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« XIXe siècle av. J.-C. » : différence entre les versions

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Voir aussi : [[Liste des siècles]], [[Chiffres romains]]
Voir aussi : [[Liste des siècles]], [[Chiffres romains]]
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Le XIXe siècle av. J.-C. a débuté le {{1er janvier}} [[-1900]] et s'est achevée le [[31 décembre]] -1801.
Le '''{{-s-|XIX}}''' a débuté le {{date|1 1 -1899|liens=oui}} {{1er janvier}} [[Années 1890 av. J.-C.|1899 {{avjc}}]] et s'est achevé le [[31 décembre]] [[Années 1800 av. J.-C.|1800 {{avjc}}]]
==Événements==
===Inde===
* Nouvelles invasions [[aryen]]nes (selon la tradition).
* Calice en or du « trésor de [[Quetta]] », unique dans la vallée de l’[[Indus]] et au [[Baloutchistan]] (des vases semblables du début du {{-m|II|e}} ont été découverts en [[Bactriane]]).


===Proche-Orient===
== Évènements ==
* '''Vers 1900-1500 {{avjc}}''' : [[culture d'Erlitou]]. Un premier état territorial se développe dans le [[Henan]] du centre et de l'Ouest et le Sud du [[Shanxi]] en Chine : palais, temples, fonte du bronze, [[os oraculaire]]s<ref>{{Ouvrage |auteur1=Li Liu |titre=The Chinese Neolithic |sous-titre=Trajectories to Early States |éditeur=[[Cambridge University Press]] |année=2005 |isbn=978-1-139-44170-4 |présentation en ligne={{Google Livres|lhT0Z4L4g-kC|page=226}}}}</ref>.
[[Fichier:Bull-man wrestling Eshnunna Louvre AO12449.jpg|vignette|Combat d'un lion et d'un homme-taureau. Relief en terre cuite, début du IIe millénaire av. J.-C. Provenance : [[Eshnunna]].]]
[[Fichier:Bull-man wrestling Eshnunna Louvre AO12449.jpg|vignette|upright|Combat d'un lion et d'un homme-taureau. Relief en terre cuite, début du IIe millénaire av. J.-C. Provenance : [[Eshnunna]].]]
* L'existence de la cité [[Canaan (région)|cananéenne]] de [[Jérusalem]], appelée (U)rusalimum(?) est mentionnée dans [[textes d'exécration]] égyptiens<ref>{{Ouvrage |auteur=Françoise Brüschweiler|titre=La ville dans le Proche-Orient ancien : actes du Colloque de Cartigny, 1979, Centre d'étude du Proche-Orient ancien (CEPOA), Université de Genève|éditeur= Éditions Peeters|lieu= |année=1983|présentation en ligne={{Google Livres|4qlIAAAAYAAJ|page=239|surligne=rusalimum}}}}</ref>.
* '''Avant 1900 {{avjc}}''' : les [[Amorrites]] s’infiltrent en basse [[Mésopotamie]]. Un peu avant 1900, à la faveur des [[Guerres entre Isin et Larsa|luttes entre Isin et Larsa]], ils s’emparent de plusieurs villes (Ilip, Marad, Malgium, [[Mashkan-shapir]], [[Uruk]]) et créent de petits royaumes<ref name="GRoux">{{Ouvrage |auteur1=Georges Roux |titre=La Mésopotamie |éditeur=[[Éditions du Seuil|Seuil]] |année=1995 |pages totales=600 |isbn=978-2-02-008632-5 |présentation en ligne={{Google Livres|EXRtAAAAMAAJ|page=165|surligne=Mashkan-shapir}}}}</ref>.
* '''Vers 1900-1500 {{avjc}}''' : dynastie Sukkalmah ou d'Eparti en [[Élam]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Corinne Julien |titre=Histoire de l'humanité |sous-titre=3000 à 700 av. J.-C |éditeur=UNESCO |année=2001 |pages totales=1402 |isbn=978-92-3-202811-2 |présentation en ligne={{Google Livres|HcHJ3CSa_sMC|page=556|surligne=}}}}</ref>. Règne d'Ebarat (vers [[Années -1910|1916 {{av JC}}]]) puis de son fils Shilhaha (vers [[Années -1890|1894 {{av JC}}]]), [[Liste des souverains d'Élam|rois]] d’[[Anshan (Élam)|Anshan]] et de [[Suse (Élam)|Suse]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Neil Zimmerer |titre=The Chronology of Genesis |sous-titre=A Complete History of the Nefilim |éditeur=Adventures Unlimited Press |année=2003 |pages totales=244 |isbn=978-1-931882-22-4 |présentation en ligne={{Google Livres|zRgN8ciRHyIC|page=72}}}}</ref>. À la fin du {{s-|XX|e}}, le roi Ebarat prend le titre de « roi d’Anshan et de Suse », pour manifester clairement la prédominance de la partie montagnarde du double royaume. Son fils Shilhaha reçoit le titre de sukkal-mah, « grand régent » et de « roi-père d’Anshan et de Suse ». Un nouveau pas est franchi, car le terme de sukkal-mah implique une notion impériale et devient bientôt le titre officiel. [[Anshan (Élam)|Anshan]] semble être alors une grande ville, mais les fouilles sont encore insuffisantes pour nous la faire connaître. Des liens économiques l’unissent aux autres régions iraniennes, en particulier avec la [[Bactriane]]. L’importance de ce royaume [[élam]]ite se mesure au fait que certains souverains mésopotamiens ont reconnu au début du {{-s|XVIII|e}} une suzeraineté au sukkal-mah<ref name="Margueron">{{Ouvrage |auteur1=Jean-Claude Margueron |titre=Le Proche-Orient et l'Égypte antiques |éditeur=Hachette Éducation Technique |année=2012 |pages totales=416 |isbn=978-2-01-140096-3 |présentation en ligne={{Google Livres|sju7HyZjbIoC|page=216}}}}</ref>.
* '''Vers 1900 {{avjc}}''' :
** l'existence de la cité [[Canaan (région)|cananéenne]] de [[Jérusalem]], appelée (U)rusalimum(?) est mentionnée dans les [[textes d'exécration]] égyptiens<ref>{{Ouvrage |auteur1=Françoise Brüschweiler |titre=La ville dans le Proche-Orient ancien : actes du Colloque de Cartigny, 1979, Centre d'étude du Proche-Orient ancien (CEPOA), Université de Genève |éditeur=[[Peeters Publishers|Éditions Peeters]] |année=1983 |isbn= |présentation en ligne={{Google Livres|4qlIAAAAYAAJ|page=239|surligne=rusalimum}}}}</ref> ;
** épée de bronze de Torupgaarde, ([[Lolland]], [[Danemark]]), d’importation hongroise<ref>{{Ouvrage |titre=Harper Collins atlas of archaeology |éditeur=Borders Press in association with Harper Collins Publishers |année=1988 |isbn=978-0-7230-1005-0 |présentation en ligne={{Google Livres|GK29EylDAjwC|page=117|surligne= Torupgaarde}}}}</ref>.
[[Fichier:Inanna prefers the farmer. Enkimdu and Damuzi were mentioned. Terracotta tablet from Nippur, Iraq. 1st half of the 2nd millennium BCE. Ancient Orient Museum, Istanbul.jpg|vignette|upright|Tablette d'argile avec une écriture cunéiforme en langue sumérienne. Elle concerne le mythe où [[Enkimdu]] (le dieu de l'agriculture) et [[Dumuzi]] (le dieu des bergers) essaient de gagner la main de la déesse [[Inanna]]. [[Nippur]], 1{{ère}} moitié du 2{{e}} millénaire {{avjc}}]]
* '''1894-1595 {{avjc}}''' : [[première dynastie de Babylone]]<ref name="Stanton">{{Ouvrage |auteur1=Andrea L. Stanton, Edward Ramsamy, Peter J. Seybolt, Carolyn M. Elliott |titre=Cultural Sociology of the Middle East, Asia, and Africa |sous-titre=An Encyclopedia |éditeur=[[SAGE Publications]] |année=2012 |pages totales=1976 |isbn=978-1-4522-6662-6 |présentation en ligne={{Google Livres|nVN2AwAAQBAJ|page=81}}}}</ref>. Grand essor [[Littérature mésopotamienne|littéraire]] en [[Akkadien|langue akkadienne]] en Mésopotamie. Le [[sumérien]], langue morte à partir du début du {{IIe}} millénaire, reste réservé à l’usage savant<ref name="Papin">{{Ouvrage |auteur1=Yves Denis Papin |titre=Chronologie de l'histoire ancienne |éditeur=Éditions Jean-Paul Gisserot |année=1998 |pages totales=126 |isbn=978-2-87747-346-0 |présentation en ligne={{Google Livres|3K-nOHQEWJcC|page=9}}}}</ref>. Les [[Scribe dans le Proche-Orient ancien|scribes mésopotamiens]], du fait du long apprentissage qu’exige leur formation, sont issus des classes aisées de la population, fonctionnaires, responsables, gouverneurs, prêtres, riches marchands. On leur demande, pour exercer dans les scriptoria des temples ou dans l’administration des palais, de maîtriser le système de l’écriture cunéiforme et de connaître les techniques de comptabilité, de gestion des domaines, de distribution de salaires, d’être capable de rédiger des contrats, de glorifier leur souverain dans des inscriptions. Par leur savoir et leur savoir-faire, ils ont marqué d’une forte empreinte la civilisation mésopotamienne en transmettant la tradition, en consignant les connaissances, en s’engageant dans des réflexions spéculatives. Les scribes de [[Nippur]], dont le sanctuaire fait office de centre intellectuel, engagent à cette époque un travail de grande ampleur : classification, comparaison entre les différentes versions des [[Littérature mésopotamienne|textes littéraires]], mise au point de textes et édition de canons. Le souci de la référence à un modèle unique et permanent marque la période. Les œuvres de référence sont diffusées des grands centres mésopotamiens pour servir à la formation des prêtres et des lettrés de tout le Proche-Orient.


* Vers [[-1850|1850 av. J.-C.]], la cité d'[[Ascalon]] (Ashquelon) est la capitale d'un royaume cananéen et un port très actif sur la mer Méditerranée qui exporte les produits de l'arrière-pays. Elle est ceinte d'un mur de {{unité|2|km}} de circonférence et haut de {{unité|25|mètres}}, et devait compter près de {{formatnum:15000 habitants}}.
* '''Vers {{Date|-1850|liens=oui}}''' : la cité d’Ascalon ([[Ashkelon]]) est mentionnée dans les [[textes d'exécration]] égyptiens<ref>{{Ouvrage |auteur1=Philip J. King |titre=Amos, Hosea, Micah |sous-titre=An Archaeological Commentary |éditeur=[[Westminster John Knox Press]] |année=1988 |pages totales=176 |isbn=978-0-664-24077-6 |présentation en ligne={{Google Livres|HS5Z4k7RiUkC|page=|surligne=}}}}</ref>. C’est la capitale d’un royaume cananéen et un port très actif sur la mer Méditerranée qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de {{unité|2|km}} de circonférence et haut de {{unité|25|mètres}}, et devait compter près de {{unité|15000 habitants}}.
* Apogée de [[Byblos]] en Phénicie.
* Les [[Amorrites]] s’infiltrent en basse [[Mésopotamie]]. Un peu avant 1900, à la faveur des [[Guerres entre Isin et Larsa|luttes entre Isin et Larsa]], ils s’emparent de plusieurs villes (Ilip, Marad, Malgium, [[Mashkan-shapir]], [[Uruk]]) et créent de petits royaumes<ref name="GRoux">{{Ouvrage |auteur=Georges Roux|titre=La Mésopotamie|volume=|éditeur= Seuil|lieu= |année=1995|isbn =9782020086325|présentation en ligne={{Google Livres|EXRtAAAAMAAJ|page=165|surligne=Mashkan-shapir}}}}</ref>.

* Vers 1900-1500 : Dynastie Sukkalmah ou d'Eparti en [[Élam]] <ref>{{Ouvrage |auteur=Corinne Julien|titre=Histoire de l'humanité : 3000 à 700 av. J.-C|volume=|éditeur= UNESCO|lieu= |année=2001|isbn =9789232028112|présentation en ligne={{Google Livres|HcHJ3CSa_sMC|page=556|surligne=}}}}</ref>. Règne d'Ebarat (vers [[Années -1910|1916 avant J.-C.]]) puis de son fils Shilhaha (vers [[Années -1890|1894 avant J.-C.]]), [[Souverains élamites|rois]] d’[[Anshan]] et de [[Suse (Élam)|Suse]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Neil Zimmerer|titre=The Chronology of Genesis : A Complete History of the Nefilim|éditeur= Adventures Unlimited Press|lieu= |année=2003|isbn =9781931882224|présentation en ligne={{Google Livres|zRgN8ciRHyIC|page=72|surligne=}}}}</ref>.
** À la fin du {{s-|XX|e}}, le roi Ebarat prend le titre de « roi d’Anshan et de Suse », pour manifester clairement la prédominance de la partie montagnarde du double royaume. Son fils Shilhaha reçoit le titre de sukkal-mah, « grand régent » et de « roi-père d’Anshan et de Suse ». Un nouveau pas est franchi, car le terme de sukkal-mah implique une notion impériale et devient bientôt le titre officiel.
** [[Anshan]] semble être alors une grande ville, mais les fouilles sont encore insuffisantes pour nous la faire connaître. Des liens économiques l’unissent aux autres régions iraniennes, en particulier avec la [[Bactriane]]. L’importance de ce royaume [[élam]]ite se mesure au fait que certains souverains mésopotamiens ont reconnu au début du {{-s|XVIII|e}} une suzeraineté au sukkal-mah.

* [[Liste royale sumérienne]], rédigée au {{s-|XIX|e}} par les scribes pour justifier les prétentions de la dynastie d’[[Isin]] sur le pays sumérien, en la replaçant dans une tradition qui conduit à la dynastie d’[[Agadé]] et au-delà aux prestigieuses villes de [[Sumer]] qui confèrent, comme [[Kish]], la royauté. Bien qu’incomplètes et tendancieuses, elles donnent les durées des règnes, ce qui permet le cas échéant d’évaluer des séquences assez précises, sauf pour les dynasties d’avant le [[déluge]].

* ''[[Enuma Elish]]'' (''Poème de la création'') à [[Babylone]] : origine du monde, lutte de [[Marduk]], roi des dieux, assurant le rôle de démiurge contre [[Tiamat]], la mère-abîme et les forces du Chaos, création de l’homme par le dieu [[Enki|Ea]] (-XIXe-XVIIe siècles).

===Europe===
* Vers 1850-[[-1600|1600 av. J.-C.]] : En [[Grèce]], des populations [[Indo-européen|indo-européennes]] ([[Ioniens]], [[Éoliens]] connus comme [[Achéens]]), venues du Nord ou du Nord-est, par petites touches et par petits groupes, se mélangent avec les populations indigènes .
* La civilisation d’[[Unétice]] rayonne de la [[Bohême]] vers la [[Duché de Saxe|Saxe]], la [[Bavière]] et la [[Méditerranée]] occidentale.
* La civilisation du [[Rhône]] en [[Suisse]] et dans le couloir rhodanien doit sa prospérité au commerce entre la [[Méditerranée]] et l’[[Allemagne]] du sud (échange d’objets en [[bronze]] contre des coquillages). Les rhodaniens créent un centre de métallurgie original, assimilant et développant les techniques d’[[Unétice]] (haches-ciseaux, haches-spatules, épingles aux formes originales, etc.).
* La [[Culture de Polada|culture de la Polada]] en Italie du nord d’influence unéticienne succède de [[-1900|1900]] à [[-1200|1200 av. J.-C.]] à la brillante culture de [[Remedello]] et à la successive [[culture campaniforme]]. Elle contrôle le commerce de l’[[Mer Adriatique|Adriatique]] vers les cols alpins.
* Début de l'[[culture nuragique|âge nuragique]] en [[Sardaigne]].
* [[Culture du Wessex]] en Grande-Bretagne. Elle résulte de la fusion d’importants groupes [[culture campaniforme|campaniformes]] (''Beakers'') et de nouveaux arrivants qui les dominent ou les colonisent, attirés par les gisements de [[cuivre]] et d’[[étain]] de la [[Cornouaille]].
* Les tombes individuelles se répandent et deviennent en [[Armorique]] d’imposants tumulus de 6 à {{unité|8|mètres}} de haut et 30 de diamètre indiquant la domination du défunt sur le territoire environnant.

* Épée de bronze de Torupgaarde Lolland ([[Danemark]]), d’importation hongroise.

==Personnages significatifs==
* [[Sésostris III]]
* [[Abraham]], personnage [[Bible|biblique]] né à [[Ur (Mésopotamie)|Ur]], capitale de la [[Chaldée]] au sud de la [[Mésopotamie]], aurait vécu à cette époque dans le contexte des flux migratoires accompagnant l'expansion des [[Amorrites]]<ref>{{Ouvrage |auteur=Robert Martin-Achard|titre=Actualité d'Abraham|volume=|éditeur= Labor et Fides|lieu= |année=1969|isbn =|présentation en ligne={{Google Livres|fJCQiP0XEmcC|page=33|surligne=}}}}</ref>.

==Inventions, découvertes, introductions==
* Diffusion de l’[[ambre]] de la [[mer Baltique]] en Europe du Nord.
* Écriture hiéroglyphique crétoise.
* La conservation dans les tourbières d’[[Italie]] du Nord (Polada) d’objets en bois révèle l’évolution technique des [[roue]]s qui pleines, sont d’abord évidées par deux enlèvements en croissant puis assemblées en plusieurs pièces avec jantes et rayons grâce aux progrès de la métallurgie.
* De -1900 à -1600 : tablettes « paléobabyloniennes » concernant les [[mathématiques]]. À l’héritage sumérien (les quatre opérations, le calcul des racines carrée et cubique, de la surface du rectangle, du cercle et de certains volumes), s’ajoute au début du IIe millénaire, d’après les tablettes retrouvées dans le petit centre de Tell Harmal/Shaduppum, la connaissance du nombre π, le calcul de la surface du trapèze, le volume de la pyramide ou du tronc de cône. Le système numérique en usage est à la fois décimal et sexagésimal ; s’il ignore le zéro, il connaît les fractions.


== Personnages significatifs ==
* [[Sésostris III]].
* [[Abraham]], personnage [[Bible|biblique]] né à [[Ur (Mésopotamie)|Ur]], capitale de la [[Chaldée]] au sud de la [[Mésopotamie]], aurait vécu à cette époque dans le contexte des flux migratoires accompagnant l'expansion des [[Amorrites]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Robert Martin-Achard |titre=Actualité d'Abraham |éditeur=[[Labor et Fides]] |année=1969 |présentation en ligne={{Google Livres|fJCQiP0XEmcC|page=33}}}}</ref>.
== Art et culture ==
== Art et culture ==
[[Fichier:Egypt, Main chamber of tomb 15 at Beni Hasan. Wellcome M0006216.jpg|vignette]]
* Grand essor littéraire en langue akkadienne en Mésopotamie. Le sumérien, langue morte à partir du début du {{IIe}} millénaire, reste réservé à l’usage savant. Les [[Scribe dans le Proche-Orient ancien|scribes mésopotamiens]], du fait du long apprentissage qu’exige leur formation, sont issus des classes aisées de la population, fonctionnaires, responsables, gouverneurs, prêtres, riches marchands. On leur demande, pour exercer dans les scriptoria des temples ou dans l’administration des palais, de maîtriser le système de l’écriture cunéiforme et de connaître les techniques de comptabilité, de gestion des domaines, de distribution de salaires, d’être capable de rédiger des contrats, de glorifier leur souverain dans des inscriptions. Par leur savoir et leur savoir-faire, ils ont marqué d’une forte empreinte la civilisation mésopotamienne en transmettant la tradition, en consignant les connaissances, en s’engageant dans des réflexions spéculatives.
[[Fichier:Egypt, Main chamber of tomb 15 at Beni Hasan. Wellcome M0006215.jpg|vignette|Peintures murales de la tombe n°15 de [[Beni Hassan]].]]

* '''Vers 1850 {{avjc}}''' : développement de l’[[alphabet protosinaïtique]], le [[Histoire de l'alphabet|premier alphabet]] connu, dans le [[Sinaï]], dont dérive l’[[Alphabet phénicien|alphabet protocananéen]] du [[Levant (Moyen-Orient)|Levant]]<ref>{{Ouvrage |auteur1=Georges Chapouthier |auteur2=Denis Beaudouin |auteur3=Michel Lagues |titre=L'invention de la mémoire. Écrire, enregistrer, numériser |éditeur=CNRS |année=2017 |pages totales=386 |isbn=978-2-271-11717-5 |présentation en ligne={{Google Livres|yx06DwAAQBAJ|page=PT54}}}}</ref>.
* Apogée de l'[[art du Moyen Empire égyptien]] pendant la {{XIIe dynastie égyptienne}} : trois têtes en granit noir, gris et rouge du pharaon [[Sésostris III]] ; statues du pharaon [[Amenemhat III]] (granit noir, basalte noir) ; statue du roi [[Hor Ier|Hor]]<ref name="Papin"/>. Les tombes de la nécropole de [[Beni Hassan]] présentent des peintures murales qui évoquent la vie quotidienne : scènes agricoles, d’artisans au travail, sportives, de jeux et de danse (lutte, [[jonglerie]]), de la vie militaire<ref>{{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Hervé|nom1=Beaumont|titre=Egypte : le guide des civilisations égyptiennes, des pharaons à l'Islam;|éditeur=Editions Marcus|année=2001|pages totales=716|isbn=978-2-7131-0168-7|présentation en ligne={{Google Livres|KWMEtj8j19EC|page=498}}}}</ref>.
== Notes et références ==
== Notes et références ==
{{Références}}
{{Références}}
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[[Histoire]] | [[Chronologie]]


{{Portail|temps}}
{{Portail|temps|histoire|monde antique}}


[[Catégorie:XIXe siècle av. J.-C.|*]]
[[Catégorie:XIXe siècle av. J.-C.| ]]

Dernière version du 27 juin 2024 à 07:06

Millénaires :
IIIe millénaire av. J.-C. • IIe millénaire av. J.-C. • Ier millénaire av. J.-C.

Siècles :
XXe siècle av. J.-C. • XIXe siècle av. J.-C. • XVIIIe siècle av. J.-C.


Décennies :

-1890-1880-1870-1860-1850
-1840-1830-1820-1810-1800

Voir aussi : Liste des siècles, Chiffres romains


Le XIXe siècle av. J.-C. a débuté le 1er janvier 1899 av. J.-C. et s'est achevé le 31 décembre 1800 av. J.-C.

Évènements

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Combat d'un lion et d'un homme-taureau. Relief en terre cuite, début du IIe millénaire av. J.-C. Provenance : Eshnunna.
  • Avant 1900 av. J.-C. : les Amorrites s’infiltrent en basse Mésopotamie. Un peu avant 1900, à la faveur des luttes entre Isin et Larsa, ils s’emparent de plusieurs villes (Ilip, Marad, Malgium, Mashkan-shapir, Uruk) et créent de petits royaumes[2].
  • Vers 1900-1500 av. J.-C. : dynastie Sukkalmah ou d'Eparti en Élam[3]. Règne d'Ebarat (vers 1916 av. J.-C.) puis de son fils Shilhaha (vers 1894 av. J.-C.), rois d’Anshan et de Suse[4]. À la fin du XXe siècle, le roi Ebarat prend le titre de « roi d’Anshan et de Suse », pour manifester clairement la prédominance de la partie montagnarde du double royaume. Son fils Shilhaha reçoit le titre de sukkal-mah, « grand régent » et de « roi-père d’Anshan et de Suse ». Un nouveau pas est franchi, car le terme de sukkal-mah implique une notion impériale et devient bientôt le titre officiel. Anshan semble être alors une grande ville, mais les fouilles sont encore insuffisantes pour nous la faire connaître. Des liens économiques l’unissent aux autres régions iraniennes, en particulier avec la Bactriane. L’importance de ce royaume élamite se mesure au fait que certains souverains mésopotamiens ont reconnu au début du XVIIIe siècle av. J.-C. une suzeraineté au sukkal-mah[5].
  • Vers 1900 av. J.-C. :
Tablette d'argile avec une écriture cunéiforme en langue sumérienne. Elle concerne le mythe où Enkimdu (le dieu de l'agriculture) et Dumuzi (le dieu des bergers) essaient de gagner la main de la déesse Inanna. Nippur, 1re moitié du 2e millénaire av. J.-C.
  • 1894-1595 av. J.-C. : première dynastie de Babylone[8]. Grand essor littéraire en langue akkadienne en Mésopotamie. Le sumérien, langue morte à partir du début du IIe millénaire, reste réservé à l’usage savant[9]. Les scribes mésopotamiens, du fait du long apprentissage qu’exige leur formation, sont issus des classes aisées de la population, fonctionnaires, responsables, gouverneurs, prêtres, riches marchands. On leur demande, pour exercer dans les scriptoria des temples ou dans l’administration des palais, de maîtriser le système de l’écriture cunéiforme et de connaître les techniques de comptabilité, de gestion des domaines, de distribution de salaires, d’être capable de rédiger des contrats, de glorifier leur souverain dans des inscriptions. Par leur savoir et leur savoir-faire, ils ont marqué d’une forte empreinte la civilisation mésopotamienne en transmettant la tradition, en consignant les connaissances, en s’engageant dans des réflexions spéculatives. Les scribes de Nippur, dont le sanctuaire fait office de centre intellectuel, engagent à cette époque un travail de grande ampleur : classification, comparaison entre les différentes versions des textes littéraires, mise au point de textes et édition de canons. Le souci de la référence à un modèle unique et permanent marque la période. Les œuvres de référence sont diffusées des grands centres mésopotamiens pour servir à la formation des prêtres et des lettrés de tout le Proche-Orient.
  • Vers  : la cité d’Ascalon (Ashkelon) est mentionnée dans les textes d'exécration égyptiens[10]. C’est la capitale d’un royaume cananéen et un port très actif sur la mer Méditerranée qui exporte les produits de l’arrière-pays. Elle est ceinte d’un mur de 2 km de circonférence et haut de 25 mètres, et devait compter près de 15 000 habitants.

Personnages significatifs

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Art et culture

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Peintures murales de la tombe n°15 de Beni Hassan.

Notes et références

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  1. Li Liu, The Chinese Neolithic : Trajectories to Early States, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-139-44170-4, présentation en ligne)
  2. Georges Roux, La Mésopotamie, Seuil, , 600 p. (ISBN 978-2-02-008632-5, présentation en ligne)
  3. Corinne Julien, Histoire de l'humanité : 3000 à 700 av. J.-C, UNESCO, , 1402 p. (ISBN 978-92-3-202811-2, présentation en ligne)
  4. Neil Zimmerer, The Chronology of Genesis : A Complete History of the Nefilim, Adventures Unlimited Press, , 244 p. (ISBN 978-1-931882-22-4, présentation en ligne)
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