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'''Conservation International''' (CI) est une organisation à but non lucratif qui cherche à protéger les [[point chaud de biodiversité|points chauds de biodiversité]], espaces sauvages à forte biodiversité ainsi que les régions maritimes importantes. Le groupe est aussi connu pour son partenariat avec des ONG et des peuples indigènes.
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'''Conservation International''' ('''CI''') est une [[organisation à but non lucratif]] qui cherche à protéger les [[points chauds de biodiversité]], espaces sauvages à forte [[biodiversité]] ainsi que les régions maritimes importantes. Le groupe est aussi connu pour son partenariat avec des [[Organisation non gouvernementale|ONG]] et des [[peuples indigènes]].


Créée en 1987, son siège est à Washington et elle emploie plus de 900 personnes. Elle a une activité dans 40 pays, principalement dans les pays en développement d'Afrique, le ''pacific rim'', et les forêts primaires d'Amérique Centrale et du Sud.
Créée en [[1987]], son siège est à Washington et elle emploie plus de 900 personnes. Elle a une activité dans 40 pays, principalement dans les [[pays en développement]] d'Afrique, le [[Pourtour du Pacifique|Pacific Rim]], et les [[forêts primaires]] d'Amérique centrale et du Sud.


La mission de Conservation International est de préserver l'héritage naturel vivant de la Terre, notre biodiversité mondiale, et de démontrer que les société humaines sont capables de vivre en harmonie avec la nature.
La mission de Conservation International est de préserver l'héritage naturel vivant de la [[Terre]], notre biodiversité mondiale, et de démontrer que les sociétés humaines sont capables de vivre en harmonie avec la [[nature]].


== Biodiversité ==
== Biodiversité ==
[[1988]], l'année suivante de la naissance de l'organisation américaine de protection de la nature Conservation International, voit se dérouler plusieurs événements concomitants dans le domaine de la [[biodiversité]] :
[[1988]], l'année suivante de la naissance de l'organisation américaine de protection de la nature ''Conservation International'', voit se dérouler plusieurs évènements concomitants dans le domaine de la [[biodiversité]] :
* La Conférence sur la Biodiversité se tient à la [[Smithsonian Institution]] à [[Washington (District de Columbia)|Washington]] ;
* la Conférence sur la Biodiversité se tient à la [[Smithsonian Institution]] à [[Washington (district de Columbia)|Washington]] ;
* L'écologiste britannique [[Norman Myers]] développe le concept des « [[hotspot de biodiversité|points chauds]] » de biodiversité au [[Green College (Oxford)|Green College]] de l'[[Université d'Oxford]] ;
* l'écologiste britannique [[Norman Myers]] développe le concept des « ''hotspots'' de biodiversité » ([[points chauds de biodiversité]] en français) au [[Green College (Oxford)|Green College]] de l'[[Université d'Oxford]] ;
* Le primatologue américain [[Russell Alan Mittermeier|Russell A. Mittermeier]] initie l'idée de « pays de [[mégadiversité biologique|mégadiversité]] ».
* le primatologue américain [[Russell Alan Mittermeier|Russell A. Mittermeier]] initie l'idée de « pays de [[mégadiversité biologique|mégadiversité]] ».


Mittermeir fut nommé Président de l'organisation ''Conservation International'' en 1989.
Mittermeir fut nommé Président de l'organisation ''Conservation International'' en 1989.
Sous sa présidence, cette organisation a repris le concept des « points chauds » de biodiversité développé par l'équipe de Myers et a décidé de concentrer ses moyens en argent et en temps en priorité sur la conservation de ces hauts lieux de biodiversité.
Sous sa présidence, cette organisation a repris le concept des « points chauds » de biodiversité développé par l'équipe de Myers et a décidé de concentrer ses moyens en argent et en temps prioritairement sur la préservation de ces hauts lieux de biodiversité.


Conservation International a procédé à une nouvelle analyse, parue en 2004, pour réévaluer le concept des « points chauds » de biodiversité.
Conservation International a procédé à une nouvelle analyse, parue en 2004, pour réévaluer le concept des « points chauds » de biodiversité.
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<ref name=hsb>Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca & Daniel Brito, [http://www.cairn.info/load_pdf.php?ID_ARTICLE=SCPO_JACQU_2007_01_0131 "Hotspots et Régions Sauvages"],
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in [[Pierre Jacquet]] & Laurence Tubiana (dir.), ''Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; [http://www.cairn.info/regards-sur-la-terre-2008-l-annuel-du-developpemen--9782724610437.htm Dossier : Biodiversité, nature et développement]'',
in [[Pierre Jacquet]] & Laurence Tubiana (dir.), ''Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; [http://www.cairn.info/regards-sur-la-terre-2008-l-annuel-du-developpemen--9782724610437.htm Dossier : Biodiversité, nature et développement]'',
[[Presses de Sciences Po]], coll. ''Annuels'', Paris, 2007, p.131-133. ISBN 9782724610437</ref>
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et de pays de « [[mégadiversité biologique|mégadiversité]] »
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in [[Pierre Jacquet]] & Laurence Tubiana (dir.), ''Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; [http://www.cairn.info/regards-sur-la-terre-2008-l-annuel-du-developpemen--9782724610437.htm Dossier : Biodiversité, nature et développement]'',
in [[Pierre Jacquet]] & Laurence Tubiana (dir.), ''Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; [http://www.cairn.info/regards-sur-la-terre-2008-l-annuel-du-developpemen--9782724610437.htm Dossier : Biodiversité, nature et développement]'',
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[[Presses de Sciences Po]], coll. ''Annuels'', Paris, 2007, p.153-154. {{ISBN|9782724610437}}</ref>.


Depuis lors, l'organisation ''Conservation International'' utilise ses diverses notions qui lui servent à définir ses priorités en matière de [[conservation de la nature]].
Depuis lors, l'organisation ''Conservation International'' utilise ses diverses notions qui lui servent à définir ses priorités en matière de [[conservation de la nature]].


Les définitions données par Conservation International sont les suivantes :
Les définitions données par ''Conservation International'' sont les suivantes :
* Un « '''[[Hotspot_de_biodiversit%C3%A9|point chaud de biodiversité]]''' » (1999 & 2004) est une [[écorégion]] ou une partie d'[[écozone]] qui contient au moins 1500 [[espèce]]s de [[Tracheobionta|plantes vasculaires]] [[endémisme|endémiques]] (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a perdu au moins 70 % de son [[habitat (écologie)|habitat]] originel.
* un « '''[[Hotspot_de_biodiversit%C3%A9|point chaud de biodiversité]]''' » (1999 & 2004) est une [[écorégion]] ou une partie d'[[écozone]] qui contient au moins 1500 [[espèce]]s de [[Tracheobionta|plantes vasculaires]] [[endémisme|endémiques]] (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a perdu au moins 70 % de son [[habitat (écologie)|habitat]] originel ;
* Une « '''zone sauvage de haute biodiversité''' » (2002) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a maintenu 70 % ou plus de son habitat originel.
* une « '''zone sauvage de haute biodiversité''' » (2002) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a maintenu 70 % ou plus de son habitat originel ;
* Un « '''pays de mégadiversité''' » (1997) est un [[pays]] qui contient au moins 3000 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 1 % du total mondial).
* un « '''[[pays de mégadiversité biologique]]''' » (1997) est un [[pays]] qui contient au moins 3000 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 1 % du total mondial).


''Conservation International'' établit annuellement un indice qui évalue la « santé des océans » appelé '''''{{Lang|en|[[Ocean Health Index]]}}''''' pour 221 pays et territoires y compris l'Antarctique<ref>{{Lien web|langue=en|titre=nature.com|url=http://www.nature.com/ncomms/2015/150714/ncomms8615/extref/ncomms8615-s1.pdf |site=[[Nature.com]] }}</ref>.
== Projets ==
En décembre 2005, des scientifiques de Conservation International inspectent une zone encore inexplorée des montagnes Foja, en [[Papouasie (province indonésienne)|Papouasie]], [[Indonésie]]. Ils y trouvent 20 espèces de [[grenouille]], 4 [[Lepidoptera|papillons]], 5 [[Arecaceae|palmiers]] et une espèce d'oiseau [[Meliphagidae]] encore inconnues<ref>[http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/vie-1/d/decouverte-dun-monde-perdu-en-papouasie-un-jardin-deden_8201/ Actualité > Découverte d'un monde perdu en Papouasie : un Jardin d'Eden<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.


{{Article détaillé|Ocean Health Index}}
== Éco-blanchiment ==


== Controverses ==
Une ancienne salariée de Conservation International, Christine MacDonald, journaliste et auteur du livre ''Green. Inc.''<ref>{{ouvrage | langue = en | prénom1 = Christine C. | nom1 = MacDonald | titre = Green, Inc | sous-titre = An environmental insider reveals how a good cause has gone bad | éditeur = Globe Pequot | lieu = Guilford | année = 2008 | pages totales = 265 | isbn = 978-1-59921-436-8 | lire en ligne = http://books.google.com/books?id=rlnJST8WltkC&ved=0CC0Q6AEwAA }}</ref> accuse Conservation International de favoriser l'« [[éco-blanchiment]] » en permettant à de nombreuses multinationales polluantes comme [[BP]], [[Shell]] ou [[Northrop Grumman]] de faire partie des partenaires de CI<ref>{{en}} [http://www.conservation.org/how/partnership/corporate/Pages/default.aspx Conservation International Corporate Partners]</ref> moyennant finance et sans réelle contrepartie<ref name=basta>Simon Gouin, [http://www.bastamag.net/article1550.html ''Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes''], ''Basta !'', 15 juin 2011</ref>. Ces fonds servent notamment à payer les très hauts salaires de CI, son PDG, Peter Seligmann, a gagné plus de {{formatnum:470000}} dollars en 2010<ref name=basta />.
CI a été critiquée pour ses liens avec des sociétés telles que [[BP (entreprise)|BP]], [[Cargill]], [[Chevron Corporation|Chevron]], [[Monsanto]] et [[Royal Dutch Shell|Shell]]<ref>[http://www.theecologist.org/News/news_analysis/877241/conservation_international_agreed_to_greenwash_arms_company.html Conservation International 'agreed to greenwash arms company']. The Ecologist. Retrieved on 2013-08-24.</ref>{{,}}<ref>[http://www.thenation.com/article/wrong-kind-green The Wrong Kind of Green]. The Nation (2010-03-04). Retrieved on 2013-08-24.</ref>. CI a défendu son travail avec le secteur privé, en faisant valoir que le changement exige de travailler avec des sociétés qui ont des impacts environnementaux importants<ref>{{lien web|url=http://www.huffingtonpost.com/peter-seligmann/conservation-international-lockheed-martin_b_863876.html|titre=Partnerships for the Planet: Why We Must Engage Corporations}}</ref>.

Un article paru en 2008 dans ''[[The Nation]]'' affirmait que l'organisation avait attiré 6 millions de dollars pour la conservation marine en [[Papouasie-Nouvelle-Guinée]], mais que les fonds étaient utilisés pour « à peine plus que des bureaux en peluche et des voyages en première classe »<ref>{{article|nom1=Dowie|prénom1=Mark|titre=Wrong Path to Conservation in Papua New Guinea |url=https://www.thenation.com/article/wrong-path-conservation-papua-new-guinea/|consulté le=4 septembre 2018|périodique=The Nation| date=10 septembre 2008}}</ref>. CI a fait la promotion de ses opérations en Papouasie-Nouvelle-Guinée, affirmant qu'elles avaient contribué à de nouvelles découvertes scientifiques et à la création de nouvelles zones protégées<ref>{{lien web|titre=Community-Driven Conservation in Papua New Guinea|url=http://www.conservation.org/projects/Pages/community-driven-conservation-papua-new-guinea.aspx}}</ref>.

En mai et juin 2013, [[Survival International]] a rapporté qu'une tribu autochtone de [[San (peuple)|Bushmen]] au [[Botswana]] était menacée d'expulsion de ses terres ancestrales afin de créer un corridor de vie sauvage<ref name="Survival International Bushmen wildlife corridor">[http://www.survivalinternational.org/news/9253 Bushmen face imminent eviction for ‘wildlife corridor’]. Survival International. Retrieved 27 May 2013.</ref> connu sous le nom de Corridor de conservation du Kgalagadi occidental<ref name="Conservation Corridors in South-western Botswana">{{lien web|titre=Conservation Corridors in South-western Botswana|url=http://www.ffem.fr/webdav/site/ffem/shared/ELEMENTS_COMMUNS/U_ADMINISTRATEUR/6-MEDIAS/ArticlesPresse/ProjetBotswana_African_Geographic_Dec_Jan_2008.pdf|site=ffem.fr|éditeur=Conservation International|consulté le=27 mai 2013|archive-url=https://web.archive.org/web/20130617165151/http://www.ffem.fr/webdav/site/ffem/shared/ELEMENTS_COMMUNS/U_ADMINISTRATEUR/6-MEDIAS/ArticlesPresse/ProjetBotswana_African_Geographic_Dec_Jan_2008.pdf|archive-date=17 June 2013}}</ref>. Un représentant du gouvernement du Botswana a nié ce fait<ref>{{article|titre=Botswana denies plans to 'evict' Bushmen|url=http://www.news24.com/Travel/International/Botswana-denies-plans-to-evict-bushmen-20130527|consulté le=28 mai 2013|journal=news24.com|date=2013-05-27<!-- 09:52-->}}</ref>. Un communiqué de presse de mai de CI a déclaré que « contrairement à des rapports récents, Conservation International (CI) n'a pas été impliqué dans la mise en œuvre de corridors de conservation au Botswana depuis 2011 », et a affirmé que CI avait toujours soutenu les [[San (peuple)|aotochtones]] et leurs droits<ref name="May 29, 2013 press release: Statement of Conservation International on Alleged Relocations of San People in Botswana">{{lien web|titre=Statement of Conservation International on Alleged Relocations of San People in Botswana|url=http://www.conservation.org/newsroom/pressreleases/Pages/Statement-Alleged-Relocations-of-San-People-in-Botswana.aspx|éditeur=Conservation International|consulté le=19 juin 2013}}</ref>.

=== Écoblanchiment ===
Une ancienne salariée de Conservation International, Christine MacDonald, [[journaliste]] et auteure du livre ''Green. Inc.''<ref>{{Ouvrage | langue=en | prénom1=Christine C. | nom1=MacDonald | titre=Green, Inc | sous-titre=An environmental insider reveals how a good cause has gone bad | éditeur=Globe Pequot | lieu=Guilford | année=2008 | pages totales=265 | isbn=978-1-59921-436-8 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=rlnJST8WltkC}}</ref> accuse Conservation International de favoriser l'« [[écoblanchiment]] » en permettant à de nombreuses multinationales polluantes comme [[BP (entreprise)|BP]], [[Shell (entreprise)|Shell]] ou [[Northrop Grumman]] de faire partie des partenaires de CI<ref>{{en}} [http://www.conservation.org/how/partnership/corporate/Pages/default.aspx Conservation International Corporate Partners]</ref> moyennant finance et sans réelle contrepartie<ref name="basta">Simon Gouin, [http://www.bastamag.net/article1550.html ''Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes''], ''Basta !'', 15 juin 2011</ref>. Ces fonds servent notamment à payer les très hauts salaires de CI, son PDG, Peter Seligmann, a gagné plus de {{formatnum:470000}} dollars en 2010<ref name="basta" />.

== Projets ==
En {{date-|décembre 2005}}, des scientifiques de Conservation International inspectent une zone encore inexplorée des montagnes Foja, en [[Papouasie (province indonésienne)|Papouasie]], [[Indonésie]]. Ils y trouvent 20 espèces de [[grenouille]], 4 [[Lepidoptera|papillons]], 5 [[Arecaceae|palmiers]] et une espèce d'oiseaux [[Meliphagidae]] encore inconnues<ref>[http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/vie-1/d/decouverte-dun-monde-perdu-en-papouasie-un-jardin-deden_8201/ Actualité > Découverte d'un monde perdu en Papouasie : un Jardin d'Eden<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Russell Alan Mittermeier|Russell A. Mittermeier]], Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), ''Megadiversity : Earth’s Biologically Wealthiest Nations'', [[Cemex]], Mexico, 1997, 501 p. ISBN 9686397507
* [[Russell Alan Mittermeier|Russell A. Mittermeier]], Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), ''Megadiversity : Earth’s Biologically Wealthiest Nations'', [[Cemex]], Mexico, 1997, 501 p. {{ISBN|9686397507}}
* Russell A. Mittermeier, [[Norman Myers]], Patricio Robles Gil & Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), "Hotspots : Earth's biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions", [[Cemex]], Mexico, 1999, 430 p. ISBN 9686397582
* Russell A. Mittermeier, [[Norman Myers]], Patricio Robles Gil & Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), "Hotspots : Earth's biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions", [[Cemex]], Mexico, 1999, 430 p. {{ISBN|9686397582}}
* Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), ''Wilderness : Earth's last wild places'', [[Cemex]], Mexico, 2002, 573 p. ISBN 9686397698
* Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), ''Wilderness : Earth's last wild places'', [[Cemex]], Mexico, 2002, 573 p. {{ISBN|9686397698}}
* Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), ''Hotspots revisited'', [[Cemex]], Mexico, 2004, 390 p. ISBN 9686397779
* Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), ''Hotspots revisited'', [[Cemex]], Mexico, 2004, 390 p. {{ISBN|9686397779}}


{{Portail conservation de la nature}}
{{Portail|conservation de la nature}}
[[Catégorie:Association ou organisme lié à la protection de l'environnement]]


[[Catégorie:Organisation non gouvernementale écologiste]]
[[de:Conservation International]]
[[Catégorie:Organisation non gouvernementale internationale écologiste]]
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[[ru:Международное общество сохранения природы]]
[[vi:Tổ chức Bảo tồn Quốc tế]]
[[zh:保護國際]]

Dernière version du 3 novembre 2023 à 16:13

Conservation International (CI)
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique organisation à but non lucratif
Zone d’influence Afrique, le Pacific Rim, Amérique centrale et du Sud.
Fondation
Fondation 1987
Fondateur Spencer Beebe, Peter Seligmann
Identité
Siège Arlington, Virginie
Personnages clés Peter A. Seligmann (président & CEO), Rob Walton (président du Comité exécutif), Russell A. Mittermeier (président),Niels Crone (COO)(COO), Harrison Ford (vice-président)
Président Peter A. Seligmann, Russell A. Mittermeier
Vice-président Harrison Ford
Méthode changement climatique, sécurité de l'eau douce, santé, sécurité alimentaire, biodiversité, services culturels
Employés +900
Seite web www.conservation.orgVoir et modifier les données sur Wikidata

Conservation International (CI) est une organisation à but non lucratif qui cherche à protéger les points chauds de biodiversité, espaces sauvages à forte biodiversité ainsi que les régions maritimes importantes. Le groupe est aussi connu pour son partenariat avec des ONG et des peuples indigènes.

Créée en 1987, son siège est à Washington et elle emploie plus de 900 personnes. Elle a une activité dans 40 pays, principalement dans les pays en développement d'Afrique, le Pacific Rim, et les forêts primaires d'Amérique centrale et du Sud.

La mission de Conservation International est de préserver l'héritage naturel vivant de la Terre, notre biodiversité mondiale, et de démontrer que les sociétés humaines sont capables de vivre en harmonie avec la nature.

Biodiversité

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1988, l'année suivante de la naissance de l'organisation américaine de protection de la nature Conservation International, voit se dérouler plusieurs évènements concomitants dans le domaine de la biodiversité :

Mittermeir fut nommé Président de l'organisation Conservation International en 1989. Sous sa présidence, cette organisation a repris le concept des « points chauds » de biodiversité développé par l'équipe de Myers et a décidé de concentrer ses moyens en argent et en temps prioritairement sur la préservation de ces hauts lieux de biodiversité.

Conservation International a procédé à une nouvelle analyse, parue en 2004, pour réévaluer le concept des « points chauds » de biodiversité. Le résultat de cette analyse a conduit à une augmentation de leur nombre, de 25 en 1999 à 34 en 2004 [1].

De façon complémentaire avec la préservation de ces sites menacés, Conservation International, avec Mittermeier et ses collègues, a aussi introduit d'autres concepts, à savoir les notions de « zones sauvages » de haute biodiversité [1] et de pays de « mégadiversité » [2].

Depuis lors, l'organisation Conservation International utilise ses diverses notions qui lui servent à définir ses priorités en matière de conservation de la nature.

Les définitions données par Conservation International sont les suivantes :

  • un « point chaud de biodiversité » (1999 & 2004) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a perdu au moins 70 % de son habitat originel ;
  • une « zone sauvage de haute biodiversité » (2002) est une écorégion ou une partie d'écozone qui contient au moins 1500 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 0,5 % du total mondial) et qui a maintenu 70 % ou plus de son habitat originel ;
  • un « pays de mégadiversité biologique » (1997) est un pays qui contient au moins 3000 espèces de plantes vasculaires endémiques (soit au moins 1 % du total mondial).

Conservation International établit annuellement un indice qui évalue la « santé des océans » appelé Ocean Health Index pour 221 pays et territoires y compris l'Antarctique[3].

Controverses

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CI a été critiquée pour ses liens avec des sociétés telles que BP, Cargill, Chevron, Monsanto et Shell[4],[5]. CI a défendu son travail avec le secteur privé, en faisant valoir que le changement exige de travailler avec des sociétés qui ont des impacts environnementaux importants[6].

Un article paru en 2008 dans The Nation affirmait que l'organisation avait attiré 6 millions de dollars pour la conservation marine en Papouasie-Nouvelle-Guinée, mais que les fonds étaient utilisés pour « à peine plus que des bureaux en peluche et des voyages en première classe »[7]. CI a fait la promotion de ses opérations en Papouasie-Nouvelle-Guinée, affirmant qu'elles avaient contribué à de nouvelles découvertes scientifiques et à la création de nouvelles zones protégées[8].

En mai et juin 2013, Survival International a rapporté qu'une tribu autochtone de Bushmen au Botswana était menacée d'expulsion de ses terres ancestrales afin de créer un corridor de vie sauvage[9] connu sous le nom de Corridor de conservation du Kgalagadi occidental[10]. Un représentant du gouvernement du Botswana a nié ce fait[11]. Un communiqué de presse de mai de CI a déclaré que « contrairement à des rapports récents, Conservation International (CI) n'a pas été impliqué dans la mise en œuvre de corridors de conservation au Botswana depuis 2011 », et a affirmé que CI avait toujours soutenu les aotochtones et leurs droits[12].

Écoblanchiment

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Une ancienne salariée de Conservation International, Christine MacDonald, journaliste et auteure du livre Green. Inc.[13] accuse Conservation International de favoriser l'« écoblanchiment » en permettant à de nombreuses multinationales polluantes comme BP, Shell ou Northrop Grumman de faire partie des partenaires de CI[14] moyennant finance et sans réelle contrepartie[15]. Ces fonds servent notamment à payer les très hauts salaires de CI, son PDG, Peter Seligmann, a gagné plus de 470 000 dollars en 2010[15].

En , des scientifiques de Conservation International inspectent une zone encore inexplorée des montagnes Foja, en Papouasie, Indonésie. Ils y trouvent 20 espèces de grenouille, 4 papillons, 5 palmiers et une espèce d'oiseaux Meliphagidae encore inconnues[16].

Notes et références

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  1. a et b Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca & Daniel Brito, "Hotspots et Régions Sauvages", in Pierre Jacquet & Laurence Tubiana (dir.), Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; Dossier : Biodiversité, nature et développement, Presses de Sciences Po, coll. Annuels, Paris, 2007, p.131-133. (ISBN 9782724610437)
  2. Russel A. Mittermeier, Tom Brooks, Gustavo Fonseca & Daniel Brito, "Les pays de Mégadiversité", in Pierre Jacquet & Laurence Tubiana (dir.), Regards sur la Terre 2008, L'annuel du développement durable ; Dossier : Biodiversité, nature et développement, Presses de Sciences Po, coll. Annuels, Paris, 2007, p.153-154. (ISBN 9782724610437)
  3. (en) « nature.com », sur Nature.com
  4. Conservation International 'agreed to greenwash arms company'. The Ecologist. Retrieved on 2013-08-24.
  5. The Wrong Kind of Green. The Nation (2010-03-04). Retrieved on 2013-08-24.
  6. « Partnerships for the Planet: Why We Must Engage Corporations »
  7. Mark Dowie, « Wrong Path to Conservation in Papua New Guinea », The Nation,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Community-Driven Conservation in Papua New Guinea »
  9. Bushmen face imminent eviction for ‘wildlife corridor’. Survival International. Retrieved 27 May 2013.
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  14. (en) Conservation International Corporate Partners
  15. a et b Simon Gouin, Comment les plus gros pollueurs de la planète « s’achètent » des organisations écologistes, Basta !, 15 juin 2011
  16. Actualité > Découverte d'un monde perdu en Papouasie : un Jardin d'Eden

Bibliographie

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  • Russell A. Mittermeier, Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), Megadiversity : Earth’s Biologically Wealthiest Nations, Cemex, Mexico, 1997, 501 p. (ISBN 9686397507)
  • Russell A. Mittermeier, Norman Myers, Patricio Robles Gil & Cristina Goettsch Mittermeier (ed.), "Hotspots : Earth's biologically richest and most endangered terrestrial ecoregions", Cemex, Mexico, 1999, 430 p. (ISBN 9686397582)
  • Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), Wilderness : Earth's last wild places, Cemex, Mexico, 2002, 573 p. (ISBN 9686397698)
  • Russell A. Mittermeier & Patricio Robles Gil (ed.), Hotspots revisited, Cemex, Mexico, 2004, 390 p. (ISBN 9686397779)