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« Géohistoire » : différence entre les versions

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La '''géohistoire'''<ref>On écrit aussi « géo-histoire », avec un trait d’union.</ref> est une branche de la [[géographie]] qui étudie la construction des espaces sur la longue durée. Elle pose comme hypothèse que {{quoi|ces événements}} sont à la fois la cause de la création des espaces, des territoires et des réseaux, mais aussi que {{pas clair|ces derniers sont acteurs du processus historique dans la mesure où ils sont une condition nécessaire au déroulement de l'histoire dans des lieux}}.


La '''géohistoire''', s'écrivant aussi '''géo-histoire''', est un [[néologisme]] créé par l'historien [[Fernand Braudel]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Scheibling]]|titre=Qu'est-ce que la géographie ?|éditeur=Hachette Éducation|date=2011|passage=201|isbn=|lire en ligne=}}.</ref> pour désigner une branche de la [[géographie]] qui étudie la construction des espaces sur la longue durée. Elle pose comme hypothèse que ces événements sont à la fois la cause de la création des espaces, des territoires et des réseaux, mais aussi que ces derniers sont acteurs du processus historique dans la mesure où ils sont une condition nécessaire au déroulement de l'histoire dans des lieux.
Le terme « géohistoire » est un [[néologisme]] créé par l'historien [[Fernand Braudel]]<ref>{{ouvrage|auteur=[[Jacques Scheibling]]|titre=Qu'est-ce que la géographie ?|éditeur=Hachette Éducation|date=2011|passage=201|isbn=|lire en ligne=}}.</ref>


La géohistoire étudie plus particulièrement les effets de la [[mondialisation]], de [[Économie-monde|l'économie-monde]] (ou [[système-monde]], concept développé dans les [[années 1970]] par [[Olivier Dollfus]] et [[Immanuel Wallerstein]]), sur la création d'un espace mondialisé. Le [[capitalisme]] est à l'origine de la mondialisation des espaces, qui communiquent entre eux et sont dorénavant interdépendants, mais aussi d'une localisation plus forte des événements à cause de la concentration des espaces (notamment dans des villes). Elle connaît depuis quelques années une grande ouverture qui participe au renouvellement des méthodes, approches et pratiques<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Brice |nom1=Molo |titre=Une géohistoire des catastrophes rumorogènes au Cameroun : les éruptions limniques de Njindoun et Nyos, 1984-1986 |périodique=Géocarrefour |volume=93 |numéro=93/1 |date=2019-02-26 |issn=1627-4873 |doi=10.4000/geocarrefour.12993 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/geocarrefour/12993 |consulté le=2020-07-14 }}</ref> .
La géohistoire étudie plus particulièrement les effets de la [[mondialisation]], de [[Économie-monde|l'économie-monde]] (ou [[système-monde]], concept développé dans les [[années 1970]] par [[Olivier Dollfus]] et [[Immanuel Wallerstein]]), sur la création d'un espace mondialisé. Le [[capitalisme]] est à l'origine de la mondialisation des espaces, qui communiquent entre eux et sont dorénavant interdépendants, mais aussi d'une localisation plus forte des événements à cause de la concentration des espaces (notamment dans des villes). Elle connaît depuis quelques années une grande ouverture qui participe au renouvellement des méthodes, approches et pratiques<ref>{{Article |langue=fr |prénom1=Brice |nom1=Molo |titre=Une géohistoire des catastrophes rumorogènes au Cameroun : les éruptions limniques de Njindoun et Nyos, 1984-1986 |périodique=Géocarrefour |volume=93 |numéro=93/1 |date=2019-02-26 |issn=1627-4873 |doi=10.4000/geocarrefour.12993 |lire en ligne=http://journals.openedition.org/geocarrefour/12993 |consulté le=2020-07-14 }}</ref> .
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== Bibliographie ==
== Bibliographie ==

* [[Fernand Braudel]], ''La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II'', Paris, Armand Colin, 1949
* [[Fernand Braudel]], ''La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II'', Paris, Armand Colin, 1949
* [[Fernand Braudel]], ''Civilisation matérielle, économie et capitalisme'', 3 tomes, Paris, Le Livre de Poche, 1979
* [[Fernand Braudel]], ''Civilisation matérielle, économie et capitalisme'', 3 tomes, Paris, Le Livre de Poche, 1979
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* Nicolas Jacob-Rousseau, « [http://geocarrefour.revues.org/7598 Géohistoire/géo-histoire : quelles méthodes pour quel récit ?] », ''Géocarrefour'' [En ligne], Vol. 84/4 | 2009. Consulté le {{date-|08 juin 2015}}.
* Nicolas Jacob-Rousseau, « [http://geocarrefour.revues.org/7598 Géohistoire/géo-histoire : quelles méthodes pour quel récit ?] », ''Géocarrefour'' [En ligne], Vol. 84/4 | 2009. Consulté le {{date-|08 juin 2015}}.


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Dernière version du 31 décembre 2023 à 18:56

La géohistoire[1] est une branche de la géographie qui étudie la construction des espaces sur la longue durée. Elle pose comme hypothèse que ces événements[Quoi ?] sont à la fois la cause de la création des espaces, des territoires et des réseaux, mais aussi que ces derniers sont acteurs du processus historique dans la mesure où ils sont une condition nécessaire au déroulement de l'histoire dans des lieux[pas clair].

Le terme « géohistoire » est un néologisme créé par l'historien Fernand Braudel[2]

La géohistoire étudie plus particulièrement les effets de la mondialisation, de l'économie-monde (ou système-monde, concept développé dans les années 1970 par Olivier Dollfus et Immanuel Wallerstein), sur la création d'un espace mondialisé. Le capitalisme est à l'origine de la mondialisation des espaces, qui communiquent entre eux et sont dorénavant interdépendants, mais aussi d'une localisation plus forte des événements à cause de la concentration des espaces (notamment dans des villes). Elle connaît depuis quelques années une grande ouverture qui participe au renouvellement des méthodes, approches et pratiques[3] .

La géohistoire est historiquement associée à l’histoire globale, ces deux disciplines ayant comme point commun leur positionnement épistémologique en faveur d’un changement d’échelles.

Relèvent de la géohistoire plusieurs sous-champs de recherche en interférence, la métagéographie (en), l'histoire géographique et la géographie historique.

Notes et références

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  1. On écrit aussi « géo-histoire », avec un trait d’union.
  2. Jacques Scheibling, Qu'est-ce que la géographie ?, Hachette Éducation, , p. 201.
  3. Brice Molo, « Une géohistoire des catastrophes rumorogènes au Cameroun : les éruptions limniques de Njindoun et Nyos, 1984-1986 », Géocarrefour, vol. 93, nos 93/1,‎ (ISSN 1627-4873, DOI 10.4000/geocarrefour.12993, lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

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  • Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, Armand Colin, 1949
  • Fernand Braudel, Civilisation matérielle, économie et capitalisme, 3 tomes, Paris, Le Livre de Poche, 1979
  • Christian Grataloup, Lieux d’histoire. Essai de géohistoire systématique, Paris/Montpellier, Reclus, 1996
  • Christian Grataloup, Une géohistoire de la mondialisation, Le temps long du monde, Paris, Armand Colin, 2007
  • Christian Grataloup, Introduction à la géohistoire, Armand Colin, (lire en ligne)
  • Jacques Lévy, Patrick Poncet, Boris Beaude, René-Éric Dagorn, Marc Dumont, Blandine Ripert, Mathis Stock, Olivier Vilaça, Dominique Andrieu, Karine Hurel, L'invention du monde, Une géographie de la mondialisation, Paris, Presses de Sciences Po, 2008
  • Pascal Buresi, Géohistoire de l'Islam, Belin Sup, Paris, 2005.
  • Nicolas Jacob-Rousseau, « Géohistoire/géo-histoire : quelles méthodes pour quel récit ? », Géocarrefour [En ligne], Vol. 84/4 | 2009. Consulté le .