Aller au contenu

« Eurodif (entreprise) » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Statusreport (discuter | contributions)
le lien entre l'iran et l'assassinat de besse ne peut être complètement avalisé avec le sources présentées
RT59RC (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
 
(46 versions intermédiaires par 35 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{voir homonymes|Eurodif (magasin)}}
{{Infobox Société
{{Infobox Société
| couleur boîte = cb002b
| couleur boîte = FFE600
| nom et logo = Eurodif SA
| nom et logo = Eurodif SA
| nom =
| nom =
Ligne 8 : Ligne 9 :
| forme juridique = [[Société anonyme]] à conseil d'administration
| forme juridique = [[Société anonyme]] à conseil d'administration
| action =
| action =
| date de création = [[1973]]
| date de création = 13 décembre [[1973]]
| date de disparition =
| date de disparition = [[2022]] : intégrée à Orano CE
| dates-clés =
| dates-clés =
| fondateur =
| fondateur =
Ligne 15 : Ligne 16 :
| siège (ville) = [[Paris]]
| siège (ville) = [[Paris]]
| siège (pays) = France
| siège (pays) = France
| direction actuelle =
| direction actuelle = Jacques Peythieu
| secteurs d'activités = Enrichissement et retraitement de matières nucléaires
| secteurs d'activités = Enrichissement et retraitement de matières nucléaires
| produits = Uranium enrichi
| produits = Uranium enrichi
| société mère =
| société mère = [[Orano|Orano Chimie-Enrichissement]]
| société sœur =
| société sœur =
| filiales = [[Eurodif Production]] - [[Socatri]]
| filiales = [[Eurodif Production]],<br>[[Socatri]]
| actionnaires =
| actionnaires = [[Orano]]
| effectif = 1270
| effectif = 6 en 2017
| SIREN = 723 001 889
| chiffre d'affaires = 671 809 000 Euros (2005)<ref name ="result">{{Lien web| url=http://premedd.latribune.fr/infos-entreprises/industrie-chimique-20/enrichissement-retraitement-matieres-nucleaires-2013A/723001889-EURODIF.html|titre=Comptes de Eurodif Production| auteur = | date =1987| site =premedd.latribune.fr|éditeur=| consulté le =9 juin 2011}} </ref>.
| chiffre d'affaires = 44 064 000 € en 2018<ref name="resultat_2018" />
| évolution du CA =
| évolution du CA =
| somme du bilan (banques) =
| somme du bilan (banques) =
| primes brut (assurances) =
| primes brut (assurances) =
| résultat net = -96 668 000 en 2018<ref name="resultat_2018">{{lien web | titre=E U R O D I F SA (CHATILLON) Chiffre d'affaires, résultat, bilans | site=[[societe.com]] | url=https://www.societe.com/societe/e-u-r-o-d-i-f-sa-723001889.html | consulté le=14 mars 2020}}.</ref>
| résultat net = {{unité|114512000|Euros}} (2005) <ref name ="result"/>
| évolution du résultat net =
| évolution du résultat net =
| fonds propres =
| fonds propres = -266 690 000 € (négatifs)<ref name="resultat_2018" />
| dette =
| dette =
| capitalisation boursière =
| capitalisation boursière =
| site web =
| site web =
| date de mise à jour =
| date de mise à jour = 3 mars 2020
}}
}}


''' Eurodif SA''', créée en [[1973]], est une [[Entreprise|société]] spécialisée dans l'[[enrichissement de l'uranium]]. La forme juridique est une [[société anonyme]] à directoire et conseil de surveillance. Ses actionnaires sont en 2010 [[Areva NC]] (44,65 %), [[Sofidif]] (25 %), [[Synatom]] (11,11 %), [[Enusa]] (Empressa Nacional del Uranio) (Espagne) (11,11 %) et [[Enea]] (8,13 %).
'''Eurodif''', créée en {{date|||1973}}, était une [[Entreprise|société]] spécialisée dans l'[[enrichissement de l'uranium]]. Elle a été absorbée par '''Orano CE''' (Chimie-Enrichissement), filiale d'[[Orano]], en [[2020]].


Cette société est présente commercialement en France et à l'international. Elle possède deux filiales :
Cette société était présente commercialement en France et à l'international. Elle possédait deux filiales :
* [[Eurodif Production]] qui exploite l'[[usine Georges-Besse]], située en [[France]] dans le département de la [[Drôme (département)|Drôme]] sur le [[site nucléaire du Tricastin]], dont Eurodif SA est propriétaire<ref name ="areva">{{Lien web| url=http://www.areva.com/FR/activites-792/eurodif-s-a-usine-georges-besse-enrichissement-de-l-uranium.html| titre =EURODIF SA : enrichissement de l'uranium| auteur = | date =| site = http://www.areva.com| éditeur=| consulté le =8 juin 2011}}.</ref> ;
* Eurodif Production, aujourd'hui [[Eurodif Production|Orano CE Tricastin]], qui exploite l'[[usine Georges-Besse II]], située en [[France]] dans le département de la [[Drôme (département)|Drôme]] sur le [[site nucléaire du Tricastin]], dont Eurodif SA était propriétaire<ref name ="areva">{{Lien web| url=http://www.areva.com/FR/activites-792/eurodif-s-a-usine-georges-besse-enrichissement-de-l-uranium.html| titre =EURODIF SA : enrichissement de l'uranium| date =| site = areva.com| consulté le =8 juin 2011}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.usinenouvelle.com/article/areva-inaugure-l-usine-georges-besse-ii-nord.N194245|titre=Areva inaugure l’usine Georges Besse II Nord|site=Usine-nouvelle.com|date=29 mars 2013|auteur=Frédérique Rolland}}.</ref> ;
* [[Socatri]], implantée sur le même site du Tricastin.
* [[Socatri]], implantée sur le même site du Tricastin.


La société possède également une implantation à [[Vélizy-Villacoublay]].
Ses actionnaires étaient en 2010, [[Areva NC]] (44,65 %), [[Sofidif]] (25 %), [[Synatom]] (11,11 %), [[Enusa]] (11,11 %) et [[Agenzia nazionale per le nuove tecnologie, l'energia e lo sviluppo economico sostenibile|Enea]] (8,13 %). La société possédait également une implantation à [[Vélizy-Villacoublay]].


== Histoire ==
== Histoire ==
Fort de l'expérience acquise avec l'[[usine militaire de Pierrelatte]] et devant la nécessité de disposer d'une telle installation d'enrichissement pour développer un programme nucléaire autonome, le Président [[Georges Pompidou]] propose fin 1969, à [[La Haye]], aux pays européens intéressés de s'associer à des études de faisabilité d'une usine d'enrichissement de taille internationale. Un accord est signé avec les principaux pays européens à Paris, le {{date|25|février|1972}}, pour former une association qui, sous le nom d'Eurodif, avait pour mission d'étudier « les perspectives économiques liées à la réalisation, en Europe, d'une usine d'enrichissement de l'uranium par le procédé de diffusion gazeuse, compétitive sur le plan mondial »<ref group="B" name ="p777">{{p.}} 777</ref>. Font partie de cette association dont la durée de vie n'est statutairement que de deux ans : la France, la [[Belgique]], la [[Grande-Bretagne]], l'[[Italie]], les [[Pays-Bas]] et la [[Allemagne de l'Ouest|république fédérale d'Allemagne]]. En 1972, l'[[Espagne]] et la [[Suède]] sont admises dans le groupement, avec respectivement les sociétés Empresa nacional del uranio S.A. (Enusa), société détenue à 60 % par l'État espagnol, et l'A.B. Atomenergi (société d'État). Mais en [[1973]] la Grande-Bretagne, les Pays-Bas décident de se retirer du groupement<ref group="B" name ="p778">{{p.}} 778</ref>.
Fort de l'expérience acquise avec l'[[usine militaire de Pierrelatte]] et devant la nécessité de disposer d'une telle installation d'enrichissement pour développer un programme nucléaire autonome, le Président [[Georges Pompidou]] propose fin 1969, à [[La Haye]], aux pays européens intéressés de s'associer à des études de faisabilité d'une usine d'enrichissement de taille internationale. Un accord est signé avec les principaux pays européens à Paris, le {{date|25|février|1972}}, pour former une association qui, sous le nom d'Eurodif, avait pour mission d'étudier « les perspectives économiques liées à la réalisation, en Europe, d'une usine d'enrichissement de l'uranium par le procédé de diffusion gazeuse, compétitive sur le plan mondial »<ref group="B" name ="p777">{{p.}} 777</ref>. Font partie de cette association dont la durée de vie n'est statutairement que de deux ans : la France, la [[Belgique]], le [[Royaume-Uni]], l'[[Italie]], les [[Pays-Bas]] et la [[Allemagne de l'Ouest|république fédérale d'Allemagne]]. En {{date|||1972}}, l'[[Espagne]] et la [[Suède]] sont admises dans le groupement, avec respectivement les sociétés Empresa nacional del uranio S.A. (Enusa), société détenue à 60 % par l'État espagnol, et l'A.B. Atomenergi (société d'État). Mais en {{date|||1973}} le Royaume-Uni et les Pays-Bas décident de se retirer du groupement<ref group="B" name ="p778">{{p.}} 778</ref>.


Un protocole d’accord est finalement signé le {{date|9|octobre|1973}} entre le [[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]] et le Comitato Nazionale per l’Energia Nucleare (Italie), l’AGIP Nucleare, l’Enusa (Empressa Nacional del Uranio) (Espagne), l’AB Atomenergi (Suède), Synatom et le Centre d’Étude de l’Énergie Nucléaire (Belgique). Cet accord décide de la constitution d'une société commune (société anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance) dénommée Eurodif pour les études et recherches dans le domaine de l’enrichissement par diffusion gazeuse, ainsi que la réalisation et l’exploitation d’usines et la commercialisation d’uranium enrichi<ref name ="AReva2008p385">{{Lien web| url=http://www.areva.com/mediatheque/liblocal/docs/pdf/finances/hors-mediacenter/rapports-annuels/areva-pdf_05_documents-reference-2008_fr.pdf
Un protocole d’accord est finalement signé le {{date|9|octobre|1973}} entre le [[Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives|CEA]] et le Comitato Nazionale per l’Energia Nucleare (Italie), l’AGIP Nucleare, l’Enusa (Espagne), l’AB Atomenergi (Suède), Synatom et le Centre d’Étude de l’Énergie Nucléaire (Belgique). Cet accord décide de la constitution d'une société commune ([[société anonyme]] à directoire et conseil de surveillance) dénommée Eurodif pour les études et recherches dans le domaine de l’enrichissement par diffusion gazeuse, ainsi que la réalisation et l’exploitation d’usines et la commercialisation d’uranium enrichi<ref name ="AReva2008p385">{{Lien web| url=http://www.areva.com/mediatheque/liblocal/docs/pdf/finances/hors-mediacenter/rapports-annuels/areva-pdf_05_documents-reference-2008_fr.pdf
| titre =Document de référence AREVA 2008| auteur = | date =| site =www.areva.com|éditeur=| consulté le =6 juin 2011}} {{p.}} 385</ref>.
| titre =Document de référence AREVA 2008| date =| site =areva.com| consulté le =6 juin 2011}} {{p.}} 385</ref>.


Le 7 juin 2012, Areva met fin aux opérations de l'usine d'enrichissement de Georges Besse après 33 ans d'activité, et après avoir répondu à un quart de la demande mondiale en combustible nucléaire. En échange, Areva ouvre l'usine d'enrichissement Georges Besse II qui utilise le procédé de [[centrifugation]], un procédé cinquante fois moins consommateur en électricité<ref>{{lien web|url=http://www.actu-environnement.com/ae/news/george-besse-diffusion-gazeuse-centrifugeuses-15928.php4|titre=Areva ferme l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif et prépare son démantèlement|site=Actu-environnement.com|date=13 juin 2012|auteur=Philippe Collet}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/03/20002-20120603ARTFIG00139-areva-ferme-son-site-historique-du-tricastin.php|titre=Areva ferme son site historique du Tricastin|site=Lefigaro.fr|date=4 juin 2012|auteur=Guillaume Mollaret}}</ref>. Les opérations d'assainissement et de démantèlement ont un coût prévisionnel de €725 millions<ref>{{lien web|url=http://www.usinenouvelle.com/article/725-millions-d-euros-pour-demanteler-eurodif.N159197|titre=725 millions d'euros pour démanteler Eurodif|site=Usine-nouvelle.com|date=21 septembre 2011|auteur=Vincent Charbonnier, Frédéric Rolland}}</ref>. Cependant, le démantèlement de l'usine est pharaonique, et deux ans plus tard, 100 tonnes d'uranium restent à évacuer alors que le groupe Areva souhaite cesser le démantèlement de l'usine le plus rapidement possible<ref>{{lien web|url=http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2014/06/11/Tricastin/-d%C3%A9mant%C3%A8lement-d-Eurodif-%3A-des-quantit%C3%A9s-d%E2%80%99Uranium-r%C3%A9cup%C3%A9r%C3%A9es-sup%C3%A9rieures-%C3%A0-celles-attendues|titre=Tricastin : le démantèlement d'Eurodif révèle un trop plein d'uranium, équivalent à une dizaine de sous-marins nucléaires|site=Coordination-antinucleaire-sudest.net|date=11 juin 2014}}</ref>.
Le {{date|7|juin|2012}}, Areva met fin aux opérations de l'[[Usine Georges-Besse|usine d'enrichissement de Georges Besse]] après 33 ans d'activité, et après avoir répondu à un quart de la demande mondiale en [[combustible nucléaire]]. En échange, Areva ouvre l'[[Usine Georges-Besse II|usine d'enrichissement Georges-Besse II]] qui utilise le procédé de [[centrifugation]], un procédé cinquante fois moins consommateur en électricité<ref>{{lien web|url=http://www.actu-environnement.com/ae/news/george-besse-diffusion-gazeuse-centrifugeuses-15928.php4|titre=Areva ferme l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif et prépare son démantèlement|site=Actu-environnement.com|date=13 juin 2012|auteur=Philippe Collet}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/03/20002-20120603ARTFIG00139-areva-ferme-son-site-historique-du-tricastin.php|titre=Areva ferme son site historique du Tricastin|site=Lefigaro.fr|date=4 juin 2012|auteur=Guillaume Mollaret}}.</ref>. Les opérations d'assainissement et de démantèlement ont un coût prévisionnel de 725 millions d'euros<ref>{{lien web|url=http://www.usinenouvelle.com/article/725-millions-d-euros-pour-demanteler-eurodif.N159197|titre=725 millions d'euros pour démanteler Eurodif|site=Usine-nouvelle.com|date=21 septembre 2011|auteur=Vincent Charbonnier, Frédéric Rolland}}.</ref>.

Une enquête publique est ouverte début 2017 avant le démantèlement de l'usine d'enrichissement Georges Besse. Trente ans de travaux sont prévus pour évacuer {{unité|300000|tonnes}} de déchets, dont {{unité|200000|tonnes}} très faiblement radioactifs à vie longue, en particulier {{unité|150000|tonnes}} d'acier. Depuis 2015, une première phase d'assainissement a été réalisée, permettant de récupérer {{unité|350|tonnes}} d'[[hexafluorure d'uranium]]. Les travaux pourraient commencer en 2018 et occuper 300 salariés en moyenne<ref>[http://www.leparisien.fr/environnement/energies/le-site-nucleaire-du-tricastin-a-l-aube-d-un-demantelement-pharaonique-20-01-2017-6592332.php Le site nucléaire du Tricastin à l'aube d'un démantèlement pharaonique], [[Le Parisien]], 20 janvier 2017.</ref>.

L'[[usine Georges-Besse II]] a atteint en 2016 sa pleine capacité de {{unité|7.5|MUTS}} (millions d'UTS)<ref>[https://www.euronext.com/fr/cpr/areva-enrichissement-atteinte-de-la-pleine-capacit%C3%A9-de-l%E2%80%99usine-georges-besse-ii AREVA : Enrichissement : atteinte de la pleine capacité de l’usine Georges Besse II], [[Euronext]], 18 janvier 2017.</ref>.


== Controverse avec l'Iran ==
== Controverse avec l'Iran ==
=== Entrée de l'Iran dans la société Eurodif ===
=== Entrée de l'Iran dans la société Eurodif ===
En [[1974]], la [[Programme nucléaire de la Suède|part suédoise]] de 10  % dans Eurodif était parvenue à l'[[Iran]] à la suite d'un accord franco-iranien datant du 27 juin. Cet accord prévoyait la vente par la France de cinq centrales atomiques américaines (licence [[Framatome]]), l'approvisionnement de l'Iran en uranium enrichi, la construction par [[Technicatome]] d'un centre nucléaire comportant trois réacteurs de recherche, l'exploitation en commun des gisements d'uranium qui pourraient être découverts en Iran et celle de gisements dans des pays tiers, la formation des scientifiques iraniens, ainsi que « l'accès de l'Iran à l'industrie de l'enrichissement de l'uranium »<ref> [[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, pp.32-33 </ref>.
En {{date|||1974}}, la [[Programme nucléaire de la Suède|part suédoise]] de 10 % dans Eurodif était parvenue à l'[[Iran]] à la suite d'un accord franco-iranien datant du {{date|27|juin|1974-}}. Cet accord prévoyait la vente par la France de cinq centrales atomiques américaines (licence [[Framatome]]), l'approvisionnement de l'Iran en uranium enrichi, la construction par [[Technicatome]] d'un centre nucléaire comportant trois réacteurs de recherche, l'exploitation en commun des gisements d'uranium qui pourraient être découverts en Iran et celle de gisements dans des pays tiers, la formation des scientifiques iraniens, ainsi que « l'accès de l'Iran à l'industrie de l'enrichissement de l'uranium »<ref>[[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, {{p.|32-33}}</ref>.


Le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) français<ref name=Lorentz34> Lorentz, 2002, p.34 </ref> et l'[[Organisation iranienne à l'énergie atomique]] ont alors fondé la [[Sofidif]] (Société franco–iranienne pour l’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse), possédant respectivement 60 % et 40 % des parts. En retour, la Sofidif a acquis une part de 25 % dans Eurodif, ce qui donnait à l'Iran une minorité de blocage dans Eurodif<ref name=Lorentz34/>. Le reste des 75 % d'Eurodif étaient répartis entre le CEA (27,8 % des parts<ref name=Lorentz34/>), et trois actionnaires minoritaires (l'Italie, l'Espagne, la Belgique<ref name=Lorentz34/>).
Le [[Commissariat à l'énergie atomique]] (CEA) français<ref name=Lorentz34>Lorentz, 2002, {{p.|34}}</ref> et l'[[Organisation iranienne à l'énergie atomique]] ont alors fondé la [[Sofidif]] (''Société franco–iranienne pour l’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse''), possédant respectivement 60 % et 40 % des parts. En retour, la Sofidif a acquis une part de 25 % dans Eurodif, ce qui donnait à l'Iran une minorité de blocage dans Eurodif<ref name=Lorentz34/>. Le reste des 75 % d'Eurodif étaient répartis entre le CEA (27,8 % des parts<ref name=Lorentz34/>), et trois actionnaires minoritaires (l'Italie, l'Espagne, la Belgique<ref name=Lorentz34/>).


En tant qu'actionnaire, l'Iran avait un droit d'enlèvement sur 10 % de l'uranium enrichi par Eurodif<ref> D. Lorentz, 2002, p.35, qui cite ''Le Monde'' du 15 septembre 1976, du 7 février 1988, et un entretien avec [[François Scheer]] diffusé dans ''La République atomique'' </ref>.
En tant qu'actionnaire, l'Iran avait un droit d'enlèvement sur 10 % de l'uranium enrichi par Eurodif<ref>D. Lorentz, 2002, {{p.|35}}, qui cite ''Le Monde'' du 15 septembre 1976, du 7 février 1988, et un entretien avec [[François Scheer]] diffusé dans ''La République atomique''</ref>.


[[Reza Shah Pahlavi]] a prêté un milliard de dollars US<ref name=Meier> [[Olivier Meier]], [http://www.armscontrol.org/act/2006_01-02/JANFEB-iranenrich « Iran and Foreign Enrichment: A Troubled Model »], ''[[Arms Control]]'', janvier-février 2006 </ref> à la suite d'un accord signé en décembre 1974, lors du voyage officiel du Premier ministre [[Jacques Chirac]] à Téhéran, et prévoyant l'entrée de l'Iran dans Eurodif<ref name=DL> Jean-Xavier Piéri, [http://www.ledauphine.com/nucleaire-br/-l-iran-detient-10-du-tricastin-le-contentieux-eurodif-@/index.jspz?article=13824&chaine=14 « L'Iran détient 10 % du Tricastin : le contentieux Eurodif »], ''[[Le Dauphiné libéré]]'', 5 mars 2008 </ref>{{,}}<ref> D. Lorentz, 2002, pp.35-36 </ref>, puis encore 180 millions USD en [[1977]]<ref name=Meier/>, pour la construction de l'usine Eurodif, afin d'avoir le droit d'acheter 10 % de la production d'uranium enrichi du site<ref>Nader Barzin, [http://www.payre.com/iran/theses/Political_Economy_of_the_Iranian_Nuclear_Industry.pdf ''Économie politique de l'industrie nucléaire iranienne''], Thèse à l'[[EHESS]], [[2004]]</ref>.
Chef de l'État iranien, le monarque [[Mohammad Reza Pahlavi]] a prêté un milliard de dollars américains<ref name="Meier">Olivier Meier, [http://www.armscontrol.org/act/2006_01-02/JANFEB-iranenrich « Iran and Foreign Enrichment: A Troubled Model »], ''[[Arms Control]]'', janvier-février 2006</ref> à la suite d'un accord signé en {{date||décembre|1974}}, lors du voyage officiel du Premier ministre [[Jacques Chirac]] à Téhéran, et prévoyant l'entrée de l'Iran dans Eurodif<ref name=DL>Jean-Xavier Piéri, [http://www.ledauphine.com/nucleaire-br/-l-iran-detient-10-du-tricastin-le-contentieux-eurodif-@/index.jspz?article=13824&chaine=14 « L'Iran détient 10 % du Tricastin : le contentieux Eurodif »], ''[[Le Dauphiné libéré]]'', 5 mars 2008</ref>{{,}}<ref>D. Lorentz, 2002, {{p.|35-36}}</ref>, puis encore 180 millions USD en [[1977]]<ref name=Meier/>, pour la construction de l'usine Eurodif, afin d'avoir le droit d'acheter 10 % de la production d'uranium enrichi du site<ref>Nader Barzin, [http://www.payre.com/iran/theses/Political_Economy_of_the_Iranian_Nuclear_Industry.pdf ''Économie politique de l'industrie nucléaire iranienne''], Thèse à l'[[EHESS]], [[2004]]</ref>.


Les contrats sur la vente de centrales et d'équipements ont été signés à Téhéran le 18 novembre 1974 par [[Michel d'Ornano]], Ministre de l'Industrie et de la Recherche, et son homologue iranien, la France vendant finalement deux centrales [[Westinghouse]] à l'Iran (fourniture partagée entre la France et la [[Allemagne de l'Ouest|RFA]])<ref> D. Lorentz, 2002, p.35 </ref>.
Les contrats sur la vente de centrales et d'équipements ont été signés à Téhéran le {{date|18|novembre|1974}} par [[Michel d'Ornano]], Ministre de l'Industrie et de la Recherche, et son homologue iranien, la France vendant finalement deux centrales [[Westinghouse]] à l'Iran (fourniture partagée entre la France et la [[Allemagne de l'Ouest|RFA]])<ref>D. Lorentz, 2002, {{p.|35}}</ref>.


=== Contentieux avec l'Iran ===
=== Contentieux avec l'Iran ===
{{À prouver|date=janvier 2013}}
Lors de la [[révolution islamique]] de [[1979]], l'ayatollah [[Khomeiny]], exilé en France, revient en Iran et prend le pouvoir. Au départ soutenu par la France<ref name=DL/> ainsi que par les États-Unis, qui ne songent alors qu'à faire tomber le chah<ref> D. Lorentz, 2002, 1er chapitre (p.30-78) </ref>, les dirigeants de l'Iran vont bientôt se retourner contre Paris et Washington. Téhéran suspend alors ses paiements et réclame le remboursement du prêt en faisant pression sur la France.
Lors de la [[révolution islamique]] de {{date|||1979}}, l'ayatollah [[Khomeiny]], exilé en France, revient en Iran et prend le pouvoir. Au départ soutenu par la France<ref name=DL/> ainsi que par les États-Unis, qui ne songent alors qu'à faire tomber le [[chah]]<ref>D. Lorentz, 2002, {{1er|chapitre}} ({{p.|30-78}})</ref>, les dirigeants de l'Iran vont bientôt se retourner contre Paris et Washington. Téhéran suspend alors ses paiements et réclame le remboursement du prêt en faisant pression sur la France.


En {{date|||1981}}, après la mise en service de l'usine Eurodif, l'Iran réclame 10 % de la production d'uranium enrichi auquel il a contractuellement droit, ce que la France refuse<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=VIDEO. "13h15". Quand l'Iran a payé un milliard de francs pour avoir 10% de l'uranium enrichi par Eurodif...|périodique=Franceinfo|date=2017-10-08|lire en ligne=https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/nucleaire-iranien/video-13h15-quand-l-iran-a-paye-un-milliards-de-dollars-pour-avoir-10-de-l-uranium-enrichi-par-eurodif_2409299.html|consulté le=2018-01-25}}</ref>.
En [[1981]], après la mise en service de l'usine Eurodif, l'Iran réclame 10 % de la production d'uranium enrichi auquel il a contractuellement droit, ce que la France refuse. De [[1981]] à [[1991]], le régime des [[mollahs]] est soupçonné d'avoir perpétré plusieurs assassinats, prises d’otages et attentats meurtriers : probablement des centaines de Français ont payé de leur vie avant que la France et l’Iran ne règlent le contentieux Eurodif<ref>Le documentaire ''La République atomique'', de David Carr-Brown et [[Dominique Lorentz]], diffusé le 14 novembre 2001 sur [[Arte]], et le livre ''Affaires atomiques'' de Dominique Lorentz, Les Arènes {{ISBN|2-912485-22-3}}</ref>{{,}}<ref> [http://www.lefigaro.fr/debats/20070920.FIG000000090_les_pressions_contre_l_iran_sont_emoussees_par_l_abstention_de_la_chine_et_de_la_russie.html Les pressions contre l'Iran sont émoussées par l'abstention de la Chine et de la Russie], ''[[Le Figaro]]'', 14 octobre 2007 (non signé)</ref>.


Le {{date|17|novembre|1986}}, après plusieurs attentats meurtriers à Paris, attribués (pour ceux de septembre) aux [[Fractions armées révolutionnaires libanaises]] (FARL, dirigées par [[Georges Ibrahim Abdallah]])<ref>[[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, p.138, cite ''Le Figaro'' du 21 novembre 1986 et ''Le Monde'' du 19 septembre 1986 </ref> et l'enlèvement de journalistes français ([[Jean-Paul Kauffmann]], [[Michel Seurat]]…) retenus [[affaire des otages du Liban|en otage au Liban]] par des groupes liés à l'Iran, la France signe un accord partiel, prévoyant le remboursement de 330 millions de dollars (accord rendu public par un communiqué du Quai d'Orsay<ref>Dominique Lorentz, ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, p.136, cite ''Le Figaro'', 18 novembre 1986 </ref>), mais refuse de fournir toute livraison d'uranium enrichi. Le même jour se produit l'assassinat de [[Georges Besse]], PDG de [[Renault]] mais surtout le fondateur d’Eurodif. Selon [[Dominique Lorentz]], les terroristes l'avaient déjà désigné en prenant pour cible, le 14 septembre 1986, le Pub Renault<ref> [[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique'', 2002, p.137 </ref>.
Le {{date|17|novembre|1986}}, après plusieurs attentats meurtriers à Paris, attribués (pour ceux de septembre) aux [[Fractions armées révolutionnaires libanaises]] (FARL, dirigées par [[Georges Ibrahim Abdallah]])<ref>[[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, p.138, cite ''Le Figaro'' du 21 novembre 1986 et ''Le Monde'' du 19 septembre 1986</ref> et l'enlèvement de journalistes français ([[Jean-Paul Kauffmann]], [[Michel Seurat]]…) retenus [[affaire des otages du Liban|en otage au Liban]] par des groupes liés à l'Iran, la France signe un accord partiel, prévoyant le remboursement de {{unité|330|millions de dollars}} (accord rendu public par un communiqué du Quai d'Orsay<ref>Dominique Lorentz, ''Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban'', [[Les Arènes]], 2002, {{p.|136}}, cite ''Le Figaro'', 18 novembre 1986</ref>), mais refuse de fournir toute livraison d'uranium enrichi. Le même jour se produit l'assassinat de [[Georges Besse]] par Action directe<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=17 novembre 1986, l’assassinat de Georges Besse par Action directe|périodique=La Croix|date=2016-11-17|issn=0242-6056|lire en ligne=https://www.la-croix.com/Debats/Ce-jour-la/17-novembre-1986-lassassinat-Georges-Besse-Action-directe-2016-11-17-1200803739|consulté le=2018-01-25}}</ref>, PDG de [[Renault]] mais surtout le fondateur d’Eurodif. Selon [[Dominique Lorentz]], les terroristes l'avaient déjà désigné en prenant pour cible, le {{date|14|septembre|1986}}, le Pub Renault<ref>[[Dominique Lorentz]], ''Secret atomique'', 2002, {{p.|137}}</ref>.


Selon Dominique Lorentz qui s'appuie en particulier sur [[Roland Jacquard]], [[Action directe]], qui revendiqua l'assassinat de Besse<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/pourquoi-est-mort-georges-besse_476007.html|titre=Pourquoi est mort Georges Besse|site=Lexpress.com|date=7 octobre 1988|auteur=Xavier Raufer}}</ref>, était lié aux FARL{{référence à confirmer}}, toutes organisations qui « agissaient en l'occurrence pour le compte de la République islamique, au même titre que le [[Organisation du Jihad islamique|Jihad islamique]] et le [[Hezbollah]] »<ref> Dominique Lorentz, ''Secret atomique'', 2002, p.139 </ref>. Ces informations, provenant des services de renseignement antiterroristes français, sont mises en doute par d'autre personnes, qui soulignent le paradoxe consistant à voir un groupe d'inspiration [[mouvement autonome|autonome]] et [[Marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]] à appuyer le « régime des mollahs ».
Selon Dominique Lorentz qui s'appuie en particulier sur [[Roland Jacquard]], [[Action directe]], qui revendiqua l'assassinat de Besse<ref>{{lien web|url=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/pourquoi-est-mort-georges-besse_476007.html|titre=Pourquoi est mort Georges Besse|site=Lexpress.com|date=7 octobre 1988|auteur=Xavier Raufer}}.</ref>, étaient lié aux FAR<ref>{{Article|langue=fr|titre=Pourquoi est mort Georges Besse|périodique=LExpress.fr|date=1988-10-07|lire en ligne=https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/pourquoi-est-mort-georges-besse_476007.html|consulté le=2018-01-25}}</ref> toutes les organisations qui « agissaient en l'occurrence pour le compte de la République islamique [d'Iran], au même titre que le [[Organisation du Jihad islamique|Jihad islamique]] et le [[Hezbollah]] »<ref>Dominique Lorentz, ''Secret atomique'', 2002, {{p.|139}}</ref>. Ces informations, provenant des services de renseignement antiterroristes français, sont mises en doute par d'autres personnes, qui soulignent le paradoxe consistant à voir un groupe d'inspiration [[Mouvement autonome|autonome]] et [[Marxisme-léninisme|marxiste-léniniste]] à appuyer le « régime des mollahs »<ref>cf Caveing Maurice. La méthode marxiste et l'Islam. Sur un ouvrage de Maxime Rodinson. In: ''Raison présente'', n°2, Février – Mars – Avril 1967. Critiques et recherches rationalistes. pp. 107-116 https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1967_num_2_1_1171 </ref>.


Le versement de 330 millions de dollars a lieu le 22 novembre 1986<ref> D. Lorentz, ''Secret atomique'', p.141, cite ''Le Matin'' du 24 novembre 1986 </ref>. Néanmoins, les Iraniens affirment alors que le contentieux comportait d'autres éléments<ref> D. Lorentz, 2002, p.141 (cite ''Le Matin'' du 24 novembre 1986) </ref>. Reza Amrollahi, vice-Premier ministre et président de l'[[Organisation iranienne à l'énergie atomique]], voyage en France en décembre 1986 et visite l'usine Eurodif, proposant de reprendre la coopération nucléaire<ref> D. Lorentz, 2002, p.141-142, cite ''L'Express'' du 9 au 15 janvier 1987 </ref>, mais aucun accord n'est signé. En 1988, Jacques Chirac signe un accord avec l'Iran qui prévoit le remboursement complet des sommes exigées par l'Iran, mais également le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et la cession de 10% de l'uranium produit par Eurodif à l'Iran<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2002/02/19/l-enjeu-etait-plus-nucleaire-que-financier_394310|titre=«L'enjeu était plus nucléaire que financier»|site=Liberation.fr|date=19 février 2002|auteur=Fabrice Tessel}}</ref>.
Le versement de {{unité|330|millions de dollars}} a lieu le {{date|22|novembre|1986}}<ref>D. Lorentz, ''Secret atomique'', {{p.|141}}, cite ''Le Matin'' du 24 novembre 1986</ref>. Néanmoins, les Iraniens affirment alors que le contentieux comportait d'autres éléments<ref>D. Lorentz, 2002, {{p.|141}} (cite ''Le Matin'' du 24 novembre 1986)</ref>. Reza Amrollahi, vice-Premier ministre et président de l'[[Organisation iranienne à l'énergie atomique]], voyage en France en {{date||décembre|1986}} et visite l'usine Eurodif, proposant de reprendre la coopération nucléaire<ref>D. Lorentz, 2002, {{p.|141-142}}, cite ''L'Express'' du 9 au 15 janvier 1987</ref>, mais aucun accord n'est signé. En 1988, Jacques Chirac signe un accord avec l'Iran qui prévoit le remboursement complet des sommes exigées par l'Iran, mais également le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et la cession de 10 % de l'uranium produit par Eurodif à l'Iran<ref>{{lien web|url=http://www.liberation.fr/societe/2002/02/19/l-enjeu-etait-plus-nucleaire-que-financier_394310|titre=«L'enjeu était plus nucléaire que financier»|site=Liberation.fr|date=19 février 2002|auteur=Fabrice Tessel}}.</ref>.


En 2009, l'Iran détient toujours 10% des parts de l'usine de Tricastin<ref>{{lien web|url=http://rue89.nouvelobs.com/2009/10/01/nucleaire-liran-ne-sera-bientot-plus-actionnaire-du-tricastin|titre=Tricastin : l'Iran ne sera bientôt plus actionnaire|site=Nouvelobs.com|date=1 octobre 2009|auteur=Guillaume Lamy}}</ref>.
En {{date|||2009}}, l'Iran détient toujours 10 % des parts de l'usine de Tricastin<ref>{{lien web|url=http://rue89.nouvelobs.com/2009/10/01/nucleaire-liran-ne-sera-bientot-plus-actionnaire-du-tricastin|titre=Tricastin : l'Iran ne sera bientôt plus actionnaire|site=Nouvelobs.com|date=1 octobre 2009|auteur=Guillaume Lamy|brisé le = 2023-10-31}}.</ref>.


== Direction de l’entreprise ==
== Données générales ==
=== Direction de l’entreprise ===
* [[Georges Besse]] : 1978-1982
* [[Georges Besse]] : 1973-1976 (départ pour la [[COGEMA]]) ;
* Francois-Xavier Rouxel : ??-2011
* [[Jean-François Petit]] à partir de 1976 ;
* [[Francois-Xavier Rouxel]] jusqu'en 2011.


== Actionnariat ==
=== Actionnariat ===
L'actionnariat a évolué dans le temps.
L'actionnariat a évolué dans le temps, suivant les arrivées et départs des états membres et les restructurations des différentes entreprises actionnaires.


En 1986, il était le suivant : Cogema (36,528 %), Sofidif ("société franco-iranienne pour l'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse") (25 %), Enea (Energia nucleare et delle energia alternative) (8,125 %), Agip nucleare (8,125 %), Enusa (Empresa nacional del uranio, S.A.) (11,11 %), Soben (Société belge pour l'enrichissement de l'uranium) (11,11 %)<ref name ="guide1987">{{Lien web| url=http://books.google.fr/books?id=dASQPl60EV0C&pg=PA108&lpg=PA108&dq=International+nuclear+energy+guide+Technip&source=bl&ots=lzW1tzyuXk&sig=0Zizn39PNR7Wus-pt8wju1MJXNs&hl=fr&ei=SpzsTZ39JcKO8gP73OSMAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCkQ6AEwAQ#v=onepage&q=Eurodif&f=false |titre=International nuclear energy guide| auteur = | date =1987| site =books.google.fr|éditeur=Editions Technip| consulté le =6 juin 2011}} {{p.}} 182</ref>.
En 1986, il était le suivant : Cogema (36,528 %), Sofidif (''société franco-iranienne pour l'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse'', 25 %), Enea (''Energia nucleare et delle energia alternative'', 8,125 %), Agip nucleare (8,125 %), Enusa (Empresa nacional del uranio, S.A.) (11,11 %), Soben (Société belge pour l'enrichissement de l'uranium) (11,11 %)<ref name ="guide1987">{{Lien web| url=https://books.google.fr/books?id=dASQPl60EV0C&pg=PA108&lpg=PA108&dq=International+nuclear+energy+guide+Technip&source=bl&ots=lzW1tzyuXk&sig=0Zizn39PNR7Wus-pt8wju1MJXNs&hl=fr&ei=SpzsTZ39JcKO8gP73OSMAQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCkQ6AEwAQ#v=onepage&q=Eurodif&f=false |titre=International nuclear energy guide| date =1987| site =books.google.fr|éditeur=Editions Technip| consulté le =6 juin 2011}} {{p.}} 182</ref>.


En 2010 les actionnaires d’Eurodif sont les suivants : [[Areva NC]] (44,65 %), [[Sofidif]] (25 %), [[Synatom]] (11,11 %), [[Enusa]] (11,11 %) et [[Enea]] (8,13 %)<ref name ="AReva2008p385"/>
En 2010 les actionnaires d’Eurodif sont les suivants : [[Areva NC]] (44,65 %), [[Sofidif]] (25 %), [[Synatom]] (11,11 %), [[Enusa]] (11,11 %) et [[Agenzia nazionale per le nuove tecnologie, l'energia e lo sviluppo economico sostenibile|Enea]] (8,13 %)<ref name ="AReva2008p385"/>


== Chiffre d'affaires ==
=== Chiffre d'affaires ===
Le chiffre d'affaires 2005 est de {{unité|671809000|Euros}}. Son résultat pour cette même année est de {{unité|114512000|Euros}}<ref name ="result"/>.
Le [[chiffre d'affaires]] de 2008 s'établissait à {{unité|44064000|euro}}s, et son résultat pour cette même année était de {{unité|96668000|euro}}s de pertes<ref name="resultat_2018" />.


== Effectifs ==
=== Effectifs ===
L'usine Eurodif possédait en 2012 près de 800 employés<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Nucléaire : Areva arrête son usine Eurodif|périodique=lesechos.fr|date=Juin 2012|lire en ligne=https://www.lesechos.fr/07/06/2012/LesEchos/21200-099-ECH_nucleaire---areva-arrete-son-usine-eurodif.htm|consulté le=2018-01-25|pages=}}</ref>.
L'effectif de la société était d'une trentaine d'employés en 2005.


== Références ==
== Notes & références ==
* Simone Courteix, ''La coopération européenne dans le domaine de l'enrichissement de l'uranium '', 1974, ([[#COURT|voir dans la bibliographie]])
{{Références|groupe="B"}}
{{Références|colonnes=2}}
{{Références|colonnes=2}}


=== Bibliographie ===
{{Palette Industrie nucléaire en France}}
* Simone Courteix, ''La coopération européenne dans le domaine de l'enrichissement de l'uranium '', 1974
{{Références|groupe="B"}}{{Palette|Orano|Industrie nucléaire en France}}
{{Portail|entreprises|énergie|France|nucléaire}}
{{Portail|entreprises|énergie|France|nucléaire}}


[[Catégorie:Entreprise française spécialisée dans l'énergie nucléaire]]
[[Catégorie:Entreprise du nucléaire ayant son siège en France]]
[[catégorie:Areva]]
[[Catégorie:Orano]]

Dernière version du 20 juin 2024 à 15:25

Eurodif
Création 13 décembre 1973
Disparition 2022 : intégrée à Orano CE
Forme juridique Société anonyme à conseil d'administration
Siège social Paris
Drapeau de la France Frankreich
Direction Jacques Peythieu
Actionnaires Orano
Activité Enrichissement et retraitement de matières nucléaires
Produits Uranium enrichi
Société mère Orano Chimie-Enrichissement
Filiales Eurodif Production,
Socatri
Effectif 6 en 2017
SIREN 723 001 889

Fonds propres -266 690 000 € (négatifs)[1]
Chiffre d'affaires 44 064 000 € en 2018[1]
Résultat net -96 668 000 en 2018[1]

Eurodif, créée en , était une société spécialisée dans l'enrichissement de l'uranium. Elle a été absorbée par Orano CE (Chimie-Enrichissement), filiale d'Orano, en 2020.

Cette société était présente commercialement en France et à l'international. Elle possédait deux filiales :

Ses actionnaires étaient en 2010, Areva NC (44,65 %), Sofidif (25 %), Synatom (11,11 %), Enusa (11,11 %) et Enea (8,13 %). La société possédait également une implantation à Vélizy-Villacoublay.

Fort de l'expérience acquise avec l'usine militaire de Pierrelatte et devant la nécessité de disposer d'une telle installation d'enrichissement pour développer un programme nucléaire autonome, le Président Georges Pompidou propose fin 1969, à La Haye, aux pays européens intéressés de s'associer à des études de faisabilité d'une usine d'enrichissement de taille internationale. Un accord est signé avec les principaux pays européens à Paris, le , pour former une association qui, sous le nom d'Eurodif, avait pour mission d'étudier « les perspectives économiques liées à la réalisation, en Europe, d'une usine d'enrichissement de l'uranium par le procédé de diffusion gazeuse, compétitive sur le plan mondial »[B 1]. Font partie de cette association dont la durée de vie n'est statutairement que de deux ans : la France, la Belgique, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas et la république fédérale d'Allemagne. En , l'Espagne et la Suède sont admises dans le groupement, avec respectivement les sociétés Empresa nacional del uranio S.A. (Enusa), société détenue à 60 % par l'État espagnol, et l'A.B. Atomenergi (société d'État). Mais en le Royaume-Uni et les Pays-Bas décident de se retirer du groupement[B 2].

Un protocole d’accord est finalement signé le entre le CEA et le Comitato Nazionale per l’Energia Nucleare (Italie), l’AGIP Nucleare, l’Enusa (Espagne), l’AB Atomenergi (Suède), Synatom et le Centre d’Étude de l’Énergie Nucléaire (Belgique). Cet accord décide de la constitution d'une société commune (société anonyme à directoire et conseil de surveillance) dénommée Eurodif pour les études et recherches dans le domaine de l’enrichissement par diffusion gazeuse, ainsi que la réalisation et l’exploitation d’usines et la commercialisation d’uranium enrichi[4].

Le , Areva met fin aux opérations de l'usine d'enrichissement de Georges Besse après 33 ans d'activité, et après avoir répondu à un quart de la demande mondiale en combustible nucléaire. En échange, Areva ouvre l'usine d'enrichissement Georges-Besse II qui utilise le procédé de centrifugation, un procédé cinquante fois moins consommateur en électricité[5],[6]. Les opérations d'assainissement et de démantèlement ont un coût prévisionnel de 725 millions d'euros[7].

Une enquête publique est ouverte début 2017 avant le démantèlement de l'usine d'enrichissement Georges Besse. Trente ans de travaux sont prévus pour évacuer 300 000 tonnes de déchets, dont 200 000 tonnes très faiblement radioactifs à vie longue, en particulier 150 000 tonnes d'acier. Depuis 2015, une première phase d'assainissement a été réalisée, permettant de récupérer 350 tonnes d'hexafluorure d'uranium. Les travaux pourraient commencer en 2018 et occuper 300 salariés en moyenne[8].

L'usine Georges-Besse II a atteint en 2016 sa pleine capacité de 7,5 MUTS (millions d'UTS)[9].

Controverse avec l'Iran

[modifier | modifier le code]

Entrée de l'Iran dans la société Eurodif

[modifier | modifier le code]

En , la part suédoise de 10 % dans Eurodif était parvenue à l'Iran à la suite d'un accord franco-iranien datant du . Cet accord prévoyait la vente par la France de cinq centrales atomiques américaines (licence Framatome), l'approvisionnement de l'Iran en uranium enrichi, la construction par Technicatome d'un centre nucléaire comportant trois réacteurs de recherche, l'exploitation en commun des gisements d'uranium qui pourraient être découverts en Iran et celle de gisements dans des pays tiers, la formation des scientifiques iraniens, ainsi que « l'accès de l'Iran à l'industrie de l'enrichissement de l'uranium »[10].

Le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) français[11] et l'Organisation iranienne à l'énergie atomique ont alors fondé la Sofidif (Société franco–iranienne pour l’enrichissement de l’uranium par diffusion gazeuse), possédant respectivement 60 % et 40 % des parts. En retour, la Sofidif a acquis une part de 25 % dans Eurodif, ce qui donnait à l'Iran une minorité de blocage dans Eurodif[11]. Le reste des 75 % d'Eurodif étaient répartis entre le CEA (27,8 % des parts[11]), et trois actionnaires minoritaires (l'Italie, l'Espagne, la Belgique[11]).

En tant qu'actionnaire, l'Iran avait un droit d'enlèvement sur 10 % de l'uranium enrichi par Eurodif[12].

Chef de l'État iranien, le monarque Mohammad Reza Pahlavi a prêté un milliard de dollars américains[13] à la suite d'un accord signé en , lors du voyage officiel du Premier ministre Jacques Chirac à Téhéran, et prévoyant l'entrée de l'Iran dans Eurodif[14],[15], puis encore 180 millions USD en 1977[13], pour la construction de l'usine Eurodif, afin d'avoir le droit d'acheter 10 % de la production d'uranium enrichi du site[16].

Les contrats sur la vente de centrales et d'équipements ont été signés à Téhéran le par Michel d'Ornano, Ministre de l'Industrie et de la Recherche, et son homologue iranien, la France vendant finalement deux centrales Westinghouse à l'Iran (fourniture partagée entre la France et la RFA)[17].

Contentieux avec l'Iran

[modifier | modifier le code]

Lors de la révolution islamique de , l'ayatollah Khomeiny, exilé en France, revient en Iran et prend le pouvoir. Au départ soutenu par la France[14] ainsi que par les États-Unis, qui ne songent alors qu'à faire tomber le chah[18], les dirigeants de l'Iran vont bientôt se retourner contre Paris et Washington. Téhéran suspend alors ses paiements et réclame le remboursement du prêt en faisant pression sur la France.

En , après la mise en service de l'usine Eurodif, l'Iran réclame 10 % de la production d'uranium enrichi auquel il a contractuellement droit, ce que la France refuse[19].

Le , après plusieurs attentats meurtriers à Paris, attribués (pour ceux de septembre) aux Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL, dirigées par Georges Ibrahim Abdallah)[20] et l'enlèvement de journalistes français (Jean-Paul Kauffmann, Michel Seurat…) retenus en otage au Liban par des groupes liés à l'Iran, la France signe un accord partiel, prévoyant le remboursement de 330 millions de dollars (accord rendu public par un communiqué du Quai d'Orsay[21]), mais refuse de fournir toute livraison d'uranium enrichi. Le même jour se produit l'assassinat de Georges Besse par Action directe[22], PDG de Renault mais surtout le fondateur d’Eurodif. Selon Dominique Lorentz, les terroristes l'avaient déjà désigné en prenant pour cible, le , le Pub Renault[23].

Selon Dominique Lorentz qui s'appuie en particulier sur Roland Jacquard, Action directe, qui revendiqua l'assassinat de Besse[24], étaient lié aux FAR[25] toutes les organisations qui « agissaient en l'occurrence pour le compte de la République islamique [d'Iran], au même titre que le Jihad islamique et le Hezbollah »[26]. Ces informations, provenant des services de renseignement antiterroristes français, sont mises en doute par d'autres personnes, qui soulignent le paradoxe consistant à voir un groupe d'inspiration autonome et marxiste-léniniste à appuyer le « régime des mollahs »[27].

Le versement de 330 millions de dollars a lieu le [28]. Néanmoins, les Iraniens affirment alors que le contentieux comportait d'autres éléments[29]. Reza Amrollahi, vice-Premier ministre et président de l'Organisation iranienne à l'énergie atomique, voyage en France en et visite l'usine Eurodif, proposant de reprendre la coopération nucléaire[30], mais aucun accord n'est signé. En 1988, Jacques Chirac signe un accord avec l'Iran qui prévoit le remboursement complet des sommes exigées par l'Iran, mais également le rétablissement des relations diplomatiques entre les deux pays, et la cession de 10 % de l'uranium produit par Eurodif à l'Iran[31].

En , l'Iran détient toujours 10 % des parts de l'usine de Tricastin[32].

Données générales

[modifier | modifier le code]

Direction de l’entreprise

[modifier | modifier le code]

Actionnariat

[modifier | modifier le code]

L'actionnariat a évolué dans le temps, suivant les arrivées et départs des états membres et les restructurations des différentes entreprises actionnaires.

En 1986, il était le suivant : Cogema (36,528 %), Sofidif (société franco-iranienne pour l'enrichissement de l'uranium par diffusion gazeuse, 25 %), Enea (Energia nucleare et delle energia alternative, 8,125 %), Agip nucleare (8,125 %), Enusa (Empresa nacional del uranio, S.A.) (11,11 %), Soben (Société belge pour l'enrichissement de l'uranium) (11,11 %)[33].

En 2010 les actionnaires d’Eurodif sont les suivants : Areva NC (44,65 %), Sofidif (25 %), Synatom (11,11 %), Enusa (11,11 %) et Enea (8,13 %)[4]

Chiffre d'affaires

[modifier | modifier le code]

Le chiffre d'affaires de 2008 s'établissait à 44 064 000 euros, et son résultat pour cette même année était de 96 668 000 euros de pertes[1].

L'usine Eurodif possédait en 2012 près de 800 employés[34].

Notes & références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c et d « E U R O D I F SA (CHATILLON) Chiffre d'affaires, résultat, bilans », sur societe.com (consulté le ).
  2. « EURODIF SA : enrichissement de l'uranium », sur areva.com (consulté le ).
  3. Frédérique Rolland, « Areva inaugure l’usine Georges Besse II Nord », sur Usine-nouvelle.com, .
  4. a et b « Document de référence AREVA 2008 », sur areva.com (consulté le ) p.  385
  5. Philippe Collet, « Areva ferme l'usine d'enrichissement d'uranium Eurodif et prépare son démantèlement », sur Actu-environnement.com, .
  6. Guillaume Mollaret, « Areva ferme son site historique du Tricastin », sur Lefigaro.fr, .
  7. Vincent Charbonnier, Frédéric Rolland, « 725 millions d'euros pour démanteler Eurodif », sur Usine-nouvelle.com, .
  8. Le site nucléaire du Tricastin à l'aube d'un démantèlement pharaonique, Le Parisien, 20 janvier 2017.
  9. AREVA : Enrichissement : atteinte de la pleine capacité de l’usine Georges Besse II, Euronext, 18 janvier 2017.
  10. Dominique Lorentz, Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban, Les Arènes, 2002, p. 32-33
  11. a b c et d Lorentz, 2002, p. 34
  12. D. Lorentz, 2002, p. 35, qui cite Le Monde du 15 septembre 1976, du 7 février 1988, et un entretien avec François Scheer diffusé dans La République atomique
  13. a et b Olivier Meier, « Iran and Foreign Enrichment: A Troubled Model », Arms Control, janvier-février 2006
  14. a et b Jean-Xavier Piéri, « L'Iran détient 10 % du Tricastin : le contentieux Eurodif », Le Dauphiné libéré, 5 mars 2008
  15. D. Lorentz, 2002, p. 35-36
  16. Nader Barzin, Économie politique de l'industrie nucléaire iranienne, Thèse à l'EHESS, 2004
  17. D. Lorentz, 2002, p. 35
  18. D. Lorentz, 2002, 1er chapitre (p. 30-78)
  19. « VIDEO. "13h15". Quand l'Iran a payé un milliard de francs pour avoir 10% de l'uranium enrichi par Eurodif... », Franceinfo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. Dominique Lorentz, Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban, Les Arènes, 2002, p.138, cite Le Figaro du 21 novembre 1986 et Le Monde du 19 septembre 1986
  21. Dominique Lorentz, Secret atomique, ou la véritable histoire des otages français au Liban, Les Arènes, 2002, p. 136, cite Le Figaro, 18 novembre 1986
  22. « 17 novembre 1986, l’assassinat de Georges Besse par Action directe », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  23. Dominique Lorentz, Secret atomique, 2002, p. 137
  24. Xavier Raufer, « Pourquoi est mort Georges Besse », sur Lexpress.com, .
  25. « Pourquoi est mort Georges Besse », LExpress.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Dominique Lorentz, Secret atomique, 2002, p. 139
  27. cf Caveing Maurice. La méthode marxiste et l'Islam. Sur un ouvrage de Maxime Rodinson. In: Raison présente, n°2, Février – Mars – Avril 1967. Critiques et recherches rationalistes. pp. 107-116 https://www.persee.fr/doc/raipr_0033-9075_1967_num_2_1_1171
  28. D. Lorentz, Secret atomique, p. 141, cite Le Matin du 24 novembre 1986
  29. D. Lorentz, 2002, p. 141 (cite Le Matin du 24 novembre 1986)
  30. D. Lorentz, 2002, p. 141-142, cite L'Express du 9 au 15 janvier 1987
  31. Fabrice Tessel, «L'enjeu était plus nucléaire que financier», sur Liberation.fr, .
  32. Guillaume Lamy, « Tricastin : l'Iran ne sera bientôt plus actionnaire »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Nouvelobs.com, .
  33. « International nuclear energy guide », sur books.google.fr, Editions Technip, (consulté le ) p.  182
  34. « Nucléaire : Areva arrête son usine Eurodif », lesechos.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Simone Courteix, La coopération européenne dans le domaine de l'enrichissement de l'uranium , 1974
  1. p.  777
  2. p.  778