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« Écoulement laminaire » : différence entre les versions

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{{Voir homonymes|écoulement}}
[[Image:Grosser Aletschgletscher 3196.JPG|thumb|Exemple d'un écoulement laminaire entraîné par un petit nombre de Reynolds : le [[glacier d'Aletsch]].]]
[[Image:Stokes sphere.svg|vignette|Schéma d'une sphère placée dans un écoulement laminaire à très faible [[nombre de Reynolds]]. L'objet subit alors une force de [[trainée]] dans la direction opposée à celle de l'écoulement.]]
[[File:Laminar-turbulent transition.jpg|thumb|right|La fumée d'une bougie, '''laminaire''' en bas, turbulente en haut.]]
En [[mécanique des fluides]], l''''écoulement laminaire''' est le mode d'écoulement d'un [[fluide]] où l'ensemble du fluide s'écoule plus ou moins dans la même direction, sans que les différences locales se contrarient (par opposition au régime turbulent, fait de tourbillons qui se contrarient mutuellement).
En [[mécanique des fluides]], l''''écoulement laminaire''' est la propriété des particules fluides en [[dynamique des fluides]] de suivre des trajectoires lisses en couches, chaque couche se déplaçant en douceur par rapport aux couches adjacentes avec peu ou pas de mélange<ref>Streeter, V.L. (1951-1966) ''Fluid Mechanics'', Section 3.3 (4th edition). McGraw-Hill</ref>. À basse vitesse, le fluide a tendance à s'écouler sans mélange latéral, et les couches adjacentes glissent les unes sur les autres sans à-coups. Il n'y a pas de courants transversaux perpendiculaires à la direction de l'écoulement, ni d'[[tourbillons]] ou de tourbillons de fluides<ref name="Geankoplis, Christie John 2003">{{ouvrage|titre=Transport Processes and Separation Process Principles |nom=Geankoplis |prénom=Christie John |année=2003 |éditeur=Prentice Hall Professional Technical Reference |isbn=978-0-13-101367-4 |url=http://www.pearsonhighered.com/educator/product/Transport-Processes-and-Separation-Process-Principles-Includes-Unit-Operations/9780131013674.page |archive-url=https://web.archive.org/web/20150501122109/http://www.pearsonhighered.com/educator/product/Transport-Processes-and-Separation-Process-Principles-Includes-Unit-Operations/9780131013674.page |archive-date=2015-05-01}}</ref>. Dans un écoulement laminaire, le mouvement des particules du fluide est très ordonné avec des particules proches d'une surface solide se déplaçant en lignes droites parallèles à cette surface<ref>{{lien web|url=http://www.efm.leeds.ac.uk/CIVE/CIVE1400/Section4/laminar_turbulent.htm |titre=Real Fluids |nom1=Noakes |prénom1=Cath |nom2=Sleigh |prénom2=Andrew |date=January 2009 |site=An Introduction to Fluid Mechanics |éditeur=University of Leeds |consulté le=23 novembre 2010 |archive-url=https://web.archive.org/web/20101021003853/http://www.efm.leeds.ac.uk/CIVE/CIVE1400/Section4/laminar_turbulent.htm |archive-date=21 October 2010}}</ref>. L'écoulement laminaire est un régime d'écoulement caractérisé par une diffusion de [[momentum]] élevée et une [[convection]] de momentum faible.


Lorsqu'un fluide s'écoule dans un canal fermé tel qu'un tuyau ou entre deux plaques planes, l'un des deux types d'écoulement peut se produire en fonction de la vitesse et de la [[viscosité]] du fluide : écoulement laminaire ou écoulement [[Turbulence|turbulent]]. L'écoulement laminaire se produit à des vitesses plus faibles, en dessous d'un seuil à partir duquel l'écoulement devient turbulent. La vitesse seuil est déterminée par un paramètre sans dimension caractérisant l'écoulement appelé le [[nombre de Reynolds]], qui dépend également de la viscosité et de la densité du fluide ainsi que des dimensions du canal. L'écoulement turbulent est un régime d'écoulement moins ordonné caractérisé par des [[tourbillons]] ou de petits paquets de particules fluides, ce qui entraîne un mélange latéral<ref name="Geankoplis, Christie John 2003"/>. En termes non scientifiques, l'écoulement laminaire est ''lisse'', tandis que l'écoulement turbulent est ''rugueux''.
L'écoulement laminaire est généralement celui qui est recherché lorsqu'on veut faire circuler un fluide dans un tuyau (car il crée moins de [[Perte de charge|pertes de charge]]), ou faire voler un avion (car il est plus stable).


== Description ==
== Définition ==
=== Point de vue microscopique ===
Dans un écoulement laminaire, deux particules de fluide voisines à un instant donné restent voisines aux instants suivants. Ceci permet de décrire le champ de vitesses en utilisant les techniques classiques d'analyse mathématique. Quand l'écoulement devient turbulent, il est sans organisation apparente, et les techniques classiques ne suffisent plus.
=== Point de vue macroscopique ===
Les notions de régime laminaire ou turbulent sont liées à la [[viscosité]] du fluide. Dans une conduite ou autour d'un obstacle, au voisinage d'une paroi sur laquelle la vitesse relative du fluide est nulle, apparaissent de fortes variations de vitesse qui impliquent donc la viscosité.


Plus précisément un écoulement visqueux est caractérisé par un [[nombre sans dimension]], le [[nombre de Reynolds]], qui mesure l'importance relative des forces inertielles liées à la vitesse et des forces de frottement liées à la viscosité. Si ces dernières sont prépondérantes, le frottement entre deux couches fluides maintient leur cohésion et l'on obtient un écoulement laminaire. Lorsque le nombre de Reynolds augmente au-delà d'une certaine limite, l'écoulement est déstabilisé, ce qui peut conduire à la turbulence après une phase de transition plus ou moins importante.
Ces notions de régime laminaire ou turbulent sont liées à la [[viscosité]] du fluide. Dans une conduite ou autour d'un obstacle, au voisinage d'une paroi sur laquelle la vitesse relative du fluide est nulle, apparaissent de fortes variations de vitesse qui impliquent donc la viscosité.


=== Relation avec le nombre de Reynold ===
Plus précisément un écoulement visqueux est caractérisé par un [[nombre sans dimension]], le [[nombre de Reynolds]] qui mesure l'importance relative des forces inertielles liées à la vitesse et des forces de frottement liées à la viscosité. Si ces dernières sont prépondérantes le frottement entre deux couches fluides maintient leur cohésion et l'on obtient un écoulement laminaire. Lorsque le nombre de Reynolds augmente au-delà d'une certaine limite l'écoulement est déstabilisé, ce qui peut conduire à la turbulence après une phase de transition plus ou moins importante.


[[Image:Laminar flow.gif|thumb|right|Dans le cas d'une plaque en mouvement dans un liquide, il est constaté qu'il existe une couche (lamina) qui se déplace avec la plaque, et une couche de liquide stationnaire à côté de toute plaque fixe.]]Le type d'écoulement se produisant dans un fluide dans un canal est important dans les problèmes de dynamique des fluides et affecte par la suite le [[transfert thermique]] et le [[transfert de masse]] dans les systèmes fluides. Le [[nombre sans dimension]] [[nombre de Reynolds]] est un paramètre important dans les équations qui décrivent si les conditions d'écoulement pleinement développées conduisent à un écoulement laminaire ou turbulent. Le nombre de Reynolds est le rapport de la [[force inertielle]] à la [[contrainte de cisaillement]] du fluide : la vitesse du fluide par rapport à sa [[viscosité]], indépendamment de l'échelle du système fluide. L'écoulement laminaire se produit généralement lorsque le fluide se déplace lentement ou que le fluide est très visqueux. À mesure que le nombre de Reynolds augmente, par exemple en augmentant le débit du fluide, l'écoulement passe de laminaire à turbulent dans une plage spécifique de nombres de Reynolds, la plage de [[transition laminaire-turbulent]] dépendant des faibles niveaux de perturbation dans le fluide ou des imperfections dans le système d'écoulement. Si le nombre de Reynolds est très faible, bien inférieur à 1, le fluide présente alors un écoulement de [[Stokes]], ou rampant, où les forces visqueuses du fluide dominent les forces inertielles.
== Cas des conduites d'eau à section circulaire ==


Le calcul spécifique du nombre de Reynolds, et les valeurs où se produit l'écoulement laminaire, dépendent de la géométrie du système d'écoulement et du schéma d'écoulement. L'exemple courant est l'[[conditionnement d'écoulement|écoulement dans un tuyau]], où le nombre de Reynolds est défini comme
Un écoulement stable est laminaire pour des nombres de Reynolds inférieurs à la valeur de transition qui est de l'ordre de 2000. Le profil des vitesses a alors une forme parabolique qui se transforme en une forme plus anguleuse lorsque la turbulence apparaît.


:<math> \mathrm{Re} = \frac{\rho u D_\text{H}}{\mu} = \frac{u D_\text{H}}{\nu} = \frac{Q D_\text{H}}{\nu A}, </math>
== Cas des corps profilés dans l'air ==


où :
La viscosité de l'air étant beaucoup plus faible que celle de l'eau, son effet est également plus faible et se limite à une zone proche de la paroi, dans laquelle la vitesse varie fortement, appelée [[couche limite]]. À une distance suffisante de la paroi ces variations deviennent assez faibles pour que la viscosité puisse être négligée : il est alors possible de considérer le fluide comme [[Fluide parfait|parfait]] autour de l'obstacle augmenté de sa couche limite.
: {{math|''D''<sub>H</sub>}} est le [[diamètre hydraulique]] du tuyau (m) ;
: {{math|''Q''}} est le [[débit volumique]] (m<sup>3</sup>/s) ;
: {{math|''A''}} est la surface de la section transversale du tuyau (m<sup>2</sup>) ;
: {{math|''u''}} est la vitesse moyenne du fluide ([[unités SI]] : m/s) ;
: {{math|''μ''}} est la [[viscosité dynamique]] du fluide (Pa·s = N·s/m<sup>2</sup> = kg/(m·s)) ;
: {{math|''ν''}} est la [[viscosité cinématique]] du fluide, {{math|''ν'' {{=}} ''{{sfrac|μ|ρ}}''}} (m<sup>2</sup>/s) ;
: {{math|''ρ''}} est la [[densité]] du fluide (kg/m<sup>3</sup>).


Pour de tels systèmes, l'écoulement laminaire se produit lorsque le nombre de Reynolds est inférieur à une valeur critique d'environ 2 040, bien que la plage de transition soit généralement comprise entre 1 800 et 2 100<ref name=Recrit>{{article|nom1=Avila|prénom1=K.|prénom2=D.|nom2=Moxey|prénom3=A.|nom3=de Lozar|prénom4=M.|nom4=Avila|prénom5=D.|nom5=Barkley|prénom6=B.|nom6=Hof|titre=The Onset of Turbulence in Pipe Flow|journal=Science|date=July 2011|volume=333|numéro=6039|pages=192–196|doi=10.1126/science.1203223|pmid=21737736|bibcode=2011Sci...333..192A|s2cid=22560587}}</ref>.
De plus, au bord d'attaque d'une aile, la vitesse relative est nulle, donc la viscosité est sans effet. À partir de là, la couche limite se développe, ce qui conduit à la décrire en fonction d'un Reynolds local dans lequel la longueur caractéristique n'est pas une dimension de l'obstacle mais la distance du point au bord d'attaque. La couche limite est d'abord laminaire avant de se transformer en couche limite turbulente. La partie de cette dernière proche de la paroi constitue néanmoins un film laminaire.


Pour les systèmes fluides se produisant sur des surfaces externes, tels que l'écoulement autour d'objets suspendus dans le fluide, d'autres définitions des nombres de Reynolds peuvent être utilisées pour prédire le type d'écoulement autour de l'objet. Le nombre de Reynolds des particules Re<sub>p</sub> serait utilisé pour les particules en suspension dans les fluides en écoulement, par exemple. Comme pour l'écoulement dans les tuyaux, l'écoulement laminaire se produit généralement à des nombres de Reynolds plus faibles, tandis que l'écoulement turbulent et les phénomènes associés, tels que le [[détachement tourbillonnaire]], se produisent à des nombres de Reynolds plus élevés.
== Cas des corps non profilés ==


== Cas classiques ==
Dans les cas considérés précédemment, l'écoulement passe directement du laminaire au turbulent. À l'aval d'un corps non profilé la formation d'un sillage turbulent est précédée par une phase de transition tourbillonnaire.
=== Cas des conduites d'eau à section circulaire ===

L'écoulement dans les conduites est laminaire pour des [[nombre de Reynolds|nombres de Reynolds]] inférieurs à la valeur de transition qui est de l'ordre de 2000. Le profil des vitesses a alors une forme parabolique. Mais ce profil se transforme en une forme plus anguleuse au-dessus du Reynolds ~ 2000, lorsque la turbulence apparaît.

=== Cas des corps profilés dans l'air ===

La viscosité de l'air étant beaucoup plus faible que celle de l'eau, son effet est également plus faible et se limite à une zone proche de la paroi, appelée [[couche limite]], dans laquelle la vitesse varie fortement avec la distance à la paroi sous l'effet de la viscosité. À une distance suffisante de la paroi cependant, lorsqu'on est en dehors de la couche limite, l'influence de la viscosité peut être négligée : il est alors possible de considérer le fluide comme un [[fluide parfait]] (c'est-à-dire non visqueux) s'écoulant autour du corps ''engraissé'' de sa couche limite (un fluide parfait étant justiciable de l'[[Théorème de Bernoulli|équation de Bernoulli]]).

Au [[bord d'attaque]] d'une aile, la vitesse relative est nulle, donc la viscosité est sans effet. À partir de là, la couche limite se développe à mesure que l'on longe la paroi vers l'aval, ce qui conduit à décrire ladite couche limite en fonction d'un [[nombre de Reynolds]] local dans lequel la longueur caractéristique n'est pas une dimension de l'obstacle (souvent sa corde) mais la distance à partir du bord d'attaque. Lorsque l'on part du bord d'attaque, la couche limite est d'abord laminaire avant de changer de régime et devenir turbulente (non sans une zone de transition).<br>
Il faut noter cependant que la partie de la couche limite turbulente la plus proche de la paroi forme un film mince (ou ''sous-couche'') laminaire, même si cette ''sous-couche laminaire'' est souvent négligée dans les calculs.

=== Cas des corps non profilés ===

Dans certains cas, l'écoulement passe directement du laminaire au turbulent (cas des plaques planes exposées frontalement). Dans d'autres cas (comme celui de la sphère ou du cylindre infini exposé frontalement), la transition de la couche limite du régime laminaire au régime turbulent est à l'origine de soudaines modifications de l'écoulement (et du <math>C_x</math>, voir la [[crise de traînée]] de la sphère et du cylindre). À l'aval d'un corps non ou mal profilé se forme souvent un sillage tourbillonnaire qui s'organise en fréquences régulières (voir [[nombre de Strouhal]]).


== Transition laminaire-turbulent ==
== Transition laminaire-turbulent ==
{{Article détaillé|Transition laminaire-turbulent}}
=== Effet d'un forçage stationnaire ===
=== Effet d'un forçage stationnaire ===
[[Image:Laminar and turbulent flows.svg|thumb|(a) Écoulement laminaire, (b) écoulement turbulent.]]
[[Image:Laminar and turbulent flows.svg|vignette|(a) Écoulement laminaire, (b) écoulement turbulent.]]
L’étude du passage d’un écoulement laminaire à un écoulement turbulent lorsque le nombre de Reynolds augmente, a pu être faite dans certains cas en se basant sur la théorie des systèmes dynamiques (bifurcations). Les instabilités sont directement associées au terme non linéaire inertiel de transport par convection de l’[[Équations de Navier-Stokes|équation de Navier-Stokes]]. La réponse non stationnaire à une excitation stationnaire témoigne du caractère non linéaire de la dynamique des fluides.
L’étude du passage d’un écoulement laminaire à un écoulement turbulent lorsque le nombre de Reynolds augmente a pu être faite dans certains cas en se basant sur la théorie des systèmes dynamiques (bifurcations). Les instabilités sont directement associées au terme non linéaire inertiel de transport par convection de l’[[Équations de Navier-Stokes|équation de Navier-Stokes]]. La réponse non stationnaire à une excitation stationnaire témoigne du caractère non linéaire de la [[dynamique des fluides]].


* Si Re < 1, l’équation est linéaire car les phénomènes de diffusion dominent. L'équation de Navier-Stokes se simplifie et devient l’[[écoulement de Stokes|équation de Stokes]] ;
* Si Re < 1, l’équation est linéaire car les phénomènes de diffusion dominent. L'équation de Navier-Stokes se simplifie et devient l’[[écoulement de Stokes|équation de Stokes]] ;
* Si Re > 2000, l’équation est non linéaire car les phénomènes convectifs dominent. Les non linéarités produiront : des effets non stationnaires pour un forçage stationnaire, des brisures de symétries par rapport aux conditions aux limites initiales, en d'autres termes, la turbulence. Ce changement brutal qui s’opère correspond au passage du mode de transport de diffusion dominant au mode de transport convectif dominant.
* Si Re > 2000, l’équation est non linéaire car les phénomènes convectifs dominent. Les non linéarités produiront des effets non stationnaires pour un forçage stationnaire, des brisures de symétries par rapport aux conditions aux limites initiales, en d'autres termes, la turbulence. Ce changement brutal qui s’opère correspond au passage du mode de transport de diffusion dominant au mode de transport convectif dominant.


=== Dissipation de l’énergie cinétique ===
=== Dissipation de l’énergie cinétique ===


Le [[tenseur]] des gradients de vitesse s’écrit comme la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur antisymétrique : le tenseur des taux de déformation est directement lié à la dissipation d’énergie cinétique sous forme de chaleur alors que le tenseur des taux de rotation est relié aux [[Tourbillon (physique)|tourbillons]]. Dans un écoulement quelconque, on a une distribution de déformation (qui dissipe l’énergie) et une contribution de rotation (qui ne la dissipe pas).
Le [[tenseur]] des gradients de vitesse s’écrit comme la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur antisymétrique : le tenseur des taux de déformation est directement lié à la dissipation d’[[énergie cinétique]] sous forme de chaleur alors que le tenseur des taux de rotation est relié aux [[Tourbillon (physique)|tourbillons]]. Dans un écoulement quelconque, on a une distribution de déformation (qui dissipe l’énergie) et une contribution de rotation (qui ne la dissipe pas).


La turbulence permet de dissiper l’énergie cinétique plus efficacement qu’un écoulement laminaire.
La turbulence permet de dissiper l’énergie cinétique plus efficacement qu’un écoulement laminaire.


En régime turbulent, l’énergie cinétique fournie à l’écoulement à grande échelle (typiquement la taille de l’écoulement) est transmise vers les petites échelles par le mécanisme de cascade d’énergie : des mouvements tourbillonnants à l’échelle de l’écoulement moyen sont générateurs de tourbillons à des échelles un peu plus petites qui eux-mêmes génèrent des mouvements à des échelles plus petites etc. Ce processus de cascade d’énergie se termine finalement lorsque les mouvements excités de très petite taille sont dissipés en chaleur sous l’effet de la viscosité moléculaire. On peut ainsi dire, d’une certaine manière, que la dissipation a lieu par transfert d’énergie vers les petites échelles dans un écoulement turbulent. Ce n’est pas le cas en régime laminaire où la dissipation opère directement à grande échelle.
En régime turbulent, l’énergie cinétique fournie à l’écoulement à grande échelle (typiquement la taille de l’écoulement) est transmise vers les petites échelles par le mécanisme de cascade d’énergie : des mouvements tourbillonnants à l’échelle de l’écoulement moyen sont générateurs de tourbillons à des échelles un peu plus petites qui eux-mêmes génèrent des mouvements à des échelles plus petites, etc. Ce processus de cascade d’énergie se termine finalement lorsque les mouvements excités de très petite taille sont dissipés en chaleur sous l’effet de la viscosité moléculaire. On peut ainsi dire, d’une certaine manière, que la dissipation a lieu par transfert d’énergie vers les petites échelles dans un écoulement turbulent. Ce n’est pas le cas en régime laminaire où la dissipation opère directement à grande échelle.


=== Turbulence et dissipation ===
=== Turbulence et dissipation ===
Un écoulement moyen forme de petites structures par le mécanisme d’étirement du [[Tourbillon (physique)|tourbillon]]. Ces petites structures correspondent au champ fluctuant de la décomposition de Reynolds. L’énergie est donc passée de l’écoulement moyen vers ces tubes qui ont de forts gradients, tournent vite et sont petits, et donc dissipent efficacement l’énergie.


== Barrières d'écoulement laminaire ==
Un écoulement moyen forme de petites structures par le mécanisme d’étirement du [[Tourbillon (physique)|tourbillon]]. Ces petites structures correspondent au champ fluctuant de la décomposition de Reynolds. L’énergie est donc passée de l’écoulement moyen vers ces tubes qui ont de forts gradients, tournent vite et sont petits, donc ils dissipent efficacement l’énergie.
[[File:Experimental chamber for studying chemotaxis in response to laminar flow.ogv|thumb|right|Chambre expérimentale pour étudier la [[chimiotaxie]] en réponse à l'écoulement laminaire]]

L'écoulement laminaire est utilisé pour séparer des volumes d'air ou empêcher les contaminants aéroportés d'entrer dans une zone. Les [[Hotte à flux laminaire|hottes à flux laminaire]] sont utilisées pour exclure les contaminants des processus sensibles en science, électronique et médecine. Les [[Rideau d'air|rideaux d'air]] sont fréquemment utilisés dans les environnements commerciaux pour empêcher l'air chauffé ou réfrigéré de passer par les portes. Un [[réacteur à écoulement laminaire]] (LFR) est un [[réacteur chimique|réacteur]] qui utilise un écoulement laminaire pour étudier les réactions chimiques et les mécanismes de processus. Une conception d'écoulement laminaire pour l'[[élevage d'animaux]] de [[rat]]s pour la gestion des maladies est développée par Beall et al. 1971 et devient une norme dans le monde entier<ref name="Suckow-2006">{{ouvrage| editor-last1=Suckow | editor-first1=Mark A. | editor-first2=Steven H. | editor-last2=Weisbroth | editor-first3=Craig L. | editor-last3=Franklin | titre=The Laboratory Rat | éditeur=[[American College of Laboratory Animal Medicine]] ([[Academic Press|AP]]) | lieu=Amsterdam Boston | année=2006 | isbn=978-0-08-045432-0 | oclc=162569241 | page=304/pp.{{spaces}}304{{ndash}}337/xvi+912 | numéro d'édition=2 | chapter=10. Housing and Environment }} {{ISBN|9780120749034}} {{ISBN|0120749033}}</ref>, y compris dans l'ancien [[Bloc de l'Est]]<ref name="Travnicek-Mandel-1979">{{article| nom1=Trávníček | prénom1=J. | nom2=Mandel | prénom2=L. | titre=Gnotobiotic techniques | journal=[[Folia Microbiologica]] | périodique=[[Czechoslovak Society for Microbiology]] ([[Springer Netherlands|Springer]]) | volume=24 | numéro=1 | année=1979 | issn=0015-5632 | doi=10.1007/bf02927240 | pages=6–10 | pmid=374207 | s2cid=6421827}}</ref>.

== Notes et références ==
{{Références}}


== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
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* [[Profil laminaire]]
* [[Profil laminaire]]
* [[Turbulence]]
* [[Turbulence]]
Ligne 52 : Ligne 86 :
* [[Nombre de Reynolds]]
* [[Nombre de Reynolds]]
* [[Rideau d'air]]
* [[Rideau d'air]]
}}

== Liens externes ==
* {{youtube|Brvkwq-6oFo|3mtr High laminar Flow Waterfall, 1:01 m:s, 2016}}
* {{youtube|OV-IazRk0sU|Build a laminar flow nozzle for $15, 8:07 m:s, 2008}}
* {{youtube|uaqKFeqRLik|Laminar flow of a small stream, 2016}}
* {{youtube|1zw5h5IYlic|A fountain in Chicago, 2014}}
* {{youtube|p08_KlTKP50|Reversible laminar flow demonstrated with blue and green corn syrup, 2007}}
* {{youtube|KqqtOb30jWs|Laminar flow in a pipe, 2006}}


{{Palette|Mécanique des fluides}}
{{Palette|Mécanique des fluides}}
{{portail|physique}}
{{portail|génie mécanique|physique}}


[[Catégorie:Écoulement]]
{{DEFAULTSORT:Ecoulement laminaire}}
[[Catégorie:Mécanique des fluides]]
[[Catégorie:Dynamique des fluides]]

Dernière version du 28 juin 2024 à 20:06

Schéma d'une sphère placée dans un écoulement laminaire à très faible nombre de Reynolds. L'objet subit alors une force de trainée dans la direction opposée à celle de l'écoulement.
La fumée d'une bougie, laminaire en bas, turbulente en haut.

En mécanique des fluides, l'écoulement laminaire est la propriété des particules fluides en dynamique des fluides de suivre des trajectoires lisses en couches, chaque couche se déplaçant en douceur par rapport aux couches adjacentes avec peu ou pas de mélange[1]. À basse vitesse, le fluide a tendance à s'écouler sans mélange latéral, et les couches adjacentes glissent les unes sur les autres sans à-coups. Il n'y a pas de courants transversaux perpendiculaires à la direction de l'écoulement, ni d'tourbillons ou de tourbillons de fluides[2]. Dans un écoulement laminaire, le mouvement des particules du fluide est très ordonné avec des particules proches d'une surface solide se déplaçant en lignes droites parallèles à cette surface[3]. L'écoulement laminaire est un régime d'écoulement caractérisé par une diffusion de momentum élevée et une convection de momentum faible.

Lorsqu'un fluide s'écoule dans un canal fermé tel qu'un tuyau ou entre deux plaques planes, l'un des deux types d'écoulement peut se produire en fonction de la vitesse et de la viscosité du fluide : écoulement laminaire ou écoulement turbulent. L'écoulement laminaire se produit à des vitesses plus faibles, en dessous d'un seuil à partir duquel l'écoulement devient turbulent. La vitesse seuil est déterminée par un paramètre sans dimension caractérisant l'écoulement appelé le nombre de Reynolds, qui dépend également de la viscosité et de la densité du fluide ainsi que des dimensions du canal. L'écoulement turbulent est un régime d'écoulement moins ordonné caractérisé par des tourbillons ou de petits paquets de particules fluides, ce qui entraîne un mélange latéral[2]. En termes non scientifiques, l'écoulement laminaire est lisse, tandis que l'écoulement turbulent est rugueux.

Définition

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Point de vue microscopique

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Dans un écoulement laminaire, deux particules de fluide voisines à un instant donné restent voisines aux instants suivants. Ceci permet de décrire le champ de vitesses en utilisant les techniques classiques d'analyse mathématique. Quand l'écoulement devient turbulent, il est sans organisation apparente, et les techniques classiques ne suffisent plus.

Point de vue macroscopique

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Les notions de régime laminaire ou turbulent sont liées à la viscosité du fluide. Dans une conduite ou autour d'un obstacle, au voisinage d'une paroi sur laquelle la vitesse relative du fluide est nulle, apparaissent de fortes variations de vitesse qui impliquent donc la viscosité.

Plus précisément un écoulement visqueux est caractérisé par un nombre sans dimension, le nombre de Reynolds, qui mesure l'importance relative des forces inertielles liées à la vitesse et des forces de frottement liées à la viscosité. Si ces dernières sont prépondérantes, le frottement entre deux couches fluides maintient leur cohésion et l'on obtient un écoulement laminaire. Lorsque le nombre de Reynolds augmente au-delà d'une certaine limite, l'écoulement est déstabilisé, ce qui peut conduire à la turbulence après une phase de transition plus ou moins importante.

Relation avec le nombre de Reynold

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Dans le cas d'une plaque en mouvement dans un liquide, il est constaté qu'il existe une couche (lamina) qui se déplace avec la plaque, et une couche de liquide stationnaire à côté de toute plaque fixe.

Le type d'écoulement se produisant dans un fluide dans un canal est important dans les problèmes de dynamique des fluides et affecte par la suite le transfert thermique et le transfert de masse dans les systèmes fluides. Le nombre sans dimension nombre de Reynolds est un paramètre important dans les équations qui décrivent si les conditions d'écoulement pleinement développées conduisent à un écoulement laminaire ou turbulent. Le nombre de Reynolds est le rapport de la force inertielle à la contrainte de cisaillement du fluide : la vitesse du fluide par rapport à sa viscosité, indépendamment de l'échelle du système fluide. L'écoulement laminaire se produit généralement lorsque le fluide se déplace lentement ou que le fluide est très visqueux. À mesure que le nombre de Reynolds augmente, par exemple en augmentant le débit du fluide, l'écoulement passe de laminaire à turbulent dans une plage spécifique de nombres de Reynolds, la plage de transition laminaire-turbulent dépendant des faibles niveaux de perturbation dans le fluide ou des imperfections dans le système d'écoulement. Si le nombre de Reynolds est très faible, bien inférieur à 1, le fluide présente alors un écoulement de Stokes, ou rampant, où les forces visqueuses du fluide dominent les forces inertielles.

Le calcul spécifique du nombre de Reynolds, et les valeurs où se produit l'écoulement laminaire, dépendent de la géométrie du système d'écoulement et du schéma d'écoulement. L'exemple courant est l'écoulement dans un tuyau, où le nombre de Reynolds est défini comme

où :

DH est le diamètre hydraulique du tuyau (m) ;
Q est le débit volumique (m3/s) ;
A est la surface de la section transversale du tuyau (m2) ;
u est la vitesse moyenne du fluide (unités SI : m/s) ;
μ est la viscosité dynamique du fluide (Pa·s = N·s/m2 = kg/(m·s)) ;
ν est la viscosité cinématique du fluide, ν = μ/ρ (m2/s) ;
ρ est la densité du fluide (kg/m3).

Pour de tels systèmes, l'écoulement laminaire se produit lorsque le nombre de Reynolds est inférieur à une valeur critique d'environ 2 040, bien que la plage de transition soit généralement comprise entre 1 800 et 2 100[4].

Pour les systèmes fluides se produisant sur des surfaces externes, tels que l'écoulement autour d'objets suspendus dans le fluide, d'autres définitions des nombres de Reynolds peuvent être utilisées pour prédire le type d'écoulement autour de l'objet. Le nombre de Reynolds des particules Rep serait utilisé pour les particules en suspension dans les fluides en écoulement, par exemple. Comme pour l'écoulement dans les tuyaux, l'écoulement laminaire se produit généralement à des nombres de Reynolds plus faibles, tandis que l'écoulement turbulent et les phénomènes associés, tels que le détachement tourbillonnaire, se produisent à des nombres de Reynolds plus élevés.

Cas classiques

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Cas des conduites d'eau à section circulaire

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L'écoulement dans les conduites est laminaire pour des nombres de Reynolds inférieurs à la valeur de transition qui est de l'ordre de 2000. Le profil des vitesses a alors une forme parabolique. Mais ce profil se transforme en une forme plus anguleuse au-dessus du Reynolds ~ 2000, lorsque la turbulence apparaît.

Cas des corps profilés dans l'air

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La viscosité de l'air étant beaucoup plus faible que celle de l'eau, son effet est également plus faible et se limite à une zone proche de la paroi, appelée couche limite, dans laquelle la vitesse varie fortement avec la distance à la paroi sous l'effet de la viscosité. À une distance suffisante de la paroi cependant, lorsqu'on est en dehors de la couche limite, l'influence de la viscosité peut être négligée : il est alors possible de considérer le fluide comme un fluide parfait (c'est-à-dire non visqueux) s'écoulant autour du corps engraissé de sa couche limite (un fluide parfait étant justiciable de l'équation de Bernoulli).

Au bord d'attaque d'une aile, la vitesse relative est nulle, donc la viscosité est sans effet. À partir de là, la couche limite se développe à mesure que l'on longe la paroi vers l'aval, ce qui conduit à décrire ladite couche limite en fonction d'un nombre de Reynolds local dans lequel la longueur caractéristique n'est pas une dimension de l'obstacle (souvent sa corde) mais la distance à partir du bord d'attaque. Lorsque l'on part du bord d'attaque, la couche limite est d'abord laminaire avant de changer de régime et devenir turbulente (non sans une zone de transition).
Il faut noter cependant que la partie de la couche limite turbulente la plus proche de la paroi forme un film mince (ou sous-couche) laminaire, même si cette sous-couche laminaire est souvent négligée dans les calculs.

Cas des corps non profilés

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Dans certains cas, l'écoulement passe directement du laminaire au turbulent (cas des plaques planes exposées frontalement). Dans d'autres cas (comme celui de la sphère ou du cylindre infini exposé frontalement), la transition de la couche limite du régime laminaire au régime turbulent est à l'origine de soudaines modifications de l'écoulement (et du , voir la crise de traînée de la sphère et du cylindre). À l'aval d'un corps non ou mal profilé se forme souvent un sillage tourbillonnaire qui s'organise en fréquences régulières (voir nombre de Strouhal).

Transition laminaire-turbulent

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Effet d'un forçage stationnaire

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(a) Écoulement laminaire, (b) écoulement turbulent.

L’étude du passage d’un écoulement laminaire à un écoulement turbulent lorsque le nombre de Reynolds augmente a pu être faite dans certains cas en se basant sur la théorie des systèmes dynamiques (bifurcations). Les instabilités sont directement associées au terme non linéaire inertiel de transport par convection de l’équation de Navier-Stokes. La réponse non stationnaire à une excitation stationnaire témoigne du caractère non linéaire de la dynamique des fluides.

  • Si Re < 1, l’équation est linéaire car les phénomènes de diffusion dominent. L'équation de Navier-Stokes se simplifie et devient l’équation de Stokes ;
  • Si Re > 2000, l’équation est non linéaire car les phénomènes convectifs dominent. Les non linéarités produiront des effets non stationnaires pour un forçage stationnaire, des brisures de symétries par rapport aux conditions aux limites initiales, en d'autres termes, la turbulence. Ce changement brutal qui s’opère correspond au passage du mode de transport de diffusion dominant au mode de transport convectif dominant.

Dissipation de l’énergie cinétique

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Le tenseur des gradients de vitesse s’écrit comme la somme d’un tenseur symétrique et d’un tenseur antisymétrique : le tenseur des taux de déformation est directement lié à la dissipation d’énergie cinétique sous forme de chaleur alors que le tenseur des taux de rotation est relié aux tourbillons. Dans un écoulement quelconque, on a une distribution de déformation (qui dissipe l’énergie) et une contribution de rotation (qui ne la dissipe pas).

La turbulence permet de dissiper l’énergie cinétique plus efficacement qu’un écoulement laminaire.

En régime turbulent, l’énergie cinétique fournie à l’écoulement à grande échelle (typiquement la taille de l’écoulement) est transmise vers les petites échelles par le mécanisme de cascade d’énergie : des mouvements tourbillonnants à l’échelle de l’écoulement moyen sont générateurs de tourbillons à des échelles un peu plus petites qui eux-mêmes génèrent des mouvements à des échelles plus petites, etc. Ce processus de cascade d’énergie se termine finalement lorsque les mouvements excités de très petite taille sont dissipés en chaleur sous l’effet de la viscosité moléculaire. On peut ainsi dire, d’une certaine manière, que la dissipation a lieu par transfert d’énergie vers les petites échelles dans un écoulement turbulent. Ce n’est pas le cas en régime laminaire où la dissipation opère directement à grande échelle.

Turbulence et dissipation

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Un écoulement moyen forme de petites structures par le mécanisme d’étirement du tourbillon. Ces petites structures correspondent au champ fluctuant de la décomposition de Reynolds. L’énergie est donc passée de l’écoulement moyen vers ces tubes qui ont de forts gradients, tournent vite et sont petits, et donc dissipent efficacement l’énergie.

Barrières d'écoulement laminaire

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Chambre expérimentale pour étudier la chimiotaxie en réponse à l'écoulement laminaire

L'écoulement laminaire est utilisé pour séparer des volumes d'air ou empêcher les contaminants aéroportés d'entrer dans une zone. Les hottes à flux laminaire sont utilisées pour exclure les contaminants des processus sensibles en science, électronique et médecine. Les rideaux d'air sont fréquemment utilisés dans les environnements commerciaux pour empêcher l'air chauffé ou réfrigéré de passer par les portes. Un réacteur à écoulement laminaire (LFR) est un réacteur qui utilise un écoulement laminaire pour étudier les réactions chimiques et les mécanismes de processus. Une conception d'écoulement laminaire pour l'élevage d'animaux de rats pour la gestion des maladies est développée par Beall et al. 1971 et devient une norme dans le monde entier[5], y compris dans l'ancien Bloc de l'Est[6].

Notes et références

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  1. Streeter, V.L. (1951-1966) Fluid Mechanics, Section 3.3 (4th edition). McGraw-Hill
  2. a et b Christie John Geankoplis, Transport Processes and Separation Process Principles, Prentice Hall Professional Technical Reference, (ISBN 978-0-13-101367-4, lire en ligne [archive du ])
  3. Cath Noakes et Andrew Sleigh, « Real Fluids » [archive du ], sur An Introduction to Fluid Mechanics, University of Leeds, (consulté le )
  4. K. Avila, D. Moxey, A. de Lozar, M. Avila, D. Barkley et B. Hof, « The Onset of Turbulence in Pipe Flow », Science, vol. 333, no 6039,‎ , p. 192–196 (PMID 21737736, DOI 10.1126/science.1203223, Bibcode 2011Sci...333..192A, S2CID 22560587)
  5. The Laboratory Rat, Amsterdam Boston, American College of Laboratory Animal Medicine (AP), , 2e éd. (ISBN 978-0-08-045432-0, OCLC 162569241), « 10. Housing and Environment », p. 304/pp. 304 – 337/xvi+912 (ISBN 9780120749034) (ISBN 0120749033)
  6. J. Trávníček et L. Mandel, « Gnotobiotic techniques », Czechoslovak Society for Microbiology (Springer), vol. 24, no 1,‎ , p. 6–10 (ISSN 0015-5632, PMID 374207, DOI 10.1007/bf02927240, S2CID 6421827)

Liens externes

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