« Avenue de New-York » : différence entre les versions
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| ancien nom = Quai de Chaillot <br/> Quai de la Savonnerie <br/> Quai des Bonshommes <br/> Quai de la Conférence <br/> Quai Levesque <br/> Quai Debilly <br/> Avenue de Tokio |
| ancien nom = Quai de Chaillot <br/> Quai de la Savonnerie <br/> Quai des Bonshommes <br/> Quai de la Conférence <br/> Quai Levesque <br/> Quai Debilly <br/> Avenue de Tokio |
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| photo = P1030749 Paris XV Avenue de New-York et Flamme de la Liberté rwk.JPG |
| photo = P1030749 Paris XV Avenue de New-York et Flamme de la Liberté rwk.JPG |
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| légende = Avenue de New-York vue de la [[place de l'Alma]]. Au premier plan, le monument ''[[Flamme de la Liberté]]''. |
| légende = Avenue de New-York vue de la [[place de l'Alma]]. Au premier plan, le monument ''[[Flamme de la Liberté]]'' situé sur la [[place Diana]]. |
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| Ville de Paris = 6682 |
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| DGI = 6741 |
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| commons = Category:Avenue de New-York (Paris) |
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L’'''avenue de New-York''' est le nom d'une voie publique située à [[Paris]], dans le [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}}]]. |
L’'''avenue de New-York''' est le nom d'une voie publique située à [[Paris]], dans le [[16e arrondissement de Paris|{{16e|arrondissement}}]]. |
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== Situation et accès == |
== Situation et accès == |
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Elle est desservie par la ligne |
Elle est desservie par la ligne [[Ligne 9 du métro de Paris|9]] aux stations [[Alma - Marceau (métro de Paris)|''Alma'']] et [[Iéna (métro de Paris)|''Iéna'']]. |
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== Origine du nom == |
== Origine du nom == |
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== Historique == |
== Historique == |
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=== Dénominations successives === |
=== Dénominations successives === |
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Nommé successivement « quai des Bonshommes » parce qu'il longeait le [[couvent des Bonshommes]], puis « quai de la Conférence », « quai de Chaillot » et « quai de la Savonnerie » car il longeait la [[Manufacture de la Savonnerie|manufacture de tapis de la Savonnerie]] établie à l'emplacement de l'actuel [[palais de Tokyo]] dans une ancienne savonnerie en 1631 et transférée en 1825 dans le [[Quartier de Croulebarbe|quartier des Gobelins]], il prend le nom de « quai Billy<ref name="Tynna">Jean de La Tynna, ''Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris''.</ref> », « quai de Billy<ref name="Lazare">Félix et Louis Lazare, ''[[Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments]]''.</ref> » et « quai Debilly » le 13 janvier 1807, en souvenir de [[Jean Louis Debilly]], [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général français de la Révolution et de l'Empire]], tué à la [[bataille d'Auerstaedt]]. |
Nommé successivement « quai des Bonshommes » parce qu'il longeait le [[couvent des Bonshommes]], puis « quai de la Conférence », « quai de Chaillot » et « quai de la Savonnerie » car il longeait la [[Manufacture de la Savonnerie|manufacture de tapis de la Savonnerie]] établie à l'emplacement de l'actuel [[palais de Tokyo]] dans une ancienne savonnerie en 1631 et transférée en 1825 dans le [[Quartier de Croulebarbe|quartier des Gobelins]], il prend le nom de « quai Billy<ref name="Tynna">Jean de La Tynna, ''Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris''.</ref> », « quai de Billy<ref name="Lazare">Félix et Louis Lazare, ''[[Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments]]''.</ref> » et « quai Debilly » le {{date-|13 janvier 1807}}, en souvenir de [[Jean Louis Debilly]], [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général français de la Révolution et de l'Empire]], tué à la [[bataille d'Auerstaedt]]. |
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En 1918, le « quai Debilly » est renommé « avenue de Tokio », du nom de la [[Tōkyō|capitale du Japon]] dont la graphie « Tokio » était la norme au début du siècle. Puis le {{Date-|26|février|1945}}, par [[Arrêté en France|arrêté]], l’avenue de Tokio prend le nom d’« avenue de New-York ». |
En 1918, le « quai Debilly » est renommé « avenue de Tokio », du nom de la [[Tōkyō|capitale du Japon]] dont la graphie « Tokio » était la norme au début du siècle. Puis le {{Date-|26|février|1945}}, par [[Arrêté en France|arrêté]], l’avenue de Tokio prend le nom d’« avenue de New-York ». |
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Les noms de rue évoluent souvent en fonction de la situation politique. Rappelons que le [[Japon]] fut un allié de la [[France]] pendant la [[Grande Guerre]] : il s'en prit aux possessions allemandes situées en [[Extrême-Orient]]. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], ce même Japon fut l'allié de l'[[Allemagne]] nazie : on remplaça donc la capitale du pays ennemi par la ville la plus peuplée ([[New York]]) des [[États-Unis]] qui venaient de libérer la [[France]]. |
Les noms de rue évoluent souvent en fonction de la situation politique. Rappelons que le [[Japon]] fut un allié de la [[France]] pendant la [[Grande Guerre]] : il s'en prit aux possessions allemandes situées en [[Extrême-Orient]]. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], ce même Japon fut l'allié de l'[[Allemagne]] nazie : on remplaça donc la capitale du pays ennemi par la ville la plus peuplée ([[New York]]) des [[États-Unis]] qui venaient de libérer la [[France]]. |
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En outre, en 1964, le |
En outre, en 1964, le quai de Passy, qui prolonge l’avenue de New-York en aval de la Seine, a pris le nom d’[[avenue du Président-Kennedy]], qui fait lui aussi référence aux [[États-Unis]]. |
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Au-dessous de cet ancien quai Debilly, la berge de la [[Seine]] constitue toujours le [[port Debilly]] et il existe aussi une [[passerelle Debilly]] permettant aux piétons de traverser le fleuve. |
Au-dessous de cet ancien quai Debilly, la berge de la [[Seine]] constitue toujours le [[port Debilly]] et il existe aussi une [[passerelle Debilly]] permettant aux piétons de traverser le fleuve. |
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Le [[palais de Tokyo]], bâti pour l'[[exposition spécialisée de 1937|Exposition de 1937]], a son emprise limitée par cette avenue de New-York du côté de la [[Seine]]. Il tient son nom de l’avenue de Tokio de l'époque de sa construction, et a de ce fait également porté le nom de « palais de “Tokio” ». Il a gardé son nom (avec sa nouvelle graphie) après 1945. |
Le [[palais de Tokyo]], bâti pour l'[[exposition spécialisée de 1937|Exposition de 1937]], a son emprise limitée par cette avenue de New-York du côté de la [[Seine]]. Il tient son nom de l’avenue de Tokio de l'époque de sa construction, et a de ce fait également porté le nom de « palais de “Tokio” ». Il a gardé son nom (avec sa nouvelle graphie) après 1945. |
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=== La construction du quai des Bonhommes === |
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Le 18 avril 1572, une ordonnance de police impose que les [[Gravats|gravois]] provenant des démolitions faites dans les quartiers des [[Quartier des Halles|Halles]] et de [[Ancien 4e arrondissement de Paris|Saint-Honoré]], dans les rues [[Rue Montmartre|Montmartre]], [[Rue Saint-Denis (Paris)|Saint-Denis]], [[Rue Saint-Sauveur (Paris)|Saint-Sauveur]], à [[Place de l'Apport-Paris|l'Apport-Paris]] et à la [[Quai de la Mégisserie|Vallée-de-la-Misère]], seront portés sur le nouveau quai<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacques-Antoine Dulaure|titre=Histoire physique, civile et morale de Paris|lieu=Paris|éditeur=Furne et Cie, Libraires-éditeurs|année=1857|passage=tome IV, page 4.}}</ref>. |
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⚫ | * Le quai débutait près du débouché dans la Seine du [[Grand Égout (Paris)|grand égout]] de Paris recouvert vers 1760 à proximité duquel les frères Périer établissent en 1781 la [[pompe à feu de Chaillot]] entre les actuelles [[Rue des Frères-Périer|rues des Frères-Périer]] et [[rue Gaston-de-Saint-Paul|Gaston-de-Saint-Paul]] pour l'alimentation en eau de Paris. La pompe est détruite en 1902 et le terrain loti avec création de ces deux rues. Un panneau au {{numéro|4}} rappelle l'existence de cette installation. |
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[[File:Paris PC 1859 jms.jpg|vignette|left|Mur des Fermiers généraux, en bleu.]] |
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Le quai de Chaillot puis Debilly s’étendait entre l’ancienne barrière de la Conférence, à l’extrémité du [[cours la Reine]], limite fiscale de l’[[Octroi#Octroi en France#À Paris|octroi]] de Paris à partir du milieu {{s-|XVIII}} jusqu’à la [[barrière de Passy]] ouverte en 1788 dans le [[mur des Fermiers généraux]]. |
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⚫ | À compter de cette date, le quai est compris dans la ville de Paris avec l’ensemble de l’ancien village de Chaillot jusqu’au quai de Passy, actuelle [[avenue du Président-Kennedy]], qui était sur le territoire de la commune de [[Passy (Seine)|Passy]] jusqu’à son annexion par la ville de Paris en 1860 en aval de la barrière de Passy supprimée à ce moment-là. |
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⚫ | * Le quai débutait près du débouché dans la Seine du [[Grand Égout (Paris)|grand égout]] de Paris recouvert vers 1760 à proximité duquel les frères Périer établissent en 1781 la [[pompe à feu de Chaillot]] entre les actuelles [[Rue des Frères-Périer|rues des Frères-Périer]] et [[rue Gaston-de-Saint-Paul|Gaston-de-Saint-Paul]] pour l'alimentation en eau de Paris. La pompe est détruite en 1902 et le terrain loti avec création de ces deux rues. Un [[panneau Histoire de Paris]] au {{numéro|4}} rappelle l'existence de cette installation. |
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<gallery caption="" widths="200px" heights="200px"> |
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Pompe à feu de Chaillot - 1881.jpg|La pompe à feu de Chaillot en 1881. |
Pompe à feu de Chaillot - 1881.jpg|La pompe à feu de Chaillot en 1881. |
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Port de La Bourdonnais à Paris le 4 février 2015 - 12.jpg|Immeubles à l’emplacement de l’ancienne pompe à feu. |
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Paris Exposition Vieux Paris (Old Paris), Paris, France, 1900.jpg|Le « vieux Paris » reconstitué pour l'[[exposition universelle de 1900]] (vue depuis le [[pont de l'Alma]]). |
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* Le |
* Le [[palais de Tokyo]] ouvert en 1937 est à l’emplacement de l'ancienne manufacture de tapisseries de la Savonnerie établie en 1631 dans une ancienne fabrique de savon, fermée en 1826 et remplacée en 1836 par les installations des subsistances militaires ou de la manutention militaire supprimées vers 1930. |
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[[Fichier:Usine Cail de Chaillot.jpg|vignette|droite|Usine Cail de Chaillot.]] |
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⚫ | * La partie entre la [[rue de la Manutention]] et l’[[avenue Albert-de-Mun]] reste un espace peu construit jusqu’au milieu du {{s-|XIX}} où s’installe une grande usine de constructions de locomotives [[Société J.F Cail & Cie|Cail]] détruite par un incendie en 1865 qui ne fut pas reconstruite. Le terrain entre l’[[avenue d’Iéna]] et le quai qui appartenait à la Ville de Paris en 1877 est alors vendu et loti avec une servitude limitant la hauteur des immeubles sur le quai |
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* Durant l'[[exposition universelle de 1900]], le quai accueille une reconstitution du « vieux Paris ». |
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⚫ | * De l’avenue Albert de Mun à la [[Rue Le Nôtre (Paris)|rue Le Nôtre]], le quai longe un espace qui faisait partie jusqu’en 1790 du domaine du [[couvent de la Visitation de Chaillot]]. Les terrains vendus comme [[biens nationaux]] après 1790, rachetés par l’État de 1811 à 1813 pour le projet abandonné du [[ |
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⚫ | * La partie entre la [[rue de la Manutention]] et l’[[avenue Albert-de-Mun]] reste un espace peu construit jusqu’au milieu du {{s-|XIX}} où s’installe une grande usine de constructions de locomotives [[Société J. F. Cail & Cie|Cail]] détruite par un incendie en 1865 qui ne fut pas reconstruite. Le terrain entre l’[[avenue d’Iéna]] et le quai qui appartenait à la Ville de Paris en 1877 est alors vendu et loti avec une servitude limitant la hauteur des immeubles sur le quai des {{numéros|32 à 42}} à {{unité|14,30|mètres}} pour préserver la vue à l’arrière des immeubles de l’avenue d’Iéna. |
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⚫ | * De la rue Le Nôtre à la rue Beethoven, le quai longeait le domaine du Couvent des Minimes ou des Bonshommes en bas duquel fut construit en 1788 le mur d’octroi de l'angle de la rue de Montagne, actuelle rue Beethoven, où était établie la barrière de Passy, jusqu’au-delà de l’emplacement de l’actuelle rue Le Nôtre pour suivre ensuite, dans l'espace des actuels jardins du Trocadéro, |
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⚫ | * De l’avenue Albert de Mun à la [[Rue Le Nôtre (Paris)|rue Le Nôtre]], le quai longe un espace qui faisait partie jusqu’en 1790 du domaine du [[couvent de la Visitation de Chaillot]]. Les terrains vendus comme [[biens nationaux]] après 1790, rachetés par l’État de 1811 à 1813 pour le projet abandonné du [[palais du Roi de Rome]] furent des terrains vagues jusqu’à l’aménagement des [[jardins du Trocadéro]] en 1878. |
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⚫ | * De la rue Le Nôtre à la rue Beethoven, le quai longeait le domaine du Couvent des Minimes ou des Bonshommes en bas duquel fut construit en 1788 le mur d’octroi de l'angle de la rue de la Montagne, actuelle rue Beethoven, où était établie la barrière de Passy, jusqu’au-delà de l’emplacement de l’actuelle rue Le Nôtre pour suivre ensuite, dans l'espace des actuels jardins du Trocadéro, une direction perpendiculaire à la Seine jusqu’en haut de la [[colline de Chaillot]]. Le terrain très accidenté au-dessus du mur jusqu’à l'emplacement de l’actuel [[boulevard Delessert]] fut vendu par adjudication dans les années 1790 après la disparition du couvent et fut acquis grande partie par [[Benjamin Delessert]] vers 1800. Le mur fut détruit en 1860 et le terrain vendu à la Ville de Paris par les héritiers de Benjamin Delessert fut aplani puis loti en 1877 pour créer les rues Chardin et Le Nôtre, la partie sud des jardins du Trocadéro et permettre la construction d'immeubles sur le quai aux {{numéros|60 à 66}}, ceux existant actuellement datant de 1925 et des années 1950. |
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<gallery caption="Le quai et son environnement de 1740 à 1860" widths="200px" heights="200px"> |
<gallery caption="Le quai et son environnement de 1740 à 1860" widths="200px" heights="200px"> |
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Quai de Chaillot en 1740.png|Quai de Chaillot en 1740. |
Quai de Chaillot en 1740.png|Quai de Chaillot en 1740. |
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Quai de Billy en 1860.png|Quai de Billy en 1860. |
Quai de Billy en 1860.png|Quai de Billy en 1860. |
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=== Le chemin de fer américain === |
=== Le chemin de fer américain === |
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[[Fichier:CheminDeFerAmericain-TramwayExpoParis.jpg|vignette|droite|Chemin de fer américain sur le quai Debilly en 1855.]] |
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L'avenue fut parcourue à partir de 1855 par le « chemin de fer américain », première ligne de tramway urbain en France dont les véhicules étaient tractés par des chevaux, qui reliait la place de la Concorde au pont de Sèvres, ensuite prolongée jusqu'à Versailles concédée à [[Alphonse Loubat]]. |
L'avenue fut parcourue à partir de 1855 par le « chemin de fer américain », première ligne de tramway urbain en France dont les véhicules étaient tractés par des chevaux, qui reliait la place de la Concorde au pont de Sèvres, ensuite prolongée jusqu'à Versailles concédée à [[Alphonse Loubat]]. |
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== L'avenue au {{s-|XXI}} == |
== L'avenue au {{s-|XXI}} == |
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Contrairement à la plus grande partie du parcours sur les rives de la Seine à Paris, l’avenue de New-York n’est pas longée en continuité par un quai bas car le passage entre le [[port Debilly]] relativement étroit et le [[port de la Conférence]] en amont est interrompu sous le [[pont de l'Alma]]. |
Contrairement à la plus grande partie du parcours sur les rives de la Seine à Paris, l’avenue de New-York n’est pas longée en continuité par un quai bas car le passage entre le [[port Debilly]] relativement étroit et le [[port de la Conférence]] en amont est interrompu sous le [[pont de l'Alma]]. L’étroitesse relative de l’espace entre les immeubles et le bord du fleuve crée un goulot d’étranglement pour la circulation en rive droite entre le large [[Cours la Reine]] en amont et les berges en aval du [[pont de Bir-Hakeim]]. L’avenue comporte deux voies centrales à niveau avec passages souterrains au débouché des ponts mais également des traversées avec passages piétons. Cette voie à grande circulation qui n'a cependant pas le caractère autoroutier sur ce tronçon fait partie de la [[Voie Georges-Pompidou|liaison sur berges Georges-Pompidou]]. L'avenue comporte des chaussées latérales à trafic important comprenant des voies de bus-vélos assez étroites et des trottoirs également étroits, celui du côté du fleuve comprenant une piste cyclable étroite monodirectionnelle. |
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L’intensité de la circulation automobile et l'étroitesse des trottoirs y limitent l’agrément de la promenade piétonne malgré la beauté du site et l'importance des centres d'intérêt touristiques. |
L’intensité de la circulation automobile et l'étroitesse des trottoirs y limitent l’agrément de la promenade piétonne malgré la beauté du site et l'importance des centres d'intérêt touristiques. |
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L'avenue constitue, de plus, un passage difficile pour les déplacements cyclistes, particulièrement dans le sens nord-sud (vers l’aval), causé par les discontinuités de la piste cyclable monodirectionnelle et les cisaillements non sécurisés avec les voies de circulation au débouché du pont d’Iéna en bas des jardins du Trocadéro. |
L'avenue constitue, de plus, un passage difficile pour les déplacements cyclistes, particulièrement dans le sens nord-sud (vers l’aval), causé par les discontinuités de la piste cyclable monodirectionnelle et les cisaillements non sécurisés avec les voies de circulation au débouché du pont d’Iéna en bas des jardins du Trocadéro. |
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Les cyclistes peuvent accéder, après un tronçon de la rue Le Nôtre à la rue Beethoven et une traversée au passage piétons au niveau de cette rue, à la piste cyclable bidirectionnelle qui longe la voie Georges-Pompidou sur le quai bas ([[port de Passy]]) jusqu'à la limite de [[Boulogne-Billancourt]]. |
Les cyclistes peuvent accéder, après un tronçon de la rue Le Nôtre à la rue Beethoven et une traversée au passage piétons au niveau de cette rue, à la piste cyclable bidirectionnelle qui longe la voie Georges-Pompidou sur le quai bas ([[port de Passy]]) jusqu'à la limite de [[Boulogne-Billancourt]]. |
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Paris 75016 Avenue de New-York tunnel towards Pont de Bir-Hakeim.jpg|Souterrain routier au niveau du pont d’Iéna. |
Paris 75016 Avenue de New-York tunnel towards Pont de Bir-Hakeim.jpg|Souterrain routier au niveau du pont d’Iéna. |
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Avenue de New York vue vers l'aval au niveau du Palais de Tokyo.jpg|Devant le palais de Tokyo. |
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Avenue de New-York, Paris 16e 8.jpg|Au niveau de la passerelle Deligny. |
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== Bâtiments remarquables et lieux de mémoire == |
== Bâtiments remarquables et lieux de mémoire == |
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* {{Numéro avec majuscule|4}} : domicile de [[Pamela Harriman]], alors qu'elle est en couple avec [[Giovanni Agnelli (1921-2003)|Giovanni Agnelli]]<ref>John von Sothen, « La force du sexe faible », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', {{numéro|28}}, octobre 2015, {{p.|184-197}}.</ref>. Présence d'un [[panneau Histoire de Paris]] rappelant la [[pompe à feu de Chaillot]]. |
* {{Numéro avec majuscule|4}} : domicile de l'ambassadrice [[Pamela Harriman]], alors qu'elle est en couple avec l'homme d'affaires [[Giovanni Agnelli (1921-2003)|Giovanni Agnelli]]<ref>John von Sothen, « La force du sexe faible », ''[[Vanity Fair (magazine)|Vanity Fair]]'', {{numéro|28}}, octobre 2015, {{p.|184-197}}.</ref>. Présence d'un [[panneau Histoire de Paris]] rappelant la [[pompe à feu de Chaillot]]. |
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* {{Numéro avec majuscule|10}} : domicile des architectes paysagistes père et fils [[Henri Duchêne (paysagiste)|Henri Duchêne]] et [[Achille Duchêne]] et de l'épouse de ce dernier, la militante féministe et pacifiste [[Gabrielle Duchêne]]. |
* {{Numéro avec majuscule|10}} : domicile des architectes paysagistes père et fils [[Henri Duchêne (paysagiste)|Henri Duchêne]] et [[Achille Duchêne]] et de l'épouse de ce dernier, la militante féministe et pacifiste [[Gabrielle Duchêne]].<br>[[Rue Gaston-de-Saint-Paul]], voie privée. |
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* {{Numéro avec majuscule|26}} : [[conservatoire |
* {{Numéro avec majuscule|26}} : [[conservatoire Serge-Rachmaninoff de Paris|conservatoire russe Serge-Rachmaninoff]]. |
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* {{Numéro avec majuscule|28}} : [[hôtel de Sourdeval-Demachy]]. |
* {{Numéro avec majuscule|28}} : [[hôtel de Sourdeval-Demachy]]. |
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* {{Numéro avec majuscule|32}} : [[Fédération française du sport automobile]]. |
* {{Numéro avec majuscule|32}} : siège de la [[Fédération française du sport automobile]]. |
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* {{Numéro avec majuscule|34}} : |
* {{Numéro avec majuscule|34}} : Mona Bismarck American Center puis [[American Center for Art and Culture]] (1986-2022), créé grâce au legs de la socialite et philanthrope [[Mona von Bismarck]], qui y vécut<ref>Sophie de Santis, [http://www.lefigaro.fr/sortir-paris/2018/05/01/30004-20180501ARTFIG00018-mona-darlin-des-concerts-sur-l-herbe-a-paris.php « Mona Darlin' : Une saison sur l'herbe »], ''[[Le Figaroscope]]'', semaine du 2 au 8 mai 2018, p. 6.</ref>. [[French-American Foundation-France|French-American Foundation]]. |
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* {{Numéro avec majuscule|60}} : en 1925, l'architecte décorateur peintre [[Louis Süe]] et son associé, le peintre [[André Mare]], y décorent l'appartement de madame Gautrat de Lompre. |
* {{Numéro avec majuscule|60}} : en 1925, l'architecte décorateur peintre [[Louis Süe]] et son associé, le peintre [[André Mare]], y décorent l'appartement de madame Gautrat de Lompre. |
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* L'avenue permet d'accéder au [[palais de Tokyo]] et à la [[passerelle Debilly]]. |
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Place Diana, avenue de New-York, Paris 16e.jpg|[[Place Diana]] puis avenue de New-York. |
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Glaspalast München 1890 074.jpg|Vue en 1890. |
Glaspalast München 1890 074.jpg|Vue en 1890. |
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Avenue de New York, Palais de Tokyo. Fortepan 101699.jpg|Vue en 1965, en contrebas du [[palais de Tokyo]]. |
Avenue de New York, Palais de Tokyo. Fortepan 101699.jpg|Vue en 1965, en contrebas du [[palais de Tokyo]]. |
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Plaque Duchêne 10 avenue de New-York Paris.jpg|Plaque au {{numéro|10}}. |
Plaque Duchêne, 10 avenue de New-York, Paris 16e 2-2.jpg|Plaque au {{numéro|10}}. |
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26 avenue de New-York Paris.jpg|{{Numéro avec majuscule|26}}. |
26 avenue de New-York, Paris 16e 2.jpg|{{Numéro avec majuscule|26}}. |
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Hôtel Sourdeval-Demachy |
Hôtel Sourdeval-Demachy.jpg|{{Numéro avec majuscule|28}}. |
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32 avenue de New-York Paris.jpg|{{Numéro avec majuscule|32}}. |
32 avenue de New-York, Paris 16e 2-2.jpg|{{Numéro avec majuscule|32}}. |
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Mona Bismarck Foundation façade, Paris 2013.jpg|{{Numéro avec majuscule|34}}. |
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{{Citation bloc|Je me souviens que l’avenue de New York s’appelait l’avenue de Tokyo.|[[Georges Perec]], ''[[Je me souviens (Perec)|Je me souviens]]'', 147.}} |
{{Citation bloc|Je me souviens que l’avenue de New York s’appelait l’avenue de Tokyo.|[[Georges Perec]], ''[[Je me souviens (Perec)|Je me souviens]]'', 147.}} |
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== Cinéma == |
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* Une scène de l'épisode 5 de la [[Saison 4 de Dix pour cent|saison 4]] de la série télévisée ''[[Dix pour cent]]'' (2020) est tournée sur la place. |
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<references /> |
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Dernière version du 24 janvier 2024 à 00:54
16e arrt Avenue de New-York
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Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Chaillot Muette |
||
Début | Pont de l'Alma, place Diana et place de l'Alma | ||
Fin | 2, rue Beethoven | ||
Morphologie | |||
Longueur | 1 230 m | ||
Largeur | 27 m | ||
Historique | |||
Création | 1572 (quai) | ||
Dénomination | Arrêté du | ||
Ancien nom | Quai de Chaillot Quai de la Savonnerie Quai des Bonshommes Quai de la Conférence Quai Levesque Quai Debilly Avenue de Tokio |
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Géocodification | |||
Ville de Paris | 6682 | ||
DGI | 6741 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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L’avenue de New-York est le nom d'une voie publique située à Paris, dans le 16e arrondissement.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]Elle est desservie par la ligne 9 aux stations Alma et Iéna.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte le nom de la ville de New York aux États-Unis.
Historique
[modifier | modifier le code]Dénominations successives
[modifier | modifier le code]Nommé successivement « quai des Bonshommes » parce qu'il longeait le couvent des Bonshommes, puis « quai de la Conférence », « quai de Chaillot » et « quai de la Savonnerie » car il longeait la manufacture de tapis de la Savonnerie établie à l'emplacement de l'actuel palais de Tokyo dans une ancienne savonnerie en 1631 et transférée en 1825 dans le quartier des Gobelins, il prend le nom de « quai Billy[1] », « quai de Billy[2] » et « quai Debilly » le , en souvenir de Jean Louis Debilly, général français de la Révolution et de l'Empire, tué à la bataille d'Auerstaedt.
En 1918, le « quai Debilly » est renommé « avenue de Tokio », du nom de la capitale du Japon dont la graphie « Tokio » était la norme au début du siècle. Puis le , par arrêté, l’avenue de Tokio prend le nom d’« avenue de New-York ».
Les noms de rue évoluent souvent en fonction de la situation politique. Rappelons que le Japon fut un allié de la France pendant la Grande Guerre : il s'en prit aux possessions allemandes situées en Extrême-Orient. Pendant la Seconde Guerre mondiale, ce même Japon fut l'allié de l'Allemagne nazie : on remplaça donc la capitale du pays ennemi par la ville la plus peuplée (New York) des États-Unis qui venaient de libérer la France.
En outre, en 1964, le quai de Passy, qui prolonge l’avenue de New-York en aval de la Seine, a pris le nom d’avenue du Président-Kennedy, qui fait lui aussi référence aux États-Unis.
Au-dessous de cet ancien quai Debilly, la berge de la Seine constitue toujours le port Debilly et il existe aussi une passerelle Debilly permettant aux piétons de traverser le fleuve.
Le palais de Tokyo, bâti pour l'Exposition de 1937, a son emprise limitée par cette avenue de New-York du côté de la Seine. Il tient son nom de l’avenue de Tokio de l'époque de sa construction, et a de ce fait également porté le nom de « palais de “Tokio” ». Il a gardé son nom (avec sa nouvelle graphie) après 1945.
La construction du quai des Bonhommes
[modifier | modifier le code]Le 18 avril 1572, une ordonnance de police impose que les gravois provenant des démolitions faites dans les quartiers des Halles et de Saint-Honoré, dans les rues Montmartre, Saint-Denis, Saint-Sauveur, à l'Apport-Paris et à la Vallée-de-la-Misère, seront portés sur le nouveau quai[3].
Le quai d’aval en amont du début du XVIIIe siècle au XXe siècle
[modifier | modifier le code]Le quai de Chaillot puis Debilly s’étendait entre l’ancienne barrière de la Conférence, à l’extrémité du cours la Reine, limite fiscale de l’octroi de Paris à partir du milieu XVIIIe siècle jusqu’à la barrière de Passy ouverte en 1788 dans le mur des Fermiers généraux.
À compter de cette date, le quai est compris dans la ville de Paris avec l’ensemble de l’ancien village de Chaillot jusqu’au quai de Passy, actuelle avenue du Président-Kennedy, qui était sur le territoire de la commune de Passy jusqu’à son annexion par la ville de Paris en 1860 en aval de la barrière de Passy supprimée à ce moment-là.
- Le quai débutait près du débouché dans la Seine du grand égout de Paris recouvert vers 1760 à proximité duquel les frères Périer établissent en 1781 la pompe à feu de Chaillot entre les actuelles rues des Frères-Périer et Gaston-de-Saint-Paul pour l'alimentation en eau de Paris. La pompe est détruite en 1902 et le terrain loti avec création de ces deux rues. Un panneau Histoire de Paris au no 4 rappelle l'existence de cette installation.
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La pompe à feu de Chaillot en 1881.
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Immeubles à l’emplacement de l’ancienne pompe à feu.
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Le « vieux Paris » reconstitué pour l'exposition universelle de 1900 (vue depuis le pont de l'Alma).
- Le palais de Tokyo ouvert en 1937 est à l’emplacement de l'ancienne manufacture de tapisseries de la Savonnerie établie en 1631 dans une ancienne fabrique de savon, fermée en 1826 et remplacée en 1836 par les installations des subsistances militaires ou de la manutention militaire supprimées vers 1930.
- Durant l'exposition universelle de 1900, le quai accueille une reconstitution du « vieux Paris ».
- La partie entre la rue de la Manutention et l’avenue Albert-de-Mun reste un espace peu construit jusqu’au milieu du XIXe siècle où s’installe une grande usine de constructions de locomotives Cail détruite par un incendie en 1865 qui ne fut pas reconstruite. Le terrain entre l’avenue d’Iéna et le quai qui appartenait à la Ville de Paris en 1877 est alors vendu et loti avec une servitude limitant la hauteur des immeubles sur le quai des nos 32 à 42 à 14,30 mètres pour préserver la vue à l’arrière des immeubles de l’avenue d’Iéna.
- De l’avenue Albert de Mun à la rue Le Nôtre, le quai longe un espace qui faisait partie jusqu’en 1790 du domaine du couvent de la Visitation de Chaillot. Les terrains vendus comme biens nationaux après 1790, rachetés par l’État de 1811 à 1813 pour le projet abandonné du palais du Roi de Rome furent des terrains vagues jusqu’à l’aménagement des jardins du Trocadéro en 1878.
- De la rue Le Nôtre à la rue Beethoven, le quai longeait le domaine du Couvent des Minimes ou des Bonshommes en bas duquel fut construit en 1788 le mur d’octroi de l'angle de la rue de la Montagne, actuelle rue Beethoven, où était établie la barrière de Passy, jusqu’au-delà de l’emplacement de l’actuelle rue Le Nôtre pour suivre ensuite, dans l'espace des actuels jardins du Trocadéro, une direction perpendiculaire à la Seine jusqu’en haut de la colline de Chaillot. Le terrain très accidenté au-dessus du mur jusqu’à l'emplacement de l’actuel boulevard Delessert fut vendu par adjudication dans les années 1790 après la disparition du couvent et fut acquis grande partie par Benjamin Delessert vers 1800. Le mur fut détruit en 1860 et le terrain vendu à la Ville de Paris par les héritiers de Benjamin Delessert fut aplani puis loti en 1877 pour créer les rues Chardin et Le Nôtre, la partie sud des jardins du Trocadéro et permettre la construction d'immeubles sur le quai aux nos 60 à 66, ceux existant actuellement datant de 1925 et des années 1950.
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Quai de Chaillot en 1740.
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Quai de Billy en 1827.
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Quai de Billy en 1860.
Le chemin de fer américain
[modifier | modifier le code]L'avenue fut parcourue à partir de 1855 par le « chemin de fer américain », première ligne de tramway urbain en France dont les véhicules étaient tractés par des chevaux, qui reliait la place de la Concorde au pont de Sèvres, ensuite prolongée jusqu'à Versailles concédée à Alphonse Loubat.
L'avenue au XXIe siècle
[modifier | modifier le code]Contrairement à la plus grande partie du parcours sur les rives de la Seine à Paris, l’avenue de New-York n’est pas longée en continuité par un quai bas car le passage entre le port Debilly relativement étroit et le port de la Conférence en amont est interrompu sous le pont de l'Alma. L’étroitesse relative de l’espace entre les immeubles et le bord du fleuve crée un goulot d’étranglement pour la circulation en rive droite entre le large Cours la Reine en amont et les berges en aval du pont de Bir-Hakeim. L’avenue comporte deux voies centrales à niveau avec passages souterrains au débouché des ponts mais également des traversées avec passages piétons. Cette voie à grande circulation qui n'a cependant pas le caractère autoroutier sur ce tronçon fait partie de la liaison sur berges Georges-Pompidou. L'avenue comporte des chaussées latérales à trafic important comprenant des voies de bus-vélos assez étroites et des trottoirs également étroits, celui du côté du fleuve comprenant une piste cyclable étroite monodirectionnelle.
L’intensité de la circulation automobile et l'étroitesse des trottoirs y limitent l’agrément de la promenade piétonne malgré la beauté du site et l'importance des centres d'intérêt touristiques. L'avenue constitue, de plus, un passage difficile pour les déplacements cyclistes, particulièrement dans le sens nord-sud (vers l’aval), causé par les discontinuités de la piste cyclable monodirectionnelle et les cisaillements non sécurisés avec les voies de circulation au débouché du pont d’Iéna en bas des jardins du Trocadéro. Les cyclistes peuvent accéder, après un tronçon de la rue Le Nôtre à la rue Beethoven et une traversée au passage piétons au niveau de cette rue, à la piste cyclable bidirectionnelle qui longe la voie Georges-Pompidou sur le quai bas (port de Passy) jusqu'à la limite de Boulogne-Billancourt.
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Souterrain routier au niveau du pont d’Iéna.
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Devant le palais de Tokyo.
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Au niveau de la passerelle Deligny.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]- No 4 : domicile de l'ambassadrice Pamela Harriman, alors qu'elle est en couple avec l'homme d'affaires Giovanni Agnelli[4]. Présence d'un panneau Histoire de Paris rappelant la pompe à feu de Chaillot.
- No 10 : domicile des architectes paysagistes père et fils Henri Duchêne et Achille Duchêne et de l'épouse de ce dernier, la militante féministe et pacifiste Gabrielle Duchêne.
Rue Gaston-de-Saint-Paul, voie privée. - No 26 : conservatoire russe Serge-Rachmaninoff.
- No 28 : hôtel de Sourdeval-Demachy.
- No 32 : siège de la Fédération française du sport automobile.
- No 34 : Mona Bismarck American Center puis American Center for Art and Culture (1986-2022), créé grâce au legs de la socialite et philanthrope Mona von Bismarck, qui y vécut[5]. French-American Foundation.
- No 60 : en 1925, l'architecte décorateur peintre Louis Süe et son associé, le peintre André Mare, y décorent l'appartement de madame Gautrat de Lompre.
- L'avenue permet d'accéder au palais de Tokyo et à la passerelle Debilly.
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Place Diana puis avenue de New-York.
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Vue en 1890.
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Vue en 1965, en contrebas du palais de Tokyo.
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Plaque au no 10.
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No 26.
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No 28.
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No 32.
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No 34.
Littérature
[modifier | modifier le code]En 1978, Perec (1936-1982) se souvenait encore de l’appellation précédente (mais non point de sa graphie exacte) :
« Je me souviens que l’avenue de New York s’appelait l’avenue de Tokyo. »
— Georges Perec, Je me souviens, 147.
Cinéma
[modifier | modifier le code]- Une scène de l'épisode 5 de la saison 4 de la série télévisée Dix pour cent (2020) est tournée sur la place.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean de La Tynna, Dictionnaire topographique, étymologique et historique des rues de Paris.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
- Jacques-Antoine Dulaure, Histoire physique, civile et morale de Paris, Paris, Furne et Cie, Libraires-éditeurs, , tome IV, page 4.
- John von Sothen, « La force du sexe faible », Vanity Fair, no 28, octobre 2015, p. 184-197.
- Sophie de Santis, « Mona Darlin' : Une saison sur l'herbe », Le Figaroscope, semaine du 2 au 8 mai 2018, p. 6.
Lien externe
[modifier | modifier le code]- Nomenclature officielle des voies de Paris : avenue de New York