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« Guillaume de Chateauneuf » : différence entre les versions

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'''Guillaume de Chateauneuf''' est le {{19e}} [[Grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem|supérieur]]<ref>B. Galimard Flavigny (2006) p. 317-319</ref> de [[L'Hospital]] de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] de 1243 à sa mort en 1258.
'''Guillaume de Chateauneuf''' est le {{19e}} [[Liste des grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem|supérieur]]<ref>{{harvnb|Galimard Flavigny|2006|p=317-319}}</ref> de [[L'Hospital]] de l'[[ordre de Saint-Jean de Jérusalem]] de 1243 à sa mort en 1258.


== Biographie ==
== Biographie ==
Ce chevalier français est connu comme simple frère le {{date-|3 octobre 1233}}, il est nommé [[maréchal de l'Ordre]] le {{date-|18 novembre 1241}} et prend la direction de l'Ordre dès le {{date-|31 mai 1243}}<ref>Delaville Le Roulx (1904) p. 190</ref>. Il a été prisonnier et fut remplacer dans ses fonctions de [[grand maître hospitalier|grand maître]] par [[Jean de Ronay]]. Par contre, la date de sa mort ne nous est pas connue ; il est déjà remplacé par son successeur [[Hugues de Revel]] le {{date-|9 octobre 1258}} mais il était encore en fonction le {{date-|20 février 1258}}, il est très certainement décédé à l'{{date-|été 1258}}<ref>Delaville Le Roulx (1904) p. 201-202</ref>.
Ce chevalier français est connu comme simple frère le {{date-|3 octobre 1233}}, il est nommé maréchal de l'Ordre le {{date-|18 novembre 1241}} et prend la direction de l'Ordre dès le {{date-|31 mai 1243}}<ref name="DLR190" />. Il a été prisonnier et fut remplacé dans ses fonctions de [[grand maître hospitalier|grand maître]] par [[Jean de Ronay]]. En revanche, la date de sa mort ne nous est pas connue ; il est déjà remplacé par son successeur [[Hugues Revel]] le {{date-|9 octobre 1258}} mais il était encore en fonction le {{date-|20 février 1258}}, il est très certainement décédé à l'{{date-|été 1258}}<ref>{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=201-202}}</ref>.


== La possession et la perte de Jérusalem ==
== La possession et la perte de Jérusalem ==
Quand Chateauneuf prend ces fonction de [[grand maître hospitalier|grand maître]] les sultans arabes étaient en pleine compétition et venaient de laisser aux Chrétiens la possession de [[Jérusalem]]. Les [[ordre du Temple|Templiers]] avaient commencés la fortification de la ville en 1244 lorsque commence l'invasion des [[Khwarezmiens]]<ref name="DLR190">Delaville Le Roulx (1904) p. 190</ref>. Cette peuplade turc, qui avait envahi la [[Mésopotamie]], sont appelés par le sultan d'[[Égypte]], ils s'emparent de [[Tibériade]], de [[Safed]] et de [[Tripoli (Liban)|Tripoli]] et sont devant Jérusalem le {{date-|11 juillet 1244}}<ref name="DLR190"/>.
Quand Chateauneuf prend ses fonctions de [[grand maître hospitalier|grand maître]], les sultans arabes étaient en pleine compétition et venaient de laisser aux Chrétiens la possession de [[Jérusalem]]. Les [[ordre du Temple|Templiers]] ont commencé la fortification de la ville en 1244 lorsque survient l'invasion des [[Khwarezmiens]]<ref name="DLR190">{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=190}}</ref>. Cette peuplade turque, qui avait envahi la [[Mésopotamie]], est appelée par le sultan d'[[Égypte]] : ils s'emparent de [[Tibériade]], de [[Safed]] et de [[Tripoli (ville du Liban)|Tripoli]] et sont devant Jérusalem le {{date-|11 juillet 1244}}<ref name="DLR190"/>, où les murailles sont très insuffisantes à la suite de l'accord entre [[Frédéric II (empereur du Saint-Empire)|Frédéric II]] et [[Al-Kâmil]].


Le [[Patriarche latin de Jérusalem|patriarche de Jérusalem]], [[Robert de Nantes]], et les grands maîtres du Temple et de [[L'Hospital]], étant venus relever le courage des habitants, repoussèrent les assaillants, mais dans le combat, le châtelain impériale et le [[grand précepteur de l'Hospital]] furent tués<ref name="DLR191">Delaville Le Roulx (1904) p. 191</ref>. Les habitants, à peine Jérusalem quittée, virent sur les murailles de la ville flottées les bannières des Chrétiens, ils firent demi-tour et, devant cette tromperie, furent tous massacrés pendant que la ville fut mise à sac<ref name="DLR191"/>.
Le [[Patriarche latin de Jérusalem|patriarche de Jérusalem]], [[Robert de Nantes]], et les grands maîtres du Temple et de [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem|L'Hospital]], étant venus relever le courage des habitants, repoussent les assaillants mais, le châtelain impérial et le [[grand précepteur de l'Hospital]] perdent la vie lors du combat<ref name="DLR191">{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=191}}</ref>. Dans la confusion, les habitants quittent Jérusalem le 15 juillet, mais voient sur les murailles de la ville flotter les bannières des Chrétiens ; trompés, ils font demi-tour et sont tous massacrés pendant que la ville est mise à sac<ref name="DLR191"/>.


== La bataille de Forbie ==
== La bataille de La Forbie ==
Les troupes alliées des Chrétiens, associées aux Templiers, aux Hospitaliers et aux [[ordre Teutonique|Teutoniques]], et des Musulmans quittent [[Acre (Israël)|Saint-Jean d'Acre]] le {{date-|4 octobre 1244}} et marchent sur [[Jaffa]] et tombent sur les [[Khwarezmiens]] et les troupes égyptiennes le {{date-|17 octobre}}<ref name="DLR191"/>. Dans la [[bataille de Forbie]] près de [[Gaza]], les alliés musulmans lâchent prise à la première rencontre et les troupes chrétiennes se retrouvent seules. Le combat inégal abouti à un désastre, {{unité|16000|hommes}} perdent la vie et {{unité|800|furent}} prisonniers parmi lesquels {{unité|325|chevaliers}} et {{unité|200|turcoples}} chez les Hospitaliers, parmi eux le grand maître Guillaume de Chateauneuf emmené au [[Le Caire|Caire]], seuls dix-huit Templiers et seize Hospitaliers peuvent s'échapper<ref name="DLR191"/>.
Les troupes alliées des chrétiens, associées aux Templiers, aux Hospitaliers et aux [[ordre Teutonique|Teutoniques]], et des musulmans de Syrie et Transjordanie quittent [[Saint-Jean-d'Acre]] le {{date-|4 octobre 1244}}, marchent sur [[Jaffa]] et tombent sur les [[Khwarezmiens]] et les troupes égyptiennes le {{date-|17 octobre}}<ref name="DLR191"/>. Dans la [[bataille de La Forbie]] près de [[Gaza]], les alliés musulmans lâchent prise à la première rencontre et les troupes chrétiennes se retrouvent seules. Le combat inégal aboutit à un désastre, {{unité|16000 hommes}} perdent la vie et 800 sont faits prisonniers parmi lesquels {{unité|325 chevaliers}} et {{unité|200 turcoples}} chez les Hospitaliers, avec parmi eux le grand maître Guillaume de Chateauneuf, emmené au [[Le Caire|Caire]]; seuls dix-huit Templiers et seize Hospitaliers peuvent s'échapper<ref name="DLR191"/>.


C'est alors que [[Jean de Ronay]] prend l’intérim du grand maître, il était [[grand précepteur de l'Hospital]] lors de la bataille de Forbie, il devient [[Lieutenant de l'Ordre ad interim|lieutenant de l'Ordre ''ad interim'']] en attendant la libération de Guillaume de Chateauneuf<ref name="DLR193">Delaville Le Roulx (1904) p. 193</ref>.
C'est alors que [[Jean de Ronay]] prend l’intérim du grand maître. Il était [[grand précepteur de l'Hospital]] lors de la bataille de Forbie, il devient [[Lieutenant ad interim|lieutenant ''ad interim'']] en attendant la libération de Guillaume de Chateauneuf<ref name="DLR193">{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=193}}</ref>.


== La libération de Guillaume de Chateauneuf ==
== La libération de Guillaume de Chateauneuf ==
Après le désastre de la [[septième croisade]], [[Louis IX]] revient à [[Acre (Israël)|Saint-Jean d'Acre]] le {{date-|13 mai 1250}}. On le pressait de toute part pour son retour en France, mais il ne voulait quitter le [[Terre sainte]] qu'après avoir assurer la libération des prisonniers. Pour hâter leur libération, il délégua par deux fois [[Jean de Valencienne]], qui grâce à ces efforts obtient la libération d'un grand nombre de prisonniers dont Guillaume de Chateauneuf et 25 [[chevalier-Hospitalier|chevaliers-Hospitaliers]] qui arrivent à Acre le {{date-|17 octobre 1250}}<ref>Delaville le Roulx (1904) p. 197</ref>.
Après le désastre de la [[septième croisade]], [[Louis IX]] revient à [[Saint-Jean-d'Acre]] le {{date-|13 mai 1250}}. On le pressait de toute part pour son retour en France, mais il ne voulait quitter la [[Terre sainte]] qu'après avoir assuré la libération des prisonniers. Pour hâter leur libération, il délègue par deux fois [[Jean de Valencienne]], qui grâce à ces efforts obtient la libération d'un grand nombre de prisonniers dont Guillaume de Chateauneuf et 25 [[chevalier-Hospitalier|chevaliers-Hospitaliers]] qui arrivent à Acre le {{date-|17 octobre 1250}}<ref>{{harvnb|Delaville le Roulx|1904|p=197}}</ref>.


En 1756, une trêve de dix ans fut conclue entre les sultans de [[Damas]] et d'[[Égypte]] et les barons de [[Terre sainte]], les [[ordre du Temple|Templiers]] et les [[ordre de Saint-Jean de Jérusalem|Hospitaliers]], le roi de France, pris en son représentant [[Geoffroy de Sargines]] et le [[comté de Jaffa|comte de Jaffa]]<ref>Delaville Le Roulx (1904) p. 199</ref>.
En 1256, une trêve de dix ans est conclue entre les sultans de [[Damas]] et d'[[Égypte]] et les barons de [[Terre sainte]], les [[ordre du Temple|Templiers]] et les [[ordre de Saint-Jean de Jérusalem|Hospitaliers]], le roi de France, pris en son représentant [[Geoffroy de Sargines]] et le [[Comté de Jaffa et d'Ascalon|comte de Jaffa]]<ref>{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=199}}</ref>.


== La guerre entre Pise et Venise ==
== La guerre entre Gênes et Venise ==
Les Génois et les Vénitiens avaient une possession indivise de l'église de Saint Sabbas et chacun en voulait une possession exclusive. Le pape avait cru régler le problème en engageant l'abbé à vendre l'église aux Génois puis revint sur sa décision. Ceux qui avaient pris le parti des droits d'[[Hugues II de Lusignan]] se rallient aux Vénitiens dont les [[ordre du Temple|Templiers]], et ceux qui avaient pris parti pour [[Conradin]], dont les [[Hospitaliers]], se regroupent autour des Génois<ref name="DLR200">{{harvnb|Delaville Le Roulx|1904|p=200}}</ref>. Les Hospitaliers attendent le succès de la flotte génoise aux environs de [[Saint-Jean-d'Acre]] avec le contingent réuni par [[Philippe Ier de Montfort-Castres|Philippe de Montfort]]. Mais, le {{date-|24 juin 1258}}, c'est l'échec de la flotte génoise, les Vénitiens ruinent leur quartier à Saint-Jean-d'Acre en le partageant et les prisonniers sont conduits à [[Tyr]]. Cela marque la fin des hostilités<ref name="DLR200"/>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Sources bibliographiques ==
== Sources bibliographiques ==
* {{ouvrage|prénom1=Joseph |nom1=Delaville Le Roulx |titre=Les hospitaliers en terre sainte et à Chypre 1100 à 1310 |langue=fr |lieu=Paris |éditeur=Ernest Leroux |année=1904 |isbn1=1421208431 |isbn2=978-1421208435}}
* Bertrand Galimard Flavigny (2006) ''Histoire de l'ordre de Malte'', Perrin, Paris
* {{ouvrage|prénom1=Bertrand |nom1=Galimard Flavigny |année=2006 |titre=Histoire de l'ordre de Malte |langue=fr |éditeur=Perrin |lieu=Paris |isbn1=2262021155 |isbn2=978-2262021153}}


== Annexes ==
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
* [[Liste des grands maîtres de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
* [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
* [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
* [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Terre sainte]]
* [[Ordre de Saint-Jean de Jérusalem en Terre sainte]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{liens}}


{{Palette Grand maître Hospitaliers}}

<br />{{Palette Grand maître Hospitaliers}}


{{Portail|Hospitaliers|Catholicisme|histoire|Croisades}}
{{Portail|Hospitaliers|Catholicisme|histoire|Croisades}}
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{{DEFAULTSORT:Chateauneuf, Guillaume de}}
{{DEFAULTSORT:Chateauneuf, Guillaume de}}
[[Catégorie:Supérieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
[[Catégorie:Supérieur de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem]]
[[Catégorie:Homme croisé|Guillaume de Chateauneuf]]
[[Catégorie:Croisé du XIIIe siècle]]
[[Catégorie:Religieux catholique]]
[[Catégorie:Religieux catholique]]

Dernière version du 12 février 2024 à 10:16

Guillaume de Chateauneuf
Image illustrative de l’article Guillaume de Chateauneuf
Guillaume de Chasteauneuf
par J.-F. Cars, c. 1725
Biographie
Naissance ?
France
Décès
à Saint-Jean-d'Acre
Ordre religieux Ordre de Saint-Jean
de Jérusalem
Langue Langue de France
Supérieur de l'Ordre
-
Maréchal de l'Ordre
-
Chevalier de l'Ordre

Guillaume de Chateauneuf est le 19e supérieur[1] de L'Hospital de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de 1243 à sa mort en 1258.

Ce chevalier français est connu comme simple frère le , il est nommé maréchal de l'Ordre le et prend la direction de l'Ordre dès le [2]. Il a été prisonnier et fut remplacé dans ses fonctions de grand maître par Jean de Ronay. En revanche, la date de sa mort ne nous est pas connue ; il est déjà remplacé par son successeur Hugues Revel le mais il était encore en fonction le , il est très certainement décédé à l'[3].

La possession et la perte de Jérusalem

[modifier | modifier le code]

Quand Chateauneuf prend ses fonctions de grand maître, les sultans arabes étaient en pleine compétition et venaient de laisser aux Chrétiens la possession de Jérusalem. Les Templiers ont commencé la fortification de la ville en 1244 lorsque survient l'invasion des Khwarezmiens[2]. Cette peuplade turque, qui avait envahi la Mésopotamie, est appelée par le sultan d'Égypte : ils s'emparent de Tibériade, de Safed et de Tripoli et sont devant Jérusalem le [2], où les murailles sont très insuffisantes à la suite de l'accord entre Frédéric II et Al-Kâmil.

Le patriarche de Jérusalem, Robert de Nantes, et les grands maîtres du Temple et de L'Hospital, étant venus relever le courage des habitants, repoussent les assaillants mais, le châtelain impérial et le grand précepteur de l'Hospital perdent la vie lors du combat[4]. Dans la confusion, les habitants quittent Jérusalem le 15 juillet, mais voient sur les murailles de la ville flotter les bannières des Chrétiens ; trompés, ils font demi-tour et sont tous massacrés pendant que la ville est mise à sac[4].

La bataille de La Forbie

[modifier | modifier le code]

Les troupes alliées des chrétiens, associées aux Templiers, aux Hospitaliers et aux Teutoniques, et des musulmans de Syrie et Transjordanie quittent Saint-Jean-d'Acre le , marchent sur Jaffa et tombent sur les Khwarezmiens et les troupes égyptiennes le [4]. Dans la bataille de La Forbie près de Gaza, les alliés musulmans lâchent prise à la première rencontre et les troupes chrétiennes se retrouvent seules. Le combat inégal aboutit à un désastre, 16 000 hommes perdent la vie et 800 sont faits prisonniers parmi lesquels 325 chevaliers et 200 turcoples chez les Hospitaliers, avec parmi eux le grand maître Guillaume de Chateauneuf, emmené au Caire; seuls dix-huit Templiers et seize Hospitaliers peuvent s'échapper[4].

C'est alors que Jean de Ronay prend l’intérim du grand maître. Il était grand précepteur de l'Hospital lors de la bataille de Forbie, il devient lieutenant ad interim en attendant la libération de Guillaume de Chateauneuf[5].

La libération de Guillaume de Chateauneuf

[modifier | modifier le code]

Après le désastre de la septième croisade, Louis IX revient à Saint-Jean-d'Acre le . On le pressait de toute part pour son retour en France, mais il ne voulait quitter la Terre sainte qu'après avoir assuré la libération des prisonniers. Pour hâter leur libération, il délègue par deux fois Jean de Valencienne, qui grâce à ces efforts obtient la libération d'un grand nombre de prisonniers dont Guillaume de Chateauneuf et 25 chevaliers-Hospitaliers qui arrivent à Acre le [6].

En 1256, une trêve de dix ans est conclue entre les sultans de Damas et d'Égypte et les barons de Terre sainte, les Templiers et les Hospitaliers, le roi de France, pris en son représentant Geoffroy de Sargines et le comte de Jaffa[7].

La guerre entre Gênes et Venise

[modifier | modifier le code]

Les Génois et les Vénitiens avaient une possession indivise de l'église de Saint Sabbas et chacun en voulait une possession exclusive. Le pape avait cru régler le problème en engageant l'abbé à vendre l'église aux Génois puis revint sur sa décision. Ceux qui avaient pris le parti des droits d'Hugues II de Lusignan se rallient aux Vénitiens dont les Templiers, et ceux qui avaient pris parti pour Conradin, dont les Hospitaliers, se regroupent autour des Génois[8]. Les Hospitaliers attendent le succès de la flotte génoise aux environs de Saint-Jean-d'Acre avec le contingent réuni par Philippe de Montfort. Mais, le , c'est l'échec de la flotte génoise, les Vénitiens ruinent leur quartier à Saint-Jean-d'Acre en le partageant et les prisonniers sont conduits à Tyr. Cela marque la fin des hostilités[8].

Notes et références

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Sources bibliographiques

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Articles connexes

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Liens externes

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