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« Sheikh Hasina » : différence entre les versions

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{{Infobox Personnalité politique
{{Infobox Personnalité politique
| charte = Chef de gouvernement
| charte = Chef de gouvernement
| nom = Sheikh Hasina<br/><small>শেখ হাসিনা</small>
| nom = Sheikh Hasina<br/><small>শেখ হাসিনা</small>
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| image = Sheikh Hasina Darshana Jardosh G20 New Delhi 2023 (cropped).jpg
| légende = Sheikh Hasina en février 2019.
| légende = Sheikh Hasina en 2023.
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'''Sheikh Hasina''' (bengali : শেখ হাসিনা), née le {{date de naissance|28|septembre|1947|âge=non}}, également connue sous son nom de mariée '''Sheikh Hasina Wazed''' (bengali : শেখ হাসিনা ওয়াজেদ), est une [[Personnalité politique|femme politique]] [[Bangladesh|bangladaise]] qui occupe le poste de [[Premier ministre du Bangladesh|Première ministre]] du [[Bangladesh]] depuis {{date-|janvier 2009}}. Ayant précédemment occupé le poste pendant cinq ans, elle est la Première ministre ayant occupé le poste le plus longtemps dans l'[[histoire du Bangladesh]].
'''Sheikh Hasina''' ([[bengali]] : শেখ হাসিনা), née le {{date de naissance|28|septembre|1947|âge=non}}, également connue sous son nom de mariée '''Sheikh Hasina Wazed''' (bengali : শেখ হাসিনা ওয়াজেদ), est une [[Personnalité politique|femme politique]] [[Bangladesh|bangladaise]] qui occupe le poste de [[Premier ministre du Bangladesh|Première ministre]] du [[Bangladesh]] depuis {{date-|janvier 2009}}. Ayant précédemment occupé le poste pendant cinq ans, elle est la Première ministre ayant occupé le poste le plus longtemps dans l'[[histoire du Bangladesh]].


Sheikh Hasina est la fille du premier [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]], [[Sheikh Mujibur Rahman]], l'aînée de ses cinq enfants. Sa carrière politique s'étend sur plus de quatre décennies. Elle a été chef de l'[[Opposition (politique)|opposition]] de 1986 à 1990 et de 1991 à 1995, puis Premier ministre de 1996 à 2001. Elle dirige la [[Ligue Awami]] (AL) depuis 1981. En 2008, elle redevient Premier ministre avec une victoire écrasante. En {{date-|janvier 2014}}, elle est reconduite comme Premier ministre pour un troisième mandat, à la suite d'une élection sans opposition, car celle-ci a été [[Boycott|boycottée]] par l'opposition et critiquée par les observateurs internationaux. Elle remporte un quatrième mandat en {{date-|décembre 2018}}, à la suite d'une élection marquée par la violence et critiquée par l'opposition comme truquée.
Sheikh Hasina est l'aînée des cinq enfants du fondateur et premier [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]], [[Sheikh Mujibur Rahman]]. Sa carrière politique s'étend sur plus de quatre décennies. Elle a été chef de l'[[Opposition (politique)|opposition]] de 1986 à 1990 et de 1991 à 1995, puis Premier ministre de 1996 à 2001. Elle dirige la [[Ligue Awami]] (AL) depuis 1981. En 2008, elle redevient Première ministre avec une victoire écrasante. En {{date-|janvier 2014}}, elle est reconduite comme Premier ministre pour un troisième mandat, à la suite d'une élection sans opposition, car celle-ci a été [[Boycott|boycottée]] par l'opposition et critiquée par les observateurs internationaux. Elle remporte un quatrième mandat en {{date-|décembre 2018}}, à la suite d'une élection marquée par la violence et critiquée par l'opposition comme truquée.


Sheikh Hasina est considérée comme l'une des femmes les plus puissantes du monde, puisqu'elle figure au {{29e}} rang de la [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|liste ''Forbes'' des 100 femmes les plus puissantes du monde]] en 2019. Elle a également fait partie d'une liste des « [[Top 100 Public Intellectuals Poll|{{unité|100|penseurs}} mondiaux les plus influents]] » de la décennie 2010. Sheikh Hasina est membre du {{Lien|langue=en|trad=Council of Women World Leaders|fr=Conseil des femmes leaders du monde}}, un réseau international de femmes [[Président|présidentes]] et Premières ministres, actuelles et anciennes. Elle figure dans la liste des [[Time 100|100 personnes les plus influentes dans le monde]] de 2018 du magazine ''[[Time (magazine)|Time]]''.
Sheikh Hasina est considérée comme l'une des femmes les plus puissantes du monde, puisqu'elle figure au {{29e}} rang de la [[Liste des femmes les plus puissantes du monde selon Forbes|liste ''Forbes'' des 100 femmes les plus puissantes du monde]] en 2019. Elle a également fait partie d'une liste des « [[Top 100 Public Intellectuals Poll|{{unité|100|penseurs}} mondiaux les plus influents]] » de la décennie 2010. Sheikh Hasina est membre du {{Lien|langue=en|trad=Council of Women World Leaders|fr=Conseil des femmes leaders du monde}}, un réseau international de femmes [[Président|présidentes]] et Premières ministres, actuelles et anciennes. Elle figure dans la liste des [[Time 100|100 personnes les plus influentes dans le monde]] de 2018 du magazine ''[[Time (magazine)|Time]]''.


Sous son mandat de Premier ministre, le Bangladesh connaît un recul démocratique. Les [[droits de l'homme]] et la [[liberté de la presse]] sont notamment en déclin.
Sous son mandat de Premier ministre, le Bangladesh connaît un recul démocratique. Les [[droits de l'homme]] et la [[liberté de la presse]] sont notamment en déclin.
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== Biographie ==
== Biographie ==
=== Jeunesse ===
=== Jeunesse ===
Sheikh Hasina est née à [[Tungipara]], au [[Pakistan oriental]], le {{date de naissance|28|septembre|1947|âge=non}}. Son père était [[Sheikh Mujibur Rahman]], le « père de la nation » et le premier [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]]. Sa mère était [[Sheikh Fazilatunnesa Mujib]]<ref name=":0" >{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina Wazed {{!}} Biography & Facts |url=https://www.britannica.com/biography/Sheikh-Hasina-Wazed |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Elle est l'ainée de leurs cinq enfants et grandit avec ses frères et sœurs dans un petit village rural du [[district de Gopalganj]], ce qui la conduit à appréhender les problèmes de la population rurale. Plus tard, sa famille déménage à [[Dacca]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Hasina |url=http://www.btrc.gov.bd/content/sheikh-hasina |site=www.btrc.gov.bd |date= |consulté le=2020-11-30}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Āhameda|1998|p=6}}. Elle baigne dans le milieu politique depuis l'enfance, en raison des activités de son père, et bien que celui-ci soit souvent absent, à cause de ses fréquents séjours en prison, il prend le temps de discuter politique avec sa fille, notamment de sa lutte contre le [[général]] [[Muhammad Ayub Khan|Ayub Kahn]], le [[Président de la république islamique du Pakistan|président du Pakistan]] de 1958 à 1959{{Sfn|Āhameda|5=1998|p=11}}.
Sheikh Hasina est née à [[Tungipara]], au [[Pakistan oriental]], le {{date de naissance|28|septembre|1947|âge=non}}. Son père était [[Sheikh Mujibur Rahman]], le « père de la nation » et le premier [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]]. Sa mère était [[Sheikh Fazilatunnesa Mujib]]<ref name=":0" >{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina Wazed {{!}} Biography & Facts |url=https://www.britannica.com/biography/Sheikh-Hasina-Wazed |site=Encyclopedia Britannica |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Elle est l'ainée de leurs cinq enfants et grandit avec ses frères et sœurs dans un petit village rural du [[district de Gopalganj]], ce qui la conduit à appréhender les problèmes de la population rurale. Plus tard, sa famille déménage à [[Dacca]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina |url=http://www.btrc.gov.bd/content/sheikh-hasina |site=www.btrc.gov.bd |date= |consulté le=2020-11-30}}.</ref>{{,}}{{Sfn|Āhameda|1998|p=6}}. Elle baigne dans le milieu politique depuis l'enfance, en raison des activités de son père, et bien que celui-ci soit souvent absent, à cause de ses fréquents séjours en prison, il prend le temps de discuter politique avec sa fille, notamment de sa lutte contre le [[général]] [[Muhammad Ayub Khan|Ayub Kahn]], le [[Président de la république islamique du Pakistan|président du Pakistan]] de 1958 à 1959{{Sfn|Āhameda|5=1998|p=11}}.


Lors d'une visite en prison, elle rencontre son futur mari, [[M. A. Wazed Miah]], qui est le leader de la branche estudiantine de la [[Ligue Awami]] et grand admirateur de Sheikh Mujibur. Ils se marient en 1967, un [[mariage arrangé]] par son père, comme le veut la coutume locale<ref name="r4">{{Lien web |langue=en |prénom=Vivek |nom=Shukla |titre=The time Delhi gave shelter to Sheikh Hasina |url=https://www.dnaindia.com/analysis/column-the-time-delhi-gave-shelter-to-sheikh-hasina-2384549 |site=DNA India |date=2017-04-07 |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Un an plus tard, elle commence à étudier la [[Littérature indienne|littérature bengalie]] à l'[[université de Dacca]]. Elle y est présidente des étudiants de la Ligue Awami<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Yasmeen |nom1=Mohiuddin |titre=Sheikh Hasina and Khaleda Zia: Bangladesh's Military is Desperate to Bring Down these two Former Leaders—And it's Dragging the Whole Country down with them |périodique=International Journal |date=2008-06-01 |doi=10.1177/002070200806300215 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/002070200806300215 |consulté le=2020-11-30 }}.</ref>, un poste qu'elle obtient, selon ses propres dires, parce qu'elle est la fille de [[Sheikh Mujibur Rahman|Bangabandhu]]{{Sfn|Āhameda|5=1998|p=15}}.
Lors d'une visite en prison, elle rencontre son futur mari, [[M. A. Wazed Miah]], qui est le leader de la branche estudiantine de la [[Ligue Awami]] et grand admirateur de Sheikh Mujibur. Ils se marient en 1967, un [[mariage arrangé]] par son père, comme le veut la coutume locale<ref name="r4">{{Lien web |langue=en |prénom=Vivek |nom=Shukla |titre=The time Delhi gave shelter to Sheikh Hasina |url=https://www.dnaindia.com/analysis/column-the-time-delhi-gave-shelter-to-sheikh-hasina-2384549 |site=DNA India |date=2017-04-07 |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Un an plus tard, elle commence à étudier la [[Littérature indienne|littérature bengalie]] à l'[[université de Dacca]]. Elle y est présidente des étudiants de la Ligue Awami<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Yasmeen |nom1=Mohiuddin |titre=Sheikh Hasina and Khaleda Zia: Bangladesh's Military is Desperate to Bring Down these two Former Leaders—And it's Dragging the Whole Country down with them |périodique=International Journal |date=2008-06-01 |doi=10.1177/002070200806300215 |lire en ligne=https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/002070200806300215 |consulté le=2020-11-30 }}.</ref>, un poste qu'elle obtient, selon ses propres dires, parce qu'elle est la fille de [[Sheikh Mujibur Rahman|Bangabandhu]]{{Sfn|Āhameda|5=1998|p=15}}.
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=== Exil en Inde ===
=== Exil en Inde ===
Au moment du massacre, deux filles de Mujib, Sheikh Hasina et Sheikh Rehana, étaient alors en [[Allemagne de l'Ouest]], où le mari de la première travaillait comme physicien nucléaire<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |prénom1=Press Trust of |nom1=India |titre=Bangladeshi PM Sheikh Hasina requests extradition of Bangabandhu killers from US |périodique=Business Standard India |date=2016-08-30 |issn= |lire en ligne=https://www.business-standard.com/article/international/bangladeshi-pm-sheikh-hasina-requests-extradition-of-bangabandhu-killers-from-us-116083000733_1.html |consulté le=2019-11-16 |pages= }}.</ref>. Après le coup d'État, elles reviennent en Inde, au lieu du Bangladesh, et se réfugient auprès du gouvernement indien. Sheikh Hasina vit à [[New Delhi]] dans un exil qu'elle s'impose, avant de retourner au Bangladesh le {{Date|17|05|1981}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Helal Uddin|nom1=Ahmed|titre=Banglapedia|sous-titre=National Encyclopedia of Bangladesh|éditeur=[[Asiatic Society of Bangladesh]]|année=2012|isbn=|lire en ligne=http://en.banglapedia.org/index.php?title=Hasina,_Sheikh|titre chapitre=Hasina, Sheikh|numéro d'édition=Second}}.</ref>.
Au moment du massacre, deux filles de Mujib, Sheikh Hasina et Sheikh Rehana, étaient alors en [[Allemagne de l'Ouest]], où le mari de la première travaillait comme physicien nucléaire<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |prénom1=Press Trust of |nom1=India |titre=Bangladeshi PM Sheikh Hasina requests extradition of Bangabandhu killers from US |périodique=Business Standard India |date=2016-08-30 |lire en ligne=https://www.business-standard.com/article/international/bangladeshi-pm-sheikh-hasina-requests-extradition-of-bangabandhu-killers-from-us-116083000733_1.html |consulté le=2019-11-16 |pages= }}.</ref>. Après le coup d'État, elles reviennent en Inde, au lieu du Bangladesh, et se réfugient auprès du gouvernement indien. Sheikh Hasina vit à [[New Delhi]] dans un exil qu'elle s'impose, avant de retourner au Bangladesh le {{Date|17|05|1981}}<ref>{{Ouvrage|prénom1=Helal Uddin|nom1=Ahmed|titre=Banglapedia|sous-titre=National Encyclopedia of Bangladesh|éditeur=[[Asiatic Society of Bangladesh]]|année=2012|isbn=|lire en ligne=http://en.banglapedia.org/index.php?title=Hasina,_Sheikh|titre chapitre=Hasina, Sheikh|numéro d'édition=Second}}.</ref>.


C'est ainsi qu'elle arrive à Delhi fin de 1975 avec son mari et ses deux enfants, {{Lien|langue=en|trad=Sajeeb Wazed|fr=Sajeeb Wazed}} et [[Saima Wazed]]. Elle fait un bref séjour au 56 Ring Road, à Lajpat Nagar-3, puis à Pandara Road, près du marché de Pandara. Elle est proche de Subhra, l'épouse du [[Président de l'Inde|président]] [[Pranab Mukherjee]]. Lors de sa visite à Delhi en 2010, Sheikh Hasina enfreindra le [[Protocole (diplomatie)|protocole]] pour rendre visite à cette dernière, dont elle s'était liée d'amitié pendant son exil. Lorsque la [[Première dame]] meurt en {{Date-||08|2015}}, elle vient à Delhi avec sa fille pour présenter ses condoléances à la famille de l'ancien président<ref name="r4" />.
C'est ainsi qu'elle arrive à Delhi fin de 1975 avec son mari et ses deux enfants, {{Lien|langue=en|trad=Sajeeb Wazed|fr=Sajeeb Wazed}} et [[Saima Wazed]]. Elle fait un bref séjour au 56 Ring Road, à Lajpat Nagar-3, puis à Pandara Road, près du marché de Pandara. Elle est proche de Subhra, l'épouse du [[Président de l'Inde|président]] [[Pranab Mukherjee]]. Lors de sa visite à Delhi en 2010, Sheikh Hasina enfreindra le [[Protocole (diplomatie)|protocole]] pour rendre visite à cette dernière, dont elle s'était liée d'amitié pendant son exil. Lorsque la [[Première dame]] meurt en {{Date-||08|2015}}, elle vient à Delhi avec sa fille pour présenter ses condoléances à la famille de l'ancien président<ref name="r4" />.


En 1979, la [[Ligue Awami]] s'emploie à ramener Sheikh Hasina au [[Bangladesh]], afin de la soutenir dans une future [[campagne électorale]]. Mais le [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]] de l'époque, [[Ziaur Rahman]], refuse de laisser revenir tout membre survivant de la famille de [[Sheikh Mujibur Rahman|Mujibur Rahman]]. Cependant, en 1981, elle est élue à l'unanimité présidente de la Ligue Awami, alors le plus grand parti d'opposition du Bangladesh, et Ziaur Rahman ne peut plus rien faire pour empêcher son retour, ni son ascension politique<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=When Hasina was under the protective watch of ''Pranabda'' |url=https://www.outlookindia.com/newsscroll/when-hasina-was-under-the-protective-watch-of-pranabda/1633426 |site=Outlook India |date=3/10/2019 |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.
En 1979, la [[Ligue Awami]] s'emploie à ramener Sheikh Hasina au [[Bangladesh]], afin de la soutenir dans une future [[campagne électorale]]. Mais le [[Président de la république populaire du Bangladesh|président du Bangladesh]] de l'époque, [[Ziaur Rahman]], refuse de laisser revenir tout membre survivant de la famille de [[Sheikh Mujibur Rahman|Mujibur Rahman]]. Cependant, en 1981, elle est élue à l'unanimité présidente de la Ligue Awami, alors le plus grand parti d'opposition du Bangladesh, et Ziaur Rahman ne peut plus rien faire pour empêcher son retour, ni son ascension politique<ref>{{Lien web |langue=en |titre=When Hasina was under the protective watch of ''Pranabda'' |url=https://www.outlookindia.com/newsscroll/when-hasina-was-under-the-protective-watch-of-pranabda/1633426 |site=Outlook India |date=3/10/2019 |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.


== Carrière politique ==
== Carrière politique ==
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Alors qu'elle vit en exil en [[Inde]], Sheikh Hasina est élue présidente de la [[Ligue Awami|Ligue Awami du Bangladesh]] en 1981<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina Wajed |url=https://www.forbes.com/profile/sheikh-hasina-wajed/ |site=Forbes |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Le parti politique est décrit comme un parti de centre-gauche<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SHEIKH HASINA : THE Modern Day Joan Of Arc |url=https://www.daily-sun.com/printversion/details/257850/SHEIKH-HASINA-:-THE-Modern-Day-Joan-Of-Arc |site=Daily Sun |consulté le=2020-11-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=William Lee |nom1=Adams |titre=Top Female Leaders Around the World - TIME |périodique=Time |date=2011-09-16 |issn=0040-781X |lire en ligne=http://content.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,2005455_2005458_2005459,00.html |consulté le=2020-11-30 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jeremy Eckstein |titre=A Bangladesh Case Study: Technical Electoral Assistance and Deeply Divided Politics |url=http://aceproject.org/ace-en/focus/focus-on-effective-electoral-assistance/a-bangladesh-case-study-technical-electoral/mobile_browsing/onePag |site=aceproject.org |date= |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.
Alors qu'elle vit en exil en [[Inde]], Sheikh Hasina est élue présidente de la [[Ligue Awami|Ligue Awami du Bangladesh]] en 1981<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina Wajed |url=https://www.forbes.com/profile/sheikh-hasina-wajed/ |site=Forbes |consulté le=2020-11-30}}.</ref>. Le parti politique est décrit comme un parti de centre-gauche<ref>{{Lien web |langue=en |titre=SHEIKH HASINA : THE Modern Day Joan Of Arc |url=https://www.daily-sun.com/printversion/details/257850/SHEIKH-HASINA-:-THE-Modern-Day-Joan-Of-Arc |site=Daily Sun |consulté le=2020-11-30}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=William Lee |nom1=Adams |titre=Top Female Leaders Around the World - TIME |périodique=Time |date=2011-09-16 |issn=0040-781X |lire en ligne=http://content.time.com/time/specials/packages/article/0,28804,2005455_2005458_2005459,00.html |consulté le=2020-11-30 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Jeremy Eckstein |titre=A Bangladesh Case Study: Technical Electoral Assistance and Deeply Divided Politics |url=http://aceproject.org/ace-en/focus/focus-on-effective-electoral-assistance/a-bangladesh-case-study-technical-electoral/mobile_browsing/onePag |site=aceproject.org |date= |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.


Sous la [[loi martiale]], Sheikh Hasina est régulièrement emprisonnée puis libérée, tout au long des années 1980. En {{date-|février 1984}}, elle est [[Résidence surveillée|assignée à résidence]] et de nouveau en novembre. En {{date-|mars 1985}}, elle est assignée à résidence pour trois mois supplémentaires<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina - |url=https://awpc.cattcenter.iastate.edu/directory/sheikh-hasina/ |site=Archives of Women's Political Communication |consulté le=2020-12-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Hasina {{!}} বিটিআরসি |url=http://btrc.gov.bd/bn/node/3581 |site=btrc.gov.bd |date= |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Son parti, ainsi que le [[Parti nationaliste du Bangladesh]] (BNP) dirigé par [[Khaleda Zia]], continuent à travailler pour restaurer un gouvernement [[Démocratie|démocratiquement]] élu, ce qu'ils réussissent à faire à la suite des élections démocratiques de 1991, remportées par le BNP<ref>{{Article |prénom1=Habib |nom1=Zafarullah |prénom2=Muhammad Yeahia |nom2=Akhter |titre=Non-Political Caretaker Administrations and Democratic Elections in Bangladesh: An Assessment |périodique=Government and Opposition |volume=35 |numéro=3 |date=2000 |issn=0017-257X |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/44482901 |consulté le=2020-12-02 |pages=345–369 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Craig |nom1=Baxter |titre=Bangladesh in 1991: A Parliamentary System |périodique=Asian Survey |volume=32 |numéro=2 |date=1992-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2645214 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/32/2/162/1853/Bangladesh-in-1991-A-Parliamentary-System |consulté le=2020-12-02 |pages=162–167 }}.</ref>.
Sous la [[loi martiale]], Sheikh Hasina est régulièrement emprisonnée puis libérée, tout au long des années 1980. En {{date-|février 1984}}, elle est [[Résidence surveillée|assignée à résidence]] et de nouveau en novembre. En {{date-|mars 1985}}, elle est assignée à résidence pour trois mois supplémentaires<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina - |url=https://awpc.cattcenter.iastate.edu/directory/sheikh-hasina/ |site=Archives of Women's Political Communication |consulté le=2020-12-02}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina {{!}} বিটিআরসি |url=http://btrc.gov.bd/bn/node/3581 |site=btrc.gov.bd |date= |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Son parti, ainsi que le [[Parti nationaliste du Bangladesh]] (BNP) dirigé par [[Khaleda Zia]], continuent à travailler pour restaurer un gouvernement [[Démocratie|démocratiquement]] élu, ce qu'ils réussissent à faire à la suite des élections démocratiques de 1991, remportées par le BNP<ref>{{Article |prénom1=Habib |nom1=Zafarullah |prénom2=Muhammad Yeahia |nom2=Akhter |titre=Non-Political Caretaker Administrations and Democratic Elections in Bangladesh: An Assessment |périodique=Government and Opposition |volume=35 |numéro=3 |date=2000 |issn=0017-257X |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/44482901 |consulté le=2020-12-02 |pages=345–369 }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Craig |nom1=Baxter |titre=Bangladesh in 1991: A Parliamentary System |périodique=Asian Survey |volume=32 |numéro=2 |date=1992-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2645214 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/32/2/162/1853/Bangladesh-in-1991-A-Parliamentary-System |consulté le=2020-12-02 |pages=162–167 }}.</ref>.


Sheikh Hasina et la Ligue Awami participent aux élections législatives bangladaises de 1986 sous le mandat du [[Président de la république populaire du Bangladesh|président]] [[Hossain Mohammad Ershad]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Zillur R. |nom1=Khan |titre=Bangladesh's Experiments with Parliamentary Democracy |périodique=Asian Survey |volume=37 |numéro=6 |date=1997-06-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2645531 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/37/6/575/23459/Bangladeshs-Experiments-with-Parliamentary |consulté le=2020-12-02 |pages=575–589 }}.</ref>. Elle est chef de l'[[opposition parlementaire]] en 1986-1987<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Syed Serajul |nom1=Islam |titre=Bangladesh in 1986: Entering a New Phase |périodique=Asian Survey |volume=27 |numéro=2 |date=1987-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2644611 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/27/2/163/22345/Bangladesh-in-1986-Entering-a-New-Phase |consulté le=2020-12-02 |pages=163–172 }}.</ref>. Elle dirige une alliance de huit partis qui affronte Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |nom1=Ap |titre=Bangladesh Storms Kill 200 in Week; 3,000 Are Missing (Published 1987) |périodique=The New York Times |date=1987-08-29 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/08/29/world/bangladesh-storms-kill-200-in-week-3000-are-missing.html |consulté le=2020-12-02 }}.</ref>. La décision de Sheikh Hasina de participer à l'élection est critiquée par certains de ses adversaires, puisque le scrutin se tient sous la loi martiale ; l'autre principal groupe d'opposition boycotte en effet le scrutin. Cependant, ses partisans soutiennent qu'elle a utilisé cette plateforme de manière efficace pour contester le régime d'Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1=Steven R. Weisman |titre=OPPOSITION BOYCOTTS BANGLADESH VOTE (Published 1986) |périodique=The New York Times |date=1986-10-16 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1986/10/16/world/opposition-boycotts-bangladesh-vote.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. Ershad dissout le Parlement en {{date-|décembre 1987}}, en réaction à une campagne d'opposition continue qui demande sa démission. Le président déclare qu'il va {{Citation|essayer de tenir les élections dans les 90 jours, conformément aux dispositions constitutionnelles}} et ajoute qu'il va libérer rapidement les deux principaux leaders de l'opposition, Sheikh Hasina et Khaleda Zia, toutes deux assignés à résidence le {{date-|11 novembre}}, un jour après le début de la campagne anti-gouvernementale<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |titre=BANGLADESH CHIEF PROMISES ELECTION (Published 1987) |périodique=The New York Times |date=1987-12-08 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/12/08/world/bangladesh-chief-promises-election.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |titre=Bangladesh President Dissolves Parliament |périodique=The New York Times |date=1987-12-07 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/12/07/world/bangladesh-president-dissolves-parliament.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. En novembre et {{date-|décembre 1987}}, un soulèvement de masse a lieu à [[Dacca]] et plusieurs personnes sont tuées, dont [[Noor Hossain]], un partisan de Sheikh Hasina<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Shaheed Nur Hossain Day observed |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/11/10/shaheed-nur-hossain-day-observed |site=Dhaka Tribune |date=2020-11-10 |consulté le=2020-12-02}}.</ref>.
Sheikh Hasina et la Ligue Awami participent aux élections législatives bangladaises de 1986 sous le mandat du [[Président de la république populaire du Bangladesh|président]] [[Hossain Mohammad Ershad]]<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Zillur R. |nom1=Khan |titre=Bangladesh's Experiments with Parliamentary Democracy |périodique=Asian Survey |volume=37 |numéro=6 |date=1997-06-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2645531 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/37/6/575/23459/Bangladeshs-Experiments-with-Parliamentary |consulté le=2020-12-02 |pages=575–589 }}.</ref>. Elle est chef de l'[[opposition parlementaire]] en 1986-1987<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Syed Serajul |nom1=Islam |titre=Bangladesh in 1986: Entering a New Phase |périodique=Asian Survey |volume=27 |numéro=2 |date=1987-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.2307/2644611 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/27/2/163/22345/Bangladesh-in-1986-Entering-a-New-Phase |consulté le=2020-12-02 |pages=163–172 }}.</ref>. Elle dirige une alliance de huit partis qui affronte Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |nom1=Ap |titre=Bangladesh Storms Kill 200 in Week; 3,000 Are Missing (Published 1987) |périodique=The New York Times |date=1987-08-29 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/08/29/world/bangladesh-storms-kill-200-in-week-3000-are-missing.html |consulté le=2020-12-02 }}.</ref>. La décision de Sheikh Hasina de participer à l'élection est critiquée par certains de ses adversaires, puisque le scrutin se tient sous la loi martiale ; l'autre principal groupe d'opposition boycotte en effet le scrutin. Cependant, ses partisans soutiennent qu'elle a utilisé cette plateforme de manière efficace pour contester le régime d'Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1=Steven R. Weisman |titre=OPPOSITION BOYCOTTS BANGLADESH VOTE (Published 1986) |périodique=The New York Times |date=1986-10-16 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1986/10/16/world/opposition-boycotts-bangladesh-vote.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. Ershad dissout le Parlement en {{date-|décembre 1987}}, en réaction à une campagne d'opposition continue qui demande sa démission. Le président déclare qu'il va {{Citation|essayer de tenir les élections dans les 90 jours, conformément aux dispositions constitutionnelles}} et ajoute qu'il va libérer rapidement les deux principaux leaders de l'opposition, Sheikh Hasina et Khaleda Zia, toutes deux assignés à résidence le {{date-|11 novembre}}, un jour après le début de la campagne anti-gouvernementale<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |titre=BANGLADESH CHIEF PROMISES ELECTION (Published 1987) |périodique=The New York Times |date=1987-12-08 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/12/08/world/bangladesh-chief-promises-election.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |titre=Bangladesh President Dissolves Parliament |périodique=The New York Times |date=1987-12-07 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1987/12/07/world/bangladesh-president-dissolves-parliament.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. En novembre et {{date-|décembre 1987}}, un soulèvement de masse a lieu à [[Dacca]] et plusieurs personnes sont tuées, dont [[Noor Hossain]], un partisan de Sheikh Hasina<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Shaheed Nur Hossain Day observed |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/11/10/shaheed-nur-hossain-day-observed |site=Dhaka Tribune |date=2020-11-10 |consulté le=2020-12-02}}.</ref>.


Depuis son entrée sur la scène politique du Bangladesh, Sheikh Hasina milite pour mettre fin au [[Dictature militaire|régime militaire]], comme l'avait fait son père contre les dictateurs militaires du [[Pakistan]]. Elle doit ainsi se battre contre deux régimes militaires (Zia et Ershad) pendant quinze ans afin d'établir des élections, la démocratie et l'[[État de droit]]. C'est en 1996 qu'elle est élue au poste de [[Premier ministre du Bangladesh|Premier ministre]]. Elle est le leader qui permet le rétablissement de la démocratie au Bangladesh, comme son père avait introduit la [[démocratie parlementaire]] en 1973<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Mujib and Sheikh Hasina’s purpose of struggle is the same |url=https://bangladeshpost.net/posts/sheikh-mujib-and-sheikh-hasina-s-purpose-of-struggle-is-the-same-23418 |site=bangladeshpost.net |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.
Depuis son entrée sur la scène politique du Bangladesh, Sheikh Hasina milite pour mettre fin au [[Dictature militaire|régime militaire]], comme l'avait fait son père contre les dictateurs militaires du [[Pakistan]]. Elle doit ainsi se battre contre deux régimes militaires (Zia et Ershad) pendant quinze ans afin d'établir des élections, la démocratie et l'[[État de droit]]. C'est en 1996 qu'elle est élue au poste de [[Premier ministre du Bangladesh|Premier ministre]]. Elle est le leader qui permet le rétablissement de la démocratie au Bangladesh, comme son père avait introduit la [[démocratie parlementaire]] en 1973<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Mujib and Sheikh Hasina’s purpose of struggle is the same |url=https://bangladeshpost.net/posts/sheikh-mujib-and-sheikh-hasina-s-purpose-of-struggle-is-the-same-23418 |site=bangladeshpost.net |consulté le=2020-11-30}}.</ref>.


=== 1991–1996 : transition vers la démocratie et chef de l'opposition ===
=== 1991–1996 : transition vers la démocratie et chef de l'opposition ===
Après plusieurs années de régime [[Autocratie|autocratique]], des protestations et des [[Grève|grèves]] généralisées paralysent l'économie. Les [[Fonction publique|fonctionnaires]] du [[Gouvernement du Bangladesh|gouvernement]] refusent de suivre les ordres et démissionnent. Les membres des {{Lien|langue=en|trad=Border Guards Bangladesh|fr=Gardes-frontières du Bangladesh|texte=Bangladesh Rifles}} déposent leurs armes au lieu de tirer sur les [[Manifestation|manifestants]] et le [[couvre-feu]] est ouvertement violé. Les journalistes ferment les journaux. Les tribunaux cessent leurs activités. Tous les professeurs d'université et les vice-chanceliers quittent leur postes et les médecins arrêtent de travailler. Sheikh Hasina travaille alors avec [[Khaleda Zia]] pour organiser l'opposition à Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Barbara |nom1=Crossette |titre=REVOLUTION BRINGS BANGLADESH HOPE (Published 1990) |périodique=The New York Times |date=1990-12-09 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1990/12/09/world/revolution-brings-bangladesh-hope.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. En {{date-|décembre 1990}}, une manifestation de masse évince Ershad du pouvoir : il démissionne en faveur de son vice-président, le juge [[Shahabuddin Ahmed]], également président de la [[Cour suprême du Bangladesh]]<ref>{{Article |prénom1=Gowher |nom1=Rizvi |titre=Bangladesh: Towards Civil Society |périodique=The World Today |volume=47 |numéro=8/9 |date=1991 |issn=0043-9134 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/40396362 |consulté le=2020-12-02 |pages=155–160 }}.</ref>. Le gouvernement intérimaire, dirigé par Ahmed, organise des élections législatives pour le [[Jatiya Sangsad]], le parlement bangladais<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Shahjahan Hafez Bhuiyan |titre=The Caretaker Government in Bangladesh: An Appraisal of its Formation |périodique=Center for Development Research (ZEF), Germany |date=12/2003 |issn=1010-9137 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/275347734_The_Caretaker_Government_in_Bangladesh_An_Appraisal_of_its_Formation |pages=33-51 }}.</ref>. Le [[Parti nationaliste du Bangladesh]], dirigé par Khaleda Zia, obtient une majorité, et la [[Ligue Awami]] de Sheikh Hasina devient le plus grand parti d'opposition. Elle se présente dans trois circonsciptions électorales mais en perd deux<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Barbara |nom1=Crossette |titre=General's Widow Wins Bangladesh Vote (Published 1991) |périodique=The New York Times |date=1991-03-01 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1991/03/01/world/general-s-widow-wins-bangladesh-vote.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. Acceptant sa défaite électorale, elle offre sa démission en tant que présidente du parti puis la conserve finalement, à la demande des autres dirigeants du mouvement<ref>{{Lien web |titre=Sheikh Hasina - New World Encyclopedia |url=https://www.newworldencyclopedia.org/entry/Sheikh_Hasina |site=www.newworldencyclopedia.org |consulté le=2020-12-02}}.</ref>.
Après plusieurs années de régime [[Autocratie|autocratique]], des protestations et des [[Grève|grèves]] généralisées paralysent l'économie. Les [[Fonction publique|fonctionnaires]] du [[Gouvernement du Bangladesh|gouvernement]] refusent de suivre les ordres et démissionnent. Les membres des {{Lien|langue=en|trad=Border Guards Bangladesh|fr=Gardes-frontières du Bangladesh|texte=Bangladesh Rifles}} déposent leurs armes au lieu de tirer sur les [[Manifestation|manifestants]] et le [[couvre-feu]] est ouvertement violé. Les journalistes ferment les journaux. Les tribunaux cessent leurs activités. Tous les professeurs d'université et les vice-chanceliers quittent leurs postes et les médecins arrêtent de travailler. Sheikh Hasina travaille alors avec [[Khaleda Zia]] pour organiser l'opposition à Ershad<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Barbara |nom1=Crossette |titre=REVOLUTION BRINGS BANGLADESH HOPE (Published 1990) |périodique=The New York Times |date=1990-12-09 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1990/12/09/world/revolution-brings-bangladesh-hope.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. En {{date-|décembre 1990}}, une manifestation de masse évince Ershad du pouvoir : il démissionne en faveur de son vice-président, le juge [[Shahabuddin Ahmed]], également président de la [[Cour suprême du Bangladesh]]<ref>{{Article |prénom1=Gowher |nom1=Rizvi |titre=Bangladesh: Towards Civil Society |périodique=The World Today |volume=47 |numéro=8/9 |date=1991 |issn=0043-9134 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/40396362 |consulté le=2020-12-02 |pages=155–160 }}.</ref>. Le gouvernement intérimaire, dirigé par Ahmed, organise des élections législatives pour le [[Jatiya Sangsad]], le parlement bangladais<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Shahjahan Hafez Bhuiyan |titre=The Caretaker Government in Bangladesh: An Appraisal of its Formation |périodique=Center for Development Research (ZEF), Germany |date=12/2003 |issn=1010-9137 |lire en ligne=https://www.researchgate.net/publication/275347734_The_Caretaker_Government_in_Bangladesh_An_Appraisal_of_its_Formation |pages=33-51 }}.</ref>. Le [[Parti nationaliste du Bangladesh]], dirigé par Khaleda Zia, obtient une majorité, et la [[Ligue Awami]] de Sheikh Hasina devient le plus grand parti d'opposition. Elle se présente dans trois circonscriptions électorales mais en perd deux<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Barbara |nom1=Crossette |titre=General's Widow Wins Bangladesh Vote (Published 1991) |périodique=The New York Times |date=1991-03-01 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1991/03/01/world/general-s-widow-wins-bangladesh-vote.html |consulté le=2020-12-02 |pages= }}.</ref>. Acceptant sa défaite électorale, elle offre sa démission en tant que présidente du parti puis la conserve finalement, à la demande des autres dirigeants du mouvement<ref>{{Lien web |titre=Sheikh Hasina - New World Encyclopedia |url=https://www.newworldencyclopedia.org/entry/Sheikh_Hasina |site=www.newworldencyclopedia.org |consulté le=2020-12-02}}.</ref>.


La [[politique au Bangladesh]] prend un tournant décisif en 1994, après une élection partielle à [[Magura (district)|Magura]], tenue après le décès du député de cette circonscription, membre du parti de Sheikh Hasina. La Ligue Awami s'attend à récupérer le siège, mais le candidat du BNP l'emporte grâce à des manipulations, selon un observateur impartial venu observer le scrutin<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Magura: Polls then and now |url=https://www.thedailystar.net/magura-polls-then-and-now-19000 |site=The Daily Star |date=2014-04-07 |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Hasina mène la Ligue Awami du Bangladesh à boycotter le parlement à partir de 1994<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John F. |nom1=Burns |titre=Bangladesh Facing an Election Crisis (Published 1996) |périodique=The New York Times |date=1996-01-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1996/01/14/world/bangladesh-facing-an-election-crisis.html |consulté le=2020-12-02 }}.</ref>.
La [[politique au Bangladesh]] prend un tournant décisif en 1994, après une élection partielle à [[Magura (district)|Magura]], tenue après le décès du député de cette circonscription, membre du parti de Sheikh Hasina. La Ligue Awami s'attend à récupérer le siège, mais le candidat du BNP l'emporte grâce à des manipulations, selon un observateur impartial venu observer le scrutin<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Magura: Polls then and now |url=https://www.thedailystar.net/magura-polls-then-and-now-19000 |site=The Daily Star |date=2014-04-07 |consulté le=2020-12-02}}.</ref>. Hasina mène la Ligue Awami du Bangladesh à boycotter le parlement à partir de 1994<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John F. |nom1=Burns |titre=Bangladesh Facing an Election Crisis (Published 1996) |périodique=The New York Times |date=1996-01-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1996/01/14/world/bangladesh-facing-an-election-crisis.html |consulté le=2020-12-02 }}.</ref>.
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Le nouveau Parlement, composé en majorité de membres du BNP, modifie la Constitution afin de créer des dispositions visant à créer un gouvernement intérimaire (CTG). De nouvelles élections se tiennent donc le {{date-|30|juin|1996}}, sous un gouvernement intérimaire neutre dirigé par le [[juge en chef]] à la retraite [[Muhammad Habibur Rahman]]. L'AL remporte le plus grand nombre de sièges, 146, mais n'obtient pas la majorité. [[Khaleda Zia]], leader du BNP, qui remporte {{unité|104|sièges}}, critique les résultats et les allégations de [[fraude électorale]]. Plusieurs observateurs neutres affirment cependant que le scrutin était libre et équitable<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John F. |nom1=Burns |titre=After 21 Years, Bangladeshi Party Is Returned to Power (Published 1996) |périodique=The New York Times |date=1996-06-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1996/06/14/world/after-21-years-bangladeshi-party-is-returned-to-power.html |consulté le=2020-12-03 }}.</ref>.
Le nouveau Parlement, composé en majorité de membres du BNP, modifie la Constitution afin de créer des dispositions visant à créer un gouvernement intérimaire (CTG). De nouvelles élections se tiennent donc le {{date-|30|juin|1996}}, sous un gouvernement intérimaire neutre dirigé par le [[juge en chef]] à la retraite [[Muhammad Habibur Rahman]]. L'AL remporte le plus grand nombre de sièges, 146, mais n'obtient pas la majorité. [[Khaleda Zia]], leader du BNP, qui remporte {{unité|104|sièges}}, critique les résultats et les allégations de [[fraude électorale]]. Plusieurs observateurs neutres affirment cependant que le scrutin était libre et équitable<ref>{{Article |langue=en-US |prénom1=John F. |nom1=Burns |titre=After 21 Years, Bangladeshi Party Is Returned to Power (Published 1996) |périodique=The New York Times |date=1996-06-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/1996/06/14/world/after-21-years-bangladeshi-party-is-returned-to-power.html |consulté le=2020-12-03 }}.</ref>.


Sheikh Hasina est Premier ministre de 1996 à 2001. Elle devient la première chef de gouvernement du pays depuis l'indépendance à terminer son mandat<ref name=":0" />. Elle signe le traité de partage des eaux du [[Gange]] avec l'[[Inde]], valable pour trente ans<ref>{{Article |prénom1=Ishtiaq |nom1=Hossain |titre=Bangladesh-India Relations: The Ganges Water-Sharing Treaty and Beyond |périodique=Asian Affairs |volume=25 |numéro=3 |date=1998 |issn=0092-7678 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/30172438 |consulté le=2020-12-03 |pages=131–150 }}.</ref>. Son administration abroge la [[Ordonnance de 1975 sur l'immunité (Bangladesh)|loi d'immunité]], qui protégeait les assassins de [[Sheikh Mujibur Rahman|Sheikh Muijib]], son père et premier [[Présidents du Bangladesh|président du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=OP-ED: The darkest law in the history of Bangladesh |url=https://www.dhakatribune.com/opinion/op-ed/2020/08/26/op-ed-the-darkest-law-in-the-history-of-bangladesh |site=Dhaka Tribune |date=2020-08-26 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>. Son gouvernement ouvre au secteur privé l'industrie des [[télécommunications]], jusqu'alors limitée aux [[Entreprise publique|entreprises publiques]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur= |titre=Happy Birthday to PM Sheikh Hasina |url=https://bdreports24.com/happy-birthday-to-pm-sheikh-hasina/ |site=Bangladesh Development Reports |date=2020-09-28 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>. En 1999, le gouvernement lance une initiative industrielle visant à renforcer l'industrie privée et à encourager la [[Croissance économique|croissance]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Pulack Ghatack |titre=Sheikh Hasina fourth time Prime Minister |url=https://www.observerbd.com/news.php?id=176500 |site=The Daily Observer |date=4/01/2019 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.
Sheikh Hasina est Premier ministre de 1996 à 2001. Elle devient la première chef de gouvernement du pays depuis l'indépendance à terminer son mandat<ref name=":0" />. Elle signe le traité de partage des eaux du [[Gange]] avec l'[[Inde]], valable pour trente ans<ref>{{Article |prénom1=Ishtiaq |nom1=Hossain |titre=Bangladesh-India Relations: The Ganges Water-Sharing Treaty and Beyond |périodique=Asian Affairs |volume=25 |numéro=3 |date=1998 |issn=0092-7678 |lire en ligne=https://www.jstor.org/stable/30172438 |consulté le=2020-12-03 |pages=131–150 }}.</ref>. Son administration abroge la [[Ordonnance de 1975 sur l'immunité (Bangladesh)|loi d'immunité]], qui protégeait les assassins de [[Sheikh Mujibur Rahman|Sheikh Muijib]], son père et premier [[Présidents du Bangladesh|président du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=OP-ED: The darkest law in the history of Bangladesh |url=https://www.dhakatribune.com/opinion/op-ed/2020/08/26/op-ed-the-darkest-law-in-the-history-of-bangladesh |site=Dhaka Tribune |date=2020-08-26 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>. Son gouvernement ouvre au secteur privé l'industrie des [[télécommunications]], jusqu'alors limitée aux [[Entreprise publique|entreprises publiques]]<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=Happy Birthday to PM Sheikh Hasina |url=https://bdreports24.com/happy-birthday-to-pm-sheikh-hasina/ |site=Bangladesh Development Reports |date=2020-09-28 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>. En 1999, le gouvernement lance une initiative industrielle visant à renforcer l'industrie privée et à encourager la [[Croissance économique|croissance]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Pulack Ghatack |titre=Sheikh Hasina fourth time Prime Minister |url=https://www.observerbd.com/news.php?id=176500 |site=The Daily Observer |date=4/01/2019 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.


Sous sa mandature, le Bangladesh rejoint deux organismes multilatéraux, l'[[Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation|Initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle]] (''{{langue|en|Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation}}'' - BIMSTEC)<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre='Bangladesh attaches great importance to regional cooperation through Bimstec' |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/foreign-affairs/2020/11/21/bangladesh-attaches-great-importance-to-regional-cooperation-through-bimstec |site=Dhaka Tribune |date=2020-11-21 |consulté le=2020-12-03}}.</ref> et l'organisation de coopération économique [[D-8]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Anadolu |nom=Agency |titre=D-8 secretary-general marks 23rd anniversary of organization |url=https://www.dailysabah.com/business/economy/d-8-secretary-general-marks-23rd-anniversary-of-organization |site=Daily Sabah |date=2020-06-14 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.
Sous sa mandature, le Bangladesh rejoint deux organismes multilatéraux, l'[[Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation|Initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle]] (''{{langue|en|Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation}}'' - BIMSTEC)<ref>{{Lien web |langue=en |titre='Bangladesh attaches great importance to regional cooperation through Bimstec' |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/foreign-affairs/2020/11/21/bangladesh-attaches-great-importance-to-regional-cooperation-through-bimstec |site=Dhaka Tribune |date=2020-11-21 |consulté le=2020-12-03}}.</ref> et l'organisation de coopération économique [[D-8]]<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Anadolu |nom=Agency |titre=D-8 secretary-general marks 23rd anniversary of organization |url=https://www.dailysabah.com/business/economy/d-8-secretary-general-marks-23rd-anniversary-of-organization |site=Daily Sabah |date=2020-06-14 |consulté le=2020-12-03}}.</ref>.


=== 2001–2008 : période dans l'opposition ===
=== 2001–2008 : période dans l'opposition ===
Lors des élections générales bangladaises de 2001, bien qu'elle obtienne 40 % des voix (un peu moins que les 41 % du BNP), l'AL ne remporte que {{unité|62|sièges}} au Parlement, tandis que l'Alliance des quatre partis dirigée par le BNP en obtient 234, ce qui lui donne une majorité des deux tiers au Parlement<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=IPU PARLINE database: BANGLADESH (Jatiya Sangsad), Elections in 2001 |url=http://archive.ipu.org/parline-e/reports/arc/2023_01.htm |site=archive.ipu.org |date= |consulté le=2020-12-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Rashiduzzaman |titre=Bangladesh in 2001: The Election and a New Political Reality? |périodique=Asian Survey |volume=42 |numéro=1 |date=2002-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.1525/as.2002.42.1.183 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/42/1/183/92660/Bangladesh-in-2001-The-Election-and-a-New |consulté le=2020-12-04 |pages=183–191 }}.</ref>. Sheikh Hasina elle-même se présente dans trois circonscriptions, et est battue dans celle de [[Rangpur (district)|Rangpur]], qui comprend la ville natale de son mari, mais remporte les deux autres sièges<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina – All about Bangladeshi Politicians |url=http://www.bdpoliticians.com/politician/sheikh-hasina/ |consulté le=2020-12-04}}.</ref>. Sheikh Hasina et l'AL rejettent les résultats, affirmant que l'élection a été truquée avec l'aide du président et du gouvernement intérimaire. La communauté internationale est largement satisfaite de ces élections et l'Alliance des quatre partis forme le nouveau gouvernement.
Lors des élections générales bangladaises de 2001, bien qu'elle obtienne 40 % des voix (un peu moins que les 41 % du BNP), l'AL ne remporte que {{unité|62|sièges}} au Parlement, tandis que l'Alliance des quatre partis dirigée par le BNP en obtient 234, ce qui lui donne une majorité des deux tiers au Parlement<ref>{{Lien web |langue=en |titre=IPU PARLINE database: BANGLADESH (Jatiya Sangsad), Elections in 2001 |url=http://archive.ipu.org/parline-e/reports/arc/2023_01.htm |site=archive.ipu.org |date= |consulté le=2020-12-04}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |prénom1=M. |nom1=Rashiduzzaman |titre=Bangladesh in 2001: The Election and a New Political Reality? |périodique=Asian Survey |volume=42 |numéro=1 |date=2002-02-01 |issn=0004-4687 |doi=10.1525/as.2002.42.1.183 |lire en ligne=https://online.ucpress.edu/as/article/42/1/183/92660/Bangladesh-in-2001-The-Election-and-a-New |consulté le=2020-12-04 |pages=183–191 }}.</ref>. Sheikh Hasina elle-même se présente dans trois circonscriptions, et est battue dans celle de [[Rangpur (district)|Rangpur]], qui comprend la ville natale de son mari, mais remporte les deux autres sièges<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina – All about Bangladeshi Politicians |url=http://www.bdpoliticians.com/politician/sheikh-hasina/ |consulté le=2020-12-04}}.</ref>. Sheikh Hasina et l'AL rejettent les résultats, affirmant que l'élection a été truquée avec l'aide du président et du gouvernement intérimaire. La communauté internationale est largement satisfaite de ces élections et l'Alliance des quatre partis forme le nouveau gouvernement.


Les députés de la Ligue Awami sont irréguliers dans leur présence au Parlement pendant la période qui suit. Fin 2003, le parti lance son premier grand mouvement anti-gouvernemental, qui culmine avec la déclaration du secrétaire général du parti, [[Abdul Jalil]], selon laquelle le gouvernement tomberait avant le {{date-|30|avril|2004}}. Cela n'a pas lieu et est considéré comme un coup dur pour le parti et Sheikh Hasina, qui a implicitement soutenu Jalil<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Abdul Matin|titre=Sheikh Hasina : the making of a prime minister|passage=214|lieu=|éditeur=Radical Asia Publications|date=1997|pages totales=|isbn=0-907546-27-7|isbn2=978-0-907546-27-6|oclc=38334493|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/38334493|consulté le=2020-12-04}}.</ref>.
Les députés de la Ligue Awami sont irréguliers dans leur présence au Parlement pendant la période qui suit. Fin 2003, le parti lance son premier grand mouvement anti-gouvernemental, qui culmine avec la déclaration du secrétaire général du parti, [[Abdul Jalil]], selon laquelle le gouvernement tomberait avant le {{date-|30|avril|2004}}. Cela n'a pas lieu et est considéré comme un coup dur pour le parti et Sheikh Hasina, qui a implicitement soutenu Jalil<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=Abdul Matin|titre=Sheikh Hasina : the making of a prime minister|passage=214|éditeur=Radical Asia Publications|date=1997|isbn=0-907546-27-7|isbn2=978-0-907546-27-6|oclc=38334493|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/38334493|consulté le=2020-12-04}}.</ref>.


==== 2004 : troubles politiques ====
==== 2004 : troubles politiques ====
Au cours de son deuxième mandat à la tête de l'opposition, les troubles politiques et la violence s'intensifient. Le député {{Lien|langue=en|fr=Ahsanullah Master}} meurt, abattu en {{date-|mai 2004}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ahsanullah Master Murder Case: 16 years on, justice yet to be served |url=https://www.thedailystar.net/city/news/ahsanullah-master-murder-case-16-years-justice-yet-be-served-1900606 |site=The Daily Star |date=2020-05-08 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. Le {{date-|21|août|2004-}}, un [[attentat]] à la [[Grenade à main|grenade]] perpétré contre un rassemblement de la [[Ligue Awami]] à [[Dacca]] fait plus de {{Unité|300|blessés}} et entraîne la mort de {{unité|24|personnes}}, dont {{Lien|langue=en|fr=Ivy Rahman}}, secrétaire des femmes du parti. L'attaque est menée à 17 h 22, après que Sheikh Hasina a fini de s'adresser à une foule de 20 000 personnes à l'arrière d'un camion<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Back from death, only to suffer |url=https://www.thedailystar.net/back-from-death-only-to-suffer-38058 |site=The Daily Star |date=2014-08-21 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. L'attentat vise la présidente de l'AL, qui est blessée lors de l'attaque<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |auteur=Tipu Sultan |auteur2=Prasanta Karmakar |titre=10 years of 21 August grenade attack |url=https://web.archive.org/web/20141114145452/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/52307/Ten-years-since-the-21-August-grenade-atta |site=Prothom Alo |date=21/08/2014 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.
Au cours de son deuxième mandat à la tête de l'opposition, les troubles politiques et la violence s'intensifient. Le député {{Lien|langue=en|fr=Ahsanullah Master}} meurt, abattu en {{date-|mai 2004}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ahsanullah Master Murder Case: 16 years on, justice yet to be served |url=https://www.thedailystar.net/city/news/ahsanullah-master-murder-case-16-years-justice-yet-be-served-1900606 |site=The Daily Star |date=2020-05-08 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. Le {{date-|21|août|2004-}}, un [[attentat]] à la [[Grenade à main|grenade]] perpétré contre un rassemblement de la [[Ligue Awami]] à [[Dacca]] fait plus de {{Unité|300|blessés}} et entraîne la mort de {{unité|24|personnes}}, dont {{Lien|langue=en|fr=Ivy Rahman}}, secrétaire des femmes du parti. L'attaque est menée à 17 h 22, après que Sheikh Hasina a fini de s'adresser à une foule de 20 000 personnes à l'arrière d'un camion<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Back from death, only to suffer |url=https://www.thedailystar.net/back-from-death-only-to-suffer-38058 |site=The Daily Star |date=2014-08-21 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. L'attentat vise la présidente de l'AL, qui est blessée lors de l'attaque<ref name=":1">{{Lien web |langue=en |auteur=Tipu Sultan |auteur2=Prasanta Karmakar |titre=10 years of 21 August grenade attack |url=https://web.archive.org/web/20141114145452/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/52307/Ten-years-since-the-21-August-grenade-atta |site=Prothom Alo |date=21/08/2014 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.


Le {{date-|10|octobre|2018}}, un tribunal spécial rend des verdicts dans deux affaires liées à cet incident ; il juge qu'il s'agit d'un plan bien orchestré, exécuté grâce à un abus de pouvoir de l'État, et tous les accusés, y compris le premier [[vice-président]] du BNP, [[Tarique Rahman]] (par [[contumace]]), et d'anciens hauts responsables des [[Service de renseignement|services de renseignement]], sont reconnus coupables. Le tribunal prononce diverses sanctions<ref>{{Lien web |langue=en |titre=August 21 attack: 'State-backed crime' punished |url=https://www.thedailystar.net/august-21-carnage/21-august-grenade-attack-verdict-tarique-rahman-awarded-life-1645090 |site=The Daily Star |date=2018-10-11 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. {{Lien|langue=en|trad=Shah A M S Kibria|fr=Shah Abu Muhammad Shamsul Kibria}}, l'ancien ministre des Finances de Sheikh Hasina, est également tué cette année-là (2004) dans un attentat à la grenade à [[Sylhet]]<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Eleven years on, trial of 21 Aug grenade attack still to end |url=https://web.archive.org/web/20160126202958/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/76277/Eleven-years-on-trial-of-21-Aug-grenade-attack |site=Prothom Alo |date=20/08/2015 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.
Le {{date-|10|octobre|2018}}, un tribunal spécial rend des verdicts dans deux affaires liées à cet incident ; il juge qu'il s'agit d'un plan bien orchestré, exécuté grâce à un abus de pouvoir de l'État, et tous les accusés, y compris le premier [[vice-président]] du BNP, [[Tarique Rahman]] (par [[contumace]]), et d'anciens hauts responsables des [[Service de renseignement|services de renseignement]], sont reconnus coupables. Le tribunal prononce diverses sanctions<ref>{{Lien web |langue=en |titre=August 21 attack: 'State-backed crime' punished |url=https://www.thedailystar.net/august-21-carnage/21-august-grenade-attack-verdict-tarique-rahman-awarded-life-1645090 |site=The Daily Star |date=2018-10-11 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>. {{Lien|langue=en|trad=Shah A M S Kibria|fr=Shah Abu Muhammad Shamsul Kibria}}, l'ancien ministre des Finances de Sheikh Hasina, est également tué cette année-là (2004) dans un attentat à la grenade à [[Sylhet]]<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Eleven years on, trial of 21 Aug grenade attack still to end |url=https://web.archive.org/web/20160126202958/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/76277/Eleven-years-on-trial-of-21-Aug-grenade-attack |site=Prothom Alo |date=20/08/2015 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.


En {{date-|juin 2005}}, {{Lien|langue=en|fr=A. B. M. Mohiuddin Chowdhury}}, un membre de la Ligue Awami remporte l'importante élection municipale de [[Chittagong]], la ville portuaire du Bangladesh et la deuxième plus grande ville du pays. Cette élection est considérée comme une épreuve de force entre l'opposition et le parti au pouvoir<ref>{{Lien web |langue=bn |titre=Mohiuddin Wins Chittagong Election |url=https://www.voabangla.com/a/a-16-2005-05-10-voa2-94385244/1389973.html |site=ভিওএ |consulté le=2020-12-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Let Chittagong be Chittagong |url=https://www.thedailystar.net/news-detail-141230 |site=The Daily Star |date=2010-06-04 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.
En {{date-|juin 2005}}, {{Lien|langue=en|fr=A. B. M. Mohiuddin Chowdhury}}, un membre de la Ligue Awami remporte l'importante élection municipale de [[Chittagong]], la ville portuaire du Bangladesh et la deuxième plus grande ville du pays. Cette élection est considérée comme une épreuve de force entre l'opposition et le parti au pouvoir<ref>{{Lien web |langue=bn |titre=Mohiuddin Wins Chittagong Election |url=https://www.voabangla.com/a/a-16-2005-05-10-voa2-94385244/1389973.html |site=ভিওএ |consulté le=2020-12-05}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Let Chittagong be Chittagong |url=https://www.thedailystar.net/news-detail-141230 |site=The Daily Star |date=2010-06-04 |consulté le=2020-12-05}}.</ref>.


==== 2006–2008 : détention pendant le gouvernement intérimaire et intervention militaire ====
==== 2006–2008 : détention pendant le gouvernement intérimaire et intervention militaire ====
Les mois précédant les [[Élections législatives bangladaises de 2008|élections]] prévues pour le {{date-|22|janvier|2007}} sont marqués par des troubles et des controverses politiques. Après la fin du gouvernement de [[Khaleda Zia]], fin {{date-|octobre 2006}}, se tiennent des manifestations et des grèves, au cours desquelles quarante personnes sont tuées, en raison de l'incertitude quant à la personne qui dirigerait le [[gouvernement intérimaire]]. Ce dernier a du mal à réunir toutes les parties autour de la table. AL et ses alliés protestent et allèguent que le gouvernement intérimaire favorise le BNP<ref>{{Lien web |langue=en-US |auteur= |titre=10 Huji men to die for attempted murder of Hasina |url=https://www.jagonews24.com/en/national/news/29272 |site=jagonews24.com |date=20/08/2017 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Les mois précédant les [[Élections législatives bangladaises de 2008|élections]] prévues pour le {{date-|22|janvier|2007}} sont marqués par des troubles et des controverses politiques. Après la fin du gouvernement de [[Khaleda Zia]], fin {{date-|octobre 2006}}, se tiennent des manifestations et des grèves, au cours desquelles quarante personnes sont tuées, en raison de l'incertitude quant à la personne qui dirigerait le [[gouvernement intérimaire]]. Ce dernier a du mal à réunir toutes les parties autour de la table. AL et ses alliés protestent et allèguent que le gouvernement intérimaire favorise le BNP<ref>{{Lien web |langue=en-US |titre=10 Huji men to die for attempted murder of Hasina |url=https://www.jagonews24.com/en/national/news/29272 |site=jagonews24.com |date=20/08/2017 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


La période intérimaire est marquée par la violence et les grèves<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Is Bangladesh heading towards disaster? |périodique=BBC News |date=2007-01-08 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6241263.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-IN |titre=Polls won't be fair: Hasina |périodique=The Hindu |date=2007-01-04 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/todays-paper/tp-international/Polls-wont-be-fair-Hasina/article14701421.ece |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>. Le conseiller présidentiel {{Lien|langue=en|fr=Mukhlesur Rahman Chowdhury}} négocie avec Sheikh Hasina et Khaleda Zia et amène toutes les parties aux élections parlementaires de {{date-|janvier 2007}}. Par la suite, la nomination de [[Hossain Mohammad Ershad]] est annulée<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=M Mukhlesur Rahman Chowdhury|nom1=|titre=Crisis in governance : military rule in Bangladesh during 2007-2008|passage=XIV|lieu=|éditeur=|date=|pages totales=|isbn=978-1-5275-4393-5|isbn2=1-5275-4393-5|oclc=1140298596|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1140298596|consulté le=2020-12-07}}.</ref> et, en conséquence, la Grande Alliance retire ses candidats en masse le dernier jour possible avant le scrutin<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Patricia A. Butenis |titre=Awami League Boycott; International Community Responds |périodique=Wikileaks |numéro=07DHAKA17_a |éditeur=Bangladesh Dhaka |date=4/01/2007 |issn= |lire en ligne=https://wikileaks.org/plusd/cables/07DHAKA17_a.html |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.
La période intérimaire est marquée par la violence et les grèves<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Is Bangladesh heading towards disaster? |périodique=BBC News |date=2007-01-08 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6241263.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-IN |titre=Polls won't be fair: Hasina |périodique=The Hindu |date=2007-01-04 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/todays-paper/tp-international/Polls-wont-be-fair-Hasina/article14701421.ece |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>. Le conseiller présidentiel {{Lien|langue=en|fr=Mukhlesur Rahman Chowdhury}} négocie avec Sheikh Hasina et Khaleda Zia et amène toutes les parties aux élections parlementaires de {{date-|janvier 2007}}. Par la suite, la nomination de [[Hossain Mohammad Ershad]] est annulée<ref>{{Ouvrage|langue=en|auteur1=M Mukhlesur Rahman Chowdhury|titre=Crisis in governance : military rule in Bangladesh during 2007-2008|passage=XIV|éditeur=|date=|isbn=978-1-5275-4393-5|isbn2=1-5275-4393-5|oclc=1140298596|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/1140298596|consulté le=2020-12-07}}.</ref> et, en conséquence, la Grande Alliance retire ses candidats en masse le dernier jour possible avant le scrutin<ref>{{Article |langue=en |auteur1=Patricia A. Butenis |titre=Awami League Boycott; International Community Responds |périodique=Wikileaks |numéro=07DHAKA17_a |éditeur=Bangladesh Dhaka |date=4/01/2007 |lire en ligne=https://wikileaks.org/plusd/cables/07DHAKA17_a.html |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.


Plus tard dans le mois, le [[Liste des présidents du Bangladesh|président]] [[Iajuddin Ahmed]] est contraint d'imposer l'[[état d'urgence]] et le [[Général|général de corps d'armée]] {{Lien|langue=en|trad=Moeen U Ahmed|fr=Moeen Uddin Ahmed}} prend la tête du gouvernement<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Saleem Samad |titre=General Moeen Purge 1/11 Key Players In Power Struggle To Regain Supremacy |url=https://www.countercurrents.org/samad110608.htm |site=www.countercurrents.org |date=11/06/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les activités politiques sont interdites. [[Fakhruddin Ahmed]] devient conseiller principal, avec le soutien de l'[[Forces armées bangladaises|armée du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Daily Star Editor Mahfuz Anam admits to publishing DGFI-fed baseless stories |url=https://bdnews24.com/media-en/2016/02/04/daily-star-editor-mahfuz-anam-admits-to-publishing-dgfi-fed-baseless-stories |site=bdnews24.com |date=4/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Ministers Menon, Nasim demand commission to find ‘1/11 architects’ |url=https://bdnews24.com/politics/2016/02/28/ministers-menon-nasim-demand-commission-to-find-111-architects |site=bdnews24.com |date=28/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |prénom=Reazul |nom=Bashar |titre=Editor Mahfuz Anam should have resigned if he had self-esteem, says Prime Minister Hasina |url=https://bdnews24.com/bangladesh/2016/02/22/editor-mahfuz-anam-should-have-resigned-if-he-had-self-esteem-says-prime-minister-hasina |site=bdnews24.com |date=22/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Plus tard dans le mois, le [[Liste des présidents du Bangladesh|président]] [[Iajuddin Ahmed]] est contraint d'imposer l'[[état d'urgence]] et le [[Général|général de corps d'armée]] {{Lien|langue=en|trad=Moeen U Ahmed|fr=Moeen Uddin Ahmed}} prend la tête du gouvernement<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Saleem Samad |titre=General Moeen Purge 1/11 Key Players In Power Struggle To Regain Supremacy |url=https://www.countercurrents.org/samad110608.htm |site=www.countercurrents.org |date=11/06/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les activités politiques sont interdites. [[Fakhruddin Ahmed]] devient conseiller principal, avec le soutien de l'[[Forces armées bangladaises|armée du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Daily Star Editor Mahfuz Anam admits to publishing DGFI-fed baseless stories |url=https://bdnews24.com/media-en/2016/02/04/daily-star-editor-mahfuz-anam-admits-to-publishing-dgfi-fed-baseless-stories |site=bdnews24.com |date=4/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Ministers Menon, Nasim demand commission to find ‘1/11 architects’ |url=https://bdnews24.com/politics/2016/02/28/ministers-menon-nasim-demand-commission-to-find-111-architects |site=bdnews24.com |date=28/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Reazul |nom=Bashar |titre=Editor Mahfuz Anam should have resigned if he had self-esteem, says Prime Minister Hasina |url=https://bdnews24.com/bangladesh/2016/02/22/editor-mahfuz-anam-should-have-resigned-if-he-had-self-esteem-says-prime-minister-hasina |site=bdnews24.com |date=22/02/2016 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


En {{date-|avril 2007}}, Sheikh Hasina est accusée de [[corruption]] et d'[[extorsion]] par le gouvernement intérimaire soutenu par l'armée pendant la {{Lien|langue=en|trad=2006–08 Bangladeshi political crisis|fr=crise politique bangladaise de 2006-2008}}. Elle est accusée d'avoir forcé l'[[Personnalité du monde des affaires|homme d'affaires]] Tajul Islam Farooq à verser des [[Corruption|pots-de-vin]] en 1998 pour que son entreprise puisse construire une [[centrale électrique]]. Farooq a déclaré qu'il avait payé Sheikh Hasina pour l'approbation de son projet<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |lien auteur=Associated Press |titre=Bangladesh police to investigate graft allegation against former PM Hasina |url=https://web.archive.org/web/20080226170555/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/09/asia/AS-GEN-Bangladesh-Extortion-Charge.php |site=International Herald Tribune |date=9/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
En {{date-|avril 2007}}, Sheikh Hasina est accusée de [[corruption]] et d'[[extorsion]] par le gouvernement intérimaire soutenu par l'armée pendant la {{Lien|langue=en|trad=2006–08 Bangladeshi political crisis|fr=crise politique bangladaise de 2006-2008}}. Elle est accusée d'avoir forcé l'[[Personnalité du monde des affaires|homme d'affaires]] Tajul Islam Farooq à verser des [[Corruption|pots-de-vin]] en 1998 pour que son entreprise puisse construire une [[centrale électrique]]. Farooq a déclaré qu'il avait payé Sheikh Hasina pour l'approbation de son projet<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |lien auteur=Associated Press |titre=Bangladesh police to investigate graft allegation against former PM Hasina |url=https://web.archive.org/web/20080226170555/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/09/asia/AS-GEN-Bangladesh-Extortion-Charge.php |site=International Herald Tribune |date=9/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


Le {{date-|18|avril|2007}}, le gouvernement interdit à Sheikh Hasina, qui à ce moment se trouve aux [[États-Unis]], de revenir au pays, en affirmant qu'elle a fait des déclarations provocatrices et que son retour pourrait causer des troubles. Cette mesure est décrite comme temporaire. Le gouvernement intérimaire avait également tenté de faire quitter le pays à Khaleda Zia<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Bangladeshi gov't bans former PM's return home from USA |url=http://en.people.cn/200704/18/eng20070418_367640.html |site=People's Daily Online |date=18/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Sheikh Hasina jure de rentrer chez elle, et le {{date-|22|avril|2007}}, un mandat d'arrêt est lancé contre elle pour [[meurtre]]<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Bangladesh issues ex-PM warrant |périodique=BBC News |date=2007-04-22 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6580831.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Murder warrant issued against Bangladesh ex-leader Hasina as she prepares to return home |url=https://web.archive.org/web/20090212165307/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/22/asia/AS-GEN-Bangladesh-Leaders-Return.php |site=International Herald Tribune |date=21/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Décrivant les poursuites engagées contre elle comme {{citation|totalement fausses et mensongères}}, Sheikh Hasina déclare qu'elle veut se défendre contre ces accusations devant le tribunal. Le {{date-|23|avril|2007-}}, le mandat d'arrêt est suspendu<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Hasina: I will fight charges |url=https://web.archive.org/web/20070425212916/http://english.aljazeera.net/NR/exeres/806F70E9-02FF-4478-AA91-EBFBA908A333.htm |site=Al Jazeera |date=2007-04-23 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>, et le {{date-|25|avril|2007-}}, l'interdiction d'entrée de Sheikh Hasina est levée<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Opposition welcomes B'desh U-turn |périodique=BBC News |date=2007-04-26 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6594607.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>. Après avoir passé {{unité|51|jours}} aux [[États-Unis]] et au [[Royaume-Uni]], Sheikh Hasina rentre à Dacca le {{date-|7|mai|2007}}, où elle est accueillie par une foule de plusieurs milliers de personnes. Elle déclare aux journalistes que le gouvernement n'aurait pas dû retarder son retour<ref>{{Article |langue=en-IN |auteur1=Haroon Habib |titre=Sheikh Hasina returns home |périodique=The Hindu |date=2007-05-08 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/todays-paper/Sheikh-Hasina-returns-home/article14760608.ece |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.
Le {{date-|18|avril|2007}}, le gouvernement interdit à Sheikh Hasina, qui à ce moment se trouve aux [[États-Unis]], de revenir au pays, en affirmant qu'elle a fait des déclarations provocatrices et que son retour pourrait causer des troubles. Cette mesure est décrite comme temporaire. Le gouvernement intérimaire avait également tenté de faire quitter le pays à Khaleda Zia<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi gov't bans former PM's return home from USA |url=http://en.people.cn/200704/18/eng20070418_367640.html |site=People's Daily Online |date=18/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Sheikh Hasina jure de rentrer chez elle, et le {{date-|22|avril|2007}}, un mandat d'arrêt est lancé contre elle pour [[meurtre]]<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Bangladesh issues ex-PM warrant |périodique=BBC News |date=2007-04-22 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6580831.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Murder warrant issued against Bangladesh ex-leader Hasina as she prepares to return home |url=https://web.archive.org/web/20090212165307/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/22/asia/AS-GEN-Bangladesh-Leaders-Return.php |site=International Herald Tribune |date=21/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Décrivant les poursuites engagées contre elle comme {{citation|totalement fausses et mensongères}}, Sheikh Hasina déclare qu'elle veut se défendre contre ces accusations devant le tribunal. Le {{date-|23|avril|2007-}}, le mandat d'arrêt est suspendu<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina: I will fight charges |url=https://web.archive.org/web/20070425212916/http://english.aljazeera.net/NR/exeres/806F70E9-02FF-4478-AA91-EBFBA908A333.htm |site=Al Jazeera |date=2007-04-23 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>, et le {{date-|25|avril|2007-}}, l'interdiction d'entrée de Sheikh Hasina est levée<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Opposition welcomes B'desh U-turn |périodique=BBC News |date=2007-04-26 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6594607.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>. Après avoir passé {{unité|51|jours}} aux [[États-Unis]] et au [[Royaume-Uni]], Sheikh Hasina rentre à Dacca le {{date-|7|mai|2007}}, où elle est accueillie par une foule de plusieurs milliers de personnes. Elle déclare aux journalistes que le gouvernement n'aurait pas dû retarder son retour<ref>{{Article |langue=en-IN |auteur1=Haroon Habib |titre=Sheikh Hasina returns home |périodique=The Hindu |date=2007-05-08 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/todays-paper/Sheikh-Hasina-returns-home/article14760608.ece |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.


Le {{date-|16|juillet|2007}}, Sheikh Hasina est arrêtée par la police à son domicile et conduite devant un tribunal local de Dacca<ref>{{Lien web |langue=en-AU |titre=Former Bangladeshi PM arrested: reports |url=https://www.abc.net.au/news/2007-07-16/former-bangladeshi-pm-arrested-reports/2503992 |site=www.abc.net.au |date=2007-07-16 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Elle est accusée d'[[extorsion]] et se voit refuser la [[Libération sous caution|liberté sous caution]]. Elle est détenue dans un bâtiment, transformé en prison, dans les [[Jatiya Sangsad Bhaban|locaux du Parlement national]]. La Ligue Awami déclare que l'arrestation est motivée par des raisons politiques<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Security stepped up after arrest of ex-Bangladesh prime minister on extortion charges |url=https://web.archive.org/web/20070820214444/http://www.iht.com/articles/ap/2007/07/17/asia/AS-GEN-Bangladesh-Hasina-Detained.php |site=International Herald Tribune |date=17/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|17|juillet|2007}}, la [[Commission anti-corruption (Bangladesh)|Commission anti-corruption]] envoie des messages à Sheikh Hasina et Khaleda Zia, leur donnant pour instruction de fournir des détails sur leurs avoirs dans un délai d'une semaine<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Hasina, Khaleda given 7 days for wealth report |url=http://archive.thedailystar.net/2007/07/18/d7071801011.htm |site=The Daily Star Web Edition Vol. 5 Num 1113 |date=18/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le fils de Sheikh Hasina, Sajeeb Wazed Joy, qui est à l'étranger, déclare qu'il tenterait d'organiser une manifestation mondiale. Ces arrestations de dirigeants politiques sont largement perçues comme une manœuvre du gouvernement intérimaire, soutenu par l'armée, pour forcer Sheikh Hasina et Zia à quitter le pays et à s'exiler politiquement<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Ex-Bangladesh PM in murder case |périodique=BBC News |date=2007-04-11 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6544835.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Bangladesh's ex-leader Sheikh Hasina barred from boarding plane home |url=https://web.archive.org/web/20070527114019/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/22/europe/EU-GEN-Britain-Bangladesh-Leader-Barred.php |site=International Herald Tribune |date=22/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les [[Parlement du Royaume-Uni|députés britanniques]] condamnent cette arrestation<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=UK MPs denounce Bangladesh arrest |périodique=BBC News |date=2007-07-23 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6911237.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>. Le {{date-|11|avril|2007}}, la police porte des accusations de meurtre contre Sheikh Hasina, alléguant qu'elle est l'instigatrice de l'assassinat, en {{date-|octobre 2006}}, de quatre partisans d'un parti politique rival. Les quatre victimes présumées ont été battues à mort lors d'affrontements entre la Ligue Awami et des militants de partis rivaux<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Hasina charged in murder case |url=https://web.archive.org/web/20070415023102/http://english.aljazeera.net/NR/exeres/DB39D98D-9402-49BB-98B8-0F7054E8A941.htm |site=Al Jazeera |date=2007-04-11 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Sheikh Hasina était en visite aux États-Unis à l'époque<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nizam |nom1=Ahmed |titre=B'desh's Hasina to stay abroad pending murder charge |périodique=Reuters |date=2007-04-12 |lire en ligne=https://www.reuters.com/article/us-bangladesh-idUSSP23714720070412 |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>.
Le {{date-|16|juillet|2007}}, Sheikh Hasina est arrêtée par la police à son domicile et conduite devant un tribunal local de Dacca<ref>{{Lien web |langue=en-AU |titre=Former Bangladeshi PM arrested: reports |url=https://www.abc.net.au/news/2007-07-16/former-bangladeshi-pm-arrested-reports/2503992 |site=www.abc.net.au |date=2007-07-16 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Elle est accusée d'[[extorsion]] et se voit refuser la [[Libération sous caution|liberté sous caution]]. Elle est détenue dans un bâtiment, transformé en prison, dans les [[Jatiya Sangsad Bhaban|locaux du Parlement national]]. La Ligue Awami déclare que l'arrestation est motivée par des raisons politiques<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Security stepped up after arrest of ex-Bangladesh prime minister on extortion charges |url=https://web.archive.org/web/20070820214444/http://www.iht.com/articles/ap/2007/07/17/asia/AS-GEN-Bangladesh-Hasina-Detained.php |site=International Herald Tribune |date=17/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|17|juillet|2007}}, la [[Commission anti-corruption (Bangladesh)|Commission anti-corruption]] envoie des messages à Sheikh Hasina et Khaleda Zia, leur donnant pour instruction de fournir des détails sur leurs avoirs dans un délai d'une semaine<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina, Khaleda given 7 days for wealth report |url=http://archive.thedailystar.net/2007/07/18/d7071801011.htm |site=The Daily Star Web Edition Vol. 5 Num 1113 |date=18/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le fils de Sheikh Hasina, Sajeeb Wazed Joy, qui est à l'étranger, déclare qu'il tenterait d'organiser une manifestation mondiale. Ces arrestations de dirigeants politiques sont largement perçues comme une manœuvre du gouvernement intérimaire, soutenu par l'armée, pour forcer Sheikh Hasina et Zia à quitter le pays et à s'exiler politiquement<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Ex-Bangladesh PM in murder case |périodique=BBC News |date=2007-04-11 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6544835.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Bangladesh's ex-leader Sheikh Hasina barred from boarding plane home |url=https://web.archive.org/web/20070527114019/http://www.iht.com/articles/ap/2007/04/22/europe/EU-GEN-Britain-Bangladesh-Leader-Barred.php |site=International Herald Tribune |date=22/04/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Les [[Parlement du Royaume-Uni|députés britanniques]] condamnent cette arrestation<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=UK MPs denounce Bangladesh arrest |périodique=BBC News |date=2007-07-23 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/6911237.stm |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>. Le {{date-|11|avril|2007}}, la police porte des accusations de meurtre contre Sheikh Hasina, alléguant qu'elle est l'instigatrice de l'assassinat, en {{date-|octobre 2006}}, de quatre partisans d'un parti politique rival. Les quatre victimes présumées ont été battues à mort lors d'affrontements entre la Ligue Awami et des militants de partis rivaux<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina charged in murder case |url=https://web.archive.org/web/20070415023102/http://english.aljazeera.net/NR/exeres/DB39D98D-9402-49BB-98B8-0F7054E8A941.htm |site=Al Jazeera |date=2007-04-11 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Sheikh Hasina était en visite aux États-Unis à l'époque<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nizam |nom1=Ahmed |titre=B'desh's Hasina to stay abroad pending murder charge |périodique=Reuters |date=2007-04-12 |lire en ligne=https://www.reuters.com/article/us-bangladesh-idUSSP23714720070412 |consulté le=2020-12-07 }}.</ref>.


Le {{date-|30|juillet|2007}}, la [[Haute Cour de Dacca]] suspend le procès pour extorsion de fonds de Hasina et ordonne sa libération sous caution<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=High Court grants Hasina bail, suspends trial |url=https://www.outlookindia.com/newswire/story/high-court-grants-hasina-bail-suspends-trial/491991 |site=Outlook India |date=30/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|2|septembre|2007}}, la Commission de lutte contre la corruption dépose une plainte supplémentaire contre Sheikh Hasina, concernant l'attribution d'un contrat de construction d'une centrale électrique en 1997, pour lequel elle aurait accepté un pot-de-vin de trente millions de [[Taka|takas]] et empêché que le contrat ne soit attribué au plus bas soumissionnaire. Six autres personnes sont également accusées d'être impliquées<ref name=":2">{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Ex-PM sued on corruption charges in Bangladesh |url=https://web.archive.org/web/20080601074635/http://www.iht.com/articles/ap/2007/09/02/asia/AS-GEN-Bangladesh-Ex-Prime-Minister.php |site=International Herald Tribune |date=2008-06-01 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Detained ex-PM of Bangladesh faces new graft charges - Times of India |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Detained-ex-PM-of-Bangladesh-faces-new-graft-charges/articleshow/2332080.cms |site=The Times of India |date=3/09/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le même jour, une affaire de corruption est portée devant la justice contre Zia<ref name=":2" />.
Le {{date-|30|juillet|2007}}, la [[Haute Cour de Dacca]] suspend le procès pour extorsion de fonds de Hasina et ordonne sa libération sous caution<ref>{{Lien web |langue=en |titre=High Court grants Hasina bail, suspends trial |url=https://www.outlookindia.com/newswire/story/high-court-grants-hasina-bail-suspends-trial/491991 |site=Outlook India |date=30/07/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|2|septembre|2007}}, la Commission de lutte contre la corruption dépose une plainte supplémentaire contre Sheikh Hasina, concernant l'attribution d'un contrat de construction d'une centrale électrique en 1997, pour lequel elle aurait accepté un pot-de-vin de trente millions de [[Taka|takas]] et empêché que le contrat ne soit attribué au plus bas soumissionnaire. Six autres personnes sont également accusées d'être impliquées<ref name=":2">{{Lien web |langue=en |auteur=The Associated Press |titre=Ex-PM sued on corruption charges in Bangladesh |url=https://web.archive.org/web/20080601074635/http://www.iht.com/articles/ap/2007/09/02/asia/AS-GEN-Bangladesh-Ex-Prime-Minister.php |site=International Herald Tribune |date=2008-06-01 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Detained ex-PM of Bangladesh faces new graft charges - Times of India |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Detained-ex-PM-of-Bangladesh-faces-new-graft-charges/articleshow/2332080.cms |site=The Times of India |date=3/09/2007 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le même jour, une affaire de corruption est portée devant la justice contre Zia<ref name=":2" />.


Le {{date-|13|janvier|2008}}, Sheikh Hasina est inculpée pour extorsion par un tribunal spécial avec deux de ses proches, sa sœur [[Sheikh Rehana Siddiq|Sheikh Rehana]] et son cousin {{Lien|langue=en|fr=Sheikh Selim}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Bangladesh court indicts Hasina, two others in extortion case |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Bangladesh-court-indicts-Hasina-two-others-in-extortion-case/articleshow/2696207.cms |site=The Times of India |date=13/01/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|6|février|2008-}}, la Haute Cour arrête le procès, statuant que Sheikh Hasina ne peut pas être poursuivie, en vertu des lois d'urgence pour des crimes qui auraient été commis avant l'imposition de l'état d'urgence<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Bangladesh High Court quashes Hasina's trial |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Bangladesh-High-Court-quashes-Hasinas-trial/articleshow/2761733.cms |site=The Times of India |date=6/02/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.
Le {{date-|13|janvier|2008}}, Sheikh Hasina est inculpée pour extorsion par un tribunal spécial avec deux de ses proches, sa sœur [[Sheikh Rehana Siddiq|Sheikh Rehana]] et son cousin {{Lien|langue=en|fr=Sheikh Selim}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh court indicts Hasina, two others in extortion case |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Bangladesh-court-indicts-Hasina-two-others-in-extortion-case/articleshow/2696207.cms |site=The Times of India |date=13/01/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le {{date-|6|février|2008-}}, la Haute Cour arrête le procès, statuant que Sheikh Hasina ne peut pas être poursuivie, en vertu des lois d'urgence pour des crimes qui auraient été commis avant l'imposition de l'état d'urgence<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh High Court quashes Hasina's trial |url=https://timesofindia.indiatimes.com/world/rest-of-world/Bangladesh-High-Court-quashes-Hasinas-trial/articleshow/2761733.cms |site=The Times of India |date=6/02/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>.


Le {{date-|11|juin|2008}}, Sheikh Hasina est [[Libération conditionnelle|libérée sur parole]] pour raisons médicales. Le lendemain, elle s'envole pour les États-Unis afin de se faire soigner pour une déficience auditive, des problèmes oculaires et de l'[[hypertension artérielle]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Steve herman |titre=Bangladesh Caretaker Government Frees Former PM Hasina |url=https://www.webcitation.org/5jZjhuNr6?url=http://www.voanews.com/english/2008-06-11-voa8.cfm |site=VOA News |date=11/06/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Hasina goes to US for medical treatment |url=https://web.archive.org/web/20090211174956/http://www.gulfnews.com/World/Bangladesh/10220470.html |site=Gulfnews |date=2009-02-11 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Syed Modasser Ali, son médecin personnel, menace de poursuivre le gouvernement intérimaire pour négligence concernant le traitement de Sheikh Hasina pendant sa détention<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Hasina wants to return end of Sept: doctor |url=https://bdnews24.com/politics/2008/08/17/hasina-wants-to-return-end-of-sept-doctor |site=bdnews24.com |date=17/08/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le gouvernement intérimaire organise des [[Élection municipale ou communale|élections municipales]]n au cours desquelles l'AL remporte 12 des {{unité|13|villes}}. Le gouvernement intérimaire prolonge d'un mois supplémentaire la libération conditionnelle, qui était de deux mois, pour raisons médicales<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Sheikh Hasina’s happy day |périodique=The Economist |date=2008-08-07 |issn=0013-0613 |lire en ligne=https://www.economist.com/asia/2008/08/07/sheikh-hasinas-happy-day |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.
Le {{date-|11|juin|2008}}, Sheikh Hasina est [[Libération conditionnelle|libérée sur parole]] pour raisons médicales. Le lendemain, elle s'envole pour les États-Unis afin de se faire soigner pour une déficience auditive, des problèmes oculaires et de l'[[hypertension artérielle]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Steve herman |titre=Bangladesh Caretaker Government Frees Former PM Hasina |url=https://www.webcitation.org/5jZjhuNr6?url=http://www.voanews.com/english/2008-06-11-voa8.cfm |site=VOA News |date=11/06/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina goes to US for medical treatment |url=https://web.archive.org/web/20090211174956/http://www.gulfnews.com/World/Bangladesh/10220470.html |site=Gulfnews |date=2009-02-11 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Syed Modasser Ali, son médecin personnel, menace de poursuivre le gouvernement intérimaire pour négligence concernant le traitement de Sheikh Hasina pendant sa détention<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina wants to return end of Sept: doctor |url=https://bdnews24.com/politics/2008/08/17/hasina-wants-to-return-end-of-sept-doctor |site=bdnews24.com |date=17/08/2008 |consulté le=2020-12-07}}.</ref>. Le gouvernement intérimaire organise des [[Élection municipale ou communale|élections municipales]]n au cours desquelles l'AL remporte 12 des {{unité|13|villes}}. Le gouvernement intérimaire prolonge d'un mois supplémentaire la libération conditionnelle, qui était de deux mois, pour raisons médicales<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Sheikh Hasina’s happy day |périodique=The Economist |date=2008-08-07 |issn=0013-0613 |lire en ligne=https://www.economist.com/asia/2008/08/07/sheikh-hasinas-happy-day |consulté le=2020-12-07 |pages= }}.</ref>.


=== 2009–2014 : deuxième mandat de Première ministre ===
=== 2009–2014 : deuxième mandat de Première ministre ===
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Le {{date-|6|novembre|2008}}, Sheikh Hasina retourne au Bangladesh pour assister aux [[Élections législatives bangladaises de 2008|élections générales]] prévues pour le {{date-|29|décembre|2008-}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Anjana Pasricha |titre=Sheikh Hasina Returns to Lead Her Party in Bangladesh |url=https://web.archive.org/web/20081110090007/http://voanews.com/english/2008-11-06-voa23.cfm |site=VOA News |date=6/11/2008 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. Elle décide de participer au scrutin parlementaire sous la bannière électorale de la « Grande Alliance », avec le parti [[Jatiya Party (Ershad)|Jatiya]], dirigé par [[Hossain Mohammad Ershad]], comme partenaire principal. Le {{date-|11|décembre|2008}}, elle annonce officiellement le manifeste électoral de son parti lors d'une [[conférence de presse]], et s'engage à construire un {{citation|Bangladesh numérique}} pour 2021<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina plays on people's expectation for a change |url=https://www.thedailystar.net/news-detail-68943 |site=The Daily Star |date=2008-12-27 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.
Le {{date-|6|novembre|2008}}, Sheikh Hasina retourne au Bangladesh pour assister aux [[Élections législatives bangladaises de 2008|élections générales]] prévues pour le {{date-|29|décembre|2008-}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Anjana Pasricha |titre=Sheikh Hasina Returns to Lead Her Party in Bangladesh |url=https://web.archive.org/web/20081110090007/http://voanews.com/english/2008-11-06-voa23.cfm |site=VOA News |date=6/11/2008 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. Elle décide de participer au scrutin parlementaire sous la bannière électorale de la « Grande Alliance », avec le parti [[Jatiya Party (Ershad)|Jatiya]], dirigé par [[Hossain Mohammad Ershad]], comme partenaire principal. Le {{date-|11|décembre|2008}}, elle annonce officiellement le manifeste électoral de son parti lors d'une [[conférence de presse]], et s'engage à construire un {{citation|Bangladesh numérique}} pour 2021<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Hasina plays on people's expectation for a change |url=https://www.thedailystar.net/news-detail-68943 |site=The Daily Star |date=2008-12-27 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.


La [[Ligue Awami]] du [[Bangladesh]] et la Grande Alliance ({{unité|14|partis}} au total) remportent les élections de 2008 avec une majorité des deux tiers ; le parti contrôle {{unité|230|sièges}} sur 299<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Hasina wins Bangladesh landslide |périodique=BBC News |date=2008-12-30 |issn= |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/7803785.stm |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. [[Khaleda Zia]], leader de la coalition dirigée par le BNP (un alliance de quatre partis), rejette les résultats de l'élection en interrogeant le commissaire électoral en chef sur {{citation|la gestion des élections parlementaires}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=B'desh vote results 'not acceptable': Khaleda Zia |url=http://archive.indianexpress.com/news/bdesh-vote-results-not-acceptable-khaleda-zia/404979/ |site=Indian Express |date=31/12/2008 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. Sheikh Hasina prête serment en tant que [[Premier ministre|Première ministre]] pour la deuxième fois le {{date-|6|janvier|2009}}. Des observateurs indépendants déclarent que les élections se sont déroulées dans une atmosphère festive et pacifique<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Somini |nom1=Sengupta |prénom2=Julfikar Ali |nom2=Manik |titre=Secular Party Wins in Bangladesh |périodique=The New York Times |date=2008-12-29 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2008/12/30/world/asia/30bangladesh.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Après avoir accédé au poste de Première ministre, Sheikh Hasina revient sur son accord avec le parti Jatiya, qui visait à faire d'Ershad, son leader, le président du Bangladesh<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina – All about Bangladeshi Politicians |url=http://www.bdpoliticians.com/politician/sheikh-hasina/ |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=hi |auteur= |titre=কুড়িগ্রামে বিএনপি-জামায়াতের ৩৬ নেতাকর্মী গ্রেফতার |url=https://web.archive.org/web/20140110130004/http://www.banglanews24.com/detailsnews.php?nssl=5c0b22ae24d0082d80a0d52feb219798&nttl=22082012134014 |site=Banglanews 24 |date=2014-01-10 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.
La [[Ligue Awami]] du [[Bangladesh]] et la Grande Alliance ({{unité|14|partis}} au total) remportent les élections de 2008 avec une majorité des deux tiers ; le parti contrôle {{unité|230|sièges}} sur 299<ref>{{Article |langue=en-GB |auteur1= |titre=Hasina wins Bangladesh landslide |périodique=BBC News |date=2008-12-30 |lire en ligne=http://news.bbc.co.uk/2/hi/south_asia/7803785.stm |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. [[Khaleda Zia]], leader de la coalition dirigée par le BNP (un alliance de quatre partis), rejette les résultats de l'élection en interrogeant le commissaire électoral en chef sur {{citation|la gestion des élections parlementaires}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=B'desh vote results 'not acceptable': Khaleda Zia |url=http://archive.indianexpress.com/news/bdesh-vote-results-not-acceptable-khaleda-zia/404979/ |site=Indian Express |date=31/12/2008 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. Sheikh Hasina prête serment en tant que [[Premier ministre|Première ministre]] pour la deuxième fois le {{date-|6|janvier|2009}}. Des observateurs indépendants déclarent que les élections se sont déroulées dans une atmosphère festive et pacifique<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Somini |nom1=Sengupta |prénom2=Julfikar Ali |nom2=Manik |titre=Secular Party Wins in Bangladesh |périodique=The New York Times |date=2008-12-29 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2008/12/30/world/asia/30bangladesh.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Après avoir accédé au poste de Première ministre, Sheikh Hasina revient sur son accord avec le parti Jatiya, qui visait à faire d'Ershad, son leader, le président du Bangladesh<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina – All about Bangladeshi Politicians |url=http://www.bdpoliticians.com/politician/sheikh-hasina/ |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=hi |titre=কুড়িগ্রামে বিএনপি-জামায়াতের ৩৬ নেতাকর্মী গ্রেফতার |url=https://web.archive.org/web/20140110130004/http://www.banglanews24.com/detailsnews.php?nssl=5c0b22ae24d0082d80a0d52feb219798&nttl=22082012134014 |site=Banglanews 24 |date=2014-01-10 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.


Sheikh Hasina renvoie un grand nombre d'[[Personnalité politique|hommes politiques]] de son parti parce qu'ils soutiennent les réformes imposées par le précédent gouvernement intérimaire<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Hasina flexes her muscles |url=https://web.archive.org/web/20180627062235/https://www.highbeam.com/doc/1P3-1824562351.html |site=Dhaka Courier |date=10/08/2009 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2009, elle doit faire face à une [[Mutinerie des gardes-frontières du Bangladesh|mutinerie des gardes-frontières]] à la suite d'un conflit sur leurs salaires ; cette crise nationale fait {{unité|75|morts}}, dont des officiers de l'[[Forces armées bangladaises|armée du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi army officers' bodies found as death toll from mutiny rises to more than 75 |url=http://www.theguardian.com/world/2009/feb/28/bangladesh-soldiers-rebellion-mutiny |site=the Guardian |date=2009-02-28 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Somini |nom1=Sengupta |titre=Bangladeshi Premier Faces a Grim Crucible |périodique=The New York Times |date=2009-03-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/03/14/world/asia/14bangla.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Certains officiers accusent Sheikh Hasina d'être responsable de ces décès en n'ayant pas envoyé l'armée plus tôt<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Bangladeshi army officers blame prime minister for mutiny |url=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/bangladesh/4982518/Bangladeshi-army-officers-blame-prime-minister-for-mutiny.html |site=The Telegraph |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2011, le Parlement supprime la loi qui exige la tenue d'élections par un gouvernement intérimaire non partisan<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Bangladesh ends caretaker government arrangement |périodique=BBC News |date=2011-06-30 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-south-asia-13973576 |consulté le=2020-12-08 }}.</ref>. En 2012, elle maintient une position de fermeté et refuse l'entrée aux réfugiés [[Rohingya|rohingyas]] fuyant le [[Birmanie|Myanmar]] lors des [[Conflit dans l'État d'Arakan (2012)|émeutes de l'État de Rakhine]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=PM says Bangladesh cannot help Rohingya |url=https://www.youtube.com/watch?v=0IF_wu4dxUk |site=Al Jazeera |date= |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=“Bangladesh Is Not My Country” |url=https://www.hrw.org/report/2018/08/05/bangladesh-not-my-country/plight-rohingya-refugees-myanmar |site=Human Rights Watch |date=2018-08-05 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.
Sheikh Hasina renvoie un grand nombre d'[[Personnalité politique|hommes politiques]] de son parti parce qu'ils soutiennent les réformes imposées par le précédent gouvernement intérimaire<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina flexes her muscles |url=https://web.archive.org/web/20180627062235/https://www.highbeam.com/doc/1P3-1824562351.html |site=Dhaka Courier |date=10/08/2009 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2009, elle doit faire face à une [[Mutinerie des gardes-frontières du Bangladesh|mutinerie des gardes-frontières]] à la suite d'un conflit sur leurs salaires ; cette crise nationale fait {{unité|75|morts}}, dont des officiers de l'[[Forces armées bangladaises|armée du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi army officers' bodies found as death toll from mutiny rises to more than 75 |url=http://www.theguardian.com/world/2009/feb/28/bangladesh-soldiers-rebellion-mutiny |site=the Guardian |date=2009-02-28 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Somini |nom1=Sengupta |titre=Bangladeshi Premier Faces a Grim Crucible |périodique=The New York Times |date=2009-03-14 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2009/03/14/world/asia/14bangla.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Certains officiers accusent Sheikh Hasina d'être responsable de ces décès en n'ayant pas envoyé l'armée plus tôt<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Bangladeshi army officers blame prime minister for mutiny |url=https://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/asia/bangladesh/4982518/Bangladeshi-army-officers-blame-prime-minister-for-mutiny.html |site=The Telegraph |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2011, le Parlement supprime la loi qui exige la tenue d'élections par un gouvernement intérimaire non partisan<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Bangladesh ends caretaker government arrangement |périodique=BBC News |date=2011-06-30 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-south-asia-13973576 |consulté le=2020-12-08 }}.</ref>. En 2012, elle maintient une position de fermeté et refuse l'entrée aux réfugiés [[Rohingya|rohingyas]] fuyant le [[Birmanie|Myanmar]] lors des [[Conflit dans l'État d'Arakan (2012)|émeutes de l'État de Rakhine]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM says Bangladesh cannot help Rohingya |url=https://www.youtube.com/watch?v=0IF_wu4dxUk |site=Al Jazeera |date= |consulté le=2020-12-08}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=“Bangladesh Is Not My Country” |url=https://www.hrw.org/report/2018/08/05/bangladesh-not-my-country/plight-rohingya-refugees-myanmar |site=Human Rights Watch |date=2018-08-05 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.


[[Fichier:Russia-Bangladeshi_talks_Moscow_2013-01-15_10.jpeg|vignette|Sheikh Hasina avec le [[Président de la fédération de Russie|président russe]] [[Vladimir Poutine]] à [[Moscou]] en {{date-|janvier 2013}}.]]
[[Fichier:Russia-Bangladeshi_talks_Moscow_2013-01-15_10.jpeg|vignette|Sheikh Hasina avec le [[Président de la fédération de Russie|président russe]] [[Vladimir Poutine]] à [[Moscou]] en {{date-|janvier 2013}}.]]
Elle est reconnue au niveau international pour la réalisation de certains des [[objectifs du millénaire pour le développement]] des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh's PM rejects claims of repression: 'I do politics for the people' |url=http://www.theguardian.com/world/2015/sep/21/bangladesh-prime-minister-rejects-accusations-of-authoritarian-rule |site=the Guardian |date=2015-09-21 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2012, une tentative de [[coup d'État]] menée contre elle par des officiers de rang intermédiaire de l'armée est stoppée, l'armée bangladaise ayant été avertie par une [[Service de renseignement|agence de renseignement]] [[Inde|indienne]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Saleem Samad |titre=Bangladesh: Coup bid against Sheikh Hasina foiled |url=https://www.indiatoday.in/magazine/special-report/story/20120206-bangladesh-coup-bid-against-sheikh-hasina-foiled-757149-2012-01-28 |site=India Today |date=28/01/2012 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. L'armée du Bangladesh décrit les officiers impliqués comme étant des [[Extrémisme|extrémistes]] [[Islam|islamiques]]<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Sruthi |nom1=Gottipati |prénom2=Hari |nom2=Kumar |titre=Bangladesh Army Claims to Thwart Coup Attempt |périodique=The New York Times |date=2012-01-19 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2012/01/20/world/asia/bangladesh-army-claims-to-thwart-coup-attempt.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. En 2012, elle se brouille avec [[Muhammad Yunus]], [[prix Nobel de la paix]] et fondateur de la [[Grameen Bank]], à la suite d'un documentaire [[Norvège|norvégien]] qui critique le fait que Yunus transfère de l'argent de la Grameen Bank vers une organisation affiliée. Yunus retransfère l'argent après la diffusion du documentaire, mais cela renforce la surveillance de la banque par le gouvernement et les médias au Bangladesh. Il perd le contrôle de sa banque à la suite d'un verdict du tribunal. Il critique alors Sheikh Hasina et d'autres personnalités politiques bangladaises. Sheikh Haisna répond qu'elle ne comprend pas pourquoi Yunus l'accuse alors que c'est un verdict du tribunal qui l'a exclu de la Grameen Bank<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Rick |nom1=Gladstone |titre=Grandmotherly Bangladesh Leader Unfazed by Problems at Home |périodique=The New York Times |date=2011-09-24 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2011/09/24/world/asia/grandmotherly-bangladesh-leader-unfazed-by-problems-at-home.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Pendant ce mandat, le gouvernement dirige et réussit à former le [[Tribunal international des crimes (Bangladesh)|Tribunal international des crimes]], chargé d'enquêter et de poursuivre les suspects impliqués dans le [[Génocide de 1971 au Bangladesh|génocide du Bangladesh]], commis par l'[[Forces armées pakistanaises|armée pakistanaise]] et ses collaborateurs locaux, [[Razakar (Pakistan)|Razakars]], [[Al-Badr (Pakistan oriental)|Al-Badr]] et [[Al-Shams]] pendant la [[guerre de libération du Bangladesh]] en 1971<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Reform in International Crimes Tribunal soon |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/court/2017/09/19/reform-international-crimes-tribunal |site=Dhaka Tribune |date=2017-09-19 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.
Elle est reconnue au niveau international pour la réalisation de certains des [[objectifs du millénaire pour le développement]] des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh's PM rejects claims of repression: 'I do politics for the people' |url=http://www.theguardian.com/world/2015/sep/21/bangladesh-prime-minister-rejects-accusations-of-authoritarian-rule |site=the Guardian |date=2015-09-21 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. En 2012, une tentative de [[coup d'État]] menée contre elle par des officiers de rang intermédiaire de l'armée est stoppée, l'armée bangladaise ayant été avertie par une [[Service de renseignement|agence de renseignement]] [[Inde|indienne]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Saleem Samad |titre=Bangladesh: Coup bid against Sheikh Hasina foiled |url=https://www.indiatoday.in/magazine/special-report/story/20120206-bangladesh-coup-bid-against-sheikh-hasina-foiled-757149-2012-01-28 |site=India Today |date=28/01/2012 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>. L'armée du Bangladesh décrit les officiers impliqués comme étant des [[Extrémisme|extrémistes]] [[Islam|islamiques]]<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Sruthi |nom1=Gottipati |prénom2=Hari |nom2=Kumar |titre=Bangladesh Army Claims to Thwart Coup Attempt |périodique=The New York Times |date=2012-01-19 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2012/01/20/world/asia/bangladesh-army-claims-to-thwart-coup-attempt.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. En 2012, elle se brouille avec [[Muhammad Yunus]], [[prix Nobel de la paix]] et fondateur de la [[Grameen Bank]], à la suite d'un documentaire [[Norvège|norvégien]] qui critique le fait que Yunus transfère de l'argent de la Grameen Bank vers une organisation affiliée. Yunus retransfère l'argent après la diffusion du documentaire, mais cela renforce la surveillance de la banque par le gouvernement et les médias au Bangladesh. Il perd le contrôle de sa banque à la suite d'un verdict du tribunal. Il critique alors Sheikh Hasina et d'autres personnalités politiques bangladaises. Sheikh Haisna répond qu'elle ne comprend pas pourquoi Yunus l'accuse alors que c'est un verdict du tribunal qui l'a exclu de la Grameen Bank<ref>{{Article |langue=en-US |auteur1= |prénom1=Rick |nom1=Gladstone |titre=Grandmotherly Bangladesh Leader Unfazed by Problems at Home |périodique=The New York Times |date=2011-09-24 |issn=0362-4331 |lire en ligne=https://www.nytimes.com/2011/09/24/world/asia/grandmotherly-bangladesh-leader-unfazed-by-problems-at-home.html |consulté le=2020-12-08 |pages= }}.</ref>. Pendant ce mandat, le gouvernement dirige et réussit à former le [[Tribunal international des crimes (Bangladesh)|Tribunal international des crimes]], chargé d'enquêter et de poursuivre les suspects impliqués dans le [[Génocide de 1971 au Bangladesh|génocide du Bangladesh]], commis par l'[[Forces armées pakistanaises|armée pakistanaise]] et ses collaborateurs locaux, [[Razakar (Pakistan)|Razakars]], [[Al-Badr (Pakistan oriental)|Al-Badr]] et [[Al-Shams]] pendant la [[guerre de libération du Bangladesh]] en 1971<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Reform in International Crimes Tribunal soon |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/court/2017/09/19/reform-international-crimes-tribunal |site=Dhaka Tribune |date=2017-09-19 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.


=== 2014–2019 : troisième mandat de Première ministre ===
=== 2014–2019 : troisième mandat de Première ministre ===
[[Fichier:The_Prime_Minister,_Shri_Narendra_Modi_meeting_the_Prime_Minister_of_Bangladesh,_Ms._Sheikh_Hasina,_on_the_sidelines_of_the_4th_BIMSTEC_Summit,_in_Kathmandu,_Nepal_on_August_30,_2018.JPG|vignette|Sheikh Hasina avec le [[Premier ministre de l'Inde|Premier ministre indien]] [[Narendra Modi]] en 2018.]]
[[Fichier:The_Prime_Minister,_Shri_Narendra_Modi_meeting_the_Prime_Minister_of_Bangladesh,_Ms._Sheikh_Hasina,_on_the_sidelines_of_the_4th_BIMSTEC_Summit,_in_Kathmandu,_Nepal_on_August_30,_2018.JPG|vignette|Sheikh Hasina avec le [[Premier ministre de l'Inde|Premier ministre indien]] [[Narendra Modi]] en 2018.]]
Sheikh Hasina et son parti sont accusés d'avoir réprimé l'opposition tout au long de leur mandat. De nombreux membres de l'opposition sont arrêtés ou jugés, et le gouvernement semble parfois étouffer la dissidence et la liberté d'expression<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nita |nom1=Bhalla |titre=Bangladesh crackdown damages human rights - HRW |périodique=Reuters |date=2014-01-23 |lire en ligne=https://in.reuters.com/article/bangladesh-human-rights-hrw-idINDEEA0M03F20140123 |consulté le=2020-12-11 }}.</ref>. Le [[Bangladesh Jamaat-e-Islami|Jamaat-e-Islami]], un petit parti islamiste, clé de la coalition de l'opposition, se voit interdire en 2013 de participer aux élections, après qu'un tribunal a jugé que sa charte religieuse est incompatible avec la [[Constitution du Bangladesh|constitution laïque du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi court bans Islamist party from elections |url=http://www.theguardian.com/world/2013/aug/01/bangladesh-bans-islamist-party-elections |site=the Guardian |date=2013-08-01 |consulté le=2020-12-11}}.</ref>. Craignant que les [[Élections législatives bangladaises de 2014|élections législatives de 2014]] ne soient pas libres et équitables, le BNP et d'autres groupes d'opposition les boycottent<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh PM hints at fresh polls if violence ends |url=http://www.theguardian.com/world/2014/jan/06/bangladesh-election-sheikh-hasina-wajed-fresh-polls-violence |site=the Guardian |date=2014-01-06 |consulté le=2020-12-11}}.</ref>, et la Ligue Awami les remporte haut la main<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Sheikh Hasina asks Hindus to be firm in demanding their rights |périodique=The Economic Times |date=25/08/2014 |issn= |lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/news/international/world-news/sheikh-hasina-asks-hindus-to-be-firm-in-demanding-their-rights/articleshow/40868113.cms?from=mdr |consulté le=2020-12-11 |pages= }}.</ref>.
Sheikh Hasina et son parti sont accusés d'avoir réprimé l'opposition tout au long de leur mandat. De nombreux membres de l'opposition sont arrêtés ou jugés, et le gouvernement semble parfois étouffer la dissidence et la liberté d'expression<ref>{{Article |langue=en |prénom1=Nita |nom1=Bhalla |titre=Bangladesh crackdown damages human rights - HRW |périodique=Reuters |date=2014-01-23 |lire en ligne=https://in.reuters.com/article/bangladesh-human-rights-hrw-idINDEEA0M03F20140123 |consulté le=2020-12-11 }}.</ref>. Le [[Bangladesh Jamaat-e-Islami|Jamaat-e-Islami]], un petit parti islamiste, clé de la coalition de l'opposition, se voit interdire en 2013 de participer aux élections, après qu'un tribunal a jugé que sa charte religieuse est incompatible avec la [[Constitution du Bangladesh|constitution laïque du Bangladesh]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi court bans Islamist party from elections |url=http://www.theguardian.com/world/2013/aug/01/bangladesh-bans-islamist-party-elections |site=the Guardian |date=2013-08-01 |consulté le=2020-12-11}}.</ref>. Craignant que les [[Élections législatives bangladaises de 2014|élections législatives de 2014]] ne soient pas libres et équitables, le BNP et d'autres groupes d'opposition les boycottent<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh PM hints at fresh polls if violence ends |url=http://www.theguardian.com/world/2014/jan/06/bangladesh-election-sheikh-hasina-wajed-fresh-polls-violence |site=the Guardian |date=2014-01-06 |consulté le=2020-12-11}}.</ref>, et la Ligue Awami les remporte haut la main<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Sheikh Hasina asks Hindus to be firm in demanding their rights |périodique=The Economic Times |date=25/08/2014 |lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/news/international/world-news/sheikh-hasina-asks-hindus-to-be-firm-in-demanding-their-rights/articleshow/40868113.cms?from=mdr |consulté le=2020-12-11 |pages= }}.</ref>.


Les violences politiques se multiplient depuis le début 2015. Elles ont pour cause les tensions entre la Première ministre Sheikh Hasina et la leader de l’opposition Khaleda Zia, présidente du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et ancienne chef du gouvernement. Un mandat d'arrêt est lancé contre Zia, qui ne se présente pas au tribunal pour être entendue et déclenche par la suite des mouvements de grève et des manifestations entraînant la mort de {{Unité|101|personnes}} et faisant plus de {{Unité|100|blessés}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Falila Gbadamassi |titre=Sheikh Hasina vs Khaleda Zia : la rivalité politique qui ébranle le Bangladesh |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/sheikh-hasina-vs-khaleda-zia-la-rivalite-politique-qui-ebranle-le-bangladesh_3065655.html |site=Franceinfo |date=2015-02-27 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>.
Les violences politiques se multiplient depuis le début 2015. Elles ont pour cause les tensions entre la Première ministre Sheikh Hasina et la leader de l’opposition Khaleda Zia, présidente du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et ancienne chef du gouvernement. Un mandat d'arrêt est lancé contre Zia, qui ne se présente pas au tribunal pour être entendue et déclenche par la suite des mouvements de grève et des manifestations entraînant la mort de {{Unité|101|personnes}} et faisant plus de {{Unité|100|blessés}}<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |auteur=Falila Gbadamassi |titre=Sheikh Hasina vs Khaleda Zia : la rivalité politique qui ébranle le Bangladesh |url=https://www.francetvinfo.fr/monde/asie/sheikh-hasina-vs-khaleda-zia-la-rivalite-politique-qui-ebranle-le-bangladesh_3065655.html |site=Franceinfo |date=2015-02-27 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>.


La même année, Sheikh Hasina, est annoncée comme l'un des lauréats du prix « [[Champions de la Terre]] » des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] en reconnaissance des initiatives de son pays pour lutter contre le [[changement climatique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi Prime Minister wins UN environment prize for leadership on climate change |url=https://news.un.org/en/story/2015/09/508702 |site=UN News |date=2015-09-14 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina wins UN award for leadership on climate change |périodique=The Economic Times |date=15/09/2015 |issn= |lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/news/international/world-news/bangladesh-pm-sheikh-hasina-wins-un-award-for-leadership-on-climate-change/articleshow/48966702.cms |consulté le=2020-12-14 |pages= }}.</ref>.
La même année, Sheikh Hasina, est annoncée comme l'un des lauréats du prix « [[Champions de la Terre]] » des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] en reconnaissance des initiatives de son pays pour lutter contre le [[changement climatique]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladeshi Prime Minister wins UN environment prize for leadership on climate change |url=https://news.un.org/en/story/2015/09/508702 |site=UN News |date=2015-09-14 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina wins UN award for leadership on climate change |périodique=The Economic Times |date=15/09/2015 |lire en ligne=https://economictimes.indiatimes.com/news/international/world-news/bangladesh-pm-sheikh-hasina-wins-un-award-for-leadership-on-climate-change/articleshow/48966702.cms |consulté le=2020-12-14 |pages= }}.</ref>.


En 2016, le gouvernement est soumis à une pression croissante pour mettre fin à une culture apparente d'impunité après une série de meurtres brutaux d'écrivains laïques, de blogueurs, de [[droits LGBT au Bangladesh|militants homosexuels]] et d'intellectuels libéraux par des islamistes radicaux. Les critiques accusent le gouvernement de la [[Ligue Awami]] de ne pas agir efficacement pour mettre fin au carnage<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Bangladesh's pluralism is at risk if Sheikh Hasina does not stop extremists |url=http://www.theguardian.com/world/2016/apr/26/bangladesh-democracy-risk-sheikh-hasina-stop-extremists-gay-rights-lgbt-murders |site=The Guardian |date=2016-04-26 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Bangladesh: PM Sheikh Hasina vows to end deadly attacks |périodique=BBC News |date=2016-06-11 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-36507173 |consulté le=2020-12-14 }}.</ref>. C'est également en 2016 que Sheikh Hasina fait le demande au [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américain]], [[John Kerry]], d'extrader les assassins de son père, [[Sheikh Mujibur Rahman]]. Elle pense qu'au moins un des tueurs fugitifs, [[Rashed Chowdhury]], vit actuellement aux [[États-Unis]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Bangladeshi PM Sheikh Hasina requests extradition of Bangabandhu killers from US |périodique=Business Standard India |date=2016-08-30 |issn= |lire en ligne=https://www.business-standard.com/article/international/bangladeshi-pm-sheikh-hasina-requests-extradition-of-bangabandhu-killers-from-us-116083000733_1.html |consulté le=2020-12-14 |pages= }}.</ref>.
En 2016, le gouvernement est soumis à une pression croissante pour mettre fin à une culture apparente d'impunité après une série de meurtres brutaux d'écrivains laïques, de blogueurs, de [[droits LGBT au Bangladesh|militants homosexuels]] et d'intellectuels libéraux par des islamistes radicaux. Les critiques accusent le gouvernement de la [[Ligue Awami]] de ne pas agir efficacement pour mettre fin au carnage<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh's pluralism is at risk if Sheikh Hasina does not stop extremists |url=http://www.theguardian.com/world/2016/apr/26/bangladesh-democracy-risk-sheikh-hasina-stop-extremists-gay-rights-lgbt-murders |site=The Guardian |date=2016-04-26 |consulté le=2020-12-14}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=Bangladesh: PM Sheikh Hasina vows to end deadly attacks |périodique=BBC News |date=2016-06-11 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-asia-36507173 |consulté le=2020-12-14 }}.</ref>. C'est également en 2016 que Sheikh Hasina fait le demande au [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américain]], [[John Kerry]], d'extrader les assassins de son père, [[Sheikh Mujibur Rahman]]. Elle pense qu'au moins un des tueurs fugitifs, [[Rashed Chowdhury]], vit actuellement aux [[États-Unis]]<ref>{{Article |langue=en |auteur1= |titre=Bangladeshi PM Sheikh Hasina requests extradition of Bangabandhu killers from US |périodique=Business Standard India |date=2016-08-30 |lire en ligne=https://www.business-standard.com/article/international/bangladeshi-pm-sheikh-hasina-requests-extradition-of-bangabandhu-killers-from-us-116083000733_1.html |consulté le=2020-12-14 |pages= }}.</ref>.


En {{Date-||04|2017}}, Sheikh Hasina se rend en visite officielle en [[Inde]], sa première visite bilatérale depuis 2009, {{Incise|elle s'est rendue à [[Goa]] l'année précédente dans le cadre du rapprochement entre les dirigeants du [[BRICS]] et du [[Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation|BIMSTEC]]}} afin d'y discuter d'un projet d'accord bilatéral de coopération en matière de défense<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Pinak Ranjan |nom=Chakravarty |titre=Sheikh Hasina's visit: Will India-Bangladesh relations hit a new high? |url=https://www.orfonline.org/research/sheikh-hasinas-visit-will-bangladesh-india-relations-hit-a-new-high/ |site=ORF |consulté le=2020-12-19}}.</ref>.
En {{Date-||04|2017}}, Sheikh Hasina se rend en visite officielle en [[Inde]], sa première visite bilatérale depuis 2009, {{Incise|elle s'est rendue à [[Goa]] l'année précédente dans le cadre du rapprochement entre les dirigeants du [[BRICS]] et du [[Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation|BIMSTEC]]}} afin d'y discuter d'un projet d'accord bilatéral de coopération en matière de défense<ref>{{Lien web |langue=en-US |prénom=Pinak Ranjan |nom=Chakravarty |titre=Sheikh Hasina's visit: Will India-Bangladesh relations hit a new high? |url=https://www.orfonline.org/research/sheikh-hasinas-visit-will-bangladesh-india-relations-hit-a-new-high/ |site=ORF |consulté le=2020-12-19}}.</ref>.


En {{Date-||08|2017}} une [[tentative d'assassinat]] visant Sheikh Hasina est déjouée par des agents antiterroristes à [[Dacca]]. En s'inspirant de la manière dont a été [[Assassinat d'Indira Gandhi|assassinée]] [[Indira Gandhi]], six à sept membres des {{Lien|langue=en|trad=Special Security Force|fr=forces spéciales de sécurité}} ({{Langue|en|Special Security Force}} - SSF), qui gardent le Premier ministre du Bangladesh, se préparaient à attaquer Sheikh Hasina le {{Date-|24|08|2017-}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Manoj Gupta |auteur2=Subir Bhaumik |titre=Sheikh Hasina assassination attempt foiled: ISI-backed Bangladesh militants planned Indira-like killing, say security agencies - World News , Firstpost |url=https://www.firstpost.com/world/sheikh-hasina-assassination-attempt-foiled-isi-backed-bangladesh-militants-planned-indira-like-killing-say-security-agencies-4075337.html |site=Firstpost |date=2017-09-24 |consulté le=2020-12-19}}.</ref>. Plus tôt la même année, dix islamistes impliquées dans la [[Tentative d'assassinat de Sheikh Hasina|tentative d'assassinat]] de la Première ministre en 2000 ont été condamnés à mort<ref>{{Lien web |langue=en-GB |auteur= |titre=Bangladesh sentences 10 Islamists to death over plot to kill PM Sheikh Hasina {{!}} DW {{!}} 20.08.2017 |url=https://www.dw.com/en/bangladesh-sentences-10-islamists-to-death-over-plot-to-kill-pm-sheikh-hasina/a-40165859 |site=Deutsche Welle |date=20/08/2017 |consulté le=2020-12-19}}.</ref>.
En {{Date-||08|2017}} une [[tentative d'assassinat]] visant Sheikh Hasina est déjouée par des agents antiterroristes à [[Dacca]]. En s'inspirant de la manière dont a été [[Assassinat d'Indira Gandhi|assassinée]] [[Indira Gandhi]], six à sept membres des {{Lien|langue=en|trad=Special Security Force|fr=forces spéciales de sécurité}} ({{Langue|en|Special Security Force}} - SSF), qui gardent le Premier ministre du Bangladesh, se préparaient à attaquer Sheikh Hasina le {{Date-|24|08|2017-}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Manoj Gupta |auteur2=Subir Bhaumik |titre=Sheikh Hasina assassination attempt foiled: ISI-backed Bangladesh militants planned Indira-like killing, say security agencies - World News , Firstpost |url=https://www.firstpost.com/world/sheikh-hasina-assassination-attempt-foiled-isi-backed-bangladesh-militants-planned-indira-like-killing-say-security-agencies-4075337.html |site=Firstpost |date=2017-09-24 |consulté le=2020-12-19}}.</ref>. Plus tôt la même année, dix islamistes impliquées dans la [[Tentative d'assassinat de Sheikh Hasina|tentative d'assassinat]] de la Première ministre en 2000 ont été condamnés à mort<ref>{{Lien web |langue=en-GB |titre=Bangladesh sentences 10 Islamists to death over plot to kill PM Sheikh Hasina {{!}} DW {{!}} 20.08.2017 |url=https://www.dw.com/en/bangladesh-sentences-10-islamists-to-death-over-plot-to-kill-pm-sheikh-hasina/a-40165859 |site=Deutsche Welle |date=20/08/2017 |consulté le=2020-12-19}}.</ref>.


Lors des élections de {{Date-||12|2018}}, la coalition menée par Sheikh Hasina obtient 288 des {{Unité|300|sièges}} du parlement, ce qui lui garantit un quatrième mandat de Première ministre, le troisième consécutif. Le scrutin est marqué par des violences, provoquant la mort de dix-sept personnes<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Bruno Philip |titre=Bangladesh : la première ministre Hasina remporte les législatives, l’opposition proteste |périodique=Le Monde.fr |date=2018-12-30 |issn= |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/30/elections-au-bangladesh-victoire-attendue-de-la-premiere-ministre-hasina_5403702_3210.html |consulté le=2020-12-20 |pages= }}.</ref>. La victoire de Sheikh Hasina consolide son règne de dix ans sur le Bangladesh, où elle est reconnue pour avoir amélioré l'économie et favorisé le développement, mais où elle est également accusée de [[Droits de l'homme|violations des droits de l'homme]], de répression des [[Média|médias]] et de suppression de la [[dissidence]]<ref>{{Lien web |langue=en |nom=Reuters |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina scores big election win, 17 killed in clashes |url=https://www.livemint.com/Home-Page/fIsiCJTk8KKc5200UUrBZI/Bangladesh-PM-Sheikh-Hasina-scores-big-election-win-17-kill.html |site=mint |date=2018-12-31 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.
Lors des élections de {{Date-||12|2018}}, la coalition menée par Sheikh Hasina obtient 288 des {{Unité|300|sièges}} du parlement, ce qui lui garantit un quatrième mandat de Première ministre, le troisième consécutif. Le scrutin est marqué par des violences, provoquant la mort de dix-sept personnes<ref>{{Article |langue=fr |auteur1=Bruno Philip |titre=Bangladesh : la première ministre Hasina remporte les législatives, l’opposition proteste |périodique=Le Monde.fr |date=2018-12-30 |lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2018/12/30/elections-au-bangladesh-victoire-attendue-de-la-premiere-ministre-hasina_5403702_3210.html |consulté le=2020-12-20 |pages= }}.</ref>. La victoire de Sheikh Hasina consolide son règne de dix ans sur le Bangladesh, où elle est reconnue pour avoir amélioré l'économie et favorisé le développement, mais où elle est également accusée de [[Droits de l'homme|violations des droits de l'homme]], de répression des [[Média|médias]] et de suppression de la [[dissidence]]<ref>{{Lien web |langue=en |nom=Reuters |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina scores big election win, 17 killed in clashes |url=https://www.livemint.com/Home-Page/fIsiCJTk8KKc5200UUrBZI/Bangladesh-PM-Sheikh-Hasina-scores-big-election-win-17-kill.html |site=mint |date=2018-12-31 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.


En 2018, elle fait partie de la liste [[Time 100|''Time'' 100]] des cent personnes les plus influentes dans le monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina makes Time’s list of 100 most influential people of 2018 |url=https://www.sbs.com.au/language/english/sheikh-hasina-makes-time-s-list-of-100-most-influential-people-of-2018 |site=SBS Your Language |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.
En 2018, elle fait partie de la liste [[Time 100|''Time'' 100]] des cent personnes les plus influentes dans le monde<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina makes Time’s list of 100 most influential people of 2018 |url=https://www.sbs.com.au/language/english/sheikh-hasina-makes-time-s-list-of-100-most-influential-people-of-2018 |site=SBS Your Language |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.


=== Depuis 2019 : quatrième mandat de Première ministre ===
=== 2019 - 2024 : quatrième mandat de Première ministre ===
[[Fichier:Hasina Wajed MSC 2019 (cropped).jpg|vignette|Sheikh Hasina en 2019.]]
Sheikh Hasina prête serment en tant que Première ministre du Bangladesh pour la quatrième fois après la victoire écrasante de sa [[Ligue Awami]] lors des [[Élections législatives bangladaises de 2018|élections de décembre 2018]], qui sont marquées par des violences mortelles et des allégations de [[fraude électorale]]. Le [[Liste des présidents du Bangladesh|président]] [[Abdul Hamid]] lui fait prêter serment le {{Date-|7|01|2019}} au Durbar Hall de [[Bangabhaban]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Sahidul Hasan Khokon |titre=Bangladesh: Sheikh Hasina takes oath as the prime minister for the fourth time |url=https://www.indiatoday.in/world/story/bangladesh-sheikh-hasina-oath-prime-minister-1425563-2019-01-07 |site=India Today |date=7/01/2019 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>. Dans une interview exclusive avec [[Deutsche Welle]], Sheikh Hasina indique que son présent {{Incise|et troisième mandat consécutif}} pourrait être son dernier. Elle ajoute qu'elle voudrait céder la place pour de jeunes leaders<ref>{{Lien web |langue=en-GB |auteur=Zobaer Ahmed |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina hints at last term as prime minister {{!}} DW {{!}} 14.02.2019 |url=https://www.dw.com/en/bangladesh-pm-sheikh-hasina-hints-at-last-term-as-prime-minister/a-47513555 |site=Deutsche Welle |date=14/02/2019 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.
Sheikh Hasina prête serment en tant que Première ministre du Bangladesh pour la quatrième fois après la victoire écrasante de sa [[Ligue Awami]] lors des [[Élections législatives bangladaises de 2018|élections de décembre 2018]], qui sont marquées par des violences mortelles et des allégations de [[fraude électorale]]. Le [[Liste des présidents du Bangladesh|président]] [[Abdul Hamid]] lui fait prêter serment le {{Date-|7|01|2019}} au Durbar Hall de [[Bangabhaban]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Sahidul Hasan Khokon |titre=Bangladesh: Sheikh Hasina takes oath as the prime minister for the fourth time |url=https://www.indiatoday.in/world/story/bangladesh-sheikh-hasina-oath-prime-minister-1425563-2019-01-07 |site=India Today |date=7/01/2019 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>. Dans une interview exclusive avec [[Deutsche Welle]], Sheikh Hasina indique que son présent {{Incise|et troisième mandat consécutif}} pourrait être son dernier. Elle ajoute qu'elle voudrait céder la place pour de jeunes leaders<ref>{{Lien web |langue=en-GB |auteur=Zobaer Ahmed |titre=Bangladesh PM Sheikh Hasina hints at last term as prime minister {{!}} DW {{!}} 14.02.2019 |url=https://www.dw.com/en/bangladesh-pm-sheikh-hasina-hints-at-last-term-as-prime-minister/a-47513555 |site=Deutsche Welle |date=14/02/2019 |consulté le=2020-12-20}}.</ref>.


En {{Date-||10|2019}}, lors d'une visite officielle en [[Inde]], elle déclare que le Bangladesh va essayer de valoriser les opportunités économiques liant son pays avec l'Inde, mettant en avant son désir de mettre en avant un agenda économique éclipsé par les déclarations du ministre de l'Intérieur indien [[Amit Shah (homme politique)|Amit Shah]], qui avait désigné les citoyens du Bangladesh comme des {{Citation|infiltrés}}<ref>{{Article |langue=en-IN |prénom1=Suhasini |nom1=Haidar |prénom2=Kallol |nom2=Bhattacherjee |titre=Sheikh Hasina to focus on economic agenda during India visit |périodique=The Hindu |date=2019-10-03 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/news/national/sheikh-hasina-to-focus-on-economic-agenda/article29588272.ece |consulté le=2020-12-20 }}.</ref>.
En {{Date-||10|2019}}, lors d'une visite officielle en [[Inde]], elle déclare que le Bangladesh va essayer de valoriser les opportunités économiques liant son pays avec l'Inde, mettant en avant son désir de mettre en avant un agenda économique éclipsé par les déclarations du ministre de l'Intérieur indien [[Amit Shah (homme politique)|Amit Shah]], qui avait désigné les citoyens du Bangladesh comme des {{Citation|infiltrés}}<ref>{{Article |langue=en-IN |prénom1=Suhasini |nom1=Haidar |prénom2=Kallol |nom2=Bhattacherjee |titre=Sheikh Hasina to focus on economic agenda during India visit |périodique=The Hindu |date=2019-10-03 |issn=0971-751X |lire en ligne=https://www.thehindu.com/news/national/sheikh-hasina-to-focus-on-economic-agenda/article29588272.ece |consulté le=2020-12-20 }}.</ref>.


En {{Date-||04|2020}}, le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' félicite la Première ministre Sheikh Hasina et l'inscrit sur sa liste des femmes dirigeantes ayant participé à contenir la [[Pandémie de Covid-19|pandémie de coronavirus]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Forbes hails Sheikh Hasina for fighting Covid-19 |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/04/26/forbes-hails-sheikh-hasina-for-fighting-covid-19 |site=Dhaka Tribune |date=2020-04-26 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
En {{Date-||04|2020}}, le magazine ''[[Forbes (magazine)|Forbes]]'' félicite la Première ministre Sheikh Hasina et l'inscrit sur sa liste des femmes dirigeantes ayant participé à contenir la [[Pandémie de Covid-19|pandémie de coronavirus]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Forbes hails Sheikh Hasina for fighting Covid-19 |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/04/26/forbes-hails-sheikh-hasina-for-fighting-covid-19 |site=Dhaka Tribune |date=2020-04-26 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


Le {{Date-|3|12|2020-}}, Sheikh Hasina accueille le [[Haut-commissariat|haut commissaire]] du [[Pakistan]], Imran Ahmed Siddiqui, dans sa résidence officielle, ce qui pourrait laisser présager que les relations entre [[Dacca]] et [[Islamabad]] seraient en train de se dégeler<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Hasina Welcomes Pak Envoy to Residence in Yet Another Sign of Thaw in Frosty Relations |url=https://thewire.in/south-asia/pakista-bangladesh-ties-sheikh-hasina-imran-khan-improve |site=The Wire |date=5/12/2020 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
Le {{Date-|3|12|2020-}}, Sheikh Hasina accueille le [[Haut-commissariat|haut commissaire]] du [[Pakistan]], Imran Ahmed Siddiqui, dans sa résidence officielle, ce qui pourrait laisser présager que les relations entre [[Dacca]] et [[Islamabad]] seraient en train de se dégeler<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Hasina Welcomes Pak Envoy to Residence in Yet Another Sign of Thaw in Frosty Relations |url=https://thewire.in/south-asia/pakista-bangladesh-ties-sheikh-hasina-imran-khan-improve |site=The Wire |date=5/12/2020 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


En {{date-|mai 2021}}, Hasina prononce le discours inaugural pour l'ouverture d'un nouveau siège pour la poste du Bangladesh, appelé Dak Bhaban. Dans son discours, elle insiste sur la nécessité de poursuivre le développement du service postal en réponse à la [[pandémie de Covid-19 au Bangladesh]]. Les mesures de développement décrites dans le discours comprennent la poursuite de la transformation numérique du service et la construction d'unités de refroidissement dans les entrepôts postaux afin d'ouvrir la voie à l'envoi de denrées périssables par la poste<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM Hasina urges postal department to start online business |url=https://archive.dhakatribune.com/bangladesh/2021/05/27/pm-opens-newly-constructed-dak-bhaban-for-directorate-of-posts |site=Dhaka Tribune |date=2021-05-27 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.
En {{date|mai 2021}}, Hasina prononce le discours inaugural pour l'ouverture d'un nouveau siège pour la poste du Bangladesh, appelé Dak Bhaban. Dans son discours, elle insiste sur la nécessité de poursuivre le développement du service postal en réponse à la [[pandémie de Covid-19 au Bangladesh]]. Les mesures de développement décrites dans le discours comprennent la poursuite de la transformation numérique du service et la construction d'unités de refroidissement dans les entrepôts postaux afin d'ouvrir la voie à l'envoi de denrées périssables par la poste<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM Hasina urges postal department to start online business |url=https://archive.dhakatribune.com/bangladesh/2021/05/27/pm-opens-newly-constructed-dak-bhaban-for-directorate-of-posts |site=Dhaka Tribune |date=2021-05-27 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.


En {{date-|juin 2022}}, la Première ministre inaugure le mégaprojet du {{lien|langue=en|trad=Padma Bridge|fr=pont Padma}}, le plus long du pays. Le pont relie le sud-ouest du pays, moins développé, à [[Dacca]]. Le pont est autofinancé par le Bangladesh pour un coût de {{unité|30193.39|[[crore]]}} ({{nobr|3,6 milliards}} de [[Dollar américain|dollars américains]]) après le retrait de la [[Banque mondiale]]. Lors de l'inauguration du pont, elle déclare<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nawaz Farhin Antara |auteur2=Shohel Mamun |titre=PM: Padma bridge belongs to people of Bangladesh |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2022/06/25/padma-bridge-belongs-to-the-people-of-bangladesh |site=www.dhakatribune.com |date=2022-06-25 |consulté le=2023-03-20}}.</ref> : {{citation bloc|Aujourd'hui, je suis heureuse, fière et bouleversée, tout comme des millions de personnes dans le pays. Ce pont appartient au peuple du Bangladesh et implique toute notre passion, notre créativité, notre courage, notre endurance et notre persévérance.}}
En {{date|juin 2022}}, la Première ministre inaugure le mégaprojet du {{lien|langue=en|trad=Padma Bridge|fr=pont Padma}}, le plus long du pays. Le pont relie le sud-ouest du pays, moins développé, à [[Dacca]]. Le pont est autofinancé par le Bangladesh pour un coût de {{unité|30193.39|[[crore]]}} ({{nobr|3,6 milliards}} de [[Dollar américain|dollars américains]]) après le retrait de la [[Banque mondiale]]. Lors de l'inauguration du pont, elle déclare<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Nawaz Farhin Antara |auteur2=Shohel Mamun |titre=PM: Padma bridge belongs to people of Bangladesh |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2022/06/25/padma-bridge-belongs-to-the-people-of-bangladesh |site=www.dhakatribune.com |date=2022-06-25 |consulté le=2023-03-20}}.</ref> : {{citation bloc|Aujourd'hui, je suis heureuse, fière et bouleversée, tout comme des millions de personnes dans le pays. Ce pont appartient au peuple du Bangladesh et implique toute notre passion, notre créativité, notre courage, notre endurance et notre persévérance.}}


En {{date-|décembre 2022}}, des manifestations antigouvernementales ont lieu, liées à l'augmentation du coût de la vie en raison du [[Guerre russo-ukrainienne|conflit russo-ukrainien]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Vedika Sud |auteur2=Yong Xiong |titre=Tens of thousands protest in Bangladesh to demand resignation of Prime Minister Sheikh Hasina |url=https://www.cnn.com/2022/12/11/asia/bangladesh-protests-prime-minister-sheikh-hasina-intl-hnk/index.html |site=CNN |date=2022-12-11 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>. Le {{date-|28|décembre|2022-}}, Hasina inaugure la première phase du [[métro de Dacca]], le premier système de transport rapide de masse du pays, d'Uttara à Agargaon<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM opens country's first metro rail |url=https://www.thedailystar.net/special-events/dhaka-metro-rail-opening/news/pm-opens-countrys-first-metro-rail-3207081 |site=The Daily Star |date=2022-12-28 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.
En {{date|décembre 2022}}, des manifestations antigouvernementales ont lieu, liées à l'augmentation du coût de la vie en raison du [[Guerre russo-ukrainienne|conflit russo-ukrainien]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Vedika Sud |auteur2=Yong Xiong |titre=Tens of thousands protest in Bangladesh to demand resignation of Prime Minister Sheikh Hasina |url=https://www.cnn.com/2022/12/11/asia/bangladesh-protests-prime-minister-sheikh-hasina-intl-hnk/index.html |site=CNN |date=2022-12-11 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>. Le {{date-|28|décembre|2022-}}, Hasina inaugure la première phase du [[métro de Dacca]], le premier système de transport rapide de masse du pays, d'Uttara à Agargaon<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM opens country's first metro rail |url=https://www.thedailystar.net/special-events/dhaka-metro-rail-opening/news/pm-opens-countrys-first-metro-rail-3207081 |site=The Daily Star |date=2022-12-28 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.


En {{date-|juillet 2022}}, le ministère des Finances demande une assistance fiscale au [[Fonds monétaire international]]. Le gouvernement invoque l'épuisement des réserves de change en raison des sanctions imposées en réponse au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Un accord est conclu en {{date-|novembre 2022}} et en {{date-|janvier 2023}}, le FMI accepte de fournir un programme de soutien d'un montant total de {{nobr|4,7 milliards}} de dollars, dont {{nobr|3,3 milliards}} au titre de la facilité élargie de crédit et le reste au titre de la nouvelle facilité pour la résilience et la viabilité. Le FMI déclare que le programme de soutien {{citation|contribuera à préserver la stabilité macroéconomique, à protéger les personnes vulnérables et à favoriser une croissance inclusive et verte}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Cash-strapped countries face IMF bailout delays |url=https://www.dhakatribune.com/economy/2023/03/04/cash-strapped-countries-face-imf-bailout-delays |site=www.dhakatribune.com |date=2023-03-04 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.
En {{date|juillet 2022}}, le ministère des Finances demande une assistance fiscale au [[Fonds monétaire international]]. Le gouvernement invoque l'épuisement des réserves de change en raison des sanctions imposées en réponse au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Un accord est conclu en {{date|novembre 2022}} et {{date|janvier 2023}}, le FMI accepte de fournir un programme de soutien d'un montant total de {{nobr|4,7 milliards}} de dollars, dont {{nobr|3,3 milliards}} au titre de la facilité élargie de crédit et le reste au titre de la nouvelle facilité pour la résilience et la viabilité. Le FMI déclare que le programme de soutien {{citation|contribuera à préserver la stabilité macroéconomique, à protéger les personnes vulnérables et à favoriser une croissance inclusive et verte}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Cash-strapped countries face IMF bailout delays |url=https://www.dhakatribune.com/economy/2023/03/04/cash-strapped-countries-face-imf-bailout-delays |site=www.dhakatribune.com |date=2023-03-04 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.


En {{date-|janvier 2023}}, le gouvernement adopte une loi au [[Jatiya Sangsad]] établissant le régime de retraite universel. Tous les citoyens bangladais, y compris les expatriés, âgés de {{unité|18|à=60|ans}} sont éligibles pour recevoir une allocation mensuelle dans le cadre de ce régime<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Md Asaduz |nom=Zaman |titre=Universal pension scheme: What it is and how it will work |url=https://www.thedailystar.net/business/economy/news/universal-pension-scheme-what-it-and-how-it-will-work-3234871 |site=The Daily Star |date=2023-01-31 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.
En {{date|janvier 2023}}, le gouvernement adopte une loi au [[Jatiya Sangsad|Parlement]] établissant le régime de retraite universel. Tous les citoyens bangladais, y compris les expatriés, âgés de {{unité|18|à=60|ans}} sont éligibles pour recevoir une allocation mensuelle dans le cadre de ce régime<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Md Asaduz |nom=Zaman |titre=Universal pension scheme: What it is and how it will work |url=https://www.thedailystar.net/business/economy/news/universal-pension-scheme-what-it-and-how-it-will-work-3234871 |site=The Daily Star |date=2023-01-31 |consulté le=2023-03-20}}.</ref>.

De violentes protestations secouent le Bangladesh fin 2023. D'une part, le [[Parti nationaliste du Bangladesh]] (BNP), principal parti d’opposition, et ses alliés manifestent pour obtenir la mise en place d’un gouvernement intérimaire neutre qui permettrait de garantir que les élections prévues en janvier 2024 soient libres et équitables. Des affrontements entre la police et les manifestants causent plusieurs morts, tandis que des centaines de militants d'opposition sont arrêtés. D'autre part, les [[Industrie textile|ouvriers du textile]] manifestent dans les grandes zones industrielles et à [[Dacca]] pour obtenir l’augmentation de leur salaire minimum. Les routes sont bloquées, plusieurs usines incendiées et d’autres vandalisées, alors que trois ouvriers meurent dans des heurts avec la police<ref>{{Article|titre=Au Bangladesh, des milliers de travailleurs du textile manifestent, l’opposition bloque les routes|périodique=Le Monde.fr|date=2023-11-08|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/08/au-bangladesh-violentes-manifestations-des-travailleurs-du-textile-sur-fond-de-fronde-antigouvernementale_6199013_3210.html}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|titre=Bangladesh : la Première ministre refuse de hausser le salaire des ouvriers du textile|url=https://www.europe1.fr/international/bangladesh-la-premiere-ministre-refuse-de-hausser-le-salaire-des-ouvriers-du-textile-4213692|site=Europe 1 |date=2023-11-10}}</ref>.

=== Depuis 2024 : cinquième mandat de Première ministre ===
À la suite des [[Élections législatives bangladaises de 2024|élections du 7 janvier 2024]], où la ligue Awami remporte une nouvelle fois le scrutin, que l'opposition boycotte, Sheikh Hasina est reconduite dans ses fonctions et forme un nouveau gouvernement le 11 janvier.


== Controverses ==
== Controverses ==
Le scandale de la concession du {{Lien|langue=en|trad=Padma Bridge|fr=pont de Padma}} est un incident politique bangladais, impliquant le gouvernement de la [[Ligue Awami]] au pouvoir. Ce dernier aurait demandé, en échange de l'attribution du contrat de construction, une somme importante à l'[[entreprise de construction]] [[Canada|canadienne]] [[SNC-Lavalin]]. Ces allégations sont par la suite jugées fausses et sans fondement{{par qui}}, et la [[Système judiciaire du Canada|Cour canadienne]] rejette finalement l'affaire<ref name="r5">{{Lien web |langue=en |titre=Canada court finds no proof of Padma bridge bribery conspiracy |url=https://www.thedailystar.net/world/north-america/canada-court-finds-no-proof-padma-bridge-graft-conspiracy-1359397 |site=The Daily Star |date=2017-02-11 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
Le scandale de la concession du {{Lien|langue=en|trad=Padma Bridge|fr=pont de Padma}} est un incident politique bangladais, impliquant le gouvernement de la [[Ligue Awami]] au pouvoir. Ce dernier aurait demandé, en échange de l'attribution du contrat de construction, une somme importante à l'[[entreprise de construction]] [[Canada|canadienne]] [[SNC-Lavalin]]. Ces allégations sont par la suite jugées fausses et sans fondement{{par qui}}, et la [[Système judiciaire du Canada|Cour canadienne]] rejette finalement l'affaire<ref name="r5">{{Lien web |langue=en |titre=Canada court finds no proof of Padma bridge bribery conspiracy |url=https://www.thedailystar.net/world/north-america/canada-court-finds-no-proof-padma-bridge-graft-conspiracy-1359397 |site=The Daily Star |date=2017-02-11 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


À la suite de ces allégations, la [[Banque mondiale]] se retire du projet de construction du plus grand pont du Bangladesh, invoquant des problèmes de corruption, annulant un crédit de {{unité|1.2|milliard}} de [[Dollar américain|dollars]] pour le pont rail-route de six kilomètres de long sur la [[Padma|rivière Padma]]<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=World Bank cancels Bangladesh bridge loan over corruption |périodique=BBC News |date=2012-06-30 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-south-asia-18655846 |consulté le=2020-12-23 }}.</ref>. Sheikh Hasina démet de ses fonctions le ministre de la Communication {{lien|langue=en|fr=Syed Abul Hossain}} trois mois après le classement de l'affaire<ref>{{Article |titre=Bridge-mending |périodique=The Economist |date=2012-02-27 |issn=0013-0613 |lire en ligne=https://www.economist.com/banyan/2012/02/27/bridge-mending |consulté le=2020-12-23 }}.</ref>. Le {{date-|11|juillet|2012}}, {{Lien|langue=en|fr=Mirza Fakhrul Islam Alamgir}} déclare que le gouvernement devrait rendre publique une lettre envoyée par la Banque mondiale, dans laquelle elle porte des accusations de corruption contre la Première ministre et trois autres personnalités<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=PM among 3 charged with graft by WB : Fakhrul |url=https://web.archive.org/web/20170207112707/http://print.thefinancialexpress-bd.com/old/more.php?news_id=136204&date=2012-07-11 |site=The Financial Express |date=11/07/2012 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le {{date-|17|janvier|2016}}, Sheikh Hasina affirme qu'un directeur général d'une banque américaine a provoqué l'annulation du prêt par la Banque mondiale<ref>{{Lien web |langue=en |titre=A bank's MD provoked WB to scrap Padma Bridge funding |url=https://www.thedailystar.net/city/banks-md-provoked-wb-scrap-padma-bridge-funding-202999 |site=The Daily Star |date=2016-01-17 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
À la suite de ces allégations, la [[Banque mondiale]] se retire du projet de construction du plus grand pont du Bangladesh, invoquant des problèmes de corruption, annulant un crédit de {{unité|1.2|milliard}} de [[Dollar américain|dollars]] pour le pont rail-route de six kilomètres de long sur la [[Padma|rivière Padma]]<ref>{{Article |langue=en-GB |titre=World Bank cancels Bangladesh bridge loan over corruption |périodique=BBC News |date=2012-06-30 |lire en ligne=https://www.bbc.com/news/world-south-asia-18655846 |consulté le=2020-12-23 }}.</ref>. Sheikh Hasina démet de ses fonctions le ministre de la Communication {{lien|langue=en|fr=Syed Abul Hossain}} trois mois après le classement de l'affaire<ref>{{Article |titre=Bridge-mending |périodique=The Economist |date=2012-02-27 |issn=0013-0613 |lire en ligne=https://www.economist.com/banyan/2012/02/27/bridge-mending |consulté le=2020-12-23 }}.</ref>. Le {{date-|11|juillet|2012}}, {{Lien|langue=en|fr=Mirza Fakhrul Islam Alamgir}} déclare que le gouvernement devrait rendre publique une lettre envoyée par la Banque mondiale, dans laquelle elle porte des accusations de corruption contre la Première ministre et trois autres personnalités<ref>{{Lien web |langue=en |titre=PM among 3 charged with graft by WB : Fakhrul |url=https://web.archive.org/web/20170207112707/http://print.thefinancialexpress-bd.com/old/more.php?news_id=136204&date=2012-07-11 |site=The Financial Express |date=11/07/2012 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le {{date-|17|janvier|2016}}, Sheikh Hasina affirme qu'un directeur général d'une banque américaine a provoqué l'annulation du prêt par la Banque mondiale<ref>{{Lien web |langue=en |titre=A bank's MD provoked WB to scrap Padma Bridge funding |url=https://www.thedailystar.net/city/banks-md-provoked-wb-scrap-padma-bridge-funding-202999 |site=The Daily Star |date=2016-01-17 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


Le {{date-|27|juin|2013}}, une plainte contre Sheikh Hasina et 24 autres ministres et membres du service de sécurité du Bangladesh est déposée devant la [[Cour pénale internationale]] (CPI) pour violation présumée des [[droits de l'homme]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Complaint lodged at ICC accusing Hasina, 24 others |url=https://www.dhakatribune.com/uncategorized/2013/06/29/complaint-lodged-at-icc-accusing-hasina-24-others |site=Dhaka Tribune |date=2013-06-29 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.
Le {{date-|27|juin|2013}}, une plainte contre Sheikh Hasina et 24 autres ministres et membres du service de sécurité du Bangladesh est déposée devant la [[Cour pénale internationale]] (CPI) pour violation présumée des [[droits de l'homme]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Complaint lodged at ICC accusing Hasina, 24 others |url=https://www.dhakatribune.com/uncategorized/2013/06/29/complaint-lodged-at-icc-accusing-hasina-24-others |site=Dhaka Tribune |date=2013-06-29 |consulté le=2020-12-08}}.</ref>.


Le {{Date-|24|01|2017}}, dans un discours au Parlement, Sheikh Hasina blâme [[Muhammad Yunus]] pour le retrait de la Banque mondiale du projet de pont<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Sangsad Bhaban |titre=PM blames Yunus for cancellation of WB's Padma financing |url=https://web.archive.org/web/20170125165107/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/137137/PM-blames-Yunus-for-cancellation-of-WB-s-Padma |site=Prothom Alo |date=2017-01-25 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Selon elle, Muhammad Yunus a fait pression sur l'ancienne [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américaine]] [[Hillary Clinton]] pour persuader la Banque mondiale de mettre fin au prêt<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Nobel laureate Yunus got Hillary Clinton to stop WB funding for Padma Bridge, says Hasina |url=https://bdnews24.com/bangladesh/2017/01/25/nobel-laureate-yunus-got-hillary-clinton-to-stop-wb-funding-for-padma-bridge-says-hasina |site=bdnews24.com |date=25/01/2017 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le {{Date-|10|02|2017}}, un juge de la Cour supérieure de l'Ontario (Canada) rejette l'affaire de corruption-conspiration pour manque de preuves<ref name="r5" />.
Le {{Date-|24|01|2017}}, dans un discours au Parlement, Sheikh Hasina blâme [[Muhammad Yunus]] pour le retrait de la Banque mondiale du projet de pont<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Sangsad Bhaban |titre=PM blames Yunus for cancellation of WB's Padma financing |url=https://web.archive.org/web/20170125165107/http://en.prothom-alo.com/bangladesh/news/137137/PM-blames-Yunus-for-cancellation-of-WB-s-Padma |site=Prothom Alo |date=2017-01-25 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Selon elle, Muhammad Yunus a fait pression sur l'ancienne [[Secrétaire d'État des États-Unis|secrétaire d'État américaine]] [[Hillary Clinton]] pour persuader la Banque mondiale de mettre fin au prêt<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Nobel laureate Yunus got Hillary Clinton to stop WB funding for Padma Bridge, says Hasina |url=https://bdnews24.com/bangladesh/2017/01/25/nobel-laureate-yunus-got-hillary-clinton-to-stop-wb-funding-for-padma-bridge-says-hasina |site=bdnews24.com |date=25/01/2017 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le {{Date-|10|02|2017}}, un juge de la Cour supérieure de l'Ontario (Canada) rejette l'affaire de corruption-conspiration pour manque de preuves<ref name="r5" />.


En 2018, le gouvernement bangladais adopte le controversé {{Langue|en|''Digital Security Act 2018''}}, en vertu duquel toute critique du gouvernement sur [[Internet]] ou tout autre média serait passible, à divers degrés, de peines de prison. Cette loi est fortement critiquée, tant au niveau national qu'international, pour avoir supprimé la [[liberté d'expression]], ainsi que pour avoir miné la [[liberté de la presse]] au Bangladesh<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Tool ripe for abuse: HRW |url=https://www.thedailystar.net/politics/digital-security-act-2018-overly-broad-ripe-abuse-human-rights-watch-1638454 |site=The Daily Star |date=2018-09-26 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=New Digital Security Act in Bangladesh deepens threats to free expression |url=https://www.accessnow.org/new-digital-security-act-in-bangladesh-deepens-threats-to-free-expression/ |site=Access Now |date=2018-09-21 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh: New Digital Security Act is attack on freedom of expression |url=https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/11/bangladesh-muzzling-dissent-online/ |site=www.amnesty.org |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Digital Security Act 2018: young generation speaks |url=https://www.newagebd.net/article/53662/digital-security-act-2018-young-generation-speaks |site=New Age {{!}} The Most Popular Outspoken English Daily in Bangladesh |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Faisal |nom=Mahmud |titre=Bangladesh editors protest ‘chilling’ digital law |url=https://www.aljazeera.com/news/2018/10/16/bangladesh-editors-protest-chilling-digital-security-act |site=www.aljazeera.com |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
En 2018, le gouvernement bangladais adopte le controversé {{Langue|en|''Digital Security Act 2018''}}, en vertu duquel toute critique du gouvernement sur [[Internet]] ou tout autre média serait passible, à divers degrés, de peines de prison. Cette loi est fortement critiquée, tant au niveau national qu'international, pour avoir supprimé la [[liberté d'expression]], ainsi que pour avoir miné la [[liberté de la presse]] au Bangladesh<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Tool ripe for abuse: HRW |url=https://www.thedailystar.net/politics/digital-security-act-2018-overly-broad-ripe-abuse-human-rights-watch-1638454 |site=The Daily Star |date=2018-09-26 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=New Digital Security Act in Bangladesh deepens threats to free expression |url=https://www.accessnow.org/new-digital-security-act-in-bangladesh-deepens-threats-to-free-expression/ |site=Access Now |date=2018-09-21 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Bangladesh: New Digital Security Act is attack on freedom of expression |url=https://www.amnesty.org/en/latest/news/2018/11/bangladesh-muzzling-dissent-online/ |site=www.amnesty.org |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Digital Security Act 2018: young generation speaks |url=https://www.newagebd.net/article/53662/digital-security-act-2018-young-generation-speaks |site=New Age {{!}} The Most Popular Outspoken English Daily in Bangladesh |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Faisal |nom=Mahmud |titre=Bangladesh editors protest ‘chilling’ digital law |url=https://www.aljazeera.com/news/2018/10/16/bangladesh-editors-protest-chilling-digital-security-act |site=www.aljazeera.com |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


== Vie privée ==
== Vie privée ==
Sheikh Hasina épouse [[M. A. Wazed Miah]] en 1968<ref name=":3">{{Lien web |langue=en |titre=PM’s birthday today |url=https://www.thedailystar.net/city/news/happy-birthday-pm-1806445 |site=The Daily Star |date=2019-09-28 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Son mari est décédé le {{date-|9|mai|2009}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":3" />. Elle a un fils, {{Lien|langue=en|fr=Sajeeb Wazed}}, et une fille, [[Saima Wazed]]<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Saima Wazed: Break stereotypes that age alone indicates depth of knowledge |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/09/07/saima-wazed-break-stereotypes-that-age-alone-indicates-depth-of-knowledge |site=Dhaka Tribune |date=2020-09-07 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le beau-père de Saima est l'ancien ministre du Bien-être des expatriés et de l'Emploi à l'étranger et l'actuel ministre des Gouvernements locaux, du Développement rural et de la Coopération, {{Lien|langue=en|fr=Khandaker Mosharraf Hossain}}<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Discussion On The New Cabinet |url=https://www.ebangladesh.com/1570 |site=E-Bangladesh |date= |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. La seule sœur vivante de Sheikh Hasina est [[Sheikh Rehana Siddiq|Sheikh Rehana]], qui est également engagée au sein de la Ligue Awami<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Sheikh Rehana becomes adviser of Tungipara AL |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/politics/2017/07/30/shiekh-rehana-becomes-adviser-tungipara-al |site=Dhaka Tribune |date=2017-07-30 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Sheikh Hasina est la tante de la [[Membre du Parlement (Royaume-Uni)|députée britannique]] [[Tulip Siddiq]]<ref>{{Lien web |langue=en |auteur= |titre=Miliband praises young British Bangladeshi Labour hopefuls |url=http://sylhettimesdigital.co.uk/miliband-praises-young-british-bangladeshi-labour-hopefuls/ |site=The Sylhet Times |date=20/01/2010 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Barry |nom=Neild |titre=Political dynasties |url=https://www.aljazeera.com/features/2014/1/15/uk-vote-could-create-cross-border-dynasty |site=www.aljazeera.com |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.
Sheikh Hasina épouse [[M. A. Wazed Miah]] en 1968<ref name=":3">{{Lien web |langue=en |titre=PM’s birthday today |url=https://www.thedailystar.net/city/news/happy-birthday-pm-1806445 |site=The Daily Star |date=2019-09-28 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Son mari est décédé le {{date-|9|mai|2009}}<ref name=":0" />{{,}}<ref name=":3" />. Elle a un fils, {{Lien|langue=en|fr=Sajeeb Wazed}}, et une fille, [[Saima Wazed]]<ref name=":3" />{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Saima Wazed: Break stereotypes that age alone indicates depth of knowledge |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/2020/09/07/saima-wazed-break-stereotypes-that-age-alone-indicates-depth-of-knowledge |site=Dhaka Tribune |date=2020-09-07 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Le beau-père de Saima est l'ancien ministre du Bien-être des expatriés et de l'Emploi à l'étranger et l'actuel ministre des Gouvernements locaux, du Développement rural et de la Coopération, {{Lien|langue=en|fr=Khandaker Mosharraf Hossain}}<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Discussion On The New Cabinet |url=https://www.ebangladesh.com/1570 |site=E-Bangladesh |date= |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. La seule sœur vivante de Sheikh Hasina est [[Sheikh Rehana Siddiq|Sheikh Rehana]], qui est également engagée au sein de la Ligue Awami<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Sheikh Rehana becomes adviser of Tungipara AL |url=https://www.dhakatribune.com/bangladesh/politics/2017/07/30/shiekh-rehana-becomes-adviser-tungipara-al |site=Dhaka Tribune |date=2017-07-30 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>. Sheikh Hasina est la tante de la [[Membre du Parlement (Royaume-Uni)|députée britannique]] [[Tulip Siddiq]]<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Miliband praises young British Bangladeshi Labour hopefuls |url=http://sylhettimesdigital.co.uk/miliband-praises-young-british-bangladeshi-labour-hopefuls/ |site=The Sylhet Times |date=20/01/2010 |consulté le=2020-12-23}}.</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |langue=en |prénom=Barry |nom=Neild |titre=Political dynasties |url=https://www.aljazeera.com/features/2014/1/15/uk-vote-could-create-cross-border-dynasty |site=www.aljazeera.com |consulté le=2020-12-23}}.</ref>.


== Distinctions ==
== Distinctions ==
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==== Sources ====
==== Sources ====
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Sirājuddīna|nom1=Āhameda|titre=Sheikh Hasina, prime minister of Bangladesh|passage=|lieu=|éditeur=UBS Publishers' Distributors|date=1998|pages totales=|isbn=81-7476-220-5|isbn2=978-81-7476-220-7|oclc=40479987|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/40479987|consulté le=2020-11-30}}.
* {{Ouvrage|langue=en|auteur1=|prénom1=Sirājuddīna|nom1=Āhameda|titre=Sheikh Hasina, prime minister of Bangladesh|éditeur=UBS Publishers' Distributors|date=1998|isbn=81-7476-220-5|isbn2=978-81-7476-220-7|oclc=40479987|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/40479987|consulté le=2020-11-30}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Sukharanjan|nom1=Dasgupta|titre=Midnight massacre in Dacca.|éditeur=Vikas Publishing House Pvt.Ltd|date=décembre 1978|pages totales=140|isbn=978-0-7069-0692-9}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Sukharanjan|nom1=Dasgupta|titre=Midnight massacre in Dacca.|éditeur=Vikas Publishing House Pvt.Ltd|date=décembre 1978|pages totales=140|isbn=978-0-7069-0692-9}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Torild|nom1=Skard|titre=Women of power : half a century of female presidents and prime ministers worldwide|isbn=978-1-4473-1579-7|isbn2=1-4473-1579-0|isbn3=978-1-4473-1637-4|oclc=886539891|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/886539891|consulté le=2020-12-02}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=Torild|nom1=Skard|titre=Women of power : half a century of female presidents and prime ministers worldwide|isbn=978-1-4473-1579-7|isbn2=1-4473-1579-0|isbn3=978-1-4473-1637-4|oclc=886539891|lire en ligne=https://www.worldcat.org/oclc/886539891|consulté le=2020-12-02}}.
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==== Livres de Sheikh Hasina ====
==== Livres de Sheikh Hasina ====
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=People and Democracy|date=1997|éditeur=Agamee Prakashani|isbn=978-9-840-41692-9}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=People and Democracy|date=1997|éditeur=Agamee Prakashani|isbn=978-9-840-41692-9}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=Democracy in distress demeaned humanity|isbn=978-984-04-1932-6|isbn2=984-04-1932-3|oclc=1024106092|auteur1=|passage=|lieu=|éditeur=Agamee Prakashani|date=2003|pages totales=}}.
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* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=Democracy Poverty Elimination & Peace|date=2005|éditeur=Agamee Prakashani|isbn= 978-9-844-01863-1}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=Democracy Poverty Elimination & Peace|date=2005|éditeur=Agamee Prakashani|isbn= 978-9-844-01863-1}}.
* {{Ouvrage|nom1=Hasina|langue=bn|auteur1=|prénom1=Sheikh|titre=Sada kalo|traduction titre=Noir et blanc|passage=|lieu=|éditeur=Agami|date=2007|pages totales=|isbn=|oclc=651995503}}.
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* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=The quest for vision, 2021|éditeur=Mowla Brothers|date=2011|oclc=783522546|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/quest-for-vision-2021/oclc/783522546&referer=brief_results|consulté le=2020-12-23}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=The quest for vision, 2021|éditeur=Mowla Brothers|date=2011|oclc=783522546|lire en ligne=https://www.worldcat.org/title/quest-for-vision-2021/oclc/783522546&referer=brief_results|consulté le=2020-12-23}}.
* {{Ouvrage|langue=en|nom1=Hasina|prénom1=Sheikh|titre=Secret documents of intelligence branch on Father of The Nation, Bangladesh : Bangabandhu Sheikh Mujibur Rahman. Vol. 1, (1948-1950)|isbn=978-1-003-02094-3|isbn2=1-003-02094-1|isbn3=978-1-000-03311-3|oclc=1137166655}}.
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Version du 16 juillet 2024 à 22:19

Sheikh Hasina
শেখ হাসিনা
Illustration.
Sheikh Hasina en 2023.
Fonctions
Première ministre du Bangladesh
En fonction depuis le
(15 ans, 7 mois et 26 jours)
Président Iajuddin Ahmed
Zillur Rahman
Abdul Hamid
Mohammad Shahabuddin
Prédécesseur Fakhruddin Ahmed (conseiller principal)
-
(5 ans et 22 jours)
Président Abdur Rahman Biswas
Shahabuddin Ahmed
Prédécesseur Muhammad Habibur Rahman (conseiller principal)
Successeur Latifur Rahman (conseiller principal)
Biographie
Date de naissance (76 ans)
Lieu de naissance Gopalganj (Bengale oriental)
Nationalité Bangladaise
Parti politique Ligue Awami
Père Sheikh Mujibur Rahman
Mère Sheikh Fazilatunnesa Mujib
Conjoint M. A. Wazed Miah
(décédé en 2008)
Enfants 2, dont Saima Wazed
Religion Islam sunnite
Résidence Ganabhaban (en) (Dacca)

Sheikh Hasina
Premiers ministres du Bangladesh

Sheikh Hasina (bengali : শেখ হাসিনা), née le , également connue sous son nom de mariée Sheikh Hasina Wazed (bengali : শেখ হাসিনা ওয়াজেদ), est une femme politique bangladaise qui occupe le poste de Première ministre du Bangladesch depuis . Ayant précédemment occupé le poste pendant cinq ans, elle est la Première ministre ayant occupé le poste le plus longtemps dans l'histoire du Bangladesh.

Sheikh Hasina est l'aînée des cinq enfants du fondateur et premier président du Bangladesh, Sheikh Mujibur Rahman. Sa carrière politique s'étend sur plus de quatre décennies. Elle a été chef de l'opposition de 1986 à 1990 et de 1991 à 1995, puis Premier ministre de 1996 à 2001. Elle dirige la Ligue Awami (AL) depuis 1981. En 2008, elle redevient Première ministre avec une victoire écrasante. En , elle est reconduite comme Premier ministre pour un troisième mandat, à la suite d'une élection sans opposition, car celle-ci a été boycottée par l'opposition et critiquée par les observateurs internationaux. Elle remporte un quatrième mandat en , à la suite d'une élection marquée par la violence et critiquée par l'opposition comme truquée.

Sheikh Hasina est considérée comme l'une des femmes les plus puissantes du monde, puisqu'elle figure au 29e rang de la liste Forbes des 100 femmes les plus puissantes du monde en 2019. Elle a également fait partie d'une liste des « 100 penseurs mondiaux les plus influents » de la décennie 2010. Sheikh Hasina est membre du Conseil des femmes leaders du monde (en), un réseau international de femmes présidentes et Premières ministres, actuelles et anciennes. Elle figure dans la liste des 100 personnes les plus influentes dans le monde de 2018 du magazine Time.

Sous son mandat de Premier ministre, le Bangladesh connaît un recul démocratique. Les droits de l'homme et la liberté de la presse sont notamment en déclin.

Biographie

Jeunesse

Sheikh Hasina est née à Tungipara, au Pakistan oriental, le . Son père était Sheikh Mujibur Rahman, le « père de la nation » et le premier président du Bangladesh. Sa mère était Sheikh Fazilatunnesa Mujib[1]. Elle est l'ainée de leurs cinq enfants et grandit avec ses frères et sœurs dans un petit village rural du district de Gopalganj, ce qui la conduit à appréhender les problèmes de la population rurale. Plus tard, sa famille déménage à Dacca[2],[3]. Elle baigne dans le milieu politique depuis l'enfance, en raison des activités de son père, et bien que celui-ci soit souvent absent, à cause de ses fréquents séjours en prison, il prend le temps de discuter politique avec sa fille, notamment de sa lutte contre le général Ayub Kahn, le président du Pakistan de 1958 à 1959[4].

Lors d'une visite en prison, elle rencontre son futur mari, M. A. Wazed Miah, qui est le leader de la branche estudiantine de la Ligue Awami et grand admirateur de Sheikh Mujibur. Ils se marient en 1967, un mariage arrangé par son père, comme le veut la coutume locale[5]. Un an plus tard, elle commence à étudier la littérature bengalie à l'université de Dacca. Elle y est présidente des étudiants de la Ligue Awami[6], un poste qu'elle obtient, selon ses propres dires, parce qu'elle est la fille de Bangabandhu[7].

Assassinat de Sheikh Mujibur Rahman

Au matin du , des conspirateurs lancent une opération. Ils sont divisés en quatre groupes. L'un d'eux, composé de membres des Lanciers du Bengale de la 1re division blindée et de la 535e division d'infanterie, sous les ordres du major Huda, attaque la résidence de Mujib[8]. Le correspondant d'Anandabazar Patrika (en), Sukharanjan Dasgupta, qui a décrit la guerre de libération du Bangladesh depuis Dacca jusqu'en 1974, écrit dans son livre Midnight Massacre in Dacca que « les détails exacts du massacre resteront toujours entourés de mystère »[9]. Il ajoute toutefois que le peloton de l'armée qui protégeait la maison du président n'a opposé aucune résistance. Sheikh Kamal, fils de Mujib, est abattu au rez-de-chaussée ; Sultana Kamal, sa femme, est également tuée [10]. Entre-temps, Mujib est prié de démissionner et a le temps de réfléchir à son choix. Il téléphone au colonel Jamil Uddin Ahmad, le nouveau chef du renseignement militaire. Lorsque Jamil arrive et ordonne le retour des troupes à la caserne, il est abattu à l'entrée de la résidence. Après avoir refusé de démissionner, Mujib est tué par balle[9].

D'autres personnes sont tuées dans l'attaque : Sheikh Fazilatunnesa Mujib, épouse de Mujib, assassinée à l'étage ; Sheikh Nasser, jeune frère de Mujib, tué dans des toilettes ; plusieurs domestiques de Mujib, qui sont également tués dans des toilettes ; Sheikh Jamal, le deuxième fils de Mujib et un officier militaire ; Sheikh Russel, le plus jeune fils de Mujib ; et deux belles filles de Mujib[11].

Exil en Inde

Au moment du massacre, deux filles de Mujib, Sheikh Hasina et Sheikh Rehana, étaient alors en Allemagne de l'Ouest, où le mari de la première travaillait comme physicien nucléaire[12]. Après le coup d'État, elles reviennent en Inde, au lieu du Bangladesh, et se réfugient auprès du gouvernement indien. Sheikh Hasina vit à New Delhi dans un exil qu'elle s'impose, avant de retourner au Bangladesh le [13].

C'est ainsi qu'elle arrive à Delhi fin de 1975 avec son mari et ses deux enfants, Sajeeb Wazed (en) et Saima Wazed. Elle fait un bref séjour au 56 Ring Road, à Lajpat Nagar-3, puis à Pandara Road, près du marché de Pandara. Elle est proche de Subhra, l'épouse du président Pranab Mukherjee. Lors de sa visite à Delhi en 2010, Sheikh Hasina enfreindra le protocole pour rendre visite à cette dernière, dont elle s'était liée d'amitié pendant son exil. Lorsque la Première dame meurt en , elle vient à Delhi avec sa fille pour présenter ses condoléances à la famille de l'ancien président[5].

En 1979, la Ligue Awami s'emploie à ramener Sheikh Hasina au Bangladesh, afin de la soutenir dans une future campagne électorale. Mais le président du Bangladesh de l'époque, Ziaur Rahman, refuse de laisser revenir tout membre survivant de la famille de Mujibur Rahman. Cependant, en 1981, elle est élue à l'unanimité présidente de la Ligue Awami, alors le plus grand parti d'opposition du Bangladesh, et Ziaur Rahman ne peut plus rien faire pour empêcher son retour, ni son ascension politique[14].

Carrière politique

1981–1991 : mouvement contre le régime militaire

Alors qu'elle vit en exil en Inde, Sheikh Hasina est élue présidente de la Ligue Awami du Bangladesh en 1981[15]. Le parti politique est décrit comme un parti de centre-gauche[16],[17],[18].

Sous la loi martiale, Sheikh Hasina est régulièrement emprisonnée puis libérée, tout au long des années 1980. En , elle est assignée à résidence et de nouveau en novembre. En , elle est assignée à résidence pour trois mois supplémentaires[19],[20]. Son parti, ainsi que le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) dirigé par Khaleda Zia, continuent à travailler pour restaurer un gouvernement démocratiquement élu, ce qu'ils réussissent à faire à la suite des élections démocratiques de 1991, remportées par le BNP[21],[22].

Sheikh Hasina et la Ligue Awami participent aux élections législatives bangladaises de 1986 sous le mandat du président Hossain Mohammad Ershad[23]. Elle est chef de l'opposition parlementaire en 1986-1987[24]. Elle dirige une alliance de huit partis qui affronte Ershad[25]. La décision de Sheikh Hasina de participer à l'élection est critiquée par certains de ses adversaires, puisque le scrutin se tient sous la loi martiale ; l'autre principal groupe d'opposition boycotte en effet le scrutin. Cependant, ses partisans soutiennent qu'elle a utilisé cette plateforme de manière efficace pour contester le régime d'Ershad[26]. Ershad dissout le Parlement en , en réaction à une campagne d'opposition continue qui demande sa démission. Le président déclare qu'il va « essayer de tenir les élections dans les 90 jours, conformément aux dispositions constitutionnelles » et ajoute qu'il va libérer rapidement les deux principaux leaders de l'opposition, Sheikh Hasina et Khaleda Zia, toutes deux assignés à résidence le , un jour après le début de la campagne anti-gouvernementale[27],[28]. En novembre et , un soulèvement de masse a lieu à Dacca et plusieurs personnes sont tuées, dont Noor Hossain, un partisan de Sheikh Hasina[29].

Depuis son entrée sur la scène politique du Bangladesh, Sheikh Hasina milite pour mettre fin au régime militaire, comme l'avait fait son père contre les dictateurs militaires du Pakistan. Elle doit ainsi se battre contre deux régimes militaires (Zia et Ershad) pendant quinze ans afin d'établir des élections, la démocratie et l'État de droit. C'est en 1996 qu'elle est élue au poste de Premier ministre. Elle est le leader qui permet le rétablissement de la démocratie au Bangladesh, comme son père avait introduit la démocratie parlementaire en 1973[30].

1991–1996 : transition vers la démocratie et chef de l'opposition

Après plusieurs années de régime autocratique, des protestations et des grèves généralisées paralysent l'économie. Les fonctionnaires du gouvernement refusent de suivre les ordres et démissionnent. Les membres des Bangladesh Rifles (en) déposent leurs armes au lieu de tirer sur les manifestants et le couvre-feu est ouvertement violé. Les journalistes ferment les journaux. Les tribunaux cessent leurs activités. Tous les professeurs d'université et les vice-chanceliers quittent leurs postes et les médecins arrêtent de travailler. Sheikh Hasina travaille alors avec Khaleda Zia pour organiser l'opposition à Ershad[31]. En , une manifestation de masse évince Ershad du pouvoir : il démissionne en faveur de son vice-président, le juge Shahabuddin Ahmed, également président de la Cour suprême du Bangladesh[32]. Le gouvernement intérimaire, dirigé par Ahmed, organise des élections législatives pour le Jatiya Sangsad, le parlement bangladais[33]. Le Parti nationaliste du Bangladesh, dirigé par Khaleda Zia, obtient une majorité, et la Ligue Awami de Sheikh Hasina devient le plus grand parti d'opposition. Elle se présente dans trois circonscriptions électorales mais en perd deux[34]. Acceptant sa défaite électorale, elle offre sa démission en tant que présidente du parti puis la conserve finalement, à la demande des autres dirigeants du mouvement[35].

La politique au Bangladesh prend un tournant décisif en 1994, après une élection partielle à Magura, tenue après le décès du député de cette circonscription, membre du parti de Sheikh Hasina. La Ligue Awami s'attend à récupérer le siège, mais le candidat du BNP l'emporte grâce à des manipulations, selon un observateur impartial venu observer le scrutin[36]. Hasina mène la Ligue Awami du Bangladesh à boycotter le parlement à partir de 1994[37].

1996–2001 : premier mandat de Première ministre

Sheikh Hasina avec le président américain Bill Clinton dans les bureaux de la première à Dacca, en 2000.

La Ligue Awami (AL), avec d'autres partis d'opposition, demande que les élections générales suivantes soient organisées sous un gouvernement intérimaire neutre, et que des dispositions permettant aux gouvernements intérimaires de gérer les élections soient intégrées dans la Constitution. Le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), au pouvoir, refuse de donner suite à ces demandes[38].

Les partis d'opposition lancent une campagne sans précédent, appelant à des grèves pendant plusieurs semaines. Le gouvernement les accuse de détruire l'économie, tandis que l'opposition rétorque que le BNP pourrait résoudre ce problème en accédant à leurs demandes. Fin 1995, les députés de la Ligue Awami et d'autres partis démissionnent du Parlement, dont la fin de la législature est proche, et de nouvelles élections se tiennent le . Elles sont boycottées par tous les grands partis, à l'exception du BNP au pouvoir, qui remporte en conséquence tous les sièges du parlement. Sheikh Hasina qualifie l'élection de farce[39],[40].

Le nouveau Parlement, composé en majorité de membres du BNP, modifie la Constitution afin de créer des dispositions visant à créer un gouvernement intérimaire (CTG). De nouvelles élections se tiennent donc le , sous un gouvernement intérimaire neutre dirigé par le juge en chef à la retraite Muhammad Habibur Rahman. L'AL remporte le plus grand nombre de sièges, 146, mais n'obtient pas la majorité. Khaleda Zia, leader du BNP, qui remporte 104 sièges, critique les résultats et les allégations de fraude électorale. Plusieurs observateurs neutres affirment cependant que le scrutin était libre et équitable[41].

Sheikh Hasina est Premier ministre de 1996 à 2001. Elle devient la première chef de gouvernement du pays depuis l'indépendance à terminer son mandat[1]. Elle signe le traité de partage des eaux du Gange avec l'Inde, valable pour trente ans[42]. Son administration abroge la loi d'immunité, qui protégeait les assassins de Sheikh Muijib, son père et premier président du Bangladesh[43]. Son gouvernement ouvre au secteur privé l'industrie des télécommunications, jusqu'alors limitée aux entreprises publiques[44]. En 1999, le gouvernement lance une initiative industrielle visant à renforcer l'industrie privée et à encourager la croissance[45].

Sous sa mandature, le Bangladesh rejoint deux organismes multilatéraux, l'Initiative de la baie du Bengale pour la coopération technique et économique multisectorielle (Bay of Bengal Initiative for MultiSectoral Technical and Economic Cooperation - BIMSTEC)[46] et l'organisation de coopération économique D-8[47].

2001–2008 : période dans l'opposition

Lors des élections générales bangladaises de 2001, bien qu'elle obtienne 40 % des voix (un peu moins que les 41 % du BNP), l'AL ne remporte que 62 sièges au Parlement, tandis que l'Alliance des quatre partis dirigée par le BNP en obtient 234, ce qui lui donne une majorité des deux tiers au Parlement[48],[49]. Sheikh Hasina elle-même se présente dans trois circonscriptions, et est battue dans celle de Rangpur, qui comprend la ville natale de son mari, mais remporte les deux autres sièges[50]. Sheikh Hasina et l'AL rejettent les résultats, affirmant que l'élection a été truquée avec l'aide du président et du gouvernement intérimaire. La communauté internationale est largement satisfaite de ces élections et l'Alliance des quatre partis forme le nouveau gouvernement.

Les députés de la Ligue Awami sont irréguliers dans leur présence au Parlement pendant la période qui suit. Fin 2003, le parti lance son premier grand mouvement anti-gouvernemental, qui culmine avec la déclaration du secrétaire général du parti, Abdul Jalil, selon laquelle le gouvernement tomberait avant le . Cela n'a pas lieu et est considéré comme un coup dur pour le parti et Sheikh Hasina, qui a implicitement soutenu Jalil[51].

2004 : troubles politiques

Au cours de son deuxième mandat à la tête de l'opposition, les troubles politiques et la violence s'intensifient. Le député Ahsanullah Master (en) meurt, abattu en [52]. Le , un attentat à la grenade perpétré contre un rassemblement de la Ligue Awami à Dacca fait plus de 300 blessés et entraîne la mort de 24 personnes, dont Ivy Rahman (en), secrétaire des femmes du parti. L'attaque est menée à 17 h 22, après que Sheikh Hasina a fini de s'adresser à une foule de 20 000 personnes à l'arrière d'un camion[53]. L'attentat vise la présidente de l'AL, qui est blessée lors de l'attaque[54].

Le , un tribunal spécial rend des verdicts dans deux affaires liées à cet incident ; il juge qu'il s'agit d'un plan bien orchestré, exécuté grâce à un abus de pouvoir de l'État, et tous les accusés, y compris le premier vice-président du BNP, Tarique Rahman (par contumace), et d'anciens hauts responsables des services de renseignement, sont reconnus coupables. Le tribunal prononce diverses sanctions[55]. Shah Abu Muhammad Shamsul Kibria (en), l'ancien ministre des Finances de Sheikh Hasina, est également tué cette année-là (2004) dans un attentat à la grenade à Sylhet[54],[56].

En , A. B. M. Mohiuddin Chowdhury (en), un membre de la Ligue Awami remporte l'importante élection municipale de Chittagong, la ville portuaire du Bangladesh et la deuxième plus grande ville du pays. Cette élection est considérée comme une épreuve de force entre l'opposition et le parti au pouvoir[57],[58].

2006–2008 : détention pendant le gouvernement intérimaire et intervention militaire

Les mois précédant les élections prévues pour le sont marqués par des troubles et des controverses politiques. Après la fin du gouvernement de Khaleda Zia, fin , se tiennent des manifestations et des grèves, au cours desquelles quarante personnes sont tuées, en raison de l'incertitude quant à la personne qui dirigerait le gouvernement intérimaire. Ce dernier a du mal à réunir toutes les parties autour de la table. AL et ses alliés protestent et allèguent que le gouvernement intérimaire favorise le BNP[59].

La période intérimaire est marquée par la violence et les grèves[60],[61]. Le conseiller présidentiel Mukhlesur Rahman Chowdhury (en) négocie avec Sheikh Hasina et Khaleda Zia et amène toutes les parties aux élections parlementaires de . Par la suite, la nomination de Hossain Mohammad Ershad est annulée[62] et, en conséquence, la Grande Alliance retire ses candidats en masse le dernier jour possible avant le scrutin[63].

Plus tard dans le mois, le président Iajuddin Ahmed est contraint d'imposer l'état d'urgence et le général de corps d'armée Moeen Uddin Ahmed (en) prend la tête du gouvernement[64]. Les activités politiques sont interdites. Fakhruddin Ahmed devient conseiller principal, avec le soutien de l'armée du Bangladesh[65],[66],[67].

En , Sheikh Hasina est accusée de corruption et d'extorsion par le gouvernement intérimaire soutenu par l'armée pendant la crise politique bangladaise de 2006-2008 (en). Elle est accusée d'avoir forcé l'homme d'affaires Tajul Islam Farooq à verser des pots-de-vin en 1998 pour que son entreprise puisse construire une centrale électrique. Farooq a déclaré qu'il avait payé Sheikh Hasina pour l'approbation de son projet[68].

Le , le gouvernement interdit à Sheikh Hasina, qui à ce moment se trouve aux États-Unis, de revenir au pays, en affirmant qu'elle a fait des déclarations provocatrices et que son retour pourrait causer des troubles. Cette mesure est décrite comme temporaire. Le gouvernement intérimaire avait également tenté de faire quitter le pays à Khaleda Zia[69]. Sheikh Hasina jure de rentrer chez elle, et le , un mandat d'arrêt est lancé contre elle pour meurtre[70],[71]. Décrivant les poursuites engagées contre elle comme « totalement fausses et mensongères », Sheikh Hasina déclare qu'elle veut se défendre contre ces accusations devant le tribunal. Le , le mandat d'arrêt est suspendu[72], et le , l'interdiction d'entrée de Sheikh Hasina est levée[73]. Après avoir passé 51 jours aux États-Unis et au Royaume-Uni, Sheikh Hasina rentre à Dacca le , où elle est accueillie par une foule de plusieurs milliers de personnes. Elle déclare aux journalistes que le gouvernement n'aurait pas dû retarder son retour[74].

Le , Sheikh Hasina est arrêtée par la police à son domicile et conduite devant un tribunal local de Dacca[75]. Elle est accusée d'extorsion et se voit refuser la liberté sous caution. Elle est détenue dans un bâtiment, transformé en prison, dans les locaux du Parlement national. La Ligue Awami déclare que l'arrestation est motivée par des raisons politiques[76]. Le , la Commission anti-corruption envoie des messages à Sheikh Hasina et Khaleda Zia, leur donnant pour instruction de fournir des détails sur leurs avoirs dans un délai d'une semaine[77]. Le fils de Sheikh Hasina, Sajeeb Wazed Joy, qui est à l'étranger, déclare qu'il tenterait d'organiser une manifestation mondiale. Ces arrestations de dirigeants politiques sont largement perçues comme une manœuvre du gouvernement intérimaire, soutenu par l'armée, pour forcer Sheikh Hasina et Zia à quitter le pays et à s'exiler politiquement[78],[79]. Les députés britanniques condamnent cette arrestation[80]. Le , la police porte des accusations de meurtre contre Sheikh Hasina, alléguant qu'elle est l'instigatrice de l'assassinat, en , de quatre partisans d'un parti politique rival. Les quatre victimes présumées ont été battues à mort lors d'affrontements entre la Ligue Awami et des militants de partis rivaux[81]. Sheikh Hasina était en visite aux États-Unis à l'époque[82].

Le , la Haute Cour de Dacca suspend le procès pour extorsion de fonds de Hasina et ordonne sa libération sous caution[83]. Le , la Commission de lutte contre la corruption dépose une plainte supplémentaire contre Sheikh Hasina, concernant l'attribution d'un contrat de construction d'une centrale électrique en 1997, pour lequel elle aurait accepté un pot-de-vin de trente millions de takas et empêché que le contrat ne soit attribué au plus bas soumissionnaire. Six autres personnes sont également accusées d'être impliquées[84],[85]. Le même jour, une affaire de corruption est portée devant la justice contre Zia[84].

Le , Sheikh Hasina est inculpée pour extorsion par un tribunal spécial avec deux de ses proches, sa sœur Sheikh Rehana et son cousin Sheikh Selim (en)[86]. Le , la Haute Cour arrête le procès, statuant que Sheikh Hasina ne peut pas être poursuivie, en vertu des lois d'urgence pour des crimes qui auraient été commis avant l'imposition de l'état d'urgence[87].

Le , Sheikh Hasina est libérée sur parole pour raisons médicales. Le lendemain, elle s'envole pour les États-Unis afin de se faire soigner pour une déficience auditive, des problèmes oculaires et de l'hypertension artérielle[88],[89]. Syed Modasser Ali, son médecin personnel, menace de poursuivre le gouvernement intérimaire pour négligence concernant le traitement de Sheikh Hasina pendant sa détention[90]. Le gouvernement intérimaire organise des élections municipalesn au cours desquelles l'AL remporte 12 des 13 villes. Le gouvernement intérimaire prolonge d'un mois supplémentaire la libération conditionnelle, qui était de deux mois, pour raisons médicales[91].

2009–2014 : deuxième mandat de Première ministre

Sheikh Hasina avec le Premier ministre britannique David Cameron à Londres en .

Le , Sheikh Hasina retourne au Bangladesh pour assister aux élections générales prévues pour le [92]. Elle décide de participer au scrutin parlementaire sous la bannière électorale de la « Grande Alliance », avec le parti Jatiya, dirigé par Hossain Mohammad Ershad, comme partenaire principal. Le , elle annonce officiellement le manifeste électoral de son parti lors d'une conférence de presse, et s'engage à construire un « Bangladesh numérique » pour 2021[93].

La Ligue Awami du Bangladesch et la Grande Alliance (14 partis au total) remportent les élections de 2008 avec une majorité des deux tiers ; le parti contrôle 230 sièges sur 299[94]. Khaleda Zia, leader de la coalition dirigée par le BNP (un alliance de quatre partis), rejette les résultats de l'élection en interrogeant le commissaire électoral en chef sur « la gestion des élections parlementaires »[95]. Sheikh Hasina prête serment en tant que Première ministre pour la deuxième fois le . Des observateurs indépendants déclarent que les élections se sont déroulées dans une atmosphère festive et pacifique[96]. Après avoir accédé au poste de Première ministre, Sheikh Hasina revient sur son accord avec le parti Jatiya, qui visait à faire d'Ershad, son leader, le président du Bangladesh[97],[98].

Sheikh Hasina renvoie un grand nombre d'hommes politiques de son parti parce qu'ils soutiennent les réformes imposées par le précédent gouvernement intérimaire[99]. En 2009, elle doit faire face à une mutinerie des gardes-frontières à la suite d'un conflit sur leurs salaires ; cette crise nationale fait 75 morts, dont des officiers de l'armée du Bangladesh[100],[101]. Certains officiers accusent Sheikh Hasina d'être responsable de ces décès en n'ayant pas envoyé l'armée plus tôt[102]. En 2011, le Parlement supprime la loi qui exige la tenue d'élections par un gouvernement intérimaire non partisan[103]. En 2012, elle maintient une position de fermeté et refuse l'entrée aux réfugiés rohingyas fuyant le Myanmar lors des émeutes de l'État de Rakhine[104],[105].

Sheikh Hasina avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou en .

Elle est reconnue au niveau international pour la réalisation de certains des objectifs du millénaire pour le développement des Nations unies[106]. En 2012, une tentative de coup d'État menée contre elle par des officiers de rang intermédiaire de l'armée est stoppée, l'armée bangladaise ayant été avertie par une agence de renseignement indienne[107]. L'armée du Bangladesh décrit les officiers impliqués comme étant des extrémistes islamiques[108]. En 2012, elle se brouille avec Muhammad Yunus, prix Nobel de la paix et fondateur de la Grameen Bank, à la suite d'un documentaire norvégien qui critique le fait que Yunus transfère de l'argent de la Grameen Bank vers une organisation affiliée. Yunus retransfère l'argent après la diffusion du documentaire, mais cela renforce la surveillance de la banque par le gouvernement et les médias au Bangladesh. Il perd le contrôle de sa banque à la suite d'un verdict du tribunal. Il critique alors Sheikh Hasina et d'autres personnalités politiques bangladaises. Sheikh Haisna répond qu'elle ne comprend pas pourquoi Yunus l'accuse alors que c'est un verdict du tribunal qui l'a exclu de la Grameen Bank[109]. Pendant ce mandat, le gouvernement dirige et réussit à former le Tribunal international des crimes, chargé d'enquêter et de poursuivre les suspects impliqués dans le génocide du Bangladesh, commis par l'armée pakistanaise et ses collaborateurs locaux, Razakars, Al-Badr et Al-Shams pendant la guerre de libération du Bangladesh en 1971[110].

2014–2019 : troisième mandat de Première ministre

Sheikh Hasina avec le Premier ministre indien Narendra Modi en 2018.

Sheikh Hasina et son parti sont accusés d'avoir réprimé l'opposition tout au long de leur mandat. De nombreux membres de l'opposition sont arrêtés ou jugés, et le gouvernement semble parfois étouffer la dissidence et la liberté d'expression[111]. Le Jamaat-e-Islami, un petit parti islamiste, clé de la coalition de l'opposition, se voit interdire en 2013 de participer aux élections, après qu'un tribunal a jugé que sa charte religieuse est incompatible avec la constitution laïque du Bangladesh[112]. Craignant que les élections législatives de 2014 ne soient pas libres et équitables, le BNP et d'autres groupes d'opposition les boycottent[113], et la Ligue Awami les remporte haut la main[114].

Les violences politiques se multiplient depuis le début 2015. Elles ont pour cause les tensions entre la Première ministre Sheikh Hasina et la leader de l’opposition Khaleda Zia, présidente du Parti nationaliste du Bangladesh (BNP) et ancienne chef du gouvernement. Un mandat d'arrêt est lancé contre Zia, qui ne se présente pas au tribunal pour être entendue et déclenche par la suite des mouvements de grève et des manifestations entraînant la mort de 101 personnes et faisant plus de 100 blessés[115].

La même année, Sheikh Hasina, est annoncée comme l'un des lauréats du prix « Champions de la Terre » des Nations unies en reconnaissance des initiatives de son pays pour lutter contre le changement climatique[116],[117].

En 2016, le gouvernement est soumis à une pression croissante pour mettre fin à une culture apparente d'impunité après une série de meurtres brutaux d'écrivains laïques, de blogueurs, de militants homosexuels et d'intellectuels libéraux par des islamistes radicaux. Les critiques accusent le gouvernement de la Ligue Awami de ne pas agir efficacement pour mettre fin au carnage[118],[119]. C'est également en 2016 que Sheikh Hasina fait le demande au secrétaire d'État américain, John Kerry, d'extrader les assassins de son père, Sheikh Mujibur Rahman. Elle pense qu'au moins un des tueurs fugitifs, Rashed Chowdhury, vit actuellement aux États-Unis[120].

En , Sheikh Hasina se rend en visite officielle en Inde, sa première visite bilatérale depuis 2009, — elle s'est rendue à Goa l'année précédente dans le cadre du rapprochement entre les dirigeants du BRICS et du BIMSTEC — afin d'y discuter d'un projet d'accord bilatéral de coopération en matière de défense[121].

En une tentative d'assassinat visant Sheikh Hasina est déjouée par des agents antiterroristes à Dacca. En s'inspirant de la manière dont a été assassinée Indira Gandhi, six à sept membres des forces spéciales de sécurité (en) (Special Security Force - SSF), qui gardent le Premier ministre du Bangladesh, se préparaient à attaquer Sheikh Hasina le [122]. Plus tôt la même année, dix islamistes impliquées dans la tentative d'assassinat de la Première ministre en 2000 ont été condamnés à mort[123].

Lors des élections de , la coalition menée par Sheikh Hasina obtient 288 des 300 sièges du parlement, ce qui lui garantit un quatrième mandat de Première ministre, le troisième consécutif. Le scrutin est marqué par des violences, provoquant la mort de dix-sept personnes[124]. La victoire de Sheikh Hasina consolide son règne de dix ans sur le Bangladesh, où elle est reconnue pour avoir amélioré l'économie et favorisé le développement, mais où elle est également accusée de violations des droits de l'homme, de répression des médias et de suppression de la dissidence[125].

En 2018, elle fait partie de la liste Time 100 des cent personnes les plus influentes dans le monde[126].

2019 - 2024 : quatrième mandat de Première ministre

Sheikh Hasina en 2019.

Sheikh Hasina prête serment en tant que Première ministre du Bangladesh pour la quatrième fois après la victoire écrasante de sa Ligue Awami lors des élections de décembre 2018, qui sont marquées par des violences mortelles et des allégations de fraude électorale. Le président Abdul Hamid lui fait prêter serment le au Durbar Hall de Bangabhaban[127]. Dans une interview exclusive avec Deutsche Welle, Sheikh Hasina indique que son présent — et troisième mandat consécutif — pourrait être son dernier. Elle ajoute qu'elle voudrait céder la place pour de jeunes leaders[128].

En , lors d'une visite officielle en Inde, elle déclare que le Bangladesh va essayer de valoriser les opportunités économiques liant son pays avec l'Inde, mettant en avant son désir de mettre en avant un agenda économique éclipsé par les déclarations du ministre de l'Intérieur indien Amit Shah, qui avait désigné les citoyens du Bangladesh comme des « infiltrés »[129].

En , le magazine Forbes félicite la Première ministre Sheikh Hasina et l'inscrit sur sa liste des femmes dirigeantes ayant participé à contenir la pandémie de coronavirus[130].

Le , Sheikh Hasina accueille le haut commissaire du Pakistan, Imran Ahmed Siddiqui, dans sa résidence officielle, ce qui pourrait laisser présager que les relations entre Dacca et Islamabad seraient en train de se dégeler[131].

En , Hasina prononce le discours inaugural pour l'ouverture d'un nouveau siège pour la poste du Bangladesh, appelé Dak Bhaban. Dans son discours, elle insiste sur la nécessité de poursuivre le développement du service postal en réponse à la pandémie de Covid-19 au Bangladesh. Les mesures de développement décrites dans le discours comprennent la poursuite de la transformation numérique du service et la construction d'unités de refroidissement dans les entrepôts postaux afin d'ouvrir la voie à l'envoi de denrées périssables par la poste[132].

En , la Première ministre inaugure le mégaprojet du pont Padma, le plus long du pays. Le pont relie le sud-ouest du pays, moins développé, à Dacca. Le pont est autofinancé par le Bangladesh pour un coût de 30 193,39 crore (3,6 milliards de dollars américains) après le retrait de la Banque mondiale. Lors de l'inauguration du pont, elle déclare[133] :

« Aujourd'hui, je suis heureuse, fière et bouleversée, tout comme des millions de personnes dans le pays. Ce pont appartient au peuple du Bangladesh et implique toute notre passion, notre créativité, notre courage, notre endurance et notre persévérance. »

En , des manifestations antigouvernementales ont lieu, liées à l'augmentation du coût de la vie en raison du conflit russo-ukrainien[134]. Le , Hasina inaugure la première phase du métro de Dacca, le premier système de transport rapide de masse du pays, d'Uttara à Agargaon[135].

En , le ministère des Finances demande une assistance fiscale au Fonds monétaire international. Le gouvernement invoque l'épuisement des réserves de change en raison des sanctions imposées en réponse au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Un accord est conclu en et , le FMI accepte de fournir un programme de soutien d'un montant total de 4,7 milliards de dollars, dont 3,3 milliards au titre de la facilité élargie de crédit et le reste au titre de la nouvelle facilité pour la résilience et la viabilité. Le FMI déclare que le programme de soutien « contribuera à préserver la stabilité macroéconomique, à protéger les personnes vulnérables et à favoriser une croissance inclusive et verte »[136].

En , le gouvernement adopte une loi au Parlement établissant le régime de retraite universel. Tous les citoyens bangladais, y compris les expatriés, âgés de 18 à 60 ans sont éligibles pour recevoir une allocation mensuelle dans le cadre de ce régime[137].

De violentes protestations secouent le Bangladesh fin 2023. D'une part, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), principal parti d’opposition, et ses alliés manifestent pour obtenir la mise en place d’un gouvernement intérimaire neutre qui permettrait de garantir que les élections prévues en janvier 2024 soient libres et équitables. Des affrontements entre la police et les manifestants causent plusieurs morts, tandis que des centaines de militants d'opposition sont arrêtés. D'autre part, les ouvriers du textile manifestent dans les grandes zones industrielles et à Dacca pour obtenir l’augmentation de leur salaire minimum. Les routes sont bloquées, plusieurs usines incendiées et d’autres vandalisées, alors que trois ouvriers meurent dans des heurts avec la police[138],[139].

Depuis 2024 : cinquième mandat de Première ministre

À la suite des élections du 7 janvier 2024, où la ligue Awami remporte une nouvelle fois le scrutin, que l'opposition boycotte, Sheikh Hasina est reconduite dans ses fonctions et forme un nouveau gouvernement le 11 janvier.

Controverses

Le scandale de la concession du pont de Padma est un incident politique bangladais, impliquant le gouvernement de la Ligue Awami au pouvoir. Ce dernier aurait demandé, en échange de l'attribution du contrat de construction, une somme importante à l'entreprise de construction canadienne SNC-Lavalin. Ces allégations sont par la suite jugées fausses et sans fondement[Par qui ?], et la Cour canadienne rejette finalement l'affaire[140].

À la suite de ces allégations, la Banque mondiale se retire du projet de construction du plus grand pont du Bangladesh, invoquant des problèmes de corruption, annulant un crédit de 1,2 milliard de dollars pour le pont rail-route de six kilomètres de long sur la rivière Padma[141]. Sheikh Hasina démet de ses fonctions le ministre de la Communication Syed Abul Hossain (en) trois mois après le classement de l'affaire[142]. Le , Mirza Fakhrul Islam Alamgir (en) déclare que le gouvernement devrait rendre publique une lettre envoyée par la Banque mondiale, dans laquelle elle porte des accusations de corruption contre la Première ministre et trois autres personnalités[143]. Le , Sheikh Hasina affirme qu'un directeur général d'une banque américaine a provoqué l'annulation du prêt par la Banque mondiale[144].

Le , une plainte contre Sheikh Hasina et 24 autres ministres et membres du service de sécurité du Bangladesh est déposée devant la Cour pénale internationale (CPI) pour violation présumée des droits de l'homme[145].

Le , dans un discours au Parlement, Sheikh Hasina blâme Muhammad Yunus pour le retrait de la Banque mondiale du projet de pont[146]. Selon elle, Muhammad Yunus a fait pression sur l'ancienne secrétaire d'État américaine Hillary Clinton pour persuader la Banque mondiale de mettre fin au prêt[147]. Le , un juge de la Cour supérieure de l'Ontario (Canada) rejette l'affaire de corruption-conspiration pour manque de preuves[140].

En 2018, le gouvernement bangladais adopte le controversé Digital Security Act 2018, en vertu duquel toute critique du gouvernement sur Internet ou tout autre média serait passible, à divers degrés, de peines de prison. Cette loi est fortement critiquée, tant au niveau national qu'international, pour avoir supprimé la liberté d'expression, ainsi que pour avoir miné la liberté de la presse au Bangladesh[148],[149],[150],[151],[152].

Vie privée

Sheikh Hasina épouse M. A. Wazed Miah en 1968[153]. Son mari est décédé le [1],[153]. Elle a un fils, Sajeeb Wazed (en), et une fille, Saima Wazed[153],[154]. Le beau-père de Saima est l'ancien ministre du Bien-être des expatriés et de l'Emploi à l'étranger et l'actuel ministre des Gouvernements locaux, du Développement rural et de la Coopération, Khandaker Mosharraf Hossain (en)[155]. La seule sœur vivante de Sheikh Hasina est Sheikh Rehana, qui est également engagée au sein de la Ligue Awami[156]. Sheikh Hasina est la tante de la députée britannique Tulip Siddiq[157],[158].

Distinctions

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Annexes

Bibliographie

Sources

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Livres de Sheikh Hasina

Articles connexes

Liens externes