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La '''kobza''' est un ancien [[instrument de musique]] d'[[Europe de l'Est]] dont le nom dérive du [[Kobyz|kopuz]] d'[[Asie centrale]] et qui est proche de la [[bandoura]] et de l'[[oud]] [[empire ottoman|ottoman]]. La '''kobza''', '''[[cobza]]''', '''kobuza''', '''kobuz''' ou '''coboz''' existe en [[Musique ukrainienne|Ukraine]], [[Musique moldave|Moldavie]], [[Musique roumaine|Roumanie]] et [[Musique hongroise|Hongrie]]. Au départ, ces instruments avaient des formes symétriques. Au {{XVIIIe siècle}}, les deux termes ''bandoura'' et ''kobza'' sont devenus synonymes dans beaucoup de documents d'époque.
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[[Image:Kobzars Kravchenko Dremchenko.jpg|right|400px|thumb|Les ''[[kobzar]]i'' ukrainiens Kravchenko et Dremchenko avec des ''kobzi'' à 24 cordes.]]
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[[Fichier:Stamp of Ukraine s1375.jpg|vignette|''Kobza'' à onze cordes sur un timbre ukrainien de 2014.]]
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La ''kobza'' [[Ukraine|ukrainienne]] est la plus grande, elle peut avoir jusqu'à vingt-quatre [[corde (musique)|corde]]s et celles-ci ne sont pas pressées sur des [[Frette (musique)|frette]]s pour changer de note. En [[1894]], le fameux ''[[kobzar]]'' et musicologue [[Ukrainiens|ukrainien]], [[Khnat Khotkiévitch]], a conçu une forme asymétrique, qui permet d'accroître la [[gamme musicale|gamme]] des notes jouées.

== Description ==
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La ''kobza'' [[Ukraine|ukrainienne]] est la plus grande, elle peut avoir jusqu'à 24 [[corde (musique)|corde]]s et celles-ci ne sont pas pressées sur des [[Frette (musique)|frette]]s pour changer de note. En [[1894]], le fameux ''[[kobzar]]'' et musicologue [[Ukrainiens|ukrainien]], {{Lien|trad=Hnat Khotkevych|lang=en|fr=Khnat Khotkiévitch|texte=Khnat Khotkiévitch}}, a conçu une forme asymétrique, qui permet d'accroître la [[gamme musicale|gamme]] des notes jouées.
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[[Fichier:Stamp of Ukraine s1375.jpg|gauche|vignette|''Kobza'' à onze cordes sur un timbre ukrainien de 2014.]]
Il existe plusieurs formes de ''kobzi'' :
Il existe plusieurs formes de ''kobzi'' :
* la ''veresai kobza'' (considérée comme l'authentique ''kobza'' traditionnelle et ainsi appelée d'après le ''[[kobzar]]'' Ostap Veresai<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.encyclopediaofukraine.com/display.asp?linkPath=pages\V\E\VeresaiOstap.htm |titre=Veresai, Ostap |site=Encyclopedia of Ukraine |consulté le=28 novembre 2011 }}</ref>), avec six cordes hautes du côté gauche de l'instrument. Ce dernier est joué avec la main gauche qui appuie sur le manche. Le manche n'a pas de frettes ;
* la ''veresai kobza'' (considérée comme l'authentique ''kobza'' traditionnelle et ainsi appelée d'après le ''[[kobzar]]'' [[Ostap Veressaï]]<ref>{{Lien web|lang=en|url=http://www.encyclopediaofukraine.com/display.asp?linkPath=pages\V\E\VeresaiOstap.htm |titre=Veresai, Ostap |site=Encyclopedia of Ukraine |consulté le=28 novembre 2011 }}</ref>), avec six cordes hautes du côté gauche de l'instrument. Ce dernier est joué avec la main gauche qui appuie sur le manche. Le manche n'a pas de frettes ;
* la ''kobza d'orchestre'', avec 4 cordes accordées en quintes (comme le violon) et plusieurs tailles : prima, alto, ténor et contrebasse ;
* la ''kobza d'orchestre'', avec quatre cordes accordées en quintes (comme le violon) et plusieurs tailles : prima, alto, ténor et contrebasse ;
* La ''kobza d'accompagnement'', ayant en général 6 ou 7 cordes et un manche à frettes ; la version à six cordes est accordée comme une guitare, et la version à 7 cordes comme une guitare russe.
* La ''kobza d'accompagnement'', ayant en général six ou sept cordes et un manche à frettes ; la version à six cordes est accordée comme une guitare, et la version à sept cordes comme une guitare russe.


Considérée comme « archaïque », la tradition des ''[[kobzar]]i'' a disparu durant la [[État communiste|période communiste]] (1918-1991 en [[Union soviétique]], 1946-1989 dans les [[Bloc de l'Est|autres pays communistes]]) et la plupart des ''kobzi'' ont disparu : il ne reste que très peu d'instruments, essentiellement en Roumanie, et aucune grande ''kobza'' ukrainienne. La renaissance de la ''kobza'' repose uniquement sur l'interprétation de l'iconographie ou d'enregistrements anciens comme ceux du musicologue [[Constantin Brăiloiu]]<ref>François Pouillon, ''Dictionnaire des orientalistes de langue française'', Karthala 2012, {{ISBN|9782811107901}} ; duo de ''kobzas'' d'orchestre à quatre cordes (Béatrice et Florin Iordan) accompagnées d'un violon et d'une percussion ici [https://www.youtube.com/watch?v=LmNFcs2KmaU], [https://www.youtube.com/watch?v=DlZg2aEy904] ou [https://www.youtube.com/watch?v=JLO1MSPfbII].</ref>.
Considérée comme « archaïque », la tradition des ''[[kobzar]]i'' est devenue marginale durant la [[État communiste|période communiste]] (1918-1991 en [[Union soviétique]], 1946-1989 dans les [[Bloc de l'Est|autres pays communistes]]) et la plupart des ''kobzi'' ont disparu : il ne resta que très peu d'instruments, comme ceux dont jouait Vassili Litvine<ref>Le ''kobzar'' Vassili Litvine [https://www.youtube.com/watch?v=uhUi-v2AisY].</ref>. La renaissance de la ''kobza'' repose surtout sur l'interprétation de l'iconographie ou d'enregistrements anciens comme ceux du musicologue [[Constantin Brăiloiu]]<ref>François Pouillon, ''Dictionnaire des orientalistes de langue française'', Karthala 2012, {{ISBN|9782811107901}} ; duo de ''kobzas'' d'orchestre à quatre cordes (Béatrice et Florin Iordan du [[Musée du Paysan roumain]]) accompagnées d'un violon et d'une percussion ici [https://www.youtube.com/watch?v=LmNFcs2KmaU], [https://www.youtube.com/watch?v=DlZg2aEy904] ou [https://www.youtube.com/watch?v=JLO1MSPfbII].</ref>. Depuis la [[Chute des régimes communistes en Europe|libération culturelle des années 1989-1991]], de nouvelles ''kobzas'' ukrainiennes ont été construites, comme celles dont jouent Ostap Kindratchouk<ref>Le ''kobzar'' Ostap Kindratchouk [https://www.youtube.com/watch?v=fyohTTa2zOc].</ref> ou Iaroslav Krisko<ref> Le ''kobzar'' Iaroslav Krisko [https://www.youtube.com/watch?v=jwylaNZHugU].</ref>.


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== Note ==
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Kobzy2.jpg|Différents modèles de ''kobzi''.
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Kobzars Kravchenko Dremchenko.jpg|Les ''[[kobzar]]i'' ukrainiens [[Mykhaïlo Kravtchenko|Kravtchenko]] et Dremchenko avec des ''kobzi'' à 24 cordes.
Kozacka_piesn.jpg|Le ''kobzar'' ukrainien Ostap Kindratchouk en 2005.
Молдавская кобза.png|''Cobza'' moldave.
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== Notes et références ==
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{{Autres projets|commons=Category:Kobza}}
{{Références}}


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{{Portail|musique|musiques du monde|Ukraine|Moldavie|Roumanie}}


[[Catégorie:Instrument à cordes]]
[[Catégorie:Instrument à cordes pincées]]
[[Catégorie:Instrument à cordes pincées]]
[[Catégorie:Instrument de la musique ukrainienne]]
[[Catégorie:Instrument de la musique ukrainienne]]

Dernière version du 10 mars 2024 à 19:49

La kobza est un ancien instrument de musique d'Europe de l'Est dont le nom dérive du kopuz d'Asie centrale et qui est proche de la bandoura et de l'oud ottoman. La kobza, cobza, kobuza, kobuz ou coboz existe en Ukraine, Moldavie, Roumanie et Hongrie. Au départ, ces instruments avaient des formes symétriques. Au XVIIIe siècle, les deux termes bandoura et kobza sont devenus synonymes dans beaucoup de documents d'époque.

Kobza à onze cordes sur un timbre ukrainien de 2014.

La kobza ukrainienne est la plus grande, elle peut avoir jusqu'à vingt-quatre cordes et celles-ci ne sont pas pressées sur des frettes pour changer de note. En 1894, le fameux kobzar et musicologue ukrainien, Khnat Khotkiévitch, a conçu une forme asymétrique, qui permet d'accroître la gamme des notes jouées.

Description

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Il existe plusieurs formes de kobzi :

  • la veresai kobza (considérée comme l'authentique kobza traditionnelle et ainsi appelée d'après le kobzar Ostap Veressaï[1]), avec six cordes hautes du côté gauche de l'instrument. Ce dernier est joué avec la main gauche qui appuie sur le manche. Le manche n'a pas de frettes ;
  • la kobza d'orchestre, avec quatre cordes accordées en quintes (comme le violon) et plusieurs tailles : prima, alto, ténor et contrebasse ;
  • La kobza d'accompagnement, ayant en général six ou sept cordes et un manche à frettes ; la version à six cordes est accordée comme une guitare, et la version à sept cordes comme une guitare russe.

Considérée comme « archaïque », la tradition des kobzari est devenue marginale durant la période communiste (1918-1991 en Union soviétique, 1946-1989 dans les autres pays communistes) et la plupart des kobzi ont disparu : il ne resta que très peu d'instruments, comme ceux dont jouait Vassili Litvine[2]. La renaissance de la kobza repose surtout sur l'interprétation de l'iconographie ou d'enregistrements anciens comme ceux du musicologue Constantin Brăiloiu[3]. Depuis la libération culturelle des années 1989-1991, de nouvelles kobzas ukrainiennes ont été construites, comme celles dont jouent Ostap Kindratchouk[4] ou Iaroslav Krisko[5].

  • Différents modèles de kobzi.
    Différents modèles de kobzi.
  • Les kobzari ukrainiens Kravtchenko et Dremchenko avec des kobzi à 24 cordes.
    Les kobzari ukrainiens Kravtchenko et Dremchenko avec des kobzi à 24 cordes.
  • Le kobzar ukrainien Ostap Kindratchouk en 2005.
    Le kobzar ukrainien Ostap Kindratchouk en 2005.
  • Cobza moldave.
    Cobza moldave.

Notes et références

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Sur les autres projets Wikimedia :

  • Kobza, sur Wikimedia Commons
  1. ↑ (en) « Veresai, Ostap », sur Encyclopedia of Ukraine (consulté le )
  2. ↑ Le kobzar Vassili Litvine [1].
  3. ↑ François Pouillon, Dictionnaire des orientalistes de langue française, Karthala 2012, (ISBN 9782811107901) ; duo de kobzas d'orchestre à quatre cordes (Béatrice et Florin Iordan du Musée du Paysan roumain) accompagnées d'un violon et d'une percussion ici [2], [3] ou [4].
  4. ↑ Le kobzar Ostap Kindratchouk [5].
  5. ↑ Le kobzar Iaroslav Krisko [6].
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