Aller au contenu

« Maurice Honel » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
TCY (discuter | contributions)
ajout de précisions dans le RI
Authueil (discuter | contributions)
où voit-on dans la fiche le moindre lien avec le judaïsme ?
(24 versions intermédiaires par 14 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{Infobox Biographie2}}
{{Infobox Biographie2}}
'''Maurice Louis Honel''' est un [[Résistance|résistant]] et [[homme politique]] [[français]] né le {{date de naissance|24|mars|1903}} à Paris et mort le {{date de décès|25|octobre|1977}} dans cette même ville. Il fut député communiste de la [[Seine (département)|Seine]] de 1936 à 1940. Arrêté en 1943, il sera déporté à [[Auschwitz]].
'''Maurice Louis Honel''' est un [[résistance française|résistant]] et [[homme politique]] [[france|français]] né le {{date de naissance|24|mars|1903}} dans le [[2e arrondissement de Paris|{{2e|arrondissement}} de Paris]] et mort le {{date de décès|25|octobre|1977}} dans le [[14e arrondissement de Paris|{{14e|arrondissement}} de Paris]]. Il est député communiste de la [[Seine (département)|Seine]] de 1936 à 1940. Arrêté en 1943, il sera déporté à [[Auschwitz]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Maurice Louis Honel naît le {{date-|24 mars 1903}} dans le {{2e|arrondissement}} de Paris<ref name=":0">{{Lien web
|url=https://deces.matchid.io/search?advanced=true&ln=Honel&fn=maurice&bd=1903
|titre=Fichier Insee des décès Louis Honel
|site=deces.matchid.io
|consulté le=13 juin 2020
}}.</ref>.


Adhérent au [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], puis au [[Parti communiste français]], Maurice Honel dirige les [[Jeunesses communistes]] jusqu'en 1923.
Adhérent au [[Parti socialiste (France)|Parti socialiste]], puis au [[Parti communiste français]], Maurice Honel dirige les [[Mouvement jeunes communistes de France|Jeunesses communistes]] jusqu'en 1923.


Il habite à [[Levallois-Perret]] et exerce le métier d'artisan encadreur<ref name="a">Guillaume Bourgeois, Jean Maitron, Claude Pennetier, [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article87717 Notice HONEL Maurice (HONEL Louis, Maurice)], ''maitron-en-ligne.univ-paris1.fr''.</ref>, comme son père.
Il habite à [[Levallois-Perret]] et exerce le métier d'artisan encadreur<ref name="a">Guillaume Bourgeois, Jean Maitron, Claude Pennetier, [https://maitron.fr/spip.php?article87717 Notice HONEL Maurice (HONEL Louis, Maurice)], ''maitron.fr''.</ref>, comme son père.

Selon [[Frédéric Charpier]], il participe en janvier 1930 à l'enlèvement d'[[Alexandre Koutepov]], dirigeant de l'[[Union générale des combattants russes]], qui sera assassiné par la [[Guépéou]]. Maurice Honel aurait alors appartenu à la « brigade volante », chargée de prêter main-forte aux opérations speciales de la Guépéou en France<ref name="Charpier2015">Frédéric Charpier, ''L’Agent Jacques Duclos : histoire de l’appareil secret du Parti communiste français : 1920-1975'', Paris, Seuil, 2015</ref>.


=== Député de la Seine ===
=== Député de la Seine ===
En 1936, Maurice Honel est élu député de la [[Seine (département)|Seine]]. Il est déchu de son mandat le 21 février 1940, avec les autres députés communistes.
En 1936, Maurice Honel est élu député communiste de la [[Seine (département)|Seine]]. Il est l'un des élus du [[Front populaire (France)|Front populaire]] qui appellent à une contre-manifestation en mars 1937, ce qui donne lieu à la [[fusillade de Clichy]].

Il est déchu de son mandat le {{date-|21 février 1940}}, avec les autres députés communistes.


Fait prisonnier à Dijon, en juin 1940, il est libéré dès juillet.
Fait prisonnier à Dijon, en {{date-|juin 1940}}, il est libéré dès juillet.


=== Résistant ===
=== Résistant ===
Il gagne la zone sud pour s’intégrer au mouvement [[Libération-Sud]] (réseau Laforgue). Après avoir échappé à une arrestation, il revient à Paris où il se rapproche du [[Front national (Résistance)|Front national]] par l’intermédiaire d’[[Henri Krasucki]]<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com">[http://memoiresdesdeportations.org/personne/honel-maurice Honel, Maurice. mémoiresdesdéportations.com.]</ref>.
Maurice Honel gagne la zone sud pour s’intégrer au mouvement [[Libération-Sud]] (réseau Laforgue). Après avoir échappé à une arrestation, il revient à Paris où il se rapproche du [[Front national (Résistance)|Front national]] par l’intermédiaire d’[[Henri Krasucki]]<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com">[http://memoiresdesdeportations.org/personne/honel-maurice Honel, Maurice. mémoiresdesdéportations.com.]</ref>.


=== Auschwitz ===
=== Auschwitz ===
Ligne 21 : Ligne 31 :
<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />.
<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />.


Il est déporté du [[camp de Drancy]] à [[Auschwitz]] par le convoi n° 58 le 31 juillet 1943<ref>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.296.#HONEL HONEL Maurice]</ref>. Sa dernière adresse connue est au 18, [[rue Théophraste-Renaudot]] dans le [[15e arrondissement de Paris]]<ref>Voir, Klarsfeld, 2012.</ref>. Il est déporté en tant que [[juif]]<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />.
Il est déporté du [[camp de Drancy]] à [[Auschwitz]] par le convoi n° 58 le {{date-|31 juillet 1943}}<ref>[http://www.bddm.org/liv/details.php?id=I.296.#HONEL HONEL Maurice]</ref>. Sa dernière adresse connue est au 18, [[rue Théophraste-Renaudot]] dans le {{15e arrondissement de Paris}}<ref>Voir, Klarsfeld, 2012.</ref>. Il est déporté en tant que [[juif]]<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />.


Maurice Honel est interné au camp annexe de [[Jaworzno]]. Le 17 janvier 1945, il subit une [[marche de la mort]] vers [[Breslau]] qui aboutit au camp de [[Blechhammer]]. Il s’évade et part à la rencontre des [[armée soviétique|troupes soviétiques]]<ref name="a"/>.
Maurice Honel est interné au camp annexe de [[Jaworzno]]. Le {{date-|17 janvier 1945}}, il subit une [[marche de la mort]] vers [[Breslau]] qui aboutit au camp de [[Blechhammer]]. Il s’évade et part à la rencontre des [[armée soviétique|troupes soviétiques]]<ref name="a"/>.


Il est rapatrié via [[Odessa]] à [[Marseille]] en [[Avril 1945 (guerre mondiale)|avril 1945]].
Il est rapatrié via [[Odessa]] à [[Marseille]] en [[Avril 1945 (guerre mondiale)|avril 1945]].
Ligne 29 : Ligne 39 :
=== Retour à Paris ===
=== Retour à Paris ===


De retour en France, il fonde l'amicale des anciens déportés d'Auschwitz, dont il est le premier président (1945-1946). Une attaque d’[[hémiplégie]] l’oblige, en 1948, à cesser toute activité professionnelle et politique<ref name="a"/>. Il se consacre alors à l'écriture de [[poème]]s<ref>[https://www.babelio.com/auteur/Maurice-Honel/273491 Maurice Honel. babelio.]</ref>{{,}}<ref>[http://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-15-la-folie-et-la-mort-a-ellrich-108119431.html La folie et la mort à Ellrich.]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=mXHdJrdwSKEC&pg=PA243&lpg=PA243&dq=Maurice+Honel&source=bl&ots=5ar3bPGXLN&sig=DXbZcYKv5IWINDBy6kqxDusVdJc&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwji1_64wa7ZAhWCtlkKHZeBAyY4ChDoAQgxMAE#v=onepage&q=Maurice%20Honel&f=false Robert Antelme, 2003, p. 243.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lonslesaunier.fr/24-mars-paroles-de-deportes-theatre/ Ville de Lons le Saunier. "Paroles de déportés" au théâtre. 24 mars 2016.]</ref> ayant pour thème la déportation<ref>[http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3856 Biographie de Maurice Honel], ''assemblee-nationale.fr''</ref>.
De retour en France, Maurice Honel fonde l'amicale des anciens déportés d'Auschwitz, dont il est le premier président (1945-1946). Une attaque d’[[hémiplégie]] l’oblige, en 1948, à cesser toute activité professionnelle et politique<ref name="a"/>. Il se consacre alors à l'écriture de [[poème]]s<ref>[https://www.babelio.com/auteur/Maurice-Honel/273491 Maurice Honel. babelio.]</ref>{{,}}<ref>[http://jacquotboileaualain.over-blog.com/article-partir-pour-l-allemagne-15-la-folie-et-la-mort-a-ellrich-108119431.html La folie et la mort à Ellrich.]</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=mXHdJrdwSKEC&pg=PA243&lpg=PA243&dq=Maurice+Honel&source=bl&ots=5ar3bPGXLN&sig=DXbZcYKv5IWINDBy6kqxDusVdJc&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwji1_64wa7ZAhWCtlkKHZeBAyY4ChDoAQgxMAE#v=onepage&q=Maurice%20Honel&f=false Robert Antelme, 2003, p. 243.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.lonslesaunier.fr/24-mars-paroles-de-deportes-theatre/ Ville de Lons le Saunier. "Paroles de déportés" au théâtre. 24 mars 2016.]</ref> ayant pour thème la déportation<ref>[http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3856 Biographie de Maurice Honel], ''assemblee-nationale.fr''</ref>.


=== Famille ===
=== Famille ===
Il épouse le 11 avril 1940 Mira Bojm, née le 24 septembre 1905, à Kazemeniec, militante communiste, membre des [[Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée|FTP-MOI]]<ref name="b">Daniel Grason, [http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article174081 Notice HONEL Mira (née BOJM)], sur ''maitron-en-ligne.univ-paris1.fr''</ref>. Celle-ci est arrêtée, par hasard, le 31 mars 1943, quelques jours avant son mari<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />. Elle est déportée dans le même convoi que lui, le Convoi No. 58<ref>Voir, Klarsfeld, 2012</ref>. Elle survit au camp d'Auschwitz<ref>[https://books.google.com/books?id=xwht1PxlScAC&pg=PA289&lpg=PA289&dq=Mira+Honel&source=bl&ots=USoevRmsy-&sig=qejtIGOt6WRalviH3tn9nG6lLag&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiN3uf4yq7ZAhVr6YMKHa3AAC8Q6AEITDAE#v=onepage&q=Mira%20Honel&f=false Irène Michine, 2005, p. 289.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.mrj-moi.com/wp-content/uploads/2016/12/5-LetMRJ-MOI-mail-5.pdf La Lettre. Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. Numéro 5, mars 2012.]</ref>.
Maurice Honel épouse le {{date-|11 avril 1940}} Mira Bojm, née le {{date-|24 septembre 1905}}, à Kazemeniec, militante communiste, membre des [[Francs-tireurs et partisans - Main-d'œuvre immigrée|FTP-MOI]]<ref name="b">Daniel Grason, [https://maitron.fr/spip.php?article174081 Notice HONEL Mira (née BOJM)], sur ''maitron.fr''</ref>. Celle-ci est arrêtée, par hasard, le {{date-|31 mars 1943}}, quelques jours avant son mari<ref name="bio mémoiresdesdéportations.com" />. Elle est déportée dans le même convoi que lui, le convoi {{n°|58}}<ref>Voir, Klarsfeld, 2012</ref>. Elle survit au camp d'Auschwitz<ref>[https://books.google.com/books?id=xwht1PxlScAC&pg=PA289&lpg=PA289&dq=Mira+Honel&source=bl&ots=USoevRmsy-&sig=qejtIGOt6WRalviH3tn9nG6lLag&hl=en&sa=X&ved=0ahUKEwiN3uf4yq7ZAhVr6YMKHa3AAC8Q6AEITDAE#v=onepage&q=Mira%20Honel&f=false Irène Michine, 2005, p. 289.]</ref>{{,}}<ref>[http://www.mrj-moi.com/wp-content/uploads/2016/12/5-LetMRJ-MOI-mail-5.pdf La Lettre. Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. Numéro 5, mars 2012.]</ref>.


Maurice et Mira Honel ont une fille, Laura, née en 1939, qu'ils retrouvent après la guerre à la Maison d'enfants « Villa Massilia » gérée par l'[[Union des juifs pour la résistance et l'entraide]] (UJRE) à [[Sainte-Maxime]] ([[Var (département)|Var]]) et dont ils assurent la direction jusqu'en 1948<ref name="b" />{{,}}<ref>Philippe Jérôme, [https://www.humanite.fr/17_03_2011-bonjour-les-enfants%3F-à-la-villa-massilia-de-sainte-maxime-467806 Bonjour les enfants ! À la villa Massilia de Sainte-Maxime], ''humanite.fr'', 18 mars 2011</ref>.
Maurice et Mira Honel ont une fille, Laura, née en 1939, qu'ils retrouvent après la guerre à la maison d'enfants « Villa Massilia » gérée par l'[[Union des juifs pour la résistance et l'entraide]] (UJRE) à [[Sainte-Maxime]] ([[Var (département)|Var]]) et dont ils assurent la direction jusqu'en 1948<ref name="b" />{{,}}<ref>Philippe Jérôme, [https://www.humanite.fr/17_03_2011-bonjour-les-enfants%3F-à-la-villa-massilia-de-sainte-maxime-467806 Bonjour les enfants ! À la villa Massilia de Sainte-Maxime], ''humanite.fr'', 18 mars 2011</ref>.


Il meurt le {{date de décès-|25 octobre 1977}} dans le {{14e|arrondissement}} de Paris<ref name=":0" />.
== Bibliographie ==

* ''Les ligues contre la nation!: Discours prononcé par [[Jacques Duclos]] et '''Maurice Honel'''. Paris: Éditions du Comité populaire de propagande, [[1937]] (Supplément à l'Humanité du 25 avril 1937)<ref>[https://pandor.u-bourgogne.fr/ead-fragment.xsp?id=FRMSH021_00009&c=FRMSH021_00009_brb2527&ishtml=true Les Ligues contre la nation! 25 avril 1937.]</ref>
== Annexes ==
* {{en}} [[Robert Antelme]]. ''On Robert Antelme's The Human Race: Essays and Commentary''. Daniel Dobbels Editor, Northwetern University Press, [[2003]]. {{ISBN|0810160641}}, {{ISBN|9780810160644}}
=== Articles connexes ===
* Irène Michine. ''Le grand livre des témoins''. Éditions de l'Atelier, [[2005]]. {{ISBN|2708237993}}, {{ISBN|9782708237995}}
* [[Littérature de la Shoah]]

=== Bibliographie ===
* ''Les ligues contre la nation!'': Discours prononcé par [[Jacques Duclos]] et Maurice Honel. Paris: Éditions du Comité populaire de propagande, [[1937]] (Supplément à l'Humanité du {{date-|25 avril 1937}})<ref>[https://pandor.u-bourgogne.fr/ead-fragment.xsp?id=FRMSH021_00009&c=FRMSH021_00009_brb2527&ishtml=true Les Ligues contre la nation! 25 avril 1937.]</ref>
* {{en}} [[Robert Antelme]]. ''On Robert Antelme's The Human Race: Essays and Commentary''. Daniel Dobbels Editor, Northwetern University Press, [[2003]]. {{ISBN|0-8101-6064-1}}, {{ISBN|978-0-8101-6064-4}}
* Irène Michine. ''Le grand livre des témoins''. Éditions de l'Atelier, [[2005]]. {{ISBN|2-7082-3799-3}}, {{ISBN|978-2-7082-3799-5}}
* {{en}} Gary D. Mole. '''The poet remained alone amidst the corpse of words...':The Deportation Poetry of André Anselme and Maurice Honel''. Holocaust Poetry. Vol. 20, No.2, [[2008]], pp. 78-87<ref>{{en}} [https://www.jstor.org/stable/41556269?seq=1#page_scan_tab_contents Gary D. Mole, 2008, p. 78-87]</ref>
* {{en}} Gary D. Mole. '''The poet remained alone amidst the corpse of words...':The Deportation Poetry of André Anselme and Maurice Honel''. Holocaust Poetry. Vol. 20, No.2, [[2008]], pp. 78-87<ref>{{en}} [https://www.jstor.org/stable/41556269?seq=1#page_scan_tab_contents Gary D. Mole, 2008, p. 78-87]</ref>
* [[Serge Klarsfeld]]. ''Le [[Mémorial de la déportation des Juifs de France]]''. [[Beate Klarsfeld|Beate]] et Serge Klarsfeld: [[Paris]], [[1978]]. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF ([[Fils et Filles des Déportés Juifs de France]]), [[2012]].
* [[Serge Klarsfeld]]. ''Le [[Mémorial de la déportation des Juifs de France]]''. [[Beate Klarsfeld|Beate]] et Serge Klarsfeld: [[Paris]], [[1978]]. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF ([[Fils et Filles des Déportés Juifs de France]]), [[2012]].


== Sources et références ==
=== Liens externes ===
{{Liens}}

== Notes et références ==
* {{DicoParlement1889}}
* {{DicoParlement1889}}
{{Références|taille=30}}
{{Références|taille=30}}

== Articles connexes ==
* [[Littérature de la Shoah]]

== Lien externe ==
* [http://www2.assemblee-nationale.fr/sycomore/fiche/(num_dept)/3856 Fiche de Maurice Honel], sur le site de l'Assemblée nationale
* {{autorité}}


{{Palette|Shoah en France}}
{{Palette|Shoah en France}}
{{Portail|Communisme|politique française|Résistance française|judaïsme|Paris|XXe siècle|poésie}}
{{Portail|Communisme|politique française|Résistance française|Paris|poésie}}


{{DEFAULTSORT:Honel, Maurice}}
{{DEFAULTSORT:Honel, Maurice}}
[[Catégorie:Naissance à Paris]]
[[Catégorie:Naissance dans le 2e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1903]]
[[Catégorie:Naissance en mars 1903]]
[[Catégorie:Député de la Seine (Troisième République)]]
[[Catégorie:Député de la Seine (Troisième République)]]
Ligne 65 : Ligne 77 :
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:Résistant français]]
[[Catégorie:Résistant communiste français]]
[[Catégorie:Résistant communiste français]]
[[Catégorie:Survivant de camp de concentration nazi]]
[[Catégorie:Survivant des camps de concentration nazis]]
[[Catégorie:Survivant du génocide juif]]
[[Catégorie:Mémoire de la Shoah]]
[[Catégorie:Déporté de la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Déporté de la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Déporté résistant]]
[[Catégorie:Déporté résistant]]
[[Catégorie:Auschwitz]]
[[Catégorie:Camp de Drancy]]
[[Catégorie:Déporté au camp d'Auschwitz]]
[[Catégorie:Littérature de la Shoah]]
[[Catégorie:Littérature de la Shoah]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1977]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1977]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]
[[Catégorie:Décès dans le 14e arrondissement de Paris]]
[[Catégorie:Décès à 74 ans]]
[[Catégorie:Décès à 74 ans]]

Version du 13 juin 2024 à 21:49

Maurice Honel
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Député français
Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Louis Maurice HonelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Parti politique
Lieu de détention

Maurice Louis Honel est un résistant et homme politique français né le dans le 2e arrondissement de Paris et mort le dans le 14e arrondissement de Paris. Il est député communiste de la Seine de 1936 à 1940. Arrêté en 1943, il sera déporté à Auschwitz.

Biographie

Maurice Louis Honel naît le dans le 2e arrondissement de Paris[1].

Adhérent au Parti socialiste, puis au Parti communiste français, Maurice Honel dirige les Jeunesses communistes jusqu'en 1923.

Il habite à Levallois-Perret et exerce le métier d'artisan encadreur[2], comme son père.

Selon Frédéric Charpier, il participe en janvier 1930 à l'enlèvement d'Alexandre Koutepov, dirigeant de l'Union générale des combattants russes, qui sera assassiné par la Guépéou. Maurice Honel aurait alors appartenu à la « brigade volante », chargée de prêter main-forte aux opérations speciales de la Guépéou en France[3].

Député de la Seine

En 1936, Maurice Honel est élu député communiste de la Seine. Il est l'un des élus du Front populaire qui appellent à une contre-manifestation en mars 1937, ce qui donne lieu à la fusillade de Clichy.

Il est déchu de son mandat le , avec les autres députés communistes.

Fait prisonnier à Dijon, en , il est libéré dès juillet.

Résistant

Maurice Honel gagne la zone sud pour s’intégrer au mouvement Libération-Sud (réseau Laforgue). Après avoir échappé à une arrestation, il revient à Paris où il se rapproche du Front national par l’intermédiaire d’Henri Krasucki[4].

Auschwitz

Arrêté en 1943, Maurice Honel tente de se suicider. Il est hospitalisé à l’hôpital Necker. Il est ensuite incarcéré trois mois à la prison de Fresnes [4].

Il est déporté du camp de Drancy à Auschwitz par le convoi n° 58 le [5]. Sa dernière adresse connue est au 18, rue Théophraste-Renaudot dans le 15e arrondissement de Paris[6]. Il est déporté en tant que juif[4].

Maurice Honel est interné au camp annexe de Jaworzno. Le , il subit une marche de la mort vers Breslau qui aboutit au camp de Blechhammer. Il s’évade et part à la rencontre des troupes soviétiques[2].

Il est rapatrié via Odessa à Marseille en avril 1945.

Retour à Paris

De retour en France, Maurice Honel fonde l'amicale des anciens déportés d'Auschwitz, dont il est le premier président (1945-1946). Une attaque d’hémiplégie l’oblige, en 1948, à cesser toute activité professionnelle et politique[2]. Il se consacre alors à l'écriture de poèmes[7],[8],[9],[10] ayant pour thème la déportation[11].

Famille

Maurice Honel épouse le Mira Bojm, née le , à Kazemeniec, militante communiste, membre des FTP-MOI[12]. Celle-ci est arrêtée, par hasard, le , quelques jours avant son mari[4]. Elle est déportée dans le même convoi que lui, le convoi no 58[13]. Elle survit au camp d'Auschwitz[14],[15].

Maurice et Mira Honel ont une fille, Laura, née en 1939, qu'ils retrouvent après la guerre à la maison d'enfants « Villa Massilia » gérée par l'Union des juifs pour la résistance et l'entraide (UJRE) à Sainte-Maxime (Var) et dont ils assurent la direction jusqu'en 1948[12],[16].

Il meurt le dans le 14e arrondissement de Paris[1].

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  • « Maurice Honel », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
  1. a et b « Fichier Insee des décès Louis Honel », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  2. a b et c Guillaume Bourgeois, Jean Maitron, Claude Pennetier, Notice HONEL Maurice (HONEL Louis, Maurice), maitron.fr.
  3. Frédéric Charpier, L’Agent Jacques Duclos : histoire de l’appareil secret du Parti communiste français : 1920-1975, Paris, Seuil, 2015
  4. a b c et d Honel, Maurice. mémoiresdesdéportations.com.
  5. HONEL Maurice
  6. Voir, Klarsfeld, 2012.
  7. Maurice Honel. babelio.
  8. La folie et la mort à Ellrich.
  9. (en) Robert Antelme, 2003, p. 243.
  10. Ville de Lons le Saunier. "Paroles de déportés" au théâtre. 24 mars 2016.
  11. Biographie de Maurice Honel, assemblee-nationale.fr
  12. a et b Daniel Grason, Notice HONEL Mira (née BOJM), sur maitron.fr
  13. Voir, Klarsfeld, 2012
  14. Irène Michine, 2005, p. 289.
  15. La Lettre. Mémoire des Résistants Juifs de la M.O.I. Numéro 5, mars 2012.
  16. Philippe Jérôme, Bonjour les enfants ! À la villa Massilia de Sainte-Maxime, humanite.fr, 18 mars 2011
  17. Les Ligues contre la nation! 25 avril 1937.
  18. (en) Gary D. Mole, 2008, p. 78-87