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« Grande Casse » : différence entre les versions

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La '''Grande Casse''' est le plus haut sommet du [[massif de la Vanoise]], dans les Alpes françaises, et du département de la [[Savoie (département)|Savoie]].
La '''Grande Casse''' est le plus haut sommet du [[massif de la Vanoise]] et du département de la [[Savoie (département)|Savoie]], dans les Alpes françaises.


== Géographie ==
== Géographie ==
[[Fichier:La Grande Casse l'été 2009.jpg|vignette|gauche|Vue de la Grande Casse et des montagnes environnantes.]]
La Grande Casse se trouve dans le [[Département français|département]] [[France|français]] de la [[Savoie (département)|Savoie]], à cheval sur les communes de [[Pralognan-la-Vanoise]] à l'ouest, de [[Champagny-en-Vanoise]] au nord et de [[Val-Cenis]] au sud. La station de [[Tignes]] se trouve en direction du nord-ouest. Avec ses {{unité|3855|mètres}} d'altitude, elle constitue le point culminant du [[massif de la Vanoise]], dans les [[Alpes]], et le plus haut sommet du département. Elle se trouve sur la même arête que la [[Grande Motte]] ({{unité|3653|m}}) à l'est et n'est séparée de la pointe Mathews ({{unité|3783|m}}) que par le col des Grands Couloirs au sud-ouest. Cette crête constitue la [[ligne de partage des eaux]] entre les vallées de la [[Tarentaise (Vallée)|Tarentaise]] au nord et de la [[Maurienne]] au sud. Elle domine également des sommets environnants comme le [[Grand Bec]] ({{unité|3399|m}}), la [[pointe du Vallonnet]] ({{unité|3371|m}}), les [[pointes et aiguille de l'Épéna]] ({{unité|3421|m}} pour cette dernière), la [[pointe de la Sana]] ({{unité|3436|m}}) ou encore le [[mont Pelve]] ({{unité|3260|m}}). Le versant ouest du sommet abrite le glacier des Grand Couloirs, son versant nord-ouest le glacier de la Grande Casse et son versant nord-est le glacier de Rosolin.

La Grande Casse se trouve dans le [[Département français|département]] [[France|français]] de la [[Savoie (département)|Savoie]], à cheval sur les communes de [[Pralognan-la-Vanoise]] à l'ouest, de [[Champagny-en-Vanoise]] au nord et de [[Val-Cenis]] au sud. La station de [[Tignes]] se trouve en direction du nord-est. Avec ses {{unité|3855|mètres}} d'altitude, elle constitue le point culminant du [[massif de la Vanoise]], dans les [[Alpes]], et le plus haut sommet du département. Elle se trouve sur la même arête que la [[Grande Motte]] ({{unité|3653|m}}) à l'est et n'est séparée de la pointe Mathews ({{unité|3783|m}}) que par le col des Grands Couloirs au sud-ouest. Cette crête constitue la [[ligne de partage des eaux]] entre les vallées de la [[Vallée de la Tarentaise|Tarentaise]] au nord et de la [[Maurienne]] au sud. Elle domine également des sommets environnants comme le [[Grand Bec (massif de la Vanoise)|Grand Bec]] ({{unité|3399|m}}), la [[Pointe du Vallonnet (Grand Bec)|pointe du Vallonnet]] ({{unité|3371|m}}), les [[pointes et aiguille de l'Épéna]] ({{unité|3421|m}} pour cette dernière) de l'autre côté du [[col de la Grande Casse]], la [[pointe de la Sana]] ({{unité|3436|m}}) ou encore le [[mont Pelve]] ({{unité|3260|m}}). Le versant ouest du sommet abrite le glacier des Grand Couloirs, son versant nord-ouest le glacier de la Grande Casse et son versant nord-est le glacier de Rosolin.
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== Histoire ==
== Histoire ==
La première ascension de la Grande Casse a été réalisée le {{date|8|août|1860}} par [[William Mathews]], [[Michel Croz]] et Étienne Favre<ref>Maurice Paillon, ''Annuaire du CAF'', 1875</ref>. À ces trois personnes, certaines sources en rajouteraient une quatrième : le géologue et révérend Thomas George Bonney. Celui-ci aurait rejoint Matthews et Croz à [[Tignes]]. Des sources ne font que « supposer » son intégration au duo après leur ascension commune à la [[Grande Sassière]] sans donner de justification<ref>Lionel Laslaz ''et al.'', ''Pralognan, Capitale de la Vanoise'', éd. L'Edelweiss, [[Bourg-Saint-Maurice]], 2007 {{ISBN|2907984225}}, p. 47</ref>{{,}}<ref>''À la découverte des glaciers de Champagny'', [[parc national de la Vanoise]], 2007, p. 16</ref>{{,}}<ref>Jacques De Leymarie, ''Pralognan La Vanoise. Vie journalière et alpinisme de 1860 à 1914'', Mémoires et Documents XIX (nouvelle série) de l'Académie de la Val d'Isère, p.89</ref> alors que pour d'autres il n'est jamais question de Bonney<ref name="Register">{{en}} ''Alpine Club Register'' (chapitres Matthews et Bonney)</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=9TkPAAAAYAAJ&pg=PA443&dq=peaks+passes+and+glaciers&lr=&client=firefox-a#PPA372,M1 Peaks, passes and glaciers] (où Matthews nous raconte son excursion à la Grande Casse)</ref>. En revanche, il sera bien là avec Matthews et Croz au [[mont Viso]]<ref>{{fr}},{{it}} {{pdf}} [http://www.parcodelpocn.it/ita/PDFannali/Annales-MV_1.1.pdf Annales Scientifiques du massif du Mont Viso], n° 1, juin 2006</ref>, après les avoir rejoint à la Bérarde<ref>[https://books.google.com/books?id=DP8sAAAAYAAJ&pg=PA48&dq=mathews+1860+bonney&client=firefox-a#PPA1,M1 Outlines sketches in the high Alps of Dauphiné]</ref> et au [[mont Pourri]] en 1862<ref name="Gaillard1932">E. Gaillard, {{pdf}} [http://www.refuge-mont-pourri.fr/docs/histoire-topo-alpine-mont-pourri-gaillard-1930.pdf Histoire toponymique et alpine du Mont Pourri], ''Revue Alpine'', Imprimerie du Salut Public, [[Lyon]], 1932</ref>. Bonney fut aussi avec Matthews en 1859, du côté du [[mont Rose]] dans le [[canton du Valais]]<ref name="Register"/>. Il existe une autre explication reposant sur une confusion entre plusieurs toponymes. En effet, le mont Pourri était nommé ''Chaffe-Carre'' par les Britanniques depuis {{lien|William Brockedon}}<ref name="Gaillard1932" />. Au même moment, les cartographes sardes (ou piémontais), sur leur carte topographique « Mont-Iseran » reportent un mont Chaffe-Carre à l'emplacement même de la Grande Casse.
La première ascension de la Grande Casse a été réalisée le {{date|8 août 1860}} par [[William Mathews]], [[Michel Croz]] et Étienne Favre<ref>Ferdinand Reymond, « IX. La Vanoise », ''Annuaire du Club Alpin Français 1875'', 1876, Paris, {{p.|154-155}}.[https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9641281t/f182.item] [https://archive.org/details/AnnuaireClubAlpinFrancais1876/page/n181/mode/2up]</ref>. À ces trois personnes, certaines sources en rajouteraient une quatrième : le géologue et révérend Thomas George Bonney. Celui-ci aurait rejoint Matthews et Croz à [[Tignes]]. Des sources ne font que « supposer » son intégration au duo après leur ascension commune à l'[[aiguille de la Grande Sassière]] sans donner de justification<ref>Lionel Laslaz ''et al.'', ''Pralognan, Capitale de la Vanoise'', éd. L'Edelweiss, [[Bourg-Saint-Maurice]], 2007 {{ISBN|2907984225}}, p. 47</ref>{{,}}<ref>''À la découverte des glaciers de Champagny'', [[parc national de la Vanoise]], 2007, p. 16</ref>{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=FR|prénom1=Jacques|nom1=de Leymarie|titre=Pralognan-la-Vanoise : vie journalière et alpinisme de 1860 à 1914|date=1990|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k97989062|consulté le=2022-07-12}}</ref> alors que pour d'autres il n'est jamais question de Bonney<ref name="Register">{{en}} ''Alpine Club Register'' (chapitres Matthews et Bonney)</ref>{{,}}<ref>{{en}} [https://books.google.com/books?id=9TkPAAAAYAAJ&pg=PA443&dq=peaks+passes+and+glaciers&lr=&client=firefox-a#PPA372,M1 Peaks, passes and glaciers] (où Matthews nous raconte son excursion à la Grande Casse)</ref>. En revanche, il sera bien là avec Matthews et Croz au [[mont Viso]]<ref>{{mul|fr|it}} {{pdf}} [http://www.parcodelpocn.it/ita/PDFannali/Annales-MV_1.1.pdf Annales Scientifiques du massif du Mont Viso], n° 1, juin 2006</ref>, après les avoir rejoint à la Bérarde<ref>[https://books.google.com/books?id=DP8sAAAAYAAJ&pg=PA48&dq=mathews+1860+bonney&client=firefox-a#PPA1,M1 Outlines sketches in the high Alps of Dauphiné]</ref> et au [[mont Pourri]] en 1862<ref name="Gaillard1932">E. Gaillard, {{pdf}} [http://www.refuge-mont-pourri.fr/docs/histoire-topo-alpine-mont-pourri-gaillard-1930.pdf Histoire toponymique et alpine du Mont Pourri], ''Revue Alpine'', Imprimerie du Salut Public, [[Lyon]], 1932</ref>. Bonney fut aussi avec Matthews en 1859, du côté du [[mont Rose]] dans le [[canton du Valais]]<ref name="Register"/>. Il existe une autre explication reposant sur une confusion entre plusieurs toponymes. En effet, le mont Pourri était nommé ''Chaffe-Carre'' par les Britanniques depuis {{lien|William Brockedon}}<ref name="Gaillard1932" />. Au même moment, les cartographes sardes (ou piémontais), sur leur carte topographique « Mont-Iseran » reportent un mont Chaffe-Carre à l'emplacement même de la Grande Casse.


[[Fichier:Mémoire 1892 Grande Casse.JPG|vignette|gauche|Stèle située au [[col de la Vanoise]] en mémoire des chasseurs alpins morts lors de l’ascension de la Grande Casse en juillet 1892.]]
[[Fichier:Mémoire 1892 Grande Casse.JPG|vignette|gauche|Stèle située au [[col de la Vanoise]] en mémoire des chasseurs alpins morts lors de l’ascension de la Grande Casse en juillet 1892.]]


En avril [[1887]], le premier parcours de la face nord-nord-ouest de la Grande Casse est effectué par [[Victor Puiseux]] avec son fils [[Pierre Puiseux]], Amédée Crochet et Joseph Amiez.
En {{date|avril 1887}}, le premier parcours de la face nord-nord-ouest de la Grande Casse est effectué par [[Victor Puiseux]] avec son fils [[Pierre Puiseux]], Amédée Crochet et Joseph Amiez.


Le {{date|14|juillet|1892}}, une cordée de militaires du {{13e|bataillon}} de chasseurs alpins se perd dans le brouillard et se retrouve dans des pentes bien plus raides. C'est alors l'accident. Deux des quatre militaires, le lieutenant Porcher et l'adjudant Rosier, meurent et c'est le sous-lieutenant [[Adolphe Messimy|A. Messimy]] qui ira chercher les secours.
Le {{date|14 juillet 1892}}, une cordée de militaires du {{13e|bataillon}} de chasseurs alpins se perd dans le brouillard et se retrouve dans des pentes bien plus raides. C'est alors l'accident. Deux des quatre militaires, le lieutenant Porcher et l'adjudant Rosier, meurent et c'est le sous-lieutenant [[Adolphe Messimy|A. Messimy]] qui ira chercher les secours.


Deux ans plus tard, le {{date|23|août|1894}}, ce dernier, accompagné de J.-J. Blanc, retournera sur le sommet pour venir à bout d'une autre voie d'ascension qui porte maintenant le nom de « couloir Messimy » et qui débouche sur la pointe Matthews.
Deux ans plus tard, le {{date|23 août 1894}}, ce dernier, accompagné de J.-J. Blanc, retournera sur le sommet pour venir à bout d'une autre voie d'ascension qui porte maintenant le nom de « couloir Messimy » et qui débouche sur la pointe Matthews.


[[Fichier:GrandeCasseFaceNord2.JPG|thumb|Vue de la face nord de la Grande Casse.]]
[[Fichier:GrandeCasseFaceNord2.JPG|vignette|Vue de la face nord de la Grande Casse.]]


La ''petite face nord'' ou ''face nord de droite'' a été vaincue par les frères Puiseux et le [[guide de haute montagne|guide]] Joseph Amiez, le {{date|6|août|1887}}. Ils passèrent par l'éperon rocheux et non par la pente de glace qui est fréquemment parcourue au {{s|XXI|e}}.
La ''petite face nord'' ou ''face nord de droite'' a été vaincue par les frères Puiseux et le [[guide de haute montagne|guide]] Joseph Amiez, le {{date|6 août 1887}}. Ils passèrent par l'éperon rocheux et non par la pente de glace qui est fréquemment parcourue au {{s|XXI|e}}.


La ''face nord [[directissime|directe]]'', dite « couloir des Italiens », a été ouverte par [[Aldo Bonacossa]] et L. Binaghi, le {{date|6|août|1933}}. En 2008, elle est considérée comme une voie majeure en glace en Vanoise.
La ''face nord [[directissime|directe]]'', dite « couloir des Italiens », a été ouverte par [[Aldo Bonacossa]] et L. Binaghi, le {{date|6 août 1933}}. En 2008, elle est considérée comme une voie majeure en glace en Vanoise.


En août [[1942]], l'abbé Louis Pellicier, curé de Tignes, avec Michel Barrault et Jean Quelin font la première de la traversée [[Grande Motte]]-Grande Casse (AD+/IV)<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/194555/fr/grande-casse-traversee-grande-motte-grande-casse Grande Motte-Grande Casse sur camptocamp.org]</ref>.
En {{date|août 1942}}, l'abbé Louis Pellicier, curé de Tignes, avec Michel Barrault et Jean Quelin font la première de la traversée [[Grande Motte]]-Grande Casse (AD+/IV)<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/194555/fr/grande-casse-traversee-grande-motte-grande-casse Grande Motte-Grande Casse sur camptocamp.org]</ref>.


Le {{date|15|juin|1983}}, [[Jean-Marc Boivin]], François Diaferia et Jacques Maurin font la première de la voie ''Folie douce'' (85°/TD+/IV/5/M5) en douze heures. Ils se désencordent vers le haut de la face car l'assurage est délicat du fait du rocher pourri et cassant<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/157736/fr/grande-casse-folie-douce Folie douce sur Camptocamp.org]</ref>.
Le {{date|15 juin 1983}}, [[Jean-Marc Boivin]], François Diaferia et Jacques Maurin font la première de la voie ''Folie douce'' (85°/TD+/IV/5/M5) en douze heures. Ils se désencordent vers le haut de la face car l'assurage est délicat du fait du rocher pourri et cassant<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/157736/fr/grande-casse-folie-douce Folie douce sur Camptocamp.org]</ref>.


Le {{date|25|octobre|2008}}, Marc Malvolti et Chris Gachet ouvrent une nouvelle voie sur la Grande Casse, le ''Couloir NNW'' (70°/D/3/III/M4)<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/142547/fr/grande-casse-couloir-nnw Couloir NNW sur camptocamp.org]</ref>.
Le {{date|25 octobre 2008}}, Marc Malvolti et Chris Gachet ouvrent une nouvelle voie sur la Grande Casse, le ''Couloir NNW'' (70°/D/3/III/M4)<ref>[http://www.camptocamp.org/routes/142547/fr/grande-casse-couloir-nnw Couloir NNW sur camptocamp.org]</ref>.

Début {{date|juin 2024}}, l'ordre des [[Géomètre-expert|géomètres-experts]] de Savoie annonce le projet d'effectuer une mesure officielle de l'altitude de la Grande Casse<ref>{{Article |titre=Ils veulent mesurer le plus haut sommet de Savoie |lire en ligne=https://www.ledauphine.com/environnement/2024/06/07/ils-veulent-mesurer-le-plus-haut-sommet-de-savoie-la-grande-casse |périodique=Le Dauphiné libéré |lien périodique=Le Dauphiné libéré |date=2024-06-06 |consulté le=2024-07-07}}</ref>. Le {{date|6 juillet 2024-}}, une équipe de six géomètres accompagnés de six guides de haute montagne effectuent l'ascension et obtiennent la mesure de {{unité|3855.23|mètres}}<ref>{{Article |titre=Le plus haut sommet de Savoie a gagné 23 centimètres: La Grande Casse culmine à 3 855,23 mètres |lire en ligne=https://www.ledauphine.com/environnement/2024/07/07/le-plus-haut-sommet-de-savoie-a-gagne-23-centimetres-la-grande-casse-culmine-a-3-855-23-metres |périodique=Le Dauphiné libéré |lien périodique=Le Dauphiné libéré |date=2024-07-07 |consulté le=2024-07-07}}</ref>.


== Voies d'ascension ==
== Voies d'ascension ==
[[Fichier:Compton, 1896, Die Grande Motte und die Grande Casse.jpg|thumb|Peinture d'Edward-Theodore Compton représentant la face nord de la Grande Casse (au centre), avec la Grande Motte (à gauche).]]
[[Fichier:Compton, 1896, Die Grande Motte und die Grande Casse.jpg|vignette|Peinture d'Edward-Theodore Compton représentant la face nord de la Grande Casse (au centre), avec la Grande Motte (à gauche).]]


Le plus haut sommet du massif de la Vanoise est fréquemment parcouru par les alpinistes. Il en résulte de nombreux itinéraires<ref>[http://www.camptocamp.org/summits/37347/fr/grande-casse#voies-d-ascension Grande Casse] sur camptocamp.org</ref> :
Le plus haut sommet du massif de la Vanoise est fréquemment parcouru par les alpinistes. Il en résulte de nombreux itinéraires<ref>[http://www.camptocamp.org/summits/37347/fr/grande-casse#voies-d-ascension Grande Casse] sur camptocamp.org</ref> :
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* Couloir NNW (D, {{unité|650|m}})
* Couloir NNW (D, {{unité|650|m}})
* Face sud : itinéraire à ski le plus difficile du massif
* Face sud : itinéraire à ski le plus difficile du massif

== Notes et références==
{{Références}}


== Annexes ==
== Annexes ==
=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Liste des sommets de France les plus proéminents]]
; Sommets voisins
* [[Aiguille de la Vanoise]] ({{unité|2796|m}})
* [[Aiguille de la Vanoise]] ({{unité|2796|m}})
* [[Pointe et Aiguille de l'Épéna]] ({{unité|3421|m}})
* [[Pointes et aiguille de l'Épéna]] ({{unité|3421|m}})


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Autres projets|commons= Category:Grande Casse }}
{{Autres projets|commons=Category:Grande Casse}}
{{Liens}}
* [http://www.geol-alp.com/h_vanoise/_vanoise_lieux/Gde_Casse.html Géologie de la Grande Casse]
* {{Lien web |url=http://www.geol-alp.com/h_vanoise/_vanoise_lieux/Gde_Casse.html |titre=Grande Casse |site=geol-alp.com}}

=== Notes et références===
{{Références}}


{{Palette|Communauté de communes de Haute Maurienne-Vanoise}}
{{Palette|Communauté de communes de Haute Maurienne-Vanoise}}
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Version du 8 juillet 2024 à 10:52

Grande Casse
Vue de la Grande Casse et du glacier des Grands Couloirs depuis le Petit mont Blanc au sud-ouest.
Vue de la Grande Casse et du glacier des Grands Couloirs depuis le Petit mont Blanc au sud-ouest.
Géographie
Altitude 3 855 m[1]
Massif Massif de la Vanoise (Alpes)
Coordonnées 45° 24′ 19″ nord, 6° 49′ 39″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France Frankreich
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Ascension
Première par William Mathews, Michel Croz et Étienne Favre
Voie la plus facile Depuis le col de la Vanoise par le glacier des Grands Couloirs
Géologie
Typ pic pyramidal
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Grande Casse
Géolocalisation sur la carte : Savoie (département)
(Voir situation sur carte : Savoie (département))
Grande Casse

La Grande Casse est le plus haut sommet du massif de la Vanoise et du département de la Savoie, dans les Alpes françaises.

Géographie

Vue de la Grande Casse et des montagnes environnantes.

La Grande Casse se trouve dans le département français de la Savoie, à cheval sur les communes de Pralognan-la-Vanoise à l'ouest, de Champagny-en-Vanoise au nord et de Val-Cenis au sud. La station de Tignes se trouve en direction du nord-est. Avec ses 3 855 mètres d'altitude, elle constitue le point culminant du massif de la Vanoise, dans les Alpes, et le plus haut sommet du département. Elle se trouve sur la même arête que la Grande Motte (3 653 m) à l'est et n'est séparée de la pointe Mathews (3 783 m) que par le col des Grands Couloirs au sud-ouest. Cette crête constitue la ligne de partage des eaux entre les vallées de la Tarentaise au nord et de la Maurienne au sud. Elle domine également des sommets environnants comme le Grand Bec (3 399 m), la pointe du Vallonnet (3 371 m), les pointes et aiguille de l'Épéna (3 421 m pour cette dernière) de l'autre côté du col de la Grande Casse, la pointe de la Sana (3 436 m) ou encore le mont Pelve (3 260 m). Le versant ouest du sommet abrite le glacier des Grand Couloirs, son versant nord-ouest le glacier de la Grande Casse et son versant nord-est le glacier de Rosolin.

Histoire

La première ascension de la Grande Casse a été réalisée le par William Mathews, Michel Croz et Étienne Favre[2]. À ces trois personnes, certaines sources en rajouteraient une quatrième : le géologue et révérend Thomas George Bonney. Celui-ci aurait rejoint Matthews et Croz à Tignes. Des sources ne font que « supposer » son intégration au duo après leur ascension commune à l'aiguille de la Grande Sassière sans donner de justification[3],[4],[5] alors que pour d'autres il n'est jamais question de Bonney[6],[7]. En revanche, il sera bien là avec Matthews et Croz au mont Viso[8], après les avoir rejoint à la Bérarde[9] et au mont Pourri en 1862[10]. Bonney fut aussi avec Matthews en 1859, du côté du mont Rose dans le canton du Valais[6]. Il existe une autre explication reposant sur une confusion entre plusieurs toponymes. En effet, le mont Pourri était nommé Chaffe-Carre par les Britanniques depuis William Brockedon (en)[10]. Au même moment, les cartographes sardes (ou piémontais), sur leur carte topographique « Mont-Iseran » reportent un mont Chaffe-Carre à l'emplacement même de la Grande Casse.

Stèle située au col de la Vanoise en mémoire des chasseurs alpins morts lors de l’ascension de la Grande Casse en juillet 1892.

En , le premier parcours de la face nord-nord-ouest de la Grande Casse est effectué par Victor Puiseux avec son fils Pierre Puiseux, Amédée Crochet et Joseph Amiez.

Le , une cordée de militaires du 13e bataillon de chasseurs alpins se perd dans le brouillard et se retrouve dans des pentes bien plus raides. C'est alors l'accident. Deux des quatre militaires, le lieutenant Porcher et l'adjudant Rosier, meurent et c'est le sous-lieutenant A. Messimy qui ira chercher les secours.

Deux ans plus tard, le , ce dernier, accompagné de J.-J. Blanc, retournera sur le sommet pour venir à bout d'une autre voie d'ascension qui porte maintenant le nom de « couloir Messimy » et qui débouche sur la pointe Matthews.

Vue de la face nord de la Grande Casse.

La petite face nord ou face nord de droite a été vaincue par les frères Puiseux et le guide Joseph Amiez, le . Ils passèrent par l'éperon rocheux et non par la pente de glace qui est fréquemment parcourue au XXIe siècle.

La face nord directe, dite « couloir des Italiens », a été ouverte par Aldo Bonacossa et L. Binaghi, le . En 2008, elle est considérée comme une voie majeure en glace en Vanoise.

En , l'abbé Louis Pellicier, curé de Tignes, avec Michel Barrault et Jean Quelin font la première de la traversée Grande Motte-Grande Casse (AD+/IV)[11].

Le , Jean-Marc Boivin, François Diaferia et Jacques Maurin font la première de la voie Folie douce (85°/TD+/IV/5/M5) en douze heures. Ils se désencordent vers le haut de la face car l'assurage est délicat du fait du rocher pourri et cassant[12].

Le , Marc Malvolti et Chris Gachet ouvrent une nouvelle voie sur la Grande Casse, le Couloir NNW (70°/D/3/III/M4)[13].

Début , l'ordre des géomètres-experts de Savoie annonce le projet d'effectuer une mesure officielle de l'altitude de la Grande Casse[14]. Le , une équipe de six géomètres accompagnés de six guides de haute montagne effectuent l'ascension et obtiennent la mesure de 3 855,23 mètres[15].

Voies d'ascension

Peinture d'Edward-Theodore Compton représentant la face nord de la Grande Casse (au centre), avec la Grande Motte (à gauche).

Le plus haut sommet du massif de la Vanoise est fréquemment parcouru par les alpinistes. Il en résulte de nombreux itinéraires[16] :

  • Voie normale des Grands Couloirs (PD+, 400 m à 40-45°)[17], régulièrement parcourue par les skieurs et les alpinistes.
  • Petite face nord (AD, 600 m à 45-50°)
  • Couloir Messimy (AD, 45-50°)
  • Le couloir des italiens (D, 800 m à 55-60°), un des itinéraires glaciaires les plus sérieux de la Vanoise.
  • Goulotte Folie Douce (TD+, 800 m)
  • Couloir NNW (D, 650 m)
  • Face sud : itinéraire à ski le plus difficile du massif

Notes et références

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Ferdinand Reymond, « IX. La Vanoise », Annuaire du Club Alpin Français 1875, 1876, Paris, p. 154-155.[1] [2]
  3. Lionel Laslaz et al., Pralognan, Capitale de la Vanoise, éd. L'Edelweiss, Bourg-Saint-Maurice, 2007 (ISBN 2907984225), p. 47
  4. À la découverte des glaciers de Champagny, parc national de la Vanoise, 2007, p. 16
  5. Jacques de Leymarie, Pralognan-la-Vanoise : vie journalière et alpinisme de 1860 à 1914, (lire en ligne)
  6. a et b (en) Alpine Club Register (chapitres Matthews et Bonney)
  7. (en) Peaks, passes and glaciers (où Matthews nous raconte son excursion à la Grande Casse)
  8. (fr + it) [PDF] Annales Scientifiques du massif du Mont Viso, n° 1, juin 2006
  9. Outlines sketches in the high Alps of Dauphiné
  10. a et b E. Gaillard, [PDF] Histoire toponymique et alpine du Mont Pourri, Revue Alpine, Imprimerie du Salut Public, Lyon, 1932
  11. Grande Motte-Grande Casse sur camptocamp.org
  12. Folie douce sur Camptocamp.org
  13. Couloir NNW sur camptocamp.org
  14. « Ils veulent mesurer le plus haut sommet de Savoie », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. « Le plus haut sommet de Savoie a gagné 23 centimètres: La Grande Casse culmine à 3 855,23 mètres », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. Grande Casse sur camptocamp.org
  17. Grande Casse : Par les Grands Couloirs (voie normale) sur camptocamp.org

Annexes

Articles connexes

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