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« Albert Hertzog » : différence entre les versions

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{{homonyme|Hertzog}}
'''Johannes Albertus (Albert) Hertzog''' (né le [[4 juillet]] [[1899]] à [[Bloemfontein]], [[état libre d'Orange]] et mort le [[5 novembre]] [[1982]] à [[Pretoria]], province du [[Transvaal]]) était un [[homme politique]] [[sud-africain]], député et ministre de la santé, des postes et télégraphes. Il était en [[1969]] le fondateur du [[Herstigte Nasionale Party]] (HNP) qu'il dirigea jusqu'en [[1977]].
{{Infobox Politicien
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'''Johannes Albertus (Albert) Hertzog''' (né le {{date|4 juillet 1899}} à [[Bloemfontein]], [[état libre d'Orange]] et mort le {{date|5 novembre 1982}} à [[Pretoria]], province du [[Transvaal]]) est un [[homme politique]] [[Afrique du Sud|sud-africain]], député et [[Liste des ministres de la santé d'Afrique du Sud|ministre de la Santé]], [[Liste des ministres des communications d'Afrique du Sud|des postes et des télégraphes]]. Il était en [[1969]] le fondateur du [[Herstigte Nasionale Party]] (HNP) qu'il dirige jusqu'en [[1977]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Fils ainé du général [[Boers|boer]] [[James Barry Hertzog]] Albert Hertzog passa les premières années de sa vie dans un [[camp de concentration]] [[britannique]] avec sa mère durant la [[seconde Guerre des Boers]].
Fils ainé du général [[Boers|boer]] [[James Barry Hertzog]] Albert Hertzog passa les premières années de sa vie dans un [[camp de concentration]] [[Royaume-Uni|britannique]] avec sa mère durant la [[seconde guerre des Boers]].


Après des études supérieures en droit à l'[[université de Stellenbosch]], à l'[[université de Leyde]] et à l'[[université d'Amsterdam]] aux [[Pays-Bas]], il devient avocat à [[Pretoria]] en [[1929]]. Son père est alors le premier ministre de l'[[Union sud-africaine]] depuis [[1924]].
Après des études supérieures en droit à l'[[université de Stellenbosch]], à l'[[université de Leyde]] et à l'[[université d'Amsterdam]] aux [[Pays-Bas]], il devient avocat à [[Pretoria]] en [[1929]]. Son père est alors le Premier ministre de l'[[Union sud-africaine]] depuis [[1924]].


En [[1931]], membre influent de l'[[Afrikaner Broederbond]], il prononce un discours particulièrement véhément contre les administrations dirigées par des blancs anglophones qu'il tient pour en partie responsable de la pauvreté dans laquelle s'enfonce une grande partie de la communauté afrikaner durant la [[grande dépression]]. Ses diatribes anti-anglophones sont publiquement désavoués par son père. Quand ce dernier fonde avec [[Jan Smuts]] le [[parti uni]], Albert Hertzog décide de rester au parti national et de mener campagne auprès des mineurs du [[Witwatersrand]]. Il fonde plusieurs associations afrikaners corporatistes qui notamment organisent d'importants mouvements de grève. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], Hetzog est l'avocat de plusieurs membres de l'organisation de la sentinelle des chars à boeufs (Ossewa Brandwag) accusée de saper l'effort de guerre.
En [[1931]], membre influent de l'[[Afrikaner Broederbond]], il prononce un discours particulièrement véhément contre les administrations dirigées par des blancs anglophones qu'il tient pour en partie responsable de la pauvreté dans laquelle s'enfonce une grande partie de la communauté afrikaner durant la [[Grande Dépression]]. Ses diatribes anti-anglophones sont publiquement désavoués par son père. Quand ce dernier fonde avec [[Jan Smuts]] le [[parti uni]], Albert Hertzog décide de rester au parti national et de mener campagne auprès des mineurs du [[Witwatersrand]]. Il fonde plusieurs associations [[afrikaners]] corporatistes qui notamment organisent d'importants mouvements de grève. Pendant la [[Seconde Guerre mondiale]], Hetzog est l'avocat de plusieurs membres de l'organisation de la sentinelle des chars à bœufs (Ossewa Brandwag) accusée de saper l'effort de guerre.
[[Fichier:Albert Hertzog.jpg|thumb|left|Albert Hertzog en 1960]]
[[Fichier:Albert & Katie Hertzog.jpg|thumb|left|Albert & Katie Hertzog en 1970]]
De [[1944]] à [[1952]], Albert Hertzog est membre du conseil municipal de [[Pretoria]] et en [[1948]] est élu député de la circonscription d'[[Ermelo (Afrique du Sud)|Ermelo]]. D'abord membre de commissions parlementaires sur les mines ou le travail, il devient en [[1958]] le ministre des Postes, des Télégraphes et de la Santé dans le gouvernement d'[[Hendrik Verwoerd]]. Sous sa direction, le service téléphonique est modernisé et la [[bande FM]] fait ses débuts à la radio. Mais prétextant les valeurs morales, il s'oppose à l'introduction de la télévision en Afrique du Sud.


Après la mort de Verwoerd, Hertzog reste au gouvernement mais entre en conflit avec le nouveau Premier ministre [[John Vorster]] qui souhaite donner une nouvelle direction moins [[rigoriste]] à la politique d'[[Apartheid en Afrique du Sud|Apartheid]]. En [[1967]], Hertzog devient le chef de la faction conservatrice du parti national. Le {{date|7 février 1968}}, Vorster lui retire le portefeuille des postes et des télégraphes avant de l'exclure du gouvernement en août.
De [[1944]] à [[1952]], Albert Hertzog est membre du conseil municipal de [[Pretoria]] et en [[1948]] est élu député de la circonscription d'[[Ermelo]]. D'abord membre de commissions parlementaires sur les mines ou le travail, il devient en [[1958]] le ministre des postes, des télégraphes et de la santé dans le gouvernement d'[[Hendrik Verwoerd]]. Sous sa direction, le service téléphonique est modernisé et la [[bande FM]] fait ses débuts à la radio. Prétextant les valeurs morales, il s'oppose à l'introduction de la télévision en Afrique du Sud.


Le {{date|14 août 1969}}, Albert Hertzog prononce au parlement au Cap un discours dans lequel il accuse Vorster de brader les principes calvinistes et de se compromettre avec les sud-africains anglophones.
Après la mort de Verwoerd, Hertzog reste au gouvernement mais entre en conflit avec le nouveau premier ministre [[John Vorster]] qui souhaite donner une nouvelle direction moins [[rigoriste]] à la politique d'[[Apartheid en Afrique du Sud|Apartheid]]. En [[1967]], Hertzog devient le chef de la faction conservatrice du parti national. En février [[1968]] Vorster lui retire le portefeuille des postes et des télégraphes avant de l'exclure du gouvernement en août.


La rupture est définitivement consommée en [[septembre]] [[1969]] lors du congrès du parti national du Transvaal. Pour avoir protesté contre la décision de [[John Vorster]] d'autoriser la présence de joueurs et de spectateurs [[Maori (Nouvelle-Zélande)|Maoris]] lors de la tournée des [[équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV|All Blacks de Nouvelle-Zélande]] en [[Afrique du Sud]] en [[1970]] et la venue de diplomates du Malawi. Hertzog, [[Jaap Marais]], [[Louis Stofberg]], et [[Willie Marais]] et tous leurs partisans sont exclus du parti national. Ils fondent alors le [[Herstigte Nasionale Party]] (HNP) le {{date|25 octobre 1969}}, dans le but de promouvoir une république [[afrikaans]] et calviniste, et lancent le {{date|16 janvier 1970}} leur quotidien ''[[Die Afrikaner]]''.
Le [[14 aout]] [[1969]], Albert Hertzog prononce au parlement un discours dans lequel il accuse Vorster de brader les principes calvinistes et de se compromettre avec les sud-africains anglophones. Le point de rupture est atteint quand Hertzog et ses partisans protestent contre l'arrivée de diplomates noirs et d'équipes sportives étrangères multiraciales en [[Afrique du Sud]].


Lors des élections anticipées du {{date|22 avril 1970}}, aucun membre du HNP n'est élu. La défaite fut similaire lors des élections du {{date|24 avril 1974}}.
En [[septembre]] [[1969]], la rupture est définitivement consommée lors du congrès du parti national du Transvaal. Pour avoir protester contre la décision de [[John Vorster]] d'autoriser la présence de joueurs et de spectateurs [[Maori (Nouvelle-Zélande)|Maoris]] lors de la tournée des [[équipe de Nouvelle-Zélande de rugby à XV|All Blacks de Nouvelle-Zélande]] en [[Afrique du Sud]] en [[1970]]. Hertzog, [[Jaap Marais]] et [[Louis Stofberg]] sont exclus du parti national. Ils fondent alors le [[Herstigte Nasionale Party]] (HNP) le [[25 octobre]] [[1969]], dans le but de promouvoir une république afrikaans et calviniste, et lancent le [[16 janvier]] [[1970]] leur quotidien ''[[Die Afrikaner]]''.

Lors des élections anticipées du [[22 avril]] [[1970]], aucun membre du HNP n'est élu la défaite fut similaire en [[1974]].


Hertzog dirige le HNP jusqu'en [[1977]] et laisse la place à Jaap Marais. Il quitte le parti l'année suivante et fonde l'Aksie Red Blanke Suid-Afrika (ARBSA) - le mouvement de défense de l'Afrique du Sud blanche.
Hertzog dirige le HNP jusqu'en [[1977]] et laisse la place à Jaap Marais. Il quitte le parti l'année suivante et fonde l'Aksie Red Blanke Suid-Afrika (ARBSA) - le mouvement de défense de l'Afrique du Sud blanche.


Marié à deux reprises, membre fondateur de nombreuses organisations afrikaans comme la Volkskaas, père spirituel de l'extrême-droite afrikaner, il meurt à Pretoria en [[1982]] sans postérité.
Marié à deux reprises, membre fondateur de nombreuses organisations afrikaans comme la Volkskaas, père spirituel de l'extrême-droite afrikaner, il meurt à Pretoria le {{date|5 novembre 1982}}. Il est enterré dans le carré familial de la ferme de Waterval à [[Witbank]].


== Source ==
== Source ==
* E. J. Verwey, E. W. Verwey, Nelly E. Sonderling, ''New Dictionnary of south african biography'', Human Sciences Research Council Press, 1999, p 98-101
* E. J. Verwey, E. W. Verwey, Nelly E. Sonderling, ''New Dictionnary of south african biography'', Human Sciences Research Council Press, 1999, p. 98-101


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Dernière version du 30 juillet 2024 à 05:26

Albert Hertzog
Illustration.
Albert Hertzog en 1978
Fonctions
Ministre de la Santé
-
Premier ministre Hendrik Verwoerd
John Vorster
Gouvernement Gouvernement Verwoerd
Gouvernement Vorster
Prédécesseur Michiel Daniel Christiaan de Wet Nel
Successeur Carel de Wet
Ministre des postes et des télégraphes
-
(9 ans, 5 mois et 14 jours)
Premier ministre Hendrik Verwoerd
John Vorster
Gouvernement Gouvernement Verwoerd
Gouvernement Vorster
Prédécesseur Jan Jonathan Serfontein
Successeur Matthys van Rensburg
Membre du parlement pour Ermelo
-
(22 ans)
Premier ministre Daniel Malan
JG Strijdom
Hendrik Verwoerd
John Vorster
Biographie
Nom de naissance Johannes Albertus Hertzog
Date de naissance
Lieu de naissance Bloemfontein
état libre d'Orange
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Pretoria, province du Transvaal  Afrique du Sud
Nationalité Sud-africaine
Parti politique parti national
(jusqu'en 1969)
Herstigte Nasionale Party
(1969-1978)
Diplômé de université de Stellenbosch
université de Leyde
université d'Amsterdam
Profession Avocat

Johannes Albertus (Albert) Hertzog (né le à Bloemfontein, état libre d'Orange et mort le à Pretoria, province du Transvaal) est un homme politique sud-africain, député et ministre de la Santé, des postes et des télégraphes. Il était en 1969 le fondateur du Herstigte Nasionale Party (HNP) qu'il dirige jusqu'en 1977.

Fils ainé du général boer James Barry Hertzog Albert Hertzog passa les premières années de sa vie dans un camp de concentration britannique avec sa mère durant la seconde guerre des Boers.

Après des études supérieures en droit à l'université de Stellenbosch, à l'université de Leyde et à l'université d'Amsterdam aux Pays-Bas, il devient avocat à Pretoria en 1929. Son père est alors le Premier ministre de l'Union sud-africaine depuis 1924.

En 1931, membre influent de l'Afrikaner Broederbond, il prononce un discours particulièrement véhément contre les administrations dirigées par des blancs anglophones qu'il tient pour en partie responsable de la pauvreté dans laquelle s'enfonce une grande partie de la communauté afrikaner durant la Grande Dépression. Ses diatribes anti-anglophones sont publiquement désavoués par son père. Quand ce dernier fonde avec Jan Smuts le parti uni, Albert Hertzog décide de rester au parti national et de mener campagne auprès des mineurs du Witwatersrand. Il fonde plusieurs associations afrikaners corporatistes qui notamment organisent d'importants mouvements de grève. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Hetzog est l'avocat de plusieurs membres de l'organisation de la sentinelle des chars à bœufs (Ossewa Brandwag) accusée de saper l'effort de guerre.

Albert Hertzog en 1960
Albert & Katie Hertzog en 1970

De 1944 à 1952, Albert Hertzog est membre du conseil municipal de Pretoria et en 1948 est élu député de la circonscription d'Ermelo. D'abord membre de commissions parlementaires sur les mines ou le travail, il devient en 1958 le ministre des Postes, des Télégraphes et de la Santé dans le gouvernement d'Hendrik Verwoerd. Sous sa direction, le service téléphonique est modernisé et la bande FM fait ses débuts à la radio. Mais prétextant les valeurs morales, il s'oppose à l'introduction de la télévision en Afrique du Sud.

Après la mort de Verwoerd, Hertzog reste au gouvernement mais entre en conflit avec le nouveau Premier ministre John Vorster qui souhaite donner une nouvelle direction moins rigoriste à la politique d'Apartheid. En 1967, Hertzog devient le chef de la faction conservatrice du parti national. Le , Vorster lui retire le portefeuille des postes et des télégraphes avant de l'exclure du gouvernement en août.

Le , Albert Hertzog prononce au parlement au Cap un discours dans lequel il accuse Vorster de brader les principes calvinistes et de se compromettre avec les sud-africains anglophones.

La rupture est définitivement consommée en septembre 1969 lors du congrès du parti national du Transvaal. Pour avoir protesté contre la décision de John Vorster d'autoriser la présence de joueurs et de spectateurs Maoris lors de la tournée des All Blacks de Nouvelle-Zélande en Afrique du Sud en 1970 et la venue de diplomates du Malawi. Hertzog, Jaap Marais, Louis Stofberg, et Willie Marais et tous leurs partisans sont exclus du parti national. Ils fondent alors le Herstigte Nasionale Party (HNP) le , dans le but de promouvoir une république afrikaans et calviniste, et lancent le leur quotidien Die Afrikaner.

Lors des élections anticipées du , aucun membre du HNP n'est élu. La défaite fut similaire lors des élections du .

Hertzog dirige le HNP jusqu'en 1977 et laisse la place à Jaap Marais. Il quitte le parti l'année suivante et fonde l'Aksie Red Blanke Suid-Afrika (ARBSA) - le mouvement de défense de l'Afrique du Sud blanche.

Marié à deux reprises, membre fondateur de nombreuses organisations afrikaans comme la Volkskaas, père spirituel de l'extrême-droite afrikaner, il meurt à Pretoria le . Il est enterré dans le carré familial de la ferme de Waterval à Witbank.

  • E. J. Verwey, E. W. Verwey, Nelly E. Sonderling, New Dictionnary of south african biography, Human Sciences Research Council Press, 1999, p. 98-101