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'''Henri Chabrillat''', né {{Date de naissance|28|décembre|1841|au théâtre}} à [[Marseille]] et mort le {{Date de décès|15|janvier|1893|au théâtre}} à [[Courbevoie]], est un journaliste, auteur dramatique, [[librettiste]] et directeur de théâtre.
'''Henri Chabrillat''', né {{Date de naissance|28|décembre|1841|au théâtre}} à [[Marseille]] et mort le {{Date de décès|15|janvier|1893|au théâtre}} à [[Courbevoie]], est un journaliste [[France|français]], auteur dramatique, [[librettiste]] et directeur de théâtre.


== Bibliographie ==
== Biographie ==
Engagé volontaire au [[14e régiment d'infanterie (France)|14e régiment d'infanterie]], pendant deux ans de mai [[1859]] à mai [[1861]], il participe à la [[campagne d'Italie (1859)|campagne d'Italie]] en [[1859]]<ref name="LEONORE"/>.
Engagé volontaire au [[14e régiment d'infanterie (France)|14e régiment d'infanterie]], pendant deux ans de mai [[1859]] à mai [[1861]], Henri Chabrillat
participe à la [[campagne d'Italie (1859)|campagne d'Italie]] en [[1859]]<ref name="LEONORE"/>.


Après avoir écrit dans tous les grands et petits journaux parisiens, Henri Chabrillat entre au ''[[Le Figaro|Figaro]]'' en 1869 pour faire du grand reportage d'investigation, notamment au moment de l'affaire [[Jean-Baptiste Troppmann|Troppmann]] ou du procès du prince [[Pierre-Napoléon Bonaparte]] à [[Tours]]. Selon Le Figaro, dans une interview, [[Zola]] réclamait cette forme spéciale du journalisme<ref name="FIG">{{Article|langue=|auteur1=Parisis
Après avoir écrit dans tous les grands et petits journaux parisiens, il entre au ''[[Le Figaro|Figaro]]'' en 1869 pour faire du grand reportage d'investigation, notamment au moment de l'affaire [[Jean-Baptiste Troppmann|Troppmann]] ou du procès du prince [[Pierre-Napoléon Bonaparte]] à [[Tours]]. Selon ''[[Le Figaro]]'', dans une interview, [[Zola]] réclamait cette forme spéciale du journalisme<ref name="FIG">{{Article|auteur1=Parisis
|titre=Henri Chabrillat |périodique=[[Le Figaro]]|volume=|numéro=|date=16 janvier 1893|pages=|issn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282415b/f2.item.r=%22Henri%20Chabrillat%221893.zoom|consulté le=18 janvier 2018}}.</ref>.
|titre=Henri Chabrillat |périodique=[[Le Figaro]]|date=16 janvier 1893|pages=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k282415b/f2.item.r=%22Henri%20Chabrillat%221893.zoom|consulté le=18 janvier 2018}}.</ref>.


Quand vient la [[guerre de 1870]], Chabrillat est grand-reporter pour le Figaro à [[Froeschwiller]] où il assiste à la bataille et est fait prisonnier. <ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=[[George Müller]] |titre=1870 L'été terrible|sous-titre=Les souvenirs d'un Alsacien|éditeur=I.D. l'Edition|collection=|lieu=Bernardswiller|année=1898|volume=|tome=|pages totales=210|passage=|isbn=978-2-36701-211-7|lire en ligne=}}</ref> . Il s'engage dans le bataillon des francs-tireurs de Paris, qui prend part à la défense de [[Châteaudun]]<ref>
Quand vient la [[guerre de 1870]], Henri Chabrillat est grand-reporter pour le Figaro à [[Froeschwiller]] où il assiste à la bataille et est fait prisonnier<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[George Müller]] |titre=1870 L'été terrible|sous-titre=Les souvenirs d'un Alsacien|éditeur=I.D. l'Edition|lieu=Bernardswiller|année=1898|pages totales=210|isbn=978-2-36701-211-7|lire en ligne=}}</ref>. Il s'engage dans le bataillon des francs-tireurs de Paris, qui prend part à la défense de [[Châteaudun]]<ref>
{{Ouvrage|langue=|auteur1=[[François Bazin]] |titre=Histoire du 1er bataillon des francs-tireurs de Paris-Châteaudun|sous-titre=|éditeur=Sausset|collection=|lieu=Paris|année=1872|volume=|tome=|pages totales=36|passage=|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64487732|consulté le=19 janvier 2018}}.</ref> ; il devient [[aide de camp]] du [[Alfred Chanzy|général Chanzy]], il est blessé deux fois sur le champ de bataille, et fait [[chevalier de la Légion d'honneur]]<ref name="FIG"/>.
{{Ouvrage|auteur1=[[François Bazin]] |titre=Histoire du 1er bataillon des francs-tireurs de Paris-Châteaudun|éditeur=Sausset|lieu=Paris|année=1872|pages totales=36|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64487732|consulté le=19 janvier 2018}}.</ref> ; il devient [[aide de camp]] du [[Alfred Chanzy|général Chanzy]], il est blessé deux fois sur le champ de bataille, et fait [[chevalier de la Légion d'honneur]]<ref name="FIG"/>.


Après la conclusion de la paix, il se tourne vers le théâtre. Il fait jouer seul ou en collaboration une série d'opérettes, dont quelques-unes obtiennent du succès ''Mazeppa'', ''La Belle Bourbonnaise'', ''Les Trois Margots'', ''L'Eléphant Blanc'', ''L'Alchimiste des Batignolles'', ''Le Roi d'Yvetot'', un [[opéra-comique]], ''La Fiancée du roi de Garbe'' plusieurs [[vaudeville|vaudevilles]], ''Les Cuisinières en grève'', ''Le Don Juan de la rue Saint-Denis'', ''Le Piège à loups'', et une vingtaine de levers de rideau dont ''Il pleut'' qui passe la millième aux [[théâtre des Folies-Dramatiques|Folies-Dramatiques]]<ref name="FIG"/>.
Après la conclusion de la paix, il se tourne vers le théâtre. Il fait jouer seul ou en collaboration une série d'opérettes, dont quelques-unes obtiennent du succès : ''Mazeppa'', ''La Belle Bourbonnaise'', ''Les Trois Margots'', ''L'Eléphant Blanc'', ''L'Alchimiste des Batignolles'', ''Le Roi d'Yvetot'', un [[opéra-comique]], ''La Fiancée du roi de Garbe'' plusieurs [[vaudeville|vaudevilles]], ''Les Cuisinières en grève'', ''Le Don Juan de la rue Saint-Denis'', ''Le Piège à loups'', et une vingtaine de levers de rideau dont ''Il pleut'' qui passe la millième aux [[théâtre des Folies-Dramatiques|Folies-Dramatiques]]<ref name="FIG"/>.


Ce goût du théâtre, qu'il tenait de son père, ancien imprésario de province, conduit Chabrillat à prendre, en [[1878 au théâtre|1878]], la direction de [[théâtre de l'Ambigu|l'Ambigu]]. Il ouvre le premier la porte aux tentatives [[Naturalisme (littérature)|naturalistes]]. Il met scène ''[[L'Assommoir]]'' et ''[[Nana (roman)|Nana]]''. Puis viennent les mauvais jours, et il doit passer la main. Grevé de dettes, il cède le bail de son théâtre à [[Sarah Bernhardt]] en fin juillet [[1882 au théâtre|1882]]. Curieux de toutes les formes littéraires, après avoir tâté du journalisme et du théâtre, il se jette dans le roman avec ''Les Amours d'une millionnaire'', ''La Petite Bellette'', ''Friquet'', ''La Fille de Monsieur Lecoq'', ''L'Empoisonneuse du Val Suzon'', ''La Fillotte'', ''Les Écumeurs de Paris'', œuvres d'imagination pure, à la façon de [[Émile Gaboriau|Gaboriau]], et ''L'Amour en quinze leçons'', un recueil de nouvelles. Chabrillat vient reprendre sa place au Figaro, où, sous le pseudonyme de « Le Liseur », il fait, la revue des journaux quotidiens<ref name="FIG"/>.
Ce goût du théâtre, qu'il tenait de son père, ancien imprésario de province, conduit Henri Chabrillat à prendre en [[1878 au théâtre|1878]] la direction de [[théâtre de l'Ambigu|l'Ambigu]]. Il ouvre le premier la porte aux tentatives [[Naturalisme (littérature)|naturalistes]]. Il met en scène ''[[L'Assommoir]]'' et ''[[Nana (roman)|Nana]]''. Puis viennent les mauvais jours, et il doit passer la main. Grevé de dettes, il cède le bail de son théâtre à [[Sarah Bernhardt]] en fin juillet [[1882 au théâtre|1882]]. Curieux de toutes les formes littéraires, après avoir tâté du journalisme et du théâtre, il se jette dans le roman avec ''Les Amours d'une millionnaire'', ''La Petite Bellette'', ''Friquet'', ''La Fille de Monsieur Lecoq'', ''L'Empoisonneuse du Val Suzon'', ''La Fillotte'', ''Les Écumeurs de Paris'', œuvres d'imagination pure, à la façon de [[Émile Gaboriau|Gaboriau]], et ''L'Amour en quinze leçons'', un recueil de nouvelles. Chabrillat vient reprendre sa place au Figaro, où, sous le pseudonyme de « Le Liseur », il fait la revue des journaux quotidiens<ref name="FIG"/>.


Il épouse la fille de [[Louis Cantin]], qui obtint au [[Conservatoire de Paris|Conservatoire]] un brillant premier prix de piano<ref>''Le Ménestrel'' n°du 13 avril 1893, notice nécrologique. {{Lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56150416/f8.item}} sur le site ''Gallica''</ref>.
Il épouse la fille de [[Louis Cantin]], qui obtint au [[Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris|Conservatoire]] un brillant premier prix de piano<ref>''Le Ménestrel'' n°du 13 avril 1893, notice nécrologique. {{Lire en ligne|lien=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56150416/f8.item}} sur le site ''Gallica''</ref>.


==Œuvres==
== Œuvres ==
=== Livrets===
=== Livrets ===
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* ''Mazeppa'' ([[1872 en musique classique|1872]])
* ''Mazeppa'' ([[1872 en musique classique|1872]])
* ''Dans le mouvement'' ([[1872 en musique classique|1872]]), [[vaudeville]]
* ''Dans le mouvement'' ([[1872 en musique classique|1872]]), [[vaudeville]]
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* ''Les Mirlitons'' ([[1876 en musique classique|1876]]), vaudeville-revue avec [[Ernest Blum]] et [[Alfred Duru]], musique d'[[Auguste Coédès]] (Folies-Dramatiques, {{date-|19 avril 1876}})
* ''Les Mirlitons'' ([[1876 en musique classique|1876]]), vaudeville-revue avec [[Ernest Blum]] et [[Alfred Duru]], musique d'[[Auguste Coédès]] (Folies-Dramatiques, {{date-|19 avril 1876}})
* ''Les Trois Margot'' ([[1877 en musique classique|1877]]), opérette, musique de [[Charles Grisart]] (Bouffes-Parisiens, {{date-|6 janvier 1877}})
* ''Les Trois Margot'' ([[1877 en musique classique|1877]]), opérette, musique de [[Charles Grisart]] (Bouffes-Parisiens, {{date-|6 janvier 1877}})
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===Livres===
=== Livres ===
* ''Les amours d'une millionnaire'' ([[1883 en littérature|1883]])<ref>{{Ouvrage|langue=|auteur1=Henri Chabrillat|titre=Les amours d'une millionnaire |sous-titre=
* ''Les amours d'une millionnaire'' ([[1883 en littérature|1883]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Chabrillat|titre=Les amours d'une millionnaire
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|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1303330|consulté le=18 janvier 2018}}.</ref>
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* ''La Petite Belette'' ([[1884 en littérature|1884]]),
* ''La Petite Belette'' ([[1884 en littérature|1884]]),
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* ''[[Les Cinq Sous de Lavarède]]'' en collaboration avec [[Paul d'Ivoi]], ([[1894 en littérature|1894]])
* ''[[Les Cinq Sous de Lavarède]]'' en collaboration avec [[Paul d'Ivoi]], ([[1894 en littérature|1894]])


== Adaptation au cinéma==
== Adaptations au cinéma ==
Le roman ''Les cinq sous de Lavarède'' fut adapté au cinéma à plusieurs reprises. Une première adaptation en film muet, ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1913)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Henri Andréani]] en [[1913 au cinéma|1913]]. Une autre, également en film muet, ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1927)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Maurice Champreux]] en [[1927 au cinéma|1927]]. La première adaptation en cinéma parlant, toujours intitulée ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1939)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Maurice Cammage]] en [[1938 au cinéma|1938]] avec [[Fernandel]] dans le rôle-titre.
Le roman ''Les cinq sous de Lavarède'' fut adapté au cinéma à plusieurs reprises. Une première adaptation en film muet, ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1913)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Henri Andréani]] en [[1913 au cinéma|1913]]. Une autre, également en film muet, ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1927)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Maurice Champreux]] en [[1927 au cinéma|1927]]. La première adaptation en cinéma parlant, toujours intitulée ''[[Les Cinq Sous de Lavarède (film, 1939)|Les Cinq Sous de Lavarède]]'', est réalisée par [[Maurice Cammage]] en [[1938 au cinéma|1938]] avec [[Fernandel]] dans le rôle-titre.


==Décoration==
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*{{Déco MCCI59}}
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== Références et notes ==
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[[Catégorie:Décès à 51 ans]]
[[Catégorie:Décès à 51 ans]]

Dernière version du 20 janvier 2024 à 06:34

Henri Chabrillat
Portrait publié dans le Figaro-Album (1875)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
CourbevoieVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activités
Autres informations
Distinctions

Henri Chabrillat, né à Marseille et mort le à Courbevoie, est un journaliste français, auteur dramatique, librettiste et directeur de théâtre.

Engagé volontaire au 14e régiment d'infanterie, pendant deux ans de mai 1859 à mai 1861, Henri Chabrillat participe à la campagne d'Italie en 1859[1].

Après avoir écrit dans tous les grands et petits journaux parisiens, il entre au Figaro en 1869 pour faire du grand reportage d'investigation, notamment au moment de l'affaire Troppmann ou du procès du prince Pierre-Napoléon Bonaparte à Tours. Selon Le Figaro, dans une interview, Zola réclamait cette forme spéciale du journalisme[2].

Quand vient la guerre de 1870, Henri Chabrillat est grand-reporter pour le Figaro à Froeschwiller où il assiste à la bataille et est fait prisonnier[3]. Il s'engage dans le bataillon des francs-tireurs de Paris, qui prend part à la défense de Châteaudun[4] ; il devient aide de camp du général Chanzy, il est blessé deux fois sur le champ de bataille, et fait chevalier de la Légion d'honneur[2].

Après la conclusion de la paix, il se tourne vers le théâtre. Il fait jouer seul ou en collaboration une série d'opérettes, dont quelques-unes obtiennent du succès : Mazeppa, La Belle Bourbonnaise, Les Trois Margots, L'Eléphant Blanc, L'Alchimiste des Batignolles, Le Roi d'Yvetot, un opéra-comique, La Fiancée du roi de Garbe plusieurs vaudevilles, Les Cuisinières en grève, Le Don Juan de la rue Saint-Denis, Le Piège à loups, et une vingtaine de levers de rideau dont Il pleut qui passe la millième aux Folies-Dramatiques[2].

Ce goût du théâtre, qu'il tenait de son père, ancien imprésario de province, conduit Henri Chabrillat à prendre en 1878 la direction de l'Ambigu. Il ouvre le premier la porte aux tentatives naturalistes. Il met en scène L'Assommoir et Nana. Puis viennent les mauvais jours, et il doit passer la main. Grevé de dettes, il cède le bail de son théâtre à Sarah Bernhardt en fin juillet 1882. Curieux de toutes les formes littéraires, après avoir tâté du journalisme et du théâtre, il se jette dans le roman avec Les Amours d'une millionnaire, La Petite Bellette, Friquet, La Fille de Monsieur Lecoq, L'Empoisonneuse du Val Suzon, La Fillotte, Les Écumeurs de Paris, œuvres d'imagination pure, à la façon de Gaboriau, et L'Amour en quinze leçons, un recueil de nouvelles. Chabrillat vient reprendre sa place au Figaro, où, sous le pseudonyme de « Le Liseur », il fait la revue des journaux quotidiens[2].

Il épouse la fille de Louis Cantin, qui obtint au Conservatoire un brillant premier prix de piano[5].

Adaptations au cinéma

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Le roman Les cinq sous de Lavarède fut adapté au cinéma à plusieurs reprises. Une première adaptation en film muet, Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Henri Andréani en 1913. Une autre, également en film muet, Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Maurice Champreux en 1927. La première adaptation en cinéma parlant, toujours intitulée Les Cinq Sous de Lavarède, est réalisée par Maurice Cammage en 1938 avec Fernandel dans le rôle-titre.

Décorations

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Références et notes

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Notes
Références
  1. a et b « Cote LH/467/4 », base Léonore, ministère français de la Culture
  2. a b c et d Parisis, « Henri Chabrillat », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. George Müller, 1870 L'été terrible : Les souvenirs d'un Alsacien, Bernardswiller, I.D. l'Edition, , 210 p. (ISBN 978-2-36701-211-7)
  4. François Bazin, Histoire du 1er bataillon des francs-tireurs de Paris-Châteaudun, Paris, Sausset, , 36 p. (lire en ligne).
  5. Le Ménestrel n°du 13 avril 1893, notice nécrologique. [lire en ligne] sur le site Gallica
  6. Henri Chabrillat, Les amours d'une millionnaire, Paris, E. Dentu, libraire de la Société des gens de lettres, (lire en ligne).

Liens externes

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