e}} arrondissement]], il fut arrêté comme otage et fusillé par les allemands le {{date|13|janvier|1942}}.


Il est arrêté en 1920 et en 1929 pour activités antimilitaristes.
Pendant son action syndicale, il prit le parti des sans emploi et des chômeurs et les organisa en syndicat.


Membre de la Fédération unitaire du bois ([[Confédération générale du travail unitaire|CGTU]]), il est élu à la commission exécutive de cette organisation en {{date-|mai 1931}}.
Il a donné son nom à la [[rue Léon-Frot]], dans le 11e arrondissement de Paris, qui s'étend du [[boulevard Voltaire]] à la [[rue de la Roquette]], à partir de laquelle elle est prolongée par la [[rue Saint-Maur]].

Léon Frot est élu conseiller municipal de la {{2e}} circonscription du [[11e arrondissement de Paris|{{11e|arrondissement}}]] (Roquette) aux élections de 1935. Il fait partie de la {{5e}} commission du conseil municipal (assistance publique) et des {{1re}} et {{3e}} commissions du conseil général (assistance aux vieillards et aliénés).

À la suite d'une perquisition à son domicile en {{date-|novembre 1939}}, il est arrêté et condamné à cinq ans de prison pour propagande communiste. Il est détenu à la prison de [[Bourges]], puis à la [[maison centrale de Clairvaux]] où il est fusillé comme otage par les Allemands le {{date|13|janvier|1942}}. Le numéro du mois d'{{date-|avril 1942}} du journal clandestin des communistes allemands (KPD) et autrichiens (KPÖ), ''Soldat im Westen'', mentionne ce fait en rappelant la présence de Léon Frot en Autriche en 1934<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Cécile|nom1=Denis|titre=Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes|format=(thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne)|url=http://www.theses.fr/2018BOR30065#}}</ref>.

Léon Frot, comme sept autres élus parisiens, est reconnu « [[mort pour la France]] »<ref>{{Lien web|url=https://www.humanite.fr/node/85726|titre=Huit élus parisiens morts pour la France|jour=24|mois=8|année=1994|site=[[L'Humanité]]|consulté le=30 août 2019}}.</ref>.

Depuis le {{date|1|novembre|1945}}, il repose, près du [[Mur des Fédérés]], au [[cimetière du Père-Lachaise]], à Paris, [[Liste de personnalités inhumées au cimetière du Père-Lachaise|avec six autres élus]] victimes du nazisme : Jules Auffret, [[Corentin Cariou]], Maurice Gardette, René Le Gall, [[Raymond Losserand]] et [[Charles Michels]].

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* Un segment de la rue des Boulets, où il résidait, dans le {{11e|arrondissement}} de Paris, a été nommée [[rue Léon-Frot]].

* Une plaque commémorative est apposée sur la façade de l'immeuble {{numéro|55}} de cette rue.
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
Source : Dictionnaire [[Jean Maitron|Maitron]].


== lien externe ==
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* {{Lien web|url=https://maitron.fr/spip.php?article24558|titre=Notice FROT Léon [FROT Jules, Léon]|auteur=Jean Maitron, Claude Pennetier|site=maitron.fr|en ligne le=14 février 2009, dernière modification le 23 février 2017}}.


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[[Catégorie:Décès en 1942]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1900]]
[[Catégorie:Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 97)]]
[[Catégorie:Décès en janvier 1942]]
[[Catégorie:Personne exécutée par le Troisième Reich]]
[[Catégorie:Décès à 41 ans]]

Dernière version du 17 septembre 2023 à 18:34

Léon Frot
Illustration.
Fonctions
Conseiller municipal de Paris
(quartier de la Roquette, 11e arrondissement)
-
(5 ans)
Conseiller général de la Seine
-
(5 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Souppes
Date de décès (à 41 ans)
Lieu de décès Clairvaux
Sépulture Cimetière du Père-Lachaise
Nationalité Français
Parti politique Parti communiste français
Profession Menuisier

Signature de Léon Frot

Léon Frot, né le à Souppes (Seine-et-Marne) et mort fusillé le à Clairvaux (Aube), est un ancien secrétaire général de l’union départementale CGTU de la Seine et ancien conseiller municipal communiste de Paris et conseiller général de la Seine (quartier de la Roquette, 11e arrondissement).

Né dans une famille ouvrière, Léon Frot apprend le métier de menuisier. Il adhère en 1919 à la CGT, aux Jeunesses socialistes (JS) et au Parti socialiste. Sa section des JS adhère à l’Internationale communiste des jeunes (ICJ)[1].

Il est arrêté en 1920 et en 1929 pour activités antimilitaristes.

Membre de la Fédération unitaire du bois (CGTU), il est élu à la commission exécutive de cette organisation en .

Léon Frot est élu conseiller municipal de la 2e circonscription du 11e arrondissement (Roquette) aux élections de 1935. Il fait partie de la 5e commission du conseil municipal (assistance publique) et des 1re et 3e commissions du conseil général (assistance aux vieillards et aliénés).

À la suite d'une perquisition à son domicile en , il est arrêté et condamné à cinq ans de prison pour propagande communiste. Il est détenu à la prison de Bourges, puis à la maison centrale de Clairvaux où il est fusillé comme otage par les Allemands le . Le numéro du mois d' du journal clandestin des communistes allemands (KPD) et autrichiens (KPÖ), Soldat im Westen, mentionne ce fait en rappelant la présence de Léon Frot en Autriche en 1934[2].

Léon Frot, comme sept autres élus parisiens, est reconnu « mort pour la France »[3].

Depuis le , il repose, près du Mur des Fédérés, au cimetière du Père-Lachaise, à Paris, avec six autres élus victimes du nazisme : Jules Auffret, Corentin Cariou, Maurice Gardette, René Le Gall, Raymond Losserand et Charles Michels.

Panneau de la rue Léon-Frot.
Plaque 55 rue Leon-Frot.
  • Un segment de la rue des Boulets, où il résidait, dans le 11e arrondissement de Paris, a été nommée rue Léon-Frot.
  • Une plaque commémorative est apposée sur la façade de l'immeuble no 55 de cette rue.

Notes et références

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  1. Jean Maitron, Claude Pennetier, « Notice FROT Léon [FROT Jules, Léon] », sur maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr (consulté le ).
  2. Cécile Denis, Continuités et divergences dans la presse clandestine de résistants allemands et autrichiens en France pendant la Seconde Guerre mondiale : KPD, KPÖ, Revolutionäre Kommunisten et trotskystes, (thèse de doctorat réalisée sous la direction d’Hélène Camarade, soutenue publiquement le 10 décembre 2018 à l’université Bordeaux-Montaigne) (lire en ligne)
  3. « Huit élus parisiens morts pour la France », sur L'Humanité, (consulté le ).

lien externe

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