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'''Marie Christophe Robert Borocco''', né à [[Colmar]] le {{date|17 mai 1909}} et mort le {{date|7 février 1971}} dans la même ville, est un diplomate et résistant français.
'''Marie Christophe Robert Borocco''', né à [[Colmar]] le {{date de naissance|17 mai 1909}} et mort le {{date de décès|7 février 1971}} dans la même ville, est un diplomate et résistant français.


== Biographie ==
== Biographie ==
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Après des études supérieures à l'école de filature et de tissage de Mulhouse, il entre dans l'entreprise familiale Borocco et Compagnie à Colmar. Il fait son [[Service militaire en France|service militaire]] de 1931 à 1933 au [[6e bataillon de chasseurs alpins|{{6e|bataillon}} de chasseurs alpins]] (BCA) à [[Grenoble]]<ref name=":1">{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Eric Le Normand|auteur institutionnel=Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA)|illustrateur=Christophe Clavel|titre=La Résistance des Alsaciens|passage=|lieu=Paris|éditeur=Fondation de la Résistance, Département AERI|date=cop. 2016|pages totales=|isbn=978-2-915742-32-9|isbn2=2915742324|oclc=959964698|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/959964698|consulté le=2019-02-24}}</ref>.
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En 1939, il est mobilisé comme officier et participe à la campagne de la Sarre. Après sa démobilisation, il adhère aux premiers réseaux de résistance en Alsace. Il devient un des chefs du réseau Uranus-Klébert. Suite au démantèlement de ce réseau, il est arrêté en {{date-|décembre 1942}} et condamné à la peine de mort par les Allemands. Il est placé en sursis d'exécution et il est affecté à une équipe de déminage. Il est libéré par les alliés.
En 1939, il est mobilisé comme officier et participe à la campagne de la Sarre. Après sa démobilisation, il adhère aux premiers réseaux de résistance en Alsace. Il devient un des chefs du réseau Uranus-Klébert. À la suite du démantèlement de ce réseau, il est arrêté en {{date-|décembre 1942}} et condamné à la peine de mort par les Allemands. Il est placé en sursis d'exécution et il est affecté à une équipe de déminage. Il est libéré par les alliés.


Après la guerre, il entre en diplomatie. Il est affecté aux affaires sarroises à [[Sarrebruck]] puis il devient vice-consul de France à [[Hanovre]] et en 1960 à [[São Paulo|Sao Paulo]] au [[Brésil]]<ref name=":2">{{Lien web|langue=|auteur1=Jean-Marie Schmitt|titre=Borocco Marie Christophe Robert|url=http://www.alsace-histoire.org/fr/notices-netdba/borocco-marie-christophe-robert.html|site=http://www.alsace-histoire.org|périodique=|date=1984|consulté le=24/02/2019}}</ref>.
Après la guerre, il entre en diplomatie. Il est affecté aux affaires sarroises à [[Sarrebruck]] puis il devient vice-consul de France à [[Hanovre]] et en 1960 à [[São Paulo|Sao Paulo]] au [[Brésil]]<ref name=":2">{{Lien web |langue=fr-FR |titre=BOROCCO Marie Christophe Robert |url=https://www.alsace-histoire.org/netdba/borocco-marie-christophe-robert/ |site=Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace |consulté le=2023-12-15}}</ref>.


Il est le frère d'[[Edmond Borocco]] (homme politique et résistant).
Il est le frère d'[[Edmond Borocco]] (homme politique et résistant).
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=== Campagne de mai-juin 1940 ===
=== Campagne de mai-juin 1940 ===
Il est mobilisé au sein du [[4e bataillon de chasseurs à pied|4e Bataillon de Chasseur à Pied]] (4e BCP) à Colmar. Il a le grade de [[sous-lieutenant]]. Il participe à la campagne de la [[Sarre (rivière)|Sarre]] et termine la guerre sur les bords de la [[Loire]] comme commandant de compagnie. Il a été blessé deux fois.
Il est mobilisé au sein du [[4e bataillon de chasseurs à pied|{{4e}} Bataillon de Chasseur à Pied]] ({{4e}} BCP) à Colmar. Il a le grade de [[sous-lieutenant]]. Il participe à la campagne de la [[Sarre (rivière)|Sarre]] et termine la guerre sur les bords de la [[Loire]] comme commandant de compagnie. Il a été blessé deux fois.


=== Résistance ===
=== Résistance ===
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=== Détention ===
=== Détention ===
Le {{date-|15 décembre 1942}} à Colmar, il est arrêté lors de la destruction du réseau [[Réseau Kléber|Uranus-Klébert]]. Il est interné à la prison de [[Kehl]]. A [[Strasbourg]] le {{date-|3 novembre 1943}}, il est condamné à mort par le premier sénat du [[Volksgerichtshof]] (le tribunal du peuple) présidé par le juge Freisler<ref name=":0" />. Le {{date-|24 novembre 1943}}, il est déporté à [[Wolfach]].
Le {{date-|15 décembre 1942}} à Colmar, il est arrêté lors de la destruction du réseau [[Réseau Kléber|Uranus-Klébert]]. Il est interné à la prison de [[Kehl]]. À [[Strasbourg]] le {{date-|3 novembre 1943}}, il est condamné à mort par le premier sénat du [[Volksgerichtshof]] (le tribunal du peuple) présidé par le juge Freisler<ref name=":0" />. Le {{date-|24 novembre 1943}}, il est déporté à [[Wolfach]].


Le {{date-|4 juin 1944}}, le recours en grâce est refusé. L'avocat allemand Riebel est sollicité par la famille. Il se rend à Berlin pour rencontrer le ministre Meissner qui s'occupe des recours en grâce. C'est un de ses amis d'université. Il le persuade de rencontrer [[Adolf Hitler|Hitler]]. Meister intervient et obtient le sursis d'exécution le {{date-|5 juin 1944}}<ref name=":3" />.
Le {{date-|4 juin 1944}}, le recours en grâce est refusé. L'avocat allemand Riebel est sollicité par la famille. Il se rend à Berlin pour rencontrer le ministre Meissner qui s'occupe des recours en grâce. C'est un de ses amis d'université. Il le persuade de rencontrer [[Adolf Hitler|Hitler]]. Meissner intervient et obtient le sursis d'exécution le {{date-|5 juin 1944}}<ref name=":3">{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Guy|nom1=Frank|titre=Wintzenheim 1939-1945: la guerre, la Résistance, la Libération|passage=84-85|éditeur=Jérôme Do Bentzinger|date=2004|isbn=978-2-84960-029-0|lire en ligne=https://books.google.com/books?id=EsJMAQAAIAAJ&newbks=0|consulté le=2022-02-17}}</ref>.


Robert Borocco est affecté en juillet 1944 dans un Himmelfahrtskommando (Kommando pour l'ascension au ciel) assurant le déminage des bombes alliées non explosées. Il est envoyé à [[Cologne]], [[Cassel (Hesse)|Kassel]], [[Straubing]].
Robert Borocco est affecté en juillet 1944 dans un {{Traduction|langue=de|Himmelfahrtskommando|Kommando pour l'ascension au ciel}} assurant le déminage des bombes alliées non explosées. Il est envoyé à [[Cologne]], [[Cassel (Hesse)|Kassel]], [[Straubing]].


Le {{date-|29 juillet 1944}}, il échappe de justesse à la mort. Son équipe dégage une bombe de 10 tonnes, elle laisse la place à l'artificier. Par chance, au lieu de rester près de la bombe l'équipe est attirée à 50 m par l'abbé Venner pour cueillir des fruits. La bombe explose tuant, entre autres, 3 détenus français. Robert Borocco et 4 de ses camarades sont projetés et fortement contusionnés<ref name=":3">{{Lien web|langue=|titre=Résistance alsacienne|url=http://67400.free.fr/monsiteweb/resistance_alsacienne.htm|site=|périodique=|date=|consulté le=27/02/2019}}</ref>.
Le {{date-|29 juillet 1944}}, il échappe de justesse à la mort. Son équipe dégage une bombe de 10 tonnes, elle laisse la place à l'artificier. Par chance, au lieu de rester près de la bombe l'équipe est attirée à 50 m par l'abbé Venner pour cueillir des fruits. La bombe explose tuant, entre autres, 3 détenus français. Robert Borocco et 4 de ses camarades sont projetés et fortement contusionnés<ref name=":3" />.


Le {{date-|1 mai 1945}}, Robert Borocco est libéré à proximité de [[Landshut]] par l'armée américaine.
Le {{date-|1 mai 1945}}, Robert Borocco est libéré à proximité de [[Landshut]] par l'armée américaine.

=== Citation ===

Robert Borocco reçoit la médaille de la résistance française en 1946 avec la citation suivante :

{{Citation|Officier Alsacien ardemment patriote ayant eu une brillante conduite comme sous-lieutenant de chasseurs portés pendant la campagne 1939-1940. Met sur pied, en février 1941, un réseau de résistance fonctionnant dans le Haut-Rhin - Organise l'accueil, l'hébergement, l'acheminement des prisonniers évadés et des alsaciens persécutés. - Constitue des dépôts d'armes et de munitions, forme les effectifs clandestins qu'il a recrutés. - Joint à cette activité la direction d'un important sous-réseau d'un organisme dépendant du S.R. Guerre clandestin, dont le rendement progresse sans cesse jusqu'au 15 décembre 1942, date à laquelle il fut arrêté après avoir fourni pendant deux ans un très grand nombre de rapports des plus intéressants et parfaitement établis. - Condamné à mort, il bénéficia d'un sursis d'exécution et fut libéré par l'avance alliée le 1er mai 1945. - Très bel exemple de chef et d'entraineur d'hommes, cet excellent Français mérite tout particulièrement de se voir attribuer la médaille de la Résistance.}}<ref name=":1" />

=== Décorations ===
*{{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}}
*{{Déco Officier de l'Ordre national du Mérite}}
*{{Déco Officier de l'Ordre des Palmes académiques}}<ref name=":2" />.
*{{Déco Médaille de la Résistance française}}<ref name=":1" />.


== Carrière Diplomatique ==
== Carrière Diplomatique ==
{{Section vide ou incomplète}}
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Après la guerre, Robert Borocco est affecté aux Affaires sarroises à [[Sarrebruck]], puis il devint vice-consul de France à [[Hanovre]] et en 1960, à [[São Paulo|Sao Paulo]] au [[Brésil]]<ref name=":2" />.
Après la guerre, Robert Borocco est affecté aux Affaires sarroises à [[Sarrebruck]], puis il devint vice-consul de France à [[Hanovre]] et en 1960, à [[São Paulo|Sao Paulo]] au [[Brésil]]<ref name=":2" />.

== Distinctions ==
Il est reconnu « [[Déporté résistant]] »<ref>{{Lien web |titre=Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005a2904472eea1 |site=memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2023-04-22}}.</ref>{{,}}<ref name=":5">{{Lien web |titre=Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m0064536c65e611a |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2023-12-15}}</ref>.
*{{Déco Chevalier de la Légion d'honneur}} par décret du {{Date-|14/01/1948}}<ref name=":4">{{Lien web |titre=Recherche - Base de données Léonore |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/44774 |site=leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2023-07-23}}.</ref> ;
*{{Déco Officier de l'Ordre national du Mérite}}<ref name=":4" /> ;
*{{Déco Officier de l'Ordre des Palmes académiques}}<ref name=":2" /> ;
*{{Déco Médaille de la Résistance française}} par décret du {{Date-|15/06/1946}} avec la citation suivante<ref name=":1" />{{,}}<ref name=":4" />{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/ark:/40699/m005cc7f584960fb |site=memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2023-04-22}}.</ref>:
{{Bloc citation|Officier Alsacien ardemment patriote ayant eu une brillante conduite comme sous-lieutenant de chasseurs portés pendant la campagne 1939-1940. Met sur pied, en février 1941, un réseau de résistance fonctionnant dans le Haut-Rhin - Organise l'accueil, l'hébergement, l'acheminement des prisonniers évadés et des alsaciens persécutés. - Constitue des dépôts d'armes et de munitions, forme les effectifs clandestins qu'il a recrutés. - Joint à cette activité la direction d'un important sous-réseau d'un organisme dépendant du S.R. Guerre clandestin, dont le rendement progresse sans cesse jusqu'au 15 décembre 1942, date à laquelle il fut arrêté après avoir fourni pendant deux ans un très grand nombre de rapports des plus intéressants et parfaitement établis. - Condamné à mort, il bénéficia d'un sursis d'exécution et fut libéré par l'avance alliée le 1er mai 1945. - Très bel exemple de chef et d'entraineur d'hommes, cet excellent Français mérite tout particulièrement de se voir attribuer la médaille de la Résistance.}}

* {{Déco Médaille de la déportation et de l'internement pour faits de Résistance}} de par son statut de « [[déporté résistant]] »<ref name=":5" />


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
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{{Légende plume}}
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* {{Chapitre|langue=français|auteur1=Eric Le Normand (avec l'aide de Monique Aubry-Borocco)|auteur institutionnel=Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA).|illustrateur=Christophe Clavel|titre chapitre=Robert Borocco|titre ouvrage=La résistance des Alsaciens|lieu=|éditeur=Fondation de France, département AERI|année=2016|pages totales=|isbn=978-2-915742-32-9|lire en ligne=|passage=}} DVD pédagogique {{Plume}}
* {{Chapitre|langue=français|auteur1=Eric Le Normand (avec l'aide de Monique Aubry-Borocco)|auteur institutionnel=Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA).|illustrateur=Christophe Clavel|titre chapitre=Robert Borocco|titre ouvrage=La résistance des Alsaciens|lieu=|éditeur=Fondation de France, département AERI|année=2016|pages totales=|isbn=978-2-915742-32-9|lire en ligne=|passage=}} DVD pédagogique {{Plume}}
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*{{Chapitre|langue=fr|auteur1=Jean-Marie Schmitt|auteur institutionnel=Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace|titre chapitre=Borroco Marie christophe Robert|titre ouvrage=[[Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne]]|tome=4|lieu=Strasbourg|éditeur=Société d'Edition de la Basse-Alsace|année=mai 1983}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
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*[[Résistance en Alsace et en Moselle annexées]]
*[[Résistance en Alsace et en Moselle annexées]]
*[[Liste de résistants alsaciens]]
*[[Liste de résistants alsaciens]]
*[[Chronologie de l'Alsace annexée entre 1939 et 1945]]

=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
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{{Liens}}
* {{Bases}}
* [http://www.alsace-histoire.org/ Site Alsace-histoire]
* [http://www.alsace-histoire.org/ Site Alsace-histoire]

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[[Catégorie:Déporté résistant]]
[[Catégorie:Déporté résistant]]
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Version du 22 décembre 2023 à 21:32

Robert Borocco
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Fonction
Diplomate
Biographie
Naissance
Décès
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ColmarVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
BoroccoVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Membre de
Conflit
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (GR 16 P 74663)
Service historique de la Défense (SHD/ AC 21 P 713771)
Archives nationales (19800035/1072/23373)Voir et modifier les données sur Wikidata

Marie Christophe Robert Borocco, né à Colmar le et mort le dans la même ville, est un diplomate et résistant français.

Biographie

Marie Christophe Robert Borocco est le fils de Charles-Antoine Borocco, industriel, et de Marie-Gabrielle Schwartzun[1]. Il épouse Yvonne-Célinna Humbert le à Orbey. Ils habitent 13 rue Hindenburg (aujourd'hui rue Foch)[2].

Après des études supérieures à l'école de filature et de tissage de Mulhouse, il entre dans l'entreprise familiale Borocco et Compagnie à Colmar. Il fait son service militaire de 1931 à 1933 au 6e bataillon de chasseurs alpins (BCA) à Grenoble[3].

En 1939, il est mobilisé comme officier et participe à la campagne de la Sarre. Après sa démobilisation, il adhère aux premiers réseaux de résistance en Alsace. Il devient un des chefs du réseau Uranus-Klébert. À la suite du démantèlement de ce réseau, il est arrêté en et condamné à la peine de mort par les Allemands. Il est placé en sursis d'exécution et il est affecté à une équipe de déminage. Il est libéré par les alliés.

Après la guerre, il entre en diplomatie. Il est affecté aux affaires sarroises à Sarrebruck puis il devient vice-consul de France à Hanovre et en 1960 à Sao Paulo au Brésil[1].

Il est le frère d'Edmond Borocco (homme politique et résistant).

Seconde Guerre mondiale

Campagne de mai-juin 1940

Il est mobilisé au sein du 4e Bataillon de Chasseur à Pied (4e BCP) à Colmar. Il a le grade de sous-lieutenant. Il participe à la campagne de la Sarre et termine la guerre sur les bords de la Loire comme commandant de compagnie. Il a été blessé deux fois.

Résistance

Démobilisé il retourne en Alsace annexée et, dès , il rejoint le réseau Uranus-Klébert. Son frère Edmond Borocco et l'épouse de ce dernier s'engagent dans la même organisation.

En liaison avec Louis Kleinmann (alias Capitaine Kayser) à Lons-le-Saunier, il devient le chef du secteur de Colmar pendant que l'abbé Venner s'occupe de secteur de Mulhouse. Il se spécialise dans le renseignement économique, militaire et politique.

Avec les anciens du 4e BCP, il constitue des dépôts d'armes et de munitions dans la vallée d'Orbey.

Parallèlement, il s'engage également dans les filières d'évasion à Colmar dirigées par Eugène Hussmann et Joseph Rey[4]. Il échappe à l'arrestation lors du démantèlement de ces filières par la Gestapo de mars-.

Détention

Le à Colmar, il est arrêté lors de la destruction du réseau Uranus-Klébert. Il est interné à la prison de Kehl. À Strasbourg le , il est condamné à mort par le premier sénat du Volksgerichtshof (le tribunal du peuple) présidé par le juge Freisler[2]. Le , il est déporté à Wolfach.

Le , le recours en grâce est refusé. L'avocat allemand Riebel est sollicité par la famille. Il se rend à Berlin pour rencontrer le ministre Meissner qui s'occupe des recours en grâce. C'est un de ses amis d'université. Il le persuade de rencontrer Hitler. Meissner intervient et obtient le sursis d'exécution le [5].

Robert Borocco est affecté en juillet 1944 dans un Himmelfahrtskommando (« Kommando pour l'ascension au ciel ») assurant le déminage des bombes alliées non explosées. Il est envoyé à Cologne, Kassel, Straubing.

Le , il échappe de justesse à la mort. Son équipe dégage une bombe de 10 tonnes, elle laisse la place à l'artificier. Par chance, au lieu de rester près de la bombe l'équipe est attirée à 50 m par l'abbé Venner pour cueillir des fruits. La bombe explose tuant, entre autres, 3 détenus français. Robert Borocco et 4 de ses camarades sont projetés et fortement contusionnés[5].

Le , Robert Borocco est libéré à proximité de Landshut par l'armée américaine.

Carrière Diplomatique

Après la guerre, Robert Borocco est affecté aux Affaires sarroises à Sarrebruck, puis il devint vice-consul de France à Hanovre et en 1960, à Sao Paulo au Brésil[1].

Distinctions

Il est reconnu « Déporté résistant »[6],[7].

« Officier Alsacien ardemment patriote ayant eu une brillante conduite comme sous-lieutenant de chasseurs portés pendant la campagne 1939-1940. Met sur pied, en février 1941, un réseau de résistance fonctionnant dans le Haut-Rhin - Organise l'accueil, l'hébergement, l'acheminement des prisonniers évadés et des alsaciens persécutés. - Constitue des dépôts d'armes et de munitions, forme les effectifs clandestins qu'il a recrutés. - Joint à cette activité la direction d'un important sous-réseau d'un organisme dépendant du S.R. Guerre clandestin, dont le rendement progresse sans cesse jusqu'au 15 décembre 1942, date à laquelle il fut arrêté après avoir fourni pendant deux ans un très grand nombre de rapports des plus intéressants et parfaitement établis. - Condamné à mort, il bénéficia d'un sursis d'exécution et fut libéré par l'avance alliée le 1er mai 1945. - Très bel exemple de chef et d'entraineur d'hommes, cet excellent Français mérite tout particulièrement de se voir attribuer la médaille de la Résistance. »

Notes et références

  1. a b c et d « BOROCCO Marie Christophe Robert », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
  2. a et b Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich, Cherche Midi, , 693 p. (ISBN 978-2-7491-2067-6, lire en ligne)
  3. a et b Eric Le Normand, Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), La Résistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2915742324, OCLC 959964698, lire en ligne)
  4. Joseph Rey (1899-1990) homme politique français, Maire de Colmar, Conseiller départemental et député
  5. a et b Guy Frank, Wintzenheim 1939-1945: la guerre, la Résistance, la Libération, Jérôme Do Bentzinger, (ISBN 978-2-84960-029-0, lire en ligne), p. 84-85
  6. « Titres, homologations et services pour faits de résistance - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).
  7. a et b « Base des déportés-résistants - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. a b et c « Recherche - Base de données Léonore », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Eric Le Normand (avec l'aide de Monique Aubry-Borocco), Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens (AERIA). (ill. Christophe Clavel), « Robert Borocco », dans La résistance des Alsaciens, Fondation de France, département AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pédagogique Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Auguste Gerhards, « Borocco Robert », dans Tribunal de guerre du IIIe Reich, Le cherche midi, (ISBN 9782749120676). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jean-Marie Schmitt, Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace, « Borroco Marie christophe Robert », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, t. 4, Strasbourg, Société d'Edition de la Basse-Alsace, .

Articles connexes

Liens externes