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« Jean Dannet » : différence entre les versions

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{{Infobox Artiste
{{Infobox Artiste
|nom=Jean Dannet
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|image=Jean Dannet & Philippe Ferey with “Le magicien”.jpg
|légende=Jean Dannet et Philippe Ferey avec l'œuvre ''Le magicien''
|date de naissance={{Date|2|avril|1912|en arts plastiques}}
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|influencé par=[[Cubisme]], puis [[expressionnisme]]
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'''Jean Dannet''' est un [[artiste-peintre]] [[France|français]] né à [[Honfleur]] ([[Calvados (département)|Calvados]]) le {{date de naissance|2 avril 1912|en arts plastiques}}. Après avoir vécu trente-cinq années à [[Paris]] où il fut également [[Chansonnier (humoriste)|chansonnier]] et [[comédien]], il s'installa, avec son épouse l'artiste peintre Marie-Thérèse (Maîté) Jambu, à [[Beuzeville]] ([[Eure (département)|Eure]]) dans la propriété qu'il baptisa ''Les Zerbes'' (rue Mare-Hébert) où il est mort le {{date de décès|15 juillet 1997|en arts plastiques}}.
[[Fichier:Scan-130323-0003w.jpg|sans_cadre]]'''Jean Dannet'''
Jean Dannet est un [[artiste-peintre]] [[France|français]] né à [[Honfleur]] ([[Calvados (département)|Calvados]]) le {{date|2 avril 1912|en arts plastiques}}. Après avoir vécu trente-cinq années à [[Paris]] où il fut également [[Chansonnier (humoriste)|chansonnier]] et [[comédien]], il s'installa, avec son épouse l'artiste peintre Marie-Thérèse (Maîté) Jambu, à [[Beuzeville]] ([[Eure (département)|Eure]]) dans la propriété qu'il baptisa ''Les Zerbes'' (rue Mare-Hébert) où il est mort le {{date|15 juillet 1997|en arts plastiques}}.


== Biographie ==
== Biographie ==
C'est parce que ses parents, l'artiste peintre [[Henry Dannet]] (1886-1946) et son épouse née Marguerite Lescuyer (1885-1974) s'installent durant une courte période rue des Frênes à Honfleur, dans la maison à colombages où [[Caroline Aupick]] vécut et reçut son fils [[Charles Baudelaire]] (cette maison sera ensuite ravagée par un incendie), que Jean Marcel Dannet voit le jour là pour n'y rester que six mois<ref name="EVR">Robert Évreux et Jean Marc, ''Jean Dannet, ce peintre méconnu'', Éditions des Amateurs rouennais d'arts, 1992.</ref>. Henry Dannet étant désireux de se rapprocher de [[Pont-Audemer]] (il y sera conservateur du [[Musée Alfred-Canel|musée]]<ref name="BEN"/>), Jean vit jusqu'en 1915 à [[Saint-Mards-de-Blacarville]], puis jusqu'en 1929 dans la maison dont un important héritage paternel a permis l'édification à [[Saint-Germain-Village]] (son frère Stéphane y naît en 1920)<ref name="EVR"/>. La longue séparation d'avec Henry Dannet, mobilisé pendant les quatre années de la [[Première Guerre mondiale]], compromet jusqu'à la mésentente la complicité père-fils (si Henry Dannet le fait rencontrer [[René Sautin]], [[Albert Lebourg]], [[Robert Antoine Pinchon]], [[Georges Bradberry]], [[Michel Fréchon]], [[Narcisse Guilbert]], [[Narcisse Hénocque]], [[Magdeleine Hue]], [[Paul-Émile Pissarro]], [[Paul-Elie Gernez]] et [[Marcel Delaunay]], il ne l'accueille dans son atelier que pour des besognes utilitaires et lui interdit de peindre) et Jean s'entend mieux avec son cousin rouennais Lescuyer dont il partage les étés au [[Le Tréport|Tréport]] et des fréquentations comme le [[Chansonnier (humoriste)|chansonnier]] [[René Dorin]] (avec qui il travaillera plus tard à Paris) ou le journaliste et romancier [[Georges de La Fouchardière]]<ref name="EVR"/>.
C'est parce que ses parents, l'artiste peintre [[Henry Dannet]] (1886-1946) et son épouse née Marguerite Lescuyer (1885-1974) s'installent durant une courte période rue des Frênes à Honfleur, dans la maison à colombages où [[Caroline Aupick]] vécut et reçut son fils [[Charles Baudelaire]] (cette maison sera ensuite ravagée par un incendie), que Jean Marcel Dannet voit le jour là pour n'y rester que six mois<ref name="EVR">Robert Évreux et Jean Marc, ''Jean Dannet, ce peintre méconnu'', Éditions des Amateurs rouennais d'arts, 1992.</ref>. Henry Dannet étant désireux de se rapprocher de [[Pont-Audemer]] (il y sera conservateur du [[Musée Alfred-Canel|musée]]<ref name="BEN"/>), Jean vit jusqu'en 1915 à [[Saint-Mards-de-Blacarville]], puis jusqu'en 1929 dans la maison dont un important héritage paternel a permis l'édification à [[Saint-Germain-Village]] (son frère Stéphane y naît en 1920)<ref name="EVR"/>. La longue séparation d'avec Henry Dannet, mobilisé pendant les quatre années de la [[Première Guerre mondiale]], compromet jusqu'à la mésentente la complicité père-fils (si Henry Dannet le fait rencontrer [[René Sautin]], [[Albert Lebourg]], [[Robert Antoine Pinchon]], [[Georges Bradberry]], [[Michel Frechon]], [[Narcisse Guilbert]], [[Narcisse Hénocque]], [[Magdeleine Hue]], [[Paul-Émile Pissarro]], [[Paul-Elie Gernez]] et [[Marcel Delaunay]], il ne l'accueille dans son atelier que pour des besognes utilitaires et lui interdit de peindre) et Jean s'entend mieux avec son cousin rouennais Lescuyer dont il partage les étés au [[Le Tréport|Tréport]] et des fréquentations comme le [[Chansonnier (humoriste)|chansonnier]] [[René Dorin]] (avec qui il travaillera plus tard à Paris) ou le journaliste et romancier [[Georges de La Fouchardière]]<ref name="EVR"/>.


En 1929, époque où il commence à peindre en cachette de son père, Jean Dannet quitte la maison familiale pour [[Lisieux]] où il sera successivement manutentionnaire dans une droguerie, dessinateur-calqueur dans une fabrique de meubles et apprenti-géomètre. Le [[krach de 1929]] accule Henry Dannet, que son goût pour la spéculation boursière conduit au bord de la ruine, à vendre la maison de Saint-Germain-Village et à s'installer à son tour à Lisieux : en 1930, Jean rejoint le domicile familial lexovien de la rue de Paradis où, tandis que Henry peint, Marguerite tient une boutique d'ivoires [[Dieppe (Seine-Maritime)|dieppois]] et de chocolats<ref name="EVR"/>.
En 1929, époque où il commence à peindre en cachette de son père, Jean Dannet quitte la maison familiale pour [[Lisieux]] où il sera successivement manutentionnaire dans une droguerie, dessinateur-calqueur dans une fabrique de meubles et apprenti-géomètre. Le [[krach de 1929]] accule Henry Dannet, que son goût pour la spéculation boursière conduit au bord de la ruine, à vendre la maison de Saint-Germain-Village et à s'installer à son tour à Lisieux : en 1930, Jean rejoint le domicile familial lexovien de la rue de Paradis où, tandis que Henry peint, Marguerite tient une boutique d'ivoires [[Dieppe (Seine-Maritime)|dieppois]] et de chocolats<ref name="EVR"/>.


De {{date-|février 1934}} à {{date-|février 1935}}, Jean Dannet est incorporé dans le [[6e régiment de tirailleurs algériens]], successivement à [[Tlemcen]] dont il gardera le souvenir d'une discipline très dure, puis à [[Oran]] où il intègre une mission géologique en partance pour le [[Hoggar]] depuis [[Boufarik]] pour lui offrir de passer par [[El Menia|El Golea]], [[In Salah]] et le plateau de [[Tademaït]]<ref name="EVR"/>. Sans toutefois jamais cesser de peindre, il vit à son retour de petits boulots dans le [[Calvados (département)|Calvados]] ([[Orbec]], [[Caen]]) puis à Paris, où il suit des cours d'art dramatique sous la direction de [[Georges Vitray]] et [[Lucien Nat]] au [[Théâtre Montparnasse]] de [[Gaston Baty]] et où il est jusqu'en décembre 1937 généreusement hébergé au 21, [[avenue du Maine]] dans le [[quartier du Montparnasse]] par [[Marie Vassilieff]] (dont il retiendra la leçon cubiste et chez qui il côtoie [[Tsugouharu Foujita]], [[Georges Braque]], [[Othon Friesz]], [[Moïse Kisling]] et [[San Yu]]) avant d'emménager dans une fort modeste chambre au 56, [[rue Mazarine]]<ref name="EVR"/>. De cette époque marquée par ses débuts au cinéma, puis au cabaret et au théâtre, mais aussi par les liens d'amitié qu'il noue avec [[Gen Paul]], ses traits nous restent fixés par le portrait que fait de lui Elie Anatole Pavil<ref>Elie Anatle Pavil, ''Portrait de Jean Dannet'', en couverture de la revue ''Paris-Spectacles'', 28 décembre 1938.</ref>. Les thèmes majeurs dans sa peinture - qui s'estomperont vers 1953 pour en réalité ne jamais disparaître - sont alors les ''Coquilages, poissons, algues et madrépores'', attribuant lui-même cette attirance thématique tant à la fascination {{citation|pour ce qui tient à la mer et à la vie subaquatique, procédant sans doute d'un inconscient désir de retour aux sources de la vie, qu'à l'intérêtr qu'il éprouve pour les jeux de matière que lui permettent le sujet}}<ref name="EVR"/>.
De {{date-|février 1934}} à {{date-|février 1935}}, Jean Dannet est incorporé dans le [[6e régiment de tirailleurs algériens]], successivement à [[Tlemcen]] dont il gardera le souvenir d'une discipline très dure, puis à [[Oran]] où il intègre une mission géologique en partance pour le [[Hoggar]] depuis [[Boufarik]] pour lui offrir de passer par [[El Menia|El Golea]], [[In Salah]] et le plateau de [[Tademaït]]<ref name="EVR"/>. Sans toutefois jamais cesser de peindre, il vit à son retour de petits boulots dans le [[Calvados (département)|Calvados]] ([[Orbec]], [[Caen]]) puis à Paris, où il suit des cours d'art dramatique sous la direction de [[Georges Vitray]] et [[Lucien Nat]] au [[Théâtre Montparnasse]] de [[Gaston Baty]] et où il est jusqu'en décembre 1937 généreusement hébergé au 21, [[avenue du Maine]] dans le [[quartier du Montparnasse]] par [[Marie Vassilieff]] (dont il retiendra la leçon cubiste et chez qui il côtoie [[Tsugouharu Foujita]], [[Georges Braque]], [[Othon Friesz]], [[Moïse Kisling]] et [[San Yu]]) avant d'emménager dans une fort modeste chambre au 56, [[rue Mazarine]]<ref name="EVR"/>. De cette époque marquée par ses débuts au cinéma, puis au cabaret et au théâtre, mais aussi par les liens d'amitié qu'il noue avec [[Gen Paul]], ses traits nous restent fixés par le portrait que fait de lui Elie Anatole Pavil<ref>Elie Anatle Pavil, ''Portrait de Jean Dannet'', en couverture de la revue ''Paris-Spectacles'', 28 décembre 1938.</ref>. Les thèmes majeurs dans sa peinture - qui s'estomperont vers 1953 pour en réalité ne jamais disparaître - sont alors les ''Coquillages, poissons, algues et madrépores'', attribuant lui-même cette attirance thématique tant à la fascination {{citation|pour ce qui tient à la mer et à la vie subaquatique, procédant sans doute d'un inconscient désir de retour aux sources de la vie, qu'à l'intérêt qu'il éprouve pour les jeux de matière que lui permettent le sujet}}<ref name="EVR"/>.


Après le [[Seconde Guerre mondiale]], Jean Dannet vit à Paris, successivement [[rue Madame]], [[Rue Saint-Vincent (Paris)|rue Saint-Vincent]] et [[rue Cortot]]. Il séjourne et peint durant quatre mois, en 1946, dans la maison d'[[Honoré Daumier]], à [[Valmondois]], dont il est nommé gardien<ref name="EVR"/>. Si les premières présentations de sa peinture à Paris et à Cannes ne recueillent qu'une audience confidentielle, son accueil par André Goupil à Rouen en sa Galerie de la Cour d'Albane en 1955, puis l'acquisition par un galeriste de San Francisco d'un important ensemble de toiles, marquent le décollage du cycle d'expositions qui va s'étendre sur quatre décennies. Des années 1956-1958, il retient sa fréquentation, dans le souci de {{citation|s'accrocher}} à la peinture, de l'[[Académie de la Grande Chaumière]] (il y rencontre, issue de l'entourage d'[[Yves Brayer]] et d'[[Édouard Georges Mac-Avoy]], Marie-Thérèse Jambu), ses moments surréalistes en compagnie d'[[André Frédérique]], l'inclassable pharmacien de la [[rue Montorgueil]] en qui il voit {{citation|un successeur d'[[Alphonse Allais]]}} et ses {{citation|longues randonnées nocturnes en compagnie de [[Boris Vian]] qui compteront parmi les moments les plus fertiles et les plus exaltants de son existence, tant le personnage était grand}}<ref name="EVR"/>.
Après la [[Seconde Guerre mondiale]], Jean Dannet vit à Paris, successivement [[rue Madame]], [[Rue Saint-Vincent (Paris)|rue Saint-Vincent]] et [[rue Cortot]]. Il séjourne et peint durant quatre mois, en 1946, dans la maison d'[[Honoré Daumier]], à [[Valmondois]], dont il est nommé gardien<ref name="EVR"/>. Si les premières présentations de sa peinture à Paris et à Cannes ne recueillent qu'une audience confidentielle, son accueil par André Goupil à Rouen en sa Galerie de la Cour d'Albane en 1955, puis l'acquisition par un galeriste de San Francisco d'un important ensemble de toiles, marquent le décollage du cycle d'expositions qui va s'étendre sur quatre décennies. Des années 1956-1958, il retient sa fréquentation, dans le souci de {{citation|s'accrocher}} à la peinture, de l'[[Académie de la Grande Chaumière]] (il y rencontre, issue de l'entourage d'[[Yves Brayer]] et d'[[Édouard Georges Mac-Avoy]], Marie-Thérèse Jambu), ses moments surréalistes en compagnie d'[[André Frédérique]], l'inclassable pharmacien de la [[rue Montorgueil]] en qui il voit {{citation|un successeur d'[[Alphonse Allais]]}} et ses {{citation|longues randonnées nocturnes en compagnie de [[Boris Vian]] qui compteront parmi les moments les plus fertiles et les plus exaltants de son existence, tant le personnage était grand}}<ref name="EVR"/>.


Parce que lui-même cependant souhaite revenir {{citation|aux lieux de sa jeunesse}}, Jean Dannet et Marie-Thérèse Jambu<ref>Sur Marie-Thérèse Jambu, voir ''Dictionnaire Bénézit'', Gründ, 1999, tome 7, pages 455-456.</ref>, tout en conservant leurs ateliers parisiens, viennent s'installer définitivement à Beuzeville après leur mariage en 1962. Si ''[[Montmartre]]'', les ''Scènes de cirque'', les ''Fêtes foraines'', les ''Paysages normands'' et les ''Natures mortes'' sont ses sujets de prédilection, Jean Dannet va alors, de par sa reconnaissance internationale, effectuer de nombreux déplacements dont (outre le [[Duché de Luxembourg]], l'[[Allemagne]], l'[[Angleterre]], l'[[Écosse]] et l'[[Italie]]), à compter de 1967, les quatre voyages au [[Japon]] (l'un, en 1975, par la traversée de la [[Sibérie]]) qui lui inspireront des séries de toiles majeures : ''L'église [[Ivan III|Ivan-III]] à [[Moscou]]'', ''La double réfraction la nuit sur le [[lac Baïkal]]'', ''La ville de [[Khabarovsk]] sur l'[[Amour (fleuve)|Amour]]'', ''L'arc-en-ciel sur l'[[Ob]]'', ''La [[Taïga]] sibérienne'', ''Le port de [[Nakhodka]]'', ''Les masques [[Nô]]'', ''[[Izu]]''...
Parce que lui-même cependant souhaite revenir {{citation|aux lieux de sa jeunesse}}, Jean Dannet et Marie-Thérèse Jambu<ref>Sur Marie-Thérèse Jambu, voir ''Dictionnaire Bénézit'', Gründ, 1999, tome 7, {{p.|455-456}}.</ref>, tout en conservant leurs ateliers parisiens, viennent s'installer définitivement à Beuzeville après leur mariage en 1962. Si ''[[Montmartre]]'', les ''Scènes de cirque'', les ''Fêtes foraines'', les ''Paysages normands'' et les ''Natures mortes'' sont ses sujets de prédilection, Jean Dannet va alors, de par sa reconnaissance internationale, effectuer de nombreux déplacements dont (outre le [[Duché de Luxembourg]], l'[[Allemagne]], l'[[Angleterre]], l'[[Écosse]] et l'[[Italie]]), à compter de 1967, les quatre voyages au [[Japon]] (l'un, en 1975, par la traversée de la [[Sibérie]]) qui lui inspireront des séries de toiles majeures : ''L'église [[Ivan III|Ivan-III]] à [[Moscou]]'', ''La double réfraction la nuit sur le [[lac Baïkal]]'', ''La ville de [[Khabarovsk]] sur l'[[Amour (fleuve)|Amour]]'', ''L'arc-en-ciel sur l'[[Ob]]'', ''La [[Taïga]] sibérienne'', ''Le [[port de Nakhodka]]'', ''Les masques [[Nô]]'', ''[[Izu]]''...


C'est en 1987 que Jean Dannet dit voir sa volonté de peindre décliner en même temps que sa santé. Il renonce à la création picturale en 1992, ne se contentant plus alors que de retoucher quelques toiles qu'il estime inachevées.
C'est en 1987 que Jean Dannet dit voir sa volonté de peindre décliner en même temps que sa santé. Il renonce à la création picturale en 1992, ne se contentant plus alors que de retoucher quelques toiles qu'il estime inachevées.



== Théâtre ==
== Théâtre ==
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* Galerie [[Raymond Duncan]], Paris, 1948.
* Galerie [[Raymond Duncan]], Paris, 1948.
* Gallia Club, [[Cannes]], 1949, 1951.
* Gallia Club, [[Cannes]], 1949, 1951.
* Galerie de la Cour d'Albane, [[Rue Saint-Romain (Rouen)|rue Saint-Romain]], Rouen, {{date-|février 1955}}<ref>Bernard Nebout, « À la Cour d'Albane : Jean Dannet et quelques autres », ''[[Paris Normandie]]'', février 1955.</ref>.
* Galerie de la Cour d'Albane, [[Rue Saint-Romain (Rouen)|rue Saint-Romain]], Rouen, {{date-|février 1955}}<ref>Bernard Nebout, « À la Cour d'Albane : Jean Dannet et quelques autres », ''[[Paris Normandie]]'', février 1955.</ref>.
* Magasin des Abeilles, Pont-Audemer, 1957.
* Magasin des Abeilles, Pont-Audemer, 1957.
* Galerie Le Nombre d'Or, [[rue de Laborde]], Paris, 1957, 1958, {{date-|mars 1960}}<ref>[[Marcel Espiau]], « La peinture » ''Jours nouveaux'', mars 1960.</ref>.
* Galerie Le Nombre d'Or, [[rue de Laborde]], Paris, 1957, 1958, {{date-|mars 1960}}<ref>[[Marcel Espiau]], « La peinture » ''Jours nouveaux'', mars 1960.</ref>.
* Galerie de Paris, Paris, 1960, 1961.
* Galerie de Paris, Paris, 1960, 1961.
* Galerie Potterat, [[Lausanne]], à partir d'{{date-|octobre 1962}}<ref>« La forte personnalité du peintre Jean Dannet » dans ''Feuille d'avis de Lausanne''; « Chronique artistique : Jean Dannet » dans ''Tribune de Lausanne''; « Les expositions à Lausanne : Jean Dannet » dans ''La Gazette de Lausanne''; « Galerie Potterat : Jean Dannet » dans ''La Nouvelle revue de Lausanne, octobre 1962.</ref>.
* Galerie Potterat, [[Lausanne]], à partir d'{{date-|octobre 1962}}<ref>« La forte personnalité du peintre Jean Dannet » dans ''Feuille d'avis de Lausanne''; « Chronique artistique : Jean Dannet » dans ''Tribune de Lausanne''; « Les expositions à Lausanne : Jean Dannet » dans ''La Gazette de Lausanne''; « Galerie Potterat : Jean Dannet » dans ''La Nouvelle revue de Lausanne, octobre 1962.</ref>.
* Galerie Espace, [[rue de Miromesnil]], Paris, {{date-|mars 1963}}<ref>Raymond Cogniat, « La semaine dernière : Jean Dannet », ''[[Le Figaro]]'', mars 1963</ref>.
* Galerie Espace, [[rue de Miromesnil]], Paris, {{date-|mars 1963}}<ref>Raymond Cogniat, « La semaine dernière : Jean Dannet », ''[[Le Figaro]]'', mars 1963</ref>.
* Galerie Paul Brück, [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], {{date-|mars 1964}}<ref>Pierre Féron, « Jean Dannet », ''[[D'Lëtzebuerger Land]]'', 27 mars 1964.</ref>.
* Galerie Paul Brück, [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]], {{date-|mars 1964}}<ref>Pierre Féron, « Jean Dannet », ''[[D'Lëtzebuerger Land]]'', 27 mars 1964.</ref>.
* ''Œuvres du peintre français Dannet'', Distelheim Galeries, 113, [[Oak Street (Chicago)|Oak Street]], [[Chicago]], mai-{{date-|juin 1964}}<ref name="CHI">[http://archives.chicagotribune.com/1964/06/14/page/116/article/art-notes « Art notes : Jean Dannet », ''Chicago Tribune'', 14 juin 1964]</ref>, 1972.
* ''Œuvres du peintre français Dannet'', Distelheim Galeries, 113, [[Oak Street (Chicago)|Oak Street]], [[Chicago]], mai-{{date-|juin 1964}}<ref name="CHI">[http://archives.chicagotribune.com/1964/06/14/page/116/article/art-notes « Art notes : Jean Dannet », ''Chicago Tribune'', 14 juin 1964]</ref>, 1972.
* Galerie Trudd, [[Cologne]], {{date-|décembre 1964}}, {{date-|novembre 1965}}.
* Galerie Trudd, [[Cologne]], {{date-|décembre 1964}}, {{date-|novembre 1965}}.
* ''Jean Dannet - Natures mortes, cirques, paysages bretons...'', Galerie Montmorency, [[rue du Cherche-Midi]], Paris, octobre-{{date-|novembre 1965}}.
* ''Jean Dannet - Natures mortes, cirques, paysages bretons...'', Galerie Montmorency, [[rue du Cherche-Midi]], Paris, octobre-{{date-|novembre 1965}}.
* Herter Gallery, [[Miami]], janvier-{{date-|février 1966}}, 1968, 1974, 1976.
* Herter Gallery, [[Miami]], janvier-{{date-|février 1966}}, 1968, 1974, 1976.
* Galerie San Rui Do, [[Tokyo]], {{date-|avril 1967}}, 1968.
* Galerie San Rui Do, [[Tokyo]], {{date-|avril 1967}}, 1968.
* Galerie Vendôme, [[Rue de la Paix (Paris)|rue de la Paix]], Paris, {{date-|février 1970}}<ref>Jeanine Baron, « Dannet », ''[[La Croix]]'', 23 février 1970.</ref>, 1974, {{date-|avril 1975}}<ref>G. Chabanon, « Les expositions à Paris - Dannet, Galerie Vendôme », revue ''Le Peintre'', 15 avril 1975.</ref>, {{date-|décembre 1976}}, 1979.
* Galerie Vendôme, [[Rue de la Paix (Paris)|rue de la Paix]], Paris, {{date-|février 1970}}<ref>Jeanine Baron, « Dannet », ''[[La Croix]]'', 23 février 1970.</ref>, 1974, {{date-|avril 1975}}<ref>G. Chabanon, « Les expositions à Paris - Dannet, Galerie Vendôme », revue ''Le Peintre'', 15 avril 1975.</ref>, {{date-|décembre 1976}}, 1979.
* Galerie du Grand Cerf, [[Évreux]], {{date-|juin 1970}}<ref>P.-J. Deschênes, « Au Grand Cerf, Dannet l'expressionniste », ''Paris Normandie'' 5 juin 1970.</ref>.
* Galerie du Grand Cerf, [[Évreux]], {{date-|juin 1970}}<ref>P.-J. Deschênes, « Au Grand Cerf, Dannet l'expressionniste », ''Paris Normandie'' 5 juin 1970.</ref>.
* Dover Street Gallery, [[Londres]], 1970.
* Dover Street Gallery, [[Londres]], 1970.
* Galerie Shimbi, Tokyo, septembre-{{date-|octobre 1970}}, 1972, {{date-|février 1973}}..
* Galerie Shimbi, Tokyo, septembre-{{date-|octobre 1970}}, 1972, {{date-|février 1973}}..
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* Berkowicz Gallery, [[Los Angeles]], 1972.
* Berkowicz Gallery, [[Los Angeles]], 1972.
* Distelheim Galeries, [[New York]], 1973.
* Distelheim Galeries, [[New York]], 1973.
* Galerie Rollin, Rouen, février-{{date-|mars 1974}}<ref>Francis-Rémy Parment, « Un expressionniste mal dans sa peau : Dannet chez Rollin », ''[[Liberté-Dimanche]]'', février 1974.</ref>, {{date-|novembre 1975}}<ref>André Ruellan, « Rouen : Jean Dannet », revue ''L'Amateur d'art'', novembre 1975.</ref>, {{date-|octobre 1977}}<ref>André Ruellan, « Cette semaine, aux cimaises - Rouen : Jean Dannet (Galerie Rollin) », ''Les Affiches de Normandie'', 5 octobre 1977.</ref>.
* Galerie Rollin, Rouen, février-{{date-|mars 1974}}<ref>Francis-Rémy Parment, « Un expressionniste mal dans sa peau : Dannet chez Rollin », ''[[Liberté-Dimanche]]'', février 1974.</ref>, {{date-|novembre 1975}}<ref>André Ruellan, « Rouen : Jean Dannet », revue ''L'Amateur d'art'', novembre 1975.</ref>, {{date-|octobre 1977}}<ref>André Ruellan, « Cette semaine, aux cimaises - Rouen : Jean Dannet (Galerie Rollin) », ''Les Affiches de Normandie'', 5 octobre 1977.</ref>.
* Club international du droit et de l'économie, [[Rue Fabert (Paris)|rue Fabert]], Paris, {{date-|avril 1974}}<ref>G. Chabanon, « Dannet, club international », revue ''Le Peintre'', 15 avril 1974.</ref>.
* Club international du droit et de l'économie, [[Rue Fabert (Paris)|rue Fabert]], Paris, {{date-|avril 1974}}<ref>G. Chabanon, « Dannet, club international », revue ''Le Peintre'', 15 avril 1974.</ref>.
* ''Jean Dannet et Maïté Jambu'', Galerie Bouissonnié, Beuzeville, {{date-|juillet 1974}}.
* ''Jean Dannet et Maïté Jambu'', Galerie Bouissonnié, Beuzeville, {{date-|juillet 1974}}.
* Asahi Gallery, Tokyo, {{date-|juin 1975}}.
* Asahi Gallery, Tokyo, {{date-|juin 1975}}.
* Awazu Gallery, Tokyo, 1976.
* Awazu Gallery, Tokyo, 1976.
* ''Rétrospective Jean Dannet'', [[Barentin (Seine-Maritime)|Barentin]], septembre-{{date-|octobre 1977}}<ref>Roger Balavoine, « Dannet à Barentin », ''Paris Normandie'', 12 octobre 1977.</ref>.
* ''Rétrospective Jean Dannet'', [[Barentin (Seine-Maritime)|Barentin]], septembre-{{date-|octobre 1977}}<ref>Roger Balavoine, « Dannet à Barentin », ''Paris Normandie'', 12 octobre 1977.</ref>.
* Galerie Drouant, Paris, de 1980 à 1986.
* Galerie Drouant, Paris, de 1980 à 1986.
* Expositions estivales en l'atelier de l'artiste, ''Les Zerbes'', Beuzeville, de 1981 à 1986<ref>« Jean Dannet expose à son atelier beuzevillais », ''Le Courrier de l'Eure'', 28 juillet 1981.</ref>.
* Expositions estivales en l'atelier de l'artiste, ''Les Zerbes'', Beuzeville, de 1981 à 1986<ref>« Jean Dannet expose à son atelier beuzevillais », ''Le Courrier de l'Eure'', 28 juillet 1981.</ref>.
* ''Vente de l'atelier Jean Dannet'', hôtel des ventes des Carmes, Rouen, {{date-|20 décembre 1997}}.
* ''Vente de l'atelier Jean Dannet'', hôtel des ventes des Carmes, Rouen, {{date-|20 décembre 1997}}.


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* [[Salon d'automne]], Paris, à partir de 1957.
* [[Salon d'automne]], Paris, à partir de 1957.
* Salon de peinture, sculpture et arts décoratifs, Beuzeville, {{date-|juillet 1958}}, {{date-|juillet 1959}}, {{date-|juillet 1960}}.
* Salon de peinture, sculpture et arts décoratifs, Beuzeville, {{date-|juillet 1958}}, {{date-|juillet 1959}}, {{date-|juillet 1960}}.
* Galerie Jacques Hamon, [[Le Havre]], 1958, {{date-|juin 1973}}<ref>Françoise Vercier, « À la Galerie Hamon, Dannet, Jambu et Jean Marc », ''Le Havre-Matin'', juin 1973.</ref>.
* Galerie Jacques Hamon, [[Le Havre]], 1958, {{date-|juin 1973}}<ref>Françoise Vercier, « À la Galerie Hamon, Dannet, Jambu et Jean Marc », ''Le Havre-Matin'', juin 1973.</ref>.
* Biennale de [[Conches-en-Ouche|Conches]], 1963.
* Biennale de [[Conches-en-Ouche|Conches]], 1963.
* ''Jean Dannet et Marie-Thérèse Jambu'', Galerie du Grand Cerf, Évreux, {{date-|juillet 1965}}<ref>P. Maillard, « Dannet et Jambu, un mariage réussi », ''Paris Normandie, 12 juillet 1965.</ref>.
* ''Jean Dannet et Marie-Thérèse Jambu'', Galerie du Grand Cerf, Évreux, {{date-|juillet 1965}}<ref>P. Maillard, « Dannet et Jambu, un mariage réussi », ''Paris Normandie, 12 juillet 1965.</ref>.
* Le Grenier à sel (sous la présidence d'honneur de [[Katia Granoff]]), Honfleur, été 1967.
* Le Grenier à sel (sous la présidence d'honneur de [[Katia Granoff]]), Honfleur, été 1967.
* ''Les maîtres de la Galerie Vendöme - [[Jean Cluseau-Lanauve]], Jean Dannet, [[Jef Friboulet]], Philippe Gautier, [[Jean-Pierre Pophillat]], Robert G. Schmidt'', [[Téhéran]], 1976.
* ''Les maîtres de la Galerie Vendöme - [[Jean Cluseau-Lanauve]], Jean Dannet, [[Jef Friboulet]], Philippe Gautier, [[Jean-Pierre Pophillat]], Robert G. Schmidt'', [[Téhéran]], 1976.
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* ''Art et poésie'' (Jean Dannet, invité d'honneur), [[Lisieux]], {{date-|avril 1982}}.
* ''Art et poésie'' (Jean Dannet, invité d'honneur), [[Lisieux]], {{date-|avril 1982}}.
* ''Salon des artistes elbeuviens'', [[Elbeuf]], {{date-|octobre 1982}}.
* ''Salon des artistes elbeuviens'', [[Elbeuf]], {{date-|octobre 1982}}.
* ''Exposition d'hiver - Collection d'un amateur collectionneur et mécène, des années 1940 à nos jours : [[Roger Tolmer]], [[Marcel Cramoysan]], [[Georges Mirianon]], [[Franck Innocent]], [[Gaston Sébire]], Jean Dannet, [[Jean Bréant]], Denis Godefroy, Tony Fritz-Vilars'', Galerie Bertran, Rouen, janvier-mars 2012<ref> Galerie Bertran, 108 rue Molière, Rouen, ''Exposition d'hiver'', catalogue d'exposition, janvier 2012.</ref>.
* ''Au fil de l'eau - [[Jean Bréant]], Jean Dannet, Georges Mirianon, Gaston Sébire...'', [[Abbaye Saint-Georges de Boscherville]], [[Saint-Martin-de-Boscherville]], juin-{{date-|septembre 2013}}<ref>[http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/treize-peintres-a-labbaye-1013702-GBPN1013702#WHMnfVPhCUk « Treize peintres à l'abbaye », ''Paris Normandie'', 17 juin 2013]</ref>.
* ''Au fil de l'eau - [[Jean Bréant]], Jean Dannet, Georges Mirianon, Gaston Sébire...'', [[Abbaye Saint-Georges de Boscherville]], [[Saint-Martin-de-Boscherville]], juin-{{date-|septembre 2013}}<ref>[http://www.paris-normandie.fr/hemerotheque/treize-peintres-a-labbaye-1013702-GBPN1013702#WHMnfVPhCUk « Treize peintres à l'abbaye », ''Paris Normandie'', 17 juin 2013]</ref>.
* ''Plages et bords de Seine'', librairie L'Armitière, Rouen, mai-{{date-|septembre 2013}}.
* ''Plages et bords de Seine'', librairie L'Armitière, Rouen, mai-{{date-|septembre 2013}}.


== Réception critique ==
== Réception critique ==
* {{citation|Jean Dannet use d'une géométrie essentielle mais vivante située dans un espace objectivement coloré mais également vivant, sans rien qui pèse ou qui pose. Il donne au "cloisonné" qu'il pratique avec maîtrise quelque chose de profondément et joliment précieux qui atténue un graphisme très sûr mais sévère.}} - [[Marcel Sauvage]]<ref>Marcel Sauvage, ''Jean Dannet'', Éditions Galerie Le Nombre d'Or, 1960.</ref>
* {{citation|Jean Dannet use d'une géométrie essentielle mais vivante située dans un espace objectivement coloré mais également vivant, sans rien qui pèse ou qui pose. Il donne au "cloisonné" qu'il pratique avec maîtrise quelque chose de profondément et joliment précieux qui atténue un graphisme très sûr mais sévère.}} - [[Marcel Sauvage]]<ref>Marcel Sauvage, ''Jean Dannet'', Éditions Galerie Le Nombre d'Or, 1960.</ref>
* {{citation|Les remarquables paysages et les personnages géométriques de Jean Dannet témoignent du savoir-faire français en matière de peinture. Travail puissant sans être brutal, d'une luminosité sans rudesse, vigoureux tout en étant maîtrisé.}} - Harold Haydon<ref>Harold Haydon, « Art : a prestige event in old town », ''[[Chicago Sun Times]]'', 14 juin 1964.</ref>
* {{citation|Les remarquables paysages et les personnages géométriques de Jean Dannet témoignent du savoir-faire français en matière de peinture. Travail puissant sans être brutal, d'une luminosité sans rudesse, vigoureux tout en étant maîtrisé.}} - Harold Haydon<ref>Harold Haydon, « Art : a prestige event in old town », ''[[Chicago Sun Times]]'', 14 juin 1964.</ref>
* {{citation|Jean Dannet joue manifestement du fait que les maisons, tentes et voiles sont de forme géométrique et s'inscrivent aisément dans des ensembles puissants dans lesquels triangles et rectangles dominent. Ses [[Nature morte|natures mortes]] accusent cependant plus de souplesse et par moment son graphisme devient véritablement sinueux.}} - [[Chicago Tribune]]<ref name="CHI"/>
* {{citation|Jean Dannet joue manifestement du fait que les maisons, tentes et voiles sont de forme géométrique et s'inscrivent aisément dans des ensembles puissants dans lesquels triangles et rectangles dominent. Ses [[Nature morte|natures mortes]] accusent cependant plus de souplesse et par moments son graphisme devient véritablement sinueux.}} - [[Chicago Tribune]]<ref name="CHI"/>
* {{citation|Peintre normand, Jean Dannet ne laisse pas de faire songer tour à tour à Georges Braque et à [[Roger de La Fresnaye]]. Sa personnalité, qui est réelle, se marque avec franchise et robustesse, dans le réalisme des natures mortes équilibrées, savoureuses de pâte et de couleur, aussi bien que dans ses figures de cirque.}} - Max Gauthier<ref>Max Gauthier, ''[[Les Nouvelles littéraires]]'', 28 octobre 1965.</ref>
* {{citation|Peintre normand, Jean Dannet ne laisse pas de faire songer tour à tour à Georges Braque et à [[Roger de La Fresnaye]]. Sa personnalité, qui est réelle, se marque avec franchise et robustesse, dans le réalisme des natures mortes équilibrées, savoureuses de pâte et de couleur, aussi bien que dans ses figures de cirque.}} - Max Gauthier<ref>Max Gauthier, ''[[Les Nouvelles littéraires]]'', 28 octobre 1965.</ref>
* {{citation|Jean Dannet nous offre les aventures de la vision, au sens le plus noble du mot. De la [[Sibérie]] que nul avant lui n'avait découverte jusqu'aux masques et aux personnages des rêves les plus fantastiques, Jean Dannet nous les impose. Pourtant, nous sommes d'accord avec lui, le peintre, quand il refuse la facilité. Il a choisi le merveilleux.}} - [[Philippe Soupault]]<ref>Philippe Soupault, ''Hommage à Jean Dannet'' (extrait), 1978, texte manuscrit reproduit en fac-similé dans ''Jean Dannet, ce peintre méconnu'', Éditions des Amateurs rouennais d'art, 1992.</ref>
* {{citation|Jean Dannet nous offre les aventures de la vision, au sens le plus noble du mot. De la [[Sibérie]] que nul avant lui n'avait découverte jusqu'aux masques et aux personnages des rêves les plus fantastiques, Jean Dannet nous les impose. Pourtant, nous sommes d'accord avec lui, le peintre, quand il refuse la facilité. Il a choisi le merveilleux.}} - [[Philippe Soupault]]<ref>Philippe Soupault, ''Hommage à Jean Dannet'' (extrait), 1978, texte manuscrit reproduit en fac-similé dans ''Jean Dannet, ce peintre méconnu'', Éditions des Amateurs rouennais d'art, 1992.</ref>
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* [http://www.art-culture-france.com/fiche_artiste.php?id_artiste=22505 Art Culture France, ''Jean Dannet vu par André Ruellan''].
* [http://www.art-culture-france.com/fiche_artiste.php?id_artiste=22505 Art Culture France, ''Jean Dannet vu par André Ruellan''].


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Jean Dannet
Jean Dannet et Philippe Ferey avec l'œuvre Le magicien
Naissance
Décès
(à 85 ans)
Beuzeville
Nom de naissance
Jean Marcel Dannet
Nationalité
Activités
Autres activités
Maître
Influencé par
Père
Conjoint
Marie-Thérèse (Maïté) Jambu

Jean Dannet est un artiste-peintre français né à Honfleur (Calvados) le . Après avoir vécu trente-cinq années à Paris où il fut également chansonnier et comédien, il s'installa, avec son épouse l'artiste peintre Marie-Thérèse (Maîté) Jambu, à Beuzeville (Eure) dans la propriété qu'il baptisa Les Zerbes (rue Mare-Hébert) où il est mort le .

C'est parce que ses parents, l'artiste peintre Henry Dannet (1886-1946) et son épouse née Marguerite Lescuyer (1885-1974) s'installent durant une courte période rue des Frênes à Honfleur, dans la maison à colombages où Caroline Aupick vécut et reçut son fils Charles Baudelaire (cette maison sera ensuite ravagée par un incendie), que Jean Marcel Dannet voit le jour là pour n'y rester que six mois[1]. Henry Dannet étant désireux de se rapprocher de Pont-Audemer (il y sera conservateur du musée[2]), Jean vit jusqu'en 1915 à Saint-Mards-de-Blacarville, puis jusqu'en 1929 dans la maison dont un important héritage paternel a permis l'édification à Saint-Germain-Village (son frère Stéphane y naît en 1920)[1]. La longue séparation d'avec Henry Dannet, mobilisé pendant les quatre années de la Première Guerre mondiale, compromet jusqu'à la mésentente la complicité père-fils (si Henry Dannet le fait rencontrer René Sautin, Albert Lebourg, Robert Antoine Pinchon, Georges Bradberry, Michel Frechon, Narcisse Guilbert, Narcisse Hénocque, Magdeleine Hue, Paul-Émile Pissarro, Paul-Elie Gernez et Marcel Delaunay, il ne l'accueille dans son atelier que pour des besognes utilitaires et lui interdit de peindre) et Jean s'entend mieux avec son cousin rouennais Lescuyer dont il partage les étés au Tréport et des fréquentations comme le chansonnier René Dorin (avec qui il travaillera plus tard à Paris) ou le journaliste et romancier Georges de La Fouchardière[1].

En 1929, époque où il commence à peindre en cachette de son père, Jean Dannet quitte la maison familiale pour Lisieux où il sera successivement manutentionnaire dans une droguerie, dessinateur-calqueur dans une fabrique de meubles et apprenti-géomètre. Le krach de 1929 accule Henry Dannet, que son goût pour la spéculation boursière conduit au bord de la ruine, à vendre la maison de Saint-Germain-Village et à s'installer à son tour à Lisieux : en 1930, Jean rejoint le domicile familial lexovien de la rue de Paradis où, tandis que Henry peint, Marguerite tient une boutique d'ivoires dieppois et de chocolats[1].

De à , Jean Dannet est incorporé dans le 6e régiment de tirailleurs algériens, successivement à Tlemcen dont il gardera le souvenir d'une discipline très dure, puis à Oran où il intègre une mission géologique en partance pour le Hoggar depuis Boufarik pour lui offrir de passer par El Golea, In Salah et le plateau de Tademaït[1]. Sans toutefois jamais cesser de peindre, il vit à son retour de petits boulots dans le Calvados (Orbec, Caen) puis à Paris, où il suit des cours d'art dramatique sous la direction de Georges Vitray et Lucien Nat au Théâtre Montparnasse de Gaston Baty et où il est jusqu'en décembre 1937 généreusement hébergé au 21, avenue du Maine dans le quartier du Montparnasse par Marie Vassilieff (dont il retiendra la leçon cubiste et chez qui il côtoie Tsugouharu Foujita, Georges Braque, Othon Friesz, Moïse Kisling et San Yu) avant d'emménager dans une fort modeste chambre au 56, rue Mazarine[1]. De cette époque marquée par ses débuts au cinéma, puis au cabaret et au théâtre, mais aussi par les liens d'amitié qu'il noue avec Gen Paul, ses traits nous restent fixés par le portrait que fait de lui Elie Anatole Pavil[3]. Les thèmes majeurs dans sa peinture - qui s'estomperont vers 1953 pour en réalité ne jamais disparaître - sont alors les Coquillages, poissons, algues et madrépores, attribuant lui-même cette attirance thématique tant à la fascination « pour ce qui tient à la mer et à la vie subaquatique, procédant sans doute d'un inconscient désir de retour aux sources de la vie, qu'à l'intérêt qu'il éprouve pour les jeux de matière que lui permettent le sujet »[1].

Après la Seconde Guerre mondiale, Jean Dannet vit à Paris, successivement rue Madame, rue Saint-Vincent et rue Cortot. Il séjourne et peint durant quatre mois, en 1946, dans la maison d'Honoré Daumier, à Valmondois, dont il est nommé gardien[1]. Si les premières présentations de sa peinture à Paris et à Cannes ne recueillent qu'une audience confidentielle, son accueil par André Goupil à Rouen en sa Galerie de la Cour d'Albane en 1955, puis l'acquisition par un galeriste de San Francisco d'un important ensemble de toiles, marquent le décollage du cycle d'expositions qui va s'étendre sur quatre décennies. Des années 1956-1958, il retient sa fréquentation, dans le souci de « s'accrocher » à la peinture, de l'Académie de la Grande Chaumière (il y rencontre, issue de l'entourage d'Yves Brayer et d'Édouard Georges Mac-Avoy, Marie-Thérèse Jambu), ses moments surréalistes en compagnie d'André Frédérique, l'inclassable pharmacien de la rue Montorgueil en qui il voit « un successeur d'Alphonse Allais » et ses « longues randonnées nocturnes en compagnie de Boris Vian qui compteront parmi les moments les plus fertiles et les plus exaltants de son existence, tant le personnage était grand »[1].

Parce que lui-même cependant souhaite revenir « aux lieux de sa jeunesse », Jean Dannet et Marie-Thérèse Jambu[4], tout en conservant leurs ateliers parisiens, viennent s'installer définitivement à Beuzeville après leur mariage en 1962. Si Montmartre, les Scènes de cirque, les Fêtes foraines, les Paysages normands et les Natures mortes sont ses sujets de prédilection, Jean Dannet va alors, de par sa reconnaissance internationale, effectuer de nombreux déplacements dont (outre le Duché de Luxembourg, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Écosse et l'Italie), à compter de 1967, les quatre voyages au Japon (l'un, en 1975, par la traversée de la Sibérie) qui lui inspireront des séries de toiles majeures : L'église Ivan-III à Moscou, La double réfraction la nuit sur le lac Baïkal, La ville de Khabarovsk sur l'Amour, L'arc-en-ciel sur l'Ob, La Taïga sibérienne, Le port de Nakhodka, Les masques , Izu...

C'est en 1987 que Jean Dannet dit voir sa volonté de peindre décliner en même temps que sa santé. Il renonce à la création picturale en 1992, ne se contentant plus alors que de retoucher quelques toiles qu'il estime inachevées.

Expositions personnelles

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  • Galerie Raymond Duncan, Paris, 1948.
  • Gallia Club, Cannes, 1949, 1951.
  • Galerie de la Cour d'Albane, rue Saint-Romain, Rouen, [5].
  • Magasin des Abeilles, Pont-Audemer, 1957.
  • Galerie Le Nombre d'Or, rue de Laborde, Paris, 1957, 1958, [6].
  • Galerie de Paris, Paris, 1960, 1961.
  • Galerie Potterat, Lausanne, à partir d'[7].
  • Galerie Espace, rue de Miromesnil, Paris, [8].
  • Galerie Paul Brück, Luxemburg, [9].
  • Œuvres du peintre français Dannet, Distelheim Galeries, 113, Oak Street, Chicago, mai-[10], 1972.
  • Galerie Trudd, Cologne, , .
  • Jean Dannet - Natures mortes, cirques, paysages bretons..., Galerie Montmorency, rue du Cherche-Midi, Paris, octobre-.
  • Herter Gallery, Miami, janvier-, 1968, 1974, 1976.
  • Galerie San Rui Do, Tokyo, , 1968.
  • Galerie Vendôme, rue de la Paix, Paris, [11], 1974, [12], , 1979.
  • Galerie du Grand Cerf, Évreux, [13].
  • Dover Street Gallery, Londres, 1970.
  • Galerie Shimbi, Tokyo, septembre-, 1972, ..
  • Galerie des Champs-Élysées, Paris, 1971.
  • Berkowicz Gallery, Los Angeles, 1972.
  • Distelheim Galeries, New York, 1973.
  • Galerie Rollin, Rouen, février-[14], [15], [16].
  • Club international du droit et de l'économie, rue Fabert, Paris, [17].
  • Jean Dannet et Maïté Jambu, Galerie Bouissonnié, Beuzeville, .
  • Asahi Gallery, Tokyo, .
  • Awazu Gallery, Tokyo, 1976.
  • Rétrospective Jean Dannet, Barentin, septembre-[18].
  • Galerie Drouant, Paris, de 1980 à 1986.
  • Expositions estivales en l'atelier de l'artiste, Les Zerbes, Beuzeville, de 1981 à 1986[19].
  • Vente de l'atelier Jean Dannet, hôtel des ventes des Carmes, Rouen, .

Expositions collectives

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Réception critique

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  • « Jean Dannet use d'une géométrie essentielle mais vivante située dans un espace objectivement coloré mais également vivant, sans rien qui pèse ou qui pose. Il donne au "cloisonné" qu'il pratique avec maîtrise quelque chose de profondément et joliment précieux qui atténue un graphisme très sûr mais sévère. » - Marcel Sauvage[24]
  • « Les remarquables paysages et les personnages géométriques de Jean Dannet témoignent du savoir-faire français en matière de peinture. Travail puissant sans être brutal, d'une luminosité sans rudesse, vigoureux tout en étant maîtrisé. » - Harold Haydon[25]
  • « Jean Dannet joue manifestement du fait que les maisons, tentes et voiles sont de forme géométrique et s'inscrivent aisément dans des ensembles puissants dans lesquels triangles et rectangles dominent. Ses natures mortes accusent cependant plus de souplesse et par moments son graphisme devient véritablement sinueux. » - Chicago Tribune[10]
  • « Peintre normand, Jean Dannet ne laisse pas de faire songer tour à tour à Georges Braque et à Roger de La Fresnaye. Sa personnalité, qui est réelle, se marque avec franchise et robustesse, dans le réalisme des natures mortes équilibrées, savoureuses de pâte et de couleur, aussi bien que dans ses figures de cirque. » - Max Gauthier[26]
  • « Jean Dannet nous offre les aventures de la vision, au sens le plus noble du mot. De la Sibérie que nul avant lui n'avait découverte jusqu'aux masques et aux personnages des rêves les plus fantastiques, Jean Dannet nous les impose. Pourtant, nous sommes d'accord avec lui, le peintre, quand il refuse la facilité. Il a choisi le merveilleux. » - Philippe Soupault[27]
  • « Son art vigoureux, servi par une pâte généreuse, est hérité du cubisme par sa fermeté, son équilibre. Peu à peu, il s'oriente vers un expressionnisme tout en gardant la rigueur de ses compositions structurées. » - Dictionnaire Bénézit[2]

Distinctions

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  • Grand Prix du Salon des peintres rouennais, 1986.

Collections publiques

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Collections privées

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Notes et références

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  1. a b c d e f g h et i Robert Évreux et Jean Marc, Jean Dannet, ce peintre méconnu, Éditions des Amateurs rouennais d'arts, 1992.
  2. a et b Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 4, pages 235-236.
  3. Elie Anatle Pavil, Portrait de Jean Dannet, en couverture de la revue Paris-Spectacles, 28 décembre 1938.
  4. Sur Marie-Thérèse Jambu, voir Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 7, p. 455-456.
  5. Bernard Nebout, « À la Cour d'Albane : Jean Dannet et quelques autres », Paris Normandie, février 1955.
  6. Marcel Espiau, « La peinture » Jours nouveaux, mars 1960.
  7. « La forte personnalité du peintre Jean Dannet » dans Feuille d'avis de Lausanne; « Chronique artistique : Jean Dannet » dans Tribune de Lausanne; « Les expositions à Lausanne : Jean Dannet » dans La Gazette de Lausanne; « Galerie Potterat : Jean Dannet » dans La Nouvelle revue de Lausanne, octobre 1962.
  8. Raymond Cogniat, « La semaine dernière : Jean Dannet », Le Figaro, mars 1963
  9. Pierre Féron, « Jean Dannet », D'Lëtzebuerger Land, 27 mars 1964.
  10. a et b « Art notes : Jean Dannet », Chicago Tribune, 14 juin 1964
  11. Jeanine Baron, « Dannet », La Croix, 23 février 1970.
  12. G. Chabanon, « Les expositions à Paris - Dannet, Galerie Vendôme », revue Le Peintre, 15 avril 1975.
  13. P.-J. Deschênes, « Au Grand Cerf, Dannet l'expressionniste », Paris Normandie 5 juin 1970.
  14. Francis-Rémy Parment, « Un expressionniste mal dans sa peau : Dannet chez Rollin », Liberté-Dimanche, février 1974.
  15. André Ruellan, « Rouen : Jean Dannet », revue L'Amateur d'art, novembre 1975.
  16. André Ruellan, « Cette semaine, aux cimaises - Rouen : Jean Dannet (Galerie Rollin) », Les Affiches de Normandie, 5 octobre 1977.
  17. G. Chabanon, « Dannet, club international », revue Le Peintre, 15 avril 1974.
  18. Roger Balavoine, « Dannet à Barentin », Paris Normandie, 12 octobre 1977.
  19. « Jean Dannet expose à son atelier beuzevillais », Le Courrier de l'Eure, 28 juillet 1981.
  20. Françoise Vercier, « À la Galerie Hamon, Dannet, Jambu et Jean Marc », Le Havre-Matin, juin 1973.
  21. P. Maillard, « Dannet et Jambu, un mariage réussi », Paris Normandie, 12 juillet 1965.
  22. Galerie Bertran, 108 rue Molière, Rouen, Exposition d'hiver, catalogue d'exposition, janvier 2012.
  23. « Treize peintres à l'abbaye », Paris Normandie, 17 juin 2013
  24. Marcel Sauvage, Jean Dannet, Éditions Galerie Le Nombre d'Or, 1960.
  25. Harold Haydon, « Art : a prestige event in old town », Chicago Sun Times, 14 juin 1964.
  26. Max Gauthier, Les Nouvelles littéraires, 28 octobre 1965.
  27. Philippe Soupault, Hommage à Jean Dannet (extrait), 1978, texte manuscrit reproduit en fac-similé dans Jean Dannet, ce peintre méconnu, Éditions des Amateurs rouennais d'art, 1992.

Bibliographie

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  • Marcel Sauvage, Jean Dannet, Éditions Galerie Le Nombre d'or, 1960.
  • Marcel Sauvage, Jean Dannet, Éditions Galerie Espace, 1963.
  • Marcel Sauvage, Jean Dannet, Éditions Fernandez, 1972.
  • Robert Évreux et Jean Marc, Jean Dannet, ce peintre méconnu, Éditions des Amateurs rouennais d'art, 1992.
  • S.C.P. Wemaëre - de Beaupuis, Jean Dannet, 1912-1997, catalogue de la vente de l'atelier Jean Dannet, Rouen, 1997.
  • Bénézit

Liens externes

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