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« Armand de Kersaint » : différence entre les versions

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'''Guy-Armand Simon de Coëtnempren de Kersaint, comte de Kersaint''', né au [[Le Havre|Havre]] le {{date de naissance|20 juillet 1742}}, et guillotiné à [[Paris]] le {{date de décès|4 décembre 1793}}, est un [[Officier de la marine nationale française|officier de marine]], [[écrivain]] et [[convention nationale|conventionnel]] français du {{s-|XVIII|e}}.
'''Armand de Kersaint''', de son nom complet '''Guy-Armand Simon de Coëtnempren, comte de Kersaint''', né le {{date de naissance|20 juillet 1742}} au [[Le Havre|Havre]] et mort guillotiné le {{date de décès|4 décembre 1793}} à [[Paris]], est un [[Officier de la marine nationale française|officier de marine]], écrivain (essayiste) et homme politique de la fin du {{s-|XVIII|e}}.

Favorable à la [[Révolution française]], il est élu député à l'[[Assemblée nationale législative (Révolution française)|Assemblée législative]] en 1791, puis à la [[Convention nationale]] à partir de 1792. Membre au groupe des [[Gironde (Révolution française)|girondins]], il refuse de voter la [[Procès de Louis XVI|mort de Louis XVI]] en janvier 1793 ; il est déchu de son mandat en juillet 1793, à la suite de la [[Journées du 31 mai et du 2 juin 1793|victoire des montagnards du 2 juin]] et subit ensuite le sort de nombre des membres du groupe.


== Biographie ==
== Biographie ==
{{...}}
=== Débuts dans la Marine royale pendant la guerre de Sept Ans ===
Il est issu d'une famille noble de Bretagne, les [[Cléder|Coëtnempren]] de [[Kersaint-Plabennec|Kersaint]].
[[Garde-marine#France|Garde-marine]] à [[Brest]] en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de [[Jean-Baptiste Mac Nemara|Mac Nemara]], il est promu [[enseigne de vaisseau]] en avril 1757. Il embarque sur ''L'Intrépide'', commandé par son père, [[Guy François de Kersaint]], participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’''Améthyste'' et en 1760 sur l’''Opale'', il navigua aux [[Antilles]] en mission d’escorte

=== Débuts dans la Marine pendant la guerre de Sept Ans ===
[[Garde-marine#France|Garde-marine]] à [[Brest]] en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de [[Jean-Baptiste Mac Nemara|Mac Nemara]], il est promu [[enseigne de vaisseau]] en avril 1757. Il embarque sur ''L'Intrépide'', commandé par son père, [[Guy François de Kersaint]], participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’''Améthyste'' et en 1760 sur l’''Opale'', il navigue aux [[Antilles]] en mission d’escorte

La paix revenue, il repasse {{pas clair|dans ces eaux}} en 1765 sur ''La Danaé''. [[Enseigne de vaisseau]], il reçoit le commandement de la chaloupe [[canonnière]] ''La Lunette'' en 1767 et prend part à la campagne du Maroc sous les ordres du [[Pierre-Claude Haudeneau, comte de Breugnon|comte de Breugnon]]. Ce dernier, envoyé extraordinaire de [[Louis XV]], signe le {{date|28|mai|1767}} un traité avec [[Mohammed III du Maroc|Mohammed III]].


La paix revenue, il repasse dans ces eaux en 1765 sur ''La Danaé''. [[Enseigne de vaisseau]], il reçoit le commandement de la chaloupe [[canonnière]] ''La Lunette'' en 1767, et prend part à la campagne du Maroc sous les ordres du [[Pierre-Claude Haudeneau, comte de Breugnon|comte de Breugnon]]. Ce dernier, envoyé extraordinaire du roi [[Louis XV]], signe un traité avec [[Mohammed III du Maroc|Mohammed III]], le {{date|28|mai|1767}}. Sur la ''Belle-Poule'' en 1768 aux Antilles, il est promu [[lieutenant de vaisseau]] en février 1770 et commanda en 1771 le ''Rossignol'' à [[Martinique|la Martinique]].
Sur la ''Belle-Poule'' en 1768 aux Antilles, il est promu [[lieutenant de vaisseau]] en février 1770 et commanda en 1771 le ''Rossignol'' à la [[Martinique]].


=== Guerre d'indépendance américaine ===
=== Participation à la guerre d'indépendance américaine (1778-1783) ===
{{Article détaillé|Guerre d'indépendance des États-Unis}}
{{Article détaillé|Guerre d'indépendance des États-Unis}}
Commandant la ''Favorite'' en 1776-1777, puis l’''Iphigénie'' en mars 1778, il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du [[Louis Guillouet d'Orvilliers|comte d’Orvilliers]] puis aux [[Antilles]] au cours de laquelle il prit les frégates britanniques {{Lien|HMS Lively (1756)|lang=en|texte= ''Lively''}} et ''Cérès'' puis participe aux opérations contre la Dominique. [[Capitaine de vaisseau (France)|capitaine de vaisseau]] en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du [[Luc Urbain de Bouexic, comte de Guichen|comte de Guichen]] contre l'[[George Brydges Rodney|amiral Rodney]] et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.
Commandant la ''Favorite'' (1776-1777), puis l’''Iphigénie'' (mars 1778), il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du [[Louis Guillouet d'Orvilliers|comte d’Orvilliers]] puis aux [[Antilles]] au cours de laquelle il prend les frégates britanniques {{Lien|HMS Lively (1756)|lang=en|texte= ''Lively''}} et ''Cérès'' puis participe aux opérations contre la Dominique. [[Capitaine de vaisseau (France)|capitaine de vaisseau]] en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du [[Luc Urbain de Bouexic, comte de Guichen|comte de Guichen]] contre l'[[George Brydges Rodney|amiral Rodney]] et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.


En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’{{navire|Iphigénie|1777}}, il [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La reprise des opérations dans les Antilles et le drame des Saintes|attaqua et fit capituler les établissements]] d’[[Essequibo (colonie)|Essequibo]] et de [[Berbice]] en [[Guyane]] conquis l'année précédente pas les Anglais. Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques ([[doublage en cuivre]], voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le ''Réfléchi'' en 1784, le ''Léopard'' en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques. En 1789, il est très fier de son invention : une certaine coupe triangulaire pour les basses voiles des vaisseaux. Son projet est partout repoussé. Le 16 décembre 1789, il démissionne de la marine. Il est alors âgé de 47 ans.
En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’{{navire|Iphigénie|1777}}, il [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La reprise des opérations dans les Antilles et le drame des Saintes|attaqua et fit capituler les établissements]] d’[[Essequibo (colonie)|Essequibo]] et de [[Berbice]] en [[Guyane]] conquis l'année précédente pas les Anglais.


=== Dernières années de l'Ancien Régime (1784-1789) ===
=== Sous la Révolution ===
Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques ([[doublage en cuivre]], voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le ''Réfléchi'' en 1784, le ''Léopard'' en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques.

En 1789, il est très fier de son invention : une certaine coupe triangulaire pour les basses voiles des vaisseaux. Son projet est partout repoussé. Le 16 décembre 1789, il démissionne de la marine. Il est alors âgé de 47 ans.

=== La Révolution : période de la Monarchie constitutionnelle (1789-1792) ===
{{Article détaillé|Révolution française de 1789}}
{{Article détaillé|Révolution française de 1789}}
Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présenta vainement à la [[Assemblée constituante de 1789|Constituante]] un plan de réorganisation de la marine. C'est l'officier de vaisseau qui s'engage le plus dans la Révolution. Il multiplie ses idées utopiques auprès de la Constituante. Il souhaite rétablir la presse, moins coûteuse que le système des classes. La Constituante le repousse.
Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présente vainement à l'[[Assemblée constituante de 1789|Assemblée nationale constituante]] un plan de réorganisation de la marine. C'est l'officier de vaisseau qui s'engage le plus à fond dans la [[Révolution française|Révolution]]. Il multiplie ses idées utopiques auprès de la Constituante. Il souhaite rétablir la presse, moins coûteuse que le système des classes. La Constituante le repousse.


Promu [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]] en {{date||janvier|1792}}, administrateur du [[Seine (département)|département de la Seine]], il s’inscrit au [[Club des jacobins]], puis à celui (beaucoup plus modéré) des [[Club des Feuillants|Feuillants]], créé à la suite de la [[Fusillade du Champ-de-Mars]] (17 juillet 1791).
[[Contre-amiral (France)|Contre-amiral]] en {{date||janvier|1792}}, administrateur du [[Seine (département)|département de la Seine]], il s’inscrivit aux [[Club des Jacobins|Jacobins]] puis aux [[Club des Feuillants|Feuillants]] après la fusillade du champ de mars (juillet 1791). Il est élu [[États généraux de 1789|député suppléant de Paris à la Législative]] (octobre 1791) puis député girondin de [[Seine-et-Oise]] à la [[Convention nationale|Convention]] (septembre 1792). Les conventionnels le désignent pour siéger dans trois des huit comités créés par cette nouvelle assemblée, le seul avec [[Jean-Marie François Merlino|Merlino]], son collègue de l'Ain, à avoir rallié autant de suffrages, signe de la notoriété qu'il avait acquise<ref>Sine Dolo, n° 7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178 ; Sine Dolo est une société généalogique et historique, qui, tous les deux ans, fait paraître un fort volume de mémoires consultables à la BNF, aux archives de l’Ain, du Rhône, à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, consultez le site ci-après : [http://sinedolo.com/accueil.html site Sine Dolo]</ref>. »


Il est élu député suppléant de Paris à l'[[Assemblée nationale législative (Révolution française)|Assemblée législative]] (octobre 1791).
[[vice-amiral (France)|Vice-amiral]] en {{date||janvier|1793}}, il [[Résultat par département du scrutin sur les quatre questions posées lors du procès de Louis XVI|vota la réclusion]] de [[Louis XVI]]. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refuse et démissionne le 20 janvier 1793. Cette démission marque le début d'un fatal engrenage, le voile se déchire. Il est comte, breton et catholique. La mort du Roi, c'est trop. Il écrit : « Si j'ai été réduit à être le collègue des panégyristes et des promoteurs du 2 septembre (début des massacres de septembre), je veux défendre ma mémoire du reproche d'avoir été leur complice… Demain, il ne sera plus temps ».


=== Période de la première République (à partir de septembre 1792) ===
Sa démission est jugée « impudente » par la Convention. Du Bouchage ayant émigré, il est candidat malheureux au [[ministère de la Marine]]. Malgré l'insurrection parisienne du 31 mai 1793, il ne veut pas émigrer. Destitué en {{date||juillet|1793}}, il est arrêté à [[Ville-d'Avray]] le 2 octobre, enfermé à l'Abbaye, jugé devant le Tribunal révolutionnaire le 4 décembre 1793, condamné à mort et guillotiné le même jour.
Après la [[Journée du 10 août 1792|chute de Louis XVI]] (10 août 1792), il est élu député de la [[Seine-et-Oise]] à la [[Convention nationale]] qui proclame la [[Première République (France)|République]] le 21 septembre 1792. Il se range dans la faction des Girondins (Brissot, Vergniaud, Condorcet), opposés aux Montagnards (Robespierre, Danton, Desmoulins).


La Convention, alors favorable aux girondins, le désigne pour siéger dans trois des huit comités de cette nouvelle assemblée. Il est le seul avec [[Jean-Marie François Merlino]], député de l'[[Ain (département)|Ain]], à rallier autant de suffrages, signe de la réputation qu'il a acquise<ref>Sine Dolo, n° 7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178. Sine Dolo est une société généalogique et historique, qui, tous les deux ans, fait paraître un volume de mémoires consultables à la BNF, aux archives de l’Ain, du Rhône, à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, voir le [http://sinedolo.com/accueil.html site Sine Dolo]</ref>. » Il est promu [[vice-amiral (France)|Vice-amiral]] en {{date||janvier|1793}}.
Sa fille était la célèbre [[écrivaine]] [[Claire de Duras]], auteur d’''[[Ourika (roman)|Ourika]]'', et son frère [[Guy Pierre de Kersaint]].


A la fin du [[procès de Louis XVI]] (novembre 1792-janvier 1793), il [[Résultat par département du scrutin sur les quatre questions posées lors du procès de Louis XVI|vote pour la réclusion]]. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refuse et démissionne le 20 janvier 1793. {{pas clair|Cette démission marque le début d'un fatal engrenage, le voile se déchire. Il est comte, breton et catholique. La mort du Roi, c'est trop.}} Il écrit : « Si j'ai été réduit à être le collègue des panégyristes et des promoteurs du 2 septembre [il évoque ici les [[massacres de Septembre]] 1792], je veux défendre ma mémoire du reproche d'avoir été leur complice… Demain, il ne sera plus temps ». Sa démission, {{refnec|jugée « impudente » par la Convention}}, n'est pas acceptée.
== Ouvrages littéraires ==
Armand de Kersaint a laissé un certain nombre d'écrits sur la politique, la marine et a collaboré à plusieurs journaux :


On entre alors dans une phase de lutte à mort entre girondins et montagnards. Les girondins gouvernent toujours, mais subissent échec sur échec (affaire Marat, notamment). {{refnec|Du Bouchage}} ayant émigré, Kersaint est candidat au poste de [[Ministère de la Marine (France)|ministre de la Marine]], mais est récusé par l'Assemblée.

=== La défaite des girondins (juin 1793) et la mort ===
Malgré l'[[Journées du 31 mai et du 2 juin 1793|insurrection parisienne de mai-juin 1793]], qui aboutit à la mise en accusation de vingt-deux députés girondins, {{pas clair|il ne veut pas émigrer}}. Destitué en {{date||juillet|1793}}, il est arrêté à [[Ville-d'Avray]] le 2 octobre, enfermé à la [[prison de l'Abbaye]], jugé par le [[Tribunal révolutionnaire]] le 4 décembre 1793, condamné à mort et guillotiné le même jour.

=== Famille ===
Il est le père de était l'[[écrivaine]] [[Claire de Duras]], auteur d’''[[Ourika (roman)|Ourika]]'', et le frère de [[Guy Pierre de Kersaint]].

== Écrits ==
Armand de Kersaint a laissé un certain nombre d'écrits sur la politique et sur la marine et a collaboré à plusieurs journaux :
* ''Le Rubicon'', 1789 ;
* ''Le Rubicon'', 1789 ;
* ''Considérations sur la force publique et l'institution des gardes nationales'' ;
* ''Considérations sur la force publique et l'institution des gardes nationales'' ;
* ''Institutions navales'' ou ''Premières vues sur les classes et l'administration de la France, considérée dans ses rapports maritimes'' ;
* ''Institutions navales'' ou ''Premières vues sur les classes et l'administration de la France, considérée dans ses rapports maritimes'' ;
* ''Secondes vues de la formation et constitution du corps militaire de la marine'', 1789, in- ;
* ''Secondes vues de la formation et constitution du corps militaire de la marine'', 1789, {{in-8o}} ;
* ''Lettres à Mirabeau sur l'élection du directoire du département de Paris'', 1791, in- ;
* ''Lettres à Mirabeau sur l'élection du directoire du département de Paris'', 1791, {{in-8o}} ;
* ''Discours sur l'organisation de l'artillerie et de l'infanterie de la marine'', 1792 ;
* ''Discours sur l'organisation de l'artillerie et de l'infanterie de la marine'', 1792 ;
* ''Discours sur l'organisation provisoire du service de mer'', 1792, in- ;
* ''Discours sur l'organisation provisoire du service de mer'', 1792, {{in-8o}} ;
* ''le Naufrage et la mort du comte de Boulainvilliers '', Versailles, an VI ;
* ''le Naufrage et la mort du comte de Boulainvilliers '', Versailles, an VI ;
* ''Discours sur les monuments publics'', Paris, Didot 1792 ;
* ''Discours sur les monuments publics'', Paris, Didot, 1792 ;


== Hommages ==
== Hommages ==
[[Fichier:Armand de Kersaint.jpg|vignette|redresse|Armand de Kersaint ([[musée de la Révolution française]])]]
[[Fichier:Armand de Kersaint.jpg|vignette|redresse|Armand de Kersaint ([[musée de la Révolution française]]).]]
Cinq bâtiments de la [[Marine nationale française]] ont porté le nom de ''Kersaint'' :
Cinq bâtiments de la [[Marine nationale française]] ont porté le nom de ''Kersaint'' :
* Un [[aviso]] de {{1ère}} classe (1869-1884).
* Un [[aviso]] de {{1ère}} classe (1897-1919).
* Un [[croiseur]] de {{2e|classe}} (1897-1919).
* Un [[croiseur]] de {{2e|classe}}(1898 – 1919).
* Un transport (Amiral de Kersaint) (1903-1917).
* Un transport (Amiral de Kersaint) (1903-1917).
* Un [[contre-torpilleur]] (1931-1942).
* Un [[contre-torpilleur]] (1931-1942).
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{{références|colonnes=2}}
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== Annexes ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaire des marins français}}
* {{Dictionnaire des marins français}}
* {{DicoParlement}}
* {{DicoParlement}}
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La difficile campagne de 1782|Histoire de la marine française : campagne de 1782]]
* [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#La difficile campagne de 1782|Histoire de la marine française : campagne de 1782]]

=== Liens externes ===
{{Liens}}


{{Portail|Révolution française|maritime|politique française|Armée française}}
{{Portail|Révolution française|maritime|politique française|Armée française}}


{{DEFAULTSORT:Kersaint, Armand de}}
{{CLEDETRI:Kersaint, Armand de}}
[[Catégorie:Famille de Coëtnempren de Kersaint]]
[[Catégorie:Famille de Coëtnempren de Kersaint]]
[[Catégorie:Député de Seine-et-Oise]]
[[Catégorie:Député de Seine-et-Oise]]
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[[Catégorie:Amiral français du XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:Amiral français du XVIIIe siècle]]
[[Catégorie:Décès à 51 ans]]
[[Catégorie:Décès à 51 ans]]
[[Catégorie:Naissance dans la province de Normandie]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]

Dernière version du 7 juillet 2024 à 09:20

Guy-Armand Simon de Coëtnempren
Comte de Kersaint
Armand de Kersaint
Armand de Kersaint (Album du Centenaire)

Naissance
au Havre
Décès (à 51 ans)
à Paris
(guillotiné)
Origine Français
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Grade Vice-amiral
Années de service 1755 – 1793
Conflits Guerre de Sept Ans
Guerre d'indépendance des États-Unis
Famille Guy François de Kersaint
(Son père)
Guy Pierre de Kersaint
(Son frère)
Claire de Duras
(Sa fille)

Emblème

Armand de Kersaint, de son nom complet Guy-Armand Simon de Coëtnempren, comte de Kersaint, né le au Havre et mort guillotiné le à Paris, est un officier de marine, écrivain (essayiste) et homme politique de la fin du XVIIIe siècle.

Favorable à la Révolution française, il est élu député à l'Assemblée législative en 1791, puis à la Convention nationale à partir de 1792. Membre au groupe des girondins, il refuse de voter la mort de Louis XVI en janvier 1793 ; il est déchu de son mandat en juillet 1793, à la suite de la victoire des montagnards du 2 juin et subit ensuite le sort de nombre des membres du groupe.

Il est issu d'une famille noble de Bretagne, les Coëtnempren de Kersaint.

Débuts dans la Marine pendant la guerre de Sept Ans

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Garde-marine à Brest en novembre 1755 après avoir fait une campagne comme volontaire dans l’escadre de Mac Nemara, il est promu enseigne de vaisseau en avril 1757. Il embarque sur L'Intrépide, commandé par son père, Guy François de Kersaint, participe à la campagne d’Angola et des Antilles et aux combats livrés à cette occasion. Passé l’année suivante sur l’Améthyste et en 1760 sur l’Opale, il navigue aux Antilles en mission d’escorte

La paix revenue, il repasse dans ces eaux[pas clair] en 1765 sur La Danaé. Enseigne de vaisseau, il reçoit le commandement de la chaloupe canonnière La Lunette en 1767 et prend part à la campagne du Maroc sous les ordres du comte de Breugnon. Ce dernier, envoyé extraordinaire de Louis XV, signe le un traité avec Mohammed III.

Sur la Belle-Poule en 1768 aux Antilles, il est promu lieutenant de vaisseau en février 1770 et commanda en 1771 le Rossignol à la Martinique.

Participation à la guerre d'indépendance américaine (1778-1783)

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Commandant la Favorite (1776-1777), puis l’Iphigénie (mars 1778), il fait avec cette frégate une fructueuse campagne en Manche sous les ordres du comte d’Orvilliers puis aux Antilles au cours de laquelle il prend les frégates britanniques Lively (en) et Cérès puis participe aux opérations contre la Dominique. capitaine de vaisseau en mars 1779, il combat en 1780 dans l’escadre du comte de Guichen contre l'amiral Rodney et s’empare le 29 avril d’une corvette britannique.

En janvier 1782, commandant une division de cinq bâtiments menés par l’Iphigénie, il attaqua et fit capituler les établissements d’Essequibo et de Berbice en Guyane conquis l'année précédente pas les Anglais.

Dernières années de l'Ancien Régime (1784-1789)

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Revenu en France à la paix, il s’intéressa à divers problèmes techniques (doublage en cuivre, voiles, cuisines à bord), voyagea en Grande-Bretagne et inonda les bureaux de projets de réforme de la marine. Commandant le Réfléchi en 1784, le Léopard en 1787, il expérimenta sur ce vaisseau, à la demande du ministre, diverses innovations techniques.

En 1789, il est très fier de son invention : une certaine coupe triangulaire pour les basses voiles des vaisseaux. Son projet est partout repoussé. Le 16 décembre 1789, il démissionne de la marine. Il est alors âgé de 47 ans.

La Révolution : période de la Monarchie constitutionnelle (1789-1792)

[modifier | modifier le code]

Rallié aux idées nouvelles, président de l’assemblée des électeurs de Paris en 1789, il présente vainement à l'Assemblée nationale constituante un plan de réorganisation de la marine. C'est l'officier de vaisseau qui s'engage le plus à fond dans la Révolution. Il multiplie ses idées utopiques auprès de la Constituante. Il souhaite rétablir la presse, moins coûteuse que le système des classes. La Constituante le repousse.

Promu contre-amiral en , administrateur du département de la Seine, il s’inscrit au Club des jacobins, puis à celui (beaucoup plus modéré) des Feuillants, créé à la suite de la Fusillade du Champ-de-Mars (17 juillet 1791).

Il est élu député suppléant de Paris à l'Assemblée législative (octobre 1791).

Période de la première République (à partir de septembre 1792)

[modifier | modifier le code]

Après la chute de Louis XVI (10 août 1792), il est élu député de la Seine-et-Oise à la Convention nationale qui proclame la République le 21 septembre 1792. Il se range dans la faction des Girondins (Brissot, Vergniaud, Condorcet), opposés aux Montagnards (Robespierre, Danton, Desmoulins).

La Convention, alors favorable aux girondins, le désigne pour siéger dans trois des huit comités de cette nouvelle assemblée. Il est le seul avec Jean-Marie François Merlino, député de l'Ain, à rallier autant de suffrages, signe de la réputation qu'il a acquise[1]. » Il est promu Vice-amiral en .

A la fin du procès de Louis XVI (novembre 1792-janvier 1793), il vote pour la réclusion. Sommé de se rétracter à la barre de la Convention, il refuse et démissionne le 20 janvier 1793. Cette démission marque le début d'un fatal engrenage, le voile se déchire. Il est comte, breton et catholique. La mort du Roi, c'est trop.[pas clair] Il écrit : « Si j'ai été réduit à être le collègue des panégyristes et des promoteurs du 2 septembre [il évoque ici les massacres de Septembre 1792], je veux défendre ma mémoire du reproche d'avoir été leur complice… Demain, il ne sera plus temps ». Sa démission, jugée « impudente » par la Convention[réf. nécessaire], n'est pas acceptée.

On entre alors dans une phase de lutte à mort entre girondins et montagnards. Les girondins gouvernent toujours, mais subissent échec sur échec (affaire Marat, notamment). Du Bouchage[réf. nécessaire] ayant émigré, Kersaint est candidat au poste de ministre de la Marine, mais est récusé par l'Assemblée.

La défaite des girondins (juin 1793) et la mort

[modifier | modifier le code]

Malgré l'insurrection parisienne de mai-juin 1793, qui aboutit à la mise en accusation de vingt-deux députés girondins, il ne veut pas émigrer[pas clair]. Destitué en , il est arrêté à Ville-d'Avray le 2 octobre, enfermé à la prison de l'Abbaye, jugé par le Tribunal révolutionnaire le 4 décembre 1793, condamné à mort et guillotiné le même jour.

Il est le père de était l'écrivaine Claire de Duras, auteur d’Ourika, et le frère de Guy Pierre de Kersaint.

Armand de Kersaint a laissé un certain nombre d'écrits sur la politique et sur la marine et a collaboré à plusieurs journaux :

  • Le Rubicon, 1789 ;
  • Considérations sur la force publique et l'institution des gardes nationales ;
  • Institutions navales ou Premières vues sur les classes et l'administration de la France, considérée dans ses rapports maritimes ;
  • Secondes vues de la formation et constitution du corps militaire de la marine, 1789, in-8o ;
  • Lettres à Mirabeau sur l'élection du directoire du département de Paris, 1791, in-8o ;
  • Discours sur l'organisation de l'artillerie et de l'infanterie de la marine, 1792 ;
  • Discours sur l'organisation provisoire du service de mer, 1792, in-8o ;
  • le Naufrage et la mort du comte de Boulainvilliers , Versailles, an VI ;
  • Discours sur les monuments publics, Paris, Didot, 1792 ;
Armand de Kersaint (musée de la Révolution française).

Cinq bâtiments de la Marine nationale française ont porté le nom de Kersaint :

Notes et références

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  1. Sine Dolo, n° 7, décembre 2006, Jean-Marie-François Merlino et les débuts de la Convention, pp. 111-178. Sine Dolo est une société généalogique et historique, qui, tous les deux ans, fait paraître un volume de mémoires consultables à la BNF, aux archives de l’Ain, du Rhône, à la bibliothèque municipale de Lyon, aux archives municipales de Lyon, à la Société généalogique du Lyonnais et aux musées Gadagne à Lyon. Pour plus de détails, voir le site Sine Dolo

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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