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'''Charlotte des Essarts''', dite '''Mademoiselle de La Haye''', née entre [[1580]] et [[1588]], et morte le {{Date|8|juillet|1651}} à [[Paris]], est une dame de la [[noblesse française]], comtesse de [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]] en 1606, marquise de [[Guignes|Vitry]] par son mari, dame de [[Neuvy-Sautour|Sautour]]. Elle fut une des maîtresses d'[[Henri IV de France|Henri IV]] dont elle eut deux filles jumelles légitimées.

'''Charlotte des Essarts''', dite '''Mademoiselle de La Haye''', née entre [[1580]] et [[1588]], et morte le {{Date|8|juillet|1651}} à [[Paris]], est une [[aristocrate]] [[France|française]], comtesse de [[Romorantin-Lanthenay|Romorantin]] en 1606, marquise de Vitry, dame de Sautouret et devint maîtresse d'[[Henri IV de France|Henri IV]] en [[1607]].


== Biographie ==
== Biographie ==
Fille de [[François des Essarts]] (mort en 1590 à [[Troyes]]), seigneur de Sautour et de Sornery, écuyer d'écurie du roi, lieutenant du roi en Champagne, et de Charlotte de Harlay-Champvallon, dame de Bonnard, Bassou et Champvallon, Charlotte des Essarts voit le jour entre 1580 et 1588<ref>Étienne Pattou, ''Famille de Harlay'', p.10 ([http://racineshistoires.free.fr/LGN en ligne]).</ref>. Encore enfant, elle placée au service de la comtesse de Beaumont-Harlay, une parente qu'elle suit en Angleterre ou elle aurait eu en 1605 une liaison avec son cousin Christophe de Harlay, ambassadeur de France à Londres de 1602 à 1607. Elle rentre en France la même année que lui et est présentée à la cour au mois de mars. Le roi ne tarde pas à en faire sa maîtresse. Elle était, nous dit l'historien Jules Dubern{{refnec}} : {{Citation|remarquable par sa grâce naturelle, mais une éducation manquée nuisait à ses agréments.}}
Fille de [[François des Essarts]] (mort en 1590 à [[Troyes]]), seigneur de [[Neuvy-Sautour|Sautour]] et de [[Sormery]], écuyer d'écurie du roi, lieutenant du roi en Champagne, et de [[Jacques de Harlay|Charlotte de Harlay]]-[[Champvallon]], dame de Bonnard, Bassou et Champvallon, Charlotte des Essarts voit le jour entre 1580 et 1588<ref>Étienne Pattou, ''Famille de Harlay'', p.10 ([http://racineshistoires.free.fr/LGN en ligne]).</ref>.


Encore enfant, elle est placée au service de la comtesse de Beaumont-Harlay, une parente par alliance qu'elle suit en [[Angleterre]] où elle aurait eu, en 1605, une liaison avec son cousin, Christophe II de Harlay-Beaumont (v. 1570-† 1615 ; fils d'[[Achille de Harlay|Achille]]), ambassadeur de France à Londres de 1602 à 1607.
Elle eut deux filles jumelles avec le roi, [[Jeanne-Baptiste de Bourbon|Jeanne Baptiste]] ({{date|11|janvier|1608}}-[[1670]]), qui devint coadjutrice puis {{31e}} abbesse de l'[[abbaye de Fontevraud]], et Marie Henriette ({{Date|11|janvier|1608}}- {{Date|10|février|1629}}) {{Incise|dite sœur Placide}} qui devint abbesse de l'[[abbaye de Chelles]] de 1627 à 1629. Ces deux filles furent légitimées par le roi en {{date-|mars 1608}}.

Elle rentre en France la même année que lui et est présentée à la cour au mois de mars. Le roi Henri ne tarde pas à en faire sa maîtresse. Elle était, nous dit l'historien Jules Dubern{{refnec}} : {{Citation|remarquable par sa grâce naturelle, mais une éducation manquée nuisait à ses agréments.}}. Elle eut deux filles jumelles avec le roi, [[Jeanne-Baptiste de Bourbon|Jeanne Baptiste]] ({{date|11|janvier|1608}}-[[1670]]), qui devint coadjutrice puis {{31e}} abbesse de l'[[abbaye de Fontevraud]], et Marie Henriette ({{Date|11|janvier|1608}}-{{Date|10|février|1629}}) {{Incise|dite sœur Placide}} qui devint abbesse de l'[[abbaye de Chelles]] de 1627 à 1629. Ces deux filles furent légitimées par le roi en {{date-|mars 1608}}.


Henri IV lui verse une pension de deux à trois mille livres et ordonne que l'on {{Citation|meuble princièrement son logement}}{{refnec}}.
Henri IV lui verse une pension de deux à trois mille livres et ordonne que l'on {{Citation|meuble princièrement son logement}}{{refnec}}.
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Elle est aussi la maîtresse de {{M.}} de Beaumont qui, pour se venger d'être délaissé, fera transmettre les lettres enflammées de celle-ci au roi qui en sera furieux{{refnec}}.
Elle est aussi la maîtresse de {{M.}} de Beaumont qui, pour se venger d'être délaissé, fera transmettre les lettres enflammées de celle-ci au roi qui en sera furieux{{refnec}}.


En [[1611]], avec une dispense du pape [[Paul V]], elle aurait épousé le [[cardinal de Guise]], [[Louis de Lorraine (1575-1621)|Louis de Lorraine]], le {{date|4|février|1611}}, avec qui elle a plusieurs enfants dont [[Charles Louis de Lorraine]], Charlotte, Achille, Henri et Louise{{refnec}}.
En [[1611]], avec une dispense du pape [[Paul V]], elle aurait épousé le [[cardinal de Guise]], [[Louis de Lorraine (1575-1621)|Louis de Lorraine]], le {{date|4|février|1611}}, avec qui elle a plusieurs enfants dont [[Charles Louis de Lorraine|Charles-Louis de Lorraine]], Charlotte, Achille, Henri et Louise{{refnec}}.


Après la mort du cardinal à [[Saintes]] le {{date|21|juin|1621}}, elle vécut trois ans en ménage avec [[Dominique de Vic]], [[Liste des évêques et archevêques d'Auch|archevêque d'Auch]], puis épouse le {{date|4|novembre|1630}} [[François de l'Hospital]], maréchal de France, seigneur du Hallier, duc de Vitry, gouverneur de Paris en 1649<ref>Leur contrat de mariage fut signé dans la petite ville de [[Rumilly (Haute-Savoie)|Rumilly]] à la frontière suisse, acte retrouvé en 1788 lors d'un procès relatif à la succession du prélat{{refnec}}.</ref>. Ce mariage resta sans postérité.
Après la mort du cardinal à [[Saintes]] le {{date|21|juin|1621}}, elle vécut trois ans en ménage avec [[Dominique de Vic]], [[Liste des évêques et archevêques d'Auch|archevêque d'Auch]].


En 1630, elle épouse [[François de l'Hospital]], [[maréchal de France]], [[Château du Hallier (Loiret)|seigneur du Hallier]], marquis de [[Guignes|Vitry]], [[Comté de Rosnay|comte de Rosnay]], [[Gouverneur militaire de Paris|gouverneur de Paris]] en 1638 <ref>Leur contrat de mariage fut signé dans la petite ville de [[Rumilly (Haute-Savoie)|Rumilly]] à la frontière suisse, acte retrouvé en 1788 lors d'un procès relatif à la succession du prélat{{refnec}}.</ref>. Ce mariage resta sans postérité.
En 1642, souhaitant voir légitimer les enfants qu'elle avait eus avec le cardinal de Guise, elle se lança dans des intrigues devant réconcilier le roi et les Guises, mais trompée par de faux amis, elle fut disgracié après le [[traité de Saint-Germain]] et envoyée dans ses domaines par le [[cardinal de Richelieu]]. Elle mourut en exil, en [[1651]]<ref>Jules Dubern, ''Histoire des reines et régentes de France et des favorites des rois'', vol. II, Pougin, 1837, p. 74.</ref>.

En 1642, souhaitant voir légitimer les enfants qu'elle avait eus du cardinal de Guise, elle se lance dans des intrigues pour réconcilier le roi et les Guises, mais trompée par de faux amis, elle est disgraciée, après le [[Traité de Saint-Germain-en-Laye (1641)|traité de Saint-Germain]], et envoyée dans ses domaines par le [[cardinal de Richelieu]].

En 1651, elle meurt ''en exil''<ref>Jules Dubern, ''Histoire des reines et régentes de France et des favorites des rois'', vol. II, Pougin, 1837, p. 74.</ref>.


== Armoiries ==
== Armoiries ==
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== Annexes ==
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=== Articles connexes ===
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* [[Henri IV de France, descendance sur deux degrés]]
* [[Henri IV de France, descendance sur deux degrés]]
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[[Catégorie:Maison de Marie de Médicis]]
[[Catégorie:Comtesse française du XVIIe siècle]]
[[Catégorie:Comtesse française du XVIIe siècle]]
[[Catégorie:Date de naissance incertaine (XVIe siècle)]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1651]]
[[Catégorie:Décès à Paris]]

Dernière version du 1 août 2024 à 19:04

Charlotte des Essarts
Biographie
Naissance
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
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Lieu inconnuVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Père
François des Essarts, seigneur de Sautour (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Charlotte de Harlay-Champvallon (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Enfants

Charlotte des Essarts, dite Mademoiselle de La Haye, née entre 1580 et 1588, et morte le à Paris, est une dame de la noblesse française, comtesse de Romorantin en 1606, marquise de Vitry par son mari, dame de Sautour. Elle fut une des maîtresses d'Henri IV dont elle eut deux filles jumelles légitimées.

Fille de François des Essarts (mort en 1590 à Troyes), seigneur de Sautour et de Sormery, écuyer d'écurie du roi, lieutenant du roi en Champagne, et de Charlotte de Harlay-Champvallon, dame de Bonnard, Bassou et Champvallon, Charlotte des Essarts voit le jour entre 1580 et 1588[1].

Encore enfant, elle est placée au service de la comtesse de Beaumont-Harlay, une parente par alliance qu'elle suit en Angleterre où elle aurait eu, en 1605, une liaison avec son cousin, Christophe II de Harlay-Beaumont (v. 1570-† 1615 ; fils d'Achille), ambassadeur de France à Londres de 1602 à 1607.

Elle rentre en France la même année que lui et est présentée à la cour au mois de mars. Le roi Henri ne tarde pas à en faire sa maîtresse. Elle était, nous dit l'historien Jules Dubern[réf. nécessaire] : « remarquable par sa grâce naturelle, mais une éducation manquée nuisait à ses agréments. ». Elle eut deux filles jumelles avec le roi, Jeanne Baptiste (-1670), qui devint coadjutrice puis 31e abbesse de l'abbaye de Fontevraud, et Marie Henriette (-) — dite sœur Placide — qui devint abbesse de l'abbaye de Chelles de 1627 à 1629. Ces deux filles furent légitimées par le roi en .

Henri IV lui verse une pension de deux à trois mille livres et ordonne que l'on « meuble princièrement son logement »[réf. nécessaire].

Elle est aussi la maîtresse de M. de Beaumont qui, pour se venger d'être délaissé, fera transmettre les lettres enflammées de celle-ci au roi qui en sera furieux[réf. nécessaire].

En 1611, avec une dispense du pape Paul V, elle aurait épousé le cardinal de Guise, Louis de Lorraine, le , avec qui elle a plusieurs enfants dont Charles-Louis de Lorraine, Charlotte, Achille, Henri et Louise[réf. nécessaire].

Après la mort du cardinal à Saintes le , elle vécut trois ans en ménage avec Dominique de Vic, archevêque d'Auch.

En 1630, elle épouse François de l'Hospital, maréchal de France, seigneur du Hallier, marquis de Vitry, comte de Rosnay, gouverneur de Paris en 1638 [2]. Ce mariage resta sans postérité.

En 1642, souhaitant voir légitimer les enfants qu'elle avait eus du cardinal de Guise, elle se lance dans des intrigues pour réconcilier le roi et les Guises, mais trompée par de faux amis, elle est disgraciée, après le traité de Saint-Germain, et envoyée dans ses domaines par le cardinal de Richelieu.

En 1651, elle meurt en exil[3].

Des Essarts : « De gueules à trois croissants d'or ».

Notes et références

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  1. Étienne Pattou, Famille de Harlay, p.10 (en ligne).
  2. Leur contrat de mariage fut signé dans la petite ville de Rumilly à la frontière suisse, acte retrouvé en 1788 lors d'un procès relatif à la succession du prélat[réf. nécessaire].
  3. Jules Dubern, Histoire des reines et régentes de France et des favorites des rois, vol. II, Pougin, 1837, p. 74.

Liens externes

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Articles connexes

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