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'''El-Boudali Safir''', est un professeur de Lettres, musicologue et essayiste [[algérie]]n à [[Saïda (Algérie)|Saïda]] en 1908, et mort en 1999. C'est un acteur important de vulgarisation et de la renaissance de la [[musique arabo-andalouse]] en Algérie et plus globalement de la [[musique algérienne|musique traditionnelle algérienne]].
| charte = musicien classique
| date de naissance = 13 janvier 1908
| lieu de naissance = [[Saïda (Algérie)|Saïda]]
| date de décès = 31 mai 1999
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'''El-Boudali Safir''', à [[Saïda (Algérie)|Saïda]] le {{date|13 janvier 1908}} et mort à [[13e arrondissement de Paris|Paris {{13e}}]] le {{date|31 mai 1999}}<ref>[https://deces.matchid.io/id/2n7_U2ribf-a Relevé des fichiers de l'Insee]</ref>, est un professeur de lettres, musicologue et essayiste [[algérie]]n. C'est un acteur important de vulgarisation et de la renaissance de la [[musique arabo-andalouse]] en Algérie et plus globalement de la [[musique algérienne|musique traditionnelle algérienne]].


=== Biographie ===
== Biographie ==
El-Boudali Safir est né à [[Saïda (Algérie)|Saïda]] en 1908<ref name="cahiers">https://cahiers.crasc.dz/pdfs/n_15_safir_el-boudali_safir.pdf</ref>, d'une vieille et grande famille de [[Mascara (Algérie)|Mascara]]<ref name="lexpression">https://www.lexpression.dz/culture/boudali-safir-loublie-de-lhistoire-854</ref>. Il est le frère de Abdelkader Safir, considéré comme le doyen de la presse algérienne<ref name="elwatan">https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine-pages-hebdo/el-boudali-safir-une-source-de-connaissance-monumentale-27-08-2009</ref>. Il est diplômé de l'Ecole de [[Bouzareah]], puis de l’[[École normale supérieure de Saint-Cloud]]<ref name="lexpression"/>. Il sera successivement professeur de lettres au lycée de Mascara avant celui [[Tiaret]], [[Mostaganem]] puis d'Orléans-ville ([[Chlef]])<ref name="elwatan"/>.
El-Boudali Safir est né à [[Saïda (Algérie)|Saïda]] en 1908<ref name="cahiers">{{Article|titre=Le ramier messager : De cheikh Boumédiène Bensahla|périodique=Les cahiers du CRASC n°15, Turath n°6-2006, pp. 41-50|date=2006|lire en ligne=https://cahiers.crasc.dz/pdfs/n_15_ya_dhaw.pdf}}</ref>, d'une vieille et grande famille de [[Mascara (Algérie)|Mascara]]<ref name="lexpression">{{Lien web |langue=fr-dz |nom=https://psdhtml.me |titre=L'Expression: Culture - Boudali Safir: L’oublié de l’histoire |url=https://www.lexpression.dz/culture/boudali-safir-loublie-de-lhistoire-854 |site=L'Expression |consulté le=2022-02-15}}</ref>. Il est le frère d'Abdelkader Safir, considéré comme le doyen de la presse algérienne<ref name="elwatan">{{Lien web |titre=El Boudali Safir : Une source de connaissance monumentale {{!}} El Watan |url=https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine-pages-hebdo/el-boudali-safir-une-source-de-connaissance-monumentale-27-08-2009 |site=www.elwatan.com |consulté le=2022-02-15}}</ref>. Il est diplômé de l’École de [[Bouzareah]], puis se présenta au concours de l’[[École normale supérieure de Saint-Cloud]]<ref name="lexpression"/> sans suite. Il sera successivement professeur de lettres au lycée de Mascara avant celui [[Tiaret]], [[Mostaganem]] puis d'Orléansville ([[Chlef]])<ref name="elwatan"/>.


Mélomane, essayiste, conférencier, polémiste et érudit<ref name="lexpression"/>, El-Boudali faisait partie de l'élite algérienne musulmane francophone<ref name="elwatan"/>. Il fonde avec d'autres essayistes [[Mohammed Dib]], [[Mouloud Feraoun]], [[Albert Camus]] et Zerrouki l'école d'[[Alger]] des revues littéraires et artistiques qui a publié des œuvres de référence: ''Forces'', ''Soleil'' et ''Simoun''<ref name="lexpression"/>.
Mélomane, essayiste, conférencier, polémiste et érudit<ref name="lexpression"/>, El-Boudali faisait partie de l'élite algérienne musulmane francophone<ref name="elwatan"/>. Il fonde avec son ami, futur journaliste Mahmoud Benkritly, l’Union littéraire de Mostaganem ; ce cercle culturel passera sous le contrôle de l’ENA à celui du PPA. Il fonde également avec d'autres essayistes [[Mohammed Dib]], [[Mouloud Feraoun]], Mouloud Mammeri, Kateb Yacine, Albert Camus, Louis Julia, Emmanuel Roblès et Zerrouki l'école d'[[Alger]] des revues littéraires et artistiques qui a publié des œuvres de référence : ''Forges'', ''Soleil'' et ''Simoun''<ref name="lexpression"/>.


El Boudali Safir se spécialise, dans le [[Musique algérienne|patrimoine musical algérien]] et notamment la littérature populaire et la musique traditionnelle, tous genres confondus. Il publie de nombreux écrits sur les textes poétiques de type [[zadjal]], [[mouachah]] ou [[melhoun]], sur les poètes eux-mêmes, ainsi que sur la musique savante, populaire, citadine ou bédouine<ref name="elwatan"/>. Il est l'un des animateurs de la renaissance musicale en [[Algérie]], il intitulera successivement les principaux articles qu'il publiera : ''musique arabe en Algérie'' ; ''la musique arabe classique'' et ''la musique classique algérienne''<ref name="insaniyat">https://journals.openedition.org/insaniyat/7896?lang=ar</ref>.
El Boudali Safir, nommé à la libération "directeur littéraire et artistique des émissions en langues arabe et kabyle" de Radio-Algérie, se spécialise, dans le [[Musique algérienne|patrimoine musical algérien]] et notamment la littérature populaire et la musique traditionnelle, tout genres confondus. Il publie de nombreux écrits sur les textes poétiques de type [[zadjal]], [[mouachah]] ou [[melhoun]], sur les poètes eux-mêmes, ainsi que sur la musique savante, populaire, citadine ou bédouine<ref name="elwatan"/>. Il est l'un des animateurs de la renaissance musicale en [[Algérie]], il intitulera successivement les principaux articles qu'il publiera : ''musique arabe en Algérie'' ; ''la musique arabe classique'' et ''la musique classique algérienne''<ref name="insaniyat">{{Article|langue=fr|prénom1=Hadj|nom1=Miliani|titre=Fabrication patrimoniale et imaginaires identitaires. Autour des chants et musiques en Algérie|périodique=Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales|numéro=12|date=2000-12-31|issn=1111-2050|doi=10.4000/insaniyat.7896|lire en ligne=https://journals.openedition.org/insaniyat/7896?lang=ar|consulté le=2022-02-15|pages=53–63}}</ref>.


Il a établi les premiers jalons de la structuration en école du patrimoine musical andalou en Algérie, dès les années 1930 et 1940, qu’il consigne définitivement à l'occasion du 1er Festival national algérien de [[musique arabo-andalouse|musique andalouse]] en 1967. Il le fera également en 1969 et en 1972, à l’occasion des 2e et 3e éditions de cette manifestation, ainsi que celle de la Semaine culturelle de Constantine en 1968<ref name="elwatan"/>.
Il a établi les premiers jalons de la structuration en école du patrimoine musical andalou en Algérie, dès les années 1930 et 1940, qu’il consigne définitivement par une édition monumentale de disques consacrés à cette musique et à l'occasion du {{1er}} Festival national algérien de [[musique arabo-andalouse|musique andalouse]] en 1967. Il le fera également en 1969 et en 1972, à l’occasion des {{2e}} et {{3e}} éditions de cette manifestation, ainsi que celle de la Semaine culturelle de Constantine en 1968<ref name="elwatan"/>.


A [[Radio algérienne|Radio-Algérie]], Boudali Safir dirigera une émission en langue [[arabe]] et [[Langues berbères|berbère]]. Il va mettre en place cinq orchestres musicaux dont le [[Chaâbi algérien|chaâbi]] avec [[Hadj El Anka]], le [[musique kabyle|kabyle]] avec cheikh Noureddine, le moderne avec Skandrani et le ''madih dini''<ref name="lexpression"/>. En 1946, il baptise le genre d'El Anka du mot {{Citation|populaire}} (devenu plus tard ''chaâbi'') pour le distinguer du classique andalou à travers la radio<ref>https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-rue89-culture/20120109.RUE6976/musique-le-chaabi-algerois-reunit-toujours-juifs-et-musulmans.html#modal-msg</ref>.
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Après l’indépendance, El Boudali Safir occupe le poste de conseiller technique au [[Ministère de l'Éducation nationale (Algérie)|ministère de l’Éducation nationale]] en 1969. Il est en 1971, conseiller littéraire à la Société nationale d’édition et de diffusion et conseiller artistique à la [[Radiodiffusion télévision algérienne|RTA]], avant de se consacrer pleinement au mouvement associatif. Il est élu président à vie de l’association culturelle dite «Société des Beaux-Arts et des Lettres» d'Alger, en 1972<ref name="elwatan"/>. Boudali Safir a été également l'un des principaux fondateurs ou animateurs de nombreuses associations musicales comme «El Mossilia», «El Fakhardjia» et «El Guarnatia»<ref name="lexpression"/>.
Après l’indépendance, El Boudali Safir occupe le poste de conseiller technique au [[Ministère de l'Éducation nationale (Algérie)|ministère de l’Éducation nationale]] en 1969. Il est en 1971, conseiller littéraire à la Société nationale d’édition et de diffusion et conseiller artistique à la [[Radiodiffusion télévision algérienne|RTA]], avant de se consacrer pleinement au mouvement associatif. Il est élu président à vie de l’association culturelle dite «Société des Beaux-Arts et des Lettres» d'Alger, en 1972<ref name="elwatan"/>. Boudali Safir a été également l'un des principaux fondateurs ou animateurs de nombreuses associations musicales comme « El Mossilia », « El Fakhardjia » et « El Guarnatia<ref name="lexpression"/> ».


Il a participé à de nombreux colloques, séminaires, rencontres internationales où il représente l’Algérie dans le domaine musical, ainsi que dans l’Organisation africaine de radio et de télévision<ref name="elwatan"/>. El Boudali Safir se retire de la scène artistique en 1985. Il quitte l'Algérie en 1987, pour s'installer à Paris<ref name="elwatan"/>, ou il est mort en 1999<ref name="cahiers"/>, dans l’anonymat sans qu’aucune institution algérienne ne lui rende l’hommage<ref name="insaniyat"/>.
Il a participé à de nombreux colloques, séminaires, rencontres internationales où il représente l’Algérie dans le domaine musical, ainsi que dans l’Organisation africaine de radio et de télévision<ref name="elwatan"/>. El Boudali Safir se retire de la scène artistique en 1985. Il quitte l'Algérie en 1987, pour s'installer à Paris<ref name="elwatan"/>, il est mort en 1999<ref name="cahiers"/>, dans l’anonymat sans qu’aucune institution algérienne ne lui rende hommage<ref name="insaniyat"/>.


== Hommage ==
== Hommage ==
L'Académie de musique arabe l'a honoré, à titre posthume, le 3 mai 2001. La [[wilaya de Mascara]] lui a rendu hommage, en organisant un festival de la chanson andalouse et châabie, qui a eu lieu à l'automne 2001<ref name="elwatan"/>.

L'Académie de musique arabe, l'a honoré, à titre posthume, le 3 mai 2001. La [[wilaya de Mascara]] l'a rendu hommage, en organisant un Festival de la chanson andalouse et châabie, qui a eu lieu à l'automne 2001<ref name="elwatan"/>.


== Publications==
== Publications==
* Musique arabe en Algérie
* ''Musique arabe en Algérie''
* La musique arabe classique
* ''La musique arabe classique''
* La musique classique algérienne
* ''La musique classique algérienne''
* La musique classique algérienne ou l'éternel message andalou
* ''La musique classique algérienne ou l'éternel message andalou''
* Voyage poétique, les Ghazels de Hafis
* ''Voyage poétique, les Ghazels de Hafis''
* ''Boumédiène Bensahla, poète populaire''

== Références ==
{{Références}}

== Annexes ==
=== Articles connexes ===
* [[Musique algérienne]]
* [[Sanâa (musique)|Sanâa]]
* [[Chaâbi algérien]]
* [[Mohammed et Boumédiène Bensahla]]

== Liens externes ==
* {{bases}}
* {{autorité|ISNI=0000000418502818}}

{{Portail|Algérie|musique|musiques du monde}}
{{CLEDETRI:Safir}}
[[Catégorie:Musicologue]]
[[Catégorie:Naissance en janvier 1908]]
[[Catégorie:Naissance à Saïda]]
[[Catégorie:Décès en mai 1999]]
[[Catégorie:Décès dans le 13e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 91 ans]]

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El-Boudali Safir
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Biographie
Naissance
Décès
Activité
Professeur, musicologue

El-Boudali Safir, né à Saïda le et mort à Paris 13e le [1], est un professeur de lettres, musicologue et essayiste algérien. C'est un acteur important de vulgarisation et de la renaissance de la musique arabo-andalouse en Algérie et plus globalement de la musique traditionnelle algérienne.

El-Boudali Safir est né à Saïda en 1908[2], d'une vieille et grande famille de Mascara[3]. Il est le frère d'Abdelkader Safir, considéré comme le doyen de la presse algérienne[4]. Il est diplômé de l’École de Bouzareah, puis se présenta au concours de l’École normale supérieure de Saint-Cloud[3] sans suite. Il sera successivement professeur de lettres au lycée de Mascara avant celui Tiaret, Mostaganem puis d'Orléansville (Chlef)[4].

Mélomane, essayiste, conférencier, polémiste et érudit[3], El-Boudali faisait partie de l'élite algérienne musulmane francophone[4]. Il fonde avec son ami, futur journaliste Mahmoud Benkritly, l’Union littéraire de Mostaganem ; ce cercle culturel passera sous le contrôle de l’ENA à celui du PPA. Il fonde également avec d'autres essayistes Mohammed Dib, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine, Albert Camus, Louis Julia, Emmanuel Roblès et Zerrouki l'école d'Alger des revues littéraires et artistiques qui a publié des œuvres de référence : Forges, Soleil et Simoun[3].

El Boudali Safir, nommé à la libération "directeur littéraire et artistique des émissions en langues arabe et kabyle" de Radio-Algérie, se spécialise, dans le patrimoine musical algérien et notamment la littérature populaire et la musique traditionnelle, tout genres confondus. Il publie de nombreux écrits sur les textes poétiques de type zadjal, mouachah ou melhoun, sur les poètes eux-mêmes, ainsi que sur la musique savante, populaire, citadine ou bédouine[4]. Il est l'un des animateurs de la renaissance musicale en Algérie, il intitulera successivement les principaux articles qu'il publiera : musique arabe en Algérie ; la musique arabe classique et la musique classique algérienne[5].

Il a établi les premiers jalons de la structuration en école du patrimoine musical andalou en Algérie, dès les années 1930 et 1940, qu’il consigne définitivement par une édition monumentale de disques consacrés à cette musique et à l'occasion du 1er Festival national algérien de musique andalouse en 1967. Il le fera également en 1969 et en 1972, à l’occasion des 2e et 3e éditions de cette manifestation, ainsi que celle de la Semaine culturelle de Constantine en 1968[4].

À Radio-Algérie, Boudali Safir dirige dès 1944 les émissions littéraires et artistiques en langue arabe et berbère. Il va mettre en place cinq orchestres musicaux dont le chaâbi avec Hadj El Anka, le kabyle avec cheikh Noureddine, le moderne avec Mustapha Skandrani et le madih dini[3]. En 1946, il baptise le genre d'El Anka du mot « populaire » (devenu plus tard chaâbi) pour le distinguer du classique andalou à travers la radio[6].

Après l’indépendance, El Boudali Safir occupe le poste de conseiller technique au ministère de l’Éducation nationale en 1969. Il est en 1971, conseiller littéraire à la Société nationale d’édition et de diffusion et conseiller artistique à la RTA, avant de se consacrer pleinement au mouvement associatif. Il est élu président à vie de l’association culturelle dite «Société des Beaux-Arts et des Lettres» d'Alger, en 1972[4]. Boudali Safir a été également l'un des principaux fondateurs ou animateurs de nombreuses associations musicales comme « El Mossilia », « El Fakhardjia » et « El Guarnatia[3] ».

Il a participé à de nombreux colloques, séminaires, rencontres internationales où il représente l’Algérie dans le domaine musical, ainsi que dans l’Organisation africaine de radio et de télévision[4]. El Boudali Safir se retire de la scène artistique en 1985. Il quitte l'Algérie en 1987, pour s'installer à Paris[4], où il est mort en 1999[2], dans l’anonymat sans qu’aucune institution algérienne ne lui rende hommage[5].

L'Académie de musique arabe l'a honoré, à titre posthume, le 3 mai 2001. La wilaya de Mascara lui a rendu hommage, en organisant un festival de la chanson andalouse et châabie, qui a eu lieu à l'automne 2001[4].

Publications

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  • Musique arabe en Algérie
  • La musique arabe classique
  • La musique classique algérienne
  • La musique classique algérienne ou l'éternel message andalou
  • Voyage poétique, les Ghazels de Hafis
  • Boumédiène Bensahla, poète populaire

Références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a et b « Le ramier messager : De cheikh Boumédiène Bensahla », Les cahiers du CRASC n°15, Turath n°6-2006, pp. 41-50,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d e et f https://psdhtml.me, « L'Expression: Culture - Boudali Safir: L’oublié de l’histoire », sur L'Expression (consulté le )
  4. a b c d e f g h et i « El Boudali Safir : Une source de connaissance monumentale | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  5. a et b Hadj Miliani, « Fabrication patrimoniale et imaginaires identitaires. Autour des chants et musiques en Algérie », Insaniyat / إنسانيات. Revue algérienne d'anthropologie et de sciences sociales, no 12,‎ , p. 53–63 (ISSN 1111-2050, DOI 10.4000/insaniyat.7896, lire en ligne, consulté le )
  6. « L'Obs - Actualités du jour en direct », sur L'Obs, (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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