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« Uroplatus sikorae » : différence entre les versions

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{{sous-titre/Taxon|nv1=Gecko-mousse à queue foliacée}}
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• <small>'''[[Synonymes]]''' : ''Uroplatus fimbriatus sikorae'' </small> • <small>'''Autres noms''' : gecko–mousse à queue foliacée</small>
----


'''''Uroplatus sikorae''''' est une [[espèce]] [[Nocturne (comportement animal)|nocturne]] et [[arboricole]] de [[Gekkonidae|gecko]] qui se rencontre sur l'île de [[Madagascar]].
'''''Uroplatus sikorae''''', le '''Gecko-mousse à queue foliacée''', est une [[espèce]] de [[Gekkota|geckos]] de la [[Famille (biologie)|famille]] des [[Gekkonidae]]{{Bioref|ReptileDB espèce|afficher=ref}}.


== Description ==
== Répartition ==
{{Carte UICN|espèce|Uroplatus sikorae|date=24 mai 2013}}
[[Image:Uroplatus Sikorae Analamazaotra Forest Madagascar.jpg|left|thumb|150px|Camouflé sur une branche.]]
Cette espèce est [[endémisme|endémique]] du Sud et de l'Est de [[Madagascar]]{{Bioref|ReptileDB espèce|afficher=ref}}.
C'est un reptile assez grand (pour un gecko) avec un aspect trapu et une [[Queue (animal)|queue]] allongée, en spatule.
La tête est assez massive, ''crocodilienne''. Le tour du corps et de la tête présente un ourlet de peau irrégulier, qui se plaque sur le support où se trouve l'animal, brouillant ainsi les bords de son corps et le rendant difficile à repérer.<br/>
De plus les couleurs et les motifs de la peau contribuent au camouflage. Cette [[espèce]] présente une grande variété de couleurs : noir, brun, beige, blanc, vert pâle, voire orange. Les motifs prennent la forme de bandes, de taches, imitant le [[lichen]], l'écorce d'arbres…


== Habitat ==
Le mâle se différencie de la femelle grâce à la présence de deux poches latérales à la base de la [[Queue (animal)|queue]], logement des [[hémipénis]].
Elle vit à hauteur moyenne dans les arbres de la [[forêt tropicale humide]]. Ces geckos descendent rarement au sol.


Cette espèce est fortement inféodée à son [[biotope]], les forêts tropicale humide de Madagascar. Celle-ci étant menacée, cette espèce l'est également.
Ce sont des geckos très calmes, qui comptent plus sur leur camouflage que sur leurs déplacements. Ils sont strictements immobiles le jour (sauf s’ils sont dérangés) et lents la nuit. Ils peuvent par contre se déplacer par bonds et grimper sur tous types de surfaces (arbres, rochers).


Il vit dans un climat humide, avec une [[hygrométrie]] proche de 80 % à certains moments de la journée. La température est assez clémente pour une zone tropicale, variant entre 22 et 28 °C au maximum. Les nuits sont douces, avec une température généralement proche de 20 °C.
Les mâles sont faiblement territoriaux.


L'hiver est très clément, avec des températures un peu plus basses (de quelques degrés) et une durée du jour un peu plus courte.
== Répartition géographique ==


== Description ==
Cette espèce, comme le tout le [[Genre (biologie)|genre]] ''[[Uroplatus]]'', est [[Endémisme|endémique]] de l'île de [[Madagascar]]. Elle vit dans la [[forêt tropicale humide]] au sud de l'île, dans les arbres (à hauteur moyenne). Ces [[lézard]]s descendent rarement au sol.
C'est un gecko [[Nocturne (comportement animal)|nocturne]] et [[arboricole]].


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Cette espèce est fortement inféodée à son [[biotope]], les forêts de Madagascar. Celle-ci étant menacée, cette espèce l'est également.
Fichier:Uroplatus Sikorae Analamazaotra Forest Madagascar.jpg|''Uroplatus sikorae'' camouflé sur une branche.
File:Mossy leaf-tailed gecko (Uroplatus sikorae) Montagne d’Ambre 2.jpg|Un ''Uroplatus sikorae'' camouflé dans le [[parc national de la Montagne d'Ambre]] (Madagascar).
File:Mossy leaf-tailed gecko (Uroplatus sikorae) Montagne d’Ambre 3.jpg|Le même plus visible.
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Il est assez grand pour un gecko avec un aspect trapu et une [[Queue (animal)|queue]] allongée, en spatule.
== Sous-espèces ==
La tête est assez massive, ''crocodilienne''. Le tour du corps et de la tête présente un ourlet de peau irrégulier, qui se plaque sur le support où se trouve l'animal, brouillant ainsi les bords de son corps et le rendant difficile à repérer.


De plus les couleurs et les motifs de la peau contribuent au camouflage. Cette [[espèce]] présente une grande variété de couleurs : noir, brun, beige, blanc, vert pâle, voire orange. Les motifs prennent la forme de bandes, de taches, imitant le [[lichen]], l'écorce d'arbres…
* ''Uroplatus sikorae sameiti'', Böhme & Ibish, 1990
* ''Uroplatus sikorae sikorae'', Boettger, 1913


Le mâle se différencie de la femelle grâce à la présence de deux poches latérales à la base de la [[Queue (animal)|queue]], logement des [[hémipénis]].
La [[sous-espèce]] de référence (''U. s. sikorae'') a les muqueuses buccales noires, alors que chez la sous-espèce ''U. s. sameiti'' celles-ci sont roses (cela inclut la langue).<br/>
Il semble de plus que la sous-espèce ''U. s. sameiti'' vive dans un biotope ou l'[[hygrométrie]] est souvent plus faible, et elle tolererait donc de vivre dans un milieu plus sec (ceci est toutefois relatif).


Ce sont des geckos très calmes, qui comptent plus sur leur camouflage que sur leurs déplacements. Ils sont strictement immobiles le jour (sauf s’ils sont dérangés) et lents la nuit. Ils peuvent par contre se déplacer par bonds et grimper sur tous types de surfaces (arbres, rochers).
== Paramètres climatiques ==


Les mâles sont faiblement territoriaux.
Cet animal vit dans un climat humide, avec une [[hygrométrie]] proche de 80% à certains moments de la journée.<br/>
La température est assez clémente pour une zone tropicale, variant entre 22 et 28°C au maximum. Les nuits sont douces, avec une température généralement proche de 20°C.

L'hiver est très clément, avec des températures un peu plus basses (de quelques degrés) et une durée du jour un peu plus courte.


== Alimentation ==
== Alimentation ==
Ces geckos sont [[insectivore]]s et consomment la plupart des proies ayant une taille adaptée ([[blatte]]s, [[araignée]]s, …). Ils peuvent à l'occasion attraper de petits vertébrés comme des reptiles, parfois des petits de leur propre espèce.

Ces geckos sont insectivores et consomment la plupart des proies ayant une taille adaptée ([[blatte]]s, [[araignée]]s, …). Ils peuvent à l'occasion attraper de petits vertébrés comme des reptiles, parfois des petits de leur propre espèce.


Ils attrapent les proies qui passent à leur portée sur les branches, et sinon guettent les insectes au sol depuis des branches basses et se laissent tomber dessus pour les capturer.
Ils attrapent les proies qui passent à leur portée sur les branches, et sinon guettent les insectes au sol depuis des branches basses et se laissent tomber dessus pour les capturer.


== Reproduction ==
== Reproduction ==
Les reproductions ont lieu au printemps, à la sortie de l'hiver de l'hémisphère sud.
[[Image:Oeuf Uroplatus sikorae sameiti.png|right|thumb|150px|Œuf d'''Uroplatus sikorae''. Environ un centimètre de diamètre.]]
Les reproductions ont lieu au printemps, à la sortie de l'hiver (pour l'hémisphère sud).


Les femelles pondent leurs [[œuf (biologie)|œufs]] dans le sol (légerement enterré) ou parfois collés à une branche basse, dans une zone protégée (sous des feuilles, à la base d'arbres ou de plantes…).
Les femelles pondent leurs [[œuf (biologie)|œufs]] dans le sol, légèrement enterré ou parfois collés à une branche basse, dans une zone protégée, sous des feuilles, à la base d'arbres ou de plantes.


Les œufs sont pondus en général deux par deux, tous les quinze jours à trois semaines, pour un total de six à huit œufs en moyenne.
Les œufs sont pondus en général deux par deux, tous les quinze jours à trois semaines, pour un total de six à huit œufs en moyenne.


L'incubation dure entre deux et trois mois. Cette durée est d'autant plus courte que la température moyenne est élevée.<br/>
L'incubation dure entre deux et trois mois. Cette durée est d'autant plus courte que la température moyenne est élevée. Il ne semble pas y avoir d'influence de la température sur le sexe des embryons, comme c'est le cas chez d'autres reptiles (certains geckos, [[crocodile]]s ou [[Testudines|tortues]] par exemple).
Il ne semble pas y avoir d'influence de la température sur le sexe des embryons, comme c'est le cas chez d'autres reptiles (certains geckos, [[crocodile]]s ou [[Testudines|tortues]] par exemple).


Les petits ont le même régime alimentaire que les adultes, bien qu'ils consomment des proies plus petites. Ils ne commencent à s'alimenter qu'après leur première [[Mue (squamate)|mue]], qui a lieu quelques jours après la naissance. Il semble y avoir un fort taux de mortalité chez les jeunes : prédation mais aussi morts dues à une constitution trop faible.
[[Image:UroplatusSikoraeSameitiJuvenile2.jpg|right|thumb|150px|''Uroplatus sikorae'' juvénile (un jour)]]
Les petits ont le même régime alimentaire que les adultes, bien qu'ils consomment des proies plus petites. Ils ne commencent à s'alimenter qu'après leur première [[Mue (squamate)|mue]], qui a lieu quelques jours après la naissance. Il semble y avoir un fort taux de mortalité chez les jeunes : prédation mais aussi morts dues à une consitution trop faible.


== Maladies ==
== Maladies ==
Ces geckos peuvent subir diverses [[Parasite (biologie)|parasitoses]] internes ou externes. Les parasitoses externes sont principalement de deux types :

Ils peuvent subir diverses [[Parasite (biologie)|parasitoses]] internes ou externes.<br/>
Les parasitoses externes sont principalement de deux types :
* les [[tique]]s, petits animaux suçant le [[sang]] ;
* les [[tique]]s, petits animaux suçant le [[sang]] ;
* les parasites sous-cutanés, petits [[ver]]s vivant sous la peau et repérable par les boules qu'ils forment sous la peau.
* les parasites sous-cutanés, petits [[ver]]s vivant sous la peau et repérable par les boules qu'ils forment sous la peau.
Les parasitoses internes résultent d'un déséquilibre, suite à un stress, à une blessure ou à des conditions externes s'écartant des conditions idéales, qui favorise la prolifération de [[bactérie]]s nativement présentes dans l'organisme (principalement les voies digestives).
Les parasitoses internes résultent d'un déséquilibre, à la suite d'un stress, à une blessure ou à des conditions externes s'écartant des conditions idéales, qui favorise la prolifération de [[bactérie]]s nativement présentes dans l'organisme (principalement les voies digestives).

Ces geckos peuvent également - mais c'est plus rare - présenter un déficite en [[calcium]], qui se traduit par un ramollisement et des déformations des [[os]], en particulier au niveau de la colonne vertébrale et des pattes.

== Élevage en captivité ==

Cette espèce comme tous les membres de ce genre est délicate à maintenir en captivité. Les difficultés sont sa faible tolérance aux variations d'humidité, ainsi qu'aux variations de température. En particulier des températures supérieures à 30°C peuvent lui être fatales, ce qui rend délicat son élevage dans des régions chaudes.

Notez que depuis 2004 ou 2005 cette espèce est soumise à [[CITES]], c’est-à-dire que chaque animal doit être fourni avec un numéro d'identification (donné lors de l'achat) et qui est obligatoire. De plus les exportations depuis Madagascar sont quasiment stoppées (depuis 2007 environ).

Le [[terrarium]] est arboricole, avec une hauteur d'au moins 70-80cm. La surface au sol est de 50x80cm pour un couple ou un trio.

Le terrarium doit être équipé de très nombreuses branches
verticales ou en diagonale, et des cachettes doivent être aménagées
dans les branches. En effet ce gecko passe la journée à dormir
sur les troncs (la tête en bas), et chasse ses proies depuis
les branches, en se laissant tomber sur elles.<br/>
À noter pour ce dernier point qu'il faut éviter tout élément
pouvant blesser l'animal au sol (pierres, branches basses).


== Taxinomie ==
Le sol est composé de tourbe et/ou de copeaux destinés aux
La sous-espèce ''[[Uroplatus sikorae sameiti]]'' a été élevée au rang d'espèce<ref>Raxworthy, Pearson, Zimkus, Reddy, Deo, Nussbaum & Ingram, 2008 : ''Continental speciation in the tropics: contrasting biogeographic patterns of divergence in the Uroplatus leaf-tailed gecko radiation of Madagascar.'' Journal of Zoology, {{vol.|275}}, {{p.|423–440}} ([http://pocarisweat.umdl.umich.edu/bitstream/2027.42/74227/1/j.1469-7998.2008.00460.x.pdf texte intégral]).</ref>.
[[reptile]]s. Le substrat doit pouvoir garder l'humidité (afin
de contribuer à l'hygrométrie) et ne doit pas pouvoir être
avalé.


== Étymologie ==
L'éclairage ne doit pas être violent, car ces animaux vivent
Cette espèce est nommée en l'honneur de [[Franz Sikora]] (1863–1902)<ref>Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : ''The Eponym Dictionary of Reptiles.'' Johns Hopkins University Press, {{p.|1-296}}</ref>.
en forêt. Un apport d'[[Ultraviolet|UV (ultraviolet)]] grâce à un [[néon]] par exemple
n'est pas obligatoire mais ne peut pas faire de mal.


== Voir aussi ==
== En captivité ==
Cette espèce se rencontre en [[terrariophilie]]. Comme tous les membres de ce genre, elle est délicate à maintenir en captivité. Les difficultés sont sa faible tolérance aux variations d'humidité et de température. En particulier des températures supérieures à 30 °C peuvent lui être fatales, ce qui rend délicat son élevage dans des régions chaudes.


Depuis 2005, cette espèce est soumise à [[CITES]], c’est-à-dire que chaque animal doit obligatoirement être fourni avec un numéro d'identification d'importation ou un certificat de naissance en captivité. De plus les exportations depuis Madagascar sont quasiment stoppées à destination de l'[[Europe]] (depuis 2007 environ).
Feuilles de soin :
* [http://www.geocities.com/reptiluvr/sikoraecaresheet.htm Robert Gundy] (anglais)


== Publication originale ==
Références :
* Boettger, 1913 : ''Reptilien und Amphibien von Madagascar, den Inseln und dem Festland Ostafrikas''. ''in'' Voeltzkow, ''Reise in Ost-Afrika in den Jahren 1903-1905 mit Mitteln der Hermann und Elise geb''. Heckmann-Wentzel-Stiftung. Wissenschaftliche Ergebnisse. Systematischen Arbeiten. {{vol.|3}}, {{n°|4}}, {{p.|269-376}} ([https://archive.org/details/reiseinostafrika345voel texte intégral]).
* Zimmermann, H. 2001 Das erste "deutsche" Naturschutzgebiet in Madagaskar, der "Drachenbaum-Regenwald Maromiza bei Andasibe und seine Herpetofauna. Herpetofauna 23 (134): 28-34
* Van Beest, Piet 2004 Herpetologische waarnemingen op Madagaskar, aprol 2001 deel 4: het Noorden. Lacerta 62 (6): 226-255
* Mertens, R. 1933 Die Reptilien der Madagaskar-Expedition Prof. Dr. H. Bluntschlis. Senckenbergiana biologica 15: 260-274.
* Krüger, Jens 1999 Neue Erkenntnisse zur Faunistik einiger Reptilien Madagaskars. Salamandra 35 (2): 65-76.
* Glaw, F. & Vences, M. 1994 A Fieldguide to the Amphibians and Reptiles of Madagascar. Vences & Glaw Verlag, Köln (ISBN 3-929449-01-3)
* Gehring, P.S. & Kubik, A.L. 2005 Herpetologische Beobachtungen aus Madagaskar. Elaphe 13 (3): 60-66
* Böhme, W., and P. Ibisch. 1990 Studien an Uroplatus. l. Der Uroplatus fimbriatus-Komplex. Salamandra 26:246-259
* Boettger, O. 1913 Reptilien und Amphibien von Madagascar, den Inseln und dem Festland Ostafrikas. Pp. 269-375. In: Voeltzkow, A. Reise in Ostafrika in den Jahren 1903-1905. Wissenschaftliche Ergebnisse. Vol. 3. Systematische Arbeiten. Schweizerbart' sche Verlagsbuchhandlung, Nägele und Sproesser, Stuttgart
* Bauer, A. M. and A. P. Russell 1989 A systematic review of the genus Uroplatus (Reptilia: Gekkonidae) with notes on its biology. J. Nat. Hist. 23:169-203
* Andreone F., Randrianirina J., Jenkins P.D. & Aprea G. 2000 Species diversity of Amphibia, Reptilia and Lipotyphla (Mammalia) at Ambolokopatrika, a rainforest between the Anjanaharibe-Sud and Marojejy massifs, NE Madagascar. Biodiversity and Conservation 9: 1587-1622
* Philippe Gérard, ''L'élevage des geckos diurnes et des Uroplatus''. Philippe Gérard éditions, 1998. '''EAN 97822912521125'''. '''ISBN 2-912521-12-2'''.
* ''Atlas de la terrariophile Vol.3 : les lézards''. Animalia Éditions, 2003. '''ISBN 2-9517895-2-1'''


== Liens externes ==
== Liens externes ==
{{Autres projets
|commons=Category:Uroplatus sikorae
|wikispecies=Uroplatus sikorae
}}
* {{ADW|Uroplatus_sikorae|''Uroplatus sikorae''|consulté le=8 nov. 2012}}
* {{CatalogueofLife | 7DXB7 | ''Uroplatus sikorae'' Boettger, 1913 | consulté le=16 décembre 2020 }}
* {{CITES fr|5126|''Uroplatus sikorae''|consulté le=4 juin 2015}}
* {{CITES species+|5541|Uroplatus sikorae|Boettger, 1913|consulté le=4 juin 2015}}
* {{Gekkota espèce|u__sikorae|Uroplatus sikorae|consulté le=8 nov. 2012}}
* {{ITIS|819377|''Uroplatus sikorae'' Boettger, 1913|consulté le=8 nov. 2012}}
* {{NCBI|402383|''Uroplatus sikorae''|consulté le=8 nov. 2012}}
* {{ReptileDB espèce|Uroplatus|sikorae|Boettger, 1913|consulté le=8 nov. 2012}}
* {{UICN|172820|''Uroplatus sikorae'' Boettger, 1913|consulté le=4 juin 2015}}
* {{Wildherps espèce|U.sikorae|Uroplatus sikorae|consulté le=8 nov. 2012}}


== Notes et références ==
* {{Embl espèce|Uroplatus|sikorae|Boettger, 1913 }}
{{Références}}
* {{ADW|Uroplatus_sikorae|''Uroplatus sikorae'' }}
* {{NCBI|402383|''Uroplatus sikorae'' }}
* {{Gekkota espèce|u__sikorae|Uroplatus sikorae }}
* {{CITES espèce|animal|Uroplatus|sikorae|Boettger, 1913 }}
* {{Wildherps espèce|U.sikorae|Uroplatus sikorae }}


{{Portail|herpétologie|Madagascar|animaux de compagnie}}
[[Catégorie:Squamate (nom scientifique)]]
[[Catégorie:Geckonidé]]


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[[en:Uroplatus sikorae]]
[[Catégorie:Gekkonidae]]
[[eo:Uroplatus sikorae]]
[[Catégorie:Faune endémique de Madagascar]]
[[ja:ヤマビタイヘラオヤモリ]]
[[Catégorie:Reptile de compagnie]]
[[nl:Uroplatus sikorae]]

Dernière version du 24 juillet 2024 à 12:10

Gecko-mousse à queue foliacée

Uroplatus sikorae, le Gecko-mousse à queue foliacée, est une espèce de geckos de la famille des Gekkonidae[1].

Répartition

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Aire de répartition de l'espèce Uroplatus sikorae selon l'UICN (consulté le ).

Cette espèce est endémique du Sud et de l'Est de Madagascar[1].

Elle vit à hauteur moyenne dans les arbres de la forêt tropicale humide. Ces geckos descendent rarement au sol.

Cette espèce est fortement inféodée à son biotope, les forêts tropicale humide de Madagascar. Celle-ci étant menacée, cette espèce l'est également.

Il vit dans un climat humide, avec une hygrométrie proche de 80 % à certains moments de la journée. La température est assez clémente pour une zone tropicale, variant entre 22 et 28 °C au maximum. Les nuits sont douces, avec une température généralement proche de 20 °C.

L'hiver est très clément, avec des températures un peu plus basses (de quelques degrés) et une durée du jour un peu plus courte.

Description

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C'est un gecko nocturne et arboricole.

Il est assez grand pour un gecko avec un aspect trapu et une queue allongée, en spatule. La tête est assez massive, crocodilienne. Le tour du corps et de la tête présente un ourlet de peau irrégulier, qui se plaque sur le support où se trouve l'animal, brouillant ainsi les bords de son corps et le rendant difficile à repérer.

De plus les couleurs et les motifs de la peau contribuent au camouflage. Cette espèce présente une grande variété de couleurs : noir, brun, beige, blanc, vert pâle, voire orange. Les motifs prennent la forme de bandes, de taches, imitant le lichen, l'écorce d'arbres…

Le mâle se différencie de la femelle grâce à la présence de deux poches latérales à la base de la queue, logement des hémipénis.

Ce sont des geckos très calmes, qui comptent plus sur leur camouflage que sur leurs déplacements. Ils sont strictement immobiles le jour (sauf s’ils sont dérangés) et lents la nuit. Ils peuvent par contre se déplacer par bonds et grimper sur tous types de surfaces (arbres, rochers).

Les mâles sont faiblement territoriaux.

Alimentation

[modifier | modifier le code]

Ces geckos sont insectivores et consomment la plupart des proies ayant une taille adaptée (blattes, araignées, …). Ils peuvent à l'occasion attraper de petits vertébrés comme des reptiles, parfois des petits de leur propre espèce.

Ils attrapent les proies qui passent à leur portée sur les branches, et sinon guettent les insectes au sol depuis des branches basses et se laissent tomber dessus pour les capturer.

Reproduction

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Les reproductions ont lieu au printemps, à la sortie de l'hiver de l'hémisphère sud.

Les femelles pondent leurs œufs dans le sol, légèrement enterré ou parfois collés à une branche basse, dans une zone protégée, sous des feuilles, à la base d'arbres ou de plantes.

Les œufs sont pondus en général deux par deux, tous les quinze jours à trois semaines, pour un total de six à huit œufs en moyenne.

L'incubation dure entre deux et trois mois. Cette durée est d'autant plus courte que la température moyenne est élevée. Il ne semble pas y avoir d'influence de la température sur le sexe des embryons, comme c'est le cas chez d'autres reptiles (certains geckos, crocodiles ou tortues par exemple).

Les petits ont le même régime alimentaire que les adultes, bien qu'ils consomment des proies plus petites. Ils ne commencent à s'alimenter qu'après leur première mue, qui a lieu quelques jours après la naissance. Il semble y avoir un fort taux de mortalité chez les jeunes : prédation mais aussi morts dues à une constitution trop faible.

Ces geckos peuvent subir diverses parasitoses internes ou externes. Les parasitoses externes sont principalement de deux types :

  • les tiques, petits animaux suçant le sang ;
  • les parasites sous-cutanés, petits vers vivant sous la peau et repérable par les boules qu'ils forment sous la peau.

Les parasitoses internes résultent d'un déséquilibre, à la suite d'un stress, à une blessure ou à des conditions externes s'écartant des conditions idéales, qui favorise la prolifération de bactéries nativement présentes dans l'organisme (principalement les voies digestives).

La sous-espèce Uroplatus sikorae sameiti a été élevée au rang d'espèce[2].

Étymologie

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Cette espèce est nommée en l'honneur de Franz Sikora (1863–1902)[3].

En captivité

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Cette espèce se rencontre en terrariophilie. Comme tous les membres de ce genre, elle est délicate à maintenir en captivité. Les difficultés sont sa faible tolérance aux variations d'humidité et de température. En particulier des températures supérieures à 30 °C peuvent lui être fatales, ce qui rend délicat son élevage dans des régions chaudes.

Depuis 2005, cette espèce est soumise à CITES, c’est-à-dire que chaque animal doit obligatoirement être fourni avec un numéro d'identification d'importation ou un certificat de naissance en captivité. De plus les exportations depuis Madagascar sont quasiment stoppées à destination de l'Europe (depuis 2007 environ).

Publication originale

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  • Boettger, 1913 : Reptilien und Amphibien von Madagascar, den Inseln und dem Festland Ostafrikas. in Voeltzkow, Reise in Ost-Afrika in den Jahren 1903-1905 mit Mitteln der Hermann und Elise geb. Heckmann-Wentzel-Stiftung. Wissenschaftliche Ergebnisse. Systematischen Arbeiten. vol. 3, no 4, p. 269-376 (texte intégral).

Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. a et b Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. Raxworthy, Pearson, Zimkus, Reddy, Deo, Nussbaum & Ingram, 2008 : Continental speciation in the tropics: contrasting biogeographic patterns of divergence in the Uroplatus leaf-tailed gecko radiation of Madagascar. Journal of Zoology, vol. 275, p. 423–440 (texte intégral).
  3. Beolens, Watkins & Grayson, 2009 : The Eponym Dictionary of Reptiles. Johns Hopkins University Press, p. 1-296