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Informations générales
Date	27 février 1776
Lieu	Wilmington (Caroline du Nord)
Issue	Victoire des Patriots
Patriotes de Caroline du Nord	Loyalistes britanniques
James Moore; Richard Caswell; Alexander Lillington	Donald MacDonald; Donald McLeod; John Campbell
1 050 miliciens	1 600 hommes au début de la marche; 800 hommes durant la bataille
1 tué; 1 blessé	entre 30 et 50 tués ou blessés; 850 prisonniers après la bataille et dans les jours suivants
Coordonnées	34° 27′ 28″ nord, 78° 06′ 35″ ouest

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La bataille de Moore's Creek Bridge est un épisode déterminant de la guerre d'indépendance des États-Unis. Il eut lieu près de Wilmington en Caroline du Nord le 27 février 1776. La victoire des Patriots de Caroline du Nord sur les loyalistes du Sud contribua à la consolidation politique de la révolution américaine et accrut considérablement l'attrait de l'engagement du côté des forces révolutionnaires.

L'effort de recrutement du côté loyaliste en Caroline du Nord avait pris sérieusement de l'ampleur à la nouvelle des batailles de Lexington et Concord, tandis que les Patriotes de la province, eux mettaient en place l'organisation de l'Armée continentale et d'unités de milice. Lorsqu'il eut connaissance en janvier 1776 de la préparation en cours d'une expédition de l'armée britannique sur la région, Josiah Martin, gouverneur du Roi pour la province, ordonna le rassemblement de la milice loyaliste en prévision de leur arrivée. La milice patriote et les unités continentales se mobilisèrent de leur côté pour en empêcher leur jonction avec les forces britanniques en établissant des barrages sur plusieurs routes, jusqu'à ce que les loyalistes, médiocrement équipés, soient contraints à la confrontation, à Moore's Creek Bridge, à environ 25 km au nord de Wilmington.

Au cours d'un bref affrontement matinal, la charge héroïque du pont, au sabre par les loyalistes fut brisée par une décharge nourrie de mousqueterie. Un des chefs loyalistes était tombé sous les balles, un autre était capturé et le bataillon entier se trouvait désorganisé. Durant les jours qui suivirent de nombreux loyalistes furent interpellés, leur rendant impossible la poursuite de leur recrutement. La Caroline du Nord ne fut plus menacée militairement avant 1780, et le souvenir de la bataille et de ses conséquences tendirent à annihiler les efforts du général Charles Cornwallis de recruter des Loyalistes dans la région en 1781.

Contexte

Recrutement britannique

Au début de 1775, les tensions politiques et militaire s'intensifiant au sein des Treize colonies, le gouverneur royal de la Caroline du Nord, Josiah Martin, espérait combiner le recrutement des Écossais de l'intérieur de la province avec celui de sympathisants parmi les Regulators (un groupe à l'origine d'opposants à une administration coloniale corrompue), et de loyalistes isolés des régions côtières, pour constituer une force loyaliste à même de contrebalancer les sympathies patriotes dans la province^[3]. Sa pétition à Londres pour le recrutement de 1 000 volontaires ayant été rejetée, il n'en continuait pas moins ses efforts pour rallier le soutien loyaliste^[4].

À la même époque, Allan Maclean, un Écossais du cadre^{[incompréhensible]}, vétéran des guerres européennes et américaines et qui avait aussi ses entrées à la Compagnie des Indes britanniques, obtenait lui par contre, du roi George III la permission de recruter des Loyalistes en Amérique du Nord. En avril, il recevait la permission de lever un régiment intitulé Royal Highland Emigrants par le recrutement de soldats vétérans écossais « retraités » (retirés) en Amérique du Nord^[5]. Un bataillon était à recruter dans les provinces du Nord, y compris les provinces de New York, de Québec et de Nouvelle-Écosse, tandis qu'un second bataillon devait être levé en Caroline du Nord et dans les autres provinces du Sud, ou un nombre important de ces soldats avaient reçu des terres. Ayant reçu sa commission du général Thomas Gage en juin, Maclean envoya Donald MacLeod et Donald MacDonald, deux vétérans de la bataille de Bunker Hill du 17 juin, dans le sud pour y mener la campagne de recrutement. Ces recruteurs intervenaient tandis que Allan MacDonald, l'époux de la célèbre héroïne Flora MacDonald était déjà activement à l'œuvre pour le recrutement en Caroline du Nord^[6]. Leur arrivée à New Bern éveilla la suspicion de plusieurs citoyens locaux appartenant à la représentation locale du comité de sécurité de Caroline du Nord, mais ils ne furent pas arrêtés^[7].

Le 3 janvier 1776, Martin apprit qu'une expédition britannique de plus de 2 000 hommes sous le commandement du général Henry Clinton était organisée et que leur arrivée dans les provinces du Sud était attendue pour la mi-février^[8]. Il fit transmettre aux recruteurs instruction d'organiser le rassemblement des recrues pour le 15 février, dans la zone côtière et envoya Alexander Mclean à Cross Creek (aujourd'hui Fayetteville) pour coordonner les opérations dans cette zone. Mclean fit reporter à Martin qu'il prévoyait l'équipement de 5 000 Regulators et de 1 000 Écossais^[3]^,^[9].

Des désaccords apparurent lors de la réunion des chefs écossais et des Regulators à Cross Creek le 5 février. Les Écossais voulaient attendre l'arrivée des troupes britanniques avant d'effectuer le rassemblement, tandis que les Regulators voulaient se mettre en campagne immédiatement. C'est la volonté de ces derniers qui prévalut étant donné qu'ils se faisaient forts de lever une troupe de 5 000 hommes alors que les Écossais ne comptaient de leur côté, que sur 700 ou 800 vétérans^[3]. Lorsque les troupes se rassemblèrent le 15 février il y avait environ 3 500 recrues, mais ce nombre se réduisit conséquemment au cours des jours suivants. Beaucoup parmi les recrues avaient compté sur un rassemblement sur le flanc des troupes britanniques et ne se voyaient pas avoir à forcer leur chemin militairement jusqu'à la côte dans ces conditions. Quand la troupe se mit en marche trois jours plus tard, le brigadier général Donald MacDonald conduisait entre 1 400 et 1 600 hommes, majoritairement des Écossais^[2]^,^[10]. Les jours suivants les désertions continuèrent^[11].

La réaction patriote

La rumeur de la réunion de Cross Creek parvenait au Patriot North Carolina Provincial Congress, Congrès Provincial quelques jours après qu'elle eut eu lieu. Conformément aux résolutions du Second Congrès continental, le congrès provincial avait organisé la levée du 1^er régiment de Caroline du Nord de l'Armée continentale dès l'automne 1775, et en avait donné le commandement au colonel James Moore. Les comités de sécurité de Wilmington et de New Bern incluaient également leur organisation active de milice, dirigées par Alexander Lillington et Richard Caswell respectivement. Le 15 février, les forces patriotiques entamaient la mobilisation^[10].

Moore part de Wilmington, dans le sud-est de la province, direction nord-ouest vers Cross Creek dans le centre-sud de la province. — Carte décrivant les mouvements préparatoires :
A : Mouvements de Moore de Wilmington à Rockfish Creek
B : Mouvements de MacDonald à Corbett's Ferry
C : Mouvements de Caswell de New Bern à Corbett's Ferry

Moore conduisait 650 Continentaux à partir de Wilmington avec l'objectif d'empêcher les loyalistes de parvenir à la côte. Le 15 février, ils campaient sur la berge sud du Rockfish Creek, à peine à 12 km du camp loyaliste. Le général MacDonald fut informé de leur arrivée et fit envoyer à Moore la copie d'une proclamation du gouverneur Martin ainsi qu'une lettre appelant les rebelles à déposer les armes. Moore fit répondre par son propre appel aux loyalistes à déposer leurs armes et à se ranger à la cause du Congrès^[10]. Durant cet intervalle, Caswell à la tête des 800 hommes de la milice de New Bern était en route vers la confrontation^[12].

Marche loyaliste

MacDonald, sa meilleure route étant bloquée par Moore, prit une route parallèle qui amènerait finalement ses troupes au pont du Widow Moore's Creek, à environ 25 km de Wilmington.

Le 20 février, il traversait le Cape Fear à Cross Creek et faisait détruire les barges du bac de l'endroit afin que Moore ne puisse les utiliser^[12]. Ses forces traversèrent alors la South River, en route pour Corbett's Ferry, un des franchissements de la Black River. Suivant des ordres communiqués par Moore, Caswell arriva au ferry en premier et y établit un barrage^[13]. Moore, en prévention d'une éventuelle défaite de Caswell, ou de son contournement par l'adversaire, détacha Lillington avec 150 hommes de la milice de Wilmington et 100 hommes du colonel John Ashe de la New Hanover Volunteer Company of Rangers pour prendre position au pont du Widow Moore's Creek. Lillington et ses hommes, progressant à marche forcée longèrent la rive sud de la Cape Fear River jusqu'à Elizabethtown, d'où ils traversèrent pour la rive nord. De là ils marchèrent jusqu'à la confluence de la Black River avec le Moore's Creek, et commencèrent à retrancher la rive est du cours d'eau. Moore envoya d'autres unités de la milice occuper Cross Creek, et suivit alors la trace de Lillington et Ashe avec les Continentaux plus lourds. Ils suivirent la même route, mais ils n'arrivèrent qu'après la fin de la bataille^[12].

Lorsque MacDonald et ses forces atteignirent Corbett's Ferry, il trouvèrent le franchissement bloqué par Caswell et ses hommes^[13]. MacDonald commençait les préparatifs à la bataille mais un esclave dans les environs les informa qu'il existait un second franchissement à peu de distance en amont de la Black River qui leur permettrait de traverser. Le 26 février, MacDonald donna l'ordre à son arrière-garde de simuler les préparatifs à une tentative de franchissement, et pendant ce temps il conduisait le gros de ses troupes jusqu'au second passage puis s'engageait dans la direction du pont à Moore's Creek^[12]. Caswell, quand il se fut rendu compte que MacDonald lui avait glissé entre les doigts, pressa ses hommes sur les 15 km qui les séparaient de Moore's Creek, y précédant MacDonald de quelques courtes heures^[14]. MacDonald envoya un de ses hommes au camp des Patriotes sous pavillon parlementaire pour réclamer leur reddition, et également, examiner leurs défenses^[15].

Caswell moves south from Corbett's ferry to Moore's Creek. Lillington and Ashe move south-southeast from Cross Creek to Moore's Creek along the Cape Fear River. Moore follows Lillington and Ashe, but does not reach Moore's Creek. — Les mouvements sur Moore's Creek Bridge :
A : Caswell's
B : MacDonald's
C : Lillington et Ashe
D : Moore

Caswell avait fait monter quelques rapides retranchements sur le côté ouest du pont, mais ils n'étaient pas établis au mieux pour l'avantage des Patriotes. Cette position obligeait les Patriotes à défendre une position dont la seule voie de retraite aurait été le pont, lequel était étroit. Lors du conseil d'état-major tenu cette nuit-là, les Loyalistes décidèrent qu'il leur fallait forcer le passage étant donné que Moore aurait le temps de rejoindre le secteur s'ils leur fallait trouver un autre passage^{[Note 1]}. Durant cette même nuit, Caswell décida d'abandonner sa position malaisée et alla s'établir de l'autre côté du cours d'eau. À titre de sécurité supplémentaire, la milice déchaussa les planches du pont et ils en graissèrent aussi copieusement que possible les poutres du chevalet^[11].

Bataille

Le temps de leur arrivée à Moore's Creek, le contingent loyaliste avait considérablement fondu en effectif. Il en restait environ 600 Écossais et seulement 100 à 200 Regulators^[16]. La marche avait également été éprouvante pour MacDonald qui n'était plus jeune. Il se déclara inapte et passa le commandement au lieutenant colonel Donald MacLeod. À une heure du matin le 27 février, les loyalistes levèrent le camp et marchèrent les quelques lieues qui séparaient leur camp du pont^[15]. Arrivés peu avant l'aube, ils trouvèrent les défenses à l'est du pont inoccupées. MacLeod ordonnait à ses hommes de s'établir en une ligne défensive derrière les arbres quand une sentinelle des patriotes de l'autre côté de la rivière tira un coup de feu pour avertir Caswell de l'arrivée des loyalistes. Sur quoi, MacLeod ordonna immédiatement le passage à l'attaque^[11].

Dans le brouillard qui précédait l'aurore, une compagnie des Écossais s'approchait du pont. En réponse à un qui-va-là crié par-delà du cours d'eau, le capitaine Alexander Mclean s'identifia comme un ami du Roi George, et répondit en guise de mot de passe par son propre défi^{[incompréhensible]} crié en gaélique. Faute d'obtenir une réponse, il donna l'ordre à sa compagnie d'ouvrir le feu, entamant un échange de tirs avec les sentinelles patriotes. Le colonel MacLeod et le capitaine John Campbell lancèrent alors leur compagnie à la charge sur le pont^[15].

Dans le courant de la nuit, Caswell et ses hommes avaient établi un système de remblai semi-circulaire auprès du pont et l'avaient armé de deux petites pièces d'artillerie de campagne. Lorsque les Écossais arrivèrent à une trentaine de mètres du remblai, les Patriotes ouvrirent le feu avec un effet dévastateur. MacLeod et Campbell furent tous deux fauchés dans la décharge ; le colonel Moore rapporta que MacLeod avait été atteint de plus de vingt balles de mousquet. Les éléments survivants de la compagnie de Campbell se replièrent de l'autre côté du pont, et les forces loyalistes battirent en retraite, privés de commandement et complètement désorganisées^[17].

Les forces patriotes rechaussèrent rapidement le passage du pont et une partie se lancèrent à la poursuite de l'ennemi en débandade. Une autre compagnie longeait le cours d'eau pour forcer les loyalistes à rester égayés dans les bois. Le colonel Moore arriva sur le terrain plusieurs heures après la bataille. Il indiqua dans son rapport que 30 loyalistes étaient morts ou blessés, mais qu'un certain nombre étant sans doute tombés dans la rivière, et certains également ayant été emmenés par leurs camarades, leurs pertes pouvaient être estimés à une cinquantaine^[16]. Le commandement des patriotes rendit compte d'un tué et un blessé^[16].

Conséquences

Au cours des jours suivants les forces patriotes traquèrent les loyalistes en fuite et en tout, environ 850 personnes furent arrêtées. La plupart étaient relâchés sur parole mais ceux qui étaient identifiés comme irréductibles furent envoyés à Philadelphie pour y être emprisonnés^[16]. En comptant la prise du camp loyaliste à Cross Creek, les Patriotes confisquèrent 1 500 fusils à âme lisse, 300 à canon rayé et pour 15 000 dollars de l'époque d'or espagnol^[18]. La plupart des armes étaient probablement des armes de chasse, il est possible que certaines aient été saisies de personnes qui n'avaient pas été directement impliquées dans l'entreprise loyaliste^[19]. Le recrutement dans les rangs patriotes bénéficiant de l'effet galvanisant de leur victoire, les arrestations de nombre des chefs loyalistes dans toute la Caroline du Nord mettaient de manière définitive le contrôle de l'État entre les mains des révolutionnaires^[20]. Quant à l'importante communauté écossaise de Caroline du Nord, nombreux furent ceux qui refusèrent de répondre aux appels aux armes plus tard dans la guerre, tandis que nombreux aussi furent écartés de leurs demeures ou tenus à l'écart de leurs installations par la pression et aussi le pillage de leurs voisins patriotes^[18]. Flora MacDonald retourna à Skye en Écosse en 1779^[21], tandis que le général Charles Cornwallis rapporta : « lors de mon passage dans la région du Cross Creek en 1781, nombre des habitants venaient au camp, me serraient la main, disaient qu'ils étaient heureux de nous voir et que nous ayons battu Greene, et ensuite rentraient chez eux^[22]. »

La nouvelle de la bataille fut accueillie à Londres selon des avis variés. Un des comptes-rendus publics minimisait la portée de la défaite alléguant de l'absence des troupes régulières sur place tandis que d'autres au contraire tenaient qu'une force patriote « inférieure » avait vaincu les loyalistes^[18]. Le responsable gouvernemental pour la conduite de la guerre à Londres, Lord George Germain, restait convaincu que malgré la résonance de la défaite les loyalistes restaient une force conséquente et qui pouvait être incorporée^[20].

L'expédition que les loyalistes étaient convenus de rejoindre était fortement retardée, et ne prit pas le départ de Cork avant la mi-février. Le convoi se trouva encore retardé et également scindé par le mauvais temps en mer, si bien que la force au complet ne se présenta pas au large du Cape Fear avant le mois de mai^[23]. Alors que la flotte se rassemblait, le congrès provincial de Caroline du Nord se réunit à Halifax, et au début d'avril passait la première déclaration d'indépendance des Colonies (en)^[21]. Le général Clinton tenta alors de prendre Charleston par la force. Sa tentative fut un échec ; elle représente le dernier parmi des efforts importants de la part des Britanniques pour garder le contrôle des colonies dans le Sud, avant fin 1778^[24].

Le site du champ de bataille resta préservé de l'urbanisation à la fin du XIX^e siècle grâce à des initiatives privées qui finirent au bout du compte par recevoir le soutien des instances d'État. Le gouvernement fédéral reprit le site en tant que National Military Park sous l'égide du département de la Guerre en 1926. Le département de la Guerre eut la gestion du parc jusqu'en 1933, lorsque le National Park Service prit en charge le site sous la dénomination de Moores Creek National Battlefield^[25]. Cette dénomination était inscrite au Registre national des lieux historiques en 1966^[26]. La bataille fait partie des commémorations annuelles en février^[27].

Effectifs en présence

Les comptes-rendus contemporains de la bataille énumèrent généralement des effectifs de 1 600 loyalistes face à 1 000 patriotes. Ces chiffres sont ceux qui sont retenus aujourd'hui par le National Park Service^[26]. L'historien David Wilson cependant, souligne que ces effectifs importants attribués aux loyalistes sont eux-mêmes tenus des rapports rendus par le général MacDonald et le colonel Caswell. C'est MacDonald qui a communiqué ce chiffre à Caswell, et ce chiffre représente une estimation raisonnable du nombre d'hommes au départ de la marche à Cross Creek. Alexander Mclean, qui se trouvait également à Cross Creek et à la bataille rapporta que seulement 800 loyalistes se trouvaient sur les lieux de la bataille, ce qui est également le chiffre retenu par le gouverneur Martin. Les forces patriotes également auraient été sous-évaluées dans les rapports car Caswell apparemment aurait décompté dans son rapport les forces des éclaireurs de John Ashe comme faisant partie de la compagnie Lillington^[16].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of Moore's Creek Bridge » (voir la liste des auteurs).

Notes

↑ Meyer 1987, p. 159 est d'avis que MacDonald avait déjà cédé son commandement.

Références

↑ ^{a b c et d} Wilson 2005, p. 34.
↑ ^{a et b} Wilson 2005, p. 35.
↑ ^{a b et c} Russell 2000, p. 79.
↑ Meyer 1987, p. 140.
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↑ Demond 1979, p. 91.
↑ Meyer 1987, p. 142.
↑ Wilson 2005, p. 23.
↑ ^{a b et c} Russell 2000, p. 80.
↑ ^{a b et c} Wilson 2005, p. 28.
↑ ^{a b c et d} Russell 2000, p. 81.
↑ ^{a et b} Wilson 2005, p. 26.
↑ Wilson 2005, p. 27.
↑ ^{a b et c} Russell 2000, p. 82.
↑ ^{a b c d et e} Wilson 2005, p. 30.
↑ Wilson 2005, p. 29.
↑ ^{a b et c} Russell 2000, p. 83.
↑ Wilson 2005, p. 31.
↑ ^{a et b} Wilson 2005, p. 33.
↑ ^{a et b} Russell 2000, p. 84.
↑ Demond 1979, p. 137.
↑ Russell 2000, p. 85.
↑ Wilson 2005, p. 56.
↑ Capps and Davis
↑ ^{a et b} (en) « Moores Creek National Battlefield », sur National Park Service (consulté le 23 octobre 2015).
↑ « Moores Creek National Battlefield – Things to do », National Park Service (consulté le 1^er juin 2010)

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Bataille de Moore's Creek Bridge, sur Wikimedia Commons

Bibliographie

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Liens externes

Site web de l'État de Caroline du Nord sur la bataille de Moore's Creek Bridge

[16] Meyer 1987, p. 159 est d'avis que MacDonald avait déjà cédé son commandement.

[Wilson200534-1] {a b c et d} Wilson 2005, p. 34.

[Wilson200535-2] {a et b} Wilson 2005, p. 35.

[Russell200079-3] {a b et c} Russell 2000, p. 79.

[Meyer1987140-4] Meyer 1987, p. 140.

[Fryer1987118-5] Fryer 1987, p. 118.

[Fryer1987121-122-6] Fryer 1987, p. 121-122.

[Demond197991-7] Demond 1979, p. 91.

[Meyer1987142-8] Meyer 1987, p. 142.

[Wilson200523-9] Wilson 2005, p. 23.

[Russell200080-10] {a b et c} Russell 2000, p. 80.

[Wilson200528-11] {a b et c} Wilson 2005, p. 28.

[Russell200081-12] {a b c et d} Russell 2000, p. 81.

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[Wilson200527-14] Wilson 2005, p. 27.

[Russell200082-15] {a b et c} Russell 2000, p. 82.

[Wilson200530-17] {a b c d et e} Wilson 2005, p. 30.

[Wilson200529-18] Wilson 2005, p. 29.

[Russell200083-19] {a b et c} Russell 2000, p. 83.

[Wilson200531-20] Wilson 2005, p. 31.

[Wilson200533-21] {a et b} Wilson 2005, p. 33.

[Russell200084-22] {a et b} Russell 2000, p. 84.

[Demond1979137-23] Demond 1979, p. 137.

[Russell200085-24] Russell 2000, p. 85.

[Wilson200556-25] Wilson 2005, p. 56.

[26] Capps and Davis

[nris-27] {a et b} (en) « Moores Creek National Battlefield », sur National Park Service (consulté le 23 octobre 2015).

[28] « Moores Creek National Battlefield – Things to do », National Park Service (consulté le 1^er juin 2010)

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-La '''bataille de Moore's Creek Bridge''' est un épisode déterminant de la [[guerre d'indépendance des États-Unis]]. Il eut lieu près de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]], ''[[Caroline du Nord]]'' le 27 février 1776. La  victoire de la [[Province de Caroline du Nord|Caroline du Nord]] ''[[Insurgents|patriote]]'' sur les [[Écossais]] ''[[loyalistes]]'' contribua à la consolidation politique de la [[Révolution américaine]] et accrut considérablement l'attrait de l'engagement du côté des forces révolutionnaires.
+La '''bataille de Moore's Creek Bridge''' est un épisode déterminant de la [[guerre d'indépendance des États-Unis]]. Il eut lieu près de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]] en [[Caroline du Nord]] le {{date|27 février 1776}}. La victoire des ''{{lang|en|[[Patriot (révolution américaine)|Patriots]]}}'' de [[Province de Caroline du Nord|Caroline du Nord]] sur les [[Loyalistes (révolution américaine)|loyalistes]] du Sud contribua à la consolidation politique de la [[révolution américaine]] et accrut considérablement l'attrait de l'engagement du côté des forces révolutionnaires.
-L'effort de recrutement du côté loyaliste en Caroline du Nord avait pris de l'ampleur sérieusement à la nouvelle des [[Bataille de Lexington et Concord|batailles de Lexington et Concord]], tandis que les Patriotes de la province, eux mettaient en place l'organisation de l'[[Armée continentale]] et d'unités de [[milices#Les milices de type britannique en Amérique du nord|milice]]. Lorsqu'il eut connaissance en janvier 1776 de la préparation en cours d'une expédition de l'[[armée britannique]] sur la région, [[Josiah Martin]], gouverneur du Roi pour la province, ordonna le rassemblement de la milice loyaliste en prévision de leur arrivée. La Milice Patriote et les unités continentales se mobilisèrent de leur côté pour en empêcher leur jonction avec les forces britanniques en établissant des barrages sur plusieurs routes, jusqu'à ce que les loyalistes, médiocrement équipés, soient contraints à la confrontation, à ''Moore's Creek Bridge'', à environ 18 miles, soit un peu plus de {{unité|25|km}}, au nord de Wilmington.
+L'effort de recrutement du côté loyaliste en Caroline du Nord avait pris sérieusement de l'ampleur à la nouvelle des [[batailles de Lexington et Concord]], tandis que les Patriotes de la province, eux mettaient en place l'organisation de l'[[Armée continentale]] et d'unités de [[Milice#Milices de type britannique en Amérique du Nord|milice]]. Lorsqu'il eut connaissance en janvier 1776 de la préparation en cours d'une expédition de l'[[armée britannique]] sur la région, [[Josiah Martin]], gouverneur du Roi pour la province, ordonna le rassemblement de la milice loyaliste en prévision de leur arrivée. La milice patriote et les unités continentales se mobilisèrent de leur côté pour en empêcher leur jonction avec les forces britanniques en établissant des barrages sur plusieurs routes, jusqu'à ce que les loyalistes, médiocrement équipés, soient contraints à la confrontation, à ''Moore's Creek Bridge'', à environ {{unité|25|km}} au nord de Wilmington.
-En un bref affrontement matinal la charge héroïque du pont, au sabre par les Loyalistes fut brisée par une décharge nourrie de mousqueterie. Un des chefs loyalistes était tombé sous les balles, un autre était capturé, de plus le bataillon entier se trouvait désorganisé. Durant les jours qui suivirent de nombreux Loyalistes furent interpellés, leur rendant impossible la continuation de leur tentative de regroupement. La Caroline du Nord ne fut plus menacée militairement avant 1780, et le souvenir de la bataille et de ses conséquences tendirent à annihiler les efforts du général [[Charles Cornwallis|1er Marquis Charles Cornwallis]] de recruter des Loyalistes dans la région en 1781.
+Au cours d'un bref affrontement matinal, la charge héroïque du pont, au sabre par les loyalistes fut brisée par une décharge nourrie de mousqueterie. Un des chefs loyalistes était tombé sous les balles, un autre était capturé et le bataillon entier se trouvait désorganisé. Durant les jours qui suivirent de nombreux loyalistes furent interpellés, leur rendant impossible la poursuite de leur recrutement. La Caroline du Nord ne fut plus menacée militairement avant 1780, et le souvenir de la bataille et de ses conséquences tendirent à annihiler les efforts du général [[Charles Cornwallis]] de recruter des Loyalistes dans la région en 1781.
 == Contexte ==
 === Recrutement britannique ===
-Au début de 1775, les tensions politiques et militaire s'intensifiant au sein des [[Treize Colonies]], le gouverneur royal de la [[Province de Caroline du Nord|Caroline du Nord]], [[Josiah Martin]], espérait combiner le recrutement des ''Écossais'' de l'intérieur de la Province avec celui de sympathisants parmi les [[Regulators]] (un groupe à l'origine d'opposants à une administration coloniale corrompue), et de [[Loyalistes]] isolés des régions côtières, pour constituer une force loyaliste à même de contrebalancer les sympathies [[Insurgents|patriotes]] dans la province<ref name=R79>Russell, p. 79</ref>. Sa pétition à [[Londres]] pour le recrutement de {{formatnum:1000}} volontaires ayant été rejetée, il n'en continuait pas moins ses efforts pour rallier le soutien loyaliste<ref>Meyer, p. 140</ref>.
+Au début de 1775, les tensions politiques et militaire s'intensifiant au sein des [[Treize colonies]], le gouverneur royal de la [[Province de Caroline du Nord|Caroline du Nord]], [[Josiah Martin]], espérait combiner le recrutement des ''Écossais'' de l'intérieur de la province avec celui de sympathisants parmi les [[Regulators]] (un groupe à l'origine d'opposants à une administration coloniale corrompue), et de [[Loyalistes (révolution américaine)|loyalistes]] isolés des régions côtières, pour constituer une force loyaliste à même de contrebalancer les sympathies [[patriot (révolution américaine)|patriotes]] dans la province{{Sfn|Russell|2000|p=79}}. Sa pétition à [[Londres]] pour le recrutement de {{unité|1000|volontaires}} ayant été rejetée, il n'en continuait pas moins ses efforts pour rallier le soutien loyaliste{{Sfn|Meyer|1987|p=140}}.
-À la même époque [[Allan Maclean of Torloisk|Allan Maclean]], un Écossais du cadre, vétéran des guerres européennes et américaines et qui avait aussi ses entrées à la [[Compagnie anglaise des Indes orientales|Compagnie des Indes britanniques]], obtenait lui par contre, du roi [[George III du Royaume-Uni|George III]] la permission de recruter des Loyalistes en [[Histoire coloniale des États-Unis#Les colonies anglaises de la côte atlantique|Amérique du Nord]].
+À la même époque, [[Allan Maclean de Torloisk|Allan Maclean]], {{incompréhensible|un Écossais du cadre}}, vétéran des guerres européennes et américaines et qui avait aussi ses entrées à la [[Compagnie britannique des Indes orientales|Compagnie des Indes britanniques]], obtenait lui par contre, du roi [[George III (roi du Royaume-Uni)|George III]] la permission de recruter des Loyalistes en [[Histoire coloniale de l'Amérique du Nord#Les colonies anglaises de la côte atlantique|Amérique du Nord]].
-En avril il recevait permission de lever un régiment intitulé [[84th Regiment of Foot (Royal)Highland Emigrants|Royal Highland Emigrants]] par le recrutement de soldats vétérans écossais « retraités » (retirés) en Amérique du Nord<ref>Fryer, p. 118</ref>. Un bataillon était à recruter dans les provinces du Nord, y compris les provinces de [[Province de New York|New York]], de [[Canada#Province de Québec (1763–91)|Québec]] et de [[Nouvelle-Écosse]], tandis qu'un second bataillon devait être levé en Caroline du Nord et dans les autres provinces du Sud, ou un nombre important de ces soldats avaient reçu des terres. Ayant reçu sa commission du général [[Thomas Gage]] en juin, Maclean envoya Donald MacLeod et Donald MacDonald, deux vétérans du 17 juin ou [[Bataille de Bunker Hill]], dans le sud pour y mener la campagne de recrutement. Ces recruteurs intervenaient tandis que ''Allan MacDonald'', l'époux de la célèbre héroïne [[Flora MacDonald]] était déjà activement à l'œuvre pour le  recrutement en Caroline du Nord<ref>Fryer, pp. 121–122</ref>  Leur arrivée à [[New Bern]] éveilla la suspicion de plusieurs citoyens locaux appartenant à la représentation locale du ''Comité de Sûreté'' de Caroline du Nord, mais il ne furent pas arrêtés<ref>Demond, p. 91</ref>.
+En {{date-|avril 1775-}}, il recevait la permission de lever un régiment intitulé [[84th Regiment of Foot (Royal)Highland Emigrants|Royal Highland Emigrants]] par le recrutement de soldats vétérans écossais « retraités » (retirés) en Amérique du Nord{{Sfn|Fryer|1987|p=118}}. Un bataillon était à recruter dans les provinces du Nord, y compris les provinces de [[Province de New York|New York]], de [[Province de Québec (1763-1791)|Québec]] et de [[Nouvelle-Écosse]], tandis qu'un second bataillon devait être levé en Caroline du Nord et dans les autres provinces du Sud, ou un nombre important de ces soldats avaient reçu des terres. Ayant reçu sa commission du général [[Thomas Gage]] en {{date-|juin 1775-}}, Maclean envoya Donald MacLeod et Donald MacDonald, deux vétérans de la [[bataille de Bunker Hill]] du {{date-|17 juin 1775-}}, dans le sud pour y mener la campagne de recrutement. Ces recruteurs intervenaient tandis que Allan MacDonald, l'époux de la célèbre héroïne [[Flora MacDonald]] était déjà activement à l'œuvre pour le recrutement en Caroline du Nord{{Sfn|Fryer|1987|p=121-122}}. Leur arrivée à [[New Bern]] éveilla la suspicion de plusieurs citoyens locaux appartenant à la représentation locale du [[Comité de sécurité (révolution américaine)|comité de sécurité]] de Caroline du Nord, mais ils ne furent pas arrêtés{{Sfn|Demond|1979|p=91}}.
-Le 3 janvier 1776, Martin apprit qu'une expédition britannique de plus de {{unité|2000|hommes}} sous le commandement du général [[Henry Clinton (1738-1795)|Henry Clinton]] était organisée et que leur arrivée dans les provinces du Sud était attendue pour la mi-février<ref>Meyer, p. 142</ref>. Il fit transmettre aux recruteurs  instruction d'organiser le rassemblement des recrues pour le 15 février, dans la zone côtière et envoya Alexander Mclean à ''Cross Creek'' (aujourd'hui [[Fayetteville]]) pour coordonner les opération dans cette zone. Mclean fit reporter à Martin qu'il prévoyait l'équipement de {{formatnum:5000}} ''Regulators'' et de {{formatnum:1000}} ''Écossais''<ref name=R79/>{{,}}<ref name=W23>Wilson, p. 23</ref>.
+Le {{date-|3 janvier 1776}}, Martin apprit qu'une expédition britannique de plus de {{unité|2000|hommes}} sous le commandement du général [[Henry Clinton (1738-1795)|Henry Clinton]] était organisée et que leur arrivée dans les provinces du Sud était attendue pour la mi-février{{Sfn|Meyer|1987|p=142}}. Il fit transmettre aux recruteurs instruction d'organiser le rassemblement des recrues pour le {{date-|15 février 1776-}}, dans la zone côtière et envoya Alexander Mclean à ''Cross Creek'' (aujourd'hui [[Fayetteville (Caroline du Nord)|Fayetteville]]) pour coordonner les opérations dans cette zone. Mclean fit reporter à Martin qu'il prévoyait l'équipement de {{unité|5000|''Regulators''}} et de {{unité|1000|''Écossais''}}{{Sfn|Russell|2000|p=79}}{{,}}{{Sfn|Wilson|2005|p=23}}.
-Des désaccords apparurent lors de la réunion des chefs écossais et des ''Regulators'' à ''Cross Creek'' le 5 février. Les ''Écossais'' voulaient attendre l'arrivée des troupes britanniques avant d'effectuer le rassemblement, tandis que les ''Regulators'' voulaient se mettre en campagne immédiatement. C'est la volonté de ces derniers qui prévalut étant donné qu'ils se faisaient forts de lever une troupe de {{unité|5000|hommes}} alors que les ''Écossais'' ne comptaient de leur côté, que sur 700 ou 800 vétérans<ref name=R79/>. Lorsque les troupes se rassemblèrent le 15 février il y avait environ {{unité|3500|recrues}}, mais ce nombre se réduisit conséquemment au cours des jours suivants. Beaucoup parmi les recrues avaient compté sur un rassemblement sur le flanc des troupes britanniques et ne se voyaient pas avoir à forcer leur chemin militairement jusqu'à la côte dans ces conditions. Quand la troupe se mit en marche trois jours plus tard, le brigadier général Donald MacDonald conduisait entre {{formatnum:1400}} et {{formatnum:1600}} hommes, majoritairement des ''Écossais''<ref name=W35>Wilson, p. 35</ref>{{,}}<ref name=R80/>. Les jours suivants les désertions continuèrent<ref name=W28/>.
+Des désaccords apparurent lors de la réunion des chefs écossais et des ''Regulators'' à ''Cross Creek'' le {{date-|5 février 1776-}}. Les ''Écossais'' voulaient attendre l'arrivée des troupes britanniques avant d'effectuer le rassemblement, tandis que les ''Regulators'' voulaient se mettre en campagne immédiatement. C'est la volonté de ces derniers qui prévalut étant donné qu'ils se faisaient forts de lever une troupe de {{unité|5000|hommes}} alors que les ''Écossais'' ne comptaient de leur côté, que sur 700 ou {{unité|800|vétérans}}{{Sfn|Russell|2000|p=79}}. Lorsque les troupes se rassemblèrent le {{date-|15 février 1776-}} il y avait environ {{unité|3500|recrues}}, mais ce nombre se réduisit conséquemment au cours des jours suivants. Beaucoup parmi les recrues avaient compté sur un rassemblement sur le flanc des troupes britanniques et ne se voyaient pas avoir à forcer leur chemin militairement jusqu'à la côte dans ces conditions. Quand la troupe se mit en marche trois jours plus tard, le [[Brigadier général (États-Unis)|brigadier général]] Donald MacDonald conduisait entre {{formatnum:1400}} et {{unité|1600|hommes}}, majoritairement des ''Écossais''{{Sfn|Wilson|2005|p=35}}{{,}}{{Sfn|Russell|2000|p=80}}. Les jours suivants les désertions continuèrent{{Sfn|Wilson|2005|p=28}}.
 === La réaction patriote ===
-La rumeur de la réunion de ''Cross Creek'' parvenait au ''Patriot North Carolina Provincial Congress'', Congrès Provincial quelques jours après qu'elle eut eu lieu. Conformément aux résolutions du ''[[Second Congrès continental]]'', le congrès provincial avait organisé la levée d'un ''"1er Régiment de Caroline du Nord"'' de l'[[Armée continentale]] dès l'automne 1775, et en avait donné le commandement au Colonel [[James Moore (Armée Continentale)|James Moore]]. Les comités de sûreté de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]] et de [[New Bern]] incluaient également leur organisation active de milice, dirigées par [[Alexander Lillington]] et [[Richard Caswell]] respectivement. Le 15 février les forces patriotiques entamaient la mobilisation<ref name=R80>Russell, p. 80</ref>.
+La rumeur de la réunion de ''Cross Creek'' parvenait au ''Patriot North Carolina Provincial Congress'', Congrès Provincial quelques jours après qu'elle eut eu lieu. Conformément aux résolutions du [[Second Congrès continental]], le congrès provincial avait organisé la levée du [[1er régiment de Caroline du Nord|{{1er|régiment}} de Caroline du Nord]] de l'[[Armée continentale]] dès l'automne 1775, et en avait donné le commandement au [[Colonel (États-Unis)|colonel]] [[James Moore (général)|James Moore]]. Les comités de sécurité de [[Wilmington (Caroline du Nord)|Wilmington]] et de [[New Bern]] incluaient également leur organisation active de milice, dirigées par [[Alexander Lillington]] et [[Richard Caswell]] respectivement. Le {{date-|15 février 1776-}}, les forces patriotiques entamaient la mobilisation{{Sfn|Russell|2000|p=80}}.
-[[Fichier:NCMooresCreek1.png|thumb|left|300px|CArte décrivant les mouvements préparatoires :<br />
+[[Fichier:NCMooresCreek1.png|thumb|left|300px|Carte décrivant les mouvements préparatoires :<br />
-A: Mouvements de Moore de Wilmington à Rockfish Creek<br />
+A : Mouvements de Moore de Wilmington à Rockfish Creek<br />
-B: Mouvements de MacDonald à Corbett's Ferry<br />
+B : Mouvements de MacDonald à Corbett's Ferry<br />
-C: Mouvements de Caswell de New Bern à Corbett's Ferry
+C : Mouvements de Caswell de New Bern à Corbett's Ferry
 |alt=Moore part de Wilmington, dans le sud-est de la province, direction nord-ouest vers Cross Creek dans le centre-sud de la province.
 ]]
-Moore conduisait 650 Continentaux à partir de Wilmington avec l'objectif d'empêcher les loyalistes de parvenir à la côte. Le 15 février, ils campaient sur la berge sud du Rockfish Creek, à peine  à 7 miles ou {{unité|12|km}} du camp loyaliste. Le général MacDonald fut informé de leur arrivée et fit envoyer à Moore la copie d'une proclamation du Gouverneur Martin ainsi qu'une lettre appelant les  rebelles à déposer les armes. Moore fit répondre par son propre appel aux Loyalistes à déposer ''leurs'' armes et à se ranger à la cause du Congrès<ref name=R80/>. Durant cet intervalle, Caswell à la tête des 800 hommes de la milice de New Bern était en route vers la confrontation<ref name=R81>Russell, p. 81</ref>.
+Moore conduisait 650 Continentaux à partir de Wilmington avec l'objectif d'empêcher les loyalistes de parvenir à la côte. Le {{date-|15 février 1776-}}, ils campaient sur la berge sud du Rockfish Creek, à peine à {{unité|12|km}} du camp loyaliste. Le général MacDonald fut informé de leur arrivée et fit envoyer à Moore la copie d'une proclamation du gouverneur Martin ainsi qu'une lettre appelant les  rebelles à déposer les armes. Moore fit répondre par son propre appel aux loyalistes à déposer ''leurs'' armes et à se ranger à la cause du Congrès{{Sfn|Russell|2000|p=80}}. Durant cet intervalle, Caswell à la tête des {{unité|800|hommes}} de la milice de New Bern était en route vers la confrontation{{Sfn|Russell|2000|p=81}}.
-=== La marche loyaliste ===
+=== Marche loyaliste ===
-MacDonald, sa meilleure route étant bloquée par Moore, prit une route parallèle qui amènerait finalement ses troupes au pont du ''Widow Moore's Creek'', à environ 18 miles ou {{unité|25|km}} de Wilmington.
+MacDonald, sa meilleure route étant bloquée par Moore, prit une route parallèle qui amènerait finalement ses troupes au pont du ''Widow Moore's Creek'', à environ {{unité|25|km}} de Wilmington.
-Le 20 février il traversait le [[Cape Fear (fleuve)|Cape Fear]] à ''Cross Creek'' et faisait détruire les barges du bac de l'endroit afin que Moore ne puisse les utiliser<ref name=R81/>. Ses forces traversèrent alors la [[South River (North Carolina)|South River]], en route pour ''Corbett's Ferry'', un des franchissements de la [[Black River (North Carolina)|Black River]].
+Le {{date-|20 février 1776-}}, il traversait le [[Cape Fear (fleuve)|Cape Fear]] à ''Cross Creek'' et faisait détruire les barges du bac de l'endroit afin que Moore ne puisse les utiliser{{Sfn|Russell|2000|p=81}}. Ses forces traversèrent alors la [[South River (North Carolina)|South River]], en route pour ''Corbett's Ferry'', un des franchissements de la [[Black River (North Carolina)|Black River]].
-Suivant des ordres communiqués par Moore, Caswell arriva au ferry en premier et y établit un barrage<ref name=W26>Wilson, p. 26</ref>. Moore, en prévention d'une éventuelle défaite de Caswell, ou de son contournement par l'adversaire, détacha Lillington avec 150 hommes de la milice de Wilmington et 100 hommes du colonel John Ashe de la ''New Hanover Volunteer Company of Rangers'' pour prendre position au pont du Widow Moore's Creek. Lillington et ses hommes, progressant à marche forcée longèrent la rive sud de la Cape Fear River jusqu'à [[Elizabethtown]], d'où ils traversèrent pour la rive nord. De là ils marchèrent jusqu'à la confluence de la Black River avec le Moore's Creek, et commencèrent à retrancher la rive est du cours d'eau. Moore envoya d'autres unités de la milice occuper Cross Creek, et suivit alors la trace de Lillington et Ashe avec les Continentaux plus lourds. Ils suivirent la même route, mais ils n'arrivèrent qu'après la fin de la bataille<ref name=R81/>.
+Suivant des ordres communiqués par Moore, Caswell arriva au ferry en premier et y établit un barrage{{Sfn|Wilson|2005|p=26}}. Moore, en prévention d'une éventuelle défaite de Caswell, ou de son contournement par l'adversaire, détacha Lillington avec 150 hommes de la milice de Wilmington et 100 hommes du colonel John Ashe de la ''New Hanover Volunteer Company of Rangers'' pour prendre position au pont du Widow Moore's Creek. Lillington et ses hommes, progressant à marche forcée longèrent la rive sud de la Cape Fear River jusqu'à [[Elizabethtown (Caroline du Nord)|Elizabethtown]], d'où ils traversèrent pour la rive nord. De là ils marchèrent jusqu'à la confluence de la Black River avec le Moore's Creek, et commencèrent à retrancher la rive est du cours d'eau. Moore envoya d'autres unités de la milice occuper Cross Creek, et suivit alors la trace de Lillington et Ashe avec les Continentaux plus lourds. Ils suivirent la même route, mais ils n'arrivèrent qu'après la fin de la bataille{{Sfn|Russell|2000|p=81}}.
-Lorsque MacDonald et ses forces atteignirent Corbett's Ferry, il trouvèrent le franchissement bloqué par Caswell et ses hommes<ref name=W26/>. MacDonald commençait les préparatifs à la bataille mais un esclave dans les environs les informa qu'il existait un second franchissement à peu de distance en amont de la Black River qui leur permettrait de traverser. Le 26 février MacDonald donna l'ordre à son arrière-garde de simuler les préparatifs à une tentative de franchissement, et pendant ce temps il conduisait le gros de ses troupes jusqu'au second passage puis s'engageait dans la direction du pont à Moore's Creek<ref name=R81/>. Caswell, quand il se fut rendu compte que MacDonald lui avait glissé entre les doigt pressa ses hommes sur les 10 miles, ou {{unité|16|km}} qui les séparaient de Moore's Creek, y précédant MacDonald de quelques courtes heures<ref name=W27>Wilson p.27</ref>. MacDonald envoya un de ses hommes au camp des Patriotes sous pavillon parlementaire pour réclamer leur reddition, et également, examiner leurs défenses<ref name=R82>Russell, p. 82</ref>.
+Lorsque MacDonald et ses forces atteignirent Corbett's Ferry, il trouvèrent le franchissement bloqué par Caswell et ses hommes{{Sfn|Wilson|2005|p=26}}. MacDonald commençait les préparatifs à la bataille mais un esclave dans les environs les informa qu'il existait un second franchissement à peu de distance en amont de la Black River qui leur permettrait de traverser. Le {{date-|26 février 1776-}}, MacDonald donna l'ordre à son arrière-garde de simuler les préparatifs à une tentative de franchissement, et pendant ce temps il conduisait le gros de ses troupes jusqu'au second passage puis s'engageait dans la direction du pont à Moore's Creek{{Sfn|Russell|2000|p=81}}. Caswell, quand il se fut rendu compte que MacDonald lui avait glissé entre les doigts, pressa ses hommes sur les {{unité|15|km}} qui les séparaient de Moore's Creek, y précédant MacDonald de quelques courtes heures{{Sfn|Wilson|2005|p=27}}. MacDonald envoya un de ses hommes au camp des Patriotes sous pavillon [[parlementaire (guerre)|parlementaire]] pour réclamer leur reddition, et également, examiner leurs défenses{{Sfn|Russell|2000|p=82}}.
-[[Fichier:NCMooresCreek2.png|thumb|290px|Les mouvements sur Moore's Creek Bridge:<br />
+[[Fichier:NCMooresCreek2.png|thumb|290px|Les mouvements sur Moore's Creek Bridge :<br />
-A: Caswell's <br />
+A : Caswell's <br />
-B: MacDonald's <br />
+B : MacDonald's <br />
-C: Lillington et Ashe<br />
+C : Lillington et Ashe<br />
-D: Moore
+D : Moore
 |alt=Caswell moves south from Corbett's ferry to Moore's Creek. Lillington and Ashe move south-southeast from Cross Creek to Moore's Creek along the Cape Fear River. Moore follows Lillington and Ashe, but does not reach Moore's Creek.]]
-Caswell avait fait monter quelques rapides retranchements sur le côté ouest du pont, mais ils n'étaient pas établis au mieux pour l'avantage des Patriotes. Cette position obligeait les Patriotes à défendre une position dont la seule voie de retraite aurait été le pont, lequel était étroit. Lors du conseil d'état-major tenu cette nuit-là, les Loyalistes décidèrent qu'il leur fallait forcer le passage étant donné que Moore aurait le temps de rejoindre le secteur s'ils leur fallait trouver un autre passage. ''Ici [[Duane Meyer]], in The Highland Scots of North Carolina p159 op cit, est d'avis que MacDonald avait déjà cédé son commandement''. Durant cette même nuit, Caswell décida d'abandonner sa position malaisée et alla s'établir de l'autre côté du cours d'eau. À titre de de sécurité supplémentaire, la milice déchaussa les planches du pont et ils en graissèrent aussi copieusement que possible les poutres du chevalet<ref name=W28>Wilson, p. 28</ref>.
+Caswell avait fait monter quelques rapides retranchements sur le côté ouest du pont, mais ils n'étaient pas établis au mieux pour l'avantage des Patriotes. Cette position obligeait les Patriotes à défendre une position dont la seule voie de retraite aurait été le pont, lequel était étroit. Lors du conseil d'état-major tenu cette nuit-là, les Loyalistes décidèrent qu'il leur fallait forcer le passage étant donné que Moore aurait le temps de rejoindre le secteur s'ils leur fallait trouver un autre passage<ref group="Note">{{Harvsp|Meyer|1987|p=159}} est d'avis que MacDonald avait déjà cédé son commandement.</ref>. Durant cette même nuit, Caswell décida d'abandonner sa position malaisée et alla s'établir de l'autre côté du cours d'eau. À titre de sécurité supplémentaire, la milice déchaussa les planches du pont et ils en graissèrent aussi copieusement que possible les poutres du chevalet{{Sfn|Wilson|2005|p=28}}.
-== La bataille ==
+== Bataille ==
-Le temps de leur arrivée à Moore's Creek, le contingent loyaliste avait considérablement fondu en effectif. Il en restait environ 600 Écossais et seulement 100 à 200 ''Regulators''<ref name=W30/>. La marche avait également été éprouvante pour MacDonald qui n'était plus jeune. Il se déclara inapte et passa le commandement au Lieutenant Colonel Donald MacLeod. À une heure du matin le 27 février les Loyalistes levèrent le camp et marchèrent les quelques lieues qui séparaient leur camp du pont<ref name=R82/>. Arrivés peu avant l'aube, ils trouvèrent les défenses à l'est du pont inoccupées. MacLeod ordonnait à ses hommes de s'établir en une ligne défensive derrière les arbres quand une sentinelle des Patriotes de l'autre côté de la rivière tira un coup de feu pour avertir Caswell de l'arrivée des Loyalistes. Sur quoi, MacLeod ordonna immédiatement le passage à l'attaque<ref name=W28/>.
+Le temps de leur arrivée à Moore's Creek, le contingent loyaliste avait considérablement fondu en effectif. Il en restait environ 600 Écossais et seulement 100 à 200 ''Regulators''{{Sfn|Wilson|2005|p=30}}. La marche avait également été éprouvante pour MacDonald qui n'était plus jeune. Il se déclara inapte et passa le commandement au lieutenant colonel Donald MacLeod. À une heure du matin le {{date-|27 février 1776-}}, les loyalistes levèrent le camp et marchèrent les quelques lieues qui séparaient leur camp du pont{{Sfn|Russell|2000|p=82}}. Arrivés peu avant l'aube, ils trouvèrent les défenses à l'est du pont inoccupées. MacLeod ordonnait à ses hommes de s'établir en une ligne défensive derrière les arbres quand une sentinelle des patriotes de l'autre côté de la rivière tira un coup de feu pour avertir Caswell de l'arrivée des loyalistes. Sur quoi, MacLeod ordonna immédiatement le passage à l'attaque{{Sfn|Wilson|2005|p=28}}.
-Dans le brouillard qui précédait l'aurore une compagnie des Écossais s'approchait du pont. En réponse à un qui-va-là crié par-delà du cours d'eau, le Capitaine Alexander Mclean s'identifia comme un ami du [[George III du Royaume-Uni|Roi George]], et répondit en guise de mot de passe par son propre défi crié en [[gaélique]]. Faute d'obtenir une réponse, il donna l'ordre à sa compagnie d'ouvrir le feu, entamant un échange de tirs avec les sentinelles patriotes. Le Colonel MacLeod et le Capitaine John Campbell alors lancèrent leur compagnie à la charge sur le pont<ref name=R82/>.
+Dans le brouillard qui précédait l'aurore, une compagnie des Écossais s'approchait du pont. En réponse à un qui-va-là crié par-delà du cours d'eau, le capitaine Alexander Mclean s'identifia comme un ami du [[George III (roi du Royaume-Uni)|Roi George]], et répondit en guise de mot de passe {{incompréhensible|par son propre défi}} crié en [[gaélique]]. Faute d'obtenir une réponse, il donna l'ordre à sa compagnie d'ouvrir le feu, entamant un échange de tirs avec les sentinelles patriotes. Le colonel MacLeod et le capitaine John Campbell lancèrent alors leur compagnie à la charge sur le pont{{Sfn|Russell|2000|p=82}}.
-Dans le courant de la nuit, Caswell et ses hommes avaient établi un système de remblai semi circulaire auprès du pont et l'avaient armé de deux petites pièces d'artillerie de campagne. Lorsque les Écossais arrivèrent à une trentaine de mètres du remblai, les Patriotes ouvrirent le feu avec un effet dévastateur. MacLeod and Campbell furent tous deux fauchés dans la décharge; le Colonel Moore rapporta que MacLeod avait été atteint de plus de vingt balles de mousquet. Les éléments survivants de la compagnie de Campbell se replièrent de l'autre côté du pont, et les forces loyalistes battirent en retraite, privés de commandement et complètement désorganisées<ref name=W29>Wilson, p. 29</ref>.
+Dans le courant de la nuit, Caswell et ses hommes avaient établi un système de remblai semi-circulaire auprès du pont et l'avaient armé de deux petites pièces d'artillerie de campagne. Lorsque les Écossais arrivèrent à une trentaine de mètres du remblai, les Patriotes ouvrirent le feu avec un effet dévastateur. MacLeod et Campbell furent tous deux fauchés dans la décharge ; le colonel Moore rapporta que MacLeod avait été atteint de plus de vingt balles de mousquet. Les éléments survivants de la compagnie de Campbell se replièrent de l'autre côté du pont, et les forces loyalistes battirent en retraite, privés de commandement et complètement désorganisées{{Sfn|Wilson|2005|p=29}}.
-Les forces patriotes rechaussèrent rapidement le passage du pont et une partie se lancèrent à la poursuite de l'ennemi en débandade. Une autre compagnie longeait le cours d'eau pour forcer les Loyalistes à rester égayés dans les bois. Le Colonel Moore arriva sur le terrain plusieurs heures après la bataille. Il indiqua dans son rapport que 30 Loyalistes étaient morts ou blessés, mais qu'un certain nombre étant sans doute tombés dans la rivière, et certains également ayant été emmenés par leurs camarades, leurs pertes pouvaient être estimés à une cinquantaine<ref name=W30>Wilson, p. 30</ref>. Le commandement des Patriotes rendit compte d'un tué et un blessé<ref name=W30/>.
+Les forces patriotes rechaussèrent rapidement le passage du pont et une partie se lancèrent à la poursuite de l'ennemi en débandade. Une autre compagnie longeait le cours d'eau pour forcer les loyalistes à rester égayés dans les bois. Le colonel Moore arriva sur le terrain plusieurs heures après la bataille. Il indiqua dans son rapport que 30 loyalistes étaient morts ou blessés, mais qu'un certain nombre étant sans doute tombés dans la rivière, et certains également ayant été emmenés par leurs camarades, leurs pertes pouvaient être estimés à une cinquantaine{{Sfn|Wilson|2005|p=30}}. Le commandement des patriotes rendit compte d'un tué et un blessé{{Sfn|Wilson|2005|p=30}}.
 == Conséquences ==
-Au cours des jours suivants les forces patriotes traquèrent les Loyalistes en fuite et en tout, environ 850 personnes furent arrêtées. La plupart étaient relâchés sur parole mais ceux qui étaient identifiés comme irréductibles furent envoyés à [[Philadelphia]] pour y être emprisonnés<ref name=W30/>. En comptant la prise du camp loyaliste à Cross Creek, les Patriotes confisquèrent {{formatnum:1500}} fusils à âme lisse, 300 à canon rayé et pour {{unité|15000|dollars}} de l'époque d'or espagnol<ref name=R83>Russell, p. 83</ref>. La plupart des armes étaient probablement des armes de chasse, il est possible que certaines aient été saisies de personnes qui n'avaient pas été directement impliquées dans l'entreprise loyaliste<ref name=W31>Wilson, p. 31</ref>. Le recrutement dans les rangs patriotes bénéficiant de l'effet galvanisant de leur victoire, les arrestations de nombre des chefs loyalistes dans toute la Caroline du Nord mettaient de manière définitive le contrôle de l'État entre les mains des révolutionnaires<ref name=W33>Wilson, p. 33</ref>. Quant à l'importante communauté écossaise de Caroline du Nord, nombreux furent ceux qui refusèrent de répondre aux appels aux armes plus tard dans la guerre, tandis que nombreux aussi furent écartés de leurs demeures ou tenus à l'écart de leurs installations par la pression et aussi le pillage de leurs voisins patriotes<ref name=R83/>. [[Flora MacDonald]] retourna à [[Skye (Écosse)|Skye]] en Écosse en 1779<ref name=R84>Russell, p. 84</ref>, tandis que le général [[Charles Cornwallis]] rapporta : « lors de mon passage dans la région du Cross Creek en 1781, nombre des habitants venaient au camp, me serraient la main, disaient qu'ils étaient heureux de nous voir et que nous ayons [[Bataille de Guilford Court House|battu Greene]], et ensuite rentraient chez eux. »<ref>Demond, p. 137</ref>
+Au cours des jours suivants les forces patriotes traquèrent les loyalistes en fuite et en tout, environ 850 personnes furent arrêtées. La plupart étaient relâchés sur parole mais ceux qui étaient identifiés comme irréductibles furent envoyés à [[Philadelphie]] pour y être emprisonnés{{Sfn|Wilson|2005|p=30}}. En comptant la prise du camp loyaliste à Cross Creek, les Patriotes confisquèrent {{unité|1500|fusils}} à âme lisse, 300 à canon rayé et pour {{unité|15000|dollars}} de l'époque d'or espagnol{{Sfn|Russell|2000|p=83}}. La plupart des armes étaient probablement des armes de chasse, il est possible que certaines aient été saisies de personnes qui n'avaient pas été directement impliquées dans l'entreprise loyaliste{{Sfn|Wilson|2005|p=31}}. Le recrutement dans les rangs patriotes bénéficiant de l'effet galvanisant de leur victoire, les arrestations de nombre des chefs loyalistes dans toute la Caroline du Nord mettaient de manière définitive le contrôle de l'État entre les mains des révolutionnaires{{Sfn|Wilson|2005|p=33}}. Quant à l'importante communauté écossaise de Caroline du Nord, nombreux furent ceux qui refusèrent de répondre aux appels aux armes plus tard dans la guerre, tandis que nombreux aussi furent écartés de leurs demeures ou tenus à l'écart de leurs installations par la pression et aussi le pillage de leurs voisins patriotes{{Sfn|Russell|2000|p=83}}. [[Flora MacDonald]] retourna à [[Skye (Écosse)|Skye]] en Écosse en 1779{{Sfn|Russell|2000|p=84}}, tandis que le général [[Charles Cornwallis]] rapporta : {{citation|lors de mon passage dans la région du Cross Creek en 1781, nombre des habitants venaient au camp, me serraient la main, disaient qu'ils étaient heureux de nous voir et que nous ayons [[Bataille de Guilford Court House|battu Greene]], et ensuite rentraient chez eux{{Sfn|Demond|1979|p=137}}.}}
-La nouvelle de la bataille fut accueillie à [[Londres]] selon des avis variés. Un des comptes-rendus publics minimisait la portée de la défaite alléguant de l'absence des troupes régulières sur place tandis que d'autres au contraire tenaient qu'une force patriote « inférieure » avait vaincu les Loyalistes<ref name=R83/>. Le responsable gouvernemental pour la conduite de la guerre à [[Londres]] Lord [[George Germain]], restait convaincu que malgré la résonance de la défaite les Loyalistes restaient une force conséquente et qui pouvait être incorporée<ref name=W33/>.
+La nouvelle de la bataille fut accueillie à [[Londres]] selon des avis variés. Un des comptes-rendus publics minimisait la portée de la défaite alléguant de l'absence des troupes régulières sur place tandis que d'autres au contraire tenaient qu'une force patriote « inférieure » avait vaincu les loyalistes{{Sfn|Russell|2000|p=83}}. Le responsable gouvernemental pour la conduite de la guerre à [[Londres]], Lord [[George Germain]], restait convaincu que malgré la résonance de la défaite les loyalistes restaient une force conséquente et qui pouvait être incorporée{{Sfn|Wilson|2005|p=33}}.
-L'expédition que les Loyalistes avaient convenu de rejoindre était fortement retardée, et ne prit pas le départ de [[Cork]] avant la mi-février. Le convoi se trouva encore retardé et également scindé par le mauvais temps en mer, si bien que la force au complet ne se présenta pas au large de [[Cape Fear]] avant le mois de mai<ref name=R85>Russell, p. 85</ref>. Alors que la flotte se rassemblait, le congrès provincial de Caroline du Nord se réunit à [[Halifax (Caroline du Nord)|Halifax]], et en début avril passait [[:en:Halifax Resolves|la première déclaration d'indépendance des Colonies]]<ref name="R84" />. Le général Clinton tenta alors de prendre [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] par la force. [[Bataille de Sullivan's Island|Sa tentative fut un échec]]; elle représente le dernier parmi des efforts conséquents de la part des Britanniques pour garder le contrôle des colonies dans le Sud, avant fin 1778<ref name=W56>Wilson, p. 56</ref>.
+L'expédition que les loyalistes étaient convenus de rejoindre était fortement retardée, et ne prit pas le départ de [[Cork]] avant la mi-février. Le convoi se trouva encore retardé et également scindé par le mauvais temps en mer, si bien que la force au complet ne se présenta pas au large du [[Cape Fear (cap)|Cape Fear]] avant le mois de mai{{Sfn|Russell|2000|p=85}}. Alors que la flotte se rassemblait, le congrès provincial de Caroline du Nord se réunit à [[Halifax (Caroline du Nord)|Halifax]], et au début d'{{date-|avril 1776-}} passait {{Lien|fr=Résolutions d'Halifax|lang=en|trad=Halifax Resolves|texte=la première déclaration d'indépendance des Colonies}}{{Sfn|Russell|2000|p=84}}. Le général Clinton tenta alors de prendre [[Charleston (Caroline du Sud)|Charleston]] par la force. [[Bataille de Sullivan's Island|Sa tentative fut un échec]] ; elle représente le dernier parmi des efforts importants de la part des Britanniques pour garder le contrôle des colonies dans le Sud, avant fin 1778{{Sfn|Wilson|2005|p=56}}.
-Le site du champ de bataille resta préservé de l'urbanisation à la fin du {{s-|XIX|e}} grâce à des initiatives privées qui finirent au bout du compte par recevoir le soutien des instances d'État. Le gouvernement fédéral reprit le site en tant que ''National Military Park'' sous l'égide du [[Département de la Guerre des États-Unis|département de la Guerre]] en 1926. Le département de la Guerre eut la gestion du parc jusqu'en 1933, lorsque le [[National Park Service]] prit en charge le site sous la dénomination de [[Moores Creek National Battlefield]]<ref>Capps and Davis</ref>. Cette dénomination était inscrite au [[National Register of Historic Places]] en 1966<ref name="nris">{{lien brisé|consulté le=2013-03-20|url=http://www.nr.nps.gov/|titre=National Register Information System}}</ref>. La bataille fait partie des commémorations annuelles en février<ref>{{lien web|url=http://www.nps.gov/mocr/planyourvisit/things2do.htm|éditeur=National Park Service|consulté le=2010-06-01|titre=Moores Creek National Battlefield – Things to do}}</ref>.
+Le site du champ de bataille resta préservé de l'urbanisation à la fin du {{s-|XIX|e}} grâce à des initiatives privées qui finirent au bout du compte par recevoir le soutien des instances d'État. Le gouvernement fédéral reprit le site en tant que ''National Military Park'' sous l'égide du [[Département de la Guerre des États-Unis|département de la Guerre]] en 1926. Le département de la Guerre eut la gestion du parc jusqu'en 1933, lorsque le [[National Park Service]] prit en charge le site sous la dénomination de [[Moores Creek National Battlefield]]<ref>Capps and Davis</ref>. Cette dénomination était inscrite au [[Registre national des lieux historiques]] en 1966<ref name="nris">{{Lien web|langue= en |titre= Moores Creek National Battlefield |url= http://www.nps.gov/mocr/index.htm |site= National Park Service |consulté le= 23 octobre 2015}}.</ref>. La bataille fait partie des commémorations annuelles en février<ref>{{lien web|url=http://www.nps.gov/mocr/planyourvisit/things2do.htm|éditeur=National Park Service|consulté le=2010-06-01|titre=Moores Creek National Battlefield – Things to do}}</ref>.
-== Les effectifs en présence ==
+== Effectifs en présence ==
-Les comptes-rendus contemporains de la bataille énumèrent généralement des effectifs de {{unité|1600|loyalistes}} face à {{unité|1000|patriotes}}. Ces chiffres sont ceux qui sont retenus aujourd'hui par le ''National Park Service''<ref>{{lien web|url=http://www.nps.gov/mocr/|éditeur=National Park Service|consulté le=2010-04-22|titre=Moores Creek National Battlefield website}}</ref>. L'historien David Wilson cependant, souligne que ces effectifs importants attribués aux Loyalistes sont eux-mêmes tenus des rapports rendus par le général MacDonald et le colonel Caswell. C'est MacDonald qui a communiqué ce chiffre à Caswell, et ce chiffre représente une estimation raisonnable du nombre d'hommes au départ de la marche à ''Cross Creek''. Alexander Mclean, qui se trouvait également à ''Cross Creek'' et à la bataille rapporta que seulement 800 loyalistes se trouvaient sur les lieux de la bataille, ce qui est également le chiffre retenu par le gouverneur Martin. Les forces patriotes également auraient été sous-évaluées dans les rapports car Caswell apparemment aurait décompté dans son rapport les forces des éclaireurs de John Ashe comme faisant partie de la compagnie Lillington<ref name=W30/>.
+Les comptes-rendus contemporains de la bataille énumèrent généralement des effectifs de {{unité|1600|loyalistes}} face à {{unité|1000|patriotes}}. Ces chiffres sont ceux qui sont retenus aujourd'hui par le ''National Park Service''<ref name="nris"/>. L'historien David Wilson cependant, souligne que ces effectifs importants attribués aux loyalistes sont eux-mêmes tenus des rapports rendus par le général MacDonald et le colonel Caswell. C'est MacDonald qui a communiqué ce chiffre à Caswell, et ce chiffre représente une estimation raisonnable du nombre d'hommes au départ de la marche à ''Cross Creek''. Alexander Mclean, qui se trouvait également à ''Cross Creek'' et à la bataille rapporta que seulement 800 loyalistes se trouvaient sur les lieux de la bataille, ce qui est également le chiffre retenu par le gouverneur Martin. Les forces patriotes également auraient été sous-évaluées dans les rapports car Caswell apparemment aurait décompté dans son rapport les forces des éclaireurs de John Ashe comme faisant partie de la compagnie Lillington{{Sfn|Wilson|2005|p=30}}.
 == Notes et références ==
+{{Traduction/Référence|en|Battle of Moore's Creek Bridge|371454079}}
+=== Notes ===
+{{Références|groupe="Note"}}
+=== Références ===
 {{Références}}
-== Références ==
+== Annexes ==
-{{Traduction/Référence|en|Battle of Moore's Creek Bridge|371454079}}
+{{Autres projets|commons=Category:Battle of Moore's Creek Bridge}}
-* {{lien web|url=http://www.nps.gov/history/history/online_books/mocr/adhi_2.htm|consulté le=2010-06-01|titre=Moores Creek National Battlefield – Administrative History|éditeur=National Park Service|auteur=Capps, Michael A.; Davis, Stephen A|date=1999}}
-* {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= Robert O |nom1= Demond |lien auteur1=|titre= The Loyalists in North Carolina During the Revolution |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Genealogical Publishing |lieu= Baltimore, MD |année= 1979 |année première édition= 1940 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-8063-0839-5 |oclc= 229188174 |lccn= 78065828 |passage=|lire en ligne=|consulté le=}}
-* {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= Mary Beacock |nom1= Fryer |lien auteur1=|titre= Allan Maclean, Jacobite General: the Life of an Eighteenth Century Career Soldier |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= Dundurn Press |lieu= Toronto |année= 1987 |tome=|volume=|pages totales=|format= poche |isbn= 978-1-55002-011-3 |oclc= 16042453 |lccn= 88163003 |passage=|lire en ligne=|consulté le=}}
-* {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= Duane |nom1= Meyer |lien auteur1=|titre= The Highland Scots of North Carolina, 1732–1776 |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= UNC Press |lieu= Chapel Hill, NC |année= 1987 |année première édition= 1961 |tome=|volume=|pages totales=|format= poche |isbn= 978-0-8078-4199-0 |oclc= 316095450 |lccn= 61066281 |passage=|lire en ligne= http://books.google.com/books?id=-5_7YVUyI1AC&lpg=PA142&dq=clinton%20charleston%201776&lr&pg=PA141#v=onepage&q=clinton%20charleston%201776&f=false |consulté le=}}
-* {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= David Lee |nom1= Russell |lien auteur1=|titre= The American Revolution in the Southern Colonies |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= McFarland |lieu= Jefferson, NC |année= 2000 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-0-7864-0783-5 |oclc= 44562323 |lccn= 00056869 |passage=|lire en ligne= http://books.google.com/books?id=5DFy0eWaPxIC |consulté le=}}
-* {{Ouvrage|langue= anglais |prénom1= David K |nom1= Wilson |lien auteur1=|titre= The Southern Strategy: Britain's Conquest of South Carolina and Georgia, 1775–1780 |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|lien éditeur=|éditeur= University of South Carolina Press |lieu= Columbia, SC |année= 2005 |tome=|volume=|pages totales=|isbn= 978-1-57003-573-9 |oclc= 56951286 |lccn= 2004025510 |passage=|lire en ligne=|consulté le=}}
-== Liens externes ==
+=== Bibliographie ===
+* {{lien web|url=http://www.nps.gov/history/history/online_books/mocr/adhi_2.htm|consulté le=2010-06-01|titre=Moores Creek National Battlefield – Administrative History|éditeur=National Park Service|auteur=Capps, Michael A.; Davis, Stephen A|date=1999}}.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Robert O.|nom1=Demond|titre=The Loyalists in North Carolina During the Revolution|éditeur=Genealogical Publishing|lieu=Baltimore, MD|année=1979|année première édition=1940|pages totales=286|isbn=978-0-8063-0839-5|oclc=229188174|lccn=78065828|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=Y7NBzEIz70oC&printsec=frontcover}}.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Mary Beacock|nom1=Fryer|titre=Allan Maclean, Jacobite General|sous-titre=the Life of an Eighteenth Century Career Soldier|éditeur=Dundurn Press|lieu=Toronto|année=1987|pages totales=253|format livre=poche|isbn=978-1-55002-011-3|oclc=16042453|lccn=88163003|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=IYY_vhvnXXcC&printsec=frontcover}}.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Duane|nom1=Meyer|titre=The Highland Scots of North Carolina, 1732–1776|éditeur=UNC Press|lieu=Chapel Hill, NC|année=1987|année première édition=1961|pages totales=230|format livre=poche|isbn=978-0-8078-4199-0|oclc=316095450|lccn=61066281|présentation en ligne={{Google Livres|id=-5_7YVUyI1AC}}}}.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=David Lee|nom1=Russell|titre=The American Revolution in the Southern Colonies|éditeur=McFarland|lieu=Jefferson, NC|année=2000|pages totales=367|isbn=978-0-7864-0783-5|oclc=44562323|lccn=00056869|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=5DFy0eWaPxIC}}.
+* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=David K.|nom1=Wilson|titre=The Southern Strategy|sous-titre=Britain's Conquest of South Carolina and Georgia, 1775–1780|éditeur=University of South Carolina Press|lieu=Columbia, SC|année=2005|pages totales=341|isbn=978-1-57003-573-9|oclc=56951286|lccn=2004025510}}.
+=== Liens externes ===
 * [http://statelibrary.dcr.state.nc.us/nc/ncsites/moores.htm Site web de l'État de Caroline du Nord sur la bataille de Moore's Creek Bridge]
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v · m Guerre d’indépendance des États-Unis
Campagne de Boston	Batailles de Lexington et Concord (avril 1775) Siège de Boston (avril 1775 - mars 1776) Bataille de Fairhaven (mai 1775) Bataille de Chelsea Creek (mai 1775) Bataille de Machias (juin 1775 - août 1777) Bataille de Bunker Hill (juin 1775) Bataille de Gloucester (août 1775) Incendie de Falmouth (octobre 1775) Expédition Knox (novembre 1775 - janvier 1776) Fortification de Dorchester Heights (mars 1776)
Invasion du Québec	Prise du Fort Ticonderoga (mai 1775) Siège du Fort Saint-Jean (septembre - novembre 1775) Bataille de Longue-Pointe (septembre 1775) Expédition de Benedict Arnold au Québec (septembre 1775) Bataille de Québec (décembre 1775) Bataille de Saint-Pierre (mars 1776) Bataille des Cèdres (mai 1776) Bataille de Trois-Rivières (juin 1776) Bataille de l'île Valcour (octobre 1776)
Campagne de New York et du New Jersey	Bataille de Long Island (août 1776) Débarquement de Kips Bay (septembre 1776) Bataille de Harlem Heights (septembre 1776) Bataille de Pell's Point (octobre 1776) Bataille de White Plains (octobre 1776) Bataille de Fort Washington (novembre 1776) Bataille d'Iron Works Hill (décembre 1776) Bataille de Trenton (décembre 1776) Bataille d'Assunpink Creek (janvier 1777) Bataille de Princeton (janvier 1777) Bataille de Millstone (janvier 1777)
Campagne de Saratoga	Siège de Fort Ticonderoga (juillet 1777) Bataille de Hubbardton (juillet 1777) Bataille de Fort Ann (juillet 1777) Bataille d'Oriskany (août 1777) Bataille de Bennington (août 1777) Batailles de Saratoga (septembre 1777)
Campagne de Philadelphie	Bataille de Staten Island (août 1777) Bataille de Brandywine (septembre 1777) Bataille de Germantown (octobre 1777) Bataille de Red Bank (octobre 1777) Bataille de Barren Hill (mai 1778) Bataille de Monmouth (juin 1778)
Eaux européennes	1^re bataille d'Ouessant (juillet 1778) Campagne franco-espagnole dans la Manche (1779) Deuxième bataille du cap Saint-Vincent (août 1780) Bataille du Dogger Bank (août 1781) 2^e bataille d'Ouessant (décembre 1781) Bataille du cap Spartel (octobre 1782) Siège de Gibraltar (1779-1783)
Caraïbes et océan Indien	Bataille de la Dominique (septembre 1778) Bataille de Sainte-Lucie (décembre 1778) Prise de Sainte-Lucie (décembre 1778) Prise de la Grenade (juillet 1779) Bataille de la Grenade (juillet 1779) Combat de la Martinique (décembre 1779) Bataille de la Martinique (avril 1780) Bataille de Porto Praya (avril 1781) Bataille de Sadras (février 1782) Bataille de Saint-Christophe (1782) Bataille des Saintes (avril 1782) Bataille de Provédien (avril 1782) Bataille de Négapatam (juillet 1782) Bataille de Trinquemalay (septembre 1782) Bataille de Gondelour (juin 1783)
Nord, sud et ouest des États-Unis	Bataille de Ridgefield (avril 1777) Bataille de Rhode Island (août 1778) Siège de Savannah (septembre - octobre 1779) Siège de Charleston (mars - mai 1780) Bataille de Cowpens (janvier 1781) Siège de Pensacola (mai 1781) Bataille de Eutaw Springs (septembre 1781) Expédition Crawford (mai 1782) Expédition de la baie d'Hudson (juillet - août 1782)
Campagne de Yorktown	Bataille du cap Henry (mars 1781) Bataille de Blandford (avril 1781) Bataille de Spencer's Ordinary (juin 1781) Bataille de Greenspring Farm (juillet 1781) Bataille de la baie de Chesapeake (septembre 1781) Bataille de Yorktown (octobre 1781)
Alliance franco-américaine