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« Madame Simone » : différence entre les versions

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{{Infobox biographie2
'''Madame Simone''', '''Simone Le Bargy''' de son nom d'épouse, est une [[Acteur|comédienne]] puis [[femme de lettres]] française née '''Pauline Benda''' le {{Date de naissance|3|avril|1877}} à [[Paris]]<ref>''Archives numérisées de l'état civil de Paris'', acte de naissance {{numéro|8/504/1877}}, avec mention marginale du décès (consulté le 4 décembre 2012)</ref> et morte le {{Date de décès|17|octobre|1985|3|avril|1877}} à [[Montgeron]].
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'''Pauline Benda''', dite '''Madame Simone''' ou simplement '''Simone''', est une [[Acteur|comédienne]] et [[femme de lettres]] [[France|française]], née le {{Date de naissance|3|avril|1877}} à [[8e arrondissement de Paris|Paris {{8e}}]] et morte le {{Date de décès|17|octobre|1985|3|avril|1877}} à [[Montgeron]]<ref>[http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo2OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMjAtMDItMjMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6NDtzOjQ6InJlZjIiO2k6MjE3MDMyO3M6MTY6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWwiO2I6MTtzOjIxOiJ2aXNpb25uZXVzZV9odG1sX21vZGUiO3M6NDoicHJvZCI7fQ==#uielem_move=31%2C-223&uielem_islocked=0&uielem_zoom=125&uielem_brightness=0&uielem_contrast=0&uielem_isinverted=0&uielem_rotate=F Acte {{numéro|504}} (vue 29/31)], registre des naissances de l'année 1877 pour le {{8e}} arrondissement, des Archives numérisées de la Ville de Paris (avec mention marginale du décès et des unions).</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
Née en 1877<ref name="dico2013">{{chapitre | langue=fr | auteur1=Bruno Villien| titre chapitre= Simone (Pauline Benda, dite Mme) [Paris 1877 - Montgeron, Essonne 1985] | titre ouvrage=[[Dictionnaire universel des créatrices]] | auteurs ouvrage=[[Béatrice Didier]], [[Antoinette Fouque]] et [[Mireille Calle-Gruber]] (dir.)| éditeur=[[Éditions Des femmes]] | année=2013 | passage=4004 }}</ref> dans une famille de la bourgeoisie juive, alliée par sa grand-mère paternelle, née Emden, à la [[famille Reinach]] mais minée par la mésalliance de son père avec une danseuse, Pauline Benda est la petite-fille de [[Sigmund Benda]] et la cousine germaine de l’écrivain [[Julien Benda]].
[[Fichier:Simone Le Bargy, SIP 873.jpg|vignette|gauche|upright|Simone Le Bargy en [[1904]].]]
Née dans une famille de la bourgeoisie juive, alliée par sa grand-mère paternelle, née Emden, à la [[famille Reinach]] mais minée par la mésalliance de son père avec une danseuse, Pauline Benda était la petite-fille de [[Sigmund Benda]] et la cousine germaine de l’écrivain [[Julien Benda]]. Elle fit ses débuts au théâtre en 1902 et joua dans des pièces d'[[Henry Bernstein]], [[Luigi Pirandello]], [[Henry Bataille]], [[Georges de Porto-Riche]] et [[François Porché]], son dernier mari. Surtout, elle succéda à [[Sarah Bernhardt]] dans le rôle de ''[[L'Aiglon]]'' d’[[Edmond Rostand]] puis participa à la création de ''[[Chantecler (Rostand)|Chantecler]]'' en 1910 dans le rôle de la Faisane.


En 1898, elle épouse à l'[[église Saint-Philippe-du-Roule]] le comédien [[Charles Le Bargy]], son professeur de diction de presque vingt ans son aîné. Après leur divorce, elle portera le nom de « Madame Simone ». Elle se remarie en 1909 avec [[Claude Casimir-Perier]], fils de l'ancien président de la République. Elle fut l’amie de nombreuses célébrités de son temps et, à partir de 1909, elle reçoit les grandes personnalités littéraires de l'époque comme son amant [[Alain-Fournier]], son ami [[Charles Péguy]], ou encore [[Jean Cocteau]] au château de [[Trie-la-Ville]].
En 1898, elle épouse à l'[[église Saint-Philippe-du-Roule]] le comédien [[Charles Le Bargy]]<ref name="dico2013" /> (1858-1936), son professeur de diction au [[Conservatoire national supérieur d'art dramatique]], de presque vingt ans son aîné. Ce premier mariage malheureux avec Le Bargy semble avoir servi de modèle à Jean Cocteau pour son monologue ''[[Le Bel Indifférent]]'' (1940){{refnec}}.[[Fichier:Simone Le Bargy, SIP 873.jpg|vignette|upright|Simone Le Bargy en 1904, cliché Reutlinger.|gauche]]


Elle repris la suite de [[Sarah Bernhardt]] dans le rôle-titre de [[L'Aiglon]], participa à la création en 1910 de la pièce [[Chantecler (Rostand)|Chantecler]] d'[[Edmond Rostand]] et y joua la rôle principal féminin<ref name=":0">{{Lien web|langue=français|format=.htm|titre=Simone - François Porché|url=https://www.academie-angoumois.org/Simone-Francois-Porche|site=Académie d'Angoumois|date=|consulté le=15 octobre 2018|extrait=|archive-url=https://www.academie-angoumois.org/Simone-Francois-Porche}}</ref>.
Elle fait ses débuts au théâtre en 1902 sous le nom de '''Simone Le Bargy''' dans une pièce d'[[Henry Bernstein]], dont elle créera plusieurs autres œuvres. Elle succède à [[Sarah Bernhardt]] dans le rôle de ''[[L'Aiglon]]'' d’[[Edmond Rostand]] puis participe à la création de ''[[Chantecler (Rostand)|Chantecler]]'' en 1910 dans le rôle de la Faisane<ref name=":0">{{Lien web|langue=français|format=|titre=Simone François-Porché|url=https://www.academie-angoumois.org/Simone-Francois-Porche|site=Académie d'Angoumois|date=|consulté le=15 octobre 2018|extrait=|archive-url=https://www.academie-angoumois.org/Simone-Francois-Porche}}</ref>.


Ayant adopté après son divorce le pseudonyme de '''Madame Simone''', elle se remarie en 1909 avec l'écrivain [[Claude Casimir-Perier]]<ref name="dico2013" /> (1880-1915), fils de l'ancien président de la République, [[Jean Casimir-Perier]]. Amie de nombreuses célébrités de son temps, elle reçoit à partir de cette époque les grandes personnalités littéraires de l'époque comme [[Charles Péguy]] ou encore [[Jean Cocteau]] au château de [[Trie-la-Ville]].
Le fait le plus marquant de sa vie personnelle reste sa liaison brève et passionnée entamée le 29 mai 1913 avec Alain-Fournier, qu’elle avait rencontré alors qu’il était secrétaire de son second mari. Celui-ci fut tué le 12 janvier 1915 sur le front de l'Aisne. Alain-Fournier était mort à la tête de sa compagnie le 22 septembre 1914, lors d'une reconnaissance dans les lignes allemandes.


[[Fichier:Henry Caro-Delvaille - Portrait de Madame Simone.jpg|vignette|gauche|Portrait de Madame Simone, peint par [[Henry Caro-Delvaille]] en 1908.]]
Par la suite, elle se maria une troisième fois en 1923 avec l’auteur [[François Porché]] (1877-1944), mariage dont elle dit dans ses [[mémoires]] qu’il faisait suite, pour chacun d'eux, à une passion brutalement interrompue et reposait sur ce point commun.
Le fait le plus marquant de sa vie personnelle reste sa liaison brève et passionnée entamée le {{date-|29 mai 1913}} avec [[Alain-Fournier]], qu’elle avait rencontré alors qu’il était secrétaire de son second mari. Alain-Fournier meurt à la tête de sa compagnie le {{date-|22 septembre 1914}}, lors d'une reconnaissance dans les lignes allemandes, tandis que son mari Claude Casimir-Perier périt le {{date-|12 janvier 1915}} sur le front de l'Aisne.


Veuve, elle épouse en 1923 l’auteur [[François Porché]]<ref name="dico2013" /> (1877-1944).
C’est en femme de lettres qu’elle continuera sa très longue existence : membre du jury du [[prix Femina]] de 1935 à 1985, salon littéraire, amitiés et influences parisiennes, écriture de romans, mémoires (Grand prix de littérature de l’Académie en 1960).


C’est en femme de lettres qu’elle continue sa très longue existence : membre du jury du [[prix Femina]] de 1935 à 1985, salon littéraire, amitiés et influences parisiennes, écriture de romans, mémoires (Grand prix de littérature de l’Académie en 1960).
Son premier mariage malheureux avec Le Bargy semble avoir servi de modèle à Jean Cocteau pour ''Le Bel indifférent''.

Jean Cocteau écrit dans son ''Journal,'' le 2 décembre 1960 : {{Citation|On demeure confondu par l'indifférence avec laquelle Simone accepte l'oubli total où est tombée sa vie d'actrice célèbre. C'était une femme de lettres, un [[bas-bleu]] qui s'était trompé de route. Et jamais ses livres ne remportent le succès qu'elle remportait sur les planches.}} . Elle meurt en 1985<ref name="dico2013" />.

== Théâtre ==
* [[1902 au théâtre|1902]] : ''Le Détour'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre du Gymnase Marie-Bell|théâtre du Gymnase]]
* [[1903 au théâtre|1903]] : ''Le Retour de Jérusalem'' de [[Maurice Donnay]], théâtre du Gymnase
* [[1905 au théâtre|1905]] : ''La Rafale'' d'Henri Bernstein, théâtre du Gymnase
* [[1906 au théâtre|1906]] : ''Le Voleur'' d'Henri Bernstein, [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|théâtre de la Renaissance]]
* [[1907 au théâtre|1907]] : ''Samson'' d'Henri Bernstein, théâtre de la Renaissance
* [[1910 au théâtre|1910]] : ''[[Chantecler (Rostand)|Chantecler]]'' d'[[Edmond Rostand]], Théâtre de la Porte-Saint-Martin<ref>{{Ouvrage|auteur1=[[Edmond Rostand]]|titre=Chantecler|lieu=Paris|éditeur=[[Éditions Fasquelle|Charpentier et Fasquelle]]|année=1910|pages totales=244|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6494022g/f11|consulté le=15 février 2019}}</ref>.
* [[1911 au théâtre|1911]] : ''Le Vieil Homme'' de [[Georges de Porto-Riche]], théâtre de la Renaissance
* [[1913 au théâtre|1913]] : ''[[Le Secret (pièce de théâtre)|Le Secret]]'' d'Henri Bernstein, [[théâtre des Bouffes-Parisiens]]
* [[1916 au théâtre|1916]] : ''L'Amazone'' de [[Henry Bataille]], [[théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
* [[1919 au théâtre|1919]] : ''La Jeune Fille aux joues roses'' de [[François Porché]], [[théâtre Sarah-Bernhardt]]
* [[1921 au théâtre|1921]] : ''Le Passé'' de Georges de Porto-Riche, [[Comédie-Française]]
* [[1922 au théâtre|1922]] : ''Judith'' d'Henri Bernstein, théâtre du Gymnase
* [[1923 au théâtre|1923]] : ''La Gardienne'' de [[Pierre Frondaie]], théâtre de la Porte-Saint-Martin
* [[1925 au théâtre|1925]] : ''La Vierge au grand cœur'' de François Porché, mise en scène Simone Le Bargy, théâtre de la Renaissance
* [[1934 au théâtre|1934]] : ''Un roi, deux dames et un valet'' de François Porché, [[Comédie des Champs-Élysées]]


== Publications ==
== Publications ==
{{Autres projets|commons=Category:Madame Simone}}
* ''Le Désordre'' (roman), Paris, Plon, 1930.
* ''Le Désordre'' (roman), Paris, Plon, 1930.
* ''Jours de colère'' (roman), Paris, Plon, 1935.
* ''Jours de colère'' (roman), Paris, Plon, 1935.
* ''Le Paradis terrestre'' (roman), Paris, Gallimard, 1935.
* ''Le Paradis terrestre'' (roman), Paris, Gallimard, 1939.
* ''Québéfi'' (roman), Genève, éd. du Milieu du monde, 1943.
* ''Québéfi'' (roman), Genève, éd. du Milieu du monde, 1943.
* ''Emily Brontë'' (théâtre), Paris, Nagel, 1945.
* ''Emily Brontë'' (théâtre), Paris, Nagel, 1945.
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* ''Mon nouveau testament'' (souvenirs), Paris, Gallimard, 1970.
* ''Mon nouveau testament'' (souvenirs), Paris, Gallimard, 1970.
* ''Correspondance 1912-1914'', avec Alain-Fournier, édité par Claude Sicard, Paris, Fayard, 1992.
* ''Correspondance 1912-1914'', avec Alain-Fournier, édité par Claude Sicard, Paris, Fayard, 1992.

== Théâtre ==
* [[1902 au théâtre|1902]] : ''Le Détour'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre du Gymnase Marie Bell|Théâtre du Gymnase]]
* [[1903 au théâtre|1903]] : ''Le Retour de Jérusalem'' de [[Maurice Donnay]], [[Théâtre du Gymnase Marie Bell|Théâtre du Gymnase]]
* [[1905 au théâtre|1905]] : ''La Rafale'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre du Gymnase Marie Bell|Théâtre du Gymnase]]
* [[1906 au théâtre|1906]] : ''Le Voleur'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|Théâtre de la Renaissance]]
* [[1907 au théâtre|1907]] : ''Samson'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|Théâtre de la Renaissance]]
* [[1910 au théâtre|1910]] : ''[[Chantecler (Rostand)|Chantecler]]'' d'[[Edmond Rostand]], [[Théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
** 1911 : Le Vieil Homme de Georges de Porto-Riche, Théâtre de la Renaissance
* [[1913 au théâtre|1913]] : ''[[Le Secret (pièce de théâtre)|Le Secret]]'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre des Bouffes-Parisiens]]
* [[1916 au théâtre|1916]] : ''L'Amazone'' de [[Henry Bataille]], [[Théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
* [[1919 au théâtre|1919]] : ''La Jeune Fille aux joues roses'' de [[François Porché]], [[Théâtre Sarah Bernhardt]]
* [[1921 au théâtre|1921]] : ''Le Passé'' de [[Georges de Porto-Riche]], [[Comédie-Française]]
* [[1922 au théâtre|1922]] : ''Judith'' d'[[Henri Bernstein]], [[Théâtre du Gymnase Marie Bell|Théâtre du Gymnase]]
* [[1923 au théâtre|1923]] : ''La Gardienne'' de [[Pierre Frondaie]], [[Théâtre de la Porte-Saint-Martin]]
* [[1925 au théâtre|1925]] : ''La Vierge au grand cœur'' de [[François Porché]], mise en scène Simone Le Bargy, [[Théâtre de la Renaissance (Paris)|Théâtre de la Renaissance]]
* [[1934 au théâtre|1934]] : ''Un roi, deux dames et un valet'' de [[François Porché]], [[Comédie des Champs-Élysées]]

== Citations ==
== Citations ==
« J’eusse refusé de naître à un monde où le mot « toujours », le seul qui satisfasse les cœurs exigeants, est menteur pour tout ce qui respire. »
« J’eusse refusé de naître à un monde où le mot « toujours », le seul qui satisfasse les cœurs exigeants, est menteur pour tout ce qui respire. »{{refnec}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|commons=Category:Madame Simone}}
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* [[Denise Bourdet]], ''Madame Simone'', dans: Visages d'aujourd'hui, Paris, Plon, 1960.
* [[Denise Bourdet]], « Madame Simone », ''Visages d'aujourd'hui'', Paris, Plon, 1960.
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Denizot|lien auteur1=|prénom2=Jean|nom2=Louis|lien auteur2=|titre=L'Énigme Alain-Fournier|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=Nouvelles Éditions Latines|lien éditeur=|lieu=Paris|jour=|mois=|année=2000|volume=|tome=|pages totales=112|passage=13|isbn=9782723320184|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vuRG4QkcwFAC&pg=PA13&dq=Madame+Simone+3+avril+1877&hl=fr&ei=E2kFTf6sINyrnAe9tqXlDQ&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CCwQ6AEwAQ#v=onepage&q=Madame%20Simone%203%20avril%201877&f=false|consulté le=12 décembre 2010}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Denizot|prénom2=Jean|nom2=Louis|titre=L'Énigme Alain-Fournier|lieu=Paris|éditeur=[[Nouvelles Éditions latines|Nouvelles Éditions Latines]]|année=2000|pages totales=112|passage=13|isbn=978-2-7233-2018-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=vuRG4QkcwFAC&pg=PA13&dq=Madame+Simone+3+avril+1877|consulté le=12 décembre 2010}}.
* Michel Forrier "Madame Simone", éditions Le Croît vif, Paris, 2008 {{ISBN|978-2-916104-39-3}}
* Michel Forrier, ''Madame Simone'', éd. Le Croît vif, Paris, 2008 {{ISBN|978-2-916104-39-3}}
* Christophe-Luc Robin, ''Épisodes joyeux et tragiques d’une Parisienne dans le Sud-Ouest : Madame Simone entre la Gironde et les Pyrénées'', actes du 69<sup>e</sup> colloque de la F.H.S.O. : Les écrivains en Aquitaine, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, tome CXLIV, 2<sup>e</sup> livraison 2017.


=== Articles connexes ===
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[[Catégorie:Famille Casimir-Perier]]
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Madame Simone
Madame Simone en 1911.
Fonction
Chancelière
Académie d'Angoumois (d)
à partir de
Biographie
Naissance
Décès
(à 108 ans)
Montgeron (Essonne)
Nom de naissance
Pauline Benda
Surnom
Simone Le Bargy
Simone François-Porché
Pseudonyme
SimoneVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Château de Trie-la-Ville (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Conjoints
Charles Le Bargy (à partir de )
Claude Casimir-Perier (de à )
François Porché (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Julien Benda (cousin germain)
Sigmund Benda (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie d'Angoumois (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Maître
Distinctions

Pauline Benda, dite Madame Simone ou simplement Simone, est une comédienne et femme de lettres française, née le à Paris 8e et morte le (à 108 ans) à Montgeron[1].

Née en 1877[2] dans une famille de la bourgeoisie juive, alliée par sa grand-mère paternelle, née Emden, à la famille Reinach mais minée par la mésalliance de son père avec une danseuse, Pauline Benda est la petite-fille de Sigmund Benda et la cousine germaine de l’écrivain Julien Benda.

En 1898, elle épouse à l'église Saint-Philippe-du-Roule le comédien Charles Le Bargy[2] (1858-1936), son professeur de diction au Conservatoire national supérieur d'art dramatique, de presque vingt ans son aîné. Ce premier mariage malheureux avec Le Bargy semble avoir servi de modèle à Jean Cocteau pour son monologue Le Bel Indifférent (1940)[réf. nécessaire].

Simone Le Bargy en 1904, cliché Reutlinger.

Elle fait ses débuts au théâtre en 1902 sous le nom de Simone Le Bargy dans une pièce d'Henry Bernstein, dont elle créera plusieurs autres œuvres. Elle succède à Sarah Bernhardt dans le rôle de L'Aiglon d’Edmond Rostand puis participe à la création de Chantecler en 1910 dans le rôle de la Faisane[3].

Ayant adopté après son divorce le pseudonyme de Madame Simone, elle se remarie en 1909 avec l'écrivain Claude Casimir-Perier[2] (1880-1915), fils de l'ancien président de la République, Jean Casimir-Perier. Amie de nombreuses célébrités de son temps, elle reçoit à partir de cette époque les grandes personnalités littéraires de l'époque comme Charles Péguy ou encore Jean Cocteau au château de Trie-la-Ville.

Portrait de Madame Simone, peint par Henry Caro-Delvaille en 1908.

Le fait le plus marquant de sa vie personnelle reste sa liaison brève et passionnée entamée le avec Alain-Fournier, qu’elle avait rencontré alors qu’il était secrétaire de son second mari. Alain-Fournier meurt à la tête de sa compagnie le , lors d'une reconnaissance dans les lignes allemandes, tandis que son mari Claude Casimir-Perier périt le sur le front de l'Aisne.

Veuve, elle épouse en 1923 l’auteur François Porché[2] (1877-1944).

C’est en femme de lettres qu’elle continue sa très longue existence : membre du jury du prix Femina de 1935 à 1985, salon littéraire, amitiés et influences parisiennes, écriture de romans, mémoires (Grand prix de littérature de l’Académie en 1960).

Jean Cocteau écrit dans son Journal, le 2 décembre 1960 : « On demeure confondu par l'indifférence avec laquelle Simone accepte l'oubli total où est tombée sa vie d'actrice célèbre. C'était une femme de lettres, un bas-bleu qui s'était trompé de route. Et jamais ses livres ne remportent le succès qu'elle remportait sur les planches. » . Elle meurt en 1985[2].

Publications

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  • Le Désordre (roman), Paris, Plon, 1930.
  • Jours de colère (roman), Paris, Plon, 1935.
  • Le Paradis terrestre (roman), Paris, Gallimard, 1939.
  • Québéfi (roman), Genève, éd. du Milieu du monde, 1943.
  • Emily Brontë (théâtre), Paris, Nagel, 1945.
  • Le Bal des ardents (roman), Paris, Plon, 1951.
  • L'Autre roman (souvenirs), Paris, Plon, 1954.
  • Sous de nouveaux soleils (souvenirs), Paris, Gallimard, 1957.
  • Ce qui restait à dire (souvenirs), Paris, Gallimard, 1967.
  • Mon nouveau testament (souvenirs), Paris, Gallimard, 1970.
  • Correspondance 1912-1914, avec Alain-Fournier, édité par Claude Sicard, Paris, Fayard, 1992.

« J’eusse refusé de naître à un monde où le mot « toujours », le seul qui satisfasse les cœurs exigeants, est menteur pour tout ce qui respire. »[réf. nécessaire]

Notes et références

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  1. Acte no 504 (vue 29/31), registre des naissances de l'année 1877 pour le 8e arrondissement, des Archives numérisées de la Ville de Paris (avec mention marginale du décès et des unions).
  2. a b c d et e Bruno Villien, « Simone (Pauline Benda, dite Mme) [Paris 1877 - Montgeron, Essonne 1985] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 4004
  3. « Simone François-Porché » [archive], sur Académie d'Angoumois (consulté le )
  4. Edmond Rostand, Chantecler, Paris, Charpentier et Fasquelle, , 244 p. (lire en ligne)

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Denise Bourdet, « Madame Simone », Visages d'aujourd'hui, Paris, Plon, 1960.
  • Alain Denizot et Jean Louis, L'Énigme Alain-Fournier, Paris, Nouvelles Éditions Latines, , 112 p. (ISBN 978-2-7233-2018-4, lire en ligne), p. 13.
  • Michel Forrier, Madame Simone, éd. Le Croît vif, Paris, 2008 (ISBN 978-2-916104-39-3)
  • Christophe-Luc Robin, Épisodes joyeux et tragiques d’une Parisienne dans le Sud-Ouest : Madame Simone entre la Gironde et les Pyrénées, actes du 69e colloque de la F.H.S.O. : Les écrivains en Aquitaine, Bulletin de la Société Historique et Archéologique du Périgord, tome CXLIV, 2e livraison 2017.

Articles connexes

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Liens externes

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