Aller au contenu

« Seviri augustales » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Vincnet (discuter | contributions)
m Annulation des modifications 15123787 de RobotQuistnix (discuter)
Polymagou (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
 
(20 versions intermédiaires par 12 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Titre en italique}}
{{homon|augustales}}
{{Voir homonymes|augustales}}
'''Seviri augustales''' : groupe de six (''sex viri'') [[affranchi]]s, désignés pour l’année par la [[curie]] de leur cité, et choisis en fonction de leur richesse et de leur honorabilité. Ils participent à la célébration du [[culte impérial]] dans les provinces à partir d’[[Auguste]], et assument les frais des sacrifices et des fêtes pluriannuels liés à ce culte, au nom de la population.
{{ébauche|Rome antique}}
[[Fichier:Turpion2.jpg|vignette|Turpion.


Frise du [[Tombeau de Turpio|mausolée du sévir Turpion]] à Lyon (France).]]
Le statut de sévir constitue le prestigieux couronnement de carrière pour un affranchi, citoyen libre mais de première génération et dépourvu de droit d’accès aux magistratures municipales. Après leur année en fonction, les sévirs restent membres des ''Augustales'', sorte de collège qui tient le second rang après l'[[Ordre décurional]] dans la hiérarchie sociale des [[municipe]]s : en tant que corps constitué, ils disposent de lieux de réunion, possèdent des biens fonciers, reçoivent des legs, ont des places d’honneur dans les spectacles et se font des sépultures prestigieuses.
Dans l’[[Rome antique|Antiquité romaine]], les '''''seviri augustales''''' sont un groupe de six (''sex viri'') [[affranchi]]s, désignés pour l’année par la [[curie (Rome antique)|curie]] de leur cité, et choisis en fonction de leur richesse et de leur honorabilité. Ils participent à la célébration du [[culte impérial]] dans les provinces à partir d’[[Auguste]], et assument les frais des sacrifices et des fêtes pluriannuels liés à ce culte, au nom de la population. Marque honorifique, la fonction de ''sevir'' donne droit à un [[licteur]], qui le précède dans ses déplacements<ref>Pétrone, Satyricon, 65</ref>.


Le statut de sévir constitue un prestigieux couronnement de carrière pour un affranchi, citoyen libre mais de première génération et dépourvu de droit d’accès aux magistratures municipales. Après leur année en fonction, les sévirs restent membres des ''Augustales'', sorte de collège qui tient le second rang après l'[[Ordre décurional]] dans la hiérarchie sociale des [[municipe]]s : en tant que corps constitué, ils disposent de lieux de réunion, possèdent des biens fonciers, reçoivent des legs, ont des places d’honneur dans les spectacles et se font des sépultures prestigieuses.
Des milliers d’inscriptions honorifiques de sévir ont été retrouvés, qui témoignent du succès de cette instution.

Des milliers d’inscriptions honorifiques de sévirs ont été retrouvées, qui témoignent du succès de cette institution. Autre signe de notoriété, l'aristocratique [[Pétrone]] dans le ''[[Satyricon (roman)|Satyricon]]'' met en scène de façon caricaturale les sevirs [[Trimalcion]] et Habinnas.

Les ''seviri augustales'' disparaissent après le milieu du {{s|III}}<ref>[[André Chastagnol]], ''L'évolution politique, sociale et économique du monde romain de Dioclétien à Julien : la mise en place du régime du Bas-Empire (284-363)'', p. 179</ref>.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Bibliographie ==
*{{article |auteur1=Pascal Arnaud |titre= Les notables municipaux des Alpes au cœur du terroir |périodique= Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France |année= 2008 |passage= 348-365 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/bsnaf_0081-1181_2008_num_2002_1_10627}}.
* {{article |nom1 = Faure |prénom1=Vincent |nom2= Gascou |prénom2=Jacques |nom3= Mignon |prénom3=Jean-Marc |nom4= Planchon |prénom4=Jacques |nom5= Zugmeyer |prénom5 = Stéphanie |titre= Un sévir augustal d'Orange et de Lyon |périodique= Revue archéologique de Narbonnaise | tome= 32
| année= 1999 |pages= 21-30 |url texte = http://www.persee.fr/doc/ran_0557-7705_1999_num_32_1_1515}}
* {{article |auteur1=Jacques Gascou |titre= L'inscription de Saint-Jean-de-Garguier en l'honneur du sévir augustal Q. Cornelius Zosimus |périodique= Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité |tome= 112 | numéro=1 |année= 2000 |passage= 279-295 |lire en ligne=https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_2000_num_112_1_2126}}.
* Robert Duthoy, « Les *''Augustales'' », ''ANRW'', II, 16/2, 1978, p. 1254-1309.
* Robert Duthoy, « La fonction sociale de l’augustalité », ''Epigraphica'', 36, 1974, p. 134-154.
* Paul Veyne, « Vie de Trimaclion », ''Annales ESC,'' 16, 1961, p. 213-247.


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets
| Commons = Category:Seviri augustales}}
* [[Tombeau de Turpio]]
* [[Tombeau de Turpio]]
* [[Autel taurobolique (Lyon)|Autel taurobolique]], dédié en [[160]] par le sevir L. Aemilius Carpus
* [[Autel taurobolique (Lyon)|Autel taurobolique]], dédié en [[160]] par le sevir L. Aemilius Carpus


{{portail Rome antique}}
{{Palette Religion romaine}}
{{Portail|Rome antique|Esclavage}}
[[catégorie:Collège sacerdotal romain]][[Catégorie:Politique de la Rome antique]]
[[Catégorie:Collège sacerdotal romain]]
[[Catégorie:Culte impérial]]
[[Catégorie:Affranchi]]

Dernière version du 5 juin 2024 à 15:51

Turpion. Frise du mausolée du sévir Turpion à Lyon (France).

Dans l’Antiquité romaine, les seviri augustales sont un groupe de six (sex viri) affranchis, désignés pour l’année par la curie de leur cité, et choisis en fonction de leur richesse et de leur honorabilité. Ils participent à la célébration du culte impérial dans les provinces à partir d’Auguste, et assument les frais des sacrifices et des fêtes pluriannuels liés à ce culte, au nom de la population. Marque honorifique, la fonction de sevir donne droit à un licteur, qui le précède dans ses déplacements[1].

Le statut de sévir constitue un prestigieux couronnement de carrière pour un affranchi, citoyen libre mais de première génération et dépourvu de droit d’accès aux magistratures municipales. Après leur année en fonction, les sévirs restent membres des Augustales, sorte de collège qui tient le second rang après l'Ordre décurional dans la hiérarchie sociale des municipes : en tant que corps constitué, ils disposent de lieux de réunion, possèdent des biens fonciers, reçoivent des legs, ont des places d’honneur dans les spectacles et se font des sépultures prestigieuses.

Des milliers d’inscriptions honorifiques de sévirs ont été retrouvées, qui témoignent du succès de cette institution. Autre signe de notoriété, l'aristocratique Pétrone dans le Satyricon met en scène de façon caricaturale les sevirs Trimalcion et Habinnas.

Les seviri augustales disparaissent après le milieu du IIIe siècle[2].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Pétrone, Satyricon, 65
  2. André Chastagnol, L'évolution politique, sociale et économique du monde romain de Dioclétien à Julien : la mise en place du régime du Bas-Empire (284-363), p. 179

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Pascal Arnaud, « Les notables municipaux des Alpes au cœur du terroir », Bulletin de la Société Nationale des Antiquaires de France,‎ , p. 348-365 (lire en ligne).
  • Vincent Faure, Jacques Gascou, Jean-Marc Mignon, Jacques Planchon et Stéphanie Zugmeyer, « Un sévir augustal d'Orange et de Lyon », Revue archéologique de Narbonnaise, t. 32,‎ , p. 21-30 (lire en ligne)
  • Jacques Gascou, « L'inscription de Saint-Jean-de-Garguier en l'honneur du sévir augustal Q. Cornelius Zosimus », Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, t. 112, no 1,‎ , p. 279-295 (lire en ligne).
  • Robert Duthoy, « Les *Augustales », ANRW, II, 16/2, 1978, p. 1254-1309.
  • Robert Duthoy, « La fonction sociale de l’augustalité », Epigraphica, 36, 1974, p. 134-154.
  • Paul Veyne, « Vie de Trimaclion », Annales ESC, 16, 1961, p. 213-247.

Sur les autres projets Wikimedia :