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« Paul de La Barthe de Thermes » : différence entre les versions

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| hommage = Chevalier de l’ordre du roi
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| activité principale = Militaire (maréchal de France)
| activités autres = Gouverneur de Paris
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'''Paul de La Barthe''' ([[1482]] à Couserand - [[6 mai]] [[1562]] à [[Paris]]), seigneur de [[Thermes-Magnoac|Thermes]], fit ses premières armes dans les [[Guerres d'Italie|guerres d’Italie]]. Chevalier de l’[[ordre du roi]], capitaine de 50 hommes, [[gouverneur de Paris]] et de l’[[Île-de-France]], connu sous le nom de « Maréchal de Thermes ».
'''Paul de La Barthe''', né en [[1482]] en [[Couserans]] et mort le {{date|6 mai 1562}} à [[Paris]], plus connu sous le nom de « maréchal de Thermes », est un militaire français, capitaine de cinquante hommes d'armes, qui servit lors des [[Guerres d'Italie|guerres d’Italie]], avant d'être élevé à la dignité de [[maréchal de France]] par le roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]].


Seigneur de [[Thermes-Magnoac|Thermes]], de [[Giscaro]] et de [[Boucagnères]], plus tard [[Liste des comtes de Comminges|comte de Comminges]] à titre viager, il fut fait chevalier de l’[[ordre de Saint-Michel]], [[gouverneur de Paris]] et de l’[[Île-de-France]].
== Une jeunesse aventureuse : prisonnier des barbaresques ==


== Origines ==
noble mais sans fortune, il choisit la carrière militaire. Il était le fils de Jean de La Barthe, fils puîné de Bernard de La Barthe, seigneur de [[Giscaro]] (rameau de la Maison des [[La Barthe-de-Neste|vicomtes de Labarthe]], [[Quatre-Vallées]]), marié en [[1482]] à Jeanne de Peguilhan, dame héritière de Termes (devenu successivement Thermes puis Thermes-Magnoac)<ref>[https://books.google.fr/books?id=XaZBAAAAcAAJ&pg=PA240 Google Livres : François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, ''Dictionnaire De La Noblesse: Contenant les Généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France''. Volume 11, Paris, 1778].</ref>.


Paul de La Barthe est issu d'une ancienne famille de la noblesse d'[[Armagnac (province)|Armagnac]]. Il descend en effet des [[La Barthe-de-Neste|vicomtes de La Barthe]], une maison qui paraît être elle-même issue des comtes d'Aure et des [[Quatre-Vallées]].
Il participe aux guerres d’Italie et se signala au {{Lien|langue=it|trad=Assedio di Napoli (1528)|fr=Siège de Naples (1528)|texte=siège de Naples}} en [[1528]]. Au retour de cette expédition son navire fut pris par des corsaires qui l’emmenèrent dans les [[États barbaresques|pays barbaresques]]. Il fut captif pendant deux ans avant d’être racheté par sa famille.


Son père, Jean de La Barthe, fils puîné de Bernard de La Barthe, seigneur de [[Giscaro]], a épousé en [[1482]] Jeanne de Péguilhan, dame héritière de Thermes (aujourd'hui [[Thermes-Magnoac]])<ref>[https://books.google.fr/books?id=XaZBAAAAcAAJ&pg=PA240 Google Livres : François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, ''Dictionnaire De La Noblesse: Contenant les Généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France''. Volume 11, Paris, 1778].</ref>.
En [[1536]], il sert à la conquête du [[Piémont]], au ravitaillement de [[Thérouanne]] en [[1537]], au [[Siège de Perpignan (1542)|siège]] de [[Perpignan]] en [[1541]]. En [[1542]], [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] le nomme gouverneur de [[Savillan]]. En [[1544]], il est colonel de la cavalerie légère à la [[Bataille de Cérisoles|bataille de Cerisolles]] où il met en déroute la cavalerie [[Florence|florentine]]. Il y fut cependant fait prisonnier, et à sa libération, se rendit en [[Écosse]] comme lieutenant du roi jusqu’en [[1549]].

Né noble mais sans fortune, il choisit la carrière des armes.

== Une jeunesse aventureuse : premières armes ==
Il participe aux guerres d’Italie et se signale au [[Siège de Naples (1528)|siège de Naples]] en [[1528]]. Au retour de cette expédition, son navire est pris par des [[Barbaresques|corsaires]] qui l’emmènent dans les [[États barbaresques|pays barbaresques]]. Captif pendant deux ans, il est finalement racheté par sa famille.

En [[1536]], il sert lors de la conquête du [[Piémont]], en [[1537]] lors du ravitaillement de [[Thérouanne]], et en [[1541]] au [[Siège de Perpignan (1542)|siège]] de [[Perpignan]]. En [[1542]], le roi [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]] le nomme gouverneur de [[Savillan]], en Piémont. En [[1544]], il est fait colonel de la [[cavalerie légère]] lors de la [[bataille de Cérisoles]], où il met en déroute la cavalerie [[République de Florence|florentine]]. Il y est cependant fait prisonnier et, à sa libération, se rend en [[Écosse]] jusqu’en [[1549]], comme lieutenant du roi.


== Les guerres d'Italie ==
== Les guerres d'Italie ==


En [[1550]], le roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]] l’envoie en ambassade auprès du pape [[Paul III]] : on le trouve au [[Siège de Parme|siège]] de [[Parme]] la même année. En [[1552]], il commande l’armée du roi à [[Sienne]], puis on le retrouve sur l’île de la [[Corse]]. Pendant l’absence du [[Charles Ier de Cossé|maréchal de Brissac]], il assure le commandement du [[Piémont]]. Le roi, satisfait de ses services lui donne le [[comté de Comminges]] le [[10 février]] [[1555]].
En [[1550]], le roi [[Henri II (roi de France)|Henri II]] l’envoie en ambassade auprès du pape [[Paul III]]. La même année, on le trouve au [[Siège de Parme|siège]] de la ville de [[Parme]]. En [[1552]], il commande l’armée du roi à [[Sienne]], puis on le retrouve sur l’île de [[Corse]].
Pendant l’absence du [[Charles Ier de Cossé|maréchal de Brissac]], il assure le commandement du [[Piémont]]. Le roi, satisfait de ses services, lui offre à titre viager le [[comté de Comminges]], le {{date|10 février 1555}}.


== Maréchal de France ==
== Maréchal de France ==


Il devint gouverneur de la ville de [[Calais]] et, en juin [[1558]], il reçoit le bâton de [[maréchal de France]]. Il fut élevé à la dignité à la place de [[Pierre Strozzi]].
Il devient gouverneur de la ville de [[Calais]] et, en juin [[1558]], il reçoit le bâton de [[maréchal de France]]. Il est élevé à cette dignité à la place du [[Condottiere|''condotierre'']] [[Pierre Strozzi]]. Il prend la ville de [[Dunkerque]] mais perd la [[Bataille de Gravelines (1558)|bataille]] de [[Gravelines]] le {{date|14 juillet 1558}}.


Il est libéré le {{date|2 juillet 1559}} et la même année, il est fait [[Gouverneur militaire de Paris|gouverneur de Paris]].
Il prend la ville de [[Dunkerque]] mais perd la [[Bataille de Gravelines (1558)|bataille]] de [[Gravelines]] le [[14 juillet]] [[1558]]. Libéré le [[2 juillet]] [[1559]], il meurt à Paris le 6 mai 1562 âgé de 80 ans et est inhumé aux Célestins<!-- Où ? À l'[[église des Célestins]] ? -->.


== Son mariage ==
== Mariage, mort et héritage ==


[[Fichier:Ancienne église des Célestins de Paris, au coin de la rue du Petit-Musc (IVe arrondissement), dessin à la mine de plomb de Charles Ransonnette de 1831.jpeg|thumb|Le maréchal de Thermes fut inhumé dans l'ancienne église des Célestins, au coin de la [[rue du Petit-Musc]] à Paris (dessin de 1831).]]
Paul de Labarthe s’était marié en Piémont vers 1554 avec une héritière italienne Marguerite de Saluces-Cardé : il avait 72 ans, elle n’avait qu’une vingtaine d’années. Ils n’eurent pas d’enfants. Il nomma comme héritier son petit-neveu Roger de Saint-Lary, seigneur de [[Bellegarde]], qui l’avait accompagné dans ses campagnes depuis son gouvernement du Piémont.


Paul de La Barthe s’était marié en Piémont vers 1554 à une riche aristocrate italienne, Marguerite de Saluces-Cardé, héritière du [[marquisat de Saluces]]. Il avait déjà 72 ans, tandis que son épouse n'avait qu’une vingtaine d’années.
[[Fichier:Ancienne église des Célestins de Paris, au coin de la rue du Petit-Musc (IVe arrondissement), dessin à la mine de plomb de Charles Ransonnette de 1831.jpeg|thumb|La Barthe de Thermes était inhumé dans l'ancienne église des Célestins, au coin de la [[rue du Petit-Musc]] à Paris (dessin de 1831).]]


Le maréchal de Thermes meurt à [[Paris]] le {{date-|6 mai 1562}}, âgé de 80 ans, et est inhumé dans l'église du [[Couvent des Célestins de Paris|couvent des Célestins]].
Le [[20 août]] [[1565]], [[Roger Ier de Saint Larry|Roger {{Ier}} de Saint-Larry]] épouse par dispense (grâce à son protecteur le [[duc de Savoie]]) sa tante, Marguerite de Saluces-Cardé (héritière du marquisat de Saluces), veuve du maréchal de Thermes et en aura une fille (mariée dans la maison de Las) et un fils (tué à l’âge de 25 ans à la [[bataille de Coutras]] en [[1562]]). Curieusement, Roger de Saint-Lary avait aimé la femme de son oncle du vivant de celui-ci, mais dès qu’il l’eut épousé la traita fort mal, ce qui faisait les délices de la cour. De Thou relate dans ses mémoires : « la passion que sa nouvelle épouse avait allumé dans son cœur s’éteignit, dès qu’il s’en vit en possession ; il la méprisa aussitôt qu’elle fut devenue sa femme, et s’engagea dans un nouveau commerce qui ne lui fit pas plus d’honneur… » Roger de Saint-Lary deviendra l’un des favoris d’[[Henri III (roi de France)|Henri III]] qui le fera maréchal de France en [[1574]] et le comblera de bienfaits.


Le couple n'ayant pas eu d’enfants, le maréchal avait désigné pour héritier son petit-neveu, [[Roger de Saint-Lary de Bellegarde|Roger de Saint-Lary]], seigneur de [[Bellegarde (Gers)|Bellegarde]] et futur maréchal de France, qui l’avait accompagné dans ses campagnes depuis son gouvernement du Piémont.
Quant à sa veuve, Marguerite de Saluces, Brantome suggère qu’elle se remaria dès 1562 à Bellegarde car elle était déjà enceinte de son fils, César de Saint-Lary. La dispense de mariage n’arrivera que trois ans plus tard. Il relate lui aussi les mauvais traitements de Bellegarde à son épouse : « il ne traitait pas trop bien sa femme, pour pratiquer le proverbe, amour et mariages qui se font par amourettes, finissent par noisettes ».

Sa veuve, Marguerite de Saluces, se remaria dès 1562 à Roger de Saint-Lary. [[Brantôme (écrivain)|Brantôme]] suggère qu’elle était alors déjà enceinte de son fils, [[César de Saint-Lary]]. La dispense de mariage n’arrivera que trois ans plus tard, le {{date|20 août 1565}}, grâce à l'intervention du protecteur de Saint-Lary, le duc [[Emmanuel-Philibert de Savoie (1528-1580)|Emmanuel-Philibert de Savoie]]. Outre César de Saint-Lary, tué à l’âge de 25 ans à la [[bataille de Coutras]] en [[1562]], le couple aura une fille, mariée dans la maison de Las.

Curieusement, Roger de Saint-Lary avait aimé la femme de son oncle du vivant de celui-ci, mais dès qu’il l’eut épousé la traita fort mal, ce qui faisait les délices de la cour. [[Jacques Auguste de Thou|De Thou]] relate ainsi dans ses mémoires : « la passion que sa nouvelle épouse avait allumé dans son cœur s’éteignit, dès qu’il s’en vit en possession ; il la méprisa aussitôt qu’elle fut devenue sa femme, et s’engagea dans un nouveau commerce qui ne lui fit pas plus d’honneur… ». Brantôme relate lui aussi les mauvais traitements de Bellegarde à son épouse : « il ne traitait pas trop bien sa femme, pour pratiquer le proverbe, amour et mariages qui se font par amourettes, finissent par noisettes ».


== Commentaires de ses contemporains ==
== Commentaires de ses contemporains ==


Brantôme disait du maréchal des Thermes : « il a été un très grand capitaine, couronné en sa vie de si belles charges et de beaucoup d’honneur, plus certes que de biens car il est mort pauvre. On disait de lui en Piémont : « Dieu nous garde de la sagesse de {{M.}} de Thermes ! ».
Brantôme disait du maréchal des Thermes : « il a été un très grand capitaine, couronné en sa vie de si belles charges et de beaucoup d’honneur, plus certes que de biens car il est mort pauvre.


On disait de lui en Piémont : « Dieu nous garde de la sagesse de {{M.}} de Thermes ! ».
== [[Armoiries]] ==

== [[Armoiries]] ==


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''Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à quatre pals de gueules (la Barthe) ; aux 2 et 3, d'azur, à trois flammes d'argent, mouv. de la pointe (Termes).''<ref name="RIETSTAP">{{ouvrage|langue=|prénom1=Johannes Baptist|nom1=Rietstap|lien auteur1=Johannes Baptist Rietstap|titre=Armorial général|sous-titre=contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason|volume=|tome=|passage=|lieu=|éditeur=G.B. van Goor|lien éditeur=|année=[[1861]]|mois=|jour=|numéro d'édition=|pages totales=1171|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=TU4EAAAAIAAJ&source=gbs_navlinks_s|consulté le=16 nov. 2009}}, [http://www.euraldic.com/blas_aa.html et ses Compléments sur www.euraldic.com].</ref>
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==Sources==
==Sources==
*''Nobiliaire de Guyenne et de 1856''.
* ''Nobiliaire de Guyenne et de 1856''.
*''Histoire de la Gascogne'', de J. J. Monlezun, 1850.
* ''Histoire de la Gascogne'', de J. J. Monlezun, 1850.
*''Vie des capitaines illustres'' de [[Brantôme (écrivain)|Brantôme]] (Pierre de Bourdeille).
* ''Vie des capitaines illustres'' de [[Brantôme (écrivain)|Brantôme]] (Pierre de Bourdeille).


== Liens externes ==
== Liens externes ==
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[[Catégorie:Maréchal de France sous les Valois-Orléans-Angoulême]]
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[[Catégorie:Gouverneur militaire de Paris]]
[[Catégorie:Ambassadeur de France près le Saint-Siège]]
[[Catégorie:Naissance en 1482]]
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[[Catégorie:Décès à Paris]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]
[[Catégorie:Décès à 80 ans]]
[[Catégorie:Décès à 80 ans]]
[[Catégorie:Ambassadeur de France près le Saint-Siège]]
[[Catégorie:Naissance à Bordeaux]]

Dernière version du 8 juillet 2024 à 18:51

Paul de La Barthe de Thermes
Le maréchal de Thermes
Paul de La Barthe de Thermes
Le maréchal de Thermes, d'après François Clouet, 1554.

Naissance
Couserans,
Comté de Foix
Décès (à 80 ans)
Paris,
Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Allégeance Drapeau du Royaume de France Royaume de France
Grade Maréchal de France Maréchal de France,
Colonel de la cavalerie légère
Conflits Guerres d’Italie,
Siège de Naples,
Siège de Perpignan,
Bataille de Cérisoles
Distinctions Ordre de Saint-Michel Ordre de Saint-Michel
Autres fonctions Gouverneur de Paris,
Gouverneur de Calais,
Gouverneur de Savillan
Famille Marguerite de Saluces Cardé (conjointe)

Paul de La Barthe, né en 1482 en Couserans et mort le à Paris, plus connu sous le nom de « maréchal de Thermes », est un militaire français, capitaine de cinquante hommes d'armes, qui servit lors des guerres d’Italie, avant d'être élevé à la dignité de maréchal de France par le roi Henri II.

Seigneur de Thermes, de Giscaro et de Boucagnères, plus tard comte de Comminges à titre viager, il fut fait chevalier de l’ordre de Saint-Michel, gouverneur de Paris et de l’Île-de-France.

Paul de La Barthe est issu d'une ancienne famille de la noblesse d'Armagnac. Il descend en effet des vicomtes de La Barthe, une maison qui paraît être elle-même issue des comtes d'Aure et des Quatre-Vallées.

Son père, Jean de La Barthe, fils puîné de Bernard de La Barthe, seigneur de Giscaro, a épousé en 1482 Jeanne de Péguilhan, dame héritière de Thermes (aujourd'hui Thermes-Magnoac)[1].

Né noble mais sans fortune, il choisit la carrière des armes.

Une jeunesse aventureuse : premières armes

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Il participe aux guerres d’Italie et se signale au siège de Naples en 1528. Au retour de cette expédition, son navire est pris par des corsaires qui l’emmènent dans les pays barbaresques. Captif pendant deux ans, il est finalement racheté par sa famille.

En 1536, il sert lors de la conquête du Piémont, en 1537 lors du ravitaillement de Thérouanne, et en 1541 au siège de Perpignan. En 1542, le roi François Ier le nomme gouverneur de Savillan, en Piémont. En 1544, il est fait colonel de la cavalerie légère lors de la bataille de Cérisoles, où il met en déroute la cavalerie florentine. Il y est cependant fait prisonnier et, à sa libération, se rend en Écosse jusqu’en 1549, comme lieutenant du roi.

Les guerres d'Italie

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En 1550, le roi Henri II l’envoie en ambassade auprès du pape Paul III. La même année, on le trouve au siège de la ville de Parme. En 1552, il commande l’armée du roi à Sienne, puis on le retrouve sur l’île de Corse.

Pendant l’absence du maréchal de Brissac, il assure le commandement du Piémont. Le roi, satisfait de ses services, lui offre à titre viager le comté de Comminges, le .

Maréchal de France

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Il devient gouverneur de la ville de Calais et, en juin 1558, il reçoit le bâton de maréchal de France. Il est élevé à cette dignité à la place du condotierre Pierre Strozzi. Il prend la ville de Dunkerque mais perd la bataille de Gravelines le .

Il est libéré le et la même année, il est fait gouverneur de Paris.

Mariage, mort et héritage

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Le maréchal de Thermes fut inhumé dans l'ancienne église des Célestins, au coin de la rue du Petit-Musc à Paris (dessin de 1831).

Paul de La Barthe s’était marié en Piémont vers 1554 à une riche aristocrate italienne, Marguerite de Saluces-Cardé, héritière du marquisat de Saluces. Il avait déjà 72 ans, tandis que son épouse n'avait qu’une vingtaine d’années.

Le maréchal de Thermes meurt à Paris le , âgé de 80 ans, et est inhumé dans l'église du couvent des Célestins.

Le couple n'ayant pas eu d’enfants, le maréchal avait désigné pour héritier son petit-neveu, Roger de Saint-Lary, seigneur de Bellegarde et futur maréchal de France, qui l’avait accompagné dans ses campagnes depuis son gouvernement du Piémont.

Sa veuve, Marguerite de Saluces, se remaria dès 1562 à Roger de Saint-Lary. Brantôme suggère qu’elle était alors déjà enceinte de son fils, César de Saint-Lary. La dispense de mariage n’arrivera que trois ans plus tard, le , grâce à l'intervention du protecteur de Saint-Lary, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie. Outre César de Saint-Lary, tué à l’âge de 25 ans à la bataille de Coutras en 1562, le couple aura une fille, mariée dans la maison de Las.

Curieusement, Roger de Saint-Lary avait aimé la femme de son oncle du vivant de celui-ci, mais dès qu’il l’eut épousé la traita fort mal, ce qui faisait les délices de la cour. De Thou relate ainsi dans ses mémoires : « la passion que sa nouvelle épouse avait allumé dans son cœur s’éteignit, dès qu’il s’en vit en possession ; il la méprisa aussitôt qu’elle fut devenue sa femme, et s’engagea dans un nouveau commerce qui ne lui fit pas plus d’honneur… ». Brantôme relate lui aussi les mauvais traitements de Bellegarde à son épouse : « il ne traitait pas trop bien sa femme, pour pratiquer le proverbe, amour et mariages qui se font par amourettes, finissent par noisettes ».

Commentaires de ses contemporains

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Brantôme disait du maréchal des Thermes : « il a été un très grand capitaine, couronné en sa vie de si belles charges et de beaucoup d’honneur, plus certes que de biens car il est mort pauvre.

On disait de lui en Piémont : « Dieu nous garde de la sagesse de M. de Thermes ! ».

Figure Blasonnement

Écartelé : aux 1 et 4, d'or, à quatre pals de gueules (la Barthe) ; aux 2 et 3, d'azur, à trois flammes d'argent, mouv. de la pointe (Termes).[2]

Notes et références

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  1. Google Livres : François-Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois, Dictionnaire De La Noblesse: Contenant les Généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France. Volume 11, Paris, 1778.
  2. Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com.
  • Nobiliaire de Guyenne et de 1856.
  • Histoire de la Gascogne, de J. J. Monlezun, 1850.
  • Vie des capitaines illustres de Brantôme (Pierre de Bourdeille).

Liens externes

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