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« La Cousine Bette » : différence entre les versions

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'''''La Cousine Bette''''' est un [[Roman (littérature)|roman]] de l'écrivain français [[Honoré de Balzac]]. Se déroulant dans le Paris du {{19e}} siècle, il raconte l'histoire d'une vieille fille s'appliquant à détruire systématiquement son entourage. [[Élisabeth Fischer|Lisbeth Fischer]] (surnommée "La Cousine Bette") est en collaboration avec [[Valérie Marneffe]], une femme qui s'est mariée sans être amoureuse, pour séduire et tourmenter une série d'hommes. L'un d'eux est Hector Hulot, mari de Adeline Hulot (la cousine de Lisbeth). Il sacrifie presque toute la fortune de sa famille dans le but de plaire à Valérie, qui finalement le quitte pour un commerçant nommé [[Célestin Crevel]]. Le livre fait partie de la section "''Scènes de la vie parisienne''" tirée de la collection "[[La Comédie humaine|''La Comédie humaine'']]" écite par Balzac.


'''''La Cousine Bette''''' est un [[Roman (littérature)|roman]] d'[[Honoré de Balzac]] publié en 1846-1847, se déroulant dans le Paris du {{s-|XIX}}. Le livre fait partie des ''Scènes de la vie parisienne'' de ''[[La Comédie humaine]]''.
Dans les années 1840, un format de série connu sous le nom de [[roman-feuilleton]], était très populaire en France. Son plus grand représentant était [[Eugène Sue]] avec ses écritures socialistes. Balzac, quant à lui, souhaitait contrer la suprématie de [[Eugène Sue|Sue]] et montrer qu'il était le meilleur auteur de [[Roman-feuilleton|roman-feuilletons]] de [[France]]. Écrivant rapidement avec une concentration intense, Balzac a produit ''La Cousine Bette'', un de ses romans les plus longs, en seulement deux mois. Il a été publié en feuilletons dans [[Le Constitutionnel|''Le Constitutionnel'']], à la fin de l'année 1846, alors recueilli avec un compagnon de travail, [[Le Cousin Pons|''Le Cousin Pons'']], sorti l'année suivante.


[[Élisabeth Fischer|Lisbeth Fischer]], surnommée « la cousine Bette », est une vieille fille s'appliquant à détruire systématiquement son entourage, avec la collaboration de [[Valérie Marneffe]], une femme mal mariée, qui séduit et tourmente une série d'hommes. L'un d'eux est Hector Hulot, mari d'[[Baronne Hulot d'Ervy|Adeline Hulot]], la cousine de Lisbeth. Il sacrifie presque toute la fortune de sa famille dans le but de plaire à Valérie, qui finalement le quitte pour un commerçant nommé [[Célestin Crevel]].
Les personnages du roman représentent plusieurs points de vue de la [[morale]]. La Cousine Bette, vengeresse et l'insincère Mme Marneffe se tiennent d'un côté, avec une Adeline miséricordieuse et sa fille malade Hortense de l'autre. Le patriarche de la famille Hulot, quant à lui, est consommé par son propre désir sexuel. Le mari d'Hortense, l'exilé polonais [[Wenceslas Steinbock]], représente le génie artistique, bien qu'il succombe à l'incertitude et au manque de motivation. Balzac s'est inspiré de sa propre mère ainsi que des travaux de la poètesse [[Marceline Desbordes-Valmore]] pour pouvoir forger le caractère de Bette. On sait également qu'au moins une scène impliquant le [[Baron Hulot d'Ervy|baron Hulot]] était inspiré d'un événement dans la vie de l'ami de Balzac, [[Victor Hugo]].


Dans les années 1840, le [[roman-feuilleton]], très populaire en France, est surtout représenté par [[Eugène Sue]] avec ses écritures socialistes. Balzac souhaite surpasser [[Eugène Sue|Sue]] et montrer qu'il est le meilleur auteur de romans-feuilletons de [[France]]. Écrivant rapidement avec une concentration intense, Balzac a produit ''La Cousine Bette'', un de ses romans les plus longs, en seulement deux mois. Il a été publié en feuilleton dans ''[[Le Constitutionnel]]'', à la fin de l'année 1846, et constitue, avec ''[[Le Cousin Pons]]'', publié l'année suivante, le diptyque ''Les Parents pauvres''.
''La Cousine Bette'' est considérée comme la dernière grande oeuvre de Balzac. Son utilisation du [[Réalisme (littérature)|réalisme]] détaillé combine avec un panorama des personnages qui reviennent de précédents romans. Plusieurs critiques ont qualifié le livre de tournant dans la carrière de Balzac. Il a été comparé à ''[[Othello ou le Maure de Venise|Othello]]'' de [[William Shakespeare]], ainsi qu'à [[Guerre et Paix]] de [[Léon Tolstoï]]. Le roman explore les thèmes du vice et de la vertu, ainsi que l'influence de l'argent sur la société française de l'époque. La relation entre Bette et Valérie est également considéré comme une exploration importante des thèmes [[Homoérotisme|homoérotiques]]. Un certain nombre de films se sont appliqués à adapter le roman, comme avec la mini-série éponyme diffusée sur [[British Broadcasting Corporation|BBC]] en 1971 ou encore un long-métrage du même nom produit en 1998 et avec [[Jessica Lange]] dans le rôle principal.

Les personnages du roman représentent plusieurs points de vue de la [[morale]] : la vengeresse cousine Bette et l'insincère {{Mme}} Marneffe d'un côté, et de l'autre, Adeline Hulot miséricordieuse et Hortense, sa fille malade. Le patriarche de la famille Hulot, quant à lui, est consumé par son propre désir sexuel. Le mari d'Hortense, l'exilé polonais [[Wenceslas Steinbock]], représente le génie artistique, bien qu'il succombe à l'incertitude et au manque de motivation. Balzac s'est inspiré de sa propre mère ainsi que des travaux de la [[poète|poétesse]] [[Marceline Desbordes-Valmore]] pour forger le caractère de Bette. On sait également qu'au moins une scène impliquant le [[Baron Hulot d'Ervy|baron Hulot]] était inspiré d'un événement dans la vie de l'ami de Balzac, [[Victor Hugo]].

''La Cousine Bette'' est considérée comme la dernière grande œuvre de Balzac. Son utilisation du [[Réalisme (littérature)|réalisme]] détaillé se combine avec un panorama des personnages qui reviennent de précédents romans. Plusieurs critiques ont qualifié le livre de « tournant » dans la carrière de Balzac ; il a été comparé à ''[[Othello ou le Maure de Venise|Othello]]'' de [[William Shakespeare]], ainsi qu'à ''[[Guerre et Paix]]'' de [[Léon Tolstoï]]. Le roman explore les thèmes du vice et de la vertu, ainsi que l'influence de l'argent sur la société française de l'époque. La relation entre Bette et Valérie est également considérée comme une exploration importante des thèmes [[Homoérotisme|homoérotiques]].


== Résumé ==
== Résumé ==
Lisbeth [[Élisabeth Fischer|Fischer]], surnommée ''la cousine Bette'' est appelée à Paris par [[Baronne Hulot d'Ervy|Adeline Hulot]] (sa cousine), femme admirable qui supporte les infidélités de son vieux mari le baron Hulot, libertin éperdu. Aigrie, laide, sèche, maladivement jalouse d’Adeline et de sa beauté, Lisbeth s’acharnera au malheur de la baronne Hulot et de sa fille Hortense. Celle-ci a épousé le [[comte Wenceslas Steinbock]], un réfugié livonien (polonais), orfèvre de métier, dont la Cousine Bette prétendait qu’il était son {{citation|amoureux}} car elle lui avait porté secours. Dans sa rage, elle pousse une de ses voisines d’immeuble, [[Valérie Marneffe]], une courtisane, dans les bras du [[baron Hulot d'Ervy]], puis dans ceux du comte Wenceslas. La famille Hulot s’en trouve presque détruite, mais, alors que les manigances de Lisbeth Fischer semblent aboutir, et qu’elle est sur le point d’épouser le [[maréchal Hulot]], frère du baron Hulot, le scandale des frauduleuses opérations financières menées par le baron pour couvrir ses immenses dépenses éclate. Le vieux [[maréchal Hulot]], s’estimant déshonoré, en meurt ; le baron Hulot doit disparaître. Lisbeth Fischer, après son mariage raté avec le maréchal, se retrouve donc une deuxième fois sans mari. Après la disparition du baron, c’est maintenant par [[Célestin Crevel]], père de Célestine et beau-père de [[Victorin Hulot d'Ervy]], frère d’[[Comtesse Hortense Steinbock|Hortense]], que s’exercent les menées du duo infernal [[Élisabeth Fischer|Lisbeth Fischer]] - [[Valérie Marneffe]]. Alors que cette dernière vient d’épouser [[Célestin Crevel]], spoliant Célestine et Victorin de l’immense fortune paternelle, une intervention de madame de Saint Estève (l’empoisonneuse déjà rencontrée dans ''[[Illusions perdues]]'' et ''[[Splendeurs et misères des courtisanes]]'') fait périr d’un mal mystérieux la perverse [[Valérie Marneffe]]. Adeline Hulot récupère enfin son mari et, devant le bonheur retrouvé de la famille, la cousine Bette meurt de rage. Cependant, le baron Hulot n’est en rien amendé et ses nouvelles infidélités provoquent la mort d’Adeline.
Lisbeth [[Élisabeth Fischer|Fischer]], surnommée « la cousine Bette », est appelée à Paris par [[Baronne Hulot d'Ervy|Adeline Hulot]], sa cousine, femme admirable qui supporte les infidélités de son vieux mari, le baron Hulot, [[libertin]] éperdu. Aigrie, laide, sèche, maladivement jalouse d’Adeline et de sa beauté, Lisbeth s’acharnera au malheur de la baronne Hulot et de sa fille Hortense. Celle-ci a épousé le [[comte Wenceslas Steinbock]], un réfugié livonien (polonais), orfèvre de métier, dont la cousine Bette prétendait qu’il était son {{citation|amoureux}} car elle lui avait porté secours. Dans sa rage, elle pousse une de ses voisines d’immeuble, [[Valérie Marneffe]], une courtisane, dans les bras du [[baron Hulot d'Ervy]], puis dans ceux du comte Wenceslas. La famille Hulot s’en trouve presque détruite, mais, alors que les manigances de Lisbeth Fischer semblent aboutir et qu’elle est sur le point d’épouser le [[maréchal Hulot]], frère du baron Hulot, le scandale des frauduleuses opérations financières menées par le baron pour couvrir ses immenses dépenses éclate. Le vieux [[maréchal Hulot]], s’estimant déshonoré, en meurt ; quant au baron Hulot, il disparaît. Après la disparition du baron, c’est sur [[Célestin Crevel]], père de Célestine et beau-père de [[Victorin Hulot d'Ervy]], frère d’[[Comtesse Hortense Steinbock|Hortense]], que s’exercent les menées du duo infernal [[Élisabeth Fischer|Lisbeth Fischer]]-[[Valérie Marneffe]]. Alors que cette dernière vient d’épouser [[Célestin Crevel]], spoliant Célestine et Victorin de l’immense fortune paternelle, une intervention de [[madame de Saint-Estève]] (l’empoisonneuse déjà rencontrée dans ''[[Illusions perdues]]'' et ''[[Splendeurs et misères des courtisanes]]'') fait périr d’un mal mystérieux la perverse [[Valérie Marneffe]]. Adeline Hulot récupère enfin son mari et, devant le bonheur retrouvé de la famille, la cousine Bette meurt de rage. Cependant, le baron Hulot n’est en rien amendé et ses nouvelles infidélités provoquent la mort d’Adeline.


== Adaptations à l'écran ==
== Adaptations à l'écran ==
Un certain nombre de films se sont appliqués à adapter le roman, comme la mini-série éponyme diffusée par la [[British Broadcasting Corporation|BBC]] en 1971 ou encore un long métrage du même nom produit en 1998 et avec [[Jessica Lange]] dans le rôle principal.
*[[1927 au cinéma|1927]] : ''[[La Cousine Bette (film, 1927)|La Cousine Bette]]''. France. Réalisation : [[Max de Rieu]]. Avec [[Alice Tissot]].
*[[1927 au cinéma|1927]] : ''[[La Cousine Bette (film, 1927)|La Cousine Bette]]''. France. Réalisation : [[Max de Rieu]]. Avec [[Alice Tissot]].
* [[1964 à la télévision|1964]] : ''[[La Cousine Bette (téléfilm, 1964)|La Cousine Bette]]''. France. TV. Réalisation [[Yves-André Hubert]]. Avec [[Alice Sapritch]] ([[Élisabeth Fischer]]), [[Jean Sobieski (acteur)|Jean Sobieski]], ([[Comte Wenceslas Steinbock]])
* [[1964 à la télévision|1964]] : ''[[La Cousine Bette (téléfilm, 1964)|La Cousine Bette]]''. France. TV. Réalisation [[Yves-André Hubert]]. Avec [[Alice Sapritch]] ([[Lisbeth Fischer]]), [[Jean Sobieski (acteur)|Jean Sobieski]] ([[comte Wenceslas Steinbock]]).
*En [[1996 au cinéma|1996]], le roman est adapté au cinéma par la [[Fox Searchlight Pictures|Fox]], sous la direction de Des McAnuff, avec dans les rôles principaux [[Jessica Lange]] ({{Mlle}} [[Élisabeth Fischer|Bette Fischer]]), [[Elisabeth Shue]] (Jenny Cadine), [[Bob Hoskins]] ([[Célestin Crevel]]), [[Hugh Laurie]] ([[Baron Hulot d'Ervy]]), Aden Young ([[Wenceslas Steinbock|Comte Wenceslas Steinbock]]). Le film est sorti sur les écrans américains et canadiens en 1998 mais jamais en France.
*En [[1996 au cinéma|1996]], le roman est adapté au cinéma par la [[Fox Searchlight Pictures|Fox]], sous la direction de Des McAnuff, avec, dans les rôles principaux, [[Jessica Lange]] ([[Lisbeth Fischer]]), [[Elisabeth Shue]] (Jenny Cadine), [[Bob Hoskins]] ([[Célestin Crevel]]), [[Hugh Laurie]] ([[baron Hulot d'Ervy]]), Aden Young ([[Wenceslas Steinbock|comte Wenceslas Steinbock]]). Le film est sorti sur les écrans américains et canadiens en 1998 mais jamais en France.


{{voir aussi|Films basés sur l'œuvre d'Honoré de Balzac}}
{{article connexe|Films basés sur l'œuvre d'Honoré de Balzac}}


== Bibliographie ==
== Bibliographie ==
* Ruth Amossy, « L’Esthétique du grotesque dans ''Le Cousin Pons'' » ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}135-145.
* Ruth Amossy, « L’esthétique du grotesque dans ''Le Cousin Pons'' », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}135-145.
* Nathalie Aubert, « En attendant les barbares : ''la Cousine Bette'', le moment populaire et féminin de La Comédie humaine », ''Women in French Studies'', 2000, {{Numéro|8}}, {{p.}}129-37.
* Nathalie Aubert, « En attendant les barbares : ''La Cousine Bette'', le moment populaire et féminin de ''La Comédie humaine'' », ''Women in French Studies'', 2000, {{numéro|8}}, {{p.}}129-137.
* Constanze Baethge, « Fictions critiques : érotique et politique dans ''La Chartreuse de Parme'' et ''La Cousine Bette'' », ''Stendhal, Balzac, Dumas : un Récit romantique ?'' Chantal Massol, Éd., Lise Dumasy, intro. Toulouse, PU du Mirail, 2006, {{p.}}283-99.
* Constanze Baethge, « Fictions critiques : érotique et politique dans ''La Chartreuse de Parme'' et ''La Cousine Bette'' », ''Stendhal, Balzac, Dumas. Un récit romantique ?'', Chantal Massol, éd., Lise Dumasy, intro., Toulouse, PU du Mirail, 2006, {{p.}}283-299.
* {{en}} David Bellos, « Varieties of Myth in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Myth and Legend in French Literature'', Keith Aspley, Éd. et intro., David Bellos et Peter Sharratt, Éds., London Mod. Humanities Research Assn.; 1982, {{p.}}137-154.
* {{en}} David Bellos, « Varieties of Myth in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Myth and Legend in French Literature'', Keith Aspley, éd. et intro., David Bellos et Peter Sharratt (éd.), ''London Mod. Humanities Research Assn.'', 1982, {{p.}}137-154.
* Pierre-Marc de Biasi, « La Collection Pons comme figure du problématique », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}61-73.
* Pierre-Marc de Biasi, « La Collection Pons comme figure du problématique », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}61-73.
* Michiel van Brederode, « Italique et majuscules dans ''La Cousine Bette'' », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}165-170.
* Michiel van Brederode, « Italique et majuscules dans ''La Cousine Bette'' », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}165-170.
* {{en}} Carol Colatrella, « The Significant Silence of Race : ''La Cousine Bette'' and ''Benito Cereno'' », ''Comparative Literature'', Summer 1994, {{Numéro|46}} (3), {{p.}}240-66.
* {{en}} Carol Colatrella, « The Significant Silence of Race : ''La Cousine Bette'' and ''Benito Cereno'' », ''Comparative Literature'', été 1994, {{numéro|46}}, {{vol.|3}}, {{p.}}240-266.
* Françoise Gaillard, « La Stratégie de l’araignée Notes sur le réalisme balzacien » ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}179-187.
* Françoise Gaillard, « La stratégie de l’araignée : notes sur le réalisme balzacien », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}179-187.
* {{en}} James {{p.}}Gilroy, « The Theme of Women in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Rocky Mountain Review of Language and Literature'', 1980 Spring, {{Numéro|34}} (2), {{p.}}101-15.
* {{en}} James Gilroy, « The Theme of Women in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Rocky Mountain Review of Language and Literature'', printemps 1980, {{numéro|34}}, {{vol.|2}}, {{p.}}101-115.
* Alain Henry, « Deux jumeaux de sexe différent », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}209-213.
* Alain Henry, « Deux jumeaux de sexe différent », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}209-213.
* {{en}} Peter Hulme, « Balzac’s Parisian Mystery : ''La Cousine Bette'' and the Writing of Historical Criticism », ''Literature and History'', 1985 Spring, {{Numéro|11}} (1), {{p.}}47-64.
* {{en}} Peter Hulme, « Balzac’s Parisian Mystery : ''La Cousine Bette'' and the Writing of Historical Criticism », ''Literature and History'', printemps 1985, {{numéro|11}}, {{vol.|1}}, {{p.}}47-64.
* Jean Hytier, « Un Chef-d’œuvre improvisé : ''La Cousine Bette'' », ''Romanic Review'', 1949, {{Numéro|40}}, {{p.}}81-92.
* Jean Hytier, « Un chef-d’œuvre improvisé : ''La Cousine Bette'' », ''Romanic Review'', 1949, {{numéro|40}}, {{p.}}81-92.
* {{en}} Fredric Jameson, « ''La Cousine Bette'' and Allegorical Realism », ''PMLA'', mars 1971, {{Numéro|86}} (2), {{p.}}241-54.
* {{en}} Fredric Jameson, « ''La Cousine Bette'' and Allegorical Realism », ''PMLA'', {{date-|mars 1971}}, {{numéro|86}}, {{vol.|2}}, {{p.}}241-254.
* Pascale Krumm, « La Bette noire de Balzac », ''Australian Journal of French Studies'', septembre-décembre 1991, {{Numéro|28}} (3), {{p.}}254-63.
* Pascale Krumm, « La Bette noire de Balzac », ''Australian Journal of French Studies'', septembre-{{date-|décembre 1991}}, {{numéro|28}}, {{vol.|3}}, {{p.}}254-263.
* Roland Le Huenen, « L’Écriture du portrait féminin dans ''La Cousine Bette'' » ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}75-85
* Roland Le Huenen, « L’écriture du portrait féminin dans ''La Cousine Bette'' », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le Cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}75-85.
* {{en}} Jesse Levitt, « Onomastics Devices in Balzac’s Cousine Bette », ''Literary Onomastics Studies'', 1978, {{Numéro|5}}, {{p.}}207-19.
* {{en}} Jesse Levitt, « Onomastics Devices in Balzac’s ''Cousine Bette'' », ''Literary Onomastics Studies'', 1978, {{numéro|5}}, {{p.}}207-219.
* André Lorant, « Les Parents pauvres d’Honoré de Balzac La Cousine Bette, le cousin Pons. étude historique et critique », Genève ; Paris, Droz, Minard, 1967.
* [[André Lorant]], ''« Les Parents pauvres » d’Honoré de Balzac. « La Cousine Bette », « Le Cousin Pons ». Étude historique et critique'', Genève, Paris, Droz, Minard, 1967.
* {{en}} Michael Lucey, « Balzac’s Queer Cousins and Their Friends », ''Novel Gazing: Queer Readings in Fiction'', Ève Kosofsky Sedgwick, Éd. et intro., Durham, UP, 1997, {{p.}}167-98.
* {{en}} Michael Lucey, « Balzac’s Queer Cousins and Their Friends », ''Novel Gazing: Queer Readings in Fiction'', Ève Kosofsky Sedgwick éd. et intro., Durham, UP, 1997, {{p.}}167-198.
* Lucienne Frappier- Mazur, « Héritage et généalogie dans ''La Cousine Bette'' », ''Genèses du roman : Balzac et Sand'', Lucienne Frappier-Mazur, Éd. et intro., Éric Bordas, préface, Amsterdam, Rodopi, 2004, {{p.}}147-54
* Lucienne Frappier-Mazur, « Héritage et généalogie dans ''La Cousine Bette'' », ''Genèses du roman. Balzac et Sand'', Lucienne Frappier-Mazur, éd. et intro., Éric Bordas, préface, Amsterdam, Rodopi, 2004, {{p.}}147-154.
* {{en}} Scott McCracken, « Cousin Bette: Balzac and the Historiography of Difference », ''Essays and Studies'', 1991, {{Numéro|44}}, {{p.}}88-104.
* {{en}} Scott McCracken, « ''Cousin Bette'': Balzac and the Historiography of Difference », ''Essays and Studies'', 1991, {{numéro|44}}, {{p.}}88-104.
* {{en}} James R. McGuire, « The Feminine Conspiracy in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''[[Nineteenth-Century French Studies]]'', Spring-Summer 1992, {{Numéro|20}} (3-4), {{p.}}295-304.
* {{en}} James R. McGuire, « The Feminine Conspiracy in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''[[Nineteenth-Century French Studies]]'', printmps-été 1992, {{numéro|20}}, {{vol.|3-4}}, {{p.}}295-304.
* {{en}} Brinda J. Mehta, « ''La Cousine Bette'' : The Tale of the Prodigal Father », ''Recovering Literature'', 1993, {{Numéro|19}}, {{p.}}5-20.
* {{en}} Brinda J. Mehta, « ''La Cousine Bette'': The Tale of the Prodigal Father », ''Recovering Literature'', 1993, {{numéro|19}}, {{p.}}5-20.
* Brinda J. Mehta, « La Pathologie du maternel dans ''La Cousine Bette'' », ''Selected Proceedings of the Pennsylvania Foreign Language Conference'', Gregorio C. Martín, Éd., Pittsburgh, Duquesne Univ., [S.d.], {{p.}}210-14.
* Brinda J. Mehta, « La pathologie du maternel dans ''La Cousine Bette'' », ''Selected Proceedings of the Pennsylvania Foreign Language Conference'', Gregorio C. Martín (éd.), Pittsburgh, Duquesne Univ., [s.d.], {{p.}}210-214.
* Brinda J. Mehta, « La Prostitution ou cette triste réalité du corps dans ''La Cousine Bette'' », ''Nineteenth-Century French Studies'', Spring-Summer 1992, {{Numéro|20}} (3-4), {{p.}}305-16.
* Brinda J. Mehta, « La prostitution ou cette triste réalité du corps dans ''La Cousine Bette'' », ''Nineteenth-Century French Studies'', printemps-été 1992, {{numéro|20}}, {{vol.|3-4}}, {{p.}}305-316.
* Nicole Mozet, « La Cousine Bette, roman du pouvoir féminin ? », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}33-45
* Nicole Mozet, « ''La Cousine Bette'', roman du pouvoir féminin ? », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}33-45.
* Nicole Mozet, « Création et/ou paternité dans ''La Cousine Bette'' », ''Le Roman de Balzac : recherches critiques, méthodes, lectures'', Roland Le Huenen, Paul Perron, Montréal, Didier, 1980, {{p.}}173-84.
* Nicole Mozet, « Création et/ou paternité dans ''La Cousine Bette'' », ''Le Roman de Balzac. Recherches critiques, méthodes, lectures'', Roland Le Huenen, Paul Perron, Montréal, Didier, 1980, {{p.}}173-184.
* Per Nykrog, « La Révélation de la société invisible chez Balzac », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}11-19.
* Per Nykrog, « La révélation de la société invisible chez Balzac », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}11-19.
* {{en}} Hélène Ortali, « Images of Women in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Nineteenth-Century French Studies'', 1976, {{Numéro|4}}, {{p.}}194-205.
* {{en}} Hélène Ortali, « Images of Women in Balzac’s ''La Cousine Bette'' », ''Nineteenth-Century French Studies'', 1976, {{numéro|4}}, {{p.}}194-205.
* {{en}} Christopher Prendergast, « Antithesis and Moral Ambiguity in ''La Cousine Bette'' », ''Modern Language Review'', 1973, {{Numéro|68}}, {{p.}}315-32.
* {{en}} Christopher Prendergast, « Antithesis and Moral Ambiguity in ''La Cousine Bette'' », ''Modern Language Review'', 1973, {{numéro|68}}, {{p.}}315-332.
* Elisheva Rosen, « Le Pathétique et le grotesque dans La Cousine Bette », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}121-33.
* Elisheva Rosen, « Le pathétique et le grotesque dans ''La Cousine Bette'' », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}121-133.
* Françoise van Rossum-Guyon, « Redondance et discordances Métadiscours et autoreprésentation dans Les Parents pauvres », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}147-63.
* Françoise van Rossum-Guyon, « Redondance et discordances : métadiscours et autoreprésentation dans ''Les Parents pauvres'' », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}147-63.
* Hava Sussmann, « L’Allusion biblique dans ''La Cousine Bette'' », ''[[l'Année balzacienne]]'', 1989, {{Numéro|10}}, {{p.}}275-78.
* Hava Sussmann, « L’allusion biblique dans ''La Cousine Bette'' », ''[[L'Année balzacienne]]'', 1989, {{numéro|10}}, {{p.}}275-278.
* Mieke Taat, « La Bette à la lettre », ''Balzac et Les Parents pauvres : le Cousin Pons, la Cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon, Éd., Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}193-198.
* Mieke Taat, « La Bette à la lettre », ''Balzac et « Les Parents pauvres ». Le cousin Pons, la cousine Bette'', Françoise van Rossum-Guyon (éd.), Groningen, Univ. de Groningue, 1988, {{p.}}193-198.
* Kris Vassilev, « Représentation et signification sociale de la vengeance dans un texte réaliste. L’Exemple de ''La Cousine Bette'' », ''Romantisme'', 2005, {{Numéro|127}}, {{p.}}45-57.
* Kris Vassilev, « Représentation et signification sociale de la vengeance dans un texte réaliste. L’exemple de ''La Cousine Bette'' », ''Romantisme'', 2005, {{numéro|127}}, {{p.}}45-57.
* {{en}} Paul J. Young, “Restaging the Eighteenth Century: Intertextuality in Balzac’s ''La Cousine Bette'',” ''Dalhousie French Studies'' 112 (Summer 2018): 27-39.


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* [http://www.v1.paris.fr/musees/balzac/collections/salle_personnages/noupersonnages/bette.htm Portrait de la Cousine Bette par Charles Huard]
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La Cousine Bette
Image illustrative de l’article La Cousine Bette
Illustration tirée de l'édition de 1897, Georges Cain.

Auteur Honoré de Balzac
Pays Drapeau de la France Frankreich
Genre Étude de mœurs
Éditeur Boniface
Collection La Comédie humaine
Lieu de parution Paris
Date de parution 1846-1847
Illustrateur Charles Huard pour l’édition 1910
Chronologie
Série Scènes de la vie parisienne, Les Parents pauvres

La Cousine Bette est un roman d'Honoré de Balzac publié en 1846-1847, se déroulant dans le Paris du XIXe siècle. Le livre fait partie des Scènes de la vie parisienne de La Comédie humaine.

Lisbeth Fischer, surnommée « la cousine Bette », est une vieille fille s'appliquant à détruire systématiquement son entourage, avec la collaboration de Valérie Marneffe, une femme mal mariée, qui séduit et tourmente une série d'hommes. L'un d'eux est Hector Hulot, mari d'Adeline Hulot, la cousine de Lisbeth. Il sacrifie presque toute la fortune de sa famille dans le but de plaire à Valérie, qui finalement le quitte pour un commerçant nommé Célestin Crevel.

Dans les années 1840, le roman-feuilleton, très populaire en France, est surtout représenté par Eugène Sue avec ses écritures socialistes. Balzac souhaite surpasser Sue et montrer qu'il est le meilleur auteur de romans-feuilletons de France. Écrivant rapidement avec une concentration intense, Balzac a produit La Cousine Bette, un de ses romans les plus longs, en seulement deux mois. Il a été publié en feuilleton dans Le Constitutionnel, à la fin de l'année 1846, et constitue, avec Le Cousin Pons, publié l'année suivante, le diptyque Les Parents pauvres.

Les personnages du roman représentent plusieurs points de vue de la morale : la vengeresse cousine Bette et l'insincère Mme Marneffe d'un côté, et de l'autre, Adeline Hulot miséricordieuse et Hortense, sa fille malade. Le patriarche de la famille Hulot, quant à lui, est consumé par son propre désir sexuel. Le mari d'Hortense, l'exilé polonais Wenceslas Steinbock, représente le génie artistique, bien qu'il succombe à l'incertitude et au manque de motivation. Balzac s'est inspiré de sa propre mère ainsi que des travaux de la poétesse Marceline Desbordes-Valmore pour forger le caractère de Bette. On sait également qu'au moins une scène impliquant le baron Hulot était inspiré d'un événement dans la vie de l'ami de Balzac, Victor Hugo.

La Cousine Bette est considérée comme la dernière grande œuvre de Balzac. Son utilisation du réalisme détaillé se combine avec un panorama des personnages qui reviennent de précédents romans. Plusieurs critiques ont qualifié le livre de « tournant » dans la carrière de Balzac ; il a été comparé à Othello de William Shakespeare, ainsi qu'à Guerre et Paix de Léon Tolstoï. Le roman explore les thèmes du vice et de la vertu, ainsi que l'influence de l'argent sur la société française de l'époque. La relation entre Bette et Valérie est également considérée comme une exploration importante des thèmes homoérotiques.

Résumé

Lisbeth Fischer, surnommée « la cousine Bette », est appelée à Paris par Adeline Hulot, sa cousine, femme admirable qui supporte les infidélités de son vieux mari, le baron Hulot, libertin éperdu. Aigrie, laide, sèche, maladivement jalouse d’Adeline et de sa beauté, Lisbeth s’acharnera au malheur de la baronne Hulot et de sa fille Hortense. Celle-ci a épousé le comte Wenceslas Steinbock, un réfugié livonien (polonais), orfèvre de métier, dont la cousine Bette prétendait qu’il était son « amoureux » car elle lui avait porté secours. Dans sa rage, elle pousse une de ses voisines d’immeuble, Valérie Marneffe, une courtisane, dans les bras du baron Hulot d'Ervy, puis dans ceux du comte Wenceslas. La famille Hulot s’en trouve presque détruite, mais, alors que les manigances de Lisbeth Fischer semblent aboutir et qu’elle est sur le point d’épouser le maréchal Hulot, frère du baron Hulot, le scandale des frauduleuses opérations financières menées par le baron pour couvrir ses immenses dépenses éclate. Le vieux maréchal Hulot, s’estimant déshonoré, en meurt ; quant au baron Hulot, il disparaît. Après la disparition du baron, c’est sur Célestin Crevel, père de Célestine et beau-père de Victorin Hulot d'Ervy, frère d’Hortense, que s’exercent les menées du duo infernal Lisbeth Fischer-Valérie Marneffe. Alors que cette dernière vient d’épouser Célestin Crevel, spoliant Célestine et Victorin de l’immense fortune paternelle, une intervention de madame de Saint-Estève (l’empoisonneuse déjà rencontrée dans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes) fait périr d’un mal mystérieux la perverse Valérie Marneffe. Adeline Hulot récupère enfin son mari et, devant le bonheur retrouvé de la famille, la cousine Bette meurt de rage. Cependant, le baron Hulot n’est en rien amendé et ses nouvelles infidélités provoquent la mort d’Adeline.

Adaptations à l'écran

Un certain nombre de films se sont appliqués à adapter le roman, comme la mini-série éponyme diffusée par la BBC en 1971 ou encore un long métrage du même nom produit en 1998 et avec Jessica Lange dans le rôle principal.

Bibliographie

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