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« Henri Sajous » : différence entre les versions

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| date de naissance = {{date|2|mai|1897|en architecture}}
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'''Henri Paul Pierre Sajous''' est un [[architecte]] français de style [[Art déco]], né le {{date de naissance|2|mai|1897}} à [[Bordeaux]] ([[Gironde (département)|Gironde]]) et mort le {{date de décès|5|juillet|1975}} à [[Nice]] ([[Alpes-Maritimes]]). Il a exercé son art en [[France]] et surtout au [[Brésil]].
'''Henri Paul Pierre Sajous''' est un [[architecte]] français de style [[Art déco]], né le {{date de naissance|2|mai|1897}} à [[Bordeaux]] dans le département de la [[Gironde (département)|Gironde]] et mort le {{date de décès|5|juillet|1975}} à [[Nice]] dans les [[Alpes-Maritimes]]. Il a exercé son art en [[France]] et surtout au [[Brésil]].


== Biographie ==
== Biographie ==
''' 1897-1919 Enfance et jeunesse à Bordeaux '''
''' 1897-1919 Enfance et jeunesse à Bordeaux '''


Fils d'un [[employé de commerce]] pyrénéen, Jean Bertrand Léon Sajous (1865-1937), et d'une [[modiste]] bordelaise, Euphrasie Marguerite Bernelas (1873-1962), Henri Sajous fait partie d'une fratrie de quatre enfants. À l'âge de 12 ans, il s'inscrit aux cours du soir à l'[[École des beaux-arts de Bordeaux|École des beaux-arts]] de Bordeaux (dessin d'ornement). À 16 ans, il suit la classe du professeur [[Gaston Veuvenot Leroux|Gaston Leroux]] (sculpture décorative et sculpture statuaire). À 18 ans, élève dans l'[[atelier]] d'architecture de Pierre Ferret<ref name=":0">{{Lien web|titre=Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte|url=http://agorha.inha.fr/inhaprod/jsp/reference.jsp?reference=INHA__PERSONNES__84463|site=agorha.inha.fr|consulté le=2016-03-16}}.</ref>, Il obtient le {{1er}} prix au concours en loge d'architecture<ref name=":1" />. C'est dans cet atelier qu'il rencontre Charles Hébrard, un de ses collaborateurs français et probablement aussi son ami Gabriel Rispal<ref name=":11">{{Lien web|langue=pt|auteur1=Francine Trevisan Mancini|titre=Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959|url=www.teses.usp.br/teses/disponiveis/16/16133/tde-28052014-142210/publico/dissertacao_francine_trevisan_mancini.pdf|site=teses.usp.br|passage=16-17 |année=2013|consulté le=31-03-2016|id=Sajous architecto}}.</ref>. Mobilisé de 1916 à 1919, il interrompt ses études. Pendant la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]] il est gazé<ref name=":11" />.
Fils d'un [[employé de commerce]] pyrénéen, Jean Bertrand Léon Sajous (1865-1937), et d'une [[modiste]] bordelaise, Euphrasie Marguerite Bernelas (1873-1962)<ref name=":archives Agorha">{{Lien web|url=https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00284463|titre=Sajous, Henri (2 mai 1897 - 5 juillet 1975) Archives nationales (France)|site=AGORHA|consulté le=1 avril 2019|id=}}.</ref>, Henri Sajous fait partie d'une fratrie de quatre enfants. À l'âge de 12 ans, il s'inscrit aux cours du soir à l'[[École des beaux-arts de Bordeaux|École des beaux-arts]] de Bordeaux (dessin d'ornement). À 16 ans, il suit la classe du professeur [[Gaston Veuvenot Leroux|Gaston Leroux]] (sculpture décorative et sculpture statuaire). À 18 ans, élève dans l'[[atelier]] d'architecture de Pierre Ferret<ref name=":0">{{Lien web|titre=Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte|url=http://agorha.inha.fr/inhaprod/jsp/reference.jsp?reference=INHA__PERSONNES__84463|site=AGORHA|consulté le=2016-03-16}}.</ref>, Il obtient le {{1er}} prix au concours en loge d'architecture<ref name=":1" />. C'est dans cet atelier qu'il rencontre Charles Hébrard, un de ses collaborateurs français et probablement aussi son ami [[Gabriel Rispal]]<ref name=":11">{{Lien web|langue=pt|auteur1=Francine Trevisan Mancini|titre=Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959|url=www.teses.usp.br/teses/disponiveis/16/16133/tde-28052014-142210/publico/dissertacao_francine_trevisan_mancini.pdf|site=teses.usp.br|passage=16-17 |année=2013|consulté le=31-03-2016|id=Sajous architecto}}.</ref>. Mobilisé de 1916 à 1919, il interrompt ses études. Pendant la [[Première Guerre mondiale|première guerre mondiale]] il est gazé<ref name=":11" />.


''' 1920-1930 Fins des études et diplôme à Paris '''
''' 1920-1930 Fin des études et diplôme à Paris '''


En 1921, il est admis à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts]] section architecture à [[Paris]]. Il est élève de [[Georges Gromort]] et de [[Roger-Henri Expert]]. Le 16 janvier 1923, il obtient une {{3e}} médaille en dessin et le prix Edmond Labarre, et le 28 mars 1927, une {{1re}} seconde médaille en [[histoire de l'architecture]]<ref name=":0" />. C'est à cette époque qu'il établit des liens avec [[Charles Nicod]] ([[grand prix de Rome]]) et [[Émile Molinié]]<ref name=":5">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=27-32|id=Sajous architecto}}.</ref>. Le 14 avril 1928, il se marie à Paris avec Jeanne Marthe Charlier<ref name=":0" />. Ses amis Jean René Sauboa, [[artiste peintre]], et Gabriel Rispal, [[sculpteur]], l'entourent<ref name=":1" />. Il obtient le [[diplôme]] d'architecte le 4 juin 1930 en réalisant l'[[Thermes|établissement thermal]] de [[Cambo-les-Bains]], en collaboration avec Charles Nicod et Émile Molinié<ref name=":5" />. Il réalise des restaurations d'églises et des constructions (hôtel, villa). En 1930, Francisco de Souza Costa, propriétaire de l'établissement thermal de [[Cambo-les-Bains]] ([[Pyrénées-Atlantiques]], [[France]]) et de la [[villa Arnaga]], fait appel à lui pour la construction de la [[station thermale]] de [[São Lourenço]] ([[Minas Gerais]], [[Brésil]]). Pour ce projet, Henri Sajous reprend les caractéristiques techniques et architecturales utilisées à Cambo-les-Bains<ref name=":5" />.
En 1921, il est admis à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts]] section architecture à [[Paris]]. Il est élève de [[Georges Gromort]] et de [[Roger-Henri Expert]]. Le {{date-|21 mars 1922}}, il obtient une {{3e}} médaille en dessin, le {{date-|16 janvier 1923}}, le prix Edmond Labarre et le {{date-|14 mai 1929}}, une {{1re}} seconde médaille en [[histoire de l'architecture]]<ref name=":archives Agorha" />. C'est à cette époque qu'il établit des liens avec [[Charles Nicod]] ([[Prix de Rome (France)|grand prix de Rome]]) et [[Émile Molinié]]<ref name=":5">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=27-32|id=Sajous architecto}}.</ref>. Le {{date-|14 avril 1928}}, il se marie à Paris avec Jeanne Marthe Charlier<ref name=":0" />. Ses amis Jean René Sauboa, [[artiste peintre]], et [[Gabriel Rispal]], [[sculpteur]], l'entourent<ref name=":1" />. Il obtient le [[diplôme]] d'architecte le {{date-|4 juin 1930}} en réalisant l'[[Thermes|établissement thermal]] de [[Cambo-les-Bains]], en collaboration avec Charles Nicod et Émile Molinié<ref name=":5" />. Il réalise des restaurations d'églises et des constructions (hôtel, villa). En 1930, Francisco de Souza Costa, propriétaire de l'établissement thermal de [[Cambo-les-Bains]] ([[Pyrénées-Atlantiques]], [[France]]) et de la [[villa Arnaga]], fait appel à lui pour la construction de la [[station thermale]] de [[São Lourenço (Brésil)|São Lourenço]] ([[Minas Gerais]], [[Brésil]])<ref>{{Lien web|langue=pt|url=https://lusojornal.com/francisco-jose-de-souza-costa-et-honorine-benatz-proprietaires-de-la-villa-arnaga-et-des-thermes-de-cambo-les-bains/|titre=Francisco José de Souza Costa et Honorine Benatz, propriétaires de la Villa Arnaga et des Thermes de Cambo-les-Bains|auteur=Gracianne Bancon|date=23 octobre 2018|site=Luso Jornal|consulté le=9 août 2021|id=}}.</ref>. Pour ce projet, Henri Sajous reprend les caractéristiques techniques et architecturales utilisées à Cambo-les-Bains<ref name=":5" />.


''' 1930-1959 Architecte au Brésil '''
''' 1930-1959 Architecte au Brésil '''


Il fait valider son diplôme par le gouvernement brésilien<ref name=":1">{{Lien web|langue=|auteur1=Marie-Christine Sajous Clause|titre=Biographie|url=http://www.sajous-henri.com/Biographie%20fr.html|site=sajous-henri.com|consulté le=}}.</ref> et reste au [[Brésil]] de 1930 à 1959. Pendant quelque temps, il collabore avec l'architecte Charles Hébrard, le sculpteur Gabriel Rispal et l'[[ingénieur]] Auguste Rendu (celui-ci jusqu'en 1940-1945)<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=38|id=Sajous architecto}}.</ref>. De nombreuses réalisations témoignent de son travail à [[Rio de Janeiro]]<ref name=":3">{{Lien web|langue=portugais|titre=DECRETO N° 18837 DE 3 DE AGOSTO DE 2000|url=http://www.rio.rj.gov.br/dlstatic/10112/4722991/4121973/164DECRETO18837ObrasHenriSajous.pdf|site=rio.rj.gov.br|date=|consulté le=18 mars 2016}}.</ref> : des résidences (''{{Langue|pt|Roubien}}'', La Saigne, ''{{Langue|pt|Braga}}'', ''{{Langue|pt|Neviere}}''), la station thermale de [[São Lourenço]], des immeubles (''{{Langue|pt|Mesbla}}'', ''{{Langue|pt|Biarritz}}''<ref name=":6">{{Lien web|langue=|titre=Art et culture Rio de Janeiro|url=http://voyage.michelin.fr/web/destination/Bresil-Rio_de_Janeiro/histoire-culture/Art_et_culture|site=michelin.fr|date=|consulté le=31-03-2016|extrait=Après la reconstruction massive des années 1960 et 1970, c’est un miracle que quelques bâtiments Art nouveau ou Art déco aient survécu à Rio de Janeiro. Ainsi, [...] le long de la plage de Flamengo se trouve, [...] au 268, l’édifice Biarritz, symbole de l’Art déco, dessiné au début des années 1940 par l’architecte français Henri Sajous – qui conçut également l’admirable église de la Santíssima Trindade, rue Senador Vergueiro}}.</ref>, ''{{Langue|pt|Tabor Loreto}}''), le Collège ''{{Langue|pt|São Miguel}}'', le Palais du Commerce et l'église de la Sainte Trinité<ref name=":6" />. À [[São Paulo]], où il demeure de 1944 jusqu'à son retour en France, il décore l'immeuble ''{{Langue|pt|Cruzeiro do Sul}}'', il édifie des immeubles (''{{Langue|pt|Brasilia}}'', ''{{Langue|pt|Rodhia}}''), la villa ''{{Langue|pt|Maluf}}'' et le Jockey Club<ref name=":7" />. En 1954, son neveu Michel Sajous le rejoint au Brésil et collabore avec lui dans la partie [[Dessin d'architecture|dessin architectural]]<ref name=":1" />.
Il fait valider son diplôme par le gouvernement brésilien<ref name=":1">{{Lien web|langue=|auteur1=Marie-Christine Sajous Clause|titre=Biographie|url=http://www.sajous-henri.com/Biographie%20fr.html|site=sajous-henri.com|consulté le=}}.</ref> et reste au [[Brésil]] de 1930 à 1959. Pendant quelque temps, il collabore avec l'architecte Charles Hébrard, le sculpteur Gabriel Rispal et l'[[ingénieur]] Auguste Rendu (celui-ci jusqu'en 1940-1945)<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=38|id=Sajous architecto}}.</ref>. De nombreuses réalisations témoignent de son travail à [[Rio de Janeiro]]<ref name=":3">{{Lien web|langue=portugais|titre=DECRETO N° 18837 DE 3 DE AGOSTO DE 2000|url=http://www.rio.rj.gov.br/dlstatic/10112/4722991/4121973/164DECRETO18837ObrasHenriSajous.pdf|site=rio.rj.gov.br|date=|consulté le=18 mars 2016}}.</ref> : des résidences (''{{Langue|pt|Roubien}}'', La Saigne, ''{{Langue|pt|Braga}}'', ''{{Langue|pt|Neviere}}''), la station thermale de [[São Lourenço (Brésil)|São Lourenço]], des immeubles (''{{Langue|pt|Mesbla}}'', ''{{Langue|pt|Biarritz}}''<ref>{{Lien web|langue=pt|titre=Edifício Biarritz|url=http://arqguia.com/obra/edificio-biarritz-2/?lang=ptbr|site=Arqguia|date=|consulté le=01/04/2019|extrait=Além do formato das sacadas, ornamentos como frisos, esquadrias de ferro com detalhes dourados e a porta de entrada monumental, bem como o emprego de materiais de alta qualidade, são os responsáveis pela impressão de nobreza que edifício proporciona}}.</ref>, ''{{Langue|pt|Tabor Loreto}}''), le Collège ''{{Langue|pt|São Miguel}}'', le Palais du Commerce et l'église de la Sainte Trinité<ref name="S a p123">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=123|id=Sajous architecto}}.</ref>. À [[São Paulo]], où il demeure de 1944 jusqu'à son retour en France, il décore l'immeuble ''{{Langue|pt|Cruzeiro do Sul}}'', il édifie des immeubles (''{{Langue|pt|Brasilia}}'', ''{{Langue|pt|Rodhia}}''), la villa ''{{Langue|pt|Maluf}}'' et le Jockey Club<ref name=":7" />. En 1954, son neveu Michel Sajous le rejoint au Brésil et collabore avec lui dans la partie [[Dessin d'architecture|dessin architectural]]<ref name=":1" />.


''' 1960-1975 Retour en France '''
''' 1960-1975 Retour en France '''


Il revient à Paris de 1960 jusqu'à sa retraite en 1972. La mort de sa femme, en 1962, l'affecte profondément. Il se remarie le 2 juin 1965 avec Rolande Marguerite Marie Graux, ce qui lui redonne le courage du travail<ref name=":9">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=43-46|id=Sajous architecto}}.</ref>. À cette période, il fait des allers-retours entre la France (exposition au [[Salon des artistes français]] au Grand Palais de Paris, 1967-1972, concours pour l'aménagement du nord de l'[[Bordeaux Métropole|agglomération bordelaise]], projet de rénovation du quartier des Halles de Paris)<ref name=":0" /> et le Brésil où il revient pour élaborer une collection de photographies de ses œuvres. Il assiste à la dépréciation de l'Art Déco mais ne se retrouve pas dans le [[mouvement moderne]]<ref name=":9" />. Pour sa retraite, en 1972, il se retire à [[Nice]] dans les [[Alpes-Maritimes]]. C'est là qu'il meurt le 5 juillet 1975<ref name=":0" />.
Il revient à Paris de 1960 jusqu'à sa retraite en 1972. La mort de sa femme, en 1962, l'affecte profondément. Il se remarie le {{date-|2 juin 1965}} avec Rolande Marguerite Marie Graux, ce qui lui redonne le courage du travail<ref name=":9">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=43-46|id=Sajous architecto}}.</ref>. À cette période, il fait des allers-retours entre la France (exposition au [[Salon des artistes français]] au Grand Palais de Paris, 1967-1972, concours pour l'aménagement du nord de l'[[Bordeaux Métropole|agglomération bordelaise]], projet de rénovation du quartier des Halles de Paris)<ref name=":0" /> et le Brésil où il revient pour élaborer une collection de photographies de ses œuvres. Il assiste à la dépréciation de l'Art Déco mais ne se retrouve pas dans le [[mouvement moderne]]<ref name=":9" />. Pour sa retraite, en 1972, il se retire à [[Nice]] dans les [[Alpes-Maritimes]]. C'est là qu'il meurt le {{date-|5 juillet 1975}}<ref name=":0" />.

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[[Image:Thermes de cambo-les-bains.jpg|vignette|Bâtiment principal des thermes, Cambo-les-Bains]]


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[[Image:Thermes de cambo-les-bains.jpg|thumb|Bâtiment principal des thermes, Cambo-les-Bains]]
== Réalisations ==
== Réalisations ==
=== En France ===
=== En France ===
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* 1931, [[Saint-Just-Ibarre|église d'Ibarre]] (Pyrénées-Atlantiques), avec Charles Hébrard<ref name=":0" /> ;
* 1931, [[Saint-Just-Ibarre|église d'Ibarre]] (Pyrénées-Atlantiques), avec Charles Hébrard<ref name=":0" /> ;
* 1931, villa, [[Graulhet]] ([[Tarn (département)|Tarn]]), avec Charles Hébrard<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=241, 244, 247|id=Sajous architecto}}.</ref>.
* 1931, villa, [[Graulhet]] ([[Tarn (département)|Tarn]]), avec Charles Hébrard<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=241, 244, 247|id=Sajous architecto}}.</ref>.
[[Fichier:Igreja da Santíssima Trindade - interior.jpg|thumb|Église de la Sainte-Trinité (''{{Langue|pt|Igreja da Santíssima Trindade}}''), Rio de Janeiro]]
[[Fichier:Igreja da Santíssima Trindade - interior.jpg|vignette|Église de la Sainte-Trinité (''{{Langue|pt|Igreja da Santíssima Trindade}}''), Rio de Janeiro]]
=== Au Brésil ===
=== Au Brésil ===
* 1930<ref name=":0" group="note" />, résidence ''Roubien'', Rio de Janeiro<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=256|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1930<ref name=":0" group="note" />, résidence ''Roubien'', Rio de Janeiro<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=256|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
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* 1940, palais du Commerce<ref name=":7" />, 9 rue da Candelária, Rio de Janeiro, avec Auguste Rendu<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=109|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1940, palais du Commerce<ref name=":7" />, 9 rue da Candelária, Rio de Janeiro, avec Auguste Rendu<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=109|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1941, immeuble ''Brasilia'', 209 rue José Bonifácio, [[São Paulo]]<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=137|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1941, immeuble ''Brasilia'', 209 rue José Bonifácio, [[São Paulo]]<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=137|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1944, villa ''Maluf'', 915 av. Brasil, São Paulo<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=275|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1944, villa ''Maluf'', 915 av. Brasil, São Paulo<ref name="KRNCDT">{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=275|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
[[File:Jockey Club de São Paulo 7.jpg|thumb|Jockey Club, São Paulo]]
[[Fichier:Jockey Club de São Paulo 7.jpg|vignette|Jockey Club, São Paulo]]
* 1945<ref name=":0" group="note" />, immeuble ''Biarritz'', 268 plage de Flamengo, Rio de Janeiro, avec Angelo Bruhns et Auguste Rendu<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=147|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1945<ref name=":0" group="note" />, immeuble ''Biarritz'', 268 plage de Flamengo, Rio de Janeiro, avec Angelo Bruhns et Auguste Rendu<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=147|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1945<ref name=":0" group="note" />, immeuble ''Tabor Loreto'', 244 rue plage de Flamengo, Rio de Janeiro<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=161|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1945<ref name=":0" group="note" />, immeuble ''Tabor Loreto'', 244 rue plage de Flamengo, Rio de Janeiro<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=161|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1945, église de la Sainte-Trinité, 141 rue Senador Vergueiro, Rio de Janeiro<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=123|id=Sajous architecto}}.</ref>, avec Auguste Rendu, Gabriel Rispal qui y sculpte 18 statues<ref name=":4">{{Lien web|langue=|auteur1=Marie-Christine Sajous Clause|titre=Collaborateurs et Amis|url=http://sajous-henri.com/victor%20brecheret%20fr.html|site=sajous-henri.com|date=|consulté le=30 mars 2016}}.</ref> ;
* 1945, église de la Sainte-Trinité, 141 rue Senador Vergueiro, Rio de Janeiro<ref name="S a p123" />, avec Auguste Rendu, Gabriel Rispal qui y sculpte 18 statues<ref name=":4">{{Lien web|langue=|auteur1=Marie-Christine Sajous Clause|titre=Collaborateurs et Amis|url=http://sajous-henri.com/victor%20brecheret%20fr.html|site=sajous-henri.com|date=|consulté le=30 mars 2016}}.</ref> ;
* 1946, immeuble ''Rodhia'', 99 rue Líbero Badaró, São Paulo<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=171|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1946, immeuble ''Rodhia'', 99 rue Líbero Badaró, São Paulo<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=171|id=Sajous architecto}}.</ref> ;
* 1954, Jockey Club, 1263 av. Lineu de Paula Machado, Morumbi, São Paulo<ref name=":7">{{Lien web|langue=|format=pdf|titre=1925, quand l’Art déco séduit le monde|sous-titre=L'Art déco dans le monde|url=http://www.citechaillot.fr/data/expositions_bc521/fiche/23992/dp-artdeco-prolong-bd_90251.pdf|site=citéchaillot.fr|consulté le=31-03-2016|extrait=Rio, São Paulo : Henry Sajous édifie le Palais du Commerce ainsi que l’immeuble Mesbla de Rio de Janeiro, puis à São Paulo le Jockey Club|page=23}}.</ref>, amélioration du projet d'Elisiário Bahiana (1938)<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=183|id=Sajous architecto}}.</ref>, décoré par Bernard Dunand, {{Lien|trad=Victor Brecheret|langue=en|fr=Victor Brecheret}}<ref name=":8">{{Lien web|langue=pt|titre=Jockey Club de São Paulo|url=http://www.cultura.sp.gov.br/portal/site/SEC/menuitem.bb3205c597b9e36c3664eb10e2308ca0/?vgnextoid=91b6ffbae7ac1210VgnVCM1000002e03c80aRCRD&Id=4a07ab8af801e210VgnVCM2000004d03c80a____|site=sp.gov.br|consulté le=28-03-2016|extrait=Henry Sajou, que ampliou e repaginou as instalações, dando-lhe requinte e sofisticação, característica esta potencializada pelas esculturas de Victor Brecheret.}}.</ref>et [[Jules Leleu]] ;
* 1954, Jockey Club, 1263 av. Lineu de Paula Machado, Morumbi, São Paulo<ref name=":7">{{Lien web|langue=|format=pdf|titre=1925, quand l’Art déco séduit le monde|sous-titre=L'Art déco dans le monde|url=http://www.citechaillot.fr/data/expositions_bc521/fiche/23992/dp-artdeco-prolong-bd_90251.pdf|site=citéchaillot.fr|consulté le=31-03-2016|extrait=Rio, São Paulo : Henry Sajous édifie le Palais du Commerce ainsi que l’immeuble Mesbla de Rio de Janeiro, puis à São Paulo le Jockey Club|page=23}}.</ref>, amélioration du projet d'Elisiário Bahiana (1938)<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=183|id=Sajous architecto}}.</ref>, décoré par Bernard Dunand, [[Victor Brecheret]]<ref name=":8">{{Lien web|langue=pt|titre=São Paulo – Jockey Club|url=http://www.ipatrimonio.org/jockey-club-de-sao-paulo/#!/map=38329&loc=-23.582243460000008,-46.69883888,17|site=Ipatrimônio - Patrimônio cultural brasileiro
|consulté le=01/04/2019|extrait=Henry Sajou, que ampliou e repaginou as instalações, dando-lhe requinte e sofisticação, característica esta potencializada pelas esculturas de Victor Brecheret.}}.</ref>et [[Jules Leleu]] ;
* 1954, décoration de l'immeuble ''Cruzeiro do Sul'', centre de São Paulo, avec Mieczyslaw Grabowsky, architecte<ref>{{Harvsp|Sajous architecto|2013|p=275|id=Sajous architecto}}.</ref>.
* 1954, décoration de l'immeuble ''Cruzeiro do Sul'', centre de São Paulo, avec Mieczyslaw Grabowsky, architecte<ref name="KRNCDT" />.


== Style architectural ==
== Style architectural ==
Henri Sajous apporte au Brésil le style [[Art déco]] acquis en France avec son professeur Roger-Henri Expert<ref name=":2">{{harvsp|Sajous architecto|2013|p=209-212|id=Sajous architecto}}.</ref>. Dans ses travaux au Brésil, il met en valeur le travail d'artistes français comme Bernard Dunand, Victor Brecheret, Gabriel Rispal ([[bas-reliefs]] et œuvres ornementales sur les [[façade]]s, [[statue]]s pour les églises, panneau en [[laque]] de Chine et [[sculpture]]s équines pour le Jockey Club) et il fait venir des produits français d'excellente qualité ([[Tapisserie d'Aubusson|tapisseries d'Aubusson]], grilles en [[fer forgé]], lampes, etc.)<ref name=":9" />. Selon Francine Trevisan Mancini,<br /> {{citation bloc|Henri Sajous a contribué à l'architecture brésilienne du {{S-|XX}}, non comme un avant-gardiste, mais comme un architecte qui a préféré défendre les valeurs acquises dans sa formation française, à l'École des Beaux-Arts de Paris. [...] Dans toutes ses œuvres, on note le style français, ''[[bon chic bon genre]]'', symbole du [[Goût (esthétique)|bon goût]] pour l'[[élite]] brésilienne, chemin qui mène à Paris. [...] Laisser, dans chacune de ses réalisations, une place aux artistes et mettre en valeur leur travail, voilà sa caractéristique la plus remarquable{{trad|pt|Henri Sajous contribuiu para a arquitetura brasileira do século XX, não como um vanguardista, porém como um arquiteto que preferiu defender e aplicar neste país os valores adquiridos no contexto da sua formação francesa - na instituição de ensino mais prestigiosa de seu tempo, a École des Beaux-Arts de Paris. [...] Em todos os seus trabalhos nota-se a alusão ao estilo francês de viver, Bon Chic Bon Genre, que a elite brasileira consumiu como símbolo de bom gosto, importando estas referências como caminhos que levam à Paris. [...] Procurou valorizar o trabalho do artista e do artesão, conferindo em sua arquitetura sempre um local de destaque para as manufaturas. Os elaborados trabalhos em serralheria artística e obras de arte integradas, presentes na grande maioria das suas obras e que podem ser entendidos como sua característica mais marcante, são exemplos desta valorização, que se amplia quando citados os artistas importantes que contratou, como Bernard Dunan ou Victor Brecheret.}}.}} Il allie le raffinement du détail<ref name=":8" /> et l'[[élégance]] de la décoration intérieure<ref>{{harvsp|Sajous architecto|2013|p=53|id=Sajous architecto}}.</ref> à son style architectural, auquel il reste fidèle jusqu'à la fin de sa carrière, malgré la montée du mouvement moderne<ref name=":2" />.
Henri Sajous apporte au Brésil le style [[Art déco]] acquis en France avec son professeur Roger-Henri Expert<ref name=":2">{{harvsp|Sajous architecto|2013|p=209-212|id=Sajous architecto}}.</ref>. Dans ses travaux au Brésil, il met en valeur le travail d'artistes français comme Bernard Dunand, Victor Brecheret, Gabriel Rispal ([[bas-relief]]s et œuvres ornementales sur les [[façade]]s, [[statue]]s pour les églises, panneau en [[laque]] de Chine et [[sculpture]]s équines pour le Jockey Club) et il fait venir des produits français d'excellente qualité ([[Tapisserie d'Aubusson|tapisseries d'Aubusson]], grilles en [[fer forgé]], lampes, etc.)<ref name=":9" />. Selon Francine Trevisan Mancini,<br /> {{citation bloc|Henri Sajous a contribué à l'architecture brésilienne du {{S-|XX}}, non comme un avant-gardiste, mais comme un architecte qui a préféré défendre les valeurs acquises dans sa formation française, à l'École des Beaux-Arts de Paris. [...] Dans toutes ses œuvres, on note le style français, ''[[bon chic bon genre]]'', symbole du [[Goût (esthétique)|bon goût]] pour l'[[élite]] brésilienne, chemin qui mène à Paris. [...] Laisser, dans chacune de ses réalisations, une place aux artistes et mettre en valeur leur travail, voilà sa caractéristique la plus remarquable{{trad|pt|Henri Sajous contribuiu para a arquitetura brasileira do século XX, não como um vanguardista, porém como um arquiteto que preferiu defender e aplicar neste país os valores adquiridos no contexto da sua formação francesa - na instituição de ensino mais prestigiosa de seu tempo, a École des Beaux-Arts de Paris. [...] Em todos os seus trabalhos nota-se a alusão ao estilo francês de viver, Bon Chic Bon Genre, que a elite brasileira consumiu como símbolo de bom gosto, importando estas referências como caminhos que levam à Paris. [...] Procurou valorizar o trabalho do artista e do artesão, conferindo em sua arquitetura sempre um local de destaque para as manufaturas. Os elaborados trabalhos em serralheria artística e obras de arte integradas, presentes na grande maioria das suas obras e que podem ser entendidos como sua característica mais marcante.}}.}} Il allie le raffinement du détail<ref name=":8" /> et l'[[élégance]] de la décoration intérieure<ref>{{harvsp|Sajous architecto|2013|p=53|id=Sajous architecto}}.</ref> à son style architectural, auquel il reste fidèle jusqu'à la fin de sa carrière, malgré la montée du mouvement moderne<ref name=":2" />.


== Titres et disctinctions ==
== Titres et distinctions ==
* 1931-1932, membre de l'Institut central des architectes de Rio de Janeiro ;
* 1931-1932, membre de l'Institut central des architectes de Rio de Janeiro ;
* 1932-1966, membre de la SADG (Société des architectes diplômés par le gouvernement)<ref name=":0" /> ;
* 1932-1966, membre de la [[Société des architectes diplômés par le gouvernement]] (SADG)<ref name=":0" /> ;
* 1967, médaille d'honneur du Jury du Salon des Artistes français à l'Exposition au [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais des Champs Élysées]], en reconnaissance à la valeur de son travail au Brésil<ref name=":2" /> ;
* 1967, médaille d'honneur du Jury du Salon des Artistes français à l'Exposition au [[Grand Palais (Paris)|Grand Palais]], en reconnaissance à la valeur de son travail au Brésil<ref name=":2" /> ;
* Membre de la [[Société des artistes français]] ;
* Membre de la [[Société des artistes français]] ;
* [[Ordre national de la Légion d'honneur|Chevalier de la Légion d'honneur]] ;
* [[Chevalier de la Légion d'honneur]] ;
* [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]]<ref name=":0" /> ;
* [[Croix de guerre 1914-1918 (France)|Croix de guerre 1914-1918]]<ref name=":0" /> ;
* Sans connaître sa mort, le gouvernement brésilien lui octroie la décoration nationale de l'{{Lien|trad=Ordem Nacional do Cruzeiro do Sul|langue=pt|fr=ordre de la Croisière du Sud}}, la reconnaissance la plus importante offerte à un étranger<ref name=":9" />.
* Sans connaître sa mort, le gouvernement brésilien lui octroie la décoration nationale de l'[[Ordre national de la Croix du Sud|ordre de la Croix du Sud]], la reconnaissance la plus importante offerte à un étranger<ref name=":9" />.

== Références ==
== Références ==
{{Références|colonnes=3}}
{{Références|colonnes=3}}
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Trevisan Mancini |prénom1=Francine |titre=Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959 |éditeur=Master's Dissertation São Paulo |année=2013 |pages totales=292 |lire en ligne=http://www.teses.usp.br/teses/disponiveis/16/16133/tde-28052014-142210/publico/dissertacao_francine_trevisan_mancini.pdf|site=www.teses.usp.br}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Trevisan Mancini |prénom1=Francine |titre=Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959 |éditeur=Master's Dissertation São Paulo |année=2013 |pages totales=292 |lire en ligne=http://www.teses.usp.br/teses/disponiveis/16/16133/tde-28052014-142210/publico/dissertacao_francine_trevisan_mancini.pdf|site=www.teses.usp.br}}. {{plume}}
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Vieira |prénom1=Guilherme Gorini |titre=Henri Paul Pierre Sajous - conceito, projeto e obra |sous-titre=Dissertação de Mestrado |éditeur=Universidade Federal do Rio de Janeiro, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo |année=2011 }}.
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Vieira |prénom1=Guilherme Gorini |titre=Henri Paul Pierre Sajous - conceito, projeto e obra |sous-titre=Dissertação de Mestrado |éditeur=Universidade Federal do Rio de Janeiro, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo |année=2011 }}.
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Czajkowski |prénom1=Jorge |titre=Guia da Arquitetura Art Deco no Rio de Janeiro |sous-titre=A Guide to Literary and Artistic Sources |éditeur=Casa da Palavra/Centro de Arquitetura e Urbanismo do Rio de Janeiro |année=2000 }}.
* {{Ouvrage |langue=pt |nom1=Czajkowski |prénom1=Jorge |titre=Guia da Arquitetura Art Deco no Rio de Janeiro |sous-titre=A Guide to Literary and Artistic Sources |éditeur=Casa da Palavra/Centro de Arquitetura e Urbanismo do Rio de Janeiro |année=2000 }}.
* {{Ouvrage |langue=fr |nom1=Bréon |prénom1=Émmanuel |nom2=Rivoirard |prénom2=Philippe |titre=1925, Quand l'Art déco séduit le monde |éditeur=co-édition Norma/Cité de l’architecture & du patrimoine |année=2013 |pages totales=280 |passage=23 (Rio, São Paulo) |lire en ligne=http://www.citechaillot.fr/data/expositions_bc521/fiche/23992/dp-artdeco-prolong-bd_90251.pdf|site=http://www.citechaillot.fr}}.{{plume}}
* {{Ouvrage |langue=fr |nom1=Bréon |prénom1=Émmanuel |nom2=Rivoirard |prénom2=Philippe |titre=1925, Quand l'Art déco séduit le monde |éditeur=co-édition Norma/Cité de l’architecture & du patrimoine |année=2013 |pages totales=280 |passage=23 (Rio, São Paulo) |lire en ligne=http://www.citechaillot.fr/data/expositions_bc521/fiche/23992/dp-artdeco-prolong-bd_90251.pdf|site=http://www.citechaillot.fr}}.
{{Commentaire biblio|Il s’agit du ''Dossier de presse de l’exposition au [[palais de Chaillot]]'', Paris, 2013.}}
{{Commentaire biblio|Il s’agit du ''Dossier de presse de l’exposition au [[palais de Chaillot]]'', Paris, 2013.}}


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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* {{Lien web |titre=sajous-henri.com |url=http://www.sajous-henri.com/index.html}}
* {{Lien web |titre=sajous-henri.com |url=http://www.sajous-henri.com/index.html}}
* {{Lien web |titre=Architecture Art Déco |url=http://www.architecture-art-deco.fr/tous-les-articles.php}}
* {{Lien web |titre=Architecture Art Déco |url=http://www.architecture-art-deco.fr/tous-les-articles.php}}
* {{Bases art}}
* {{Bases architecture}}


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[[Catégorie:Décès en juillet 1975]]
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[[Catégorie:Décès à Nice]]
[[Catégorie:Décès à Nice]]
[[Catégorie:Décès à 78 ans]]
[[Catégorie:Architecte lié à Hendaye]]

Dernière version du 13 décembre 2023 à 18:00

Henri Sajous
Présentation
Nom de naissance Henri Paul Pierre Sajous
Naissance
Bordeaux, Frankreich
Décès (à 78 ans)
Nice, Frankreich
Nationalité française
Activités Architecte
Drapeau de la France Frankreich Drapeau du Brésil Brésil
Diplôme 1930
Formation École des beaux-arts de Bordeaux
École nationale supérieure des beaux-arts (élève du professeur Expert)
Œuvre
Réalisations Établissement thermal, Cambo-les-Bains
Palácio do Comércio, Rio de Janeiro
Jockey Club, São Paulo
Distinctions 1er prix au concours en loge d'architecture (1916)
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Henri Paul Pierre Sajous est un architecte français de style Art déco, né le à Bordeaux dans le département de la Gironde et mort le à Nice dans les Alpes-Maritimes. Il a exercé son art en Frankreich et surtout au Brésil.

Biographie

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1897-1919 Enfance et jeunesse à Bordeaux

Fils d'un employé de commerce pyrénéen, Jean Bertrand Léon Sajous (1865-1937), et d'une modiste bordelaise, Euphrasie Marguerite Bernelas (1873-1962)[1], Henri Sajous fait partie d'une fratrie de quatre enfants. À l'âge de 12 ans, il s'inscrit aux cours du soir à l'École des beaux-arts de Bordeaux (dessin d'ornement). À 16 ans, il suit la classe du professeur Gaston Leroux (sculpture décorative et sculpture statuaire). À 18 ans, élève dans l'atelier d'architecture de Pierre Ferret[2], Il obtient le 1er prix au concours en loge d'architecture[3]. C'est dans cet atelier qu'il rencontre Charles Hébrard, un de ses collaborateurs français et probablement aussi son ami Gabriel Rispal[4]. Mobilisé de 1916 à 1919, il interrompt ses études. Pendant la première guerre mondiale il est gazé[4].

1920-1930 Fin des études et diplôme à Paris

En 1921, il est admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts section architecture à Paris. Il est élève de Georges Gromort et de Roger-Henri Expert. Le , il obtient une 3e médaille en dessin, le , le prix Edmond Labarre et le , une 1re seconde médaille en histoire de l'architecture[1]. C'est à cette époque qu'il établit des liens avec Charles Nicod (grand prix de Rome) et Émile Molinié[5]. Le , il se marie à Paris avec Jeanne Marthe Charlier[2]. Ses amis Jean René Sauboa, artiste peintre, et Gabriel Rispal, sculpteur, l'entourent[3]. Il obtient le diplôme d'architecte le en réalisant l'établissement thermal de Cambo-les-Bains, en collaboration avec Charles Nicod et Émile Molinié[5]. Il réalise des restaurations d'églises et des constructions (hôtel, villa). En 1930, Francisco de Souza Costa, propriétaire de l'établissement thermal de Cambo-les-Bains (Pyrénées-Atlantiques, Frankreich) et de la villa Arnaga, fait appel à lui pour la construction de la station thermale de São Lourenço (Minas Gerais, Brésil)[6]. Pour ce projet, Henri Sajous reprend les caractéristiques techniques et architecturales utilisées à Cambo-les-Bains[5].

1930-1959 Architecte au Brésil

Il fait valider son diplôme par le gouvernement brésilien[3] et reste au Brésil de 1930 à 1959. Pendant quelque temps, il collabore avec l'architecte Charles Hébrard, le sculpteur Gabriel Rispal et l'ingénieur Auguste Rendu (celui-ci jusqu'en 1940-1945)[7]. De nombreuses réalisations témoignent de son travail à Rio de Janeiro[8] : des résidences (Roubien, La Saigne, Braga, Neviere), la station thermale de São Lourenço, des immeubles (Mesbla, Biarritz[9], Tabor Loreto), le Collège São Miguel, le Palais du Commerce et l'église de la Sainte Trinité[10]. À São Paulo, où il demeure de 1944 jusqu'à son retour en France, il décore l'immeuble Cruzeiro do Sul, il édifie des immeubles (Brasilia, Rodhia), la villa Maluf et le Jockey Club[11]. En 1954, son neveu Michel Sajous le rejoint au Brésil et collabore avec lui dans la partie dessin architectural[3].

1960-1975 Retour en France

Il revient à Paris de 1960 jusqu'à sa retraite en 1972. La mort de sa femme, en 1962, l'affecte profondément. Il se remarie le avec Rolande Marguerite Marie Graux, ce qui lui redonne le courage du travail[12]. À cette période, il fait des allers-retours entre la France (exposition au Salon des artistes français au Grand Palais de Paris, 1967-1972, concours pour l'aménagement du nord de l'agglomération bordelaise, projet de rénovation du quartier des Halles de Paris)[2] et le Brésil où il revient pour élaborer une collection de photographies de ses œuvres. Il assiste à la dépréciation de l'Art Déco mais ne se retrouve pas dans le mouvement moderne[12]. Pour sa retraite, en 1972, il se retire à Nice dans les Alpes-Maritimes. C'est là qu'il meurt le [2].

Bâtiment principal des thermes, Cambo-les-Bains

Réalisations

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En France

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Église de la Sainte-Trinité (Igreja da Santíssima Trindade), Rio de Janeiro

Au Brésil

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  • 1930[note 1], résidence Roubien, Rio de Janeiro[16] ;
  • 1930[note 1], résidence La Saigne, Santa Teresa, Rio de Janeiro, avec Auguste Rendu[17] ;
  • 1933, résidence Braga, Copacabana, Rio de Janeiro[18] ;
  • 1934, résidence Neviere, Copacabana[19] ;
  • 1935, station thermale, av. Comendador Costa, São Lourenço, avec Charles Hébrard et Auguste Rendu[20] ;
  • 1936, immeuble Mesbla[11], 42 rue do Passeio, Rio de Janeiro, avec Auguste Rendu[21] ;
  • 1937, collège São Miguel, av. Pde João Batista Apetche, Passa Quatro (Minas Gerais)[22] ;
  • 1940, palais du Commerce[11], 9 rue da Candelária, Rio de Janeiro, avec Auguste Rendu[23] ;
  • 1941, immeuble Brasilia, 209 rue José Bonifácio, São Paulo[24] ;
  • 1944, villa Maluf, 915 av. Brasil, São Paulo[25] ;
Jockey Club, São Paulo
  • 1945[note 1], immeuble Biarritz, 268 plage de Flamengo, Rio de Janeiro, avec Angelo Bruhns et Auguste Rendu[26] ;
  • 1945[note 1], immeuble Tabor Loreto, 244 rue plage de Flamengo, Rio de Janeiro[27] ;
  • 1945, église de la Sainte-Trinité, 141 rue Senador Vergueiro, Rio de Janeiro[10], avec Auguste Rendu, Gabriel Rispal qui y sculpte 18 statues[28] ;
  • 1946, immeuble Rodhia, 99 rue Líbero Badaró, São Paulo[29] ;
  • 1954, Jockey Club, 1263 av. Lineu de Paula Machado, Morumbi, São Paulo[11], amélioration du projet d'Elisiário Bahiana (1938)[30], décoré par Bernard Dunand, Victor Brecheret[31]et Jules Leleu ;
  • 1954, décoration de l'immeuble Cruzeiro do Sul, centre de São Paulo, avec Mieczyslaw Grabowsky, architecte[25].

Style architectural

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Henri Sajous apporte au Brésil le style Art déco acquis en France avec son professeur Roger-Henri Expert[32]. Dans ses travaux au Brésil, il met en valeur le travail d'artistes français comme Bernard Dunand, Victor Brecheret, Gabriel Rispal (bas-reliefs et œuvres ornementales sur les façades, statues pour les églises, panneau en laque de Chine et sculptures équines pour le Jockey Club) et il fait venir des produits français d'excellente qualité (tapisseries d'Aubusson, grilles en fer forgé, lampes, etc.)[12]. Selon Francine Trevisan Mancini,

« Henri Sajous a contribué à l'architecture brésilienne du XXe siècle, non comme un avant-gardiste, mais comme un architecte qui a préféré défendre les valeurs acquises dans sa formation française, à l'École des Beaux-Arts de Paris. [...] Dans toutes ses œuvres, on note le style français, bon chic bon genre, symbole du bon goût pour l'élite brésilienne, chemin qui mène à Paris. [...] Laisser, dans chacune de ses réalisations, une place aux artistes et mettre en valeur leur travail, voilà sa caractéristique la plus remarquable[trad 1]. »

Il allie le raffinement du détail[31] et l'élégance de la décoration intérieure[33] à son style architectural, auquel il reste fidèle jusqu'à la fin de sa carrière, malgré la montée du mouvement moderne[32].

Titres et distinctions

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Références

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  1. ↑ a et b « Sajous, Henri (2 mai 1897 - 5 juillet 1975) Archives nationales (France) », sur AGORHA (consulté le ).
  2. ↑ a b c d e f g et h « Biographie rédigée par Marie-Laure Crosnier Leconte », sur AGORHA (consulté le ).
  3. ↑ a b c et d Marie-Christine Sajous Clause, « Biographie », sur sajous-henri.com.
  4. ↑ a et b (pt) Francine Trevisan Mancini, « Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959 », sur teses.usp.br, (consulté le ), p. 16-17.
  5. ↑ a b c et d Sajous architecto 2013, p. 27-32.
  6. ↑ (pt) Gracianne Bancon, « Francisco José de Souza Costa et Honorine Benatz, propriétaires de la Villa Arnaga et des Thermes de Cambo-les-Bains », sur Luso Jornal, (consulté le ).
  7. ↑ Sajous architecto 2013, p. 38.
  8. ↑ (pt) « DECRETO N° 18837 DE 3 DE AGOSTO DE 2000 », sur rio.rj.gov.br (consulté le ).
  9. ↑ (pt) « Edifício Biarritz », sur Arqguia (consulté le ) : « Além do formato das sacadas, ornamentos como frisos, esquadrias de ferro com detalhes dourados e a porta de entrada monumental, bem como o emprego de materiais de alta qualidade, são os responsáveis pela impressão de nobreza que edifício proporciona ».
  10. ↑ a et b Sajous architecto 2013, p. 123.
  11. ↑ a b c et d « 1925, quand l’Art déco séduit le monde : L'Art déco dans le monde » [PDF], sur citéchaillot.fr (consulté le ) : « Rio, São Paulo : Henry Sajous édifie le Palais du Commerce ainsi que l’immeuble Mesbla de Rio de Janeiro, puis à São Paulo le Jockey Club », p. 23.
  12. ↑ a b c et d Sajous architecto 2013, p. 43-46.
  13. ↑ Sajous architecto 2013, p. 239.
  14. ↑ Sajous architecto 2013, p. 234.
  15. ↑ Sajous architecto 2013, p. 241, 244, 247.
  16. ↑ Sajous architecto 2013, p. 256.
  17. ↑ Sajous architecto 2013, p. 257.
  18. ↑ Sajous architecto 2013, p. 251.
  19. ↑ Sajous architecto 2013, p. 253.
  20. ↑ Sajous architecto 2013, p. 79.
  21. ↑ Sajous architecto 2013, p. 93.
  22. ↑ Sajous architecto 2013, p. 260.
  23. ↑ Sajous architecto 2013, p. 109.
  24. ↑ Sajous architecto 2013, p. 137.
  25. ↑ a et b Sajous architecto 2013, p. 275.
  26. ↑ Sajous architecto 2013, p. 147.
  27. ↑ Sajous architecto 2013, p. 161.
  28. ↑ Marie-Christine Sajous Clause, « Collaborateurs et Amis », sur sajous-henri.com (consulté le ).
  29. ↑ Sajous architecto 2013, p. 171.
  30. ↑ Sajous architecto 2013, p. 183.
  31. ↑ a et b (pt) « São Paulo – Jockey Club », sur Ipatrimônio - Patrimônio cultural brasileiro (consulté le ) : « Henry Sajou, que ampliou e repaginou as instalações, dando-lhe requinte e sofisticação, característica esta potencializada pelas esculturas de Victor Brecheret. ».
  32. ↑ a b et c Sajous architecto 2013, p. 209-212.
  33. ↑ Sajous architecto 2013, p. 53.

Notes

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  1. ↑ a b c d e et f La date est incertaine.

Citations originales

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  1. ↑ (pt) « Henri Sajous contribuiu para a arquitetura brasileira do século XX, não como um vanguardista, porém como um arquiteto que preferiu defender e aplicar neste país os valores adquiridos no contexto da sua formação francesa - na instituição de ensino mais prestigiosa de seu tempo, a École des Beaux-Arts de Paris. [...] Em todos os seus trabalhos nota-se a alusão ao estilo francês de viver, Bon Chic Bon Genre, que a elite brasileira consumiu como símbolo de bom gosto, importando estas referências como caminhos que levam à Paris. [...] Procurou valorizar o trabalho do artista e do artesão, conferindo em sua arquitetura sempre um local de destaque para as manufaturas. Os elaborados trabalhos em serralheria artística e obras de arte integradas, presentes na grande maioria das suas obras e que podem ser entendidos como sua característica mais marcante. »

Voir aussi

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Bibliographie

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  • (pt) Francine Trevisan Mancini, Sajous architecto : presença e atuação profissional 1930-1959, Master's Dissertation São Paulo, , 292 p. (lire en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (pt) Guilherme Gorini Vieira, Henri Paul Pierre Sajous - conceito, projeto e obra : Dissertação de Mestrado, Universidade Federal do Rio de Janeiro, Faculdade de Arquitetura e Urbanismo, .
  • (pt) Jorge Czajkowski, Guia da Arquitetura Art Deco no Rio de Janeiro : A Guide to Literary and Artistic Sources, Casa da Palavra/Centro de Arquitetura e Urbanismo do Rio de Janeiro, .
  • Émmanuel Bréon et Philippe Rivoirard, 1925, Quand l'Art déco séduit le monde, co-édition Norma/Cité de l’architecture & du patrimoine, , 280 p. (lire en ligne), p. 23 (Rio, São Paulo).
Il s’agit du Dossier de presse de l’exposition au palais de Chaillot, Paris, 2013.

Articles connexes

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Liens externes

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