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« Gouvernement de la Corée du Nord » : différence entre les versions

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| sceau = Emblem of North Korea.svg
Dans le '''gouvernement de la Corée du Nord''', le {{Lien|langue=en|trad=Cabinet of North Korea|fr=Cabinet de la Corée du Nord|texte=cabinet}} est le corps administratif et [[Pouvoir exécutif|exécutif]]<ref>{{article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-16370671 |titre=North Korea names Kim Jong-un army commander |périodique=[[BBC News]] |date=2011-12-31 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20120114090823/http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-16370671 |archivedate=2012-01-14 }}</ref>. Le gouvernement nord-coréen est composé de trois branches : administrative, législative, et {{Lien|langue=en|trad=Judiciary of North Korea|fr=Système judiciaire de la Corée du Nord|texte=judiciaire}}. Elles ne sont cependant pas indépendantes les unes des autres<ref>Teen Life in Asia By Judith J. Slater</ref>.
| fondation = 9 septembre 1948
| pays = {{Corée du Nord}}
| idéologie = [[Juche]]<br>[[Politique de Songun|Songun]]<br>[[Marxisme-léninisme]]<br>[[Communisme]]
| coalition = [[Parti du travail de Corée]]
}}
Dans le '''gouvernement de la Corée du Nord''', le {{Lien|langue=en|trad=Cabinet of North Korea|fr=Cabinet de la Corée du Nord|texte=cabinet}} est le corps administratif et [[Pouvoir exécutif|exécutif]]<ref>{{article|langue=en|url=https://www.bbc.co.uk/news/world-asia-16370671 |titre=North Korea names Kim Jong-un army commander |périodique=[[BBC News]] |date=2011-12-31 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20120114090823/http://www.bbc.co.uk/news/world-asia-16370671 |archivedate=2012-01-14 }}</ref>. Le gouvernement nord-coréen est composé de trois branches : administrative, législative, et [[Système judiciaire de la Corée du Nord|judiciaire]]. Elles ne sont cependant pas indépendantes les unes des autres<ref>Teen Life in Asia By Judith J. Slater</ref>.


L' ''[[Economist Intelligence Unit]]'' liste la Corée du Nord à la dernière place sur 168 pays en tant que régime [[Totalitarisme|totalitaire]] dans son [[indice de démocratie]] de 2012<ref>{{lien web|langue=en
L' ''[[Economist Intelligence Unit]]'' liste la Corée du Nord à la dernière place sur {{nobr|168 pays}} en tant que régime [[Totalitarisme|totalitaire]] dans son [[indice de démocratie]] de 2012<ref>{{lien web|langue=en
|url=http://english.chosun.com/site/data/html_dir/2013/03/22/2013032201056.html
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|titre=S.Korea Outranks U.S. in Democracy Index
|titre=S.Korea Outranks U.S. in Democracy Index
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=== Système judiciaire ===
=== Système judiciaire ===
{{Article principal|Système judiciaire de la Corée du Nord}}
{{Article principal|Système judiciaire de la Corée du Nord}}
Le {{Lien|langue=en|trad=Judiciary of North Korea|fr=système judiciaire de la Corée du Nord}} est contrôlé par la {{Lien|langue=en|trad=Supreme Court of North Korea|fr=Cour suprême de Corée du Nord|texte=Cour suprême}} qui comprend un juge en chef et deux évaluateurs du peuple. Trois juges peuvent être présents dans certains cas<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.nyulawglobal.org/globalex/north_korea.htm |titre=Archived copy |consulté le=2013-05-15 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20130408053124/http://www.nyulawglobal.org/globalex/north_korea.htm |archivedate=2013-04-08 }}</ref>. Leurs mandats coïncident avec ceux des membres de l'Assemblée populaire suprême. Tout tribunal de Corée du Nord a la même composition que la Cour centrale. Le système judiciaire est théoriquement tenu responsable devant l'Assemblée populaire suprême et le Présidium de l'Assemblée populaire suprême lorsque le législateur n'est pas en session.
Le [[système judiciaire de la Corée du Nord]] est contrôlé par la [[Cour suprême de Corée du Nord|Cour suprême]] qui comprend un juge en chef et deux évaluateurs du peuple. Trois juges peuvent être présents dans certains cas<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.nyulawglobal.org/globalex/north_korea.htm |titre=Archived copy |consulté le=2013-05-15 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20130408053124/http://www.nyulawglobal.org/globalex/north_korea.htm |archivedate=2013-04-08 }}</ref>. Leurs mandats coïncident avec ceux des membres de l'Assemblée populaire suprême. Tout tribunal de Corée du Nord a la même composition que la Cour centrale. Le système judiciaire est théoriquement tenu responsable devant l'Assemblée populaire suprême et le Présidium de l'Assemblée populaire suprême lorsque le législateur n'est pas en session.


Le système judiciaire ne pratique pas le [[contrôle juridictionnel]]. Les forces de sécurité interférent si souvent dans les actions de la magistrature que la conclusion de la plupart des cas est annulée. Des experts étrangers et de nombreux transfuges confirment que ce problème est généralisé<ref name=state>{{lien web|langue=en|url=https://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61612.htm |titre=Country Reports on Human Rights Practices |éditeur=département d'État des États-Unis |consulté le=2006-02-22 |date=8 mars 2006|deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20060321030844/http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61612.htm |archivedate=March 21, 2006 }}</ref>. L'ONG ''[[Freedom House]]'' déclare que la « Corée du Nord n'a pas de système judiciaire indépendant et ne reconnaît pas les droits des individus. [...] Les nouvelles de détentions arbitraires, de « disparitions » et d'exécutions extrajudiciaires sont fréquentes. L'usage de la torture est répandue et brutale<ref name=fh>{{lien web|langue=en|url=http://freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=6993 |titre=Freedom in the World, 2006 |éditeur=Freedom House |consulté le=2007-02-13 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070714213705/http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=6993 |archivedate=2007-07-14 }}</ref> ».
Le système judiciaire ne pratique pas le [[contrôle juridictionnel]]. Les forces de sécurité interférent si souvent dans les actions de la magistrature que la conclusion de la plupart des cas est annulée. Des experts étrangers et de nombreux [[Transfuges nord-coréens|transfuges]] confirment que ce problème est généralisé<ref name=state>{{lien web|langue=en|url=https://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61612.htm |titre=Country Reports on Human Rights Practices |éditeur=département d'État des États-Unis |consulté le=2006-02-22 |date=8 mars 2006|deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20060321030844/http://www.state.gov/g/drl/rls/hrrpt/2005/61612.htm |archivedate=March 21, 2006 }}</ref>. L'ONG ''[[Freedom House]]'' déclare que la « Corée du Nord n'a pas de système judiciaire indépendant et ne reconnaît pas les droits des individus. [...] Les nouvelles de détentions arbitraires, de « disparitions » et d'exécutions extrajudiciaires sont fréquentes. L'usage de la torture est répandue et brutale<ref name=fh>{{lien web|langue=en|url=http://freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=6993 |titre=Freedom in the World, 2006 |éditeur=Freedom House |consulté le=2007-02-13 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20070714213705/http://www.freedomhouse.org/template.cfm?page=22&year=2006&country=6993 |archivedate=2007-07-14 }}</ref> ».


La cinquième et actuelle [[Constitution de la Corée du Nord]] est approuvée et adoptée en {{date-|avril 2009}}, remplaçant l'ancienne datant de 1998. Le pays y est défini comme une « dictature de la démocratie du peuple » (une formulation qui suit de près le modèle chinois), sous la direction du Parti du travail de Corée. Elle garantit les droits civils et politiques, comme la [[liberté d'expression]], le droit d'élire des fonctionnaires, le droit à un procès équitable et la [[liberté de religion]]. Par ailleurs, elle supprime toute référence au [[communisme]] et conserve Kim Jong-il comme « chef suprême » en vertu de l'article 100<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Leonid Petrov |titre=DPRK has quietly amended its Constitution |url=https://leonidpetrov.wordpress.com/2009/10/12/dprk-has-quietly-amended-its-constitution/ |date=12 octobre 2009 |site=leonidpetrov.wordpress.com |consulté le=27 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>Jeong-ju, Na (September 28, 2009). [http://www.koreatimes.co.kr/www/news/nation/2009/09/116_52641.html NK Constitution States Kim Jong-il as Leader]. ''The Korea Times''.</ref>.
La cinquième et actuelle [[Constitution de la Corée du Nord]] est approuvée et adoptée en {{date-|avril 2009}}, remplaçant l'ancienne datant de 1998. Le pays y est défini comme une « dictature de la démocratie du peuple » (une formulation qui suit de près le modèle chinois), sous la direction du Parti du travail de Corée. Elle garantit les droits civils et politiques, comme la [[liberté d'expression]], le droit d'élire des fonctionnaires, le droit à un procès équitable et la [[liberté de religion]]. Par ailleurs, elle supprime toute référence au [[communisme]] et conserve Kim Jong-il comme « chef suprême » en vertu de l'article 100<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Leonid Petrov |titre=DPRK has quietly amended its Constitution |url=https://leonidpetrov.wordpress.com/2009/10/12/dprk-has-quietly-amended-its-constitution/ |date=12 octobre 2009 |site=leonidpetrov.wordpress.com |consulté le=27 avril 2017}}.</ref>{{,}}<ref>Jeong-ju, Na (September 28, 2009). [http://www.koreatimes.co.kr/www/news/nation/2009/09/116_52641.html NK Constitution States Kim Jong-il as Leader]. ''The Korea Times''.</ref>.
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=== Parti du travail de Corée ===
=== Parti du travail de Corée ===
{{Article principal|Parti du travail de Corée}}
{{Article principal|Parti du travail de Corée}}
Le Parti du travail de Corée est organisé selon le [[Dix principes pour l'établissement d'un système idéologique monolithique|système idéologique monolithique]] et le concept de grand dirigeant, un système et une théorie conçus par [[Kim Yong-ju]] et [[Kim Jong-il]]. La plus haute instance du Parti du travail de Corée est officiellement le Congrès, qui s'est réuni pour la dernière fois lors du [[Septième congrès du Parti du travail de Corée|{{7e}} congrès]] en {{date-|mai 2016}}. Bien que le Parti du travail de Corée soit (en théorie) similaire à l'organisation des autres [[Parti communiste|partis communistes]], en pratique, il est beaucoup moins institutionnalisé et sa politique officielle joue un rôle plus important que d'habitude. Des institutions telles que le [[Comité central du Parti du travail de Corée|comité central]], le [[Bureau politique exécutif du Parti du travail de Corée|bureau politique exécutif]], la [[Commission militaire centrale du Parti du travail de Corée|commission militaire centrale]], le [[Politburo du Parti du travail de Corée|bureau politique]] et le Présidium ont beaucoup moins de pouvoir que ceux formellement accordés par la {{Lien|langue=en|trad=Charter of the Workers' Party of Korea|fr=Charte du parti du travail de Corée|texte=charte du parti}}. [[Kim Jong-un]] est l'actuel {{Lien|langue=en|trad=Chairman of the Workers' Party of Korea|fr=président du parti du travail de Corée}}.
Le Parti du travail de Corée est organisé selon le [[Dix principes pour l'établissement d'un système idéologique monolithique|système idéologique monolithique]] et le concept de grand dirigeant, un système et une théorie conçus par [[Kim Yong-ju]] et [[Kim Jong-il]]. La plus haute instance du Parti du travail de Corée est officiellement le Congrès, qui s'est réuni pour la dernière fois lors du [[Septième congrès du Parti du travail de Corée|{{7e}} congrès]] en {{date-|mai 2016}}. Bien que le Parti du travail de Corée soit (en théorie) similaire à l'organisation des autres {{page h'|Parti communiste|partis communistes}}, en pratique, il est beaucoup moins institutionnalisé et sa politique officielle joue un rôle plus important que d'habitude. Des institutions telles que le [[Comité central du Parti du travail de Corée|comité central]], le [[Bureau politique exécutif du Parti du travail de Corée|bureau politique exécutif]], la [[Commission militaire centrale du Parti du travail de Corée|commission militaire centrale]], le [[Politburo du Parti du travail de Corée|bureau politique]] et le Présidium ont beaucoup moins de pouvoir que ceux formellement accordés par la {{Lien|langue=en|trad=Charter of the Workers' Party of Korea|fr=Charte du parti du travail de Corée|texte=charte du parti}}. [[Kim Jong-un]] est l'actuel {{Lien|langue=en|trad=Chairman of the Workers' Party of Korea|fr=président du parti du travail de Corée}}.


* {{Lien|langue=en|trad=Chairman of the Workers' Party of Korea|fr=Président du parti du travail de Corée}} : [[Kim Jong-un]]
* {{Lien|langue=en|trad=Chairman of the Workers' Party of Korea|fr=Président du parti du travail de Corée}} : [[Kim Jong-un]]
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=== Commission des affaires de l'État ===
=== Commission des affaires de l'État ===
{{Article principal|Commission des affaires de l'État}}
{{Article principal|Commission des affaires de l'État}}
En {{date-|juin 2010}}, [[Kim Jong-il]] nomme [[Jang Song-taek]] au poste de vice-président du [[Comité de la défense nationale (Corée du Nord)|comité de la défense nationale]], une position considérée comme la sienne. Jang est déjà considéré comme la deuxième personne la plus puissante en Corée du Nord et sa nomination renforce la probabilité que le troisième fils de Kim, [[Kim Jong-un]], lui succède<ref>[http://www.scmp.com/portal/site/SCMP/menuitem.2af62ecb329d3d7733492d9253a0a0a0/?vgnextoid=bdaf79fa7d129210VgnVCM100000360a0a0aRCRD&ss=Insight&s=Opinion Fading Kim sets the stage for power play], Donald Kirk, [[South China Morning Post|SCMP]], 11 juin 2010</ref>. Cependant, en {{date-|décembre 2013}}, Jang est renvoyé de tous les postes du gouvernement et exécuté par la suite sur l'ordre de Kim Jong-un<ref name=executed-ap>{{article|langue=en|url=https://news.yahoo.com/nkorea-executes-kim-jong-un-39-uncle-214524268.html |titre=North Korea executes Kim Jong Un's uncle |auteur institutionnel=Associated Press |date=12 décembre 2013 |consulté le=12 décembre 2013 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20131213064835/http://news.yahoo.com/nkorea-executes-kim-jong-un-39-uncle-214524268.html |archivedate=13 décembre 2013 | périodique=Yahoo! News}}.</ref>.
En {{date-|juin 2010}}, [[Kim Jong-il]] nomme [[Jang Song-taek]] au poste de vice-président du [[Comité de la défense nationale (Corée du Nord)|comité de la défense nationale]], une position considérée comme la sienne. Jang est déjà considéré comme la deuxième personne la plus puissante en Corée du Nord et sa nomination renforce la probabilité que le troisième fils de Kim, [[Kim Jong-un]], lui succède<ref>[http://www.scmp.com/portal/site/SCMP/menuitem.2af62ecb329d3d7733492d9253a0a0a0/?vgnextoid=bdaf79fa7d129210VgnVCM100000360a0a0aRCRD&ss=Insight&s=Opinion Fading Kim sets the stage for power play], Donald Kirk, [[South China Morning Post|SCMP]], 11 juin 2010</ref>. Cependant, en {{date-|décembre 2013}}, Jang est renvoyé de tous les postes du gouvernement et exécuté par la suite sur l'ordre de Kim Jong-un<ref name=executed-ap>{{article|langue=en|url=https://news.yahoo.com/nkorea-executes-kim-jong-un-39-uncle-214524268.html |titre=North Korea executes Kim Jong Un's uncle |auteur institutionnel=Associated Press |date=12 décembre 2013 |consulté le=12 décembre 2013 |archiveurl=https://web.archive.org/web/20131213064835/http://news.yahoo.com/nkorea-executes-kim-jong-un-39-uncle-214524268.html |archivedate=13 décembre 2013 | périodique=Yahoo! News}}.</ref>.


En {{date-|juin 2016}}, après le septième congrès du Parti du travail, la constitution de la Corée du Nord est actualisée, renommant le comité de la défense nationale en [[Commission des affaires de l'État]] et place [[Kim Jong-un]] comme président de cette commission<ref>{{lien web|langue=en|titre=DPRK Constitution Text Released Following 2016 Amdendments |url=https://nkleadershipwatch.wordpress.com/2016/09/04/dprk-constitution-text-released-following-2016-amdendments/ |site=North Korea Leadership Watch |consulté le=18 avril 2017 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20170418164245/https://nkleadershipwatch.wordpress.com/2016/09/04/dprk-constitution-text-released-following-2016-amdendments/ |archivedate=18 April 2017 }}.</ref>. Cela fait de Kim Jong-un le chef d'État officiel<ref>{{lien web|langue=en|titre=N.Korea updates constitution expanding Kim Jong Un’s position |url=https://www.nknews.org/2016/06/n-korea-updates-constitution-expanding-kim-jong-uns-position/ |site=NK News |éditeur=NK News |consulté le=18 avril 2017 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20161006014055/https://www.nknews.org/2016/06/n-korea-updates-constitution-expanding-kim-jong-uns-position/ |archivedate=6 October 2016 }}.</ref>.
En {{date-|juin 2016}}, après le septième congrès du Parti du travail, la constitution de la Corée du Nord est actualisée, renommant le comité de la défense nationale en [[Commission des affaires de l'État]] et place [[Kim Jong-un]] comme président de cette commission<ref>{{lien web|langue=en|titre=DPRK Constitution Text Released Following 2016 Amdendments |url=https://nkleadershipwatch.wordpress.com/2016/09/04/dprk-constitution-text-released-following-2016-amdendments/ |site=North Korea Leadership Watch |consulté le=18 avril 2017 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20170418164245/https://nkleadershipwatch.wordpress.com/2016/09/04/dprk-constitution-text-released-following-2016-amdendments/ |archivedate=18 April 2017 }}.</ref>. Cela fait de Kim Jong-un le chef d'État officiel<ref>{{lien web|langue=en|titre=N.Korea updates constitution expanding Kim Jong Un’s position |url=https://www.nknews.org/2016/06/n-korea-updates-constitution-expanding-kim-jong-uns-position/ |site=NK News |éditeur=NK News |consulté le=18 avril 2017 |deadurl=no |archiveurl=https://web.archive.org/web/20161006014055/https://www.nknews.org/2016/06/n-korea-updates-constitution-expanding-kim-jong-uns-position/ |archivedate=6 October 2016 }}.</ref>.
* {{Lien|langue=en|trad=Ministry of People's Security|fr=Ministère de la Sécurité du peuple}} : [[Choe Pu-il]]
* [[Ministère de la Sécurité du peuple]] : [[Choe Pu-il]]
* [[Ministère de la Défense nationale (Corée du Nord)|Ministère des Forces armées populaires]] : {{Lien|langue=en|trad=Pak Yong-sik|fr=Pak Yong-sik}}
* [[Ministère de la Défense nationale (Corée du Nord)|Ministère des Forces armées populaires]] : {{Lien|langue=en|trad=Pak Yong-sik|fr=Pak Yong-sik}}


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** Général de l'armée {{Lien|langue=en|trad=Ri Yong-gil|fr=Ri Yong-gil}}, ministre des Forces armées populaires
** Général de l'armée {{Lien|langue=en|trad=Ri Yong-gil|fr=Ri Yong-gil}}, ministre des Forces armées populaires
** {{Lien|langue=en|trad=Ri Su-yong|fr=Ri Su-yong}}, Vice-président du Parti du travail pour les relations internationales
** {{Lien|langue=en|trad=Ri Su-yong|fr=Ri Su-yong}}, Vice-président du Parti du travail pour les relations internationales
** {{Lien|langue=en|trad=Ri Man-gon|fr=Ri Man-gon}}, Vice-président du Parti du travail pour la construction
** [[Ri Man-gon]], Vice-président du Parti du travail pour la construction
** [[Kim Yong-chol]], Vice-président du Parti du travail pour le front uni du travail
** [[Kim Yong-chol]], Vice-président du Parti du travail pour le front uni du travail
** Général de l'armée {{Lien|langue=en|trad=Kim Won-hong|fr=Kim Won-hong}}, ministre de la Sécurité de l'État
** Général de l'armée {{Lien|langue=en|trad=Kim Won-hong|fr=Kim Won-hong}}, ministre de la Sécurité de l'État

Version du 12 novembre 2023 à 21:27

Gouvernement de la Corée du Nord
Histoire
Fondation
9 septembre 1948
Cadre
Typ
Pays
Organisation
Idéologie
Coalition politique
Seite web

Dans le gouvernement de la Corée du Nord, le cabinet (en) est le corps administratif et exécutif[1]. Le gouvernement nord-coréen est composé de trois branches : administrative, législative, et judiciaire. Elles ne sont cependant pas indépendantes les unes des autres[2].

L' Economist Intelligence Unit liste la Corée du Nord à la dernière place sur 168 pays en tant que régime totalitaire dans son indice de démocratie de 2012[3].

Institutions

Salle de l'Assemblée populaire suprême durant la guerre de Corée.

Le gouvernement est confirmé par l'Assemblée populaire suprême qui choisit le Premier ministre qui nomme trois vice-Premiers ministres et les ministres du gouvernement. Celui-ci est dominé par le Parti du travail de Corée au pouvoir depuis la création de la Corée du Nord en 1948.

Le Cabinet a maintenant le droit de superviser et de contrôler les comités populaires locaux qui ont le pouvoir sur l'économie et l'administration au niveau local. Le Conseil d'administration de l'État est remplacé par le Cabinet, le comité administratif et économique local est aboli et ses fonctions dans la politique locale ont été transférées aux comités populaires locaux.

Le secrétaire en chef du Parti ne possède plus simultanément le poste de président des comités populaires locaux qui est repris par un ancien président du comité administratif et économique local. Ainsi, les comités populaires locaux sont théoriquement indépendants du parti local et sont sous le contrôle du Cabinet. Le statut des comités populaires locaux en tant qu'organe exécutif local, en principe, est devenu plus élevé qu'auparavant.

Système judiciaire

Le système judiciaire de la Corée du Nord est contrôlé par la Cour suprême qui comprend un juge en chef et deux évaluateurs du peuple. Trois juges peuvent être présents dans certains cas[4]. Leurs mandats coïncident avec ceux des membres de l'Assemblée populaire suprême. Tout tribunal de Corée du Nord a la même composition que la Cour centrale. Le système judiciaire est théoriquement tenu responsable devant l'Assemblée populaire suprême et le Présidium de l'Assemblée populaire suprême lorsque le législateur n'est pas en session.

Le système judiciaire ne pratique pas le contrôle juridictionnel. Les forces de sécurité interférent si souvent dans les actions de la magistrature que la conclusion de la plupart des cas est annulée. Des experts étrangers et de nombreux transfuges confirment que ce problème est généralisé[5]. L'ONG Freedom House déclare que la « Corée du Nord n'a pas de système judiciaire indépendant et ne reconnaît pas les droits des individus. [...] Les nouvelles de détentions arbitraires, de « disparitions » et d'exécutions extrajudiciaires sont fréquentes. L'usage de la torture est répandue et brutale[6] ».

La cinquième et actuelle Constitution de la Corée du Nord est approuvée et adoptée en , remplaçant l'ancienne datant de 1998. Le pays y est défini comme une « dictature de la démocratie du peuple » (une formulation qui suit de près le modèle chinois), sous la direction du Parti du travail de Corée. Elle garantit les droits civils et politiques, comme la liberté d'expression, le droit d'élire des fonctionnaires, le droit à un procès équitable et la liberté de religion. Par ailleurs, elle supprime toute référence au communisme et conserve Kim Jong-il comme « chef suprême » en vertu de l'article 100[7],[8].

Parti du travail de Corée

Le Parti du travail de Corée est organisé selon le système idéologique monolithique et le concept de grand dirigeant, un système et une théorie conçus par Kim Yong-ju et Kim Jong-il. La plus haute instance du Parti du travail de Corée est officiellement le Congrès, qui s'est réuni pour la dernière fois lors du 7e congrès en . Bien que le Parti du travail de Corée soit (en théorie) similaire à l'organisation des autres partis communistes, en pratique, il est beaucoup moins institutionnalisé et sa politique officielle joue un rôle plus important que d'habitude. Des institutions telles que le comité central, le bureau politique exécutif, la commission militaire centrale, le bureau politique et le Présidium ont beaucoup moins de pouvoir que ceux formellement accordés par la charte du parti (en). Kim Jong-un est l'actuel président du parti du travail de Corée (en).

Commission des affaires de l'État

En , Kim Jong-il nomme Jang Song-taek au poste de vice-président du comité de la défense nationale, une position considérée comme la sienne. Jang est déjà considéré comme la deuxième personne la plus puissante en Corée du Nord et sa nomination renforce la probabilité que le troisième fils de Kim, Kim Jong-un, lui succède[9]. Cependant, en , Jang est renvoyé de tous les postes du gouvernement et exécuté par la suite sur l'ordre de Kim Jong-un[10].

En , après le septième congrès du Parti du travail, la constitution de la Corée du Nord est actualisée, renommant le comité de la défense nationale en Commission des affaires de l'État et place Kim Jong-un comme président de cette commission[11]. Cela fait de Kim Jong-un le chef d'État officiel[12].

Dirigeants de l'État

Président éternel de la République : Kim Il-sung

Dirigeant suprême : Kim Jong-un

Commission des affaires de l'État[13]

Présidium de l'Assemblée populaire suprême


Composition actuelle

Composition du Cabinet de la Corée du nord au 27 novembre 2020.
Fonction Titulaire Parti
Ministres
Premier ministre Kim Tok-hun PTC
Vice Premier-ministre

Président de la Commission nationale du plan

Ro Tu-chol PTC
Vice Premier-ministre Im Chol-ung PTC
Vice Premier-ministre Ri Ju-o FDRP
Vice Premier-ministre Ri Ryong-nam PTC
Vice Premier-ministre Jon Kwang-ho PTC
Vice Premier-ministre Tong Jong-ho PTC
Vice Premier-ministre

Ministre de l'Agriculture

Ko In-ho FDRP
Ministre des Affaires étrangères Ri Son-gwon PTC
Ministre de l'industrie de l'énergie électrique Kim Man-su PTC
Ministre de l'industrie charbonnière Mun Myong-hak FDRP
Ministre de l'industrie métallurgique Kim Chung-gol FDRP
Ministre de l'industrie chimique Jang Kil-ryong PTC
Ministre des chemins de fer Jang Hyok FDRP
Ministre des transports terrestres et maritimes Kang Jong-gwan PTC
Ministre de l'industrie minière Ryom Chol-su FDRP
Ministre d'État au développement des ressources naturelles Kim Chol-su FDRP
Ministre de l'industrie pétrolière Ko Kil-son FDRP
Ministre des forêts Han Ryong-guk FDRP
Ministre de l'industrie de la construction mécanique Yang Sun-hHo FDRP
Ministre de la construction navale Kang Chol-gu PTC
Ministre de l'industrie nucléaire Wang Chang-uk PTC
Ministre de l'industrie électronique Kim Jae-chanson FDRP
Ministre des Postes et Télécommunications Kim Kwang-chol PTC
Ministre de la construction et de l'industrie des matériaux de construction Pak Hun FDRP
Ministre d'État au contrôle de la construction Kwon Song-ho FDRP
Ministre de l'industrie légère Choe Il-ryong FDRP
Ministre de l'industrie locale Jo Yong-chol FDRP
Ministre de l'industrie des biens de consommation Ri Kang-son FDRP
Ministre des pêches Chanson Chun-sop FDRP
Ministère des finances Ki Kwang-ho PTC
Ministre du Travail Yun Kang-ho FDRP
Ministre des relations économiques extérieures Kim Yong-jae FDRP
Ministre de la protection des terres et de l'environnement Kim Kyong-jun FDRP
Ministre de la gestion urbaine Kang Yong-su FDRP
Ministre des achats et de l'administration alimentaires Mun Ung-jo FDRP
Ministre du commerce Kim Kyong-nam FDRP
Ministre de l'enseignement supérieur

Président de l'université Kim Il-sung

Président du comité d'orientation du parti

Choe Sang-gon PTC
Ministère de la Santé publique O Chun-bok PTC
Ministre de la culture Pak Chun-nam PTC
Ministre de la culture physique et des sports Kim Il-guk FDRP
Postes ayant rang au cabinet
Directeur du Bureau de surveillance de la politique forestière Kim Kyong-jun FDRP
Président de la Commission Education Kim Sung-du PTC
Président de l'Académie d'État des sciences Jang Chol FDRP
Président de la Commission d'État des sciences et technologies Ri Chung-gil PTC
Président de la Banque centrale Kim Chon-gyun PTC
Directeur du Bureau central des statistiques Choe Sung-ho FDRP
Directeur du Secrétariat du Cabinet Kim Yong-ho FDRP
Les membres du PTC sont aussi membres de la coalition FDRP.

Premier ministres

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « North Korea names Kim Jong-un army commander », BBC News,‎ (lire en ligne [archive du ])
  2. Teen Life in Asia By Judith J. Slater
  3. (en) « S.Korea Outranks U.S. in Democracy Index » [archive du ], Chosun Ilbo, (consulté le )
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  5. (en) « Country Reports on Human Rights Practices » [archive du ], département d'État des États-Unis, (consulté le )
  6. (en) « Freedom in the World, 2006 » [archive du ], Freedom House (consulté le )
  7. (en) Leonid Petrov, « DPRK has quietly amended its Constitution », sur leonidpetrov.wordpress.com, (consulté le ).
  8. Jeong-ju, Na (September 28, 2009). NK Constitution States Kim Jong-il as Leader. The Korea Times.
  9. Fading Kim sets the stage for power play, Donald Kirk, SCMP, 11 juin 2010
  10. (en) Associated Press, « North Korea executes Kim Jong Un's uncle », Yahoo! News,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le ).
  11. (en) « DPRK Constitution Text Released Following 2016 Amdendments » [archive du ], sur North Korea Leadership Watch (consulté le ).
  12. (en) « N.Korea updates constitution expanding Kim Jong Un’s position » [archive du ], sur NK News, NK News (consulté le ).
  13. Commission des affaires de l'État