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'''Yves Moreau de Montcheuil''', né en [[1900]] à [[Paimpol]] ([[Côtes-d'Armor]]) et mort à [[Grenoble]] en [[1944]], est un prêtre [[Compagnie de Jésus|jésuite]] français, [[philosophe]] et [[théologien]]. [[Résistance (politique)|Résistant]], [[aumônier]] du [[maquis du Vercors]], il a été fusillé par les [[nazi]]s. Il était un proche d'[[Henri de Lubac]].
'''Yves Moreau de Montcheuil''', né le {{Date de naissance|30|janvier|1900|âge=non}} à [[Paimpol]] ([[Côtes-d'Armor]]) et mort le {{Date de décès|11|août|1944}} à [[Grenoble]], est un [[prêtre]] [[Compagnie de Jésus|jésuite]] [[France|français]], [[philosophe]] et [[Théologie|théologien]]. [[Résistance (politique)|Résistant]], [[aumônier]] du [[maquis du Vercors]], fusillé par les [[nazi]]s. Il était un proche d'[[Henri de Lubac]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Scolarisé chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]], Yves de Montcheuil termine ses études hors de France, pour suivre le collège des jésuites alors en exil à [[Jersey]]. En 1916, alors qu'il se destinait à entrer dans la marine, il change d'avis après la disparition de son frère à la [[bataille de Verdun]], et il entre au [[noviciat]] jésuite en 1917.
{{section à sourcer|date=mai 2019}}
Scolarisé chez les [[Compagnie de Jésus|jésuites]], Yves de Montcheuil termine ses études hors de France, pour suivre le collège des jésuites alors en exil à [[Jersey]].


Après son service militaire, en 1922, il commence ses études de [[philosophie]] à Jersey où il se lie avec [[Gaston Fessard]] et Henri de Lubac, des études de philosophie qu'il prolonge par une licence à la Sorbonne (1924-26)<ref name=":0">{{Ouvrage|prénom1=Benoist|nom1=Pierre|prénom2=Justine|nom2=Cousin|prénom3=Xavier|nom3=Gilly|titre=Les jésuites : histoire et dictionnaire|date=DL 2022|isbn=978-2-38292-305-4|isbn2=2-38292-305-9|oclc=1350085002|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1350085002|consulté le=2022-12-27}}</ref>. Il termine sa formation en philosophie par un énorme travail personnel, notamment par l'étude des écrits du philosophe [[Maurice Blondel (philosophe)|Maurice Blondel]], mais aussi de [[Emmanuel Kant|Kant]], [[Henri Bergson|Bergson]].
En 1916, alors qu'il se destinait à entrer dans la marine, il change d'avis après la disparition de son frère à la [[bataille de Verdun]], et il entre au [[noviciat]] jésuite en 1917.


Il fait ensuite ses études de théologie aux Facultés théologiques jésuites de Fourvière à Lyon entre 1929 et 1933 avant de les compléter à la [[Université pontificale grégorienne|Grégorienne]]. En [[1936]], il soutient sa thèse en théologie sur {{citation|[[Nicolas Malebranche|Malebranche]] et le [[quiétisme]]}}<ref>Édition Aubier 1947.</ref>, thèse où il refuse toute séparation nuisible entre la théologie et la mystique d'un côté, la philosophie de l'autre. La même année, il devient professeur à l'[[Institut catholique de Paris]]. Il y dispense un enseignement solide, clair. Cependant, il ne limite pas son ministère à l'enseignement théorique, il se met au service de communautés croyantes variées. Il devient aumônier ou plutôt « médecin-consultant » auprès d'étudiants ([[Jeunesse étudiante chrétienne|JEC]]), d'enseignants, de groupes de foyer, mais aussi auprès de la [[Jeunesse ouvrière chrétienne|JOC]], de l'[[Action catholique]] féminine<ref name=":0" />.
Après son service militaire, en 1922, il commence ses études de [[philosophie]]. Il suit la longue formation traditionnelle donnée dans la [[Compagnie de Jésus]] sans se rebeller, mais non sans souffrir de son inadaptation au monde moderne. Plus tard il la critiquera. Il termine sa formation par un énorme travail personnel, notamment par l'étude des écrits du philosophe [[Maurice Blondel (philosophe)|Maurice Blondel]], mais aussi de [[Emmanuel Kant|Kant]], [[Henri Bergson|Bergson]]. Il acquiert ainsi une culture d'une variété et d'une ouverture qui surprennent ses auditoires.


Pendant la guerre, il entre en résistance spirituelle. À partir de [[1942]], il participe activement à l'élaboration des ''[[Témoignage chrétien#Les Cahiers du Témoignage chrétien|Cahiers du Témoignage chrétien]]'' et son rôle est capital dans sa diffusion dans la zone nord. Il dénonce l'[[antisémitisme]] comme étant incompatible avec le [[christianisme]]. Il en appelle à la conscience endormie des chrétiens, et à témoigner plus vigoureusement.
Après 1930, sans pour autant délaisser la philosophie, il entame un parcours de théologien. Il réussit ses études bien qu'il soit critique sur l'enseignement reçu. En [[1936]], il soutient sa thèse en théologie sur {{citation|[[Nicolas Malebranche|Malebranche]] et le [[quiétisme]]}}<ref>Édition Aubier 1947.</ref>, thèse où il refuse toute séparation nuisible entre la théologie et la mystique d'un côté, la philosophie de l'autre.


Pendant l'été 1943 et à [[Pâques]] 1944, au cours de séjours de camps de jeunes, il est appelé auprès de résistants du [[Maquis du Vercors|Vercors]]. En effet, de jeunes chrétiens combattants s'y trouvent, dépourvus des [[sacrement]]s et aux prises avec des problèmes de conscience qu'ils ne peuvent résoudre seuls. En {{date-|juillet 1944}}, il gagne le plateau du Vercors pour ce qui devait être une brève enquête de terrain. Mais il arrive quelques jours avant l'attaque allemande. Au lieu d'essayer de s'enfuir avec les hommes valides, il décide de rester avec les grands blessés. Pris dans la [[grotte de la Luire]] avec les médecins, les infirmières et les blessés, il est emprisonné à [[Grenoble]] et fusillé avec plusieurs de ses codétenus dans la nuit du 10 au {{date-|11 août 1944}}<ref name=":0" />.
La même année, il devient professeur à l'[[Institut catholique de Paris]]. Il y dispense un enseignement solide, clair. Cependant, il ne limite pas son ministère à l'enseignement théorique, il se met au service de communautés croyantes variées. Il devient aumônier ou plutôt « médecin-consultant » auprès d'étudiants, d'enseignants, de groupes de foyer, mais aussi auprès de la [[Jeunesse ouvrière chrétienne|JOC]], de l'[[Action catholique]] féminine…


== Décoration ==
Pendant la guerre, il entre en résistance spirituelle. À partir de [[1942]], il participe activement à l'élaboration des ''[[Témoignage chrétien (Résistance)#Cahiers du Témoignage chrétien|Cahiers du Témoignage chrétien]]'' et son rôle est capital dans sa diffusion dans la zone nord. Il dénonce l'[[antisémitisme]] comme étant incompatible avec le [[christianisme]]. Il en appelle à la conscience endormie des chrétiens, et à témoigner plus vigoureusement.


* {{Déco Médaille de la Résistance française}} (24 avril 1946)<ref>{{Lien web |titre=- Mémoire des hommes |url=https://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/client/mdh/medailles_resistance/index.php |site=www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr |consulté le=2023-04-12}}</ref>
Pendant l'été 1943 et à [[Pâques]] 1944, au cours de séjours de camps de jeunes, il est appelé auprès de résistants du [[Maquis du Vercors|Vercors]]. En effet, de jeunes chrétiens combattants s'y trouvent, dépourvus des [[sacrement]]s et aux prises avec des problèmes de conscience qu'ils ne peuvent résoudre seuls. En juillet 1944, il gagne le plateau du Vercors pour ce qui devait être une brève enquête de terrain. Mais il arrive quelques jours avant l'attaque allemande. Au lieu d'essayer de s'enfuir avec les hommes valides, il décide de rester avec les grands blessés. Pris dans la [[grotte de la Luire]] avec les médecins, les infirmières et les blessés, il est emprisonné à [[Grenoble]] et fusillé avec plusieurs de ses codétenus dans la nuit du 10 au 11 août 1944.


== Publications ==
== Publications ==
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* ''Mélanges théologiques'', Aubier-Montaigne, 1946
* ''Mélanges théologiques'', Aubier-Montaigne, 1946
* ''L'Église et le monde actuel'', 1946 ; {{2e}} éd. 1959, éd. [[Témoignage chrétien]], Paris
* ''L'Église et le monde actuel'', 1946 ; {{2e}} éd. 1959, éd. [[Témoignage chrétien]], Paris
* ''Leçons sur le Christ'', avant-propos du P. Joseph Huby, 1949
* ''Leçons sur le Christ'', avant-propos du P. Joseph Huby, 1949. Réédité par les éditions Lessius, avec une introduction de [[Bernard Sesboüé]]. Edition Jésuite 2016 {{ISBN|9782872992812}}
* ''Aspects de l'Église'', 1949 ; rééd. Le Seuil, coll. « Livre de vie », 1962
* ''Aspects de l'Église'', 1949 ; rééd. Le Seuil, coll. « Livre de vie », 1962
* ''Problèmes de vie spirituelle'', 1950 ; rééd. Desclée de Brouwer, 2006
* ''Problèmes de vie spirituelle'', 1950 ; rééd. Desclée de Brouwer, 2006 {{ISBN|9782220057446}}
* ''Le Royaume et ses exigences'', 1957 ; rééd. Desclée de Brouwer
* ''Le Royaume et ses exigences'', 1957 ; rééd. [[Desclée de Brouwer]], troisième édition, Collection Christus. Textes ; n° 2006, {{ISBN|9782220057446}}


=== Préface ===
=== Préface ===
* [[Maurice Blondel]], ''Pages religieuses'', Aubier, 1942
* [[Maurice Blondel (philosophe)|Maurice Blondel]], ''Pages religieuses'', Aubier, 1942

== Hommages et postérité ==
* Yves de Montcheuil figure sur la [[liste des personnes citées au Panthéon de Paris]].
* La Fondation jésuite de Montcheuil, créée en 1983 est nommée en son honneur<ref>[https://fondation-montcheuil.org/qui-sommes-nous/notre-histoire Fondation de Montcheuil]</ref>.
* Un colloque organisé en 1984 évoque son parcours de résistant au Vercors<ref>{{Article |langue= |auteur1=Bernard Comte |titre=Bolle Pierre, Godel Jean (dir.), Spiritualité, théologie et résistance. Yves de Montcheuil, théologien au maquis du Vercors|périodique=Vingtième Siècle, revue d'histoire |volume=19 |numéro= |date=juillet-septembre 1988 |pages=128-129 |issn= |e-issn= |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/xxs_0294-1759_1988_num_19_1_2053_t1_0128_0000_3 |consulté le=20 décembre 2020 |id=|libellé=compte rendu }}.</ref>


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
* [[Résistance spirituelle au nazisme en France]]
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Pierre Bolle]] et Jean Godel (dir.) ''Spiritualité, théologie et Résistance. Yves de Montcheuil, théologien au maquis du Vercors'', Grenoble, PUG, 1987, {{nb p.|382}}.
* David Grumett, « Yves de Montcheuil: Action, Justice and the Kingdom in Spiritual Resistance to Nazism », ''Theological Studies'' 68, 3 (2007), 618–41
* [[Henri de Lubac]], ''Résistance chrétienne à l'antisémitisme. Souvenirs 1840-1944'', Paris, Fayard, 1988 {{ISBN|2-213-02125-2}} {{commentaire|Voir le chapitre XIV consacré à Yves de Montcheuil, {{p.|233-260}}.}}
* [[Henri de Lubac]], ''Résistance chrétienne à l'antisémitisme. Souvenirs 1840-1944'', Paris, Fayard, 1988 {{ISBN|2-213-02125-2}} {{commentaire|Voir le chapitre XIV consacré à Yves de Montcheuil, {{p.|233-260}}.}}
* David Grumett, « Yves de Montcheuil: Action, Justice and the Kingdom in Spiritual Resistance to Nazism », ''Theological Studies'' 68, 3 (2007), 618–41
* [[Yves de Sagazan]], « Yves de Montcheuil », dans ''Les Carnets du Goëlo'' {{numéro|13}} (1997), publiés par la [[Société d'études historiques et archéologique du Goëlo]]
* [[Yves de Sagazan]], « Yves de Montcheuil », dans ''Les Carnets du Goëlo'' {{numéro|13}} (1997), publiés par la [[Société d'études historiques et archéologique du Goëlo]]
* [[Bernard Sesboüé]], ''Yves de Montcheuil (1900-1944), précurseur en théologie'', Paris, Le Cerf, 2006 {{plume}}
* [[Bernard Sesboüé]], ''Yves de Montcheuil (1900-1944), précurseur en théologie'', Paris, Le Cerf, 2006 {{plume}}


=== Articles connexes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* [[Germaine Ribière]]
* {{Bases}}
* [[Familles subsistantes de la noblesse française]]
* {{Dictionnaires}}

=== Lien externe ===
* La [https://fondation-montcheuil.org/qui-sommes-nous/notre-histoire/ Fondation de Montcheuil], fondation créée en 1983, nommée ainsi en hommage à Yves de Montcheuil {{commentaire|La fondation, reconnue d’utilité publique depuis 1984, apporte une aide régulière aux œuvres des Jésuites, dans leurs travaux intellectuels et dans leurs actions auprès de la jeunesse défavorisée.}}



{{Palette Compagnie de Jésus}}
{{Palette Compagnie de Jésus}}
{{Portail|Catholicisme|Résistance française|Compagnie de Jésus|Théologie}}

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{{DEFAULTSORT:Montcheuil, Yves de}}
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[[Catégorie:Naissance en janvier 1900]]
[[Catégorie:Naissance à Paimpol]]
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[[Catégorie:Naissance en janvier 1900]]
[[Catégorie:Naissance à Paimpol]]
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[[Catégorie:Décès à 44 ans]]
[[Catégorie:Décès à 44 ans]]
[[Catégorie:Décès en août 1944]]
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Dernière version du 12 avril 2024 à 16:45

Yves de Montcheuil
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 44 ans)
GrenobleVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Yves Moreau de Montcheuil, né le à Paimpol (Côtes-d'Armor) et mort le à Grenoble, est un prêtre jésuite français, philosophe et théologien. Résistant, aumônier du maquis du Vercors, fusillé par les nazis. Il était un proche d'Henri de Lubac.

Scolarisé chez les jésuites, Yves de Montcheuil termine ses études hors de France, pour suivre le collège des jésuites alors en exil à Jersey. En 1916, alors qu'il se destinait à entrer dans la marine, il change d'avis après la disparition de son frère à la bataille de Verdun, et il entre au noviciat jésuite en 1917.

Après son service militaire, en 1922, il commence ses études de philosophie à Jersey où il se lie avec Gaston Fessard et Henri de Lubac, des études de philosophie qu'il prolonge par une licence à la Sorbonne (1924-26)[1]. Il termine sa formation en philosophie par un énorme travail personnel, notamment par l'étude des écrits du philosophe Maurice Blondel, mais aussi de Kant, Bergson.

Il fait ensuite ses études de théologie aux Facultés théologiques jésuites de Fourvière à Lyon entre 1929 et 1933 avant de les compléter à la Grégorienne. En 1936, il soutient sa thèse en théologie sur « Malebranche et le quiétisme »[2], thèse où il refuse toute séparation nuisible entre la théologie et la mystique d'un côté, la philosophie de l'autre. La même année, il devient professeur à l'Institut catholique de Paris. Il y dispense un enseignement solide, clair. Cependant, il ne limite pas son ministère à l'enseignement théorique, il se met au service de communautés croyantes variées. Il devient aumônier ou plutôt « médecin-consultant » auprès d'étudiants (JEC), d'enseignants, de groupes de foyer, mais aussi auprès de la JOC, de l'Action catholique féminine[1].

Pendant la guerre, il entre en résistance spirituelle. À partir de 1942, il participe activement à l'élaboration des Cahiers du Témoignage chrétien et son rôle est capital dans sa diffusion dans la zone nord. Il dénonce l'antisémitisme comme étant incompatible avec le christianisme. Il en appelle à la conscience endormie des chrétiens, et à témoigner plus vigoureusement.

Pendant l'été 1943 et à Pâques 1944, au cours de séjours de camps de jeunes, il est appelé auprès de résistants du Vercors. En effet, de jeunes chrétiens combattants s'y trouvent, dépourvus des sacrements et aux prises avec des problèmes de conscience qu'ils ne peuvent résoudre seuls. En , il gagne le plateau du Vercors pour ce qui devait être une brève enquête de terrain. Mais il arrive quelques jours avant l'attaque allemande. Au lieu d'essayer de s'enfuir avec les hommes valides, il décide de rester avec les grands blessés. Pris dans la grotte de la Luire avec les médecins, les infirmières et les blessés, il est emprisonné à Grenoble et fusillé avec plusieurs de ses codétenus dans la nuit du 10 au [1].

Décoration

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Publications

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  • Spiritualité, théologie et résistance, Presses universitaires de Grenoble, 1987
  • Pour un apostolat spirituel, éd. de l'Orante, Paris, 1942
  • Vie chrétienne et action temporelle, 1944
  • Le Rôle du chrétien dans l'Église, 1945
  • Malebranche et le quiétisme, Aubier-Montaigne, 1946
  • Mélanges théologiques, Aubier-Montaigne, 1946
  • L'Église et le monde actuel, 1946 ; 2e éd. 1959, éd. Témoignage chrétien, Paris
  • Leçons sur le Christ, avant-propos du P. Joseph Huby, 1949. Réédité par les éditions Lessius, avec une introduction de Bernard Sesboüé. Edition Jésuite 2016 (ISBN 9782872992812)
  • Aspects de l'Église, 1949 ; rééd. Le Seuil, coll. « Livre de vie », 1962
  • Problèmes de vie spirituelle, 1950 ; rééd. Desclée de Brouwer, 2006 (ISBN 9782220057446)
  • Le Royaume et ses exigences, 1957 ; rééd. Desclée de Brouwer, troisième édition, Collection Christus. Textes ; n° 2006, (ISBN 9782220057446)

Hommages et postérité

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Notes et références

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  1. a b et c Benoist Pierre, Justine Cousin et Xavier Gilly, Les jésuites : histoire et dictionnaire, dl 2022 (ISBN 978-2-38292-305-4 et 2-38292-305-9, OCLC 1350085002, lire en ligne)
  2. Édition Aubier 1947.
  3. « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  4. Fondation de Montcheuil
  5. [compte rendu] Bernard Comte, « Bolle Pierre, Godel Jean (dir.), Spiritualité, théologie et résistance. Yves de Montcheuil, théologien au maquis du Vercors », Vingtième Siècle, revue d'histoire, vol. 19,‎ , p. 128-129 (lire en ligne, consulté le ).

Bibliographie

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  • Pierre Bolle et Jean Godel (dir.) Spiritualité, théologie et Résistance. Yves de Montcheuil, théologien au maquis du Vercors, Grenoble, PUG, 1987, 382 p..
  • David Grumett, « Yves de Montcheuil: Action, Justice and the Kingdom in Spiritual Resistance to Nazism », Theological Studies 68, 3 (2007), 618–41
  • Henri de Lubac, Résistance chrétienne à l'antisémitisme. Souvenirs 1840-1944, Paris, Fayard, 1988 (ISBN 2-213-02125-2) Voir le chapitre XIV consacré à Yves de Montcheuil, p. 233-260.
  • Yves de Sagazan, « Yves de Montcheuil », dans Les Carnets du Goëlo no 13 (1997), publiés par la Société d'études historiques et archéologique du Goëlo
  • Bernard Sesboüé, Yves de Montcheuil (1900-1944), précurseur en théologie, Paris, Le Cerf, 2006 Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

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