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'''Kéréon''' est un [[phare]] qui s'élève sur le récif de Men Tensel (« pierre hargneuse » en [[breton]]) entre [[Ouessant]] et [[Molène (Finistère)|Molène]] sur le [[passage du Fromveur]] en [[mer d'Iroise]].
'''Kéréon''' est un [[phare]] qui s'élève sur le récif de Men Tensel (« pierre hargneuse » en [[breton]]) entre [[Ouessant]] et [[Molène (Finistère)|Molène]] sur le [[passage du Fromveur]] en [[mer d'Iroise]].


Il a été inscrit [[monument historique (France)|monument historique]] par arrêté du 31 décembre 2015<ref>Préfecture de région Bretagne : [http://raa.bretagne.sit.gouv.fr/sit_1_ALK/upload/raa_00_ALK/acte/12351/update_word12351.pdf Arrêté n° 2016-12339 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de Kéréon (Finistère)]</ref>. Sur proposition de la Commission nationale des monuments historiques, la ministre de la culture et de la communication a, le 20 avril 2017, classé au titre des monuments historiques le phare de Kéréon<ref>{{Mérimée|PA29000082}}</ref>.
Il a été inscrit [[monument historique (France)|monument historique]] par arrêté du {{date-|31 décembre 2015}}<ref>Préfecture de région Bretagne : [http://raa.bretagne.sit.gouv.fr/sit_1_ALK/upload/raa_00_ALK/acte/12351/update_word12351.pdf Arrêté n° 2016-12339 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de Kéréon (Finistère)]</ref>, puis classé au titre des monuments historiques le {{date-|20 avril 2017}}<ref>{{Mérimée|PA29000082}}</ref>.


== Histoire ==
== Histoire ==
Construit de 1907 à 1916, il a été financé en partie par un don de {{formatnum:585000}} francs d'Amicie [[Famille Lebaudy|Lebaudy]] (à comparer à un coût total de construction de {{formatnum:941000}} francs). Il porte donc le nom de son grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon<ref>Charles-Marie Le Dall de Kéréon, né le {{date|21 juillet 1774}} paroisse Saint-Sauveur à Quimper, condamné à mort par le [[tribunal révolutionnaire]] de Brest le {{date|9 février 1794}} et guillotiné le lendemain (ce fut le premier guillotiné du Finistère) car il avait été aspirant sous les ordres de [[Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de Rivière]], lequel s'était opposé aux Révolutionnaires dans les [[Antilles Françaises]].</ref>, un officier de marine guillotiné à l'âge de 19 ans pendant la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] . Ce don a aussi permis d'en faire le dernier ''phare-monument'' : son intérieur est luxueux, avec de la [[mosaïque]] dans la cage d'escalier, du parquet en [[chêne]] orné d'une [[rose des vents]] marquetée en [[acajou]] et [[ébène]], ainsi que des lambris en chêne de Hongrie<ref>[http://www2.finistere.equipement.gouv.fr/spip29/mer/phares_balises/esm/telecontrole_kereon/kereon2_histoire.doc Fiche histoire de Kéréon], dossier de presse réalisé par la [[Direction départementale de l'Équipement|DDE]] à l'occasion de l'automatisation du phare.</ref>.
Construit de 1907 à 1916<ref>Les [[Archives nationales (France)|Archives nationales]] conservent sous la cote CP/F/14/17513/33 22 plans du phare élaborés de 1907 à 1912, et, sous la cote CP/F/14/17513/51, pièce 518, un dessin de 1923 à l'encre noire sur calque représentant le chantier de construction du phare.</ref>, il a été financé en partie par un don de {{formatnum:585000}} francs d'[[Amicie Lebaudy]] (à comparer à un coût total de construction de {{formatnum:941000}} francs). Il porte le nom de son grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon, officier de marine guillotiné sous la Terreur<ref>Charles-Marie Le Dall de Kéréon, né le {{date|21 juillet 1774}} paroisse Saint-Sauveur à Quimper, condamné à mort par le [[tribunal révolutionnaire]] de Brest le {{date|9 février 1794}} et guillotiné le lendemain (ce fut le premier guillotiné du Finistère) car il avait été aspirant sous les ordres de [[Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de Rivière]], qui s'était opposé aux Révolutionnaires dans les [[Antilles Françaises]].</ref>. Ce don a aussi permis d'en faire le dernier ''phare-monument'' : son intérieur est luxueux, avec de la [[mosaïque]] dans la cage d'escalier, du parquet en [[chêne]] orné d'une [[rose des vents]] marquetée en [[acajou]] et [[ébène]], ainsi que des lambris en chêne de Hongrie<ref>[http://www2.finistere.equipement.gouv.fr/spip29/mer/phares_balises/esm/telecontrole_kereon/kereon2_histoire.doc Fiche histoire de Kéréon], dossier de presse réalisé par la [[Direction départementale de l'Équipement|DDE]] à l'occasion de l'automatisation du phare.</ref>.


Son feu est allumé pour la première fois en [[1916]]. Il fonctionne au pétrole jusqu'en 1972, date de son électrification. Dès cette période, le feu s'allume en fonction de la luminosité, grâce à une [[Photodétecteur|cellule]], et est alimenté par deux [[groupe électrogène|groupes électrogènes]] et une [[éolienne]], mais les gardiens restaient chargés de veiller à son bon fonctionnement et de l'entretenir.
Son feu est allumé pour la première fois en [[1916]]. Il fonctionne au pétrole jusqu'en 1972, date de son électrification. Dès cette période, le feu s'allume en fonction de la luminosité, grâce à une [[Photodétecteur|cellule]], et est alimenté par deux [[groupe électrogène|groupes électrogènes]] et une [[éolienne]], mais les gardiens restent chargés de veiller à son bon fonctionnement et de l'entretenir.


Il fut le dernier « enfer » (phare isolé en pleine mer) à être automatisé, le {{date|29|janvier|2004}}, par la mise en place d'un télécontrôle depuis le [[phare du Créac'h]]. Depuis, ses planchers marquetés et ses lambris ne sont plus entretenus par les gardiens (il a été gardienné jusqu'en [[2004]]), mais il reste chauffé et déshumidifié entre les visites d'entretien qui ont lieu par beau temps<ref>[http://www2.finistere.equipement.gouv.fr/spip29/mer/phares_balises/esm/telecontrole_kereon/kereon1_2004_F_29.doc Fiche Contexte de l'automatisation de Kéréon], dossier de presse réalisé par la [[Direction départementale de l'Équipement|DDE]] à l'occasion de l'automatisation du phare.</ref>.
Il est le dernier « enfer » (phare isolé en pleine mer) à être automatisé, le {{date|29|janvier|2004}}, par la mise en place d'un télécontrôle depuis le [[phare du Créac'h]]. Depuis, ses planchers marquetés et ses lambris ne sont plus entretenus par les gardiens (il y eut un gardien jusqu'en [[2004]]), mais il reste chauffé et déshumidifié entre les visites d'entretien qui ont lieu par beau temps<ref>[http://www2.finistere.equipement.gouv.fr/spip29/mer/phares_balises/esm/telecontrole_kereon/kereon1_2004_F_29.doc Fiche Contexte de l'automatisation de Kéréon], dossier de presse réalisé par la [[Direction départementale de l'Équipement|DDE]] à l'occasion de l'automatisation du phare.</ref>.


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File:Phare Kéréon - boiserie du vestibule 1914.jpg|Phare Kéréon - boiserie du vestibule 1914.
File:Phare Kéréon - boiseries des chambres 1914.jpg|Phare Kéréon - boiseries des chambres 1914
File:Phare Kéréon - plafond de la salle d'honneur 1914.jpg|Phare Kéréon - plafond de la salle d'honneur 1914
File:Phare Kéréon - plan de la citerne et vestibule 1914.jpg|Phare Kéréon - plan de la citerne et vestibule 1914
File:Phare Kéréon - plan de la cuisine 1914.jpg|Phare Kéréon - plan de la cuisine 1914
File:Phare Kéréon - plan de la porte d'entrée 1914.jpg|Phare Kéréon - plan de la porte d'entrée 1914
File:Phare Kéréon - plan de la salle d'honneur 1914.jpg|Phare Kéréon - plan de la salle d'honneur 1914
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
*{{Plisson-Charles|passage=192-193}}
*{{Plisson-Charles|passage=192-193.}}
*Daniel Courton, ''Cent bougies sur l'eau : un souvenir éclairé de Fernand Crouton, pour des phares de légende'', 2012
*Daniel Courton, ''Cent bougies sur l'eau : un souvenir éclairé de Fernand Crouton, pour des phares de légende'', 2012.
*Louis Cozan, Un feu sur la mer, Editions Les Oiseaux de papier 2010
*Louis Cozan, ''Un feu sur la mer'', Éditions Les Oiseaux de papier 2010.
*Amélie Garrot-Hascoet, Sarah Le Berre, ''Phare de Kéréon, 1916-2016 un siècle dans le courant'', Éditions Snoeck, 2016.


=== Audiovisuel ===
=== Audiovisuel ===
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{{Autres projets|commons=Category:Kéréon lighthouse}}
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=== Articles connexes ===
=== Articles connexes ===
* [[Liste des phares de France]]
* [[Liste des phares de France]].
* Localiser sur la [[carte des phares du Finistère]]
* Localiser sur la [[liste des phares du Finistère]].
* [[Liste des phares de France protégés aux monuments historiques]]
* [[Liste des phares de France protégés aux monuments historiques]].
=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
* {{Base Mérimée|IA29000454}}
{{Liens}}
* {{Base Mérimée|IA29000454}}.
* [http://www.dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr/phare-de-kereon-a83.html La fiche du phare de Kéréon] sur le site de la DIRM NAMO, contenant des photos de la construction et des liens vers le dossier de presse diffusé à l’occasion des 100 ans de l’allumage du phare.
* [http://www.dirm.nord-atlantique-manche-ouest.developpement-durable.gouv.fr/phare-de-kereon-a83.html La fiche du phare de Kéréon] sur le site de la DIRM NAMO, contenant des photos de la construction et des liens vers le dossier de presse diffusé à l’occasion des 100 ans de l’allumage du phare.
* [http://s268312722.onlinehome.fr/Blodwen/ Relève des gardiens au phare de Kéréon (avril 1983)]
* [http://s268312722.onlinehome.fr/Blodwen/ Relève des gardiens au phare de Kéréon (avril 1983)].

* Les Archives nationales conservent sous la cote [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_050516 CP/F/14/17513/33] 22 plans du phare de Kéréon élaborés de 1907 à 1912, et, sous la cote [https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_050516 CP/F/14/17513/51, pièce 518] un dessin de 1923 à l'encre noire sur calque représentant le chantier de construction du phare.


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Dernière version du 23 août 2024 à 16:39

Phare de Kéréon
Localisation
Coordonnées
Localisation
Histoire
Bauwesen
Électrification
Télécontrôlé
Automatisation
Patrimonialité
Gardienné
non
Visiteurs
non
Architecture
Hauteur
48 m
Hauteur focale
38 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Élévation
44 m
Matériau
Équipement
Lanterne
lampe à Led de 35 watts [1]
Optique
Portée
17 milles (blanc)
7 milles (rouge)
Feux
feu à secteurs blanc et rouge à (2+1) occultations 24 s
Aide sonore
3 sons (2+1), 120 secondes
Identifiants
Amirauté
A1850Voir et modifier les données sur Wikidata
NGA
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte du Finistère
voir sur la carte du Finistère

Kéréon est un phare qui s'élève sur le récif de Men Tensel (« pierre hargneuse » en breton) entre Ouessant et Molène sur le passage du Fromveur en mer d'Iroise.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du [1], puis classé au titre des monuments historiques le [2].

Construit de 1907 à 1916[3], il a été financé en partie par un don de 585 000 francs d'Amicie Lebaudy (à comparer à un coût total de construction de 941 000 francs). Il porte le nom de son grand-oncle, Charles-Marie Le Dall de Kéréon, officier de marine guillotiné sous la Terreur[4]. Ce don a aussi permis d'en faire le dernier phare-monument : son intérieur est luxueux, avec de la mosaïque dans la cage d'escalier, du parquet en chêne orné d'une rose des vents marquetée en acajou et ébène, ainsi que des lambris en chêne de Hongrie[5].

Son feu est allumé pour la première fois en 1916. Il fonctionne au pétrole jusqu'en 1972, date de son électrification. Dès cette période, le feu s'allume en fonction de la luminosité, grâce à une cellule, et est alimenté par deux groupes électrogènes et une éolienne, mais les gardiens restent chargés de veiller à son bon fonctionnement et de l'entretenir.

Il est le dernier « enfer » (phare isolé en pleine mer) à être automatisé, le , par la mise en place d'un télécontrôle depuis le phare du Créac'h. Depuis, ses planchers marquetés et ses lambris ne sont plus entretenus par les gardiens (il y eut un gardien jusqu'en 2004), mais il reste chauffé et déshumidifié entre les visites d'entretien qui ont lieu par beau temps[6].


Notes et références

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Bibliographie

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  • Philip Plisson, Guillaume Plisson et Daniel Charles, Phares majeurs de l'arc Atlantique, Éditions du Chêne, [détail de l’édition] (ISBN 2842774035), p. 192-193.
  • Daniel Courton, Cent bougies sur l'eau : un souvenir éclairé de Fernand Crouton, pour des phares de légende, 2012.
  • Louis Cozan, Un feu sur la mer, Éditions Les Oiseaux de papier 2010.
  • Amélie Garrot-Hascoet, Sarah Le Berre, Phare de Kéréon, 1916-2016 un siècle dans le courant, Éditions Snoeck, 2016.

Audiovisuel

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  • Il était un phare, documentaire de 52 min réalisé par Thierry Marchadier, produit par 1+1 Production en 2000. Avec notamment la vie des gardiens au phare de Kéréon.
  1. Préfecture de région Bretagne : Arrêté n° 2016-12339 du 31 décembre 2015 portant inscription au titre des monuments historiques du phare de Kéréon (Finistère)
  2. Notice no PA29000082, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  3. Les Archives nationales conservent sous la cote CP/F/14/17513/33 22 plans du phare élaborés de 1907 à 1912, et, sous la cote CP/F/14/17513/51, pièce 518, un dessin de 1923 à l'encre noire sur calque représentant le chantier de construction du phare.
  4. Charles-Marie Le Dall de Kéréon, né le paroisse Saint-Sauveur à Quimper, condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Brest le et guillotiné le lendemain (ce fut le premier guillotiné du Finistère) car il avait été aspirant sous les ordres de Charles-Joseph Mascarennes, chevalier de Rivière, qui s'était opposé aux Révolutionnaires dans les Antilles Françaises.
  5. Fiche histoire de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.
  6. Fiche Contexte de l'automatisation de Kéréon, dossier de presse réalisé par la DDE à l'occasion de l'automatisation du phare.

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Articles connexes

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Liens externes

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