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{{Infobox Philosophe
{{Infobox Artiste}}
'''Pierre Edouard Leopold Verger''', né le {{date de naissance|4|novembre|1902}} à [[Paris]] et mort le {{date de décès|11|février|1996}} à [[Salvador (Bahia)|Salvador de Bahia]] au [[Brésil]]<ref>[https://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjQtMDQtMDIiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjQ2MjU2O3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=-1080%2C-326&uielem_islocked=1&uielem_zoom=157&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte de naissance à Paris {{8e}}, n° 2220, vue 25/31], avec mention marginale du décès à Salvador en 1996.</ref>, est un [[photographe]] et [[ethnologue]] [[France|français]].
| nom =Pierre Verger
| région =Ethnologue et photographe français
| époque ={{s-|XX}}
| image = Verger 1952.jpg
| légende = Autoportrait, vers 1952
| naissance = 4 novembre 1902
| lieu de naissance = Paris
| décès = 11 février 1996
| lieu de décès = Salvador de Bahia
| nationalité = {{France}}
| tradition philosophique =
| principaux intérêts = Diaspora africaine en Amérique
| œuvres principales =
| influencé par =
| a influencé =
| idées remarquables =
| célèbre pour =
| citation =
| adjectifs dérivés =
}}


Il porta également le nom de '''Fatumbi''' (« [[Ifa]] l'a fait renaître», en [[Yoruba (langue)|langue yoruba]]), à la suite de son initiation en tant que [[Babalawo]], prêtre de Ifa (Orunmila), la [[divinité]] [[Yoruba (religion)|yoruba]] de la [[récit originel|création]].
'''Pierre Edouard Leopold Verger''' ([[Paris]] {{date de naissance|4|novembre|1902}}<ref>''Archives numérisées de l'état civil de Paris'', acte de naissance {{numéro|8/2220/1902}}, date et lieu du décès mentionnés en marge de l’acte (consulté le 2 janvier 2013)</ref> - [[Salvador (Bahia)|Salvador]] {{date de décès|11|février|1996}}) était un photographe et ethnologue français.


Il consacrera l'essentiel de son œuvre aux religions du Golfe de Guinée (principalement Fon et Yoruba) et aux religions [[Afro-Brésiliens|afro-brésiliennes]] (essentiellement le [[Candomblé]]).
Il porta également le nom de '''Fatumbi''', « Ifa m'a fait renaître en Uoruba », suite à son initiation en tant que [[Babalawo]], prêtre de Ifa (Orunmila) la divinité [[Yoruba (religion)|yoruba]] de la création.

Il fut également ''babalawo'' (prêtre [[Yoruba (religion)|yoruba]]) et décida de consacrer l'essentiel de sa vie à l'étude de la diaspora africaine, du commerce des esclaves, des religions y étant apparentés dans le nouveau monde, et des flux culturels et économiques liés à l'Afrique.


== Biographie ==
== Biographie ==


À l'âge de 30 ans, après avoir perdu sa famille, Pierre Verger entama une carrière de photographe journalistique.
Il quitta l'école à l'âge de {{unité|17|ans}}. À l'âge de {{unité|30|ans}}, après avoir perdu sa famille, Pierre Verger entama une carrière de photographe.


Sa spécialité était la photographie en noir et blanc, les clichés était pris avec un appareil [[Rolleiflex]], exposé actuellement dans le musée de la [[Fondation Pierre Verger]] à [[Salvador de Bahia]] au [[Brésil]].
Sa spécialité était la photographie en noir et blanc, les clichés étaient pris avec un appareil [[Rolleiflex]], exposé actuellement dans le musée de la {{Lien|langue=pt|trad=Fundação Pierre Verger|fr=Fondation Pierre Verger}} à [[Salvador de Bahia]] au [[Brésil]].

Pendant près de quinze années, il parcourut les quatre continents et s'intéressa à de nombreuses civilisations qui seront l'objet de ses reportages. Il se rendit notamment dans les lieux suivants:


Pendant près de quinze années, il parcourut les quatre continents et s'intéressa à de nombreuses civilisations qui feront l'objet de ses reportages. Il se rendit notamment dans les lieux suivants:
* [[Tahiti]] ([[1933]])
* [[Tahiti]] ([[1933]])
* [[États-Unis]], [[Japon]] et [[Chine]] ([[1934]] et [[1937]])
* [[États-Unis]], [[Japon]] et [[Chine]] ([[1934]] et [[1937]])
* [[Italie]], [[Espagne]], [[Algérie]], [[Soudan]], [[Mali]], [[Niger]], [[Haute-Volta]] (actuel [[Burkina Faso]]), [[Togo]] et [[Dahomey]] (actuel [[Bénin]]) [[1935]])
* [[Italie]], [[Espagne]], [[Algérie]], [[Soudan]], [[Mali]], [[Niger]], [[Haute-Volta (colonie)|Haute-Volta]] (actuel [[Burkina Faso]]), [[Togo]] et [[Colonie du Dahomey|Dahomey]] (actuel [[Bénin]]) [[1935]])
* [[Inde]] ([[1936]])
* [[Inde]] ([[1936]])
* [[Mexique]] ([[1937]], [[1939]], et [[1957]])
* [[Mexique]] ([[1937]], [[1939]], et [[1957]])
* [[Philippines]] et [[Indochine]] (actuels [[Thaïlande]], [[Laos]], [[Cambodge]] et [[Vietnam]], [[1938]])
* [[Philippines]] et [[Indochine]] (actuels [[Thaïlande]], [[Laos]], [[Cambodge]] et [[Vietnam]], [[1938]])
* [[Guatemala]] et [[Équateur (pays)|Équateur]] ([[1939]])
* [[Guatemala]] et [[Équateur (pays)|Équateur]] ([[1939]])
* [[Sénégal]] (comme correspondent, [[1940]])
* [[Sénégal]] (comme correspondant, [[1940]])
* [[Argentine]] ([[1941]])
* [[Argentine]] ([[1941]])
* [[Pérou]] et [[Bolivie]] ([[1942]] et [[1946]])
* [[Pérou]] et [[Bolivie]] ([[1942]] et [[1946]])
* [[Brésil]] ([[1946]]).
* [[Brésil]] ([[1946]]).


Ses photographies furent publiées dans les magazines [[Paris-Soir]], [[Daily Mirror]] (sous le pseudonyme de ''M. Lensman''), [[Life Magazine|Life]], et [[Paris Match]].
Ses photographies furent publiées dans les magazines [[Paris-Soir]], [[Daily Mirror]] (sous le pseudonyme de ''M. Lensman''), [[Life Magazine|Life]], et [[Paris Match]].


Passionné par la ville et les gens de [[Salvador de Bahia]], il décide de s'y installer. Captivé par la culture et l'histoire locale, de photographe errant il devint ethnologue, étudiant la diaspora africaine sur le continent américain. En 1949 à [[Ouidah]] il acquiert un témoignage important sur le trafic clandestin des esclaves vers Bahia: les cartes commerciales de José Francisco do Santos du {{s-|XIX|e}}.
Passionné par la ville et les gens de [[Salvador de Bahia]], il décide de s'y installer. Captivé par la culture et l'histoire locale, de photographe errant il devint ethnologue, étudiant la diaspora africaine sur le continent américain. En {{date-|||1949}} à [[Ouidah]] il acquiert un témoignage important sur le trafic des esclaves vers Bahia : les cartes commerciales de José Francisco do Santos du {{s-|XIX|e}}.


Les voyages suivants lui permettent d'étudier le sujet: de la côte occidentale de l'Afrique jusqu'à [[Paramaribo]] ([[1948]]), [[Haïti]] ([[1949]]), et [[Cuba]] en ([[1957]]).
Les voyages suivants lui permettent d'étudier le sujet : de la côte occidentale de l'Afrique jusqu'à [[Paramaribo]] ([[1948]]), [[Haïti]] ([[1949]]), et [[Cuba]] en ([[1957]]). Après avoir étudié la culture [[Yoruba (religion)|Yoruba]] et son influence sur le [[Brésil]], Verger s'initia à la religion du [[Candomblé]], et en exerça ses rituels.
Après avoir étudié la culture [[Yoruba (religion)|Yoruba]] et son influence sur le [[Brésil]], Verger s'initia à la religion du [[Candomblé]], et en exerça ses rituels.


Définition du [[candomblé]] donnée par Pierre Verger : {{citation bloc|Le Candomblé est pour moi très intéressant comme religion de l'exhaltation de la personnalité. On peut y être véritablement comment on est, et non comme la société prétend que le citoyen fût. Pour les personnes qui ont envie de s'exprimer à travers leur inconscient, la transe est une possibilité que l'inconscient a pour se montrer.}}
Définition du [[candomblé]] donnée par Pierre Verger : {{citation bloc|Le Candomblé est pour moi très intéressant comme religion de l'exaltation de la personnalité. On peut y être véritablement comment on est, et non comme la société prétend que le citoyen fût. Pour les personnes qui ont envie de s'exprimer à travers leur inconscient, la transe est une possibilité que l'inconscient a pour se montrer.}}


Pendant un séjour à [[Kétou]] au [[Bénin]], il étudia l'[[Ifa]], un système de [[divinisation]] traditionnelle [[Yoruba (religion)|Yoruba]], et fut admis au grade sacerdotal de ''babalawo'', et fut renommé ''Fátúmbí'' (« celui qui renaît par Ifa »).
Pendant un séjour à [[Kétou]] au [[Bénin]], il étudia l'[[Ifa]], un système de [[divinisation]] traditionnelle [[Yoruba (religion)|Yoruba]], et fut admis au grade sacerdotal de ''babalawo'', et fut renommé ''Fátúmbí'' (« celui qui renaît par Ifa »).


Les contributions de Pierre Verger en ethnologie comportent de nombreux documents et conférences, articles de livres et de journaux, et fut reconnu par la [[Sorbonne]] qui lui décerna le titre universitaire de Docteur en 1966, un véritable exploit pour lui qui avait quitté l'école à l'âge de 17 ans.
Les contributions de Pierre Verger en ethnologie comportent de nombreux documents et conférences, articles de livres et de journaux, et fut reconnu par la [[Sorbonne]] qui lui décerna le titre universitaire de Docteur en {{date-|||1966}}.


Pierre Verger continua à étudier jusqu'à sa mort à Salvador de Bahia à l'âge de 94 ans. Il devint également professeur à l'Université de Bahia en 1973, et eut la charge de constituer le Musée Afro-Brésilien de Salvador et fut également professeur invité à l'Université de Ifé au [[Nigeria]].
Pierre Verger continua à étudier jusqu'à sa mort à Salvador de Bahia à l'âge de {{unité|93|ans}}. Il devint également professeur à l'Université de Bahia en {{date-|||1973}}, et eut la charge de constituer le Musée Afro-Brésilien de Salvador et fut également professeur invité à l'Université d'Ifé au [[Nigeria]].


Il continua son travail à Salvador au sein de sa fondation la [[Fondation Pierre Verger]] où il conserva plus de {{formatnum:63000}} photographies et négatifs ainsi que de nombreux documents personnels et sa correspondance.
Il continua son travail à Salvador au sein de la {{Lien|langue=pt|trad=Fundação Pierre Verger|fr=Fondation Pierre Verger}} où il conserva plus de {{nombre|63000|photographies}} et négatifs ainsi que de nombreux documents personnels et sa correspondance.


Au Brésil, un hommage lui fut rendu au Carnaval de Rio de Janeiro en 1998 par l'[[école de samba]] du ''GRES União da Ilha do Governador'', dont les textes évoquaient la trajectoire de Pierre Verger Fatumbi.
Au Brésil, un hommage lui fut rendu au Carnaval de Rio de Janeiro en {{date-|1998}} par l'[[école de samba]] du ''GRES União da Ilha do Governador'', dont les textes évoquaient la trajectoire de Pierre Verger Fatumbi.


''Pierre Fatumbi Verger: Mensageiro Entre Dois Mundos'' est un film brésilien de 1998 racontant son parcours.
''Pierre Fatumbi Verger: Mensageiro Entre Dois Mundos'' est un film brésilien de {{date-|1998}} racontant son parcours. Jérôme Souty a écrit un livre très documenté sur l'œuvre de Pierre Verger et sur son parcours de vie : ''Pierre Fatumbi Verger. Du regard détaché à la connaissance initiatique'', Maisonneuve & Larose, Paris, 2007, 520 p., 144 photos, préface de J.-P. Colleyn.


== Publications ==
Jérôme Souty a écrit un livre très documenté sur l'œuvre de Pierre Verger et sur son parcours de vie : ''Pierre Fatumbi Verger. Du regard détaché à la connaissance initiatique'', Maisonneuve & Larose, Paris, 2007, 520 p., 144 photos, préface de J.-P. Colleyn
* Pierre Verger, ''Notes sur le culte des orisha et vodou à Bahia de Tous les Saints au Brésil et à l'ancienne Côte des Esclaves'', [[Dakar]] (Sénégal), IFAN Memoire {{n°|51}}, 1951 ; Corrupio, Brésil, 1982.
** ''Notas sobre o culto aos orixás e voduns'', photographies en noir & blanc, EDUSP 1999, 624 p. {{ISBN|8531404754}}
* Pierre Verger, ''Dieux d'Afrique. Culte des Orishas et Vodouns à l'ancienne Côte des Esclaves en Afrique et à Bahia, la Baie de tous les Saints au Brésil'', préfaces de [[Théodore Monod]] et [[Roger Bastide]], 160 photographies en noir & blanc de l'auteur, {{1re|édition}} Paris, Paul Hartmann, 1954 ; {{2de}} édition corrigée et mise à jour par l'auteur, Paris, Éditions « Revue Noire », 1995.
* [[Georges Arnaud]], ''Indiens pas mort'', photographies de [[Werner Bischof]], [[Robert Frank (photographe)|Robert Frank]] et Pierre Verger, Paris, Robert Delpire éditeur, 1956.
* Pierre Verger, ''Orisha, les dieux Yorouba en Afrique et au Nouveau-Monde'', Paris, Métailié, 1982.
* ''Fluxo e Refluxo do tráfico de escravos entre o golfo de Benin e a Bahia de Todos os Santos'', Corrupio, Salvador, 1985.
* Pierre Verger, ''Le Messager. The go-between'', Paris, Éditions « Revue Noire », 1993.
* ''Ewé, o uso de plantas na sociedade ioruba'', Odebrecht and Companhia das Letras, São Paulo, 1995.


== Bibliographie ==
[[Pierre Guicheney]] a parcouru en 1997 le Bénin et le Nigeria dans les pas de Pierre Verger. Un très bel hommage<ref> [http://pierre-guicheney.eklablog.com/pierre-verger-p417754 Dans les pas de Pierre Verger au Bénin et au Nigeria], de [[Pierre Guicheney]], 1997, reportage pour Géo Magazine. </ref> initialement commandé par le magazine Géo et publié désormais dans son intégralité sur le site de l'auteur.
* ''Fuir vers l'autre'', [[Photographies magazine]] n°54, {{date-|décembre 1993}}, par Jean-Christian Fleury

*Sophie Portais Giusti. ''Gisèle Omindarewa Cossard et Pierre Fatumbi Verger : le choix d’une nouvelle identité.'' Littératures. 2017. [https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01599369 Lire en ligne]
== Autres publications ==
* Pierre Verger: ''Dieux D'Afrique''. Paul Hartmann, Paris ({{1re}} édition, [[1954]]; 2{{nde}} édition, [[1995]]). 400pp, 160 photos en noir & blanc, {{ISBN|2-909571-13-0}}.
* ''Notes sur le culte des orisha et vodou à Bahia de Tous les Saints au Brésil et à l'ancienne Côte des Esclaves''. IFAN Memoire n. 51, [[Dakar]], Sénégal, [[1951]]; Corrupio, Brésil, [[1982]].
** ''Notas sobre o culto aos orixás e voduns''. 624pp, photos noir & blanc. EDUSP 1999 {{ISBN|8531404754}}
* ''Fluxo e Refluxo do tráfico de escravos entre o golfo de Benin e a Bahia de Todos os Santos''. Corrupio, [[1985]].
* ''Ewé, o uso de plantas na sociedade ioruba'', Odebrecht and Companhia das Letras, [[1995]].


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{liens}}
# [http://www.pierreverger.org/fr/index.htm Fondation Pierre Verger]
# [http://www.corrupio.com.br/verger-p.htm Pierre Fatumbi Verger par Cida Nóbrega] (en Portugais)
* [http://www.pierreverger.org/fr/index.htm Fondation Pierre Verger]
* [https://web.archive.org/web/20040403182542/http://www.corrupio.com.br/verger-p.htm Pierre Fatumbi Verger par Cida Nóbrega] (en Portugais)
# [http://www.ceao.ufba.br/mafro/ Musée Afro-Brasilien]
# [http://www.revuenoire.com/ Dieux D'Afrique - préfaces]
* [http://www.revuenoire.com/ Dieux D'Afrique - préfaces]

{{Portail|littérature|anthropologie|photographie}}


{{Portail|littérature française|anthropologie|photographie}}
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{{DEFAULTSORT:Verger, Pierre}}
[[Catégorie:Photographe français du XXe siècle]]

[[Catégorie:Photographe brésilien]]
[[Catégorie:Photographe français]]
[[Catégorie:Photographe scientifique]]
[[Catégorie:Photographe scientifique]]
[[Catégorie:Écrivain brésilien du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Ethnologue français]]
[[Catégorie:Ethnologue africaniste]]
[[Catégorie:Ethnologue africaniste]]
[[Catégorie:Ethnologue américaniste]]
[[Catégorie:Ethnologue américaniste]]
[[Catégorie:Religion africaine et afro-américaine]]
[[Catégorie:Religion africaine et afro-américaine]]
[[Catégorie:Naissance en novembre 1902]]
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[[Catégorie:Naissance dans le 8e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Naissance en 1902]]
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[[Catégorie:Décès en 1996]]
[[Catégorie:Décès à Salvador (Bahia)]]
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Dernière version du 2 avril 2024 à 16:52

Pierre Verger
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SalvadorVoir et modifier les données sur Wikidata
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Pierre Edouard Leopold Verger, né le à Paris et mort le à Salvador de Bahia au Brésil[2], est un photographe et ethnologue français.

Il porta également le nom de Fatumbi (« Ifa l'a fait renaître», en langue yoruba), à la suite de son initiation en tant que Babalawo, prêtre de Ifa (Orunmila), la divinité yoruba de la création.

Il consacrera l'essentiel de son œuvre aux religions du Golfe de Guinée (principalement Fon et Yoruba) et aux religions afro-brésiliennes (essentiellement le Candomblé).

Il quitta l'école à l'âge de 17 ans. À l'âge de 30 ans, après avoir perdu sa famille, Pierre Verger entama une carrière de photographe.

Sa spécialité était la photographie en noir et blanc, les clichés étaient pris avec un appareil Rolleiflex, exposé actuellement dans le musée de la Fondation Pierre Verger (pt) à Salvador de Bahia au Brésil.

Pendant près de quinze années, il parcourut les quatre continents et s'intéressa à de nombreuses civilisations qui feront l'objet de ses reportages. Il se rendit notamment dans les lieux suivants:

Ses photographies furent publiées dans les magazines Paris-Soir, Daily Mirror (sous le pseudonyme de M. Lensman), Life, et Paris Match.

Passionné par la ville et les gens de Salvador de Bahia, il décide de s'y installer. Captivé par la culture et l'histoire locale, de photographe errant il devint ethnologue, étudiant la diaspora africaine sur le continent américain. En à Ouidah il acquiert un témoignage important sur le trafic des esclaves vers Bahia : les cartes commerciales de José Francisco do Santos du XIXe siècle.

Les voyages suivants lui permettent d'étudier le sujet : de la côte occidentale de l'Afrique jusqu'à Paramaribo (1948), Haïti (1949), et Cuba en (1957). Après avoir étudié la culture Yoruba et son influence sur le Brésil, Verger s'initia à la religion du Candomblé, et en exerça ses rituels.

Définition du candomblé donnée par Pierre Verger :

« Le Candomblé est pour moi très intéressant comme religion de l'exaltation de la personnalité. On peut y être véritablement comment on est, et non comme la société prétend que le citoyen fût. Pour les personnes qui ont envie de s'exprimer à travers leur inconscient, la transe est une possibilité que l'inconscient a pour se montrer. »

Pendant un séjour à Kétou au Bénin, il étudia l'Ifa, un système de divinisation traditionnelle Yoruba, et fut admis au grade sacerdotal de babalawo, et fut renommé Fátúmbí (« celui qui renaît par Ifa »).

Les contributions de Pierre Verger en ethnologie comportent de nombreux documents et conférences, articles de livres et de journaux, et fut reconnu par la Sorbonne qui lui décerna le titre universitaire de Docteur en .

Pierre Verger continua à étudier jusqu'à sa mort à Salvador de Bahia à l'âge de 93 ans. Il devint également professeur à l'Université de Bahia en , et eut la charge de constituer le Musée Afro-Brésilien de Salvador et fut également professeur invité à l'Université d'Ifé au Nigeria.

Il continua son travail à Salvador au sein de la Fondation Pierre Verger (pt) où il conserva plus de 63 000 photographies et négatifs ainsi que de nombreux documents personnels et sa correspondance.

Au Brésil, un hommage lui fut rendu au Carnaval de Rio de Janeiro en par l'école de samba du GRES União da Ilha do Governador, dont les textes évoquaient la trajectoire de Pierre Verger Fatumbi.

Pierre Fatumbi Verger: Mensageiro Entre Dois Mundos est un film brésilien de racontant son parcours. Jérôme Souty a écrit un livre très documenté sur l'œuvre de Pierre Verger et sur son parcours de vie : Pierre Fatumbi Verger. Du regard détaché à la connaissance initiatique, Maisonneuve & Larose, Paris, 2007, 520 p., 144 photos, préface de J.-P. Colleyn.

Publications

[modifier | modifier le code]
  • Pierre Verger, Notes sur le culte des orisha et vodou à Bahia de Tous les Saints au Brésil et à l'ancienne Côte des Esclaves, Dakar (Sénégal), IFAN Memoire no 51, 1951 ; Corrupio, Brésil, 1982.
    • Notas sobre o culto aos orixás e voduns, photographies en noir & blanc, EDUSP 1999, 624 p. (ISBN 8531404754)
  • Pierre Verger, Dieux d'Afrique. Culte des Orishas et Vodouns à l'ancienne Côte des Esclaves en Afrique et à Bahia, la Baie de tous les Saints au Brésil, préfaces de Théodore Monod et Roger Bastide, 160 photographies en noir & blanc de l'auteur, 1re édition Paris, Paul Hartmann, 1954 ; 2de édition corrigée et mise à jour par l'auteur, Paris, Éditions « Revue Noire », 1995.
  • Georges Arnaud, Indiens pas mort, photographies de Werner Bischof, Robert Frank et Pierre Verger, Paris, Robert Delpire éditeur, 1956.
  • Pierre Verger, Orisha, les dieux Yorouba en Afrique et au Nouveau-Monde, Paris, Métailié, 1982.
  • Fluxo e Refluxo do tráfico de escravos entre o golfo de Benin e a Bahia de Todos os Santos, Corrupio, Salvador, 1985.
  • Pierre Verger, Le Messager. The go-between, Paris, Éditions « Revue Noire », 1993.
  • Ewé, o uso de plantas na sociedade ioruba, Odebrecht and Companhia das Letras, São Paulo, 1995.

Bibliographie

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  • Fuir vers l'autre, Photographies magazine n°54, , par Jean-Christian Fleury
  • Sophie Portais Giusti. Gisèle Omindarewa Cossard et Pierre Fatumbi Verger : le choix d’une nouvelle identité. Littératures. 2017. Lire en ligne

Notes et références

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Liens externes

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