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« Centrale nucléaire de Cattenom » : différence entre les versions

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{{Infobox Centrale nucléaire
{{Infobox Centrale nucléaire
|image=Centrale EDF Cattenom.jpg
|image=Nuclear Power Plant Cattenom.jpg
|légende=Centrale nucléaire de Cattenom
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|opérateur=[[Électricité de France]]
|opérateur=[[Électricité de France]]
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|directeur= Jérôme Le Saint
|directeur= Jérôme Le Saint<ref>[https://www.edf.fr/groupe-edf/nos-energies/carte-de-nos-implantations-industrielles-en-france/centrale-nucleaire-de-cattenom/actualites/jerome-le-saint-succede-a-thierry-rosso-a-la-direction-de-la-centrale-nucleaire-de-cattenom Jérôme LE SAINT succède à Thierry ROSSO à la Direction de la centrale nucléaire de Cattenom], edf, 9 octobre 2020</ref>
|année de construction=[[1979]]
|année de construction=1979 à 1991
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|date de mise en service=1986 à 1992
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|réacteurs actifs=4 x 1 300 MW
|réacteurs actifs=4 x 1 300 MW
|fournisseurs=[[Framatome]], [[General Electric|General Electric France]] ([[Alstom]] jusqu'en 2014)
|fournisseurs=[[Framatome]], [[General Electric|General Electric France]] ([[Alstom]] jusqu'en 2014)
|puissance nominale=5 200 MW
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|facteur de charge= 68,3 % (en 2019)
|facteur de charge= 68,3 % (en 2019)
|Production moyenne= {{unité|33,43|TWh}} (2015 à 2019)
|Production moyenne= {{unité|33,43|TWh}} (2015 à 2019)
|production totale= {{unité|1022,52|TWh}} (fin 2019)
|production totale= {{unité|1022,52|TWh}} (fin 2019)
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|url=https://www.edf.fr/centrale-nucleaire-cattenom
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}}
}}
La '''centrale nucléaire de Cattenom''' est une [[centrale nucléaire]] exploitée par [[Électricité de France]] (EDF), située en [[Lorraine]] sur la [[commune (France)|commune]] de [[Cattenom]], sur les bords de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] entre [[Thionville]] (à {{unité|10|km}} en amont) et [[Trèves (Allemagne)|Trèves]] (à {{unité|80|km}} en aval), non loin des villes de [[Luxembourg (ville)|Luxembourg]] ({{unité|35|km}}), [[Arlon]] ({{unité|42|km}}) et de [[Metz]] ({{unité|40|km}}).


La '''centrale nucléaire de Cattenom''' est une [[centrale nucléaire]] exploitée par [[Électricité de France]] (EDF), située en [[Lorraine]] sur la [[commune (France)|commune]] de [[Cattenom]], sur les bords de la [[Moselle (rivière)|Moselle]] à {{unité|10|km}} de [[Thionville]].
== Présentation ==
Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom dispose de quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée ([[Réacteur à eau pressurisée|REP]]) d'une puissance de {{formatnum:1300}} [[Puissance (physique)|mégawatts]] électriques chacun. Cattenom est la septième centrale au monde en puissance installée, et la deuxième centrale de France pour sa production d'électricité (derrière celle de [[Centrale nucléaire de Gravelines|Gravelines]]), avec {{unité|35|TWh}} produits en [[2010]] (8 % de la production nationale d'EDF). Son record de production date de [[2005]], quand elle produisit {{unité|38.2|TWh}}.


La centrale est constituée de quatre [[réacteur à eau pressurisée|réacteurs à eau pressurisée]] de [[Générations de réacteurs nucléaires|deuxième génération]], appartenant au [[Palier P4 / P'4|palier P'4]]. Mises en service de 1987 à 1992, les tranches peuvent fournir chacune une puissance maximale nette de {{nombre|1300|MWe}}.
La centrale emploie environ 1352 personnes<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Centrale nucléaire de Cattenom [Page Minisite HOME]|url=https://www.edf.fr/groupe-edf/producteur-industriel/carte-des-implantations/centrale-nucleaire-de-cattenom/presentation|site=EDF France|date=2015-04-02|consulté le=2019-02-25|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Pendant les périodes de [[visite décennale]] des réacteurs, elle fait appel à près de 2 000 personnes supplémentaires<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|titre=http://jpax.eu/photo/?p=2599|url=http://jpax.eu/photo/?p=2599|site=jpax.eu|consulté le=2018-08-01}}.</ref>.


== Situation géographique ==
Le [[Risque sismique en France|risque sismique]] est extrêmement faible à Cattenom, qui n'est pas placée dans une zone à [[Séisme|aléa sismique]] significatif<ref>[http://www.planseisme.fr/COMMUNIQUE-DE-PRESSE-Nouvelle-reglementation.html Aléa sismique de la France] - Carte du Ministère de l'écologie, 2008</ref>.
Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom est située sur la rive gauche de la [[Moselle (rivière)|Moselle]], sur la commune de [[Cattenom]] dans le département de la [[Moselle (département)|Moselle]] en région [[Lorraine]] (maintenant [[Grand Est]]). Le CNPE est à {{unité|10|km}} de [[Thionville]], et {{unité|10|km}} des frontières Allemandes et Luxenbougeoises<ref name=":1">{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Centrale nucléaire de Cattenom |url=https://www.asn.fr/tout-sur-l-asn/l-asn-en-region/grand-est/centrale-nucleaire-de-cattenom |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-14}}</ref>.


Le [[Risque sismique en France|risque sismique]] est extrêmement faible à Cattenom, qui n'est pas placée dans une zone à [[Séisme|aléa sismique]] significatif<ref>[http://www.planseisme.fr/COMMUNIQUE-DE-PRESSE-Nouvelle-reglementation.html Aléa sismique de la France] - Carte du Ministère de l'écologie, 2008</ref>{{,}}<ref name=":0">{{Lien web |auteur=EDF |titre=Rapport développement durable Cattenom - 2017 |url=https://www.edf.fr/sites/groupe/files/contrib/groupe-edf/producteur-industriel/carte-des-implantations/centrale-cattenom/20180601-cattenom-rapport_dd2017.pdf |format=pdf |accès url=libre |site=EDF.fr |date=2017}}</ref>.
C'est la première centrale à avoir publié, en octobre 2010, un rapport de développement durable<ref>[http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/Centrales/Cattenom/Publications/documents/RAP-DEV-DUR-CATTENOM.pdf rapport de développement durable]</ref>.


La centrale est implantée sur le lieu d'un ancien casernement du [[168e régiment d'infanterie|{{168e|régiment}} d'infanterie]], chargé de la défense des ouvrages de la [[ligne Maginot]] situés dans la forêt de Cattenom : [[ouvrage du Galgenberg]], [[ouvrage du Kobenbusch]], [[ouvrage du Bois-Karre]]{{Etc}}<ref>{{Lien web |titre=Le 168 ème RIF |url=http://ascomemo.chez.com/objective3.html |site=ascomemo.chez.com |consulté le=2024-08-14}}</ref>
Y a été construit en 2010 le premier bâtiment tertiaire [[Bâtiment de basse consommation|BBC]] 100 % électrique de France.


=== Refroidissement ===
== Histoire ==
La décision d'implantation de la centrale date de 1978 sous le gouvernement de [[Raymond Barre]]. Cette décision a été fortement contestée par le [[Luxembourg]] à l'époque (''cf'' paragraphe Opposition). Le décret d'utilité publique (DUP) est obtenu en {{Date|11/10/1978}}<ref name=":1" />.
[[Fichier:Atomkraftwerk Cattenom und Kühlwasserstausee Lac du Mirgenbach.JPG|vignette|La centrale devant le « Lac du Mirgenbach »]]
La centrale possède quatre [[aéroréfrigérant]]s et prélève de l'eau dans la [[Moselle (rivière)|Moselle]] pour assurer son refroidissement. Lors de la construction de la centrale, EDF a également créé à proximité une retenue d'eau par la construction d'un barrage : le [[lac du Mirgenbach|lac artificiel du Mirgenbach]]. De plus, un [[lac de Pierre-Percée|lac d'approvisionnement]] a été créé en [[1985]] pour soutenir le cours de la Moselle en cas de sécheresse, par construction d'un barrage dans la vallée de [[Pierre-Percée]], en bordure du [[massif des Vosges]], le [[Lac de Pierre-Percée|barrage du Vieux pré]].


Le chantier du premier réacteur de la centrale débute en 1979 et celui du quatrième et dernier réacteur se termine en 1991<ref name=":1" />{{,}}<ref name="aiea1" />{{,}}<ref name="aiea4" />.
En février 2011, des fissures ont été repérées sur le parement du support béton des pompes d'amenée d'eau de la Moselle vers les réacteurs {{numéro}}1 et 2. Cette anomalie, qui a été classée au niveau 1 de l'[[échelle INES]], remettait en cause la résistance de ces pompes en cas de séisme<ref>Le canard enchaîné, 23/03/2011 : Petites fissures à Cattenom</ref>. Fin juin 2011, les supports étaient confortés.


Le premier [[Bâtiment basse consommation|bâtiment tertiaire basse consommation]] de France 100 % électrique et sans [[Capteur solaire photovoltaïque|panneau photovoltaïque]] est construit sur le site de la centrale en 2011. Il est utilisé par {{Nombre|230 employés}} des équipes d’ingénierie, d’arrêt de tranche, de tranche en marche et de sécurité du CNPE<ref>{{Article|langue=fr|titre=Le CNPE de Cattenom se dote du premier bâtiment de France basse consommation (BBC)|périodique=L'Usine Nouvelle|date=2011-03-01|lire en ligne=https://www.usinenouvelle.com/article/le-cnpe-de-cattenom-se-dote-du-premier-batiment-de-france-basse-consommation-bbc.N147410|consulté le=2024-08-14}}</ref>.
=== Caractéristiques des réacteurs ===

Ces quatre [[réacteurs nucléaires à eau pressurisée]] sont du [[Palier P4 / P'4|palier P'4]], de même que les réacteurs des centrales nucléaires de [[Centrale nucléaire de Belleville|Belleville]], [[Centrale nucléaire de Nogent|Nogent]], [[Centrale nucléaire de Golfech|Golfech]] et [[Centrale nucléaire de Penly|Penly]]. Ils ont tous été construits par [[Framatome]] et sont actuellement exploités par [[Électricité de France|EDF]]. Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :
== Caractéristiques des réacteurs ==
Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom dispose de quatre [[réacteurs nucléaires à eau pressurisée]] (REP) de {{formatnum:1300}} [[Puissance (physique)|mégawatts]] électriques chacun, et appartenant au [[Palier P4 / P'4|palier P'4]] (comme les réacteurs des centrales nucléaires [[Centrale nucléaire de Belleville|de Belleville]], [[Centrale nucléaire de Nogent|de Nogent]], [[Centrale nucléaire de Golfech|de Golfech]] et [[Centrale nucléaire de Penly|de Penly]]). Ce sont des réacteurs de [[Générations de réacteurs nucléaires|deuxième génération]]. Les quatre réacteurs sont construits par [[Framatome]] et exploités par [[Électricité de France|EDF]]. Le [[combustible nucléaire]] est fait d'[[Enrichissement de l'uranium|uranium faiblement enrichi]]. Aucun réacteur n<nowiki>''</nowiki>est autorisé à utiliser du [[combustible MOX]]<ref name=":1" />.

Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :
{| class="wikitable"
{| class="wikitable"
|------
|------
!scope="row" rowspan="2" |Nom du réacteur
! rowspan="2" scope="row" |Nom du réacteur
! colspan="3" |Puissance!! rowspan="2" scope="row" |Début de construction
! rowspan="2" |Modèle!! colspan="3" scope="col" |Capacité [MW]!!scope="row" rowspan="2" |Début constr.!!scope="row" rowspan="2" |Raccord. au réseau!!scope="row" rowspan="2" |Mise en service comm.!!scope="row" rowspan="2" |{{1re}} [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visite décennale]]{{Référence souhaitée|date=11 août 2020}}!!scope="row" rowspan="2" |{{2nde}} [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visite décennale]]{{Référence souhaitée|date=11 août 2020}}!!scope="row" rowspan="2" |{{3e}} [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visite décennale]]{{Référence souhaitée|date=11 août 2020}}
! rowspan="2" |Première [[Divergence (nucléaire)|divergence]]!! rowspan="2" scope="row" |Raccordement au réseau!! rowspan="2" scope="row" |Mise en service commercial
|-
|-
!Nette (MWe)!!Brute (MWe)
!Thermique (MWt)!!Brute (MWe)<ref>La puissance électrique brute est celle mesurée aux bornes des groupes des centrales, elle comprend donc la consommation des services auxiliaires et les pertes dans les transformateurs des centrales</ref>!!Nette (MWe)<ref>La puissance électrique nette est celle mesurée à la sortie des centrales, c'est-à-dire déduction faite de la consommation des services auxiliaires et des pertes dans les transformateurs des centrales</ref>
!Thermique (MWt)
|------
|------
|Cattenom-1<ref name="aiea1">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=207 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-1 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>
|Cattenom-1<ref name="aiea1">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=207 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-1 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>||{{Formatnum|1300}}||{{Formatnum|1362}}
|{{Formatnum|3817}}||{{Date|29 octobre 1979}}
|P'4 REP 1 300
|3817||1362||1300||octobre 1979||novembre 1986||avril 1987|| 1997|| 2006|| 2016
|{{Date|24/10/1986}}||{{Date|13 novembre 1986}}||{{Date|1 avril 1987}}
|-
|-
|Cattenom-2<ref name="aiea2">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=210 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-2 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>
|Cattenom-2<ref name="aiea2">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=210 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-2 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>||{{Formatnum|1300}}||{{Formatnum|1362}}||{{Formatnum|3817}}||{{Date|28 juillet 1980}}
|P'4 REP 1 300||3817||1362||1300||juillet 1980||septembre 1987||février 1988|| 1998|| 2008|| 2018
|{{Date|7/08/1987}}||{{Date|17 septembre 1987}}||{{Date|1 février 1988}}
|-
|-
|Cattenom-3<ref name="aiea3">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=218 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-3 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>
|Cattenom-3<ref name="aiea3">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=218 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-3 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>||{{Formatnum|1300}}||{{Formatnum|1362}}||{{Formatnum|3817}}||{{Date|15 juin 1982}}
|P'4 REP 1 300||3817||1362||1300||juin 1982||juillet 1990||février 1991|| 2001|| 2011|| 2021
|{{Date|16/02/1990}}||{{Date|6 juillet 1990}}||{{Date|1 février 1991}}
|-
|Cattenom-4<ref name="aiea4">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=223 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-4 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>
|P'4 REP 1 300||3817||1362||1300||septembre 1983||mai 1991||janvier 1992|| 2003|| 2013|| 2023
|-
|-
|Cattenom-4<ref name="aiea4">{{Lien web |lang=en |url=https://pris.iaea.org/PRIS/CountryStatistics/ReactorDetails.aspx?current=223 |titre= Nuclear Power Reactor Details - CATTENOM-4 |site=pris.iaea.org |consulté le=11 août 2020}}.</ref>||{{Formatnum|1300}}||{{Formatnum|1362}}||{{Formatnum|3817}}||{{Date|28 septembre 1983}}
|{{Date|4/05/1991}}||{{Date|27/05/1991}}||{{Date|1 janvier 1992}}
|}
|}
=== Refroidissement ===
[[Fichier:Atomkraftwerk Cattenom und Kühlwasserstausee Lac du Mirgenbach.JPG|vignette|La centrale devant le « Lac du Mirgenbach »]]


La centrale prélève de l'eau dans la [[Moselle (rivière)|Moselle]] pour assurer son refroidissement, et dispose de quatre [[aéroréfrigérant|tours aéroréfrigérante]]s. La centrale étant située à quelques kilomètres de la Moselle et {{Nombre|20 mètres}} plus haut, EDF créé à proximité une retenue d'eau artificielle : le [[lac du Mirgenbach]], alimenté par le pompage des eaux de la Moselle<ref name=":0" />.
=== Certifications ===
La centrale a obtenu en 2005 une certification environnementale [[ISO 14001]], en 2007 une certification qualité [[ISO 9001]], et début [[2008]] une certification hygiène et sécurité [[OHSAS|OHSAS 18001]]. Son laboratoire de surveillance de l'environnement est accrédité [[ISO/CEN 17025]] par le [[Comité français d'accréditation|COFRAC]].


Pour soutenir le débit de la Moselle en amont de la centrale en cas de sécheresse, un lac d'approvisionnement est créé en 1985 en bordure du [[massif des Vosges]] : le [[lac de Pierre-Percée]] retenu par le [[Barrage du lac de Pierre-Percée|barrage de Vieux-Pré]]<ref name=":0" />.
== Histoire ==
[[Fichier:Antiatomdemo Saarbrücken.jpg|vignette|Manifestation contre la centrale de Cattenom en 1980]]
La décision d'implantation de la centrale date de 1978 (gouvernement de [[Raymond Barre]]). Cette décision a été fortement contestée par le Luxembourg à l'époque. Le chantier des réacteurs de la centrale a débuté en [[1979]] et s'est terminé en [[1991]]. La centrale a été implantée sur le lieu d'un ancien casernement du [[168e régiment d'infanterie|{{168e|régiment}} d'infanterie]], qui était chargé de la défense des ouvrages de la [[ligne Maginot]] qui sont situés dans la forêt de Cattenom ([[ouvrage du Galgenberg]], [[ouvrage du Kobenbusch]], [[ouvrage du Bois-Karre]], etc.).


== Production et maintenance ==
Depuis le début du projet, il y eut des oppositions à la centrale nucléaire de Cattenom en [[France]], au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], en [[Allemagne]] et surtout dans la région de la [[Sarre (Land)|Sarre]] près de la frontière<ref name="Breyer">{{de}} Hiltrud Breyer - November 2006 : [http://www.gruene-europa.de/cms/default/dokbin/191/191908.pdf 20 Jahre Cattenom - 30 Jahre Widerstand. Eine Dokumentation zum Jahrestag der Inbetriebnahme des Atomkraftwerks an der Mosel]</ref>.


=== Œuvres d'art ===
=== Production ===
En 2023, l'exploitation des quatre réacteurs emploie plus de {{nombre|2300 personnes}} (salariés d'EDF et prestataires externes). Leur production électrique total couvre 70% des besoins en électricité de la région Grand-Est, et représente 7 à 8 % de la production nationale d'EDF<ref name=":1" />{{,}}<ref>{{Lien web |auteur=EDF |titre=La centrale nucléaire de Cattenom |url=https://www.edf.fr/centrale-nucleaire-cattenom |accès url=libre |site=EDF.fr}}</ref>.
Les « moutons » : dans le cadre du 1 % à consacrer à l'acquisition d'œuvres d'art, le sculpteur [[Jean Cardot]] a réalisé pour le site une sculpture en extérieur représentant un troupeau de moutons, blancs, verts et roses, toujours visible.


Avec {{Unité|5200 MWe}} de puissance installée totale, le CNPE de Cattenom est la troisième centrale nucléaire de France derrière la [[Centrale nucléaire de Gravelines|centrale de Gravelines]] ({{Unité|5 460 MWe}}) et la [[Centrale nucléaire de Paluel|centrale de Paluel]] ({{Unité|5 320 MWe}})<ref>{{Lien web |titre=Nuclear Power in France - World Nuclear Association |url=https://world-nuclear.org/information-library/country-profiles/countries-a-f/france#nuclear-power-plants |site=world-nuclear.org |consulté le=2024-08-14}}</ref>. Le record de production annuel des quatre réacteurs date de 2005 avec 38,2 TWh<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=La centrale nucléaire de Cattenom obtient le feu vert {{!}} La Gazette Moselle |url=https://www.gazettemoselle.fr/article/la-centrale-nucleaire-obtient-le-feu-vert |site=www.gazettemoselle.fr |consulté le=2024-08-14}}</ref>.
Le centre d'information du public et les autres bâtiments du site ont été dessinés par l'architecte [[Claude Parent]]<ref>{{Lien web|langue=fr|auteur1=Véronique Le Billon|titre=La centrale de Cattenom par Claude Parent - Les Echos|url=https://www.lesechos.fr/22/08/2014/LesEchos/21755-027-ECH_la-centrale-de-cattenom-par-claude-parent.htm#|site=lesechos.fr|date=22/8/2014|consulté le=2018-05-24}}.</ref>, en collaboration avec un architecte local, Roger Schott. On y reconnait aisément le tropisme de Parent pour les lignes obliques. La centrale fait donc partie du patrimoine architectural lorrain du {{s-|XX|e}}, comme l'Église de [[Boust]], à {{unité|2|km}}, œuvre de [[Georges-Henri Pingusson]].


À l'été 2024, le réacteur {{Numéro|1}} est mis à l'arrêt {{Nombre|100 jours}} pour cause de surproduction d'électricité et afin d'économiser du [[Combustible nucléaire|combustible]], ce qui est une situation inédite<ref>{{lien web |titre=La centrale nucléaire de Cattenom à l'arrêt, "on produit plus d’électricité qu'on en consomme" |url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/moselle/metz/energie-trois-centrales-nucleaires-a-l-arret-dont-cattenom-on-produit-plus-d-electricite-qu-on-en-consomme-2963849.html |site=France 3 |date=2 mai 2024}}</ref>. Plus de {{Nombre|1400 travaux}} de maintenance sont réalisés durant cet arrêt<ref>{{Lien web |titre=Cattenom a retrouvé sa pleine puissance {{!}} Les Frontaliers |url=https://www.lesfrontaliers.lu/societe/cattenom-a-retrouve-sa-pleine-puissance/ |site=www.lesfrontaliers.lu |consulté le=2024-08-14}}</ref>.
L'[[Imagerie d'Épinal]] a réalisé une image de la centrale, œuvre d'[[Antonio Gaccia]].


=== Pendule de Foucault de 1985 ===
=== Maintenance ===


==== Visites décennales ====
En [[1985]], pendant la construction de la centrale, l'[[École nationale d'ingénieurs de Metz]] (ENIM) fait installer au cœur de l'[[aéroréfrigérant]] de la tranche 1 le plus grand [[pendule de Foucault]] du monde<ref>{{pdf}} [http://www.ami-hebdo.com/Documents/57questions_reponses.pdf]</ref>. Pour l'occasion, l'[[École nationale d'ingénieurs de Metz|ENIM]] invente un système de [[Liaison (mécanique)|rotule]] sur [[Coussin d'air|coussins d'air]], pour minimiser les [[frottement]]s, ce système est [[brevet]]é. La tête du pendule se trouve actuellement à l'ENIM.
{{Article détaillé|Visite décennale des réacteurs nucléaires}}
Comme pour les {{nb|58 autres}} réacteurs nucléaires français de deuxième génération, les réacteurs de Cattenom sont conçus pour une durée d’exploitation d'au moins {{nobr|40 ans}}. Pour atteindre voire dépasser cette durée de fonctionnement, une réévaluation et un réexamen de sûreté ont lieu tous les dix ans lors des [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visites décennales]]. En fonction de l'évolution de la réglementation, des progrès technologiques et du [[retour d'expérience]] de l'ensemble des installations nucléaires dans le monde, des modifications sont nécessaires, et sont effectuées pour respecter le niveau de sûreté requis. Une fois terminées, l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] (ASN) peut autoriser une poursuite de l'exploitation pour dix années supplémentaires<ref>[https://www.connaissancedesenergies.org/afp/tous-les-10-ans-une-visite-approfondie-pour-les-reacteurs-nucleaires-190628 Rappels sur la visite décennale des réacteurs nucléaires en France] connaissancedesenergies et AFP, 28 juin 2019</ref>. Pendant les périodes de [[visite décennale]] des réacteurs, elle fait appel à près de {{nombre|2000 personnes}} supplémentaires<ref>{{Lien web |titre=http://jpax.eu/photo/?p=2599 |url=http://jpax.eu/photo/?p=2599 |site=jpax.eu |consulté le=2018-08-01}}.</ref>.
{| class="wikitable"
|+Calendrier des visites décennales de la centrale de Flamanville
!
!{{1re}} visite décennale
!{{2e}} visite décennale
!{{3e}} visite décennale
|-
|Cattenom-1
|1997
|{{Date|21/06/2006}} au {{Date|17/09/2006}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur n° 1 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-n-12 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|{{Date|28/05/2016}} au {{Date|26/10/2016}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur n°1 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-n-18 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|-
|Cattenom-2
|1998
|{{Date|17/05/2008}} au {{Date|25/08/2008}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/Arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-n-2-de-la-centrale-nucleaire-de-Cattenom-Moselle |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|{{Date|26/05/2018}} au {{Date|15/10/2018}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur 2 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-25 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|-
|Cattenom-3
|2001
|{{Date|15/01/2011}} au {{Date|22/04/2011}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Cattenom |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-n-3-de-la-centrale-nucleaire-de-cattenom |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|{{Date|11/02/2021}} au {{Date|02/09/2021}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 3 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-maintenance-et-rechargement-en-combustible-du-reacteur-322 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|-
|Cattenom-4
|2003
|{{Date|09/02/2013}} au {{Date|3/07/2013}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour visite décennale du réacteur n°4 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/Arret-pour-visite-decennale-du-reacteur-n-4 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|{{Date|16/02/2024}} au {{Date|29/07/2024}}<ref>{{Lien web |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur 4 |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/arret-de-reacteurs-de-centrales-nucleaires/arret-pour-maintenance-et-rechargement-en-combustible-du-reacteur-438 |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-12}}</ref>
|}
==== Exploitation au-delà de 40 ans ====
{{Section à recycler|motif=Absence de source, ton non neutre, à wikifier|date=août 2024}}
{{Non neutre|Le 7 octobre 2010, EDF annonce l'ambition de faire fonctionner la centrale au-delà de 40 ans car aucun obstacle technique ne s'y oppose|date=août 2024}}. Cela devrait se formaliser par la préparation d'un dossier de prolongation de l'exploitation entre 2016 et 2022. Des investissements de {{nobr|2,4 milliards}} d'euros sur {{nobr|20 ans}} serviront à moderniser les salles de commandes, les alternateurs et les générateurs de vapeur. {{Non neutre|Les cuves contenant les barres radioactives, les bâtiments-réacteur et les enceintes de confinement ne seraient pas concernés puisqu'en parfaite santé.|date=août 2024}} {{Source insuffisante|Ce programme doit servir de modèle aux autres centrales à eau pressurisée de 1 300 MW du parc nucléaire français pour lesquelles EDF envisage de poursuivre l'exploitation au-delà de 40 ans|date=août 2024}}<ref name="BONJOUR">{{lien brisé |consulté le=2014-05-27 |url=http://bonjour.news352.lu/index.php?p=edito&id=48619}}</ref>.


{{Référence nécessaire|À la suite du flou induit par l'accord électoral Verts-PS, plusieurs personnalités lorraines, de tous les horizons politiques, prennent position contre le critère d'arrêt à l'ancienneté à 40 ans, et en faveur d'une évaluation décennale de la sûreté de la centrale, selon l'avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, et en fonction des investissements de modernisation que réalisera le propriétaire, EDF|date={{#time: F Y}}}}{{Passage non neutre|date=août 2024}}.
=== Intrusions de 9 antinucléaires en 1986 ===
Le {{date-|10 octobre 1986}}, neuf anti-nucléaires des associations « [[Robin des Bois (association)|Robin des bois]] » et « Robinwood » escaladent une tour de refroidissement d'une tranche alors en construction<ref>{{Article |auteur1[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=Les précédentes intrusions dans les centrales nucléaires|périodique=[[La Croix]]|date=05-12-2011|lire en ligne=http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-precedentes-intrusions-dans-les-centrales-nucleaires-_NG_-2011-12-05-743770|consulté le=10-08-2020}}.</ref>.


=== Incidents de mars 2001 ===
== Surveillance de l'environnement ==
[[Fichier:Kernkraftwerk Cattenom Pano.jpg|vignette|300px|Vue d'ensemble de la centrale de Cattenom]]
En mars [[2001]], {{unité|131|personnes}} ont évacué par précaution le bâtiment réacteur {{numéro}}3, à la suite d'une alarme intempestive, liée au radon naturellement présent dans le sable utilisé pour le sablage de bétons. Selon l'AFP, les agents présents dans le bâtiment réacteur auraient subi une exposition aux radiations « de 5 à 10 minutes »<ref>AFP, mars 2001</ref>. Mais l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] (ASN) a confirmé qu'il n'y a pas eu de fuite radioactive et qu'aucune personne n'a été contaminée ou irradiée<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2001/reacteur-3-evacuations Réacteur 3 Évacuations préventives du bâtiment réacteur - Autorité de sûreté nucléaire]</ref>.
{{Article détaillé|Sûreté nucléaire}}
EDF a l'obligation, de par un arrêté interministériel de [[2004]], de surveiller l'environnement. La centrale opère les installations de mesures suivantes<ref>{{pdf}} {{lien brisé |consulté le=2014-05-27 |url=http://www.greng.lu/files/documentcenter/20080522-2553-KO-Sante-Cattenom-QR.pdf}}</ref> :
* 4 stations de prélèvements de poussières atmosphériques ;
* 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à {{unité|1|km}} ;
* 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à {{unité|5|km}} ;
* 10 détecteurs mesurant le débit de dose à la clôture du site ;
* 11 détecteurs dans l'environnement mesurant le débit de dose à {{unité|10|km}} ;
* 5 mesures dans les eaux souterraines (3 dans le site et 2 à l'extérieur).
Des échantillons sont prélevés dans l'environnement (sol, rivière, production de lait). Les données mensuelles sont accessibles sur {{Où|internet}}<ref>http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/cattenom/indicateurs-environnementaux/controles-environnementaux-120702.html</ref>.


Le laboratoire de la centrale réalisant ou faisant réaliser ces mesures a reçu en 2008 un agrément délivré par le [[Comité français d'accréditation|COFRAC]], ce qui implique des programmes d'assurance qualité. Les résultats des mesures réglementaires sont consignés dans des registres qui sont communiqués mensuellement à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] (ASN) qui en assure un contrôle.
Toujours en mars 2001, il y a eu un problème de rupture des gaines de [[combustible nucléaire|combustible]]. Des défauts d'étanchéité ont conduit à une augmentation de la radioactivité de l'eau du circuit primaire du réacteur {{numéro}}3<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2001/reacteur-3-nombreux Avis d'incident à Cattenom : Réacteur 3 - Nombreux défauts d'étanchéités d'assemblages combustibles] - ASN, 19/03/2001</ref>. L'événement a été classé au niveau 1 de l'échelle INES.


{{Référence nécessaire|EDF est juridiquement responsable de respecter les limites de rejets fixés par l'arrêté ministériel, ainsi que de déclarer immédiatement tout dépassement éventuel. En vertu de l'accord bilatéral de 1983 avec la France, relatif aux échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, les informations d'un dépassement des limites sont également transmises au Luxembourg, en l'occurrence à la division de la radioprotection.|date={{#time: F Y}}}}
=== Canicule de 2003 ===
Lors de la [[Canicule européenne de 2003|canicule 2003]], la centrale a bénéficié, du 12 août au {{date-|30 septembre 2003}}, d'une dérogation officielle de la température de ses rejets en Moselle<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=INDX0302125A|texte=Arrêté}} du 12 août 2003 relatif aux conditions exceptionnelles de rejets d'eau des centrales de production d'électricité, J.O {{numéro}}186 du 13 août 2003 page 14012</ref>. Elle n'a en fait pas eu besoin de faire usage de cette dérogation.


L'environnement autour de la centrale de Cattenom est surveillé de manière indépendante par :
Hors période de canicule, le {{date-|8 octobre 2003}} entre {{heure|13}} et {{heure|14}}, la centrale nucléaire de Cattenom a causé accidentellement un échauffement de l’eau de la Moselle de {{tmp|2.2|°C}} alors que cet échauffement est limité à {{tmp|1.5|°C}} par arrêté préfectoral<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2003/echauffement-accidentel2 Échauffement accidentel de la température de la Moselle - Autorité de sûreté nucléaire]</ref>. Cet échauffement a été considéré comme non dangereux par l'ASN et classé 0 sur l'[[échelle INES]].
* l'Association Lorraine pour la qualité de l'Air créée en janvier 1992 à l’initiative du [[Conseil régional de Lorraine]], et dont les résultats de mesure sont accessibles sur le site de ATMO Lorraine<ref>[http://www.atmolor.org Mesures de radioactivité de l'ALQA en Lorraine]</ref>. L'association dispose de<ref>[http://www.atmolor.org/site/surv_act_lor_alqua_02.php Site de l'ALQA]</ref> :
** 8 capteurs de [[rayonnement]]s [[gamma]] ambiant (à [[Thionville]], [[Malling]], [[Breistroff-la-Grande]], [[Stenay]], [[Fixem]], [[Bar-le-Duc]], [[Nancy]] et [[Plainfaing]]),
** 4 capteurs de rayonnements [[Radioactivité α|alpha]] et [[Radioactivité β|bêta]] artificiels,
** 1 radiamètre portable à scintillateur plastique,
** 1 spectromètre [[Rayon gamma|gamma]] NaI,
** et 1 analyseur [[radon]] en continu.


* l'État, au travers de l'établissement public [[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire|IRSN]] et son réseau de balises<ref>[http://www.irsn.org/environnement/ Surveillance de l'environnement par l'IRSN]</ref> anciennement dénommé « Teleray ». IRSN opère une station de prélèvements de poussières atmosphériques, deux balises aériennes à {{unité|1|km}} et à [[Roussy-le-Village]], ainsi qu'une sonde dans l'eau sur la [[Moselle (rivière)|Moselle]] à [[Apach]]. Les résultats en temps réel sont accessibles sur Internet<ref>[http://sws.irsn.fr/sws/mesure/index Résultats de mesure de l'IRSN en France (zoomer sur la Lorraine pour avoir les valeurs autour de Cattenom)]</ref>.
=== Rejets de tritium ===
* l'[[Autorité de sûreté nucléaire|ASN]] s'assure, par des inspections inopinées, que les exploitants respectent bien les dispositions réglementaires. Au cours de ces inspections, des inspecteurs font prélever des échantillons dans les effluents ou l'environnement et les font analyser par un laboratoire spécialisé et indépendant. En 2007, l'ASN a réalisé une inspection avec prélèvement à Cattenom, où aucune irrégularité n'a été constatée.
En octobre 2003, des militants de [[Greenpeace]] manifestent contre le projet d'[[Électricité de France|EDF]] d'augmenter la limite des rejets radioactifs liquides en [[tritium]]<ref>{{lien brisé|consulté le=2014-05-27|url=http://webplaza.pt.lu/greenpea/news/cattenom4.htm|titre=Communiqué de Greenpeace Luxembourg du 3 octobre 2003}}</ref>. Dans le même temps, la [[CRIIRAD]] accuse EDF de ne pas justifier l’évolution à la hausse de ces rejets et de ne pas analyser les conséquences pour la population autour de Cattenom<ref>{{pdf}} {{lien brisé|consulté le=2014-05-27|url=http://webplaza.pt.lu/greenpea/misc/criirad.pdf|titre=Étude critique du dossier Catenom}} - CRIIRAD</ref>. L'association anti nucléaire Wise-Paris affirme que la demande d’EDF n’est pas conforme aux obligations d’information du public, de minimisation de l’ensemble des impacts sur l’environnement et de justification de ces impacts<ref>{{pdf}} [http://www.wise-paris.org/francais/rapports/notes/030907NoteEPCattenomFin.pdf Revue sommaire du dossier d’enquête publique] - Wise Paris</ref>.
* le [[Grand-Duché de Luxembourg]], qui dispose de 23 stations de mesure, dont une en territoire français, à mi-distance entre la centrale et la [[frontière franco-luxembourgeoise]], à [[Roussy-le-Village]], en vertu d'un accord international de 1994<ref>{{pdf}} [http://untreaty.un.org/unts/120001_144071/6/5/00004674.pdf Enregistrement de l'accord auprès de l'ONU]</ref>. La division de la radioprotection dépendant du Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a commencé dès 1983 à installer un réseau de mesure et d'alerte automatiques sur le sol luxembourgeois<ref>[http://www.drp.etat.lu/ Site de la division de la radioprotection du Luxembourg]</ref>. II s'y ajoute un programme d'échantillonnage dans divers milieux biologiques, comme les eaux et les boues de la Moselle, et dans la chaîne alimentaire. Tous ces échantillons sont mesurés par le laboratoire de radiophysique de la division de la radioprotection. Les résultats mensuels de ces mesures sont accessibles sur Internet<ref>[http://www.112.public.lu/stats/radioact/ Mesures de radioactivité réalisées par le Luxembourg]</ref>.
* le [[Sarre (Land)|Land de Sarre]] en [[Allemagne]], qui dispose de 3 stations de mesure de la radioactivité le long de la frontière avec la France, à [[Perl (Sarre)|Perl]], [[Biringen]] ([[Rehlingen-Siersburg]]) et [[Berus]] ([[Überherrn]])<ref>[http://www.lua.saarland.de/11723_10679.htm Page spécifique du site de l'administration du Land de Sarre pour l'environnement]</ref>. Les mesures en temps réel sont accessibles sur le site du Land de Rhénanie.
* le [[Rhénanie-Palatinat|Land de Rhénanie-Palatinat]], qui dispose d'un réseau de stations de mesure, dont 4 placées entre [[Trèves (Allemagne)|Trèves]] et la France. Les mesures sont accessibles en temps réel sur Internet<ref>[http://www.rlp-strahlung.de/dosisleistung/index.php Mesures réalisées par les Lands de Sarre et Rhénanie]</ref>.


Les mesures réalisées en France sont regroupées dans le Réseau National de mesure de la Radioactivité et accessible sur internet<ref>[http://www.mesure-radioactivite.fr RNME]</ref>
{{Passage non neutre|Dans le cadre de l'enquête publique qui a eu lieu en 2004, la centrale nucléaire de Cattenom a été autorisée à augmenter ses rejets de polluants chimiques|date=février 2023}}<ref name="green">{{lien web |titre=Augmentation des rejets radioactifs à la centrale nucléaire de Cattenom - Greenpeace interpelle le Ministre de Santé |url=http://www.greenpeace.org/luxembourg/fr/press/releases/augmentation-des-rejets-radioa/ |site=Greenpeace Luxembourg |consulté le=10-08-2020}}.</ref>.


Un parcours extérieur à la centrale, composé de panneaux réalisés avec le concours de l'[[Office national des forêts|ONF]] et de la [[hettangien|réserve géologique naturelle d'Hettange]] permet à tous les promeneurs de se renseigner sur cette surveillance{{Référence nécessaire|date={{#time: F Y}}}}.
=== Tour de France 2006 ===
Le 3 juillet 2006, à l'occasion du passage du Tour de France à proximité de la Centrale, le journaliste [[Jean-Paul Ollivier]] de la chaîne télévisée France 2 provoqua une vive émotion en citant un article de Wikipédia (voir historique de janvier 2006), affirmant qu'un des 4 réacteurs était « un des plus dangereux de France » et que 131 personnes y avaient été irradiées en 2001. Il s'est excusé le lendemain à l'antenne pour son erreur<ref>Journal du Tour du 4 juillet 2006 France 2</ref>.


C'est la première centrale à avoir publié, en {{Date|octobre 2010}}, un rapport de développement durable<ref>[http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/Centrales/Cattenom/Publications/documents/RAP-DEV-DUR-CATTENOM.pdf rapport de développement durable]</ref>.
=== 2010 ===
==== Manifestation en Allemagne pour la fermeture de la centrale ====
Le 17 septembre, un millier (selon les organisateurs) d'antinucléaires allemands, luxembourgeois et français, rassemblés à [[Perl (Sarre)|Perl]], exigent l'arrêt de la centrale qui, selon eux, est « une bombe à retardement en Europe » en raison des « incidents préoccupants qui s'y produisent ». D'après les responsables du comité Non à Cattenom, 710 incidents et événements « significatifs » ont été recensés par l'Autorité de sûreté nucléaire entre la date de mise en service de la première tranche en 1986 et 2006<ref name="BONJOUR">{{lien brisé|consulté le=2014-05-27|url=http://bonjour.news352.lu/index.php?p=edito&id=48619}} </ref>.


=== Évaluations post-accident de Fukushima ===
Il s'agit en fait d'écarts sans impact pour la sûreté, classés niveau 0 en deçà de l'échelle [[Échelle internationale des événements nucléaires|INES]] et qui sont déclarés dans un souci de transparence à l'ASN. Les règles de déclaration à l'ASN sont beaucoup plus étendues en France, comparées à l'Allemagne<ref>[http://www.asn.fr/index.php/content/download/29196/178912/file/rapport-comparaison-criteres-de-declaration-ESS.pdf rapport de la DFK sur les différences de critères de déclaration entre France et Allemagne]</ref>.Le rapport sur la sûreté de la centrale, exigible de par la loi de 2006, est disponible sur internet<ref>[http://energie.edf.com/fichiers/fckeditor/Commun/En_Direct_Centrales/Nucleaire/Centrales/Cattenom/Publications/documents/rapport_tsn_cattenom_2009.pdf rapport sur la sûreté de la centrale]</ref>.
{{article détaillé|Évaluation complémentaire de sûreté|Accident de la centrale nucléaire de Fukishima}}
Mi-septembre 2011, EDF remet le rapport du stress-test appliqué à la centrale de Cattenom à l'Autorité de Sûreté Nucléaire, à la suite de l'[[Accident nucléaire de Fukushima|accident de Fukushima]]. {{Référence nécessaire|EDF considère sa centrale comme sûre et robuste, mais se propose d'équiper chaque réacteur d'un générateur électrique diesel supplémentaire, de forer dans la nappe phréatique pour renforcer l'alimentation en eau et de préparer la centrale à accueillir les matériels de secours de la Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN)|date={{#time: F Y}}}}.


{{Référence nécessaire|En {{date|novembre 2011}}, 15 inspecteurs de l'AIEA inspectent la centrale. Lors de la conférence de presse de fin de mission, le {{date|1 décembre}}, l'[[AIEA]] considère que la sûreté d'exploitation est assurée à Cattenom, détecte quatre bonnes pratiques, mais formule quatre recommandations. L'AIEA reviendra vérifier la prise en compte de ses remarques en 2013.|date={{#time: F Y}}}}
==== Prolongation de la durée de vie au-delà de 40 ans ====
Le 7 octobre 2010, EDF annonce l'ambition de faire fonctionner la centrale au-delà de 40 ans car aucun obstacle technique ne s'y oppose. Cela devrait se formaliser par la préparation d'un dossier de prolongation de l'exploitation entre 2016 et 2022. Des investissements de 2,4 milliards d'euros sur 20 ans serviront à moderniser les salles de commandes, les alternateurs et les générateurs de vapeur. Les cuves contenant les barres radioactives, les bâtiments-réacteur et les enceintes de confinement ne seraient pas concernés puisqu'en parfaite santé. Ce programme doit servir de modèle aux autres centrales à eau pressurisée de {{formatnum:1300}} MW du parc nucléaire français pour lesquelles EDF envisage de poursuivre l'exploitation au-delà de 40 ans<ref name="BONJOUR"/>.


Fin {{date|juin 2012}} est mené un exercice conjoint entre l'Allemagne, la Belgique, la France et le Grand-Duché du Luxembourg. D'autres exercices impliquant ces quatre pays sont prévus en {{date|décembre 2012}} et au printemps 2013<ref>[http://www.loractu.fr/thionville/1629-lorraine-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-en-etat-d-alerte-maximum.html Article du 29 juin 2012] sur Lor'Actu</ref>.
=== 2011 ===
==== Protestations au Luxembourg ====
Dès le début des années 1980, la majorité de la population du Luxembourg s'est opposée à la construction du premier réacteur de Cattenom<ref name="Monde12102012">[https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/12/le-luxembourg-mobilise-contre-la-centrale-nucleaire-de-cattenom_1774955_3244.html '' Le Luxembourg mobilisé contre la centrale nucléaire française de Cattenom'' - Le Monde du 12 octobre 2012]</ref>.


En 2012, le rapport final sur les tests de résistance des réacteurs nucléaire européens, dirigé par [[Günther Oettinger]] (alors commissaire européen en charge de l'énergie) et remis à l'[[ENSREG|Ensreg]]<ref>{{Article|langue=fr|titre=Sûreté nucléaire : tension entre Paris et Bruxelles|périodique=Le Monde|date=2012-10-02|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/02/surete-nucleaire-tension-entre-paris-et-bruxelles_1768768_3244.html|consulté le=2024-08-14}}</ref>: {{Pas clair|« Les procédures prévues en cas d'accident sont jugées "insuffisantes" » ; « les équipements de secours, comme les groupes électrogènes, ne sont pas assez protégés contre les éléments en cas de catastrophe naturelle en France »|Qui s'exprime ?
En 2011, les 36 communes [[Luxembourg (pays)|luxembourgeoises]] qui se situent jusqu'à {{unité|25|km}} de la centrale nucléaire de Cattenom, ainsi que plusieurs autres communes situées bien au-delà des {{unité|25|km}}, se sont unies pour demander l'arrêt de la centrale<ref>[http://www.lequotidien.lu/politique-et-societe/21559.html Cattenom: Protestation contre le nucléaire]</ref>.
Extraits tronqués qui ne reflètent pas l'appréciation globale du rapport "En général, la situation est satisfaisante, mais nous ne devons faire preuve d'aucune complaisance", a fait savoir M. Oettinger|date=août 2024}}. Le président du Parlement luxembourgeois [[Laurent Mosar]] commente {{Citation|Les récents tests de sécurité effectués par la Commission européenne sont à certains égards plus critiques envers la centrale nucléaire de Cattenom qu'envers celle [[centrale nucléaire de Fessenheim|de Fessenheim]], que le gouvernement français s'est pourtant engagé à fermer d'ici à 2016}}<ref name="Monde12102012">[https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/12/le-luxembourg-mobilise-contre-la-centrale-nucleaire-de-cattenom_1774955_3244.html '' Le Luxembourg mobilisé contre la centrale nucléaire française de Cattenom'' - Le Monde du 12 octobre 2012]</ref>.


=== Certifications ===
En 2012, le 27 mars, le Parlement luxembourgeois a adopté à l'unanimité une motion stipulant que Cattenom « met en péril la souveraineté et la pérennité de la nation luxembourgeoise », exigeant « le renforcement de l'action gouvernementale en vue de [sa] fermeture définitive »<ref name="Monde12102012"/>.
{{Référence nécessaire|La centrale a obtenu en 2005 une certification environnementale [[ISO 14001]], en 2007 une certification qualité [[ISO 9001]], et début [[2008]] une certification hygiène et sécurité [[OHSAS|OHSAS 18001]]. Son laboratoire de surveillance de l'environnement est accrédité [[ISO/CEN 17025]] par le [[Comité français d'accréditation|COFRAC]]|date={{#time: F Y}}}}.


==== Résultat du stress-test ====
=== Rejets de tritium ===
En {{date|octobre 2003}}, des militants de [[Greenpeace]] manifestent contre le projet d'[[Électricité de France|EDF]] d'augmenter la limite des rejets radioactifs liquides en [[tritium]]<ref>{{lien brisé |consulté le=2014-05-27 |url=http://webplaza.pt.lu/greenpea/news/cattenom4.htm |titre=Communiqué de Greenpeace Luxembourg du 3 octobre 2003}}</ref>. Dans le même temps, la [[CRIIRAD]] accuse EDF de ne pas justifier l’évolution à la hausse de ces rejets et de ne pas analyser les conséquences pour la population autour de Cattenom<ref>{{pdf}} {{lien brisé |consulté le=2014-05-27 |url=http://webplaza.pt.lu/greenpea/misc/criirad.pdf |titre=Étude critique du dossier Catenom}} - CRIIRAD</ref>. L'association [[Mouvement antinucléaire|antinucléaire]] Wise-Paris affirme que la demande d’EDF n’est pas conforme aux obligations d’information du public, de minimisation de l’ensemble des impacts sur l’environnement et de justification de ces impacts<ref>{{pdf}} [http://www.wise-paris.org/francais/rapports/notes/030907NoteEPCattenomFin.pdf Revue sommaire du dossier d’enquête publique] - Wise Paris</ref>.
{{article détaillé|Évaluation complémentaire de sûreté}}
Mi septembre, EDF a remis le rapport du stress-test appliqué à la centrale de Cattenom à l'Autorité de Sûreté Nucléaire, à la suite de l'accident de [[Centrale nucléaire de Fukushima Daiichi|Fukushima]]. EDF considère sa centrale comme sûre et robuste, mais se propose d'équiper chaque réacteur d'un générateur électrique diesel supplémentaire, de forer dans la nappe phréatique pour renforcer l'alimentation en eau et de préparer la centrale à accueillir les matériels de secours de la Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN).


{{Passage non neutre|Dans le cadre de l'enquête publique qui a eu lieu en 2004, la centrale nucléaire de Cattenom a été autorisée à augmenter ses rejets de polluants chimiques|date=février 2023}}<ref name="green">{{lien web |titre=Augmentation des rejets radioactifs à la centrale nucléaire de Cattenom - Greenpeace interpelle le Ministre de Santé |url=http://www.greenpeace.org/luxembourg/fr/press/releases/augmentation-des-rejets-radioa/ |site=Greenpeace Luxembourg |consulté le=10-08-2020}}.</ref>.
==== Inspection de l'AIEA ====

En novembre 2011, 15 inspecteurs de l'[[AIEA]] ont inspecté la centrale. Lors de la conférence de presse de fin de mission, le {{1er}} décembre, l'AIEA considère que la sûreté d'exploitation est assurée à Cattenom, détecte 4 bonnes pratiques, mais formule 4 recommandations. L'AIEA reviendra vérifier la prise en compte de ses remarques en 2013.
== Évènements marquants ==
==== Prises de position en faveur de la prolongation de fonctionnement au-delà de 40 ans ====
{{Section à recycler|motif=Listing, infos de caractère encyclopédique variables|date=août 2024}}
À la suite du flou induit par l'accord électoral Verts-PS, plusieurs personnalités lorraines{{qui}}, de tous les horizons politiques, prennent position contre le critère d'arrêt à l'ancienneté à 40 ans, et en faveur d'une évaluation décennale de la sûreté de la centrale, selon l'avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, et en fonction des investissements de modernisation que réalisera le propriétaire, EDF.

=== Années 2000 ===
En {{date|mars 2001}}, {{nobr|131 personnes}} évacuent le bâtiment réacteur {{numéro|3}} par précaution, à la suite d'une alarme intempestive liée au [[radon]] naturellement présent dans le sable utilisé pour le sablage de bétons. Selon l'[[Agence France-Presse|AFP]], les agents présents dans le bâtiment réacteur auraient subi une exposition aux radiations {{Citation|de cinq à dix minutes}}. L'[[Autorité de sûreté nucléaire]] confirme cependant qu'il n'y a pas eu de fuite radioactive et qu'aucune personne n'a été contaminée ou irradiée<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2001/reacteur-3-evacuations Réacteur 3 Évacuations préventives du bâtiment réacteur - Autorité de sûreté nucléaire]</ref>.


Toujours en {{date|mars 2001}}, un problème de rupture des gaines de [[combustible nucléaire|combustible]] survient. Des défauts d'étanchéité conduisent à une augmentation de la radioactivité de l'eau du circuit primaire du réacteur {{numéro|3}}<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2001/reacteur-3-nombreux Avis d'incident à Cattenom : Réacteur 3 - Nombreux défauts d'étanchéités d'assemblages combustibles] - ASN, 19/03/2001</ref>. L'événement est classé au niveau 1 de l'[[Échelle internationale des événements nucléaires|échelle INES]].
=== 2012 ===
==== Février 2012 : découverte d'un incident de niveau 2 ====
Début février 2012, des travaux ont été réalisés sur deux tuyauteries des piscines d'entreposage du combustible des unités {{n°|2}} et 3 de la centrale de Cattenom afin de rectifier un défaut de construction (absence d'une ouverture de {{unité|20|mm}}). Pour l’ASN, cette anomalie « n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais elle constitue une dégradation des dispositions de défense »<ref>http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438</ref>. Cet incident a été classé par l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] au niveau 2 de l'[[échelle internationale des événements nucléaires]] le 6 février 2012 du fait de ses conséquences potentielles engendrées par l'absence d'un des quatre dispositifs prévus pour empêcher la baisse du niveau des piscines<ref name="asnfev2012">
{{Lien web
| url = http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438
| titre = L’ASN classe au niveau 2 de l’échelle INES une non-conformité d’une tuyauterie des piscines des réacteurs 2 et 3 de la centrale de Cattenom
| date = 6 février 2012
| site = le site de l'ASN
| consulté le =7 février 2012
|brisé le = 2023-11-25}}.</ref>.
Cette défaillance, qui existe depuis 30 ans, n'avait jamais été détectée lors des [[visite décennale des réacteurs nucléaires|visites décennales]]<ref>Le Quotidien - 7 février 2012 : [http://www.lequotidien.lu/region/31690.html Une anomalie détectée à la centrale]</ref>.
==== Juin 2012 : alerte fictive ====
Fin juin 2012, la centrale a été mise en état d'alerte maximum pendant deux jours pour un exercice mené conjointement par l'Allemagne, la Belgique, la France et le Grand-Duché du Luxembourg. D'autres exercices impliquant ces quatre pays sont prévus en décembre 2012 et au printemps 2013<ref>[http://www.loractu.fr/thionville/1629-lorraine-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-en-etat-d-alerte-maximum.html Article du 29 juin 2012] sur Lor'Actu</ref>. Ce type d'exercice a été décidé en 2011 après la [[accident nucléaire de Fukushima|catastrophe de Fukushima]].
==== Octobre 2012 : procédures « insuffisantes » ====
À la suite des tests de résistance européens menés après l'accident de Fukushima, {{Citation|Les procédures prévues en cas d'accident sont jugées "insuffisantes"}}. De plus, {{Citation|les équipements de secours, comme les groupes électrogènes, ne sont pas assez protégés contre les éléments en cas de catastrophe naturelle en France}}<ref>{{Article
| langue = fr
| prénom1 = Philippe
| nom1 = Ricard
| titre = Sûreté nucléaire : tension entre Paris et Bruxelles
| périodique = [[Le Monde]]
| lien périodique = https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/10/02/surete-nucleaire-tension-entre-paris-et-bruxelles_1768768_3244.html
| jour = 2
| mois = octobre
| année = 2012}}</ref>.


Lors de la [[Canicule européenne de 2003|canicule 2003]], la centrale bénéficie, du {{date|12 août}} au {{date|30 septembre 2003}}, d'une dérogation officielle de la température de ses rejets en Moselle<ref>{{Légifrance|base=JORF|numéro=INDX0302125A|texte=Arrêté}} du 12 août 2003 relatif aux conditions exceptionnelles de rejets d'eau des centrales de production d'électricité, J.O {{numéro|186}} du {{date|13 août 2003}} page 14012</ref>. {{Référence nécessaire|Elle n'a pas eu besoin de faire usage de cette dérogation|date={{#time: F Y}}}}.
Le président du Parlement luxembourgeois [[Laurent Mosar]] abonde dans ce sens : « Les récents tests de sécurités effectués par la Commission européenne sont à certains égards plus critiques envers la centrale nucléaire de Cattenom qu'envers celle de Fessenheim, que le gouvernement français s'est pourtant engagé à fermer d'ici à 2016. »<ref name="Monde12102012"/>
=== 2013 ===
==== Février 2013 : Accident mortel du travail ====
Fin février, un accident du travail a eu lieu dans le bâtiment du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom. Cet accident a causé la mort de deux personnes et fait un blessé grave.
L’accident est survenu vers 17h00 lors de travaux de maintenance.
Le réacteur est à l’arrêt pour sa visite décennale depuis le 9 février 2013<ref>[http://asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2013/Accident-mortel-du-travail-a-la-centrale-nucleaire-de-Cattenom Accident mortel du travail à la centrale nucléaire de Cattenom] ASN, 28 février 2013</ref>.


Hors période de canicule, le {{date|8 octobre 2003}}, entre {{heure|13}} et {{heure|14}}, la centrale nucléaire cause accidentellement un échauffement de l’eau de la Moselle de {{tmp|2.2|°C}} alors que cet échauffement est limité à {{tmp|1.5|°C}} par arrêté préfectoral<ref>[http://www.asn.fr/sections/rubriquesprincipales/actualites/avis-d-incident/2003/echauffement-accidentel2 Échauffement accidentel de la température de la Moselle - Autorité de sûreté nucléaire]</ref>. Cet échauffement est considéré comme non dangereux par l'ASN et classé 0 sur l'échelle INES.
==== 7 juin 2013 : Incendie d'un transformateur électrique du réacteur {{n°|1}} ====
Peu après 13h30, un incendie s'est déclaré dans la centrale nucléaire mosellane. Le feu a démarré dans le [[transformateur électrique]] de [[soutirage]] qui permet d'alimenter le réacteur {{n°|1}} en électricité. Plusieurs témoins ont entendu une détonation. Le réacteur s'est automatiquement arrêté. Le personnel de l'unité de production {{n°|1}} a été évacué. Les pompiers ont mis plus de deux heures à maîtriser complètement le sinistre et étouffer une très épaisse fumée noire<ref>{{lien web |auteur1=Cyril Destracque |titre=Incendie à la centrale nucléaire de Cattenom |url=http://www.francebleu.fr/faits-divers/centrale-nucleaire/incendie-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-628814 |site=francebleu.fr |date=07-06-2013 |consulté le=10-08-2020}}.</ref>. Le transformateur de soutirage a été entièrement détruit<ref>{{Article |auteur1=Laurence SCHMITT. |titre=ÉCONOMIE / Transformateurs : expertise attendue à Cattenom |périodique=[[Le Républicain lorrain]] |date=13-06-2013 |lire en ligne=http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/06/13/transformateurs-expertise-attendue |consulté le=10-08-2020}}.</ref>.


=== Années 2010 ===
Parallèlement, l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] a été alertée, tout comme les pouvoirs publics, les communes avoisinantes et les pays limitrophes dont le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]]<ref>{{lien web |titre=Incendie à la centrale de Cattenom |url=http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/Incendie-a-la-centrale-de-Cattenom-16372485 |site=L'essentiel |consulté le=10-08-2020}}.</ref>. Selon l'exploitant, l'incendie n'a eu aucune conséquences pour la sécurité des installations et l'environnement. La centrale a ouvert ses portes au public 24 heures après l'incendie du transformateur électrique. Il est possible que le transformateur ait contenu des [[Biphényls polychlorés]] (BPC) toxiques et cancérigènes<ref>http://www.loractu.fr/thionville/4337-cattenom-l-incendie-est-il-dangereux-pour-la-sante-.html</ref>.
En {{Date|février 2011}}, des fissures sont repérées sur le parement du support en béton des pompes d'amenée d'eau du lac de Mirgenbach vers les réacteurs {{numéro|1}} et 2. Cette anomalie classée au niveau 1 de l'[[échelle INES]], remettait en cause la résistance de ces pompes en cas de séisme<ref>Le canard enchaîné, 23/03/2011 : Petites fissures à Cattenom</ref>. Fin {{Date|juin 2011}}, les supports étaient confortés.


==== Février 2012 : incident de niveau INES 2 ====
L'exploitant prévoit de maintenir le réacteur à l'arrêt pendant 2 mois pour pouvoir effectuer les travaux de réparation du transformateur endommagé <ref>http://www.lequotidien.lu/region/45873.html</Ref>.
Début {{date|février 2012}}, des travaux ont été réalisés sur deux tuyauteries des piscines d'entreposage du combustible des unités {{n°|2}} et 3 de la centrale de Cattenom afin de rectifier un défaut de construction (absence d'une ouverture de {{unité|20|mm}}). Pour l’ASN, cette anomalie {{Citation|n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais elle constitue une dégradation des dispositions de défense}}<ref>http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438</ref>. Le {{date|6 février 2012}}, cet incident est classé par l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] au niveau 2 de l'[[échelle internationale des événements nucléaires]] du fait de ses conséquences potentielles engendrées par l'absence d'un des quatre dispositifs prévus pour empêcher la baisse du niveau des piscines<ref name="asnfev2012">
{{Lien web | url = http://www.asn.fr/index.php/content/view/full/132438 | titre = L’ASN classe au niveau 2 de l’échelle INES une non-conformité d’une tuyauterie des piscines des réacteurs 2 et 3 de la centrale de Cattenom | date = 6 février 2012 | site = le site de l'ASN | consulté le = 7 février 2012 |brisé le = 2023-11-25}}.</ref>. Cette défaillance, qui existe depuis {{nobr|30 ans}}, n'avait jamais été détectée lors des [[visite décennale des réacteurs nucléaires|visites décennales]]<ref>Le Quotidien - 7 février 2012 : [http://www.lequotidien.lu/region/31690.html Une anomalie détectée à la centrale]</ref>.
==== Février 2013 : accident mortel du travail ====
Fin février, un accident du travail a eu lieu dans le bâtiment du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom. Cet accident a causé la mort de deux personnes et fait un blessé grave. L’accident est survenu vers {{heures|17}} lors de travaux de maintenance. Le réacteur est à l’arrêt pour sa visite décennale depuis le {{date|9 février 2013}}<ref>[http://asn.fr/index.php/S-informer/Actualites/2013/Accident-mortel-du-travail-a-la-centrale-nucleaire-de-Cattenom Accident mortel du travail à la centrale nucléaire de Cattenom] ASN, 28 février 2013</ref>.


==== Août 2013 : de l'acide chlorhydrique dans la Moselle ====
==== 7 juin 2013 : incendie d'un transformateur électrique du réacteur {{n°|1}} ====
Le {{Date|7/06/2013}} vers {{heure|14}}, un incendie se déclare au niveau du [[transformateur électrique]] du réacteur {{n°|1}} (permettant l'envoi de l'électricité produite sur le réseau), dans la partie non-nucléaire de la centrale<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Autorité de sûreté |nom=nucléaire |titre=Incendie d’un transformateur électrique à la centrale nucléaire de Cattenom |url=https://www.asn.fr/l-asn-controle/actualites-du-controle/installations-nucleaires/avis-d-incident-des-installations-nucleaires/incendie-d-un-transformateur-electrique-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom |site=www.asn.fr |consulté le=2024-08-14}}</ref>. Le réacteur s'est automatiquement arrêté et le personnel du réacteur est en partie évacué. Les pompiers mettent plus de deux heures à maîtriser l'incendie, qui détruit entièrement le transformateur<ref>{{lien web |auteur1=Cyril Destracque |titre=Incendie à la centrale nucléaire de Cattenom |url=http://www.francebleu.fr/faits-divers/centrale-nucleaire/incendie-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-628814 |site=francebleu.fr |date=07-06-2013 |consulté le=10-08-2020}}.</ref>{{,}}<ref>{{Article |auteur1=Laurence SCHMITT. |titre=ÉCONOMIE / Transformateurs : expertise attendue à Cattenom |périodique=[[Le Républicain lorrain]] |date=13-06-2013 |lire en ligne=http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/06/13/transformateurs-expertise-attendue |consulté le=10-08-2020}}.</ref>. Parallèlement, l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] est alertée, tout comme les pouvoirs publics, les communes avoisinantes et les pays limitrophes dont le [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]]<ref>{{lien web |titre=Incendie à la centrale de Cattenom |url=http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/Incendie-a-la-centrale-de-Cattenom-16372485 |site=L'essentiel |consulté le=10-08-2020}}.</ref>. Selon l'EDF, l'incendie n'a eu aucune conséquences pour la sécurité des installations et l'environnement. La centrale a ouvert ses portes au public 24 heures après l'incendie du transformateur électrique. Il est possible que le transformateur ait contenu des [[Biphényls polychlorés]] (BPC), toxiques et cancérigènes<ref>http://www.loractu.fr/thionville/4337-cattenom-l-incendie-est-il-dangereux-pour-la-sante-.html</ref>. L'exploitant prévoit un arrêt du réacteur pendant {{Nombre|2 mois}}, le temps de remplacer le transformateur endommagé<ref>http://www.lequotidien.lu/region/45873.html</ref>.


==== Août 2013 : rejet d'acide chlorhydrique dans la Moselle ====
Le {{date-|16|août|2013}}, de l'[[acide chlorhydrique]] est rejeté dans la [[Moselle (rivière)|Moselle]]<ref name="LM 08 13">{{Article | langue = fr | titre = De l'acide chlorhydrique dans la Moselle après une fuite à la centrale de Cattenom | périodique = Le Monde.fr | jour = 16 | mois = août | année = 2013 | pages = | ISSN = 1950-6244 | url texte = https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/16/de-l-acide-chlorhydrique-dans-la-moselle-suite-a-une-fuite-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom_3462639_3244.html | consulté le = 16 août 2013}}</ref>. Devant normalement servir au système du réfrigérant atmosphérique, il s'est infiltré dans le sol puis dans la Moselle à la suite de l'absence d'un tronçon de tuyauterie<ref name="LM 08 13"/>. Selon [[Électricité de France|EDF]] cela correspondrait à moins de 1 % de l'autorisation des rejets et selon l'[[Autorité de sûreté nucléaire|ASN]], il s'agit d'un écart classé au niveau 0 sur l'[[Échelle internationale des événements nucléaires|INES]]<ref name="LM 08 13"/>.


Le {{date|16|août|2013}}, de l'[[acide chlorhydrique]] est rejeté dans la [[Moselle (rivière)|Moselle]]<ref name="LM 08 13">{{Article | langue = fr | titre = De l'acide chlorhydrique dans la Moselle après une fuite à la centrale de Cattenom | périodique = Le Monde.fr | jour = 16 | mois = août | année = 2013 | pages = | ISSN = 1950-6244 | url texte = https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/08/16/de-l-acide-chlorhydrique-dans-la-moselle-suite-a-une-fuite-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom_3462639_3244.html | consulté le = 16 août 2013}}</ref>. Devant normalement servir au système du réfrigérant atmosphérique, il s'est infiltré dans le sol puis dans la Moselle à la suite de l'absence d'un tronçon de tuyauterie<ref name="LM 08 13" />. Selon [[Électricité de France|EDF]] cela correspondrait à moins de 1 % de l'autorisation des rejets et selon l'[[Autorité de sûreté nucléaire|ASN]], il s'agit d'un écart classé au niveau 0 sur l'[[Échelle internationale des événements nucléaires|INES]]<ref name="LM 08 13" />.
=== 2014 ===


==== Mai 2014 : dix salariés contaminés ====
==== Mai 2014 : dix salariés contaminés ====


Le 7 mai 2014, selon le [[Le Républicain lorrain|Républicain lorrain]], dix sous-traitants ont déclenché les détecteurs de contamination en sortant de la zone nucléaire du réacteur {{n°|2}} - à l'arrêt<ref>[http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/16093720 ''Dix salariés de Cattenom ont été contaminés''] - L'essentiel, 9 mai 2014</ref>.
Le {{date|7 mai 2014}}, selon [[Le Républicain lorrain]], dix sous-traitants ont déclenché les détecteurs de contamination en sortant de la zone nucléaire du réacteur {{n°|2}} - à l'arrêt<ref>[http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/16093720 ''Dix salariés de Cattenom ont été contaminés''] - L'essentiel, 9 mai 2014</ref>.


==== Juin 2014 : incendie dans la salle des machines du réacteur {{n°|2}} ====
==== Juin 2014 : incendie dans la salle des machines du réacteur {{n°|2}} ====


Le 23 juin 2014, selon le service d'urgence du Luxembourg, tout le personnel de l’unité de production {{n°|2}} - à l'arrêt - a été évacué et les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les flammes car un échafaudage est parti en feu en salle des machines<ref>[http://www.lequotidien.lu/region/57829.html ''Incendie à Cattenom''] - Le Quotidien, 23 juin 2014</ref>.
Le {{date|23 juin 2014}}, selon le service d'urgence du Luxembourg, tout le personnel de l’unité de production {{n°|2}} à l'arrêt a été évacué et les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les flammes car un échafaudage est parti en feu en salle des machines<ref>[http://www.lequotidien.lu/region/57829.html ''Incendie à Cattenom''] - Le Quotidien, 23 juin 2014</ref>.
==== Mai 2015 : fuite de vapeur ====

Le {{Date|28 mai 2015}}, un problème sur le circuit secondaire du réacteur {{n°|1}} conduit à l'ouverture d'une vanne provoquant une fuite de vapeur pendant environ 30 minutes et l'arrêt du réacteur<ref>{{Lien web |titre=Un plan d'urgence, « aucun risque » pour la population|url=http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/10292679 |date=28 mai 2015 |site=lessentiel.lu |consulté le=28 mai 2015}}.</ref>. Le directeur de la centrale a déclenché un plan d’urgence interne, l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] [ASN], l'[[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire]] [IRSN], le centre de crise national d’[[EDF]] et à la [[préfecture de Metz]] ont mis en place des cellules de crise<ref>{{Lien web |titre=Urgence nucléaire à Cattenom : que s’est-il passé ?|url=http://journaldelenergie.com/nucleaire/urgence-nucleaire-a-cattenom-que-sest-il-passe/
==== Août 2014 : fuite à la centrale nucléaire ====
Le {{1er}} août 2014, la centrale déclare un {{Pas clair|événement significatif environnement|date=février 2023}} à l'Autorité de Sûreté Nucléaire<ref>[http://www.loractu.fr/thionville/7454-cattenom-fuite-a-la-centrale-nucleaire-un-evenement-significatif-.html ''Cattenom : fuite à la centrale nucléaire, un "événement significatif"''] - LOR'Actu, 4 août 2014</ref>{{Référence nécessaire|date=9 février 2023}}.

=== 2015 ===
==== 28 mai : fuite de vapeur ====
Le 28 mai, un problème sur le circuit secondaire du réacteur n°1 conduit à l'ouverture d'une vanne provoquant une fuite de vapeur pendant environ 30 minutes et l'arrêt du réacteur<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Un plan d'urgence, «aucun risque» pour la population|url=http://www.lessentiel.lu/fr/news/dossier/cattenom/story/10292679 |date=28 mai 2015 |site=lessentiel.lu |consulté le=28 mai 2015}}.</ref>. Le directeur de la centrale a déclenché un plan d’urgence interne, l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] [ASN], l'[[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire]] [IRSN], le centre de crise national d’[[EDF]] et à la [[préfecture de Metz]] ont mis en place des cellules de crise<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Urgence nucléaire à Cattenom : que s’est-il passé ?|url=http://journaldelenergie.com/nucleaire/urgence-nucleaire-a-cattenom-que-sest-il-passe/
|date=3 juin 2015 |site=loractu.fr |consulté le=6 juin 2015}}.</ref>.
|date=3 juin 2015 |site=loractu.fr |consulté le=6 juin 2015}}.</ref>.


Le {{Date|31 janvier 2017}}, un incendie s'est déclaré vers {{heure|22}}. Le sinistre a touché un bâtiment administratif temporaire, de structure type « [[Algeco|algéco]] », précise EDF{{Référence souhaitée|date=12 août 2024}}. {{Référence nécessaire|Au total, 1 000 m2 de bâtiments sont détruits. Intervenus en nombre, les pompiers ont maîtrisé le feu vers 1h du matin. L'incendie ne fait donc aucune victime mais il a généré d'importants dégâts matériels.|date={{#time: F Y}}}}
=== 2016 ===
En 2016 est prévue la troisième [[visite décennale]] du réacteur n°1<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Le grand carénage de 2016, ça s’anticipe |url=http://www.republicain-lorrain.fr/moselle/2013/12/15/le-grand-carenage-de-2016-ca-s-anticipe |date=3/12/2013 |site=republicain-lorrain.fr |consulté le=29 février 2016}}.</ref>. Le 23 février, le directeur Guy Catrix assure que la centrale est « robuste »<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Cattenom : site « robuste » malgré les vents contraires |url=http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-thionville-hayange/2016/02/23/cattenom-site-robuste-malgre-les-vents-contraires |date=24/06/2016 |site=republicain-lorrain.fr |consulté le=15 mars 2016}}.</ref>. 3 jours plus tard, un rapport commandé par [[Les Verts (Allemagne)|Les verts]] allemand auprès de Manfred Mertins (professeur de physique appliqué de l'Université de Brandebourg<ref>{{Lien web |titre=Recherche Gate - Menfred MERTINS |url=https://www.researchgate.net/profile/Manfred-Mertins}}.</ref>, connus pour ses positions antinucléaire), recommande de fermer immédiatement la centrale en y pointant toute une liste de défauts de sécurité<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=70 pages de défauts: le rapport allemand qui fusille Cattenom |url=http://www.wort.lu/fr/international/nucleaire-70-pages-de-defauts-le-rapport-allemand-qui-fusille-cattenom-56d018fa1bea9dff8fa73853 |date=26/02/2016 |site=wort.lu |consulté le=15 mars 2016}}.</ref>.


=== Années 2020 ===
Le premier ministre luxembourgeois [[Xavier Bettel]] a évoqué, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre français [[Manuel Valls]], la question de la centrale nucléaire de Cattenom qui selon lui, en cas de problème, {{citation|rayerait le Grand Duché de la carte}}. {{citation|Notre plus grand souhait serait que Cattenom ferme}}, a-t-il insisté ; il a assuré avoir signalé à son homologue français que le Luxembourg était conscient des emplois en danger si la centrale fermait. Le pays {{citation|serait prêt à s'engager financièrement dans un projet qui doit être transfrontalier – pourquoi pas aussi avec la Sarre ou la Rhénanie-Palatinat – de faire un projet à Cattenom qui soit différent de celui du nucléaire}}<ref>[http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/le-luxembourg-pret-a-payer-pour-fermer-la-centrale-nucleaire-francaise-de-cattenom-563605.html Le Luxembourg prêt à payer pour fermer la centrale nucléaire française de Cattenom], [[La Tribune (France)|La Tribune]], 12 avril 2016.</ref>.
Le {{date|14 septembre 2022}}, une erreur de consignation (erreur entre tranche {{numéro|1}} et tranche {{numéro|2}}) rend indisponible plusieurs matériels du circuit de refroidissement de l'unité {{numéro|2}}. Le délai de rétablissement étant dépassé, l'évènement est déclaré de niveau INES 1 à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]]<ref>{{lien web |titre=Un incident "significatif" à la centrale nucléaire de Cattenom : que s'est-il passé ? |url=https://actu.fr/grand-est/cattenom_57124/un-incident-significatif-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-que-s-est-il-passe_53897694.html |site=actu.fr |date=19 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=La centrale nucléaire de Cattenom déclare un évènement de niveau 1, sans "’impact réel sur la sûreté" |url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-centrale-nucleaire-de-cattenom-declare-un-evenement-de-niveau-1-sans-impact-reel-sur-la-surete-1663595135 |site=francebleu.fr |date=19 septembre 2022}}.</ref>.


==== Phénomène de "corrosion sous contraintes" ====
=== 2017 ===
{{Article détaillé|Palier P4 / P'4#Phénomène de corrosion sous contrainte{{!}} Phénomène de corrosion sous contrainte du parc nucléaire français en 2022}}
Le 31 janvier 2017, un incendie s'est déclaré vers 22h. Le sinistre a touché un bâtiment administratif temporaire, de structure type « algéco », précise EDF dans un communiqué. Au total, une surface de {{unité|1000|m|2}} de bâtiments a été détruite. Intervenus en nombre, les pompiers ont maîtrisé le feu vers 1h du matin. L'incendie ne fait donc aucune victime mais il a généré d'importants dégâts matériels.
Fin 2021 est détecté lors de la deuxième [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visite décennale]] du réacteur de [[Centrale nucléaire de Civaux|Civaux 1]], l'apparition de microfissures en lien avec un phénomène de [[corrosion sous contrainte]]s, sur des zones de soudures du circuit d’injection de sécurité (dit circuit RIS). Ce circuit RIS est composé de 3 ou {{Nombre|4 lignes}} indépendantes selon le modèle de réacteur, et permet en cas d'incident sur le [[circuit primaire]] l'injection d'[[Bore|eau borée]] afin d'éviter la [[Fusion du cœur d'un réacteur nucléaire|fusion du cœur]]. Ce phénomène de CSC atteint les quatre réacteurs du [[N4 (réacteur nucléaire)|palier N4]] (ceux de Civaux et [[Centrale nucléaire de Chooz|de Chooz]]), ainsi que certains réacteurs du [[Palier P4 / P'4|palier P'4]] dont font partie les quatre réacteurs de la centrale de Cattenom. Durant l'année 2022 sont arrêtés les réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale pour contrôles<ref>{{Lien web |titre=Mise à l’arrêt du réacteur {{n°|3}} de la centrale de Cattenom pour réalisation de contrôles à titre préventif |url=https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-cattenom/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-cattenom/mise-a-larret-du-reacteur-ndeg3-de-la-centrale-de-cattenom-pour-realisation-de-controles-a-titre-preventif |site=EDF}}.</ref>.


Seul le réacteur {{Numéro|3}} se révèle atteint par un phénomène de CSC, avec présence d'une microfissure de 1 à {{Unité|2mm}} sur une de ses quatre ligne RIS. Cette ligne est réparée et les trois autres bénéficient d'un remplacement préventif complet des sections à risque de CSC futur<ref name=":5">{{Lien web |titre=Note information - Phénomène de CSC sur les circuits auxiliaires du circuit primaire de plusieurs réacteurs. |url=https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2022-11/EDF_CSC_Mise%20a%20jour%20Note%20Info%20du%203novembre2022_0.pdf |site=EDF}}</ref>. Sur les réacteurs {{Numéro|1}}, 2 et 4 et comme sur tous les autres réacteurs du palier P'4, EDF procède au remplacement préventif complet de toutes les sections de ligne RIS potentiellement atteintes par un phénomène de CSC<ref name=":14">{{Lien web |langue=fr |auteur=EDF |titre=Corrosion sous contrainte : point de situation - CLI avril 2024 |url=https://www.moselle.fr/upload/docs/application/pdf/2024-04/6._edf_-point_de_situation_corrosion_sous_contrainte.pdf |format=pdf |accès url=libre |site=moselle.fr}}</ref>{{,}}<ref name=":13">{{Lien web |langue=fr |titre=Comment la centrale nucléaire de Cattenom se relève de la corrosion sous contrainte |url=https://www.bfmtv.com/economie/entreprises/energie/comment-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-se-releve-de-la-corrosion-sous-contrainte_GN-202401090235.html |site=BFM BUSINESS |consulté le=2024-06-23}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web |titre=Note d'information, traitement des CSC - maj 16/12/2022 |url=https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2022-12/EDF_CSC_Mise%20a%20jour%20Note%20Info%20du%2016%20decembre%202022_0.pdf |site=EDF |date=16/12/2022}}.</ref>.
Le 12 octobre 2017, huit militants de Greenpeace se sont introduits par effraction dans la centrale nucléaire de Cattenom. Ils y ont déclenché un feu d'artifice à côté de la piscine d'entreposage du combustible usé. L'objectif de l'ONG était de dénoncer les risques qui planent sur les installations nucléaires en France. Les militants ont été ensuite interceptés par les gendarmes<ref>{{Lien web|langue=fr-FR|nom1=BFMTV|titre=Des militants de Greenpeace tirent un feu d’artifice à la centrale de Cattenom|url=http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/des-militants-de-greenpeace-interpelles-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-apres-avoir-tire-un-feu-d-artifice-991029.html|éditeur=BFMTV|consulté le=2017-10-27}}.</ref>. En février 2018, ces militants sont condamnés à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Intrusion à la centrale de Cattenom: Deux mois ferme pour deux militants de Greenpeace|url=https://www.20minutes.fr/societe/2228903-20180228-intrusion-centrale-cattenom-deux-mois-ferme-deux-militants-greenpeace|site=20minutes.fr|consulté le=2018-03-05}}.</ref>. Le 30 octobre 2019, le procès en appel des huit militants s'est tenu devant la [[cour d'appel de Metz]]. Le 15 juin 2021 la cour de cassation confirme la décision de la cour d'appel, l'association Greenpeace est condamnée une amende de {{nbr|2500|euros}}, en soulignant que l'infraction ne pouvait pas être justifiée pour « l’expression d’une crainte face à un risque potentiel, voire hypothétique<ref>{{Lien web |titre=Arrêt n°743 du 15 juin 2021 (20-83.749) - Cour de cassation - Chambre criminelle-ECLI:FR:CCAS:2021:CR00743 {{!}} Cour de cassation |url=https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/chambre_criminelle_578/743_15_47300.html |site=courdecassation.fr |consulté le=2021-06-28}}.</ref>. »


=== 2019 ===
== Opposition ==
[[Fichier:Antiatomdemo Saarbrücken.jpg|vignette|Manifestation en 1980 en Allemagne contre l'implantation de la centrale de Cattenom]]
Le [[Gouvernement du Luxembourg]] adresse une lettre ouverte à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] (abrégé en ASN), en les personnes des ministres [[Carole Dieschbourg]] et [[Claude Turmes]], tous deux issus du parti [[Les Verts (Luxembourg)|Les Verts]]. La question de la gestion et du stockage des déchets nucléaires y est notamment abordée. Les ministres s'interrogent également sur la consultation des pays voisins, à savoir le Luxembourg et l'[[Allemagne]], pour tous les changements en rapport avec la centrale<ref>{{Article |titre=Lettre officielle: Le gouvernement reste opposé à la centrale nucléaire de Cattenom |périodique=RTL 5minutes |date=19 novembre 2019 |lire en ligne=https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/1434176.html |consulté le=2019-11-19}}.</ref>.
{{Article détaillé|Mouvement antinucléaire}}
Dès les années 1980 et de part la proximité géographique de Cattenom avec le Luxembourg et la [[Sarre (Land)|Sarre]] Allemande, de nombreuses manifestions ont lieu contre l'implantation d'une centrale nucléaire à Cattenom<ref name="Breyer">{{de}} Hiltrud Breyer - November 2006 : [http://www.gruene-europa.de/cms/default/dokbin/191/191908.pdf 20 Jahre Cattenom - 30 Jahre Widerstand. Eine Dokumentation zum Jahrestag der Inbetriebnahme des Atomkraftwerks an der Mosel]</ref>.


=== 2022 ===
=== En France ===
Le {{date-|10 octobre 1986}}, neuf militants des associations anti-nucléaires [[Robin des Bois (association)|Robin des bois]] et {{Lang|en|Robinwood}} escaladent une tour de refroidissement d'une tranche alors en construction<ref>{{Article|auteur1=[[Agence France-Presse|AFP]]|titre=Les précédentes intrusions dans les centrales nucléaires|périodique=[[La Croix]]|date=05-12-2011|lire en ligne=http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-precedentes-intrusions-dans-les-centrales-nucleaires-_NG_-2011-12-05-743770|consulté le=10-08-2020}}.</ref>.
Le {{date-|14 septembre}}, une erreur de consignation (erreur entre tranche 1 et tranche 2) a rendu indisponibles plusieurs matériels du circuit de refroidissement de l'unité {{numéro|2}}. Le délai de rétablissement a été dépassé, et l'évènement a été déclaré incident de niveau 1 à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]]<ref>{{lien web |titre=Un incident "significatif" à la centrale nucléaire de Cattenom : que s'est-il passé ? |url=https://actu.fr/grand-est/cattenom_57124/un-incident-significatif-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-que-s-est-il-passe_53897694.html |site=actu.fr |date=19 septembre 2022}}.</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=La centrale nucléaire de Cattenom déclare un évènement de niveau 1, sans "’impact réel sur la sûreté" |url=https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-centrale-nucleaire-de-cattenom-declare-un-evenement-de-niveau-1-sans-impact-reel-sur-la-surete-1663595135 |site=francebleu.fr |date=19 septembre 2022}}.</ref>.


Le {{date|3 juillet 2006}}, à l'occasion du passage du Tour de France à proximité de la centrale, le journaliste [[Jean-Paul Ollivier]] de la chaîne France 2 provoque une vive émotion en citant un article de Wikipédia (voir historique de janvier 2006), affirmant qu'un des quatre réacteurs était « un des plus dangereux de France » et que {{nobr|131 personnes}} y avaient été irradiées en 2001. Il s'excuse le lendemain à l'antenne pour son erreur<ref>Journal du Tour du 4 juillet 2006 France 2</ref>.
==== Phénomène de "corrosion sous contraintes" ====
Fin 2021 est détecté lors de la deuxième [[Visite décennale des réacteurs nucléaires|visite décennale]] du réacteur de [[Centrale nucléaire de Civaux|Civaux 1]], l'apparition de microfissures sur des zones de soudures du circuit d’injection de sûreté (permettant en cas d'incident sur le circuit primaire l'injection d'eau borée afin d'éviter la fusion du cœur) en lien avec un phénomène de [[Corrosion sous contrainte|corrosion sous contraintes]]. Ce phénomène atteint les 4 réacteurs de dernière génération du [[N4 (réacteur nucléaire)|palier N4]] et certains réacteurs du palier P'4, dont font partie les 4 réacteurs de la centrale de Cattenom. Durant l'année 2022 sont arrêtés les réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale pour contrôles<ref>{{Lien web |titre=Mise à l’arrêt du réacteur n°3 de la centrale de Cattenom pour réalisation de contrôles à titre préventif |url=https://www.edf.fr/la-centrale-nucleaire-de-cattenom/les-actualites-de-la-centrale-nucleaire-de-cattenom/mise-a-larret-du-reacteur-ndeg3-de-la-centrale-de-cattenom-pour-realisation-de-controles-a-titre-preventif |site=EDF}}.</ref>. Les réacteurs 1 et 3 se révèlent atteints par le phénomène, nécessitant le remplacement des portions concernés et leur retour sur le réseau à l'hiver 2022/2023. Le réacteur 4 ne révèle pas de trace de corrosion sous contrainte. Le réacteur 2 doit être contrôlé en 2023 avec un remplacement préventif de toutes les portions potentiellement concernées<ref>{{Lien web |titre=Note d'information, traitement des CSC - maj 16/12/2022 |url=https://www.edf.fr/sites/groupe/files/2022-12/EDF_CSC_Mise%20a%20jour%20Note%20Info%20du%2016%20decembre%202022_0.pdf |site=EDF |date=16/12/2022}}.</ref>.


Le 12 octobre 2017, huit militants de [[Greenpeace]] s'introduisent par effraction dans la centrale nucléaire de Cattenom, et tirent des feux d'artifices à côté du bâtiment de la piscine d'entreposage du combustible usé. L'objectif selon l'ONG est de dénoncer les risques planant sur les installations nucléaires en France. Les militants sont interpellés par les gendarmes<ref>{{Lien web |nom1=BFMTV |titre=Des militants de Greenpeace tirent un feu d’artifice à la centrale de Cattenom |url=http://www.bfmtv.com/mediaplayer/video/des-militants-de-greenpeace-interpelles-a-la-centrale-nucleaire-de-cattenom-apres-avoir-tire-un-feu-d-artifice-991029.html |éditeur=BFMTV |consulté le=2017-10-27}}.</ref>, et sont condamnés en première instance en {{Date|février 2018}} à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme<ref>{{Lien web |titre=Intrusion à la centrale de Cattenom: Deux mois ferme pour deux militants de Greenpeace |url=https://www.20minutes.fr/societe/2228903-20180228-intrusion-centrale-cattenom-deux-mois-ferme-deux-militants-greenpeace |site=20minutes.fr |consulté le=2018-03-05}}.</ref>. Un procès en appel se tient le {{Date|30 octobre 2019}} devant la [[cour d'appel de Metz]]. Enfin, la cour de cassation confirme {{Date|15 juin 2021}} la décision de la cour d'appel : l'association Greenpeace est condamnée à une amende de {{nbr|2500|euros}}, en soulignant que l'infraction ne pouvait pas être justifiée pour {{Citation|l’expression d’une crainte face à un risque potentiel, voire hypothétique}}<ref>{{Lien web |titre=Arrêt {{n°|743}} du 15 juin 2021 (20-83.749) - Cour de cassation - Chambre criminelle-ECLI:FR:CCAS:2021 :CR00743 {{!}} Cour de cassation |url=https://www.courdecassation.fr/jurisprudence_2/chambre_criminelle_578/743_15_47300.html |site=courdecassation.fr |consulté le=2021-06-28}}.</ref>.
== Surveillance de l'environnement ==
[[Fichier:Kernkraftwerk Cattenom Pano.jpg|vignette|300px|Vue d'ensemble de la centrale de Cattenom]]
(''Source : réponse faite au député luxembourgeois Henri Kox à une question écrite''<ref>{{pdf}} {{lien brisé|consulté le=2014-05-27|url=http://www.greng.lu/files/documentcenter/20080522-2553-KO-Sante-Cattenom-QR.pdf}}</ref>)


=== Au Luxembourg et en Allemagne ===
EDF a l'obligation, de par un arrêté interministériel de [[2004]], de surveiller l'environnement. La centrale opère les installations de mesures suivantes :
Dès le début des années 1980, la majorité de la population du Luxembourg s'oppose à la construction du premier réacteur de Cattenom<ref name="Monde12102012" />.
* 4 stations de prélèvements de poussières atmosphériques ;
* 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à {{unité|1|km}} ;
* 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à {{unité|5|km}} ;
* 10 détecteurs mesurant le débit de dose à la clôture du site ;
* 11 détecteurs dans l'environnement mesurant le débit de dose à {{unité|10|km}} ;
* 5 mesures dans les eaux souterraines (3 dans le site et 2 à l'extérieur).
De plus, des échantillons sont prélevés dans l'environnement (sol, rivière, production de lait).


Le {{Date|17 septembre 2010}}, un millier d'antinucléaires allemands, luxembourgeois et français (selon les organisateurs) rassemblés à [[Perl (Sarre)|Perl]], exigent l'arrêt de la centrale qui selon eux est {{Citation|une bombe à retardement en Europe}} en raison d'{{Citation|incidents préoccupants qui s'y produisent}}. D'après les responsables du comité ''Non à Cattenom'', {{Nombre|710 incidents}} et événements « significatifs » sont recensés par l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] entre la date de mise en service de la première tranche (1986) et 2006<ref name="BONJOUR" />. Il s'agit majoritairement d'écarts classés niveau 0 sur l'échelle [[Échelle internationale des événements nucléaires|INES]] (sans impact sur la sûreté), et qui sont déclarés à l'ASN dans un souci de transparence (les règles de déclaration à l'ASN étant plus étendues en France comparé à d'autres pays comme l'Allemagne)<ref>[http://www.asn.fr/index.php/content/download/29196/178912/file/rapport-comparaison-criteres-de-declaration-ESS.pdf rapport de la DFK sur les différences de critères de déclaration entre France et Allemagne]</ref>.
Les données mensuelles sont accessibles sur Internet<ref>http://energies.edf.com/accueil-fr/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/cattenom/indicateurs-environnementaux/controles-environnementaux-120702.html</ref>.


En 2011, les {{nobr|36 communes}} luxembourgeoises qui se situent jusqu'à {{unité|25|km}} de la centrale nucléaire de Cattenom, ainsi que plusieurs autres communes situées au-delà, demandent l'arrêt de la centrale<ref>[http://www.lequotidien.lu/politique-et-societe/21559.html Cattenom: Protestation contre le nucléaire]</ref>.
Le laboratoire de la centrale réalisant ou faisant réaliser ces mesures a reçu en 2008 un agrément délivré par le [[Comité français d'accréditation|COFRAC]], ce qui implique des programmes d'assurance qualité. Les résultats des mesures réglementaires sont consignés dans des registres qui sont communiqués mensuellement à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] (ASN) qui en assure un contrôle.


En {{Date|27 mars 2012}} le Parlement luxembourgeois adopte à l'unanimité une motion stipulant que Cattenom {{Citation|met en péril la souveraineté et la pérennité de la nation luxembourgeoise}}, et exige {{Citation|le renforcement de l'action gouvernementale en vue de [sa] fermeture définitive}}<ref name="Monde12102012" />.
EDF est juridiquement responsable de respecter les limites de rejets fixés par l'arrêté ministériel, ainsi que de déclarer immédiatement tout dépassement éventuel. En vertu de l'accord bilatéral de [[1983]] avec la France, relatif aux échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, les informations d'un dépassement des limites sont également transmises au [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]], en l'occurrence à la division de la radioprotection.


En 2016, année de la troisième visite décennale du réacteur {{Numéro|1}} (autorisant la poursuite de son exploitation pour dix années supplémentaires), un rapport commandé par [[Les Verts (Allemagne)|Les verts]] allemand à Manfred Mertins (professeur de physique appliqué de l'Université de Brandebourg<ref>{{Lien web |titre=Recherche Gate - Menfred MERTINS |url=https://www.researchgate.net/profile/Manfred-Mertins}}.</ref>, connu pour ses positions antinucléaire), recommande de fermer immédiatement la centrale en y pointant toute une liste de défauts de sécurité<ref>{{Lien web |titre=70 pages de défauts: le rapport allemand qui fusille Cattenom |url=http://www.wort.lu/fr/international/nucleaire-70-pages-de-defauts-le-rapport-allemand-qui-fusille-cattenom-56d018fa1bea9dff8fa73853 |site=wort.lu |date=26/02/2016 |consulté le=15 mars 2016}}.</ref>. Le Premier ministre luxembourgeois [[Xavier Bettel]] évoque, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre français [[Manuel Valls]], la question de la centrale nucléaire de Cattenom qui selon lui, en cas de problème, {{citation|rayerait le Grand Duché de la carte}}. {{citation|Notre plus grand souhait serait que Cattenom ferme}} ; il dit avoir signalé à son homologue français que le Luxembourg était conscient des emplois en danger si la centrale fermait. Le pays {{citation|serait prêt à s'engager financièrement dans un projet qui doit être transfrontalier – pourquoi pas aussi avec la Sarre ou la Rhénanie-Palatinat – de faire un projet à Cattenom qui soit différent de celui du nucléaire}}<ref>[http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/le-luxembourg-pret-a-payer-pour-fermer-la-centrale-nucleaire-francaise-de-cattenom-563605.html Le Luxembourg prêt à payer pour fermer la centrale nucléaire française de Cattenom], [[La Tribune (France)|La Tribune]], 12 avril 2016.</ref>.
De plus, l'environnement autour de la centrale de Cattenom est surveillé de manière indépendante par :


Les ministres luxembourgeois [[Carole Dieschbourg]] et [[Claude Turmes]] (issus du parti antinucléaire [[Les Verts (Luxembourg)|Les Verts]]) adressent en 2011 une lettre ouverte à l'[[Autorité de sûreté nucléaire]] française. La question de la gestion et du stockage des [[déchets nucléaires]] y est notamment abordée. Les ministres s'interrogent également sur la consultation des pays voisins (Luxembourg et Allemagne) pour tous les changements en rapport avec la centrale<ref>{{Article|titre=Lettre officielle: Le gouvernement reste opposé à la centrale nucléaire de Cattenom|périodique=RTL 5minutes|date=19 novembre 2019|lire en ligne=https://5minutes.rtl.lu/actu/luxembourg/a/1434176.html|consulté le=2019-11-19}}.</ref>.
* '''l'Association Lorraine pour la qualité de l'Air'''<ref>[http://www.atmolor.org/site/surv_act_lor_alqua_02.php Site de l'ALQA]</ref>, créée en janvier 1992 à l’initiative du [[Conseil régional de Lorraine]], et qui dispose de :
** 8 capteurs de [[rayonnement]]s [[gamma]] ambiant (à [[Thionville]], [[Malling]], [[Breistroff-la-Grande]], [[Stenay]], [[Fixem]], [[Bar-le-Duc]], [[Nancy]] et [[Plainfaing]]),
** 4 capteurs de rayonnements [[Radioactivité α|alpha]] et [[Radioactivité β|bêta]] artificiels,
** 1 radiamètre portable à scintillateur plastique,
** 1 spectromètre [[Rayon gamma|gamma]] NaI,
** et 1 analyseur [[radon]] en continu.
: Les résultats de mesure sont accessibles sur Internet, sur le site de ATMO Lorraine<ref>[http://www.atmolor.org Mesures de radioactivité de l'ALQA en Lorraine]</ref>.


== Autres ==
* l'État, au travers de '''l'établissement public [[Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire|IRSN]]''' et son réseau de balises<ref>[http://www.irsn.org/environnement/ Surveillance de l'environnement par l'IRSN]</ref> anciennement dénommé « [[Teleray]] ». IRSN opère une station de prélèvements de poussières atmosphériques, deux balises aériennes à {{unité|1|km}} et à [[Roussy-le-Village]], ainsi qu'une sonde dans l'eau sur la [[Moselle (rivière)|Moselle]] à [[Apach]]. Les résultats en temps réel sont accessibles sur Internet<ref>[http://sws.irsn.fr/sws/mesure/index Résultats de mesure de l'IRSN en France (zoomer sur la Lorraine pour avoir les valeurs autour de Cattenom)]</ref>.


=== Œuvres d'art ===
* '''l'[[Autorité de sûreté nucléaire|ASN]]''' s'assure, par des inspections inopinées, que les exploitants respectent bien les dispositions réglementaires. Au cours de ces inspections, des inspecteurs font prélever des échantillons dans les effluents ou l'environnement et les font analyser par un laboratoire spécialisé et indépendant. En 2007, l'ASN a réalisé une inspection avec prélèvement à Cattenom, où aucune irrégularité n'a été constatée.
Les « moutons » : dans le cadre du 1 % à consacrer à l'acquisition d'œuvres d'art, le sculpteur [[Jean Cardot]] a réalisé pour le site une sculpture en extérieur représentant un troupeau de moutons, blancs, verts et roses, toujours visible{{Référence nécessaire|date={{#time: F Y}}}}.


Le centre d'information du public et les autres bâtiments du site ont été dessinés par l'architecte [[Claude Parent]]<ref>{{Lien web |auteur1=Véronique Le Billon |titre=La centrale de Cattenom par Claude Parent - Les Echos |url=https://www.lesechos.fr/22/08/2014/LesEchos/21755-027-ECH_la-centrale-de-cattenom-par-claude-parent.htm# |site=lesechos.fr |date=22/8/2014 |consulté le=2018-05-24}}.</ref>, en collaboration avec un architecte local, Roger Schott. On y reconnait aisément le tropisme de Parent pour les lignes obliques. La centrale fait donc partie du patrimoine architectural lorrain du {{s-|XX}}, comme l'Église de [[Boust]], à {{unité|2|km}}, œuvre de [[Georges-Henri Pingusson]].
* '''le [[Grand-Duché de Luxembourg]]''', qui dispose de 23 stations de mesure, dont une en territoire français, à mi-distance entre la centrale et la [[frontière franco-luxembourgeoise]], à [[Roussy-le-Village]], en vertu d'un accord international de 1994<ref>{{pdf}} [http://untreaty.un.org/unts/120001_144071/6/5/00004674.pdf Enregistrement de l'accord auprès de l'ONU]</ref>. La division de la radioprotection<ref>[http://www.drp.etat.lu/ Site de la division de la radioprotection du Luxembourg]</ref> dépendant du Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a commencé dès 1983 à installer un réseau de mesure et d'alerte automatiques sur le sol luxembourgeois. II s'y ajoute un programme d'échantillonnage dans divers milieux biologiques, comme les eaux et les boues de la Moselle, et dans la chaîne alimentaire. Tous ces échantillons sont mesurés par le laboratoire de radiophysique de la division de la radioprotection. Les résultats mensuels de ces mesures sont accessibles sur Internet<ref>[http://www.112.public.lu/stats/radioact/ Mesures de radioactivité réalisées par le Luxembourg]</ref>.


L'[[Imagerie d'Épinal]] a réalisé une image de la centrale, œuvre d'Antonio Gaccia{{Référence nécessaire|date={{#time: F Y}}}}.
* '''le [[Sarre (Land)|Land de Sarre]]''' en [[Allemagne]], qui dispose de 3 stations de mesure de la radioactivité le long de la frontière avec la France, à [[Perl (Sarre)|Perl]], [[Biringen]] ([[Rehlingen-Siersburg]]) et [[Berus]] ([[Überherrn]])<ref>[http://www.lua.saarland.de/11723_10679.htm Page spécifique du site de l'administration du Land de Sarre pour l'environnement]</ref>. Les mesures en temps réel sont accessibles sur le site du Land de Rhénanie (voir ci-dessous).


=== Pendule de Foucault de 1985 ===
* '''le [[Rhénanie-Palatinat|Land de Rhénanie-Palatinat]]''', qui dispose d'un réseau de stations de mesure, dont 4 placées entre [[Trèves (Allemagne)|Trèves]] et la France. Les mesures sont accessibles en temps réel sur Internet<ref>[http://www.rlp-strahlung.de/dosisleistung/index.php Mesures réalisées par les Lands de Sarre et Rhénanie]</ref>.

Les mesures réalisées en France sont regroupées dans le Réseau National de mesure de la Radioactivité et accessible sur internet<ref>[http://www.mesure-radioactivite.fr RNME]</ref>


En 1985, pendant la construction de la centrale, l'[[École nationale d'ingénieurs de Metz]] (ENIM) fait installer au cœur de l'[[aéroréfrigérant]] de la tranche 1 le plus grand [[pendule de Foucault]] du monde<ref>{{pdf}} [http://www.ami-hebdo.com/Documents/57questions_reponses.pdf]</ref>. Pour l'occasion, l'[[École nationale d'ingénieurs de Metz|ENIM]] invente un système [[brevet]]é de [[Liaison (mécanique)|rotule]] sur [[Coussin d'air|coussins d'air]] afin de minimiser les [[frottement]]s. La tête du pendule se trouve actuellement à l'ENIM.
Un parcours extérieur à la centrale, composé de panneaux réalisés avec le concours de l'[[Office national des forêts|ONF]] et de la [[hettangien|réserve géologique naturelle d'Hettange]] permet à tous les promeneurs de se renseigner sur cette surveillance.


== Dans les médias ==
=== Dans les médias ===
En 1995, la centrale de Cattenom fait l'objet de deux épisodes de l'émission ''[[C'est pas sorcier]]'' consacrés à l'énergie nucléaire.
En 1995, la centrale de Cattenom fait l'objet de deux épisodes de l'émission ''[[C'est pas sorcier]]'' consacrés à l'énergie nucléaire{{Référence souhaitée|date=12 août 2024}}.


Dans le jeu de rôle ''[[Shadowrun]]'' quatrième édition (2005), la centrale nucléaire est victime d'un accident en 2008, contaminant ainsi la « SOX », réunion de la [[Lorraine]], du [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] et de la [[Sarre (Land)|Sarre]]''<ref>{{lien brisé|url=http://wiki.dumpshock.com/index.php/Saar-Lorraine-Luxembourg_Special_Administrative_Zone |titre=Wiki communautaire de Shadowrun expliquant la situation de Cattenom dans le jeu de rôle du même nom, Shadowrun Wiki, 18 juin 2011}}</ref>.
Dans le jeu de rôle ''[[Shadowrun]]'' quatrième édition (2005), la centrale nucléaire est victime d'un accident en 2008, contaminant ainsi la « SOX », réunion de la [[Lorraine]], du [[Luxembourg (pays)|Luxembourg]] et de la [[Sarre (Land)|Sarre]]''<ref>{{lien brisé|url=http://wiki.dumpshock.com/index.php/Saar-Lorraine-Luxembourg_Special_Administrative_Zone |titre=Wiki communautaire de Shadowrun expliquant la situation de Cattenom dans le jeu de rôle du même nom, Shadowrun Wiki, 18 juin 2011}}</ref>.


Dans le dessin animé japonais ''[[Summer Wars]]'' (2009), l'intelligence artificielle qui a pris le contrôle du monde virtuel Oz détourne un satellite pour l'envoyer s'écraser sur une centrale nucléaire. Apparaît alors à l'écran une vue aérienne de Cattenom (repère 1h08 du film) <ref>{{lien brisé|url=https://www.youtube.com/watch?v=6YPFRGDTnXo |titre=Vidéo du dessin animé ''Summer Wars'', 7 mars 2015 juin 2011}}</ref>. Le satellite s'écrase finalement dans la [[campagne]].
Dans le dessin animé japonais ''[[Summer Wars]]'' (2009), l'intelligence artificielle qui a pris le contrôle du monde virtuel Oz détourne un satellite pour l'envoyer s'écraser sur une centrale nucléaire. Apparaît alors à l'écran une vue aérienne de Cattenom (repère 1h08 du film)<ref>{{lien brisé|url=https://www.youtube.com/watch?v=6YPFRGDTnXo |titre=Vidéo du dessin animé ''Summer Wars'', 7 mars 2015 juin 2011}}</ref>. Le satellite s'écrase finalement dans la campagne.


Le [[docufiction]] ''[[An zéro : Comment le Luxembourg a disparu]]'' sorti en 2021 part de l'hypothèse d'un incident majeur dans la centrale de Cattenom, et en décrit les conséquences sur la population et sur l'économie de la région, avec la nécessité d'évacuer la population du Luxembourg et d'une partie de la Lorraine.
Le [[docufiction]] ''[[An zéro : Comment le Luxembourg a disparu]]'' sorti en 2021 part de l'hypothèse d'un incident majeur dans la centrale de Cattenom, et en décrit les conséquences sur la population et sur l'économie de la région, avec la nécessité d'évacuer la population du Luxembourg et d'une partie de la Lorraine.{{Référence nécessaire|date={{#time: F Y}}}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
== Voir aussi ==
{{Autres projets|Commons=Category:Cattenom nuclear power plant}}
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=== Bibliographie ===
* {{Chapitre |langue=fr |auteur1=Marie Dosé, avocate |titre chapitre=Occupation de la centrale nucléaire de Cattenom |sous-titre chapitre=extraits des conclusions prises par la défense de l'association Greepeace devant la cour d'appel de Metz |auteurs ouvrage=[[Dominique Bourg]], Clémence Demay et Brian Favre |titre ouvrage=Désobéir pour la Terre |sous-titre ouvrage=défense de l'état de nécessité |éditeur=[[Presses universitaires de France]] |année=2021 |isbn=978-2-13-083035-1 |passage=83-101}}.


=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Débat sur l'énergie nucléaire]]
* [[Débat sur l'énergie nucléaire]]
* [[Liste des réacteurs nucléaires en France]]
* [[Liste des réacteurs nucléaires en France]]
* [[Mirabel-Lorraine Nature Environnement]]
* ''[[An zéro : Comment le Luxembourg a disparu]]''


=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* [http://energies.edf.com/edf-fr-accueil/la-production-d-electricite-edf/-nucleaire/les-centrales-nucleaires/cattenom-120064.html Site officiel de la centrale de Cattenom]
* [http://www.asn.fr/index.php/L-ASN-en-region/Division-de-Strasbourg/Centrales-nucleaires/Centrale-nucleaire-de-Cattenom La centrale nucléaire de Cattenom sur le site de l'Autorité de sûreté nucléaire]
* [http://energies.edf.com/index.php4?coe_i_id=120784 Présentation sur les sites d'EDF]
* {{en}} Cattenom 1 : {{Fiche INSC|104}}
* {{en}} Cattenom 2 : {{Fiche INSC|105}}
* {{en}} Cattenom 3 : {{Fiche INSC|106}}
* {{en}} Cattenom 4 : {{Fiche INSC|107}}


* [https://www.edf.fr/centrale-nucleaire-cattenom Site officiel de la centrale de Cattenom]
{{Palette Industrie nucléaire en France}}

* [https://www.asn.fr/tout-sur-l-asn/l-asn-en-region/grand-est/centrale-nucleaire-de-cattenom La centrale nucléaire de Cattenom (site de l'Autorité de sûreté nucléaire)]

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Version du 23 août 2024 à 15:36

Centrale nucléaire de Cattenom
Centrale nucléaire de Cattenom
Administration
Pays
Région
Département
Commune
Coordonnées
Opérateur
Bauwesen
1979 à 1991
Mise en service
1986 à 1992
Statut
en service
Direction
Jérôme Le Saint
Réacteurs
Fournisseurs
Typ
REP de modèle P'4
Réacteurs actifs
4 x 1 300 MW
Puissance nominale
5 200 MW
Production d’électricité
Production annuelle
31,12 TWh (2019)[1],[2],[3],[4]
Facteur de charge
68,3 % (en 2019)
Production moyenne
33,43 TWh (2015 à 2019)
Production totale
1 022,52 TWh (fin 2019)

Source froide
Seite web
Carte

La centrale nucléaire de Cattenom est une centrale nucléaire exploitée par Électricité de France (EDF), située en Lorraine sur la commune de Cattenom, sur les bords de la Moselle à 10 km de Thionville.

La centrale est constituée de quatre réacteurs à eau pressurisée de deuxième génération, appartenant au palier P'4. Mises en service de 1987 à 1992, les tranches peuvent fournir chacune une puissance maximale nette de 1 300 MWe.

Situation géographique

Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom est située sur la rive gauche de la Moselle, sur la commune de Cattenom dans le département de la Moselle en région Lorraine (maintenant Grand Est). Le CNPE est à 10 km de Thionville, et 10 km des frontières Allemandes et Luxenbougeoises[5].

Le risque sismique est extrêmement faible à Cattenom, qui n'est pas placée dans une zone à aléa sismique significatif[6],[7].

La centrale est implantée sur le lieu d'un ancien casernement du 168e régiment d'infanterie, chargé de la défense des ouvrages de la ligne Maginot situés dans la forêt de Cattenom : ouvrage du Galgenberg, ouvrage du Kobenbusch, ouvrage du Bois-Karreetc.[8]

Histoire

La décision d'implantation de la centrale date de 1978 sous le gouvernement de Raymond Barre. Cette décision a été fortement contestée par le Luxemburg à l'époque (cf paragraphe Opposition). Le décret d'utilité publique (DUP) est obtenu en [5].

Le chantier du premier réacteur de la centrale débute en 1979 et celui du quatrième et dernier réacteur se termine en 1991[5],[1],[4].

Le premier bâtiment tertiaire basse consommation de France 100 % électrique et sans panneau photovoltaïque est construit sur le site de la centrale en 2011. Il est utilisé par 230 employés des équipes d’ingénierie, d’arrêt de tranche, de tranche en marche et de sécurité du CNPE[9].

Caractéristiques des réacteurs

Le centre nucléaire de production électrique (CNPE) de Cattenom dispose de quatre réacteurs nucléaires à eau pressurisée (REP) de 1 300 mégawatts électriques chacun, et appartenant au palier P'4 (comme les réacteurs des centrales nucléaires de Belleville, de Nogent, de Golfech et de Penly). Ce sont des réacteurs de deuxième génération. Les quatre réacteurs sont construits par Framatome et exploités par EDF. Le combustible nucléaire est fait d'uranium faiblement enrichi. Aucun réacteur n''est autorisé à utiliser du combustible MOX[5].

Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :

Nom du réacteur Puissance Début de construction Première divergence Raccordement au réseau Mise en service commercial
Nette (MWe) Brute (MWe) Thermique (MWt)
Cattenom-1[1] 1 300 1 362 3 817
Cattenom-2[2] 1 300 1 362 3 817
Cattenom-3[3] 1 300 1 362 3 817
Cattenom-4[4] 1 300 1 362 3 817

Refroidissement

La centrale devant le « Lac du Mirgenbach »

La centrale prélève de l'eau dans la Moselle pour assurer son refroidissement, et dispose de quatre tours aéroréfrigérantes. La centrale étant située à quelques kilomètres de la Moselle et 20 mètres plus haut, EDF créé à proximité une retenue d'eau artificielle : le lac du Mirgenbach, alimenté par le pompage des eaux de la Moselle[7].

Pour soutenir le débit de la Moselle en amont de la centrale en cas de sécheresse, un lac d'approvisionnement est créé en 1985 en bordure du massif des Vosges : le lac de Pierre-Percée retenu par le barrage de Vieux-Pré[7].

Production et maintenance

Production

En 2023, l'exploitation des quatre réacteurs emploie plus de 2 300 personnes (salariés d'EDF et prestataires externes). Leur production électrique total couvre 70% des besoins en électricité de la région Grand-Est, et représente 7 à 8 % de la production nationale d'EDF[5],[10].

Avec 5 200 MWe de puissance installée totale, le CNPE de Cattenom est la troisième centrale nucléaire de France derrière la centrale de Gravelines (5 460 MWe) et la centrale de Paluel (5 320 MWe)[11]. Le record de production annuel des quatre réacteurs date de 2005 avec 38,2 TWh[12].

À l'été 2024, le réacteur no 1 est mis à l'arrêt 100 jours pour cause de surproduction d'électricité et afin d'économiser du combustible, ce qui est une situation inédite[13]. Plus de 1 400 travaux de maintenance sont réalisés durant cet arrêt[14].

Maintenance

Visites décennales

Comme pour les 58 autres réacteurs nucléaires français de deuxième génération, les réacteurs de Cattenom sont conçus pour une durée d’exploitation d'au moins 40 ans. Pour atteindre voire dépasser cette durée de fonctionnement, une réévaluation et un réexamen de sûreté ont lieu tous les dix ans lors des visites décennales. En fonction de l'évolution de la réglementation, des progrès technologiques et du retour d'expérience de l'ensemble des installations nucléaires dans le monde, des modifications sont nécessaires, et sont effectuées pour respecter le niveau de sûreté requis. Une fois terminées, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) peut autoriser une poursuite de l'exploitation pour dix années supplémentaires[15]. Pendant les périodes de visite décennale des réacteurs, elle fait appel à près de 2 000 personnes supplémentaires[16].

Calendrier des visites décennales de la centrale de Flamanville
1re visite décennale 2e visite décennale 3e visite décennale
Cattenom-1 1997 au [17] au [18]
Cattenom-2 1998 au [19] au [20]
Cattenom-3 2001 au [21] au [22]
Cattenom-4 2003 au [23] au [24]

Exploitation au-delà de 40 ans

Le 7 octobre 2010, EDF annonce l'ambition de faire fonctionner la centrale au-delà de 40 ans car aucun obstacle technique ne s'y oppose[non neutre]. Cela devrait se formaliser par la préparation d'un dossier de prolongation de l'exploitation entre 2016 et 2022. Des investissements de 2,4 milliards d'euros sur 20 ans serviront à moderniser les salles de commandes, les alternateurs et les générateurs de vapeur. Les cuves contenant les barres radioactives, les bâtiments-réacteur et les enceintes de confinement ne seraient pas concernés puisqu'en parfaite santé.[non neutre] Ce programme doit servir de modèle aux autres centrales à eau pressurisée de 1 300 MW du parc nucléaire français pour lesquelles EDF envisage de poursuivre l'exploitation au-delà de 40 ans[source insuffisante][25].

À la suite du flou induit par l'accord électoral Verts-PS, plusieurs personnalités lorraines, de tous les horizons politiques, prennent position contre le critère d'arrêt à l'ancienneté à 40 ans, et en faveur d'une évaluation décennale de la sûreté de la centrale, selon l'avis de l'Autorité de Sûreté Nucléaire, et en fonction des investissements de modernisation que réalisera le propriétaire, EDF[réf. nécessaire][non neutre].

Surveillance de l'environnement

Vue d'ensemble de la centrale de Cattenom

EDF a l'obligation, de par un arrêté interministériel de 2004, de surveiller l'environnement. La centrale opère les installations de mesures suivantes[26] :

  • 4 stations de prélèvements de poussières atmosphériques ;
  • 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à 1 km ;
  • 4 balises permettant de mesurer le débit de dose à 5 km ;
  • 10 détecteurs mesurant le débit de dose à la clôture du site ;
  • 11 détecteurs dans l'environnement mesurant le débit de dose à 10 km ;
  • 5 mesures dans les eaux souterraines (3 dans le site et 2 à l'extérieur).

Des échantillons sont prélevés dans l'environnement (sol, rivière, production de lait). Les données mensuelles sont accessibles sur internet[Où ?][27].

Le laboratoire de la centrale réalisant ou faisant réaliser ces mesures a reçu en 2008 un agrément délivré par le COFRAC, ce qui implique des programmes d'assurance qualité. Les résultats des mesures réglementaires sont consignés dans des registres qui sont communiqués mensuellement à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui en assure un contrôle.

EDF est juridiquement responsable de respecter les limites de rejets fixés par l'arrêté ministériel, ainsi que de déclarer immédiatement tout dépassement éventuel. En vertu de l'accord bilatéral de 1983 avec la France, relatif aux échanges d'informations en cas d'incident ou d'accident pouvant avoir des conséquences radiologiques, les informations d'un dépassement des limites sont également transmises au Luxembourg, en l'occurrence à la division de la radioprotection.[réf. nécessaire]

L'environnement autour de la centrale de Cattenom est surveillé de manière indépendante par :

  • l'État, au travers de l'établissement public IRSN et son réseau de balises[30] anciennement dénommé « Teleray ». IRSN opère une station de prélèvements de poussières atmosphériques, deux balises aériennes à 1 km et à Roussy-le-Village, ainsi qu'une sonde dans l'eau sur la Moselle à Apach. Les résultats en temps réel sont accessibles sur Internet[31].
  • l'ASN s'assure, par des inspections inopinées, que les exploitants respectent bien les dispositions réglementaires. Au cours de ces inspections, des inspecteurs font prélever des échantillons dans les effluents ou l'environnement et les font analyser par un laboratoire spécialisé et indépendant. En 2007, l'ASN a réalisé une inspection avec prélèvement à Cattenom, où aucune irrégularité n'a été constatée.
  • le Grand-Duché de Luxembourg, qui dispose de 23 stations de mesure, dont une en territoire français, à mi-distance entre la centrale et la frontière franco-luxembourgeoise, à Roussy-le-Village, en vertu d'un accord international de 1994[32]. La division de la radioprotection dépendant du Ministre de la Santé et de la Sécurité sociale a commencé dès 1983 à installer un réseau de mesure et d'alerte automatiques sur le sol luxembourgeois[33]. II s'y ajoute un programme d'échantillonnage dans divers milieux biologiques, comme les eaux et les boues de la Moselle, et dans la chaîne alimentaire. Tous ces échantillons sont mesurés par le laboratoire de radiophysique de la division de la radioprotection. Les résultats mensuels de ces mesures sont accessibles sur Internet[34].
  • le Land de Sarre en Allemagne, qui dispose de 3 stations de mesure de la radioactivité le long de la frontière avec la France, à Perl, Biringen (Rehlingen-Siersburg) et Berus (Überherrn)[35]. Les mesures en temps réel sont accessibles sur le site du Land de Rhénanie.
  • le Land de Rhénanie-Palatinat, qui dispose d'un réseau de stations de mesure, dont 4 placées entre Trèves et la France. Les mesures sont accessibles en temps réel sur Internet[36].

Les mesures réalisées en France sont regroupées dans le Réseau National de mesure de la Radioactivité et accessible sur internet[37]

Un parcours extérieur à la centrale, composé de panneaux réalisés avec le concours de l'ONF et de la réserve géologique naturelle d'Hettange permet à tous les promeneurs de se renseigner sur cette surveillance[réf. nécessaire].

C'est la première centrale à avoir publié, en , un rapport de développement durable[38].

Évaluations post-accident de Fukushima

Mi-septembre 2011, EDF remet le rapport du stress-test appliqué à la centrale de Cattenom à l'Autorité de Sûreté Nucléaire, à la suite de l'accident de Fukushima. EDF considère sa centrale comme sûre et robuste, mais se propose d'équiper chaque réacteur d'un générateur électrique diesel supplémentaire, de forer dans la nappe phréatique pour renforcer l'alimentation en eau et de préparer la centrale à accueillir les matériels de secours de la Force d'Action Rapide du Nucléaire (FARN)[réf. nécessaire].

En , 15 inspecteurs de l'AIEA inspectent la centrale. Lors de la conférence de presse de fin de mission, le , l'AIEA considère que la sûreté d'exploitation est assurée à Cattenom, détecte quatre bonnes pratiques, mais formule quatre recommandations. L'AIEA reviendra vérifier la prise en compte de ses remarques en 2013.[réf. nécessaire]

Fin est mené un exercice conjoint entre l'Allemagne, la Belgique, la France et le Grand-Duché du Luxembourg. D'autres exercices impliquant ces quatre pays sont prévus en et au printemps 2013[39].

En 2012, le rapport final sur les tests de résistance des réacteurs nucléaire européens, dirigé par Günther Oettinger (alors commissaire européen en charge de l'énergie) et remis à l'Ensreg[40]: « Les procédures prévues en cas d'accident sont jugées "insuffisantes" » ; « les équipements de secours, comme les groupes électrogènes, ne sont pas assez protégés contre les éléments en cas de catastrophe naturelle en France »[pas clair]. Le président du Parlement luxembourgeois Laurent Mosar commente « Les récents tests de sécurité effectués par la Commission européenne sont à certains égards plus critiques envers la centrale nucléaire de Cattenom qu'envers celle de Fessenheim, que le gouvernement français s'est pourtant engagé à fermer d'ici à 2016 »[41].

Certifications

La centrale a obtenu en 2005 une certification environnementale ISO 14001, en 2007 une certification qualité ISO 9001, et début 2008 une certification hygiène et sécurité OHSAS 18001. Son laboratoire de surveillance de l'environnement est accrédité ISO/CEN 17025 par le COFRAC[réf. nécessaire].

Rejets de tritium

En , des militants de Greenpeace manifestent contre le projet d'EDF d'augmenter la limite des rejets radioactifs liquides en tritium[42]. Dans le même temps, la CRIIRAD accuse EDF de ne pas justifier l’évolution à la hausse de ces rejets et de ne pas analyser les conséquences pour la population autour de Cattenom[43]. L'association antinucléaire Wise-Paris affirme que la demande d’EDF n’est pas conforme aux obligations d’information du public, de minimisation de l’ensemble des impacts sur l’environnement et de justification de ces impacts[44].

Dans le cadre de l'enquête publique qui a eu lieu en 2004, la centrale nucléaire de Cattenom a été autorisée à augmenter ses rejets de polluants chimiques[non neutre][45].

Évènements marquants

Années 2000

En , 131 personnes évacuent le bâtiment réacteur no 3 par précaution, à la suite d'une alarme intempestive liée au radon naturellement présent dans le sable utilisé pour le sablage de bétons. Selon l'AFP, les agents présents dans le bâtiment réacteur auraient subi une exposition aux radiations « de cinq à dix minutes ». L'Autorité de sûreté nucléaire confirme cependant qu'il n'y a pas eu de fuite radioactive et qu'aucune personne n'a été contaminée ou irradiée[46].

Toujours en , un problème de rupture des gaines de combustible survient. Des défauts d'étanchéité conduisent à une augmentation de la radioactivité de l'eau du circuit primaire du réacteur no 3[47]. L'événement est classé au niveau 1 de l'échelle INES.

Lors de la canicule 2003, la centrale bénéficie, du au , d'une dérogation officielle de la température de ses rejets en Moselle[48]. Elle n'a pas eu besoin de faire usage de cette dérogation[réf. nécessaire].

Hors période de canicule, le , entre 13 h et 14 h, la centrale nucléaire cause accidentellement un échauffement de l’eau de la Moselle de 2,2 °C alors que cet échauffement est limité à 1,5 °C par arrêté préfectoral[49]. Cet échauffement est considéré comme non dangereux par l'ASN et classé 0 sur l'échelle INES.

Années 2010

En , des fissures sont repérées sur le parement du support en béton des pompes d'amenée d'eau du lac de Mirgenbach vers les réacteurs no 1 et 2. Cette anomalie classée au niveau 1 de l'échelle INES, remettait en cause la résistance de ces pompes en cas de séisme[50]. Fin , les supports étaient confortés.

Février 2012 : incident de niveau INES 2

Début , des travaux ont été réalisés sur deux tuyauteries des piscines d'entreposage du combustible des unités no 2 et 3 de la centrale de Cattenom afin de rectifier un défaut de construction (absence d'une ouverture de 20 mm). Pour l’ASN, cette anomalie « n’a pas eu d’impact sur les travailleurs ni sur l’environnement mais elle constitue une dégradation des dispositions de défense »[51]. Le , cet incident est classé par l'Autorité de sûreté nucléaire au niveau 2 de l'échelle internationale des événements nucléaires du fait de ses conséquences potentielles engendrées par l'absence d'un des quatre dispositifs prévus pour empêcher la baisse du niveau des piscines[52]. Cette défaillance, qui existe depuis 30 ans, n'avait jamais été détectée lors des visites décennales[53].

Février 2013 : accident mortel du travail

Fin février, un accident du travail a eu lieu dans le bâtiment du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Cattenom. Cet accident a causé la mort de deux personnes et fait un blessé grave. L’accident est survenu vers 17 heures lors de travaux de maintenance. Le réacteur est à l’arrêt pour sa visite décennale depuis le [54].

7 juin 2013 : incendie d'un transformateur électrique du réacteur no 1

Le vers 14 h, un incendie se déclare au niveau du transformateur électrique du réacteur no 1 (permettant l'envoi de l'électricité produite sur le réseau), dans la partie non-nucléaire de la centrale[55]. Le réacteur s'est automatiquement arrêté et le personnel du réacteur est en partie évacué. Les pompiers mettent plus de deux heures à maîtriser l'incendie, qui détruit entièrement le transformateur[56],[57]. Parallèlement, l'Autorité de sûreté nucléaire est alertée, tout comme les pouvoirs publics, les communes avoisinantes et les pays limitrophes dont le Luxemburg[58]. Selon l'EDF, l'incendie n'a eu aucune conséquences pour la sécurité des installations et l'environnement. La centrale a ouvert ses portes au public 24 heures après l'incendie du transformateur électrique. Il est possible que le transformateur ait contenu des Biphényls polychlorés (BPC), toxiques et cancérigènes[59]. L'exploitant prévoit un arrêt du réacteur pendant 2 mois, le temps de remplacer le transformateur endommagé[60].

Août 2013 : rejet d'acide chlorhydrique dans la Moselle

Le , de l'acide chlorhydrique est rejeté dans la Moselle[61]. Devant normalement servir au système du réfrigérant atmosphérique, il s'est infiltré dans le sol puis dans la Moselle à la suite de l'absence d'un tronçon de tuyauterie[61]. Selon EDF cela correspondrait à moins de 1 % de l'autorisation des rejets et selon l'ASN, il s'agit d'un écart classé au niveau 0 sur l'INES[61].

Mai 2014 : dix salariés contaminés

Le , selon Le Républicain lorrain, dix sous-traitants ont déclenché les détecteurs de contamination en sortant de la zone nucléaire du réacteur no 2 - à l'arrêt[62].

Juin 2014 : incendie dans la salle des machines du réacteur no 2

Le , selon le service d'urgence du Luxembourg, tout le personnel de l’unité de production no 2 à l'arrêt a été évacué et les pompiers ont dû intervenir pour éteindre les flammes car un échafaudage est parti en feu en salle des machines[63].

Mai 2015 : fuite de vapeur

Le , un problème sur le circuit secondaire du réacteur no 1 conduit à l'ouverture d'une vanne provoquant une fuite de vapeur pendant environ 30 minutes et l'arrêt du réacteur[64]. Le directeur de la centrale a déclenché un plan d’urgence interne, l'Autorité de sûreté nucléaire [ASN], l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire [IRSN], le centre de crise national d’EDF et à la préfecture de Metz ont mis en place des cellules de crise[65].

Le , un incendie s'est déclaré vers 22 h. Le sinistre a touché un bâtiment administratif temporaire, de structure type « algéco », précise EDF[réf. souhaitée]. Au total, 1 000 m2 de bâtiments sont détruits. Intervenus en nombre, les pompiers ont maîtrisé le feu vers 1h du matin. L'incendie ne fait donc aucune victime mais il a généré d'importants dégâts matériels.[réf. nécessaire]

Années 2020

Le , une erreur de consignation (erreur entre tranche no 1 et tranche no 2) rend indisponible plusieurs matériels du circuit de refroidissement de l'unité no 2. Le délai de rétablissement étant dépassé, l'évènement est déclaré de niveau INES 1 à l'Autorité de sûreté nucléaire[66],[67].

Phénomène de "corrosion sous contraintes"

Fin 2021 est détecté lors de la deuxième visite décennale du réacteur de Civaux 1, l'apparition de microfissures en lien avec un phénomène de corrosion sous contraintes, sur des zones de soudures du circuit d’injection de sécurité (dit circuit RIS). Ce circuit RIS est composé de 3 ou 4 lignes indépendantes selon le modèle de réacteur, et permet en cas d'incident sur le circuit primaire l'injection d'eau borée afin d'éviter la fusion du cœur. Ce phénomène de CSC atteint les quatre réacteurs du palier N4 (ceux de Civaux et de Chooz), ainsi que certains réacteurs du palier P'4 dont font partie les quatre réacteurs de la centrale de Cattenom. Durant l'année 2022 sont arrêtés les réacteurs 1, 3 et 4 de la centrale pour contrôles[68].

Seul le réacteur no 3 se révèle atteint par un phénomène de CSC, avec présence d'une microfissure de 1 à 2 mm sur une de ses quatre ligne RIS. Cette ligne est réparée et les trois autres bénéficient d'un remplacement préventif complet des sections à risque de CSC futur[69]. Sur les réacteurs no 1, 2 et 4 et comme sur tous les autres réacteurs du palier P'4, EDF procède au remplacement préventif complet de toutes les sections de ligne RIS potentiellement atteintes par un phénomène de CSC[70],[71],[72].

Opposition

Manifestation en 1980 en Allemagne contre l'implantation de la centrale de Cattenom

Dès les années 1980 et de part la proximité géographique de Cattenom avec le Luxembourg et la Sarre Allemande, de nombreuses manifestions ont lieu contre l'implantation d'une centrale nucléaire à Cattenom[73].

En France

Le , neuf militants des associations anti-nucléaires Robin des bois et Robinwood escaladent une tour de refroidissement d'une tranche alors en construction[74].

Le , à l'occasion du passage du Tour de France à proximité de la centrale, le journaliste Jean-Paul Ollivier de la chaîne France 2 provoque une vive émotion en citant un article de Wikipédia (voir historique de janvier 2006), affirmant qu'un des quatre réacteurs était « un des plus dangereux de France » et que 131 personnes y avaient été irradiées en 2001. Il s'excuse le lendemain à l'antenne pour son erreur[75].

Le 12 octobre 2017, huit militants de Greenpeace s'introduisent par effraction dans la centrale nucléaire de Cattenom, et tirent des feux d'artifices à côté du bâtiment de la piscine d'entreposage du combustible usé. L'objectif selon l'ONG est de dénoncer les risques planant sur les installations nucléaires en France. Les militants sont interpellés par les gendarmes[76], et sont condamnés en première instance en à des peines allant de cinq mois de prison avec sursis à deux mois ferme[77]. Un procès en appel se tient le devant la cour d'appel de Metz. Enfin, la cour de cassation confirme la décision de la cour d'appel : l'association Greenpeace est condamnée à une amende de 2 500 euros, en soulignant que l'infraction ne pouvait pas être justifiée pour « l’expression d’une crainte face à un risque potentiel, voire hypothétique »[78].

Au Luxembourg et en Allemagne

Dès le début des années 1980, la majorité de la population du Luxembourg s'oppose à la construction du premier réacteur de Cattenom[41].

Le , un millier d'antinucléaires allemands, luxembourgeois et français (selon les organisateurs) rassemblés à Perl, exigent l'arrêt de la centrale qui selon eux est « une bombe à retardement en Europe » en raison d'« incidents préoccupants qui s'y produisent ». D'après les responsables du comité Non à Cattenom, 710 incidents et événements « significatifs » sont recensés par l'Autorité de sûreté nucléaire entre la date de mise en service de la première tranche (1986) et 2006[25]. Il s'agit majoritairement d'écarts classés niveau 0 sur l'échelle INES (sans impact sur la sûreté), et qui sont déclarés à l'ASN dans un souci de transparence (les règles de déclaration à l'ASN étant plus étendues en France comparé à d'autres pays comme l'Allemagne)[79].

En 2011, les 36 communes luxembourgeoises qui se situent jusqu'à 25 km de la centrale nucléaire de Cattenom, ainsi que plusieurs autres communes situées au-delà, demandent l'arrêt de la centrale[80].

En le Parlement luxembourgeois adopte à l'unanimité une motion stipulant que Cattenom « met en péril la souveraineté et la pérennité de la nation luxembourgeoise », et exige « le renforcement de l'action gouvernementale en vue de [sa] fermeture définitive »[41].

En 2016, année de la troisième visite décennale du réacteur no 1 (autorisant la poursuite de son exploitation pour dix années supplémentaires), un rapport commandé par Les verts allemand à Manfred Mertins (professeur de physique appliqué de l'Université de Brandebourg[81], connu pour ses positions antinucléaire), recommande de fermer immédiatement la centrale en y pointant toute une liste de défauts de sécurité[82]. Le Premier ministre luxembourgeois Xavier Bettel évoque, lors d'une conférence de presse commune avec le Premier ministre français Manuel Valls, la question de la centrale nucléaire de Cattenom qui selon lui, en cas de problème, « rayerait le Grand Duché de la carte ». « Notre plus grand souhait serait que Cattenom ferme » ; il dit avoir signalé à son homologue français que le Luxembourg était conscient des emplois en danger si la centrale fermait. Le pays « serait prêt à s'engager financièrement dans un projet qui doit être transfrontalier – pourquoi pas aussi avec la Sarre ou la Rhénanie-Palatinat – de faire un projet à Cattenom qui soit différent de celui du nucléaire »[83].

Les ministres luxembourgeois Carole Dieschbourg et Claude Turmes (issus du parti antinucléaire Les Verts) adressent en 2011 une lettre ouverte à l'Autorité de sûreté nucléaire française. La question de la gestion et du stockage des déchets nucléaires y est notamment abordée. Les ministres s'interrogent également sur la consultation des pays voisins (Luxembourg et Allemagne) pour tous les changements en rapport avec la centrale[84].

Autres

Œuvres d'art

Les « moutons » : dans le cadre du 1 % à consacrer à l'acquisition d'œuvres d'art, le sculpteur Jean Cardot a réalisé pour le site une sculpture en extérieur représentant un troupeau de moutons, blancs, verts et roses, toujours visible[réf. nécessaire].

Le centre d'information du public et les autres bâtiments du site ont été dessinés par l'architecte Claude Parent[85], en collaboration avec un architecte local, Roger Schott. On y reconnait aisément le tropisme de Parent pour les lignes obliques. La centrale fait donc partie du patrimoine architectural lorrain du XXe siècle, comme l'Église de Boust, à 2 km, œuvre de Georges-Henri Pingusson.

L'Imagerie d'Épinal a réalisé une image de la centrale, œuvre d'Antonio Gaccia[réf. nécessaire].

Pendule de Foucault de 1985

En 1985, pendant la construction de la centrale, l'École nationale d'ingénieurs de Metz (ENIM) fait installer au cœur de l'aéroréfrigérant de la tranche 1 le plus grand pendule de Foucault du monde[86]. Pour l'occasion, l'ENIM invente un système breveté de rotule sur coussins d'air afin de minimiser les frottements. La tête du pendule se trouve actuellement à l'ENIM.

Dans les médias

En 1995, la centrale de Cattenom fait l'objet de deux épisodes de l'émission C'est pas sorcier consacrés à l'énergie nucléaire[réf. souhaitée].

Dans le jeu de rôle Shadowrun quatrième édition (2005), la centrale nucléaire est victime d'un accident en 2008, contaminant ainsi la « SOX », réunion de la Lorraine, du Luxembourg et de la Sarre[87].

Dans le dessin animé japonais Summer Wars (2009), l'intelligence artificielle qui a pris le contrôle du monde virtuel Oz détourne un satellite pour l'envoyer s'écraser sur une centrale nucléaire. Apparaît alors à l'écran une vue aérienne de Cattenom (repère 1h08 du film)[88]. Le satellite s'écrase finalement dans la campagne.

Le docufiction An zéro : Comment le Luxembourg a disparu sorti en 2021 part de l'hypothèse d'un incident majeur dans la centrale de Cattenom, et en décrit les conséquences sur la population et sur l'économie de la région, avec la nécessité d'évacuer la population du Luxembourg et d'une partie de la Lorraine.[réf. nécessaire]

Notes et références

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Voir aussi

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Articles connexes

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