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« Porcelaine de Limoges » : différence entre les versions

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La '''[[porcelaine]] de [[Limoges]]''' est née, entre 1765 et 1770, de la découverte de [[Kaolin (géologie)|kaolin]] à proximité de Limoges, matériau indispensable à la production de cette céramique dure et translucide.
La '''[[porcelaine]] de [[Limoges]]''' est née, entre 1765 et 1770, de la découverte de [[kaolin]] à proximité de Limoges, matériau indispensable à la production de cette céramique dure et translucide.


Avec [[porcelaine de Sèvres|celle de Sèvres]], c'est l'une des deux principales productions porcelainières de France, et la seule issue d'un véritable territoire de production, organisé autour de la ville de [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]), représenté par plusieurs entreprises encore en activité dont certaines sont pluriséculaires.<br />
Avec [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux|celle de Sèvres]], c'est l'une des deux principales productions porcelainières de France, et la seule issue d'un véritable territoire de production, organisé autour de la ville de [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]), représenté par plusieurs entreprises encore en activité dont certaines sont pluriséculaires.


== Appellation ==
== Appellation ==
Depuis 2017, l'indication d’origine « Limoges » bénéficie de la reconnaissance et de la protection d’une [[Appellation d'origine|appellation d’origine]] sous la forme d'une [[Indication géographique (label français)|Indication géographique]]<ref name="c"/>{{,}}<ref name="d"/>. Cependant, depuis une décision du tribunal de commerce de Limoges, dès 1962, la dénomination « Limoges » était réservée à la porcelaine fabriquée et décorée à Limoges<ref>{{lien brisé|url=http://www.minefe.gouv.fr/fonds_documentaire/dgccrf/boccrf/00_03/a0030005.htm |titre= }}</ref>. L'historien Florent Le Bot explique que cette question d'une marque distinctive est en débat à Limoges depuis au moins le début du XXe siècle. Ce débat s'est intensifié avec l'accroissement de la concurrence internationale (Allemagne et Tchécoslovaquie, États-Unis et Japon notamment). Dans les années 1930, une marque collective {{Citation|Limoges-unique France}} est même adoptée par les entreprises, avec un marquage spécifique des produits. Le cahier des charges du produit n'étant pas spécifié, la marque, {{Citation|ne qualifiant rien du tout en termes de qualité}} a été un échec et abandonnée dès la fin des années 1930<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Florent Le Bot |titre=« Limoges Unique France » (1928-1938), Le patronat collectif de la porcelaine et la défense ou l’illustration d’un produit spécifique » |périodique=Cl. DRUELLE-KORN (dir.) Les Corps Intermédiaires économiques. Entre l’État et le marché, PULIM. |date=2011 |issn= |lire en ligne=https://www.academia.edu/31150879/2014_Limoges_unique_France_1928_1938_Le_patronat_collectif_de_la_porcelaine_et_la_d%C3%A9fense_ou_l_illustration_d_un_produit_sp%C3%A9cifique |pages=p. 175-195. }}</ref>.
Depuis 2017, l'indication d’origine « Limoges » bénéficie de la reconnaissance et de la protection d’une [[appellation d'origine]] sous la forme d'une [[Indication géographique (label français)|indication géographique]]<ref name="c"/>{{,}}<ref name="d"/>. Cependant, depuis une décision du tribunal de commerce de Limoges, dès 1962, la dénomination « Limoges » était réservée à la porcelaine fabriquée et décorée à Limoges<ref>{{lien brisé|url=http://www.minefe.gouv.fr/fonds_documentaire/dgccrf/boccrf/00_03/a0030005.htm |titre= }}</ref>. L'historien Florent Le Bot explique que cette question d'une marque distinctive est en débat à Limoges depuis au moins le début du {{s-|XX}}. Ce débat s'est intensifié avec l'accroissement de la concurrence internationale (Allemagne et Tchécoslovaquie, États-Unis et Japon notamment). Dans les années 1930, une marque collective {{Citation|Limoges-unique France}} est même adoptée par les entreprises, avec un marquage spécifique des produits. Le [[cahier des charges]] du produit n'étant pas spécifié, la marque, {{Citation|ne qualifiant rien du tout en termes de qualité}} a été un échec et abandonnée dès la fin des années 1930<ref>{{Article |langue=français |auteur1=Florent Le Bot |titre=« Limoges Unique France » (1928-1938), Le patronat collectif de la porcelaine et la défense ou l’illustration d’un produit spécifique » |périodique=Cl. Druelle-Korn (dir.) Les Corps Intermédiaires économiques. Entre l’État et le marché, PULIM. |date=2011 |lire en ligne=https://www.academia.edu/31150879/2014_Limoges_unique_France_1928_1938_Le_patronat_collectif_de_la_porcelaine_et_la_d%C3%A9fense_ou_l_illustration_d_un_produit_sp%C3%A9cifique |pages=p. 175-195. }}</ref>.


== Historique ==
== Historique ==
=== Les origines ===
=== Origines ===
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[[Fichier:Marcognac.JPG|vignette|gauche|redresse=1.2|[[Carrière de kaolin de Marcognac|Marcognac]], site d'extraction du kaolin]]
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[[Fichier:Porcelaine chinoise Guimet 291105.jpg|vignette|redresse=1.2|Dessous d'une coupe à décor végétal européen (d'une paire). [[Dynastie Qing]], fin de la [[Kangxi|période Kangxi]] (1662-1722). Porcelaine chinoise destinée à l'exportation, imitant une coupe émaillée de Limoges du {{s-|XVII}}, et portant le monogramme de Jacques Laudin. [[Musée national des Arts asiatiques - Guimet|Musée Guimet]], Paris.]]
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|[[File:Marcognac.JPG|upright=1.2|thumb|Marcognac, site d'extraction du kaolin]]
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|[[File:Porcelaine chinoise Guimet 291105.jpg|upright=1.2|thumb|Dessous d'une coupe à décor végétal européen (d'une paire). [[Dynastie Qing]], fin de la [[ Kangxi|période Kangxi]] (1662-1722). Porcelaine chinoise destinée à l'exportation, imitant une coupe émaillée de Limoges du {{s-|XVII|e}}, et portant le monogramme de Jacques Laudin. [[Musée national des arts asiatiques - Guimet|Musée Guimet]], Paris.]]
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[[Père d'Entrecolles|François Xavier d'Entrecolles]], père [[Compagnie de Jésus|jésuite]] résidant à [[Jingdezhen]], en Chine, étudia et révéla en 1712 la composition et les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Il est à l'origine de la production de la porcelaine véritable en France et en Europe et en particulier à Limoges.
[[François-Xavier d'Entrecolles]], père [[Compagnie de Jésus|jésuite]] résidant à [[Jingdezhen]], en Chine, étudie et révèle en 1712 la composition et les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Il est à l'origine de la production de la porcelaine véritable en France et en Europe et en particulier à Limoges.


Il détailla la technique de fabrication de la porcelaine chinoise dans deux lettres restées célèbres, en date du {{1er}} septembre 1712 et du 25 janvier 1722<ref>[http://www.ceramicstoday.com/articles/entrecolles.htm Deux lettres écrites par le Père François Xavier d'Entrecolles (Ceramics Today.com)]</ref>. Tout au long du {{s-|XVIII|e}} arrivèrent en France nombre d’albums illustrés reproduisant les différents stades de la fabrication<ref>[http://www.guimet-grandidier.fr/html/4/collection/coll-b1-frame2.htm Musée Guimet, Note sur la collection de céramiques chinoises d'Ernest Grandidier].</ref>, ainsi que des échantillons de [[Kaolin (géologie)|kaolin]], qui se révélèrent fondamentaux pour la production de la porcelaine véritable.
Il détaille la technique de fabrication de la porcelaine chinoise dans deux lettres restées célèbres, en date du {{date-|1 septembre 1712}} et du {{date-|25 janvier 1722}}<ref>[http://www.ceramicstoday.com/articles/entrecolles.htm Deux lettres écrites par le Père François Xavier d'Entrecolles (Ceramics Today.com)]</ref>. Tout au long du {{s-|XVIII}} arrivent en France nombre d’albums illustrés reproduisant les différents stades de la fabrication<ref>[http://www.guimet-grandidier.fr/html/4/collection/coll-b1-frame2.htm Musée Guimet, ''Note sur la collection de céramiques chinoises d'Ernest Grandidier''].</ref>, ainsi que des échantillons de [[kaolin]], qui se révélèrent fondamentaux pour la production de la porcelaine véritable.


=== Les débuts de l'industrie limougeaude ===
=== Débuts de l'industrie limougeaude ===
Si l'on met au jour une substance très proche des [[Kaolin (géologie)|kaolins]] en Saxe dès 1705, le gisement de [[Saint-Yrieix-la-Perche]], proche de Limoges, n'est découvert qu'en 1767 par, semble-t-il, le chirurgien [[Jean-Baptiste Darnet]], qui signale à un [[apothicaire]] bordelais, Villaris, l’existence de terre blanche utilisée par sa femme pour faire sa [[Entretien des textiles|lessive]]. C'est à ce gisement que Limoges doit d'être la capitale de la porcelaine en France.
Si l'{{style|on}} met au jour une substance très proche des [[kaolin]]s en Saxe dès 1705, le gisement de [[Saint-Yrieix-la-Perche]], proche de Limoges, n'est découvert qu'en 1767 par le chirurgien [[Jean-Baptiste Darnet]], qui signale à un [[apothicaire]] bordelais, Villaris, l’existence de terre blanche utilisée par sa femme pour faire sa [[Entretien des textiles|lessive]]. C'est à ce gisement que Limoges doit sa réputation de capitale de la porcelaine en France.


En 1769, [[Louis XV de France|Louis XV]] achète le gisement, faisant de la production de porcelaine un privilège royal. C'est seulement à partir de cette date qu'on a le droit de fabriquer de la porcelaine en France. La fondation de la première manufacture de porcelaine limousine, celle des frères Grellet et Massié-Fournérat, date de [[1771]]. En 1774, la manufacture de Limoges passe sous la protection du [[comte d'Artois]]<ref name="a">Antoine Perrier, ''Limoges, Étude de géographie urbaine'', Les Éditions du Bastion, 1939</ref>. Cette manufacture restera de 1784, date d'obtention officielle du titre de manufacture royale, à 1794, une annexe de Sèvres.
En 1769, {{monarque|Louis|XV}} achète le gisement, faisant de la production de porcelaine un privilège royal. C'est seulement à partir de cette date qu'on a le droit de fabriquer de la porcelaine en France. La fondation de la première manufacture de porcelaine limousine, celle des frères Grellet et Massié-Fournérat, date de 1771. En 1774, la manufacture de Limoges passe sous la protection du [[Liste des comtes d'Artois|comte d'Artois]]<ref name="a">Antoine Perrier, ''Limoges, Étude de géographie urbaine'', Les Éditions du Bastion, 1939</ref>. Cette manufacture restera de 1784, date d'obtention officielle du titre de manufacture royale, à 1794, une annexe de Sèvres.


=== L'époque des grandes manufactures ===
=== L'époque des grandes manufactures ===
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[[Fichier:Barrels of Porcelain NGM-v31-p366.jpg|vignette|redresse|Usine de porcelaine Haviland au début du {{s-|XX}} : les tonneaux de porcelaine sont prêts à l'expédition vers les États-Unis.]]
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|[[Image:Barrels of Porcelain NGM-v31-p366.jpg|upright=1.2|thumb|Usine de porcelaine Haviland au début du {{s-|XX}} : les tonneaux de porcelaine sont prêts à l'expédition vers les États-Unis.]]
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Mise à mal durant la période révolutionnaire, l'industrie porcelainière reprend son expansion avec [[François Alluaud]] aîné, l'un des industriels précurseurs du développement de l'industrie porcelainière limousine dans la première moitié du {{s-|XIX}}. À la tête de sa manufacture en 1800, il innove et améliore les procédés de fabrication. La manufacture [[Royal Limoges|Alluaud]] contrôle en outre toute la production de [[kaolin]], les gisements étant tous situés sur ses propriétés<ref group="Note">Ces gisements sont aujourd'hui épuisés.</ref>. En 1807, on dénombre à Limoges cinq fabriques, fonctionnant grâce à sept fours, employant environ deux-cents ouvriers, et dont la production représente une valeur de {{nombre|230000|francs}}<ref name="a"/>.
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Mise à mal durant la période révolutionnaire, l'industrie porcelainière reprend son expansion avec [[François Alluaud]] aîné, l'un des industriels précurseurs du développement de l'industrie porcelainière limousine dans la première moitié du {{XIXe siècle}}. À la tête de sa manufacture en 1800, il innove et améliore les procédés de fabrication. La manufacture Alluaud contrôle en outre toute la production de kaolin, les gisements étant tous situés sur ses propriétés<ref group="Note">Ces gisements sont aujourd'hui épuisés.</ref>. En 1807, on dénombre à Limoges {{nombre|5|fabriques}}, fonctionnant grâce à {{nombre|7|fours}}, employant environ {{nombre|200|ouvriers}}, et dont la production représente une valeur de {{nombre|230000|francs}}<ref name="a"/>.


Les kaolins du Limousin sont réputés pour leur blancheur. Broyés dans des moulins situés sur la [[Vienne (rivière française)|Vienne]], ils alimentent, outre l'industrie locale, les manufactures de porcelaine d'[[Alcora]], [[Amsterdam]], [[Copenhague]], [[Dresde]], [[Frankenthal]], [[Höchst (Francfort-sur-le-Main)|Höchst]], [[Londres]], [[Mayence]], [[Porcelaine de Nyon|Nyon]], [[Zurich]] et [[Saint-Pétersbourg]].
Les kaolins du Limousin sont réputés pour leur blancheur. Broyés dans des moulins situés sur la [[Vienne (rivière française)|Vienne]], ils alimentent, outre l'industrie locale, les manufactures de porcelaine d'[[L'Alcora|Alcora]], [[Amsterdam]], [[Copenhague]], [[Dresde]], [[Frankenthal]], [[Höchst (Francfort-sur-le-Main)|Höchst]], [[Londres]], [[Mayence]], [[Porcelaine de Nyon|Nyon]], [[Zurich]] et [[Saint-Pétersbourg]].


En 1827, la ville compte seize manufactures. Les années de la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] sont également marquées par la fondation de fabriques dans la campagne limousine ([[Coussac-Bonneval]], [[Magnac-Bourg]], [[Solignac]], [[Saint-Brice-sur-Vienne|Saint-Brice]], [[Saint-Léonard-de-Noblat|Saint-Léonard]], [[Bourganeuf]], etc.)<ref name="a"/>
En 1827, la ville compte seize manufactures. Les années de la [[Restauration (histoire de France)|Restauration]] sont également marquées par la fondation de fabriques dans la campagne limousine ([[Coussac-Bonneval]], [[Magnac-Bourg]], [[Solignac]], [[Saint-Brice-sur-Vienne|Saint-Brice]], [[Saint-Léonard-de-Noblat|Saint-Léonard]], [[Bourganeuf]], etc.)<ref name="a"/>


À cette époque, l'industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude. Le flottage du bois destiné à cette industrie exige de la main-d'œuvre pour retirer le bois de la rivière, l'empiler et le livrer aux fabriques pour l'alimentation des fours à porcelaine. Le cycle de fabrication des porcelaines fait appel à de nombreuses professions différentes. À partir de 1836 et la suppression des droits d'octroi sur le bois à l'entrée de Limoges qui jusqu'alors expliquaient la multiplication des usines à la campagne, les fabriques gagnent davantage la ville. Durant la décennie 1830, {{nombre|8|nouvelles}} se créent à Limoges<ref name="a"/>. À partir du milieu du siècle, à la suite de l'impulsion donnée par l'Américain [[Haviland]], on en compte plus de trente.
À cette époque, l'industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude. Le flottage du bois destiné à cette industrie exige de la main-d'œuvre pour retirer le bois de la rivière, l'empiler et le livrer aux fabriques pour l'alimentation des fours à porcelaine. Le cycle de fabrication des porcelaines fait appel à de nombreuses professions différentes. Durant la décennie 1830, huit nouvelles se créent à Limoges<ref name="a" />. À partir de 1836 et la suppression des droits d'octroi sur le bois à l'entrée de Limoges qui jusqu'alors expliquaient la multiplication des usines à la campagne, les fabriques gagnent davantage la ville.


C'est ce dernier qui séduit à Paris par la qualité et la finesse de la production limousine, va encourager le secteur de la décoration sur porcelaine sur le site limougeaud, en accord avec les goûts de la clientèle américaine. L'année 1853 est marquée par la création de sa fabrique regroupant ateliers de fabrication et ateliers de décoration, employant {{nombre|400|ouvriers}}<ref name="a"/>. En 1848, on compte {{nombre|19|fabriques}} et {{nombre|17|ateliers}} de décor à Limoges. Le chiffre d'affaires global atteint les {{nombre|4|millions}} de francs<ref name="a"/>.
À partir du milieu du siècle, à la suite de l'impulsion donnée par l'Américain [[Haviland]], on en compte plus de trente. C'est ce dernier qui séduit à Paris par la qualité et la finesse de la production limousine, va encourager le secteur de la décoration sur porcelaine sur le site limougeaud, en accord avec les goûts de la clientèle américaine. En 1848, on compte dix-neuf fabriques et dix-sept ateliers de décor à Limoges. Le [[chiffre d'affaires]] global de la société Haviland atteint les quatre millions de francs. L'année 1853 est marquée par la création de sa fabrique regroupant ateliers de fabrication et ateliers de décoration, employant {{nombre|400|ouvriers}}<ref name="a"/>.


Le [[Second Empire]] est la première période de forte croissance de la porcelaine de Limoges, en cela soutenue par l'activité de la [[banque Tarneaud|banque régionale Tarneaud]]. Le cap des {{nombre|10000|ouvriers}} est atteint en 1891<ref name="b">[[Laurent Bourdelas]], ''Histoire de Limoges'', Limoges, Geste Éditions, 2014.</ref>.
Le [[Second Empire]] est la première période de forte croissance de la porcelaine de Limoges, en cela soutenue par l'activité de la [[banque Tarneaud|banque régionale Tarneaud]]. Le cap des dix-mille ouvriers est atteint en 1891<ref name="b">[[Laurent Bourdelas]], ''Histoire de Limoges'', Limoges, Geste Éditions, 2014.</ref>.


L'activité se développe notamment grâce au bois de chauffage qui est mis à flotter sur la [[Vienne (rivière française)|Vienne]] depuis la [[Montagne limousine]] et qui est arrêté à Limoges via un grand ramier, en fonction jusqu'en 1897. Le développement du transport ferroviaire contribue également à l'essor du secteur.
L'activité se développe notamment grâce au bois de chauffage qui est mis à flotter sur la [[Vienne (rivière française)|Vienne]] depuis la [[Montagne limousine]] et qui est arrêté à Limoges via un grand ramier, en fonction jusqu'en 1897. Le développement du transport ferroviaire contribue également à l'essor du secteur.


<gallery caption="Productions porcelainières des XIXe et XXe siècles">
<gallery caption="Productions porcelainières des {{s mini-|XIX}} et {{s-|XX}}s">
Service Cérès en biscuit de porcelaine dure Limoges Manufacture Pouyat 1855.jpg|Biscuit de porcelaine dure, Manufacture Pouyat, 1855.
Service Cérès en biscuit de porcelaine dure Limoges Manufacture Pouyat 1855.jpg|Biscuit de porcelaine dure, Manufacture Pouyat, 1855.
Pair of Vases "Billette".jpg|Manufacture Haviland and Company, 1872-1882, [[Musée d'Orsay]].
Pair of Vases "Billette".jpg|Manufacture Haviland and Company, 1872-1882, [[Musée d'Orsay]].
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=== Les restructurations du XX{{e}} siècle ===
=== Restructurations du {{s-|XX}} ===
{{...}}
{{...}}
Les conditions de travail sont des plus éprouvantes du fait des lourdes charges à porter dans les carrières de kaolin, tandis que l'intoxication par le [[sel de plomb]] provoque la mort de dizaines d'ouvriers chaque année dans les manufactures. Les ouvrières sont aussi confrontées à la discrimination salariale, avec une rémunération inférieure à celle des hommes<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |titre=Histoire de femmes : la révolte des ouvrières de la porcelaine |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/histoire-de-femmes-la-revolte-des-ouvrieres-de-la-porcelaine-2936238.html-2936238.html |site=France 3 Nouvelle-Aquitaine |date=2024-08-03 |consulté le=}}</ref>.[[Fichier:Porcelaines Leclair, Limoges.jpg|vignette|Anciennes manufactures Leclair, Limoges.]]
[[Image:Porcelaines Leclair, Limoges.jpg|thumb|Anciennes manufactures Leclair, Limoges.]]
Symptôme des conditions de travail difficiles, des [[grèves ouvrières de Limoges en 1905|grèves ouvrières]] très dures éclatent en 1905, ce sera la révolte des porcelainiers. Le parti socialiste et le mouvement anarchiste de même que les [[Syndicalisme|syndicats ouvriers]] font le plein d'adhésions. Cependant le [[Parti communiste français|parti communiste]] peine à recruter.
Symptôme des conditions de travail difficiles, des [[Grèves de Limoges de 1905|grèves ouvrières]] très dures éclatent en 1905, ce sera la révolte des porcelainiers. Le parti socialiste et le mouvement anarchiste de même que les [[Syndicalisme|syndicats ouvriers]] font le plein d'adhésions. Cependant le [[Parti communiste français|parti communiste]] peine à recruter.


La [[crise de 1929]] et les deux conflits mondiaux assènent un coup à l'industrie porcelainière, en dépit d'efforts nourris dans le sens d'une modernisation de l'activité. Les difficultés économiques favorisent les reconversions d'activité : Jean Mondot élargit en 1919 l'activité de la manufacture Betoulle et Legrand pour créer une activité d'appareillage électrique, qui devient rapidement l'usine [[Legrand (entreprise)|Legrand]]<ref name="b"/>. Les changements dans les habitudes de consommation réorientent progressivement la production vers le secteur du luxe.
La [[Grande Dépression|crise de 1929]] et les deux conflits mondiaux assènent un coup à l'industrie porcelainière, en dépit d'efforts nourris dans le sens d'une modernisation de l'activité. Les difficultés économiques favorisent les reconversions d'activité : Jean Mondot élargit en 1919 l'activité de la manufacture Betoule et [[Legrand (entreprise)|Legrand]] pour créer une activité d'appareillage électrique, qui devient rapidement l'usine [[Legrand (entreprise)|Legrand]]<ref name="b"/>. Les changements dans les habitudes de consommation réorientent progressivement la production vers le secteur du luxe.


=== La porcelaine de Limoges au {{s-|XXI}} : entre niches d'excellences et quête de protection ===
=== Porcelaine de Limoges au {{s-|XXI}} : entre niches d'excellences et quête de protection ===
[[File:Coiffe Limoges France Tray Platter.jpg|thumb|left|upright=.5|Marque d'une porcelaine de Limoges. Retourner son assiette pour y lire la signature ''Limoges'' constituerait une pratique courante qui appartient à la culture populaire limougeaude<ref>[http://www.noblesseetroyautes.com/le-musee-de-la-porcelaine-de-limoges/ Le musée de la porcelaine de Limoges], sur ''noblesseetroyautes.com''</ref>.]]
[[Fichier:Coiffe Limoges France Tray Platter.jpg|vignette|gauche|redresse=.5|Marque d'une porcelaine de Limoges. Retourner son assiette pour y lire la signature ''Limoges'' constituerait une pratique courante qui appartient à la culture populaire limougeaude<ref>{{Lien web |auteur=[[Laurent Bourdelas]] |titre=Arts du feu |url=https://france3-regions.blog.francetvinfo.fr/ici-c-est-limoges/2019/01/13/arts-du-feu.html |date=13 janvier 2019 |site=france3-regions.blog.francetvinfo.fr |consulté le=28 décembre 2023}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Franck Lagier |titre=Art de la table : la porcelaine de Limoges prend un coup de jeune
|url=https://www.leparisien.fr/haute-vienne-87/art-de-la-table-la-porcelaine-de-limoges-prend-un-coup-de-jeune-16-09-2021-EW6GQILDR5GBND4AHFXXNHFXHA.php |date=16 septembre 2021 |périodique=Le Parisien |consulté le=28 décembre 2023}}.</ref>.]]


Au {{s|XXI|e}}, toute porcelaine fabriquée dans le département de la Haute-Vienne est marquée d'un tampon au vert de chrome « Limoges France » associé à des initiales ou symboles qui permettent d'identifier les différents fabricants <ref group="Note">DESHOULIERES, fabricant de porcelaine de Limoges, au Dorat (Limousin), bénéficie également de l'appellation Limoges.</ref>.
Au {{s|XXI}}, toute porcelaine fabriquée dans le département de la Haute-Vienne est marquée d'un tampon au [[vert oxyde de chrome|vert de chrome]] « Limoges France » associé à des initiales ou symboles qui permettent d'identifier les différents fabricants<ref group="Note">[[Deshoulières]], fabricant de porcelaine de Limoges, au Dorat (Limousin), bénéficie également de l'appellation Limoges.</ref>.


Le secteur de la porcelaine représente, en Haute-Vienne, une douzaine de manufactures principales et {{unité|1000|salariés}}. Les principales manufactures sont les maisons [[Bernardaud]], [[Haviland]], [[Raynaud (entreprise)|Raynaud]], [[Deshoulières|Doralaine (Deshoulières)]], [[Royal Limoges]]. Plusieurs de ces entreprises bénéficient du label [[Entreprise du patrimoine vivant]].
Le secteur de la porcelaine représente, en Haute-Vienne, une douzaine de manufactures principales et mille salariés{{secsou}}. Les principales manufactures sont les maisons [[Bernardaud]], [[Haviland]], [[Raynaud (entreprise)|Raynaud]], [[Deshoulières|Doralaine (Deshoulières)]], [[Royal Limoges]]. Plusieurs de ces entreprises bénéficient du label [[Entreprise du patrimoine vivant]].


En 2008, la porcelaine de Limoges est inscrite à l'[[Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France]]<ref>Fiche d'inventaire de la [http://www.culturecommunication.gouv.fr/Media/Disciplines-et-secteurs/Patrimoine-culturel-immateriel/Files/Fiches-inventaire-du-PCI/Porcelaine-de-Limoges-Michel-Bernardhaud Porcelaine de Limoges] à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français, sur ''culturecommunication.gouv.fr'' (consultée le 9 octobre 2015).</ref>.
En 2008, la porcelaine de Limoges est inscrite à l'[[Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France]]<ref>Fiche d'inventaire de la [http://www.culturecommunication.gouv.fr/Media/Disciplines-et-secteurs/Patrimoine-culturel-immateriel/Files/Fiches-inventaire-du-PCI/Porcelaine-de-Limoges-Michel-Bernardhaud Porcelaine de Limoges] à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français, sur ''culturecommunication.gouv.fr'' (consultée le 9 octobre 2015).</ref>.


En novembre 2011, la France demande que la porcelaine de Limoges soit inscrite sur la liste du [[Patrimoine culturel immatériel de l'humanité]]<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/03/97001-20111103FILWWW00676-la-porcelaine-de-limoges-a-l-unesco.php « La porcelaine de Limoges à l'Unesco ? »], ''[[Le Figaro]]'', 3 novembre 2011.</ref>, mais le dossier est finalement retiré par l'État après une observation de la part de l'[[UNESCO]], reprochant à la candidature d'accorder avant tout un souci au devenir commercial de l'activité<ref>[http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/haute-vienne/haute-vienne-local/2011/11/23/unesco-le-dossier-de-la-porcelaine-de-limoges-provisoirement-retire-172344.html « Unesco : le dossier de la porcelaine de Limoges provisoirement retiré »], ''[[Le Populaire du Centre]]'', 23 novembre 2011.</ref>.
En {{date-|novembre 2011}}, la France demande que la porcelaine de Limoges soit inscrite sur la liste du [[Patrimoine culturel immatériel]] de l'humanité<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/11/03/97001-20111103FILWWW00676-la-porcelaine-de-limoges-a-l-unesco.php « La porcelaine de Limoges à l'Unesco ? »], ''[[Le Figaro]]'', 3 novembre 2011.</ref>, mais le dossier est finalement retiré par l'État après une observation de la part de l'[[Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture|UNESCO]], reprochant à la candidature d'accorder avant tout un souci au devenir commercial de l'activité<ref>[http://www.lepopulaire.fr/limousin/actualite/departement/haute-vienne/haute-vienne-local/2011/11/23/unesco-le-dossier-de-la-porcelaine-de-limoges-provisoirement-retire-172344.html « Unesco : le dossier de la porcelaine de Limoges provisoirement retiré »], ''[[Le Populaire du Centre]]'', 23 novembre 2011.</ref>.


Les manufactures de porcelaine traversent une crise profonde depuis les [[années 1980]], et le secteur ne se soustrait pas à la logique de délocalisation. Ainsi, de grandes maisons sont parfois rachetées par des groupes étrangers, qui externalisent la production en Chine et exploitent abusivement des marques célèbres. En effet, il semble que « certains fabricants entretiennent la confusion en mélangeant sciemment des produits d'importations avec des produits de fabrication locale en jouant sur la renommée de leur marque » profitant d’un cadre réglementaire confus<ref>http://recherche.assemblee-nationale.fr/questions/out/S17/T3QX4DTZ8E4A7CLAJPY.pdf</ref>. Ainsi, l'industrie porcelainière tunisienne entretient la confusion en utilisant une matière première qu'elle dit provenir de Limoges et par conséquent qu'elle nomme « pâte de Limoges ». L’Union des Fabricants de Porcelaine de Limoges se bat contre ces dérives, notamment grâce à la défense de la dénomination « Limoges »<ref>[http://www.cerameurop.com/spip.php?article252 Pôle européen de la céramique].</ref>, bien que celle-ci ne réponde encore à aucun règlement juridique précis. En 2011 est émise l'idée de proposer l'intégration de certains produits manufacturés, dont la porcelaine de Limoges, aux procédures de labellisation de type [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]]<ref>[http://limousin.france3.fr/info/une-aoc-pour-la-porcelaine-de-limoges--69042745.html « Une AOC pour la porcelaine de Limoges ? »], France 3 Limousin, 3 juin 2011.</ref>, et l'hypothèse est réaffirmée en 2013 par la ministre de l'Artisanat [[Sylvia Pinel]]<ref>[http://www.bfmtv.com/economie/aoc-bientot-etendues-a-lartisanat-459868.html « Les AOC vont être étendues à l'artisanat »], [[BFMTV]], 2 mars 2013.</ref>. Cette perspective, soutenue par l'Association de défense de gestion IGP Porcelaines de Limoges, l'Union des fabricants de porcelaines de Limoges et l'association Esprit Porcelaine, se concrétise en 2015 par une promesse de [[Carole Delga]], secrétaire d'État chargée du commerce et de l'artisanat<ref>{{Lien web |auteur= |titre=Indication géographique : la porcelaine limougeaude va bénéficier d'un nouveau label |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/2015/06/03/indication-geographique-la-porcelaine-limougeaude-va-beneficier-d-un-nouveau-label-738621.html |date=3 juin 2015 |site=france3-regions.francetvinfo.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>, et en 2017 par le dépôt officiel du dossier de demande d'IGP<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Dubois |titre=Porcelaine de Limoges : « Très bonnes nouvelles » pour l’IGP|url=http://www.lepopulaire.fr/limoges/economie/commerce-artisanat/2017/01/13/tres-bonnes-nouvelles-pour-ligp_12239987.html |date=13 janvier 2017 |site=lepopulaire.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jérôme Edant |titre=La porcelaine de Limoges a déposé son dossier pour obtenir l'IGP |url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-porcelaine-de-limoges-depose-son-dossier-pour-obtenir-l-igp-1499680714 |date=10 juillet 2017 |site=francebleu.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>. L'[[Indication géographique (label français)|Indication géographique]] est accordée en décembre 2017<ref name="c">{{Lien web |auteur= |titre=La porcelaine de Limoges va enfin bénéficier de l'Indication géographique protégée |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/la-porcelaine-de-limoges-va-enfin-beneficier-de-l-indication-geographique-protegee_2481187.html |date=23 novembre 2017 |site=francetvinfo.fr |consulté le=6 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="d">{{Lien web |auteur=Corinne Mérigaud |titre=Les fabricants saluent l'IGP Porcelaine de Limoges |url=https://www.usinenouvelle.com/article/les-fabricants-saluent-l-igp-porcelaine-de-limoges.N624598 |date=7 décembre 2017 |site=usinenouvelle.com |consulté le=6 février 2018}}.</ref>.
Les manufactures de porcelaine traversent une crise profonde depuis les années 1980, et le secteur ne se soustrait pas à la logique de délocalisation. Ainsi, de grandes maisons sont parfois rachetées par des groupes étrangers, qui externalisent la production en Chine et exploitent abusivement des marques célèbres. En effet, il semble que « certains fabricants entretiennent la confusion en mélangeant sciemment des produits d'importations avec des produits de fabrication locale en jouant sur la renommée de leur marque » profitant d’un cadre réglementaire confus<ref>http://recherche.assemblee-nationale.fr/questions/out/S17/T3QX4DTZ8E4A7CLAJPY.pdf</ref>. Ainsi, l'industrie porcelainière tunisienne entretient la confusion en utilisant une matière première qu'elle dit provenir de Limoges et par conséquent qu'elle nomme « pâte de Limoges ». L’Union des fabricants de porcelaine de Limoges se bat contre ces dérives, notamment grâce à la défense de la dénomination « Limoges »<ref>[http://www.cerameurop.com/spip.php?article252 Pôle européen de la céramique].</ref>, bien que celle-ci ne réponde encore à aucun règlement juridique précis. En 2011 est émise l'idée de proposer l'intégration de certains produits manufacturés, dont la porcelaine de Limoges, aux procédures de labellisation de type [[Appellation d'origine contrôlée|AOC]]<ref>[http://limousin.france3.fr/info/une-aoc-pour-la-porcelaine-de-limoges--69042745.html « Une AOC pour la porcelaine de Limoges ? »], France 3 Limousin, 3 juin 2011.</ref>, et l'hypothèse est réaffirmée en 2013 par la ministre de l'Artisanat [[Sylvia Pinel]]<ref>[http://www.bfmtv.com/economie/aoc-bientot-etendues-a-lartisanat-459868.html « Les AOC vont être étendues à l'artisanat »], [[BFM TV]], 2 mars 2013.</ref>. Cette perspective, soutenue par l'Association de défense de gestion IGP Porcelaines de Limoges, l'Union des fabricants de porcelaines de Limoges et l'association Esprit Porcelaine, se concrétise en 2015 par une promesse de [[Carole Delga]], secrétaire d'État chargée du commerce et de l'artisanat<ref>{{Lien web |titre=Indication géographique : la porcelaine limougeaude va bénéficier d'un nouveau label |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/2015/06/03/indication-geographique-la-porcelaine-limougeaude-va-beneficier-d-un-nouveau-label-738621.html |date=3 juin 2015 |site=france3-regions.francetvinfo.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>, et en 2017 par le dépôt officiel du dossier de demande d'[[Indication géographique protégée|IGP]]<ref>{{Lien web |auteur=Sébastien Dubois |titre=Porcelaine de Limoges : « Très bonnes nouvelles » pour l’IGP |url=http://www.lepopulaire.fr/limoges/economie/commerce-artisanat/2017/01/13/tres-bonnes-nouvelles-pour-ligp_12239987.html |date=13 janvier 2017 |site=lepopulaire.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=Jérôme Edant |titre=La porcelaine de Limoges a déposé son dossier pour obtenir l'IGP |url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-porcelaine-de-limoges-depose-son-dossier-pour-obtenir-l-igp-1499680714 |date=10 juillet 2017 |site=francebleu.fr |consulté le=15 juillet 2017}}.</ref>. L'[[Indication géographique (label français)|Indication géographique]] est accordée en {{date-|décembre 2017}}<ref name="c">{{Lien web |titre=La porcelaine de Limoges va enfin bénéficier de l'indication géographique protégée |url=https://www.francetvinfo.fr/economie/la-porcelaine-de-limoges-va-enfin-beneficier-de-l-indication-geographique-protegee_2481187.html |date=23 novembre 2017 |site=francetvinfo.fr |consulté le=6 février 2018}}.</ref>{{,}}<ref name="d">{{Lien web |auteur=Corinne Mérigaud |titre=Les fabricants saluent l'IGP Porcelaine de Limoges |url=https://www.usinenouvelle.com/article/les-fabricants-saluent-l-igp-porcelaine-de-limoges.N624598 |date=7 décembre 2017 |site=usinenouvelle.com |consulté le=6 février 2018}}.</ref>.


En 2013, seuls quatre fours à porcelaine subsistent sur le territoire de la commune de Limoges : outre le [[four des Casseaux]], le seul qui soit accessible aux visiteurs, demeurent un [[Four industriel à porcelaine Haviland|ancien four]] de l'usine [[Haviland]] de l'avenue Émile Labussière<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Théodore Haviland |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=6&GRP=0&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>, un ancien four de la Fabrique de Montjovis restauré en 1856<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine dite Fabrique de Montjovis, actuellement immeuble à logements dit Résidence le Parc Montjovis |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=23&GRP=1&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>, et celui de l'usine Laporte rue François Chénieux<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Laporte, puis Serpaut, actuellement parc de stationnement |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=81&GRP=0&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>.
En 2013, seuls quatre fours à porcelaine subsistent sur le territoire de la commune de Limoges : outre le [[four des Casseaux]], le seul qui soit accessible aux visiteurs, demeurent un [[Four industriel à porcelaine Haviland|ancien four]] de l'usine [[Haviland]] de l'avenue Émile Labussière<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Théodore Haviland |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=6&GRP=0&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>, un ancien four de la Fabrique de Montjovis restauré en 1856<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine dite Fabrique de Montjovis, actuellement immeuble à logements dit Résidence le Parc Montjovis |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=23&GRP=1&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>, et celui de l'usine Laporte rue François Chénieux<ref>{{Lien web |auteur=Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin |titre=Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Laporte, puis Serpaut, actuellement parc de stationnement |url=http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/merimee_fr?ACTION=RETROUVER&FIELD_1=LOCA&VALUE_1=LIMOGES&FIELD_6=ETUD&VALUE_6=patrimoine industriel&NUMBER=81&GRP=0&REQ=((LIMOGES) %3aLOCA ET ((patrimoine industriel) %3aETUD ))&USRNAME=nobody&USRPWD=4%24%2534P&SPEC=9&SYN=1&IMLY=&MAX1=1&MAX2=100&MAX3=100&DOM=Tous |date= |site=culture.gouv.fr |consulté le=5 février 2018}}.</ref>.
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Four des Casseaux1.JPG|Le [[four des Casseaux]].
Four des Casseaux1.JPG|Le [[four des Casseaux]].
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==== Liste des fabricants industriels contemporains de porcelaine de Limoges ====
{{...}}
* Arquié ([[Limoges]])
* Artoria ([[Limoges]])
⚫
* [[Bernardaud]] ([[Limoges]])
* Carpenet ([[Saint-Léonard-de-Noblat]])
* J.L. Coquet - Jaune de Chrome ([[Saint-Léonard-de-Noblat]])
* [[Deshoulières]] ([[Le Dorat]])
* [[Haviland]] ([[Limoges]])
* Maison de la Porcelaine ([[Aixe-sur-Vienne]])
* Medard de Noblat ([[Sauviat-sur-Vige]])
* Mérigous ([[Feytiat]])
* MP Samie ([[Saint-Yrieix-la-Perche]])
* Jacques Pergay ([[Limoges]])
* Porcelaines de La Fabrique ([[Saint-Brice-sur-Vienne]])
* [[Raynaud (entreprise)|Raynaud]] ([[Limoges]])
* Robert Haviland & C. Parlon ([[Isle (Haute-Vienne)|Isle]])
* [[Royal Limoges]] ([[Limoges]])

== La porcelaine de Limoges dans les arts ==
Plusieurs œuvres littéraires inscrivent leur intrigue dans le milieu porcelainier et son histoire, comme ''[[Les Destinées sentimentales (roman)|Les Destinées sentimentales]]'' (1934) de [[Jacques Chardonne]], ou la suite ''[[Le Pain noir]]'' (1956-1961) de [[Georges-Emmanuel Clancier]]. Ces deux livres ont fait l'objet d'adaptations audiovisuelles, en 1974 par [[Serge Moati]] pour [[Le Pain noir (mini-série)|le premier]], et en 2000 par [[Olivier Assayas]] pour [[Les Destinées sentimentales (film)|le second]].
En 2015, le vidéaste limougeaud Ryan Lafarge (« Les Films d'Euriane ») produit une vidéo recensant un grand nombre d'apparitions de la porcelaine de Limoges dans la production cinématographique et musicale des {{s2-|XX|XXI}}. Cette sélection comprend des références aussi variées que des films français contemporains comme ''[[Les Femmes du 6e étage]]'', des séries anglophones des [[années 1950]] à 2000 comme ''[[Alfred Hitchcock présente (série télévisée, 1955)|Alfred Hitchcock présente]]'', ''[[Chapeau melon et bottes de cuir]]'', ''[[Friends]]'' ou ''[[Grey's Anatomy]]'', de grands succès hollywoodiens comme ''[[Out of Africa]]'', des productions des années 1930 comme ''[[Le Crime de monsieur Lange]]'' ou des spectacles d'humour comme ceux de [[Shirley et Dino]]<ref>{{Lien web |auteur=Les Films d'Euriane |titre=Porcelaine de Limoges - Supercut |url=https://www.youtube.com/watch?v=fZsKxbh4pyo |date=25 septembre 2015 |site=Youtube |consulté le=23 décembre 2022}}.</ref>.

En 2022, l'acteur [[Nicolas Maury]], natif de Saint-Yrieix-la-Perche où le kaolin limousin a été découvert au {{s-|XVIII}}, sort un titre appelé ''Porcelaine de Limoges'', prélude à la publication d'un album du même nom en janvier 2023<ref>{{Lien web |auteur=Alexandra Filliot |titre=Musique. Nicolas Maury chante la "Porcelaine de Limoges" |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/haute-vienne/limoges/musique-nicolas-maury-chante-la-porcelaine-de-limoges-2653708.html |date=13 novembre 2022 |site=France 3 |consulté le=23 décembre 2022}}.</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Notes ===
=== Notes ===
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{{Références|group="Note"}}
=== Références ===
=== Références ===
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{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Liste des manufactures et fabricants de porcelaine]]
⚫
* [[Émail de Limoges]]
*[[Émail de Limoges]]
* [[Père d'Entrecolles]]
* [[Père d'Entrecolles]]
* [[Production de porcelaine à Jingdezhen]]
* [[Production de porcelaine à Jingdezhen]]
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* [[Grèves de Limoges de 1905]]
* [[Grèves de Limoges de 1905]]
* [[Four des Casseaux]]
* [[Four des Casseaux]]
* [[Patrimoine industriel de Limoges]]


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
Ligne 113 : Ligne 139 :
* Chantal Meslin-Perrier, ''La porcelaine de Limoges'', Paris, [[Éditions Jean-Paul Gisserot]], 2006
* Chantal Meslin-Perrier, ''La porcelaine de Limoges'', Paris, [[Éditions Jean-Paul Gisserot]], 2006
* Lucie Fléjou, ''L’entreprise Théodore Haviland de 1892 à 1941 : destinées industrielles de la porcelaine à Limoges'', École des Chartes, Thèse soutenue en 2005
* Lucie Fléjou, ''L’entreprise Théodore Haviland de 1892 à 1941 : destinées industrielles de la porcelaine à Limoges'', École des Chartes, Thèse soutenue en 2005
* Florent Le Bot, " De quoi la porcelaine de Limoges est-elle le nom ? L’affaire de la porcelite tchèque. Années 1930", ''Entreprises et histoire'', n° 78 avril 2015, p. 89-99. https://www.academia.edu/27762664/2015_De_quoi_la_porcelaine_de_Limoges_est_elle_le_nom_L_affaire_de_la_porcelite_tch%C3%A8que_ann%C3%A9es_1930_
* Florent Le Bot, « De quoi la porcelaine de Limoges est-elle le nom ? L’affaire de la porcelite tchèque. Années 1930 », ''Entreprises et histoire'', {{n°|78}} {{date-|avril 2015}}, {{p.|89-99}}. https://www.academia.edu/27762664/2015_De_quoi_la_porcelaine_de_Limoges_est_elle_le_nom_L_affaire_de_la_porcelite_tch%C3%A8que_ann%C3%A9es_1930_
* Florent Le Bot, « Pour l’art et pour la technique. Former à la céramique (France, 1840-1940) », dossier coordonné par Stéphane Lembré et Audrey Millet, ''Artefact''. ''Techniques, histoire et sciences humaines'', 2, 2014, p. 113-134. https://www.academia.edu/31150983/2014_Pour_l_art_et_pour_la_technique_Former_%C3%A0_la_c%C3%A9ramique_France_1840_1940_
* Florent Le Bot, « Pour l’art et pour la technique. Former à la céramique (France, 1840-1940) », dossier coordonné par Stéphane Lembré et Audrey Millet, ''Artefact''. ''Techniques, histoire et sciences humaines'', 2, 2014, {{p.|113-134}}. https://www.academia.edu/31150983/2014_Pour_l_art_et_pour_la_technique_Former_%C3%A0_la_c%C3%A9ramique_France_1840_1940_
* Florent Le Bot, « La porcelaine de Limoges : décorée ou en blanc ? (1840-1940) », Pierre Lamard, Nicolas Stoskopf, ''Art et industrie, XVIIe-XXIe siècle'', éd. A. et J. Picard, 2013, p. 165-176. https://www.academia.edu/31150263/2013_La_porcelaine_de_Limoges_d%C3%A9cor%C3%A9e_ou_en_blanc_1840_1940_
* Florent Le Bot, « La porcelaine de Limoges : décorée ou en blanc ? (1840-1940) », Pierre Lamard, Nicolas Stoskopf, ''Art et industrie, {{s mini-|XVII}}-{{s-|XXI}}s'', éd. A. et J. Picard, 2013, {{p.|165-176}}. https://www.academia.edu/31150263/2013_La_porcelaine_de_Limoges_d%C3%A9cor%C3%A9e_ou_en_blanc_1840_1940_
* Florent Le Bot, « Limoges Unique France » (1928-1938), Le patronat collectif de la porcelaine et la ''défense ou l’illustration'' d’un produit spécifique », Cl. Druelle-Korn (dir.) ''Les Corps Intermédiaires économiques. Entre l’État et le marché'', PULIM, 2011, p. 175-195.https://www.academia.edu/31150879/2014_Limoges_unique_France_1928_1938_Le_patronat_collectif_de_la_porcelaine_et_la_d%C3%A9fense_ou_l_illustration_d_un_produit_sp%C3%A9cifique
* Florent Le Bot, « Limoges Unique France » (1928-1938), Le patronat collectif de la porcelaine et la ''défense ou l’illustration'' d’un produit spécifique », Cl. Druelle-Korn (dir.) ''Les Corps Intermédiaires économiques. Entre l’État et le marché'', PULIM, 2011, {{p.|175-195}}. https://www.academia.edu/31150879/2014_Limoges_unique_France_1928_1938_Le_patronat_collectif_de_la_porcelaine_et_la_d%C3%A9fense_ou_l_illustration_d_un_produit_sp%C3%A9cifique
* Chantal Meslin-Perrier, Marie Segonds, ''Limoges, deux siècles de porcelaine'', Paris, Éditions de l'Amateur, 2002
* Chantal Meslin-Perrier, Marie Segonds, ''Limoges, deux siècles de porcelaine'', Paris, [[Éditions de l'Amateur]], 2002
* Jean d'Albis, Céleste Romanet, ''La porcelaine de Limoges'', Gujan-Mestras, 1980
* Jean d'Albis, Céleste Romanet, ''La porcelaine de Limoges'', Gujan-Mestras, 1980
* Jean Choffel, ''Etude économique de la porcelaine de Limoges. Artisanat ou industrie ? '', Lavauzelle, 1950
* Jean Choffel, ''Étude économique de la porcelaine de Limoges. Artisanat ou industrie ? '', Lavauzelle, 1950
* [[Jean-Marc Ferrer]] et [[Philippe Grandcoing]], ''Des funérailles de porcelaine - L'art de la plaque funéraire en porcelaine de Limoges au {{s-|XIX}}'', Culture & patrimoine en Limousin, Limoges, 2000.
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{{Palette|Porcelaine française|Patrimoine de Limoges}}


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{{Palette|Porcelaine française|Patrimoine de Limoges}}
{{Portail|céramique|Limoges|patrimoine culturel immatériel}}
{{Portail|céramique|Limoges|patrimoine culturel immatériel}}


[[Catégorie:Porcelaine]]
[[Catégorie:Porcelaine de Limoges| ]]
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[[Catégorie:Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France]]
[[Catégorie:Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France]]
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[[Catégorie:Produit bénéficiant du label Indication géographique]]

Dernière version du 11 mars 2024 à 00:12

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Limoges (homonymie).

La porcelaine de Limoges *
Image illustrative de l’article Porcelaine de Limoges
Coupe à la libellule, Manufacture Pouyat, 1902-1906.
Domaine Savoir-faire
Lieu d'inventaire Nouvelle-Aquitaine
Haute-Vienne
Limoges
* Descriptif officiel Ministère de la Culture (France)
modifier 

La porcelaine de Limoges est née, entre 1765 et 1770, de la découverte de kaolin à proximité de Limoges, matériau indispensable à la production de cette céramique dure et translucide.

Avec celle de Sèvres, c'est l'une des deux principales productions porcelainières de France, et la seule issue d'un véritable territoire de production, organisé autour de la ville de Limoges (Haute-Vienne), représenté par plusieurs entreprises encore en activité dont certaines sont pluriséculaires.

Appellation

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Depuis 2017, l'indication d’origine « Limoges » bénéficie de la reconnaissance et de la protection d’une appellation d'origine sous la forme d'une indication géographique[1],[2]. Cependant, depuis une décision du tribunal de commerce de Limoges, dès 1962, la dénomination « Limoges » était réservée à la porcelaine fabriquée et décorée à Limoges[3]. L'historien Florent Le Bot explique que cette question d'une marque distinctive est en débat à Limoges depuis au moins le début du XXe siècle. Ce débat s'est intensifié avec l'accroissement de la concurrence internationale (Allemagne et Tchécoslovaquie, États-Unis et Japon notamment). Dans les années 1930, une marque collective « Limoges-unique France » est même adoptée par les entreprises, avec un marquage spécifique des produits. Le cahier des charges du produit n'étant pas spécifié, la marque, « ne qualifiant rien du tout en termes de qualité » a été un échec et abandonnée dès la fin des années 1930[4].

Historique

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Origines

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Marcognac, site d'extraction du kaolin
Dessous d'une coupe à décor végétal européen (d'une paire). Dynastie Qing, fin de la période Kangxi (1662-1722). Porcelaine chinoise destinée à l'exportation, imitant une coupe émaillée de Limoges du XVIIe siècle, et portant le monogramme de Jacques Laudin. Musée Guimet, Paris.

François-Xavier d'Entrecolles, père jésuite résidant à Jingdezhen, en Chine, étudie et révèle en 1712 la composition et les secrets de fabrication de la porcelaine chinoise. Il est à l'origine de la production de la porcelaine véritable en France et en Europe et en particulier à Limoges.

Il détaille la technique de fabrication de la porcelaine chinoise dans deux lettres restées célèbres, en date du et du [5]. Tout au long du XVIIIe siècle arrivent en France nombre d’albums illustrés reproduisant les différents stades de la fabrication[6], ainsi que des échantillons de kaolin, qui se révélèrent fondamentaux pour la production de la porcelaine véritable.

Débuts de l'industrie limougeaude

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Si l'on[style à revoir] met au jour une substance très proche des kaolins en Saxe dès 1705, le gisement de Saint-Yrieix-la-Perche, proche de Limoges, n'est découvert qu'en 1767 par le chirurgien Jean-Baptiste Darnet, qui signale à un apothicaire bordelais, Villaris, l’existence de terre blanche utilisée par sa femme pour faire sa lessive. C'est à ce gisement que Limoges doit sa réputation de capitale de la porcelaine en France.

En 1769, Louis XV achète le gisement, faisant de la production de porcelaine un privilège royal. C'est seulement à partir de cette date qu'on a le droit de fabriquer de la porcelaine en France. La fondation de la première manufacture de porcelaine limousine, celle des frères Grellet et Massié-Fournérat, date de 1771. En 1774, la manufacture de Limoges passe sous la protection du comte d'Artois[7]. Cette manufacture restera de 1784, date d'obtention officielle du titre de manufacture royale, à 1794, une annexe de Sèvres.

L'époque des grandes manufactures

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Usine de porcelaine Haviland au début du XXe siècle : les tonneaux de porcelaine sont prêts à l'expédition vers les États-Unis.

Mise à mal durant la période révolutionnaire, l'industrie porcelainière reprend son expansion avec François Alluaud aîné, l'un des industriels précurseurs du développement de l'industrie porcelainière limousine dans la première moitié du XIXe siècle. À la tête de sa manufacture en 1800, il innove et améliore les procédés de fabrication. La manufacture Alluaud contrôle en outre toute la production de kaolin, les gisements étant tous situés sur ses propriétés[Note 1]. En 1807, on dénombre à Limoges cinq fabriques, fonctionnant grâce à sept fours, employant environ deux-cents ouvriers, et dont la production représente une valeur de 230 000 francs[7].

Les kaolins du Limousin sont réputés pour leur blancheur. Broyés dans des moulins situés sur la Vienne, ils alimentent, outre l'industrie locale, les manufactures de porcelaine d'Alcora, Amsterdam, Copenhague, Dresde, Frankenthal, Höchst, Londres, Mayence, Nyon, Zurich et Saint-Pétersbourg.

En 1827, la ville compte seize manufactures. Les années de la Restauration sont également marquées par la fondation de fabriques dans la campagne limousine (Coussac-Bonneval, Magnac-Bourg, Solignac, Saint-Brice, Saint-Léonard, Bourganeuf, etc.)[7]

À cette époque, l'industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude. Le flottage du bois destiné à cette industrie exige de la main-d'œuvre pour retirer le bois de la rivière, l'empiler et le livrer aux fabriques pour l'alimentation des fours à porcelaine. Le cycle de fabrication des porcelaines fait appel à de nombreuses professions différentes. Durant la décennie 1830, huit nouvelles se créent à Limoges[7]. À partir de 1836 et la suppression des droits d'octroi sur le bois à l'entrée de Limoges qui jusqu'alors expliquaient la multiplication des usines à la campagne, les fabriques gagnent davantage la ville.

À partir du milieu du siècle, à la suite de l'impulsion donnée par l'Américain Haviland, on en compte plus de trente. C'est ce dernier qui séduit à Paris par la qualité et la finesse de la production limousine, va encourager le secteur de la décoration sur porcelaine sur le site limougeaud, en accord avec les goûts de la clientèle américaine. En 1848, on compte dix-neuf fabriques et dix-sept ateliers de décor à Limoges. Le chiffre d'affaires global de la société Haviland atteint les quatre millions de francs. L'année 1853 est marquée par la création de sa fabrique regroupant ateliers de fabrication et ateliers de décoration, employant 400 ouvriers[7].

Le Second Empire est la première période de forte croissance de la porcelaine de Limoges, en cela soutenue par l'activité de la banque régionale Tarneaud. Le cap des dix-mille ouvriers est atteint en 1891[8].

L'activité se développe notamment grâce au bois de chauffage qui est mis à flotter sur la Vienne depuis la Montagne limousine et qui est arrêté à Limoges via un grand ramier, en fonction jusqu'en 1897. Le développement du transport ferroviaire contribue également à l'essor du secteur.

  • Productions porcelainières des XIXe et XXe siècles
  • Biscuit de porcelaine dure, Manufacture Pouyat, 1855.
    Biscuit de porcelaine dure, Manufacture Pouyat, 1855.
  • Manufacture Haviland and Company, 1872-1882, Musée d'Orsay.
    Manufacture Haviland and Company, 1872-1882, Musée d'Orsay.
  • Vase à décor impressionniste par Théodore Haviland, vers 1890.
    Vase à décor impressionniste par Théodore Haviland, vers 1890.
  • Service à chocolat Haviland, vers 1900.
    Service à chocolat Haviland, vers 1900.
  • Pot à chocolat, début XXe siècle.
    Pot à chocolat, début XXe siècle.

Restructurations du XXe siècle

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Les conditions de travail sont des plus éprouvantes du fait des lourdes charges à porter dans les carrières de kaolin, tandis que l'intoxication par le sel de plomb provoque la mort de dizaines d'ouvriers chaque année dans les manufactures. Les ouvrières sont aussi confrontées à la discrimination salariale, avec une rémunération inférieure à celle des hommes[9].

Anciennes manufactures Leclair, Limoges.

Symptôme des conditions de travail difficiles, des grèves ouvrières très dures éclatent en 1905, ce sera la révolte des porcelainiers. Le parti socialiste et le mouvement anarchiste de même que les syndicats ouvriers font le plein d'adhésions. Cependant le parti communiste peine à recruter.

La crise de 1929 et les deux conflits mondiaux assènent un coup à l'industrie porcelainière, en dépit d'efforts nourris dans le sens d'une modernisation de l'activité. Les difficultés économiques favorisent les reconversions d'activité : Jean Mondot élargit en 1919 l'activité de la manufacture Betoule et Legrand pour créer une activité d'appareillage électrique, qui devient rapidement l'usine Legrand[8]. Les changements dans les habitudes de consommation réorientent progressivement la production vers le secteur du luxe.

Porcelaine de Limoges au XXIe siècle : entre niches d'excellences et quête de protection

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Marque d'une porcelaine de Limoges. Retourner son assiette pour y lire la signature Limoges constituerait une pratique courante qui appartient à la culture populaire limougeaude[10],[11].

Au XXIe siècle, toute porcelaine fabriquée dans le département de la Haute-Vienne est marquée d'un tampon au vert de chrome « Limoges France » associé à des initiales ou symboles qui permettent d'identifier les différents fabricants[Note 2].

Le secteur de la porcelaine représente, en Haute-Vienne, une douzaine de manufactures principales et mille salariés[source secondaire souhaitée]. Les principales manufactures sont les maisons Bernardaud, Haviland, Raynaud, Doralaine (Deshoulières), Royal Limoges. Plusieurs de ces entreprises bénéficient du label Entreprise du patrimoine vivant.

En 2008, la porcelaine de Limoges est inscrite à l'Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France[12].

En , la France demande que la porcelaine de Limoges soit inscrite sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité[13], mais le dossier est finalement retiré par l'État après une observation de la part de l'UNESCO, reprochant à la candidature d'accorder avant tout un souci au devenir commercial de l'activité[14].

Les manufactures de porcelaine traversent une crise profonde depuis les années 1980, et le secteur ne se soustrait pas à la logique de délocalisation. Ainsi, de grandes maisons sont parfois rachetées par des groupes étrangers, qui externalisent la production en Chine et exploitent abusivement des marques célèbres. En effet, il semble que « certains fabricants entretiennent la confusion en mélangeant sciemment des produits d'importations avec des produits de fabrication locale en jouant sur la renommée de leur marque » profitant d’un cadre réglementaire confus[15]. Ainsi, l'industrie porcelainière tunisienne entretient la confusion en utilisant une matière première qu'elle dit provenir de Limoges et par conséquent qu'elle nomme « pâte de Limoges ». L’Union des fabricants de porcelaine de Limoges se bat contre ces dérives, notamment grâce à la défense de la dénomination « Limoges »[16], bien que celle-ci ne réponde encore à aucun règlement juridique précis. En 2011 est émise l'idée de proposer l'intégration de certains produits manufacturés, dont la porcelaine de Limoges, aux procédures de labellisation de type AOC[17], et l'hypothèse est réaffirmée en 2013 par la ministre de l'Artisanat Sylvia Pinel[18]. Cette perspective, soutenue par l'Association de défense de gestion IGP Porcelaines de Limoges, l'Union des fabricants de porcelaines de Limoges et l'association Esprit Porcelaine, se concrétise en 2015 par une promesse de Carole Delga, secrétaire d'État chargée du commerce et de l'artisanat[19], et en 2017 par le dépôt officiel du dossier de demande d'IGP[20],[21]. L'Indication géographique est accordée en [1],[2].

En 2013, seuls quatre fours à porcelaine subsistent sur le territoire de la commune de Limoges : outre le four des Casseaux, le seul qui soit accessible aux visiteurs, demeurent un ancien four de l'usine Haviland de l'avenue Émile Labussière[22], un ancien four de la Fabrique de Montjovis restauré en 1856[23], et celui de l'usine Laporte rue François Chénieux[24].

  • Fours à porcelaine
  • Four Raynaud, vers 1856.
    Four Raynaud, vers 1856.
  • Four à porcelaine Haviland, 1907.
    Four à porcelaine Haviland, 1907.
  • Le four des Casseaux.
    Le four des Casseaux.

Liste des fabricants industriels contemporains de porcelaine de Limoges

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La porcelaine de Limoges dans les arts

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Plusieurs œuvres littéraires inscrivent leur intrigue dans le milieu porcelainier et son histoire, comme Les Destinées sentimentales (1934) de Jacques Chardonne, ou la suite Le Pain noir (1956-1961) de Georges-Emmanuel Clancier. Ces deux livres ont fait l'objet d'adaptations audiovisuelles, en 1974 par Serge Moati pour le premier, et en 2000 par Olivier Assayas pour le second.

En 2015, le vidéaste limougeaud Ryan Lafarge (« Les Films d'Euriane ») produit une vidéo recensant un grand nombre d'apparitions de la porcelaine de Limoges dans la production cinématographique et musicale des XXe et XXIe siècles. Cette sélection comprend des références aussi variées que des films français contemporains comme Les Femmes du 6e étage, des séries anglophones des années 1950 à 2000 comme Alfred Hitchcock présente, Chapeau melon et bottes de cuir, Friends ou Grey's Anatomy, de grands succès hollywoodiens comme Out of Africa, des productions des années 1930 comme Le Crime de monsieur Lange ou des spectacles d'humour comme ceux de Shirley et Dino[25].

En 2022, l'acteur Nicolas Maury, natif de Saint-Yrieix-la-Perche où le kaolin limousin a été découvert au XVIIIe siècle, sort un titre appelé Porcelaine de Limoges, prélude à la publication d'un album du même nom en janvier 2023[26].

Notes et références

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Notes

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  1. ↑ Ces gisements sont aujourd'hui épuisés.
  2. ↑ Deshoulières, fabricant de porcelaine de Limoges, au Dorat (Limousin), bénéficie également de l'appellation Limoges.

Références

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  1. ↑ a et b « La porcelaine de Limoges va enfin bénéficier de l'indication géographique protégée », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  2. ↑ a et b Corinne Mérigaud, « Les fabricants saluent l'IGP Porcelaine de Limoges », sur usinenouvelle.com, (consulté le ).
  3. ↑ « http://www.minefe.gouv.fr/fonds_documentaire/dgccrf/boccrf/00_03/a0030005.htm »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
  4. ↑ Florent Le Bot, « « Limoges Unique France » (1928-1938), Le patronat collectif de la porcelaine et la défense ou l’illustration d’un produit spécifique » », Cl. Druelle-Korn (dir.) Les Corps Intermédiaires économiques. Entre l’État et le marché, PULIM.,‎ , p. 175-195. (lire en ligne)
  5. ↑ Deux lettres écrites par le Père François Xavier d'Entrecolles (Ceramics Today.com)
  6. ↑ Musée Guimet, Note sur la collection de céramiques chinoises d'Ernest Grandidier.
  7. ↑ a b c d et e Antoine Perrier, Limoges, Étude de géographie urbaine, Les Éditions du Bastion, 1939
  8. ↑ a et b Laurent Bourdelas, Histoire de Limoges, Limoges, Geste Éditions, 2014.
  9. ↑ « Histoire de femmes : la révolte des ouvrières de la porcelaine », sur France 3 Nouvelle-Aquitaine,
  10. ↑ Laurent Bourdelas, « Arts du feu », sur france3-regions.blog.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  11. ↑ Franck Lagier, « Art de la table : la porcelaine de Limoges prend un coup de jeune », Le Parisien, (consulté le ).
  12. ↑ Fiche d'inventaire de la Porcelaine de Limoges à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel français, sur culturecommunication.gouv.fr (consultée le 9 octobre 2015).
  13. ↑ « La porcelaine de Limoges à l'Unesco ? », Le Figaro, 3 novembre 2011.
  14. ↑ « Unesco : le dossier de la porcelaine de Limoges provisoirement retiré », Le Populaire du Centre, 23 novembre 2011.
  15. ↑ http://recherche.assemblee-nationale.fr/questions/out/S17/T3QX4DTZ8E4A7CLAJPY.pdf
  16. ↑ Pôle européen de la céramique.
  17. ↑ « Une AOC pour la porcelaine de Limoges ? », France 3 Limousin, 3 juin 2011.
  18. ↑ « Les AOC vont être étendues à l'artisanat », BFM TV, 2 mars 2013.
  19. ↑ « Indication géographique : la porcelaine limougeaude va bénéficier d'un nouveau label », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le ).
  20. ↑ Sébastien Dubois, « Porcelaine de Limoges : « Très bonnes nouvelles » pour l’IGP », sur lepopulaire.fr, (consulté le ).
  21. ↑ Jérôme Edant, « La porcelaine de Limoges a déposé son dossier pour obtenir l'IGP », sur francebleu.fr, (consulté le ).
  22. ↑ Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin, « Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Théodore Haviland », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  23. ↑ Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin, « Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine dite Fabrique de Montjovis, actuellement immeuble à logements dit Résidence le Parc Montjovis », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  24. ↑ Service de l'Inventaire et du Patrimoine culturel de la Région Limousin, « Inventaire général du patrimoine culturel. Usine de porcelaine Laporte, puis Serpaut, actuellement parc de stationnement », sur culture.gouv.fr (consulté le ).
  25. ↑ Les Films d'Euriane, « Porcelaine de Limoges - Supercut », sur Youtube, (consulté le ).
  26. ↑ Alexandra Filliot, « Musique. Nicolas Maury chante la "Porcelaine de Limoges" », sur France 3, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Bibliographie

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Porcelaine française
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