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« Auguste Renoir » : différence entre les versions

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{{voir homonymes|Renoir}}
{{voir homonymes|Renoir}}
{{Infobox biographie2
{{Infobox Biographie2|charte=artiste
| lieu de décès = [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|Domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]] ([[Alpes-Maritimes]]), [[France]]
| charte = artiste
| nom = Auguste Renoir
| maîtres = [[Charles Gleyre]]
| autres noms =
| élèves = [[Jeanne Baudot]]
| mécènes = [[Paul-Antoine Bérard|Paul Bérard]], [[Charles Le Cœur]], [[Paul Durand-Ruel|Durand-Ruel]], [[Gustave Caillebotte|Caillebotte]], Chocquet, [[Ambroise Vollard|Vollard]], [[Galerie Bernheim-Jeune|Bernheim-Jeune]]
| image = PARenoir.jpg
| influencé par = La peinture française de {{s-|XVIII}} ([[Jean-Honoré Fragonard|Fragonard]], [[Alfred Boucher|Boucher]]), [[Jean-Auguste-Dominique Ingres|Ingres]], [[Gustave Courbet|Courbet]], [[Édouard Manet|Manet]], [[Claude Monet|Monet]], les fresques de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]].
| légende = Auguste Renoir vers 1875.
| nom de naissance = Pierre Auguste Renoir
| date de naissance = {{date de naissance|25 février 1841}}
| lieu de naissance = [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]) [[France]]
| date de décès = {{date de décès|3 décembre 1919|25 février 1841}}
| lieu de décès = [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|Domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]] ([[Alpes-Maritimes]]), [[France]]
| nationalité = {{drapeau|France}} Français
| activités = [[Artiste peintre|Peintre]]
| autres activités = [[Sculpteur]]
| formation = [[Académie Suisse]] - [[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts de Paris]]
| maîtres = [[Charles Gleyre]]
| élèves = [[Jeanne Baudot]]
| mouvement = [[Impressionnisme]]
| mécènes = [[Charles Le Cœur]], [[Paul Durand-Ruel|Durand-Ruel]], [[Gustave Caillebotte|Caillebotte]], Chocquet, [[Ambroise Vollard|Vollard]], [[Galerie Bernheim-Jeune|Bernheim-Jeune]]
| influencé par = La peinture française de {{s-|XVIII}} ([[Jean-Honoré Fragonard|Fragonard]], [[Alfred Boucher|Boucher]]), [[Jean-Auguste-Dominique Ingres|Ingres]], [[Gustave Courbet|Courbet]], [[Édouard Manet|Manet]], [[Claude Monet|Monet]], les fresques de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]].
| influence de =
| récompenses =
| œuvres principales = ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]<br />[[Jeunes filles au piano]]<br />[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleu]]''
| œuvres principales = ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]<br />[[Jeunes filles au piano]]<br />[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleu]]''
| compléments = c moiiii
| signature =Renoir autograph.png
}}
}}

'''Pierre-Auguste Renoir''' dit '''Auguste Renoir''', né le {{date de naissance|25 février 1841}} à [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]) et mort le {{date de décès|3 décembre 1919}} au [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]], est l'un des plus célèbres [[Artiste peintre|peintres]] [[France|français]].
'''Pierre-Auguste Renoir''' dit '''Auguste Renoir''', né le {{date de naissance|25 février 1841}} à [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]]) et mort le {{date de décès|3 décembre 1919}} au [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]], est l'un des plus célèbres [[Artiste peintre|peintres]] [[France|français]].


Membre à part entière du groupe [[Impressionnisme|impressionniste]], il évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]]<ref>Il fait un voyage en Italie en 1881 où il s'intéresse plus spécifiquement à Raphaël. Son attention à la composition s'en trouve accrue.</ref>. Il a été peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre. Il a aussi été [[Pastel|pastelliste]], graveur, [[Lithographie|lithographe]], sculpteur et dessinateur.
Membre à part entière du groupe [[Impressionnisme|impressionniste]], il évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]]<ref>Il fait un voyage en Italie en 1881 où il s'intéresse plus spécifiquement à Raphaël. Son attention à la composition s'en trouve accrue.</ref>. Il a été peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre. Il a aussi été [[Pastel|pastelliste]], graveur, [[Lithographie|lithographe]], sculpteur et dessinateur.


[[Art figuratif|Peintre figuratif]] plus intéressé par la peinture de [[portrait]]s et de nus féminins que par celle des paysages, il a élaboré une façon de peindre originale, qui transcende ses premières influences ([[Jean-Honoré Fragonard|Fragonard]], [[Gustave Courbet|Courbet]], [[Claude Monet|Monet]], puis la [[fresque]] italienne).
[[Art figuratif|Peintre figuratif]] plus intéressé par la peinture de [[portrait]]s et de nus féminins que par celle des paysages, il a élaboré une façon de peindre originale, qui transcende ses premières influences ([[Jean-Honoré Fragonard|Fragonard]], [[Gustave Courbet|Courbet]], [[Claude Monet|Monet]], puis la [[fresque]] italienne).


Pendant environ soixante ans, le peintre estime avoir réalisé à peu près quatre mille tableaux<ref>{{Ouvrage|auteur1=Auguste Renoir|titre=Écrits et propos sur l'art|passage=46.|éditeur=Hermann|année=2009|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>4654 œuvres répertoriées, toutes catégories confondues.</ref>.
Pendant environ soixante ans, le peintre estime avoir réalisé à peu près quatre mille tableaux<ref>{{Ouvrage|auteur1=Auguste Renoir|titre=Écrits et propos sur l'art|passage=46|éditeur=Hermann|année=2009|isbn=}}</ref>{{,}}<ref>4654 œuvres répertoriées, toutes catégories confondues.</ref>.


== Biographie ==
== Biographie ==
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=== Enfance et premiers apprentissages ===
=== Enfance et premiers apprentissages ===
Pierre-Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît à [[Limoges]] à 6 heures du matin, au {{n°|71}} de l'actuel [[boulevard Gambetta (Limoges)|boulevard Gambetta]]<ref>(Archives des Hautes-Vienne, Limoges, acte de naissance N°228 dressé le 25 Février 1841 avec mention naissance, vue 63/174)</ref>, ancien boulevard Sainte-Catherine, le {{date|25|février|1841}}. Il est le sixième de sept enfants, issu d'une famille d'artisans. Son père, Léonard Renoir ({{date|6|juillet|1799}} - {{date|22|décembre|1874}}<ref>Léonard Renoir meurt à Louveciennes, Seine-et-Oise, le 22 décembre 1874, et son épouse Marguerite Merlet, dans la même ville, le 11 novembre 1896 ; Archives des Yvelines en ligne, état civil, acte {{n°|71}} du 22/12/1874 (vue {{n°|59}}), et acte {{n°|50}} du 12/11/1896 (vue {{n°|139}})</ref>) est tailleur, sa mère, Marguerite Merlet ({{date|18|septembre|1807}} - {{date|12|novembre|1896}}) est couturière. La famille vit alors assez pauvrement. En [[1844]], la famille Renoir quitte Limoges pour [[Paris]], où le père espère améliorer sa situation. Ils s'installent au 16 [[rue de la Bibliothèque]] mais doivent déménager en 1855 au 23 [[rue d'Argenteuil]]. Pierre-Auguste y suit sa scolarité<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Daulte|titre=Auguste Renoir|passage=12.|éditeur=Plantyn/Delta/Kluwer|année=1974|isbn=}}</ref>. La famille doit bientôt de nouveau déménager rue des Gravilliers<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Perruchot|titre=La vie de Renoir|éditeur=Hachette|année=1964.}}</ref>.
Pierre-Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît à [[Limoges]] à 6 heures du matin, au {{n°|71}} de l'actuel [[boulevard Gambetta (Limoges)|boulevard Gambetta]]<ref>(Archives des Hautes-Vienne, Limoges, acte de naissance N°228 dressé le 25 Février 1841 avec mention naissance, vue 63/174)</ref>, ancien boulevard Sainte-Catherine, le {{date|25|février|1841}}. Il est le sixième de sept enfants, issu d'une famille d'artisans. Son père, Léonard Renoir ({{date|6|juillet|1799}} - {{date|22|décembre|1874}}<ref>Léonard Renoir meurt à Louveciennes, Seine-et-Oise, le 22 décembre 1874, et son épouse Marguerite Merlet, dans la même ville, le 11 novembre 1896 ; Archives des Yvelines en ligne, état civil, acte {{n°|71}} du 22/12/1874 (vue {{n°|59}}), et acte {{n°|50}} du 12/11/1896 (vue {{n°|139}})</ref>) est tailleur, sa mère, Marguerite Merlet ({{date|18|septembre|1807}} - {{date|12|novembre|1896}}) est couturière. La famille vit alors assez pauvrement. En [[1844]], la famille Renoir quitte Limoges pour [[Paris]], où le père espère améliorer sa situation. Ils s'installent au 16 [[rue de la Bibliothèque]] mais doivent déménager en 1855 au 23 [[rue d'Argenteuil]]. Pierre-Auguste y suit sa scolarité<ref>{{Ouvrage|auteur1=François Daulte|titre=Auguste Renoir|passage=12|éditeur=Plantyn/Delta/Kluwer|année=1974|isbn=}}</ref>. La famille doit bientôt de nouveau déménager rue des Gravilliers<ref>{{Ouvrage|auteur1=Henri Perruchot|titre=La vie de Renoir|éditeur=Hachette|année=1964}}</ref>.


À l’âge de 13 ans, il entre comme apprenti à l’atelier de [[porcelaine]] Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces. Dans le même temps, il fréquente les cours du soir de l’École de dessin et d’arts décoratifs jusqu’en 1862. À cette période, il suit des cours de musique avec [[Charles Gounod]] qui remarque cet élève intelligent et doué<ref name="pvo">''Renoir Un peintre, une vie, une œuvre'' Ed Belfond, 1987, {{ISBN|978-2714-423771}}.</ref>.
À l’âge de 13 ans, il entre comme apprenti à l’atelier de [[porcelaine]] Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces. Dans le même temps, il fréquente les cours du soir de l’École de dessin et d’arts décoratifs jusqu’en 1862. À cette période, il suit des cours de musique avec [[Charles Gounod]] qui remarque cet élève intelligent et doué<ref name="pvo">''Renoir Un peintre, une vie, une œuvre'' Ed Belfond, 1987 {{ISBN|978-2714-423771}}.</ref>.


=== Débuts dans la peinture ===
=== Débuts dans la peinture ===
En [[1858]] à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il décide de peindre des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en [[héraldique]].
En [[1858]] à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il décide de peindre des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en [[héraldique]].


En 1860, il s'inscrit au Louvre pour copier des tableaux anciens et entre l'année suivante à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]] de Paris, dans l'atelier de [[Charles Gleyre]] (1806-1874), où il rencontre [[Frédéric Bazille]] (1841-1870), [[Claude Monet]], et [[Alfred Sisley]]. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la [[forêt de Fontainebleau]]<ref name = Cleveland>{{Ouvrage|auteur1=Auguste Renoir|auteur2=Elda Fezzi|titre=Tout l'œuvre peint de Renoir|sous-titre=période impressionniste 1869-1883|passage=83.|éditeur=Flammarion|année=1985|isbn=}}</ref>. Il y fait la connaissance des peintres de l'[[École de Barbizon|Ecole de Barbizon]] dont [[Narcisse Díaz de la Peña|Diaz de la Peña]] et peint pour la famille Lacaux qui y séjournait, un portrait d'enfant, conservé au [[Cleveland Museum of Art|Cleveland Museum]]<ref>[https://www.clevelandart.org/art/1942.1065 Musée de Cleveland]</ref>.
En 1860, il s'inscrit au Louvre pour copier des tableaux anciens et entre l'année suivante à l’[[École nationale supérieure des beaux-arts|École des beaux-arts]] de Paris, dans l'atelier de [[Charles Gleyre]] (1806-1874), où il rencontre [[Frédéric Bazille]] (1841-1870), [[Claude Monet]], et [[Alfred Sisley]]. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la [[forêt de Fontainebleau]]<ref name = Cleveland>{{Ouvrage|auteur1=Auguste Renoir|auteur2=Elda Fezzi|titre=Tout l'œuvre peint de Renoir|sous-titre=période impressionniste 1869-1883|passage=83|éditeur=Flammarion|année=1985|isbn=}}</ref>. Il y fait la connaissance des peintres de l'[[École de Barbizon|Ecole de Barbizon]] dont [[Narcisse Díaz de la Peña|Diaz de la Peña]] et peint pour la famille Lacaux qui y séjournait, un portrait d'enfant, conservé au [[Cleveland Museum of Art|Cleveland Museum]]<ref>[https://www.clevelandart.org/art/1942.1065 Musée de Cleveland]</ref>.


Après une tentative infructueuse en 1863, son premier tableau est accepté au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]] de 1864, l'année où il peint la petite Romaine Lacaux. Il s'agit de ''l’Esméralda'' qui connaît un véritable succès, mais après l’exposition, il la détruit.
Après une tentative infructueuse en 1863, son premier tableau est accepté au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]] de 1864, l'année où il peint la petite Romaine Lacaux. Il s'agit de ''l’Esméralda'' qui connaît un véritable succès, mais après l’exposition, il la détruit.


Ses relations avec [[Charles Gleyre|Gleyre]] finissent par se détériorer peu à peu et lorsque ce dernier prend sa retraite en [[1864]], il quitte les [[École nationale supérieure des beaux-arts|Beaux-Arts]]. Les œuvres de cette période sont marquées par l'influence d'[[Jean-Auguste-Dominique Ingres|Ingres]] et de [[Alfred Dehodencq|Dehodencq]] dans les portraits, de [[Gustave Courbet]] (particulièrement dans les [[Nature morte|natures mortes]]), mais aussi d'[[Eugène Delacroix]], à qui il emprunte certains thèmes. Les femmes orientales, par exemple, sont visibles en 1872 dans sa toile ''[[Parisiennes habillées en Algériennes]]''.
Ses relations avec [[Charles Gleyre|Gleyre]] finissent par se détériorer peu à peu et lorsque ce dernier prend sa retraite en [[1864]], il quitte les [[École nationale supérieure des beaux-arts|Beaux-Arts]]. Les œuvres de cette période sont marquées par l'influence d'[[Jean-Auguste-Dominique Ingres|Ingres]] et de [[Alfred Dehodencq|Dehodencq]] dans les portraits, de [[Gustave Courbet]] (particulièrement dans les [[Nature morte|natures mortes]]), mais aussi d'[[Eugène Delacroix]], à qui il emprunte certains thèmes. Les femmes orientales, par exemple, sont visibles en 1872 dans sa toile ''[[Parisiennes habillées en Algériennes]]''.


En Avril 1865, il se lie d'amitié avec le peintre Jules Le Coeur qui a participé au [[Salon des refusés]] de 1863. Jules loue une maison à [[Bourron-Marlotte]], près de la [[forêt de Fontainebleau]] qui devient rapidement le lieu de rencontre de Renoir et de ses amis artistes [[Claude Monet]] et [[Alfred Sisley]]<ref>[https://sammlungonline.kunstmuseumbasel.ch/eMP/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&viewType=detailView&objectId=1286]</ref>. Renoir y rencontre la compagne de Jules, Clémence Tréhot, dont la sœur, Lise, devient sa petite amie et son modèle préféré pendant les sept ou huit années suivantes. Jules aide Renoir à plusieurs reprises en lui commandant des portraits de membres de sa famille et la décoration du plafond d'une pièce du palais du prince [[Georges III Bibesco|Georges Bibesco]]<ref>[https://masp.org.br/acervo/obra/o-pintor-le-coeur-cacando-na-floresta-de-fontainebleau Musée de Sao Paulo]</ref>.
En avril 1865, il se lie d'amitié avec le peintre [[Jules Le Cœur]] qui participa au [[Salon des refusés]] de 1863. Jules loue une maison à [[Bourron-Marlotte]], près de la [[forêt de Fontainebleau]] qui devient rapidement le lieu de rencontre de Renoir et de ses amis artistes [[Claude Monet]] et [[Alfred Sisley]]<ref>[https://sammlungonline.kunstmuseumbasel.ch/eMP/eMuseumPlus?service=ExternalInterface&module=collection&viewType=detailView&objectId=1286]</ref>. Renoir y rencontre la compagne de Jules, Clémence Tréhot, dont la sœur, Lise, devient sa petite amie et son modèle préféré pendant les sept ou huit années suivantes. Jules aide Renoir à plusieurs reprises en lui commandant des portraits de membres de sa famille et la décoration du plafond d'une pièce du palais du prince [[Georges III Bibesco|Georges Bibesco]]<ref>[https://masp.org.br/acervo/obra/o-pintor-le-coeur-cacando-na-floresta-de-fontainebleau Musée de Sao Paulo]</ref>.


Dès 1865, sont acceptés par le Salon : ''[[Portrait de William Sisley]]'' et ''Soirée d'été'', une toile considérée comme perdue<ref>{{Lien web |langue=FR-fr |titre=INSOLITE - ART - Un Villeurbannais pense avoir acquis “Soir d’été”, un tableau égaré d’Auguste Renoir, peint en 1864. Un Renoir perdu retrouvé sur Leboncoin ? |url=https://www.ledauphine.com/france-monde/2016/05/07/un-renoir-perdu-retrouve-sur-leboncoin |site=www.ledauphine.com |consulté le=2023-02-14}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.lyonmag.com/article/85898/un-faux-renoir-a-villeurbanne-une-avancee-dans-l-8217-affaire-pourrait-8220-tout-changer-8221 Un faux Renoir à Villeurbanne ? Une avancée dans l’affaire pourrait “tout changer”], ''[[LyonMag]]'', 6 février 2017</ref>.
Dès 1865, sont acceptés par le Salon : ''[[Portrait de William Sisley]]'' et ''Soirée d'été'', une toile considérée comme perdue<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=INSOLITE - ART - Un Villeurbannais pense avoir acquis “Soir d’été”, un tableau égaré d’Auguste Renoir, peint en 1864. Un Renoir perdu retrouvé sur Leboncoin ? |url=https://www.ledauphine.com/france-monde/2016/05/07/un-renoir-perdu-retrouve-sur-leboncoin |site=ledauphine.com |consulté le=2023-02-14}}</ref>{{,}}<ref>[https://www.lyonmag.com/article/85898/un-faux-renoir-a-villeurbanne-une-avancee-dans-l-8217-affaire-pourrait-8220-tout-changer-8221 Un faux Renoir à Villeurbanne ? Une avancée dans l’affaire pourrait “tout changer”], ''[[LyonMag]]'', 6 février 2017</ref>.


[[Fichier:Lise Sewing - 1866.jpg|thumb|upright|gauche|''Lise (Tréhot) cousant'' (1866), [[musée d'Art de Dallas]]]]
[[Fichier:Lise Sewing - 1866.jpg|thumb|upright|gauche|''Lise (Tréhot) cousant'' (1866), [[musée d'Art de Dallas]].]]


Vers 1867, il partage un atelier avec Bazille et Monet, ce dernier devenant une influence importante sur son art<ref name = Cleveland/>. Avec Monet ils entreprennent de documenter l’évolution de Paris dans une série de vues<ref>[https://www.nortonsimon.org/art/detail/F.1968.13.P Norton Simon Museum]</ref>.
Vers 1867, il partage un atelier avec Bazille et Monet, ce dernier devenant une influence importante sur son art<ref name = Cleveland/>. Avec Monet ils entreprennent de documenter l’évolution de Paris dans une série de vues<ref>[https://www.nortonsimon.org/art/detail/F.1968.13.P Norton Simon Museum]</ref>.


Sa maîtresse [[Lise Tréhot]] (1848-1922) pose pour le tableau ''[[Lise à l'ombrelle]]'' ([[1867]]), qui, exposé au salon de [[1868]], a suscité les commentaires élogieux d'un jeune critique, nommé [[Émile Zola]]. Mais en général, les critiques sont plutôt mauvaises, et de nombreuses [[caricature]]s paraissent dans la presse, telles celles de [[Bertall]]<ref name="Bonafoux">{{Ouvrage|auteur1=[[Pascal Bonafoux]]|titre=Renoir|sous-titre=1841-1919|éditeur=Perrin|année=2009|pages totales=314|isbn=}}</ref>. Deux enfants naissent de cette liaison<ref>[[Henri Gourdin]] (1948-....), ''Jeanne, l'enfant cachée d'Auguste Renoir'', Paris : les Éditions de Paris-Max Chaleil, 2018, (14-Condé-en-Normandie : Impr. Corlet numéric), 1 vol. (142 p.) {{ISBN|978-2-84621-277-9}}</ref> : Pierre, né à 9 heures du soir au 35 rue Saint-Claude à [[Ville-d'Avray]] le {{date-|14|septembre|1868}}<ref>(Archives des Hauts de Seine, Ville D'Avray, acte de naissance N° 66, dressé le 15 Septembre 1868, avec mention naissance, vue 43/67)</ref> et mort vers 1930<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biographie et œuvre d’Auguste Renoir (1841-1919) |url=https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-19e-siecle/auguste-renoir.html |site=www.rivagedeboheme.fr |consulté le=2020-11-25}}</ref>{{,}}<ref>(Archives de Côte-d'Or, Champeau en Morvan, acte de décès n°45, avec mention décès, dressé le 06 0ctobre 1868, vue 51 / 568]</ref>, et Jeanne Marguerite, née à 5 heures du matin au 200 [[faubourg Saint-Denis]] à [[Paris]] {{10e}} le {{date-|21|juillet|1870}}<ref>(Archives de Paris 10{{e}}, acte de naissance N°3280, avec mention naissance, dressé le 21 juillet 1870, vue 22/31)</ref> et morte le {{date-|8|juin|1934}}, inhumée à [[Sainte-Marguerite-de-Carrouges]]<ref>[http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/gelineau-jean-claude/jeanne-trehot-la-fille-cachee-de-pierre-auguste-renoir,29805713.aspx# Jean-Claude Gélineau, ''Jeanne Tréhot, la fille cachée de Pierre Auguste Renoir'', Cadratin, 2007.]</ref>.
Sa maîtresse [[Lise Tréhot]] (1848-1922) pose pour le tableau ''[[Lise à l'ombrelle]]'' ([[1867]]), qui, exposé au salon de [[1868]], a suscité les commentaires élogieux d'un jeune critique, nommé [[Émile Zola]]. Mais en général, les critiques sont plutôt mauvaises, et de nombreuses [[caricature]]s paraissent dans la presse, telles celles de [[Bertall]]<ref name="Bonafoux">{{Ouvrage|auteur1=[[Pascal Bonafoux]]|titre=Renoir|sous-titre=1841-1919|éditeur=Perrin|année=2009|pages totales=314|isbn=}}</ref>. Deux enfants naissent de cette liaison<ref>[[Henri Gourdin]], ''Jeanne, l'enfant cachée d'Auguste Renoir'', Paris : les Éditions de Paris-Max Chaleil, 2018, (14-Condé-en-Normandie : Impr. Corlet numéric), 1 vol. (142 p.) {{ISBN|978-2-84621-277-9}}</ref> : Pierre, né à 9 heures du soir au 35 rue Saint-Claude à [[Ville-d'Avray]] le {{date-|14|septembre|1868}}<ref>(Archives des Hauts de Seine, Ville D'Avray, acte de naissance N° 66, dressé le 15 Septembre 1868, avec mention naissance, vue 43/67)</ref> et mort vers 1930<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Biographie et œuvre d’Auguste Renoir (1841-1919) |url=https://www.rivagedeboheme.fr/pages/arts/peinture-19e-siecle/auguste-renoir.html |site=rivagedeboheme.fr |consulté le=2020-11-25}}</ref>{{,}}<ref>(Archives de Côte-d'Or, Champeau en Morvan, acte de décès n°45, avec mention décès, dressé le 06 0ctobre 1868, vue 51 / 568]</ref>, et Jeanne Marguerite, née à 5 heures du matin au 200 [[faubourg Saint-Denis]] à [[Paris]] {{10e}} le {{date-|21|juillet|1870}}<ref>(Archives de Paris 10{{e}}, acte de naissance N°3280, avec mention naissance, dressé le 21 juillet 1870, vue 22/31)</ref> et morte le {{date-|8|juin|1934}}, inhumée à [[Sainte-Marguerite-de-Carrouges]]<ref>[http://www.chapitre.com/CHAPITRE/fr/BOOK/gelineau-jean-claude/jeanne-trehot-la-fille-cachee-de-pierre-auguste-renoir,29805713.aspx# Jean-Claude Gélineau, ''Jeanne Tréhot, la fille cachée de Pierre Auguste Renoir'', Cadratin, 2007.]</ref>.


En 1869, dans une situation financière difficile, il doit vivre chez ses parents retirés dans le hameau de [[Voisins (Louveciennes)|Voisins]], non loin de [[Louveciennes]] où habite [[Camille Pissarro|Pissarro]]<ref>[[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]]</ref>. Il y fait le portrait de son père qui suggère une personnalité sévère<ref>[https://www.slam.org/collection/objects/33748/ Musée de Saint-Louis]</ref>.
En 1869, dans une situation financière difficile, il doit vivre chez ses parents retirés dans le hameau de [[Voisins (Louveciennes)|Voisins]], non loin de [[Louveciennes]] où habite [[Camille Pissarro|Pissarro]]<ref>[[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]]</ref>. Il y fait le portrait de son père qui suggère une personnalité sévère<ref>[https://www.slam.org/collection/objects/33748/ Musée de Saint-Louis]</ref>.
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Le séjour que Renoir fait avec [[Claude Monet|Monet]] à la ''[[La Grenouillère (lieu)|Grenouillère]]'' sur l'île de [[Croissy-sur-Seine]]<ref>(établissement de bains et de canotage, lieu très populaire et un peu « canaille » selon Guy de Maupassant dans « La femme de Paul », ''La Maison Tellier'', 1881.</ref>, est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein air, ce qui change sa [[Palette (peinture)|palette]], et fragmente sa touche.
Le séjour que Renoir fait avec [[Claude Monet|Monet]] à la ''[[La Grenouillère (lieu)|Grenouillère]]'' sur l'île de [[Croissy-sur-Seine]]<ref>(établissement de bains et de canotage, lieu très populaire et un peu « canaille » selon Guy de Maupassant dans « La femme de Paul », ''La Maison Tellier'', 1881.</ref>, est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein air, ce qui change sa [[Palette (peinture)|palette]], et fragmente sa touche.


Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence la période [[impressionnisme|impressionniste]] de Renoir. [[Claude Monet|Monet]] préfère peindre les paysages, et Renoir préfère peindre les personnages. Pour les mêmes scènes de ''La Grenouillère'', Renoir adopte un point de vue plus rapproché qui lui permet de donner une plus grande importance aux figures<ref name="Bonafoux"/>.
Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence la période [[impressionnisme|impressionniste]] de Renoir. [[Claude Monet|Monet]] préfère peindre les paysages, et Renoir préfère peindre les personnages. Pour les mêmes scènes de ''[[La Grenouillère (Renoir)|La Grenouillère]]'', Renoir adopte un point de vue plus rapproché qui lui permet de donner une plus grande importance aux figures<ref name="Bonafoux"/>.


Il étudie les chevaux à l'[[Liste des écoles militaires|académie militaire]], comme on peut le voir dans ''L'Allée cavalière au [[bois de Boulogne]]''<ref>[https://online-sammlung.hamburger-kunsthalle.de/en/objekt/HK-1567/morgendlicher-ausritt-im-bois-de-boulogne?term=Renoir&context=default&position=2 Musée de Hambourg]</ref>, et pendant la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]] de 1870-1871, il est mobilisé et affecté dans la [[cavalerie]] à [[Bordeaux]] puis à [[Tarbes]]. Tombé gravement malade, il est hospitalisé à [[Centre hospitalier universitaire de Bordeaux|Bordeaux]] avant d'être démobilisé en mars 1871. Au printemps, il séjourne avec Bernier, son commandant de régiment, et son épouse chez le père de Bernier dans la ville de Tarbes. Il y fait le portrait de l 'épouse du commandant, Marie-Octavie Bernier. Il se souvient avec tendresse qu'il avait passé « deux mois dans un château », où il était « traité comme un prince », montait à cheval tous les jours et enseignait la peinture à la fille de ses hôtes<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/110001874 Metropolitan Museum]</ref>.
Il étudie les chevaux à l'[[Liste des écoles militaires|académie militaire]], comme on peut le voir dans ''L'Allée cavalière au [[bois de Boulogne]]''<ref>[https://online-sammlung.hamburger-kunsthalle.de/en/objekt/HK-1567/morgendlicher-ausritt-im-bois-de-boulogne?term=Renoir&context=default&position=2 Musée de Hambourg]</ref>, et pendant la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]] de 1870-1871, il est mobilisé et affecté dans la [[cavalerie]] à [[Bordeaux]] puis à [[Tarbes]]. Tombé gravement malade, il est hospitalisé à [[Centre hospitalier universitaire de Bordeaux|Bordeaux]] avant d'être démobilisé en mars 1871. Au printemps, il séjourne avec Bernier, son commandant de régiment, et son épouse chez le père de Bernier dans la ville de Tarbes. Il y fait le portrait de l 'épouse du commandant, Marie-Octavie Bernier. Il se souvient avec tendresse qu'il avait passé « deux mois dans un château », où il était « traité comme un prince », montait à cheval tous les jours et enseignait la peinture à la fille de ses hôtes<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/110001874 Metropolitan Museum]</ref>.
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Il rentre ensuite à Paris où il apprend la mort de [[Frédéric Bazille]]<ref>Nathalia Brodskaya, [https://books.google.fr/books?id=FGWJr86i82cC&pg=PA38 ''Renoir''], p. 38.</ref>.
Il rentre ensuite à Paris où il apprend la mort de [[Frédéric Bazille]]<ref>Nathalia Brodskaya, [https://books.google.fr/books?id=FGWJr86i82cC&pg=PA38 ''Renoir''], p. 38.</ref>.


[[Fichier:1971 - La casa di Renoire Rue Cortot Montmartre Paris 35x50.jpg|vignette|gauche|<center>''La Maison de Renoir Rue Cortot''<br>Giuseppe Testi (1971)<br>Actuel [[Musée de Montmartre]]]]
[[Fichier:1971 - La casa di Renoire Rue Cortot Montmartre Paris 35x50.jpg|vignette|gauche|<center>''La Maison de Renoir Rue Cortot''<br>Giuseppe Testi (1971).<br>Actuel [[musée de Montmartre]].]]


Il est influencé à l'époque par la tradition du réalisme d’[[Édouard Manet]] évoquée dans ''Nature morte au bouquet'' (1871). L'estampe accrochée au mur est une reproduction gravée par Manet des ''Petits Cavaliers'' de [[Diego Velazquez|Velazquez]]<ref>[https://emuseum.mfah.org/objects/46520/still-life-with-bouquet?ctx=d9ecaf0772c86a878eca5e676cf527ac75775c3b&idx=4 Musée de Houston]</ref>.
Il est influencé à l'époque par la tradition du réalisme d’[[Édouard Manet]] évoquée dans ''Nature morte au bouquet'' (1871). L'estampe accrochée au mur est une reproduction gravée par Manet des ''Petits Cavaliers'' de [[Diego Velazquez|Velazquez]]<ref>[https://emuseum.mfah.org/objects/46520/still-life-with-bouquet?ctx=d9ecaf0772c86a878eca5e676cf527ac75775c3b&idx=4 Musée de Houston]</ref>.


En 1872, [[Lise Tréhot]] le quitte et épouse le 24 avril 1872, un jeune architecte, Georges Brière de l'Isle. La tradition veut qu'elle n'ait plus jamais revu Renoir<ref>[https://dma.org/art/collection/object/4269744 Musée de Dallas]</ref>. Douglas Cooper laisse entendre que le portrait ''Lise au foulard blanc'' pourrait avoir été réalisé comme cadeau de mariage<ref>[https://dma.org/art/collection/object/3283074 Musée de Dallas]</ref>.
En 1872, [[Lise Tréhot]] le quitte et épouse le 24 avril 1872, un jeune architecte, Georges Brière de l'Isle. La tradition veut qu'elle n'ait plus jamais revu Renoir<ref>[https://dma.org/art/collection/object/4269744 Musée de Dallas]</ref>. Douglas Cooper laisse entendre que le portrait ''Lise au foulard blanc'' pourrait avoir été réalisé comme cadeau de mariage<ref>[https://dma.org/art/collection/object/3283074 Musée de Dallas]</ref>.


Au début des années 1870, il peint souvent côte à côte avec [[Claude Monet|Monet]], produisant des images du même sujet et s’utilisant parfois l’un l’autre et d’autres membres de la famille, comme modèles<ref>[https://www.clarkart.edu/ArtPiece/Detail/Portrait-of-Madame-Monet-(Madame-Claude-Monet-(1) Clark Museum]</ref>. C'est aussi durant cette période, qu'il copie les œuvres de [[Eugène Delacroix|Delacroix]] et étudie les nouveaux effets de couleurs. Cela se manifeste dans ''Intérieur de harem à Montmartre'' (1872) qui se réfère au tableau célèbre de Delacroix au [[Musée du Louvre|Louvre]], ''Les Femmes algériennes'' (1834)<ref>[https://www.nmwa.go.jp/en/collection/1959-0182.html Musée de Tokyo]</ref>.
Au début des années 1870, il peint souvent côte à côte avec [[Claude Monet|Monet]], produisant des images du même sujet et s’utilisant parfois l’un l’autre et d’autres membres de la famille, comme modèles<ref>[https://www.clarkart.edu/ArtPiece/Detail/Portrait-of-Madame-Monet-(Madame-Claude-Monet-(1) Clark Museum]</ref>. C'est aussi durant cette période, qu'il copie les œuvres de [[Eugène Delacroix|Delacroix]] et étudie les nouveaux effets de couleurs. Cela se manifeste dans ''Intérieur de harem à Montmartre'' (1872) qui se réfère au tableau célèbre de Delacroix au [[Musée du Louvre|Louvre]], ''Les Femmes algériennes'' (1834)<ref>[https://www.nmwa.go.jp/en/collection/1959-0182.html Musée de Tokyo]</ref>.



<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="La Famille Monet">
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Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Camille Monet.jpg|<center>''Camille Monet'', 1872<br>[[Musée Marmottan Monet]]
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Camille Monet.jpg|<center>''Camille Monet'', 1872,<br>[[musée Marmottan Monet]].
Fichier:Pierre-August Renoir Camille Monet reading.jpg|<center>''Camille Monet lisant'', 1872<br>[[Clark Art Institute]], [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]]
Fichier:Pierre-August Renoir Camille Monet reading.jpg|<center>''Camille Monet lisant'', 1872,<br>[[Clark Art Institute]], [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]].
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Claude Monet (Le Liseur).jpg|<center>''Claude Monet (Le Liseur)'', 1872<br>[[National Gallery of Art]], [[Washington (district de Columbia)|Washington]]
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Claude Monet (Le Liseur).jpg|<center>''Claude Monet (Le Liseur)'', 1872,<br>[[National Gallery of Art]], [[Washington (district de Columbia)|Washington]].
Fichier:Pierre August Renoir, Claude Monet Reading.jpg|<center>''[[Claude Monet lisant]]'', 1872<br>[[Musée Marmottan Monet|Musée Marmottan]]
Fichier:Pierre August Renoir, Claude Monet Reading.jpg|<center>''[[Claude Monet lisant]]'', 1872,<br>[[Musée Marmottan Monet|musée Marmottan]].
Fichier:Madame Claude Monet by Pierre-Auguste Renoir.jpg|<center>''[[Madame Monet lisant|Madame Monet étendue sur un sofa]]'', 1872<br>[[Musée Calouste-Gulbenkian]], [[Lisbonne]]
Fichier:Madame Claude Monet by Pierre-Auguste Renoir.jpg|<center>''[[Madame Monet lisant|Madame Monet étendue sur un sofa]]'', 1872,<br>[[musée Calouste-Gulbenkian]], [[Lisbonne]].
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En mars 1872, il rencontre le marchand d'art [[Paul Durand-Ruel]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=BOIADAAAQBAJ&pg=PA28 ''Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme''], p. 28.</ref>, et en septembre 1873, il quitte son studio de la [[rue Notre-Dame-des-Champs]] pour un atelier plus grand [[Rue Saint-Georges (Paris)|rue Saint-Georges]].
En mars 1872, il rencontre le marchand d'art [[Paul Durand-Ruel]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=BOIADAAAQBAJ&pg=PA28 ''Paul Durand-Ruel, le pari de l'impressionnisme''], p. 28.</ref>, et en septembre 1873, il quitte son studio de la [[rue Notre-Dame-des-Champs]] pour un atelier plus grand [[Rue Saint-Georges (Paris)|rue Saint-Georges]].


Ses tableaux sont régulièrement refusés au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]], et il participe à la [[Première exposition des peintres impressionnistes|première exposition impressionniste]] en 1874<ref name="Monneret T2 234">{{harvsp|Monneret|1981|p=234|id=Monneret T2}}</ref>. Cette exposition attire l’attention de la critique et du public, mais est loin d’être un succès sur le plan financier. ''Le Pêcheur à la ligne'' est peint au cours de l'été 1874, alors que Renoir travaillait avec [[Claude Monet]] dans sa maison d'[[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]].
Ses tableaux sont régulièrement refusés au [[Salon de peinture et de sculpture|Salon]], et il participe à la [[Première exposition des peintres impressionnistes|première exposition impressionniste]] en 1874<ref name="Monneret T2 234">{{harvsp|Monneret|1981|p=234|id=Monneret T2}}</ref>. Cette exposition attire l’attention de la critique et du public, mais est loin d’être un succès sur le plan financier. ''Le Pêcheur à la ligne'' est peint au cours de l'été 1874, alors que Renoir travaillait avec [[Claude Monet]] dans sa maison d'[[Argenteuil (Val-d'Oise)|Argenteuil]].


Pour continuer à faire connaître le travail du groupe, Renoir a l'idée inhabituelle d'organiser en 1875, une série de ventes aux enchères à l'[[Hôtel Drouot]]<ref>{{article|langue=en|nom1=Bodelsen|prénom1=M.|périodique=The Burlington Magazine |titre=Early Impressionist Sales 1874-94 in the light of some inédit 'procès verbaux'|volume=110|numéro=783|année=1875|pages=330-349}}.</ref>. Elle se tient le 24 mars 1875, sous la direction du marchand [[Paul Durand-Ruel]], avec [[Claude Monet|Monet]], [[Berthe Morisot|Morisot]] et [[Alfred Sisley|Sisley]]. La réaction du public est extrême et parfois même tumultueuse : {{citation|Les étudiants des [[Beaux-Arts de Paris|Beaux-Arts]] défilèrent même en file indienne pour manifester, se souvient Renoir, et l'intervention de la police municipale fut nécessaire. À partir de ce jour, nous avons eu nos défenseurs et, mieux encore, nos mécènes}}<ref>{{Ouvrage|langue=en |prénom1=B.E. |nom1=White|titre=Renoir : His Life, Art, and Letters|éditeur=New York|année=2010|pages totales= |passage=54|isbn=}}</ref>.
Pour continuer à faire connaître le travail du groupe, Renoir a l'idée inhabituelle d'organiser en 1875, une série de ventes aux enchères à l'[[Hôtel Drouot]]<ref>{{ article |langue=
| nom1=Bodelsen|prénom1=M.
| périodique=The Burlington Magazine
| titre=Early Impressionist Sales 1874-94 in the light of some inédit 'procès verbaux'
| volume=110 n° 783
| année=1875
| pages totales=
| passage=330-349 }}.</ref>. Elle se tient le 24 mars 1875, sous la direction du marchand [[Paul Durand-Ruel]], avec [[Claude Monet|Monet]], [[Berthe Morisot|Morisot]] et [[Alfred Sisley|Sisley]]. La réaction du public est extrême et parfois même tumultueuse ; « Les étudiants des [[Beaux-Arts de Paris|Beaux-Arts]] défilèrent même en file indienne pour manifester, se souvient Renoir, et l'intervention de la police municipale fut nécessaire. À partir de ce jour, nous avons eu nos défenseurs et, mieux encore, nos mécènes » <ref>{{Ouvrage|langue=en |prénom1=B.E. |nom1=White |lien auteur1= |titre=Renoir : His Life, Art, and Letters |sous-titre=|éditeur= New York|volume=|année=2010|pages totales= |passage=54|isbn=|lire en ligne=}}</ref>.


''Le Pêcheur'' ainsi que deux autres tableaux, sont les tout premiers Renoir acquis à Drouot, par l'éditeur [[Georges Charpentier]], qui deviendra le plus grand mécène et ami de toujours de l'artiste. Contrairement à Monet, qui dès cette époque, se concentre principalement sur le paysage, Renoir reste attaché à ses personnages, décrivant des scènes de la vie moderne<ref name="13mai2019_www.christies.com" />.
''Le Pêcheur'' ainsi que deux autres tableaux, sont les tout premiers Renoir acquis à Drouot, par l'éditeur [[Georges Charpentier]], qui deviendra le plus grand mécène et ami de toujours de l'artiste. Contrairement à Monet, qui dès cette époque, se concentre principalement sur le paysage, Renoir reste attaché à ses personnages, décrivant des scènes de la vie moderne<ref>{{lien web|langue=en|date=13 mai 2019 | consulté le=7 avril 2024|url=https://www.christies.com/en/lot/lot-6202474|titre=Catalogue Christie's 2019 Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) | sous-titre=Le pêcheur à la ligne }}.</ref>.


[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Jardin de la rue Cortot.jpg|vignette|gauche|upright|<center>''Le Jardin de la [[rue Cortot]] à [[Montmartre]]'', 1876<br>[[Carnegie Museum of Art]], [[Pittsburgh]]]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Jardin de la rue Cortot.jpg|vignette|gauche|upright|<center>''Le Jardin de la [[rue Cortot]] à [[Montmartre]]'', 1876,<br>[[Carnegie Museum of Art]], [[Pittsburgh]].]]
Cette même année il rencontre [[Victor Chocquet]] (1821-1891), un douanier qui, avec de modestes moyens, avait réussi à constituer une collection d'art français des XVIIIe et XIXe siècles de premier ordre. Chocquet rencontre d'abord [[Edgar Degas|Degas]] en 1875 et, dès la deuxième exposition impressionniste, en 1876, il devient un fervent partisan du mouvement artistique progressiste, collectionnant des œuvres de Renoir, [[Claude Monet|Monet]] et [[Paul Cézanne|Cézanne]]. Il admire particulièrement [[Eugène Delacroix|Delacroix]] et identifie Renoir comme l’héritier de son approche de la couleur. Renoir reconnaît ce compliment et rend hommage au célèbre coloriste en incluant en arrière-plan du portrait de ''Victor Chocquet'', l’une des études préparatoires de Delacroix provenant de sa collection<ref>[https://harvardartmuseums.org/collections/object/230204 Musée de Harvard]</ref>. Chocquet avait demandé en vain à Delacroix un portrait de son épouse Augustine Marie Caroline, née Buisson (1837-1899) et Renoir remplit cette mission 13 ans plus tard. En hommage à Delacroix, là encore une esquisse du maître est visible à côté de ''Madame Chocquet''<ref>[https://www.staatsgalerie.de/de/sammlung-digital/madame-victor-chocquet?term=Renoir&context=collection&position=4 Musée de Stuttgart]</ref>.


Cette même année il rencontre [[Victor Chocquet]] (1821-1891), un douanier qui, avec de modestes moyens, avait réussi à constituer une collection d'art français des {{s2-|XVIII|XIX}} de premier ordre. Chocquet rencontre d'abord [[Edgar Degas|Degas]] en 1875 et, dès la deuxième exposition impressionniste, en 1876, il devient un fervent partisan du mouvement artistique progressiste, collectionnant des œuvres de Renoir, [[Claude Monet|Monet]] et [[Paul Cézanne|Cézanne]]. Il admire particulièrement [[Eugène Delacroix|Delacroix]] et identifie Renoir comme l’héritier de son approche de la couleur. Renoir reconnaît ce compliment et rend hommage au célèbre coloriste en incluant en arrière-plan du portrait de ''Victor Chocquet'', l’une des études préparatoires de Delacroix provenant de sa collection<ref>[https://harvardartmuseums.org/collections/object/230204 Musée de Harvard]</ref>. Chocquet approcha Delacroix, en vain, pour lui commander un portrait de son épouse Augustine Marie Caroline, née Buisson (1837-1899). C'est Renoir qui remplit ce souhait 13 ans plus tard et là encore, en hommage à Delacroix, une esquisse du maître est visible à côté de ''Madame Chocquet''<ref>[https://www.staatsgalerie.de/de/sammlung-digital/madame-victor-chocquet?term=Renoir&context=collection&position=4 Musée de Stuttgart]</ref>.
En 1876, il loue un modeste atelier au {{n°|12}} [[rue Cortot]] (devenu en 1960 le [[musée de Montmartre]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=Amélie Chazelles|auteur2=Claude Charpentier|titre=Montmartre|sous-titre=vu par les peintres|passage=82.|éditeur=Vilo|année=1987|isbn=}}</ref>. Ce nouvel atelier est entouré d'un grand jardin et [[Georges Rivière (critique d'art)|George Rivière]] se souvient : « Dès que Renoir entra dans la maison, il fut fasciné par la vue sur le jardin, qui ressemblait à un beau parc abandonné. » ''Femme à l'ombrelle dans un jardin'' est exposé, sous le nom de ''Jardin'', à la Troisième Exposition Impressionniste d'avril 1877 et admiré par la critique<ref>[https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/renoir-pierre-auguste/mujer-sombrilla-jardin Musée Thyssen-Bornemisza]</ref>.

En 1876, il loue un modeste atelier au {{n°|12}} [[rue Cortot]] (devenu en 1960 le [[musée de Montmartre]])<ref>{{Ouvrage|auteur1=Amélie Chazelles|auteur2=Claude Charpentier|titre=Montmartre|sous-titre=vu par les peintres|passage=82|éditeur=Vilo|année=1987|isbn=}}</ref>. Ce nouvel atelier est entouré d'un grand jardin et [[Georges Rivière (critique d'art)|George Rivière]] se souvient : « Dès que Renoir entra dans la maison, il fut fasciné par la vue sur le jardin, qui ressemblait à un beau parc abandonné. » ''Femme à l'ombrelle dans un jardin'' est exposé, sous le nom de ''Jardin'', à la Troisième Exposition Impressionniste d'avril 1877 et admiré par la critique<ref>[https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/renoir-pierre-auguste/mujer-sombrilla-jardin Musée Thyssen-Bornemisza]</ref>.


Il réalise son chef-d'œuvre ''Le [[#Bal du moulin de la Galette, 1876|Bal du moulin de la Galette]]'', à [[Montmartre]], en [[1877]]<ref>Paris, [[Musée d'Orsay]]</ref>. Le tableau est acheté par [[Gustave Caillebotte]], membre et [[Mécénat|mécène]] du groupe. Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, {{unité|1.30|m}} × {{unité|1.70|m}}) est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870 : touche fluide et colorée, ombres colorées, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « [[bohème]] » de [[Montmartre]]).
Il réalise son chef-d'œuvre ''Le [[#Bal du moulin de la Galette, 1876|Bal du moulin de la Galette]]'', à [[Montmartre]], en [[1877]]<ref>Paris, [[Musée d'Orsay]]</ref>. Le tableau est acheté par [[Gustave Caillebotte]], membre et [[Mécénat|mécène]] du groupe. Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, {{unité|1.30|m}} × {{unité|1.70|m}}) est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870 : touche fluide et colorée, ombres colorées, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « [[bohème]] » de [[Montmartre]]).
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<gallery style="text-align:center" mode="packed" heights="170px" caption="La Période impressionniste">
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Image:Pierre-Auguste Renoir 090.jpg|<center>''Pont-Neuf'', 1872<br>[[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]]
Image:Pierre-Auguste Renoir 090.jpg|<center>''Pont-Neuf'', 1872,<br>[[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
Fichier:Renoir Riding in the bois de Boulogne.jpg|<center>''L'Allée cavalière au bois de Boulogne''<br>(Madame Henriette Darras), 1873<br>[[Kunsthalle de Hambourg]]
Fichier:Renoir Riding in the bois de Boulogne.jpg|<center>''L'Allée cavalière au bois de Boulogne''<br>(Madame Henriette Darras), 1873,<br>[[Kunsthalle de Hambourg]].
Fichier:Pierre-Auguste Renoir, Le Moulin de la Galette.jpg|<center>''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'', 1876<br>[[Paris]], [[musée d'Orsay]]
Fichier:Pierre-Auguste Renoir, Le Moulin de la Galette.jpg|<center>''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'', 1876,<br>[[Paris]], [[musée d'Orsay]].
Fichier:Auguste Renoir - A Girl with a Watering Can - Google Art Project.jpg|<center>''La Fillette à l'arrosoir'', 1876<br>[[Washington, D.C.|Washington]], [[National Gallery of Art]]
Fichier:Auguste Renoir - A Girl with a Watering Can - Google Art Project.jpg|<center>''La Fillette à l'arrosoir'', 1876,<br>[[Washington, D.C.|Washington]], [[National Gallery of Art]].
Fichier:Pierre-Auguste Renoir 115.jpg|<center>''[[Victor Chocquet]]'', 1876<br>[[Cambridge]], [[Fogg Art Museum]]<br>Un mécène de Renoir
Fichier:Pierre-Auguste Renoir 115.jpg|<center>''[[Victor Chocquet]]'', 1876,<br>[[Cambridge]], [[Fogg Art Museum]].<br>Un mécène de Renoir.
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Autoportrait (1876).jpg|<center>''Autoportrait'', 1876<br>[[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]], [[Fogg Art Museum]]
Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Autoportrait (1876).jpg|<center>''Autoportrait'', 1876,<br>[[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]], [[Fogg Art Museum]].
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=== Vers une peinture plus classique ===
=== Vers une peinture plus classique ===
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir 094.jpg|vignette|gauche|<center>''[[Madame Charpentier et ses enfants|Madame Georges Charpentier et ses enfants]]'', 1878<br>[[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]], [[New York]]]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir 094.jpg|vignette|gauche|<center>''[[Madame Charpentier et ses enfants|Madame Georges Charpentier et ses enfants]]'', 1878,<br>[[Metropolitan Museum of Art|Metropolitan Museum]], [[New York]].]]


A la fin des années 1870, il est en pleine misère : il n'arrive pas à vendre ses tableaux et la critique est souvent mauvaise ; il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible vers le succès. Il n'expose d'abord qu'une seule toile au [[Salon de 1878]] intitulée ''Le Café''<ref>[http://salons.musee-orsay.fr/index/exposant/50916 Base Salons, fiche Auguste Renoir], livret de 1878, musée d'Orsay.</ref>.<!-- (provenant d'une source primaire, l'attribution est à confirmer). En 1879, il peint deux dessus de porte pour la salle à manger de la maison du docteur [[Émile Blanche]] à Dieppe, grand amateur de musique, deux œuvres formant pendant représentant une ''Apparition de Vénus à Tannhauser'' et ''Wolfram et Vénus''<ref>Huiles sur toile à vue arrondie sur les côtés, {{dunité|53|139|cm}}, signées et datées. Vente de la succession Mica Salabert par Hoebanx et Couturier en collaboration avec Ader et Tajan, Dauberville, Pacitti et de Louvencourt, Paris, hôtel Drouot le 29 novembre 1993, ''Gazette de Drouot'', n° 45, p.18.</ref>. -->
A la fin des années 1870, il est en pleine misère : il n'arrive pas à vendre ses tableaux et la critique est souvent mauvaise ; il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible vers le succès. Il n'expose d'abord qu'une seule toile au [[Salon de 1878]] intitulée ''Le Café''<ref>[http://salons.musee-orsay.fr/index/exposant/50916 Base Salons, fiche Auguste Renoir], livret de 1878, musée d'Orsay.</ref>.<!-- (provenant d'une source primaire, l'attribution est à confirmer). En 1879, il peint deux dessus de porte pour la salle à manger de la maison du docteur [[Émile Blanche]] à Dieppe, grand amateur de musique, deux œuvres formant pendant représentant une ''Apparition de Vénus à Tannhauser'' et ''Wolfram et Vénus''<ref>Huiles sur toile à vue arrondie sur les côtés, {{dunité|53|139|cm}}, signées et datées. Vente de la succession Mica Salabert par Hoebanx et Couturier en collaboration avec Ader et Tajan, Dauberville, Pacitti et de Louvencourt, Paris, hôtel Drouot le 29 novembre 1993, ''Gazette de Drouot'', n° 45, p.18.</ref>. -->


; Les Mécènes
; Les Mécènes
Il est soutenu par ses mécènes, notamment les Charpentier, propriétaires d'une maison d'édition dont le journal ''La Vie moderne'' contribue à sa réputation. C'est grâce à des commandes de portraits prestigieux, comme celui de ''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' en 1878, qu'il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes<ref name = Cleveland/>. Madame Charpentier a de nombreuses relations, et anime des salons littéraires d'élite fréquentés par des écrivains tels que [[Gustave Flaubert|Flaubert]], les [[Frères Goncourt|Goncourt]] et [[Émile Zola|Zola]], qui use de son influence pour que le tableau bénéficie d'une place de choix au Salon de 1879<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/110003528 Metropolitan Museum]</ref>.
Il est soutenu par ses mécènes, notamment les Charpentier, propriétaires d'une maison d'édition dont le journal ''La Vie moderne'' contribue à sa réputation. C'est grâce à des commandes de portraits prestigieux, comme celui de ''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' en 1878, qu'il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes<ref name = Cleveland/>. Madame Charpentier a de nombreuses relations, et anime des salons littéraires d'élite fréquentés par des écrivains tels que [[Gustave Flaubert|Flaubert]], les [[Frères Goncourt|Goncourt]] et [[Émile Zola|Zola]], qui use de son influence pour que le tableau bénéficie d'une place de choix au Salon de 1879<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/110003528 Metropolitan Museum]</ref>.


Renoir et Paul Bérard (1830-1905), diplomate et chef d'entreprise issu d'une famille de banquiers protestants, se rencontrèrent probablement dans le salon de Madame Charpentier en 1878 et nouèrent rapidement une relation très étroite. [[Charles Deudon]], héritier d'une fortune minière, qui fréquentait également ce salon, persuada Madame Bérard de faire peindre par Renoir un portrait en pied de sa fille Marthe (Museu de Arte de São Paulo)<ref name =Sothebys2004>[https://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2004/impressionist-modern-art-part-one-n08022/lot.43.html Catalogue Sotheby's 2004]</ref>. À l'été 1879, Paul Bérard l'invite dans sa maison de campagne en Normandie à Wargemont, près de Dieppe. Lors de son séjour, l’artiste peint des portraits des enfants Bérard et de son épouse Marguerite. C'est un véritable album de portraits de famille, allant de commandes formelles à des œuvres plus intimes qui traduisent un véritable attachement pour ces quatre enfants<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/437425 Metropolitan Museum]</ref> André, Lucie, Marthe et Marguerite, ainsi que d'un neveu et d'une nièce, Alfred et Thérèse, et même de leur concierge<ref name =Sothebys2004/>. Il réalise également plusieurs décors de panneaux<ref>[https://www.clarkart.edu/ArtPiece/Detail/Bouquet-of-Roses-(2) Clark Museum]</ref>.
Renoir et [[Paul Antoine Bérard|Paul Bérard]], diplomate et chef d'entreprise issu d'une famille de banquiers protestants, se rencontrèrent probablement dans le salon de Madame Charpentier en 1878 et nouèrent rapidement une relation très étroite. [[Charles Deudon]], héritier d'une fortune minière, qui fréquentait également ce salon, persuada Madame Bérard de faire peindre par Renoir un portrait en pied de sa fille Marthe (Museu de Arte de São Paulo)<ref name =Sothebys2004>[https://www.sothebys.com/en/auctions/ecatalogue/2004/impressionist-modern-art-part-one-n08022/lot.43.html Catalogue Sotheby's 2004]</ref>. À l'été 1879, Paul Bérard l'invite dans sa propriété en Normandie, le [[Château de Wargemont]], près de Dieppe. Lors de son séjour, l’artiste peint des portraits des enfants Bérard et de son épouse Marguerite. C'est un véritable album de portraits de famille, allant de commandes formelles à des œuvres plus intimes qui traduisent un véritable attachement pour ces quatre enfants<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/437425 Metropolitan Museum]</ref> André, Lucie, Marthe et Marguerite, ainsi que d'un neveu et d'une nièce, Alfred et Thérèse, et même de leur concierge<ref name =Sothebys2004/>. Il réalise également plusieurs décors de panneaux<ref>[https://www.clarkart.edu/ArtPiece/Detail/Bouquet-of-Roses-(2) Clark Museum]</ref>.

[[Fichier:Renoir Mlles Cahen d Anvers.jpg|vignette|upright|<center>''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleue (Alice et Élisabeth Cahen d'Anvers)]]'', 1881,<br>[[musée d'art de São Paulo]].]]


[[Fichier:Renoir Mlles Cahen d Anvers.jpg|vignette|upright|<center>''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleue (Alice et Élisabeth Cahen d'Anvers)]]'', 1881<br>[[Musée d'art de São Paulo]]]]
Il passera plusieurs été chez les Bérard, dans une région remarquable pour ses falaises abruptes et ses panoramas balayés par les intempéries<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/437426 Metropolitan Museum]</ref>. Il se dégage une grande sérénité des paysages peints à cette époque, où il est contraint de réaliser de multiples commandes de portraits<ref>[https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/renoir-pierre-auguste/campo-trigo Musée Thyssen-Bornmisza]</ref>.
Il passera plusieurs été chez les Bérard, dans une région remarquable pour ses falaises abruptes et ses panoramas balayés par les intempéries<ref>[https://www.metmuseum.org/art/collection/search/437426 Metropolitan Museum]</ref>. Il se dégage une grande sérénité des paysages peints à cette époque, où il est contraint de réaliser de multiples commandes de portraits<ref>[https://www.museothyssen.org/coleccion/artistas/renoir-pierre-auguste/campo-trigo Musée Thyssen-Bornmisza]</ref>.


Par l'intermédiaire du collectionneur [[Charles Ephrussi]], directeur de la [[Gazette des beaux-arts]], il rencontre le banquier [[Louis Cahen d'Anvers]], marié à Louise Morpurgo, une Italienne issue d'une riche famille de Trieste. Il fait le portrait de leur fille aînée Irène ([[Fondation et Collection Emil G. Bührle|Collection E. G. Buhrle]], à Zurich), puis des deux plus jeunes, la blonde Elisabeth et la cadette Alice, âgées de six et cinq ans. Elles durent poser pendant plusieurs séances, jusqu'à fin février 1881. Renoir part alors pour Alger et le 4 mars, il écrit à [[Théodore Duret]] : « Je suis parti immédiatement après avoir terminé le portrait des filles de Cahen, si épuisé que je ne sais même pas si le tableau est bon ou mauvais »<ref>[https://masp.org.br/en/collections/works/rosa-e-azul-as-meninas-cahen-danvers Musée de Sao Paulo]</ref>.
Par l'intermédiaire du collectionneur [[Charles Ephrussi]], directeur de la [[Gazette des beaux-arts]], il rencontre le banquier [[Louis Cahen d'Anvers]], marié à Louise Morpurgo, une Italienne issue d'une riche famille de Trieste. Il fait le portrait de leur fille aînée Irène ([[Fondation et Collection Emil G. Bührle|Collection E. G. Buhrle]], à Zurich), puis des deux plus jeunes, la blonde Elisabeth et la cadette Alice, âgées de six et cinq ans. Elles durent poser pendant plusieurs séances, jusqu'à fin février 1881. Renoir part alors pour Alger et le 4 mars, il écrit à [[Théodore Duret]] : « Je suis parti immédiatement après avoir terminé le portrait des filles de Cahen, si épuisé que je ne sais même pas si le tableau est bon ou mauvais »<ref>[https://masp.org.br/en/collections/works/rosa-e-azul-as-meninas-cahen-danvers Musée de Sao Paulo]</ref>.


C'est en 1880 que la peintre [[Frédérique Vallet-Bisson|Frédérique Heyne]] met au monde une fille, Lucienne Marie, dont elle attribuera la paternité à Auguste Renoir. Cette dernière sera également peintre sous le nom de [[Lucienne Bisson]]<ref>Cette paternité, largement reprise par les généalogistes, est mise à mal par l'État-civil qui veut que Lucienne soit la fille de Jeanne John et Ernest Lucien Bisson d'où son nom. Ernest était le frère d'Édouard Bisson le second mari de Frédérique Heyne que celle-ci épousera en 1899 soit 19 ans après la naissance de sa prétendue fille.</ref>.
C'est en 1880 que la peintre [[Frédérique Vallet-Bisson|Frédérique Heyne]] met au monde une fille, Lucienne Marie, dont elle attribuera la paternité à Auguste Renoir. Cette dernière sera également peintre sous le nom de [[Lucienne Bisson]]<ref>Cette paternité, largement reprise par les généalogistes, est mise à mal par l'État-civil qui veut que Lucienne soit la fille de Jeanne John et Ernest Lucien Bisson d'où son nom. Ernest était le frère d'Édouard Bisson le second mari de Frédérique Heyne que celle-ci épousera en 1899 soit 19 ans après la naissance de sa prétendue fille.</ref>.


[[File:Pierre-Auguste Renoir - Luncheon of the Boating Party - Google Art Project.jpg|thumb|gauche|<center>''[[Le Déjeuner des canotiers]]'' (1881), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[The Phillips Collection]].]]
[[File:Pierre-Auguste Renoir - Luncheon of the Boating Party - Google Art Project.jpg|thumb|gauche|<center>''[[Le Déjeuner des canotiers]]'' (1881), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[The Phillips Collection]].]]

Son art devient plus affirmé, il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés, comme dans le fameux ''[[Le Déjeuner des canotiers|Déjeuner des canotiers]]'' peint de 1880 à 1881<ref>[[Phillips Collection]] ([[Washington (district de Columbia)|Washington]]).</ref>, même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau son nouveau modèle, [[Aline Charigot]], sa maîtresse. Les trois ''danses'' (''[[La Danse à Bougival]]'', [[Musée des beaux-arts de Boston]] ; ''[[Danse à la ville]]'' et ''Danse à la campagne'', musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.
Son art devient plus affirmé, il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés, comme dans le fameux ''[[Le Déjeuner des canotiers|Déjeuner des canotiers]]'' peint de 1880 à 1881<ref>[[Phillips Collection]] ([[Washington (district de Columbia)|Washington]]).</ref>, même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau son nouveau modèle, [[Aline Charigot]], sa maîtresse. Les trois ''danses'' (''[[La Danse à Bougival]]'', [[Musée des beaux-arts de Boston]] ; ''[[Danse à la ville]]'' et ''Danse à la campagne'', musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.


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Le tournant vers le classicisme et vers une discipline formelle plus stricte et plus esquissée, est déclenché également par un séjour en Italie à la fin de 1881. C'est là que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact surtout des œuvres de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], (les ''Stanze'' du Vatican), Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il est dans une impasse, désormais il veut faire un art plus intemporel, et plus « sérieux » ; il a l'impression de ne pas savoir dessiner. Il entre alors dans la période dite ''ingresque'' ou ''Aigre'', qui culmine en 1887 lorsqu'il présente ses fameuses ''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Grandes Baigneuses]]'' à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides, ce qui indigne le critique [[Joris-Karl Huysmans]] : {{Citation|Allons, bon ! Encore un qui est pris par le bromure de Raphaël !}}<ref name="liberation">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/culture/0101592937-renoir-se-viande-en-beautes|titre=Renoir se viande en beautés|auteur=Philippe Lançon|date=24 septembre 2009|site=liberation.fr}}.</ref>. Sa [[Peinture néo-classique|peinture qui marque un retour vers le classicisme]] est plus influencée aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de [[François Girardon]] à Versailles pour ''les Baigneuses'')<ref name="Bonafoux"/>.
Le tournant vers le classicisme et vers une discipline formelle plus stricte et plus esquissée, est déclenché également par un séjour en Italie à la fin de 1881. C'est là que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact surtout des œuvres de [[Raphaël (peintre)|Raphaël]], (les ''Stanze'' du Vatican), Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il est dans une impasse, désormais il veut faire un art plus intemporel, et plus « sérieux » ; il a l'impression de ne pas savoir dessiner. Il entre alors dans la période dite ''ingresque'' ou ''Aigre'', qui culmine en 1887 lorsqu'il présente ses fameuses ''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Grandes Baigneuses]]'' à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides, ce qui indigne le critique [[Joris-Karl Huysmans]] : {{Citation|Allons, bon ! Encore un qui est pris par le bromure de Raphaël !}}<ref name="liberation">{{Lien web|url=http://www.liberation.fr/culture/0101592937-renoir-se-viande-en-beautes|titre=Renoir se viande en beautés|auteur=Philippe Lançon|date=24 septembre 2009|site=liberation.fr}}.</ref>. Sa [[Peinture néo-classique|peinture qui marque un retour vers le classicisme]] est plus influencée aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de [[François Girardon]] à Versailles pour ''les Baigneuses'')<ref name="Bonafoux"/>.


[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Jeune Fille algérienne.jpg|vignette|upright|<center>''Jeune Fille algérienne'', 1881<br>[[Musée des Beaux-Arts (Boston)]]]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir - Jeune Fille algérienne.jpg|vignette|upright|<center>''Jeune Fille algérienne'', 1881,<br>[[musée des Beaux-Arts (Boston)]].]]
Sur le chemin du retour, au début de 1882, il fait une longue halte dans le sud de la France, chez [[Paul Cézanne|Cézanne]] à [[l'Estaque]]. L'enthousiasme qu'il ressent en peignant ensemble est compréhensible : il découvre ici une vision de la peinture de paysage complémentaire de la sienne<ref>[https://recherche.smb.museum/detail/962210/bl%C3%BChender-kastanienbaum Musée de Berlin]</ref>.
Sur le chemin du retour, au début de 1882, il fait une longue halte dans le sud de la France, chez [[Paul Cézanne|Cézanne]] à [[l'Estaque]]. L'enthousiasme qu'il ressent en peignant ensemble est compréhensible : il découvre ici une vision de la peinture de paysage complémentaire de la sienne<ref>[https://recherche.smb.museum/detail/962210/bl%C3%BChender-kastanienbaum Musée de Berlin]</ref>.


Il se rend à deux reprises en Algérie en 1881 et 1883, à la recherche de la lumière éblouissante et des sujets exotiques rendus célèbres par [[Eugène Delacroix]] cinquante ans avant. Devant le refus des musulmanes de poser, il engage des ressortissants français pour poser comme modèles, les habillant avec des costumes indigènes et assombrissant leurs cheveux avec sa brosse<ref>[https://collections.mfa.org/objects/32704/algerian-girl?ctx=71ebabc9-d939-4038-8f17-f6da1365b21f&idx=7 Musée de Boston]</ref>. Il y réalise également de nombreux paysages<ref>{{Lien web |langue=fr-FR |prénom=Myriam |nom=Kendsi |titre=Renoir en Algérie, pour empêcher la nuit de tomber |url=https://www.24hdz.com/renoir-algerie-empecher-nuit-tomber/ |date=2020-11-12 |consulté le=2023-02-14}}</ref>.
Il se rend à deux reprises en Algérie en 1881 et 1883, à la recherche de la lumière éblouissante et des sujets exotiques rendus célèbres par [[Eugène Delacroix]] cinquante ans avant. Devant le refus des musulmanes de poser, il engage des ressortissants français pour poser comme modèles, les habillant avec des costumes indigènes et assombrissant leurs cheveux avec sa brosse<ref>[https://collections.mfa.org/objects/32704/algerian-girl?ctx=71ebabc9-d939-4038-8f17-f6da1365b21f&idx=7 Musée de Boston]</ref>. Il y réalise également de nombreux paysages<ref>{{Lien web |langue=fr|prénom=Myriam |nom=Kendsi |titre=Renoir en Algérie, pour empêcher la nuit de tomber |url=https://www.24hdz.com/renoir-algerie-empecher-nuit-tomber/ |site=24hdz.com|date=2020-11-12 |consulté le=2023-02-14}}</ref>.


; La Famille Durand-Ruel
; La Famille Durand-Ruel
Près de dix ans après leur rencontre, le marchand d'art [[Paul Durand-Ruel|Durand-Ruel]] lui commande en 1882 les portraits de ses enfants, et cherche un lieu où l’artiste pourrait y travailler. Il demande à [[Claude Monet|Monet]], installé à [[Hautot-sur-Mer|Pourville]], de l'aider à trouver une maison pour et sa famille où il se rendra à l'été avec Renoir. Cette maison est à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et Renoir y réalise trois portraits, ainsi qu’un quatrième, ''Marie-Thérèse cousant'' (Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute) qui témoignent du respect et de l’amitié existant entre le marchand, sa famille et l’artiste. Renoir y dépeint un sentiment de bien-être, de sérénité et de droiture<ref>[https://museeduluxembourg.fr/fr/collection/objet/charles-et-georges-durand-ruel Musée du Luxembourg]</ref>.
Près de dix ans après leur rencontre, le marchand d'art [[Paul Durand-Ruel|Durand-Ruel]] lui commande en 1882 les portraits de ses enfants, et cherche un lieu où l’artiste pourrait y travailler. Il demande à [[Claude Monet|Monet]], installé à [[Hautot-sur-Mer|Pourville]], de l'aider à trouver une maison pour et sa famille où il se rendra à l'été avec Renoir. Cette maison est à [[Dieppe (Seine-Maritime)|Dieppe]] et Renoir y réalise trois portraits, ainsi qu’un quatrième, ''Marie-Thérèse cousant'' (Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute) qui témoignent du respect et de l’amitié existant entre le marchand, sa famille et l’artiste. Renoir y dépeint un sentiment de bien-être, de sérénité et de droiture<ref>[https://museeduluxembourg.fr/fr/collection/objet/charles-et-georges-durand-ruel Musée du Luxembourg]</ref>.

[[Fichier:Femme Nue dans un Paysage, by Pierre-Auguste Renoir, from C2RMF cropped.jpg|vignette|upright|gauche|<center>''Femme nue dans un paysage'', 1883,<br>[[musée de l'Orangerie]], Paris.]]

; Au bout de l'impressionnisme
Il déclare à [[Ambroise Vollard]] : "Vers 1883, il s’était fait comme une cassure dans mon œuvre. J’étais allé jusqu’au bout de l’impressionnisme et j’arrivais à cette constatation que je ne savais ni peindre ni dessiner. En un mot j’étais dans une impasse."<ref>[https://www.musee-orangerie.fr/fr/oeuvres/femme-nue-dans-un-paysage-196505 Musée de l'Orangerie]</ref>


;Paternité
;Paternité
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=== Période dite "nacrée" et reconnaissance ===
=== Période dite "nacrée" et reconnaissance ===
{{Article connexe|Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer}}
{{Article connexe|Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer}}
De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style, plus fluide, plus coloré. La première œuvre de cette période, les ''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), est acquise par l'État français pour le [[musée du Luxembourg]]. En 1894, Renoir est de nouveau père d'un petit [[Jean Renoir|Jean]]<ref>futur cinéaste, auteur notamment de ''[[La Grande Illusion]]'' et ''[[La Règle du jeu]]''</ref> et reprend ses œuvres de maternité. [[Gabrielle Renard]], la jeune cousine d'Aline qui s'occupe de Jean puis de Claude, né en 1901, devient l'un de ses modèles<ref name="Renoir">{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Auguste Renoir|titre=L'Amour avec mon pinceau|éditeur=Fayard/Mille et une nuits|année=2009|pages totales=160.|isbn=}}</ref> favoris et sa [[Muses|muse]].
De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style, plus fluide, plus coloré. La première œuvre de cette période, les ''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), est acquise par l'État français pour le [[musée du Luxembourg]]. En 1894, Renoir est de nouveau père d'un petit [[Jean Renoir|Jean]]<ref>futur cinéaste, auteur notamment de ''[[La Grande Illusion]]'' et ''[[La Règle du jeu]]''</ref> et reprend ses œuvres de maternité. [[Gabrielle Renard]], la jeune cousine d'Aline qui s'occupe de Jean puis de Claude, né en 1901, devient l'un de ses modèles<ref name="Renoir">{{Ouvrage|auteur1=Pierre-Auguste Renoir|titre=L'Amour avec mon pinceau|éditeur=Fayard/Mille et une nuits|année=2009|pages totales=160|isbn=}}</ref> favoris et sa [[Muses|muse]].

À cette époque Renoir a son unique élève, [[Jeanne Baudot]], la fille de son médecin, qui devient aussi une amie de la famille.
À cette époque Renoir a son unique élève, [[Jeanne Baudot]], la fille de son médecin, qui devient aussi une amie de la famille.


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Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien (notamment par les marchands d'art [[Ambroise Vollard]] et [[Paul Durand-Ruel]]), la critique, dont l'animateur de ''[[La Revue blanche]]'', [[Thadée Natanson]], commence à accepter et à apprécier son style. Les milieux officiels le reconnaissent également, on lui propose la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]], qu'il refuse d'abord puis accepte plus tard.
Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien (notamment par les marchands d'art [[Ambroise Vollard]] et [[Paul Durand-Ruel]]), la critique, dont l'animateur de ''[[La Revue blanche]]'', [[Thadée Natanson]], commence à accepter et à apprécier son style. Les milieux officiels le reconnaissent également, on lui propose la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]], qu'il refuse d'abord puis accepte plus tard.

[[Fichier:La Balayeuse, Renoir 1889.jpg|vignette|upright|''La Balayeuse'' (1899), Collection privée (Steve Wynn, Hôtel Mirage, Las Vegas, Nevada).]]
[[Fichier:La Balayeuse, Renoir 1889.jpg|vignette|upright|''La Balayeuse'' (1899), Collection privée (Steve Wynn, hôtel Mirage, Las Vegas, Nevada).]]
En 1897, lors d'une mauvaise chute de bicyclette près d'[[Essoyes]], il se fracture le bras droit<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|384}} Folio-Gallimard, {{ISBN|978-2070372928}}.</ref>. Cette chute est considérée comme responsable, du moins partiellement, de la dégradation ultérieure de sa santé. Il se rend à l'enterrement d'[[Alfred Sisley]] au cimetière de [[Moret-sur-Loing]] le {{1er}} février 1899, avec [[Claude Monet|Monet]], [[Adolphe Tavernier]] et [[Arsène Alexandre]]<ref name="G, B & D">Gustave Geffroy, François Blondel, Théodore Duret, [https://books.google.fr/books?id=4uRUCwAAQBAJ&pg=RA1-PR6 ''Alfred Sisley''], p. vi.</ref>. Il donne ''La Balayeuse'', une huile sur toile peinte la même année, pour la vente organisée par Monet, le 1er mai 1899 à la galerie Georges Petit au profit des enfants de Sisley<ref>[[François Daulte]], ''Auguste Renoir: Catalogue raisonné de l’œuvre peint'', avant propos de [[Jean Renoir]], Volume 1, Éditions Durand-Ruel, 1971, p. 366 : {{Citation|LA BALAYEUSE Huile sur toile, H. 0,65 ; L. 0,46. Signé en bas, à droite : Renoir. Peint en 1889 COLL.: Donné par Renoir à la Vente Sisley (Vente de l'Atelier Alfred Sisley, Galeries Georges Petit, Paris, 1er mai 1899, n° 70, adjugé 4200 fr. à Durand-Ruel) ; Durand-Ruel, Paris (vendu par Durand-Ruel à Mme de La Chapelle le 9 juillet 1937 pour 90.000 fr.) ; Mme de La Chapelle, Paris ; Collection particulière, Paris.}}</ref>. En 1900, Renoir est nommé chevalier de la Légion d'honneur, puis est promu officier en 1911<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nathalia Brodskaïa|titre=L'Impressionnisme|éditeur=Parkstone International|année=2012|passage=126.|isbn=}}</ref>.

En 1897, lors d'une mauvaise chute de bicyclette près d'[[Essoyes]], il se fracture le bras droit<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|384}} Folio-Gallimard, {{ISBN|978-2070372928}}.</ref>. Cette chute est considérée comme responsable, du moins partiellement, de la dégradation ultérieure de sa santé. Il se rend à l'enterrement d'[[Alfred Sisley]] au cimetière de [[Moret-sur-Loing]] le {{1er}} février 1899, avec [[Claude Monet|Monet]], [[Camille Pissarro|Pissarro]], [[Adolphe Tavernier]] et [[Arsène Alexandre]]<ref name="G, B & D">Gustave Geffroy, François Blondel, Théodore Duret, [https://books.google.fr/books?id=4uRUCwAAQBAJ&pg=RA1-PR6 ''Alfred Sisley''], p. vi.</ref>. Il offre ''La Balayeuse'', une huile sur toile peinte la même année, pour la vente organisée par Monet, le 1er mai 1899 à la galerie Georges Petit au profit des enfants de Sisley<ref>[[François Daulte]], ''Auguste Renoir: Catalogue raisonné de l’œuvre peint'', avant propos de [[Jean Renoir]], Volume 1, Éditions Durand-Ruel, 1971, p. 366 : {{Citation|LA BALAYEUSE Huile sur toile, H. 0,65 ; L. 0,46. Signé en bas, à droite : Renoir. Peint en 1889 COLL.: Donné par Renoir à la Vente Sisley (Vente de l'Atelier Alfred Sisley, Galeries Georges Petit, Paris, 1er mai 1899, n° 70, adjugé 4200 fr. à Durand-Ruel) ; Durand-Ruel, Paris (vendu par Durand-Ruel à Mme de La Chapelle le 9 juillet 1937 pour 90.000 fr.) ; Mme de La Chapelle, Paris ; Collection particulière, Paris.}}</ref>. En 1900, Renoir est nommé chevalier de la Légion d'honneur, qu'il reçoit de Paul Bérard<ref>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Maurice Duteurtre |titre=Dieppe, les années 1900 |sous-titre=carnets d'un voyageur |éditeur= |année=1996 |pages totales=221 |passage=211 |isbn=9782402443883 |lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=Yev_EAAAQBAJ&pg=PA211&printsec=frontcover |consulté le=10-04-2024}}.</ref>, puis est promu officier en 1911<ref>{{Ouvrage|auteur1=Nathalia Brodskaïa|titre=L'Impressionnisme|éditeur=Parkstone International|année=2012|passage=126|isbn=}}</ref>.


Comme le peintre [[Edgar Degas]], les poètes [[José-Maria de Heredia]] et [[Pierre Louÿs]], l'écrivain [[Jules Verne]], le compositeur [[Vincent d'Indy]], le grammairien [[Jules Lemaître]], il adhère à la [[Ligue de la patrie française]], ligue nationaliste [[Affaire Dreyfus|antidreyfusarde]] plus qu'[[Antisémitisme|antisémite]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=s1fP_N4HmwUC&printsec=frontcover&dq=%22Nationalisme+et+Conservatisme%22&hl=fr&sa=X&ei=QEUNUPryNOnV0QX1nIDjCg&ved=0CDIQ6AEwAA#v=snippet&q=renoir&f=false Jean-Pierre Rioux, ''Nationalisme et conservatisme. La Ligue de la patrie française'', 1899-1904, Beauchesne, 1977.]</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=VoE383twEQsC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false Ariane Chebel d'Appollonia, ''L'Extrême-droite en France'', {{p.|137}}.]</ref>.
Comme le peintre [[Edgar Degas]], les poètes [[José-Maria de Heredia]] et [[Pierre Louÿs]], l'écrivain [[Jules Verne]], le compositeur [[Vincent d'Indy]], le grammairien [[Jules Lemaître]], il adhère à la [[Ligue de la patrie française]], ligue nationaliste [[Affaire Dreyfus|antidreyfusarde]] plus qu'[[Antisémitisme|antisémite]]<ref>[https://books.google.fr/books?id=s1fP_N4HmwUC&printsec=frontcover&dq=%22Nationalisme+et+Conservatisme%22&hl=fr&sa=X&ei=QEUNUPryNOnV0QX1nIDjCg&ved=0CDIQ6AEwAA#v=snippet&q=renoir&f=false Jean-Pierre Rioux, ''Nationalisme et conservatisme. La Ligue de la patrie française'', 1899-1904, Beauchesne, 1977.]</ref>{{,}}<ref>[https://books.google.fr/books?id=VoE383twEQsC&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false Ariane Chebel d'Appollonia, ''L'Extrême-droite en France'', {{p.|137}}.]</ref>.
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=== Dans le midi ===
=== Dans le midi ===
En 1903, il s'installe avec sa famille à [[Cagnes-sur-Mer]], le climat de la région devant être plus favorable à son état de santé. Après avoir connu plusieurs résidences dans le vieux village, Renoir fait l'acquisition du [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]], sur un coteau à l'est de Cagnes, afin de sauver les vénérables oliviers dont il admire l'ombrage et qui sont menacés de destruction par un acheteur potentiel<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|481.}}</ref>. Aline Charigot y fait bâtir la dernière demeure de son époux, où il va passer ses derniers jours au soleil du Midi, bien protégé toutefois par son inséparable chapeau. Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec des domestiques, souvent autant des amis, qui l'aident dans sa vie de tous les jours, lui préparent ses toiles et ses pinceaux. [[File:Pierre-Auguste Renoir - Landscape, La Gaude (Paysage, La Gaude) - BF19 - Barnes Foundation.jpg|thumb|left|300px|Renoir ''Paysage, La Gaude'', vers 1910.]] Les œuvres de cette période cagnoise sont essentiellement des portraits, des nus, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont chatoyantes, sa matière picturale plus fluide, toute en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie. Mais des rhumatismes déformants l'obligent progressivement, vers 1905, à renoncer à marcher<ref name="Renoir" />. Dans ce lieu, il peint dans un atelier érigé son jardin en 1916, quelques années avant sa disparition. C'est là qu'il peint l'une de ses œuvres les plus connues, les ''Grandes Baigneuses''<ref>{{Article|auteur1=Matthias Galante|titre=Patrimoine : l’atelier d’Auguste Renoir renaît à Cagnes-sur-Mer|périodique=Le Parisien|date=3/10/2019|lire en ligne=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/patrimoine-l-atelier-d-auguste-renoir-renait-a-cagnes-sur-mer-03-10-2019-8165205.php}}</ref>.
En 1903, il s'installe avec sa famille à [[Cagnes-sur-Mer]], le climat de la région devant être plus favorable à son état de santé. Après avoir connu plusieurs résidences dans le vieux village, Renoir fait l'acquisition du [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]], sur un coteau à l'est de Cagnes, afin de sauver les vénérables oliviers dont il admire l'ombrage et qui sont menacés de destruction par un acheteur potentiel<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|481.}}</ref>. Aline Charigot y fait bâtir la dernière demeure de son époux, où il va passer ses derniers jours au soleil du Midi, bien protégé toutefois par son inséparable chapeau. Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec des domestiques, souvent autant des amis, qui l'aident dans sa vie de tous les jours, lui préparent ses toiles et ses pinceaux. [[File:Pierre-Auguste Renoir - Landscape, La Gaude (Paysage, La Gaude) - BF19 - Barnes Foundation.jpg|thumb|left|300px|Renoir, ''Paysage, La Gaude'', vers 1910.]] Les œuvres de cette période cagnoise sont essentiellement des portraits, des nus, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont chatoyantes, sa matière picturale plus fluide, toute en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie. Mais des rhumatismes déformants l'obligent progressivement, vers 1905, à renoncer à marcher<ref name="Renoir" />. Dans ce lieu, il peint dans un atelier érigé son jardin en 1916, quelques années avant sa disparition. C'est là qu'il peint l'une de ses œuvres les plus connues, les ''Grandes Baigneuses''<ref>{{Article|auteur1=Matthias Galante|titre=Patrimoine : l’atelier d’Auguste Renoir renaît à Cagnes-sur-Mer|périodique=Le Parisien|date=3/10/2019|lire en ligne=https://www.leparisien.fr/culture-loisirs/patrimoine-l-atelier-d-auguste-renoir-renait-a-cagnes-sur-mer-03-10-2019-8165205.php}}</ref>.


Renoir est désormais une personnalité majeure du monde de l'art occidental, il expose partout en Europe et aux États-Unis, participe aux [[Salon d'automne|Salons d'automne]] à Paris. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui fait pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples, il continue à peindre dans l'univers rustique du domaine des Collettes. Il essaie de nouvelles techniques, et en particulier s'adonne à la sculpture, incité par le marchand d'art [[Ambroise Vollard]], alors même que ses mains sont déformées par la [[polyarthrite rhumatoïde]]. Ses ongles pénétrant dans la chair de ses paumes, des bandelettes de gaze talquées protègent ses mains (de là, la légende du pinceau attaché à sa main)<ref>{{Ouvrage|titre=Renoir et les familiers des Collettes|passage=65.|éditeur=Conservation des musées|année=2008}}.</ref>.
Renoir est désormais une personnalité majeure du monde de l'art occidental, il expose partout en Europe et aux États-Unis, participe aux [[Salon d'automne|Salons d'automne]] à Paris. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui fait pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples, il continue à peindre dans l'univers rustique du domaine des Collettes. Il essaie de nouvelles techniques, et en particulier s'adonne à la sculpture, incité par le marchand d'art [[Ambroise Vollard]], alors même que ses mains sont déformées par la [[polyarthrite rhumatoïde]]. Ses ongles pénétrant dans la chair de ses paumes, des bandelettes de gaze talquées protègent ses mains (de là, la légende du pinceau attaché à sa main)<ref>{{Ouvrage|titre=Renoir et les familiers des Collettes|passage=65|éditeur=Conservation des musées|année=2008}}.</ref>.


Le peintre [[Lucien Mignon]] est le proche ami de Renoir à Cagnes-sur-Mer et a été influencé par son style<ref>« Mignon, Lucien », in: Pierre Cabanne et Gérard Schurr, ''[[Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920)]]'', Les éditions de l'amateur, 2014, {{p.|343}}.</ref>. On compte aussi comme amis proches [[Ferdinand Deconchy]]<ref>Émeric Pinkowicz [préface], ''Catalogue de l'exposition "Paysages" de Ferdinand Deconchy. Peintre et ami de Renoir'', du 5 juin au 8 novembre 2021, Cagnes-sur-Mer, Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer, 2021 — [https://fr.calameo.com/books/005074142fd0f1e1b1bdd lire sur ''Calameo'']</ref>.
Le peintre [[Lucien Mignon]] est le proche ami de Renoir à Cagnes-sur-Mer et a été influencé par son style<ref>« Mignon, Lucien », in: Pierre Cabanne et Gérard Schurr, ''[[Les Petits Maîtres de la peinture (1820-1920)]]'', Les éditions de l'amateur, 2014, {{p.|343}}.</ref>. On compte aussi comme amis proches [[Ferdinand Deconchy]]<ref>Émeric Pinkowicz [préface], ''Catalogue de l'exposition "Paysages" de Ferdinand Deconchy. Peintre et ami de Renoir'', du 5 juin au 8 novembre 2021, Cagnes-sur-Mer, Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer, 2021 — [https://fr.calameo.com/books/005074142fd0f1e1b1bdd lire sur ''Calameo'']</ref>.
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De 1913 à 1918, en collaboration avec [[Richard Guino]], un jeune sculpteur d'origine catalane que lui présentent [[Aristide Maillol]] et Ambroise Vollard, il crée un ensemble de pièces majeures : ''Vénus Victrix'', le ''Jugement de Pâris'', la ''Grande Laveuse''<ref>[[Martigny]], [[Fondation Gianadda]], parc de sculptures.</ref>, le ''Forgeron''<ref>[[Paris]], [[musée d'Orsay]]. Voir : ''Renoir sculpteur ?'' Emmanuelle Héran, catalogue de l'exposition Renoir au {{s-|XX}}, Galeries nationales du Grand Palais, Paris, du 23 septembre 2009 au 4 janvier 2010.</ref>.
De 1913 à 1918, en collaboration avec [[Richard Guino]], un jeune sculpteur d'origine catalane que lui présentent [[Aristide Maillol]] et Ambroise Vollard, il crée un ensemble de pièces majeures : ''Vénus Victrix'', le ''Jugement de Pâris'', la ''Grande Laveuse''<ref>[[Martigny]], [[Fondation Gianadda]], parc de sculptures.</ref>, le ''Forgeron''<ref>[[Paris]], [[musée d'Orsay]]. Voir : ''Renoir sculpteur ?'' Emmanuelle Héran, catalogue de l'exposition Renoir au {{s-|XX}}, Galeries nationales du Grand Palais, Paris, du 23 septembre 2009 au 4 janvier 2010.</ref>.


L'attribution de ces œuvres de collaboration fut révisée soixante ans après leur création, à l’issue d’un long procès initié en 1965 par [[Michel Guino]], fils de Richard et sculpteur lui-même, qui a œuvré à la divulgation de l'œuvre de son père. Après une minutieuse analyse des pièces, des processus qui présidèrent à leur création et l’audition de nombreux artistes, la qualité de coauteur est reconnue à Richard Guino en 1971 par la troisième chambre civile du tribunal de Paris et définitivement établie par la Cour de cassation en 1973. L’historien d’art [[Paul Haesaerts]] précise dès 1947 dans ''Renoir sculpteur''<ref>Éditions Hermès, Bruxelles, 1947.</ref> : {{citation|Guino ne fut jamais simplement un acteur lisant un texte ou un musicien interprétant mécaniquement une partition […]. Guino était impliqué corps et âme dans l’acte créatif. On peut même affirmer avec certitude que s’il n’avait pas été là, les sculptures de Renoir n’auraient pas vu le jour. Guino était indispensable}}. Le procès fait par le fils de Guino n'a pas été intenté « contre » Renoir, réduction véhiculée dans certains textes ou articles de journaux se référant à « l'affaire ». Il s'est agi de contribuer à dévoiler l'historique exceptionnel de ce processus de création pour rétablir l'apport original de Guino à l'œuvre sculpté, initialement occulté par Vollard. Un « praticien » sculpteur reproduit ou agrandit un modèle déjà existant. Guino, lui, fait une transposition de techniques : on passe de la peinture de Renoir à la sculpture de Guino, l'esprit de la peinture transparaît dans l'esprit de la sculpture. Transmutation avérée entre deux artistes. Le phénomène a pu s'accomplir grâce à leur amitié et intense communauté de vue. Le peintre à ses toiles et le sculpteur travaillant la glaise des Collettes. C'est ce point unique et rare qui caractérise cette œuvre.
L'attribution de ces œuvres de collaboration fut révisée soixante ans après leur création, à l’issue d’un long procès initié en 1965 par [[Michel Guino]], fils de Richard et sculpteur lui-même, qui a œuvré à la divulgation de l'œuvre de son père. Après une minutieuse analyse des pièces, des processus qui présidèrent à leur création et l’audition de nombreux artistes, la qualité de coauteur est reconnue à Richard Guino en 1971 par la troisième chambre civile du tribunal de Paris et définitivement établie par la Cour de cassation en 1973. L’historien d’art [[Paul Haesaerts]] précise dès 1947 dans ''Renoir sculpteur''<ref>Éditions Hermès, Bruxelles, 1947.</ref> : {{citation|Guino ne fut jamais simplement un acteur lisant un texte ou un musicien interprétant mécaniquement une partition […]. Guino était impliqué corps et âme dans l’acte créatif. On peut même affirmer avec certitude que s’il n’avait pas été là, les sculptures de Renoir n’auraient pas vu le jour. Guino était indispensable}}. Le procès fait par le fils de Guino n'a pas été intenté « contre » Renoir, réduction véhiculée dans certains textes ou articles de journaux se référant à « l'affaire ». Il s'est agi de contribuer à dévoiler l'historique exceptionnel de ce processus de création pour rétablir l'apport original de Guino à l'œuvre sculpté, initialement occulté par Vollard. Un « praticien » sculpteur reproduit ou agrandit un modèle déjà existant. Guino, lui, fait une transposition de techniques : on passe de la peinture de Renoir à la sculpture de Guino, l'esprit de la peinture transparaît dans l'esprit de la sculpture. Transmutation avérée entre deux artistes. Le phénomène a pu s'accomplir grâce à leur amitié et intense communauté de vue. Le peintre à ses toiles et le sculpteur travaillant la glaise des Collettes. C'est ce point unique et rare qui caractérise cette œuvre.


Après avoir interrompu sa collaboration avec Guino, il travaille avec le sculpteur [[Louis Morel (sculpteur)|Louis Morel]] (1887-1975), originaire d'Essoyes. Ensemble, ils réalisent les terres cuites, deux ''Danseuses'' et un ''Joueur de flûteau''.
Après avoir interrompu sa collaboration avec Guino, il travaille avec le sculpteur [[Louis Morel (sculpteur)|Louis Morel]] (1887-1975), originaire d'Essoyes. Ensemble, ils réalisent les terres cuites, deux ''Danseuses'' et un ''Joueur de flûteau''.
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=== Dernières années ===
=== Dernières années ===
Aline meurt en 1915, ses fils [[Pierre Renoir|Pierre]] et [[Jean Renoir|Jean]] sont grièvement blessés durant la [[Première Guerre mondiale]], mais en réchappent.
Aline meurt brutalement d'une crise cardiaque en juin 1915, ses fils [[Pierre Renoir|Pierre]] et [[Jean Renoir|Jean]] sont grièvement blessés durant la [[Première Guerre mondiale]], mais en réchappent. Jean profite de sa démobilisation pour recueillir les souvenirs et les pensées de son père Auguste.

Renoir continue, malgré tout, de peindre jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière, il aurait déclaré : {{citation|Je crois que je commence à y comprendre quelque chose}}<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|507}}.</ref>.


Renoir continue, malgré tout, de peindre jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière, il aurait déclaré : {{citation|Je crois que je commence à y comprendre quelque chose<ref>Jean Renoir, ''Pierre-Auguste Renoir, mon père'', {{p.|507}}.</ref>.}}
Le {{Date-|3 décembre 1919}}, il s’éteint à 2 h du matin au [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]]<ref>(archives des Alpes-Maritimes, Cagnes-sur-Mer, acte de décès N° 65, dressé le 3 décembre 1919, avec mention décès vue 63/64)</ref>, des suites d'une congestion pulmonaire<ref name="pvo" />, après avoir pu visiter une dernière fois le [[musée du Louvre]] et revoir ses œuvres des époques difficiles.
Le {{Date-|3 décembre 1919}}, il s’éteint à 2 h du matin au [[Musée Renoir de Cagnes-sur-Mer|domaine des Collettes]] à [[Cagnes-sur-Mer]]<ref>(archives des Alpes-Maritimes, Cagnes-sur-Mer, acte de décès N° 65, dressé le 3 décembre 1919, avec mention décès vue 63/64)</ref>, des suites d'une congestion pulmonaire<ref name="pvo" />, après avoir pu visiter une dernière fois le [[musée du Louvre]] et revoir ses œuvres des époques difficiles.


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== Postérité ==
== Postérité ==
Ayant abandonné le paysage impressionniste au bénéfice de la représentation de l'être humain, il place la gaieté au cœur de ses toiles marquées par les conséquences du progrès sur la société, par la mise en scène du quotidien joyeux dans un cadre urbain ou bucolique, intime ou populaire, qui lui valut le surnom de « peintre du bonheur »<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eliane Reynold de Seresin|titre=Auguste Renoir, le peintre du bonheur. Aux sources de l’impressionnisme|passage=19.|éditeur=50 Minutes|année=2014|isbn=}}</ref>.
Ayant abandonné le paysage impressionniste au bénéfice de la représentation de l'être humain, il place la gaieté au cœur de ses toiles marquées par les conséquences du progrès sur la société, par la mise en scène du quotidien joyeux dans un cadre urbain ou bucolique, intime ou populaire, qui lui valut le surnom de {{citation|peintre du bonheur}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Eliane Reynold de Seresin|titre=Auguste Renoir, le peintre du bonheur. Aux sources de l’impressionnisme|passage=19|éditeur=50 Minutes|année=2014|isbn=}}</ref>.


La peinture d'Auguste Renoir passe aujourd'hui pour la quintessence du « bon goût petit-bourgeois », comme ces « peintres décoratifs » et ces « peintres pour dames » réalisant des tableaux complaisants et stéréotypés, Renoir n'ayant pas toujours su éviter ce piège pour assurer sa subsistance. Citée en exemple, sa peinture illustre pour certains l'idée que le commun des mortels se fait de la beauté en art, ses toiles abordant des sujets simples ayant trait à la vie quotidienne, ses nus opulents et sensuels dégagent une certaine plénitude<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacek Debicki|titre=Histoire de l'art. Peinture-Sculpture-Architecture|passage=220.|éditeur=De Boeck Supérieur|année=1995|isbn=}}</ref>. C'est oublier que cette peinture figurative jugée mièvre et réconfortante, évoquant la nostalgie d'un bonheur perdu, illustrant calendriers des postes et cartes postales<ref>telle le ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'', l'emblème touristique du Paris en carte postale{{Ouvrage|auteur1=Vincent Duclert|titre=Le Bal du Moulin de la Galette de Pierre-Auguste Renoir|éditeur=Armand Colin|année=2008|isbn=}}.</ref>, a été rejetée par le public et les critiques pendant plus de vingt ans. En 1876, le critique [[Albert Wolff (journaliste)|Albert Wolf]] écrit dans le ''Figaro'' :
La peinture d'Auguste Renoir passe aujourd'hui pour la quintessence du « bon goût petit-bourgeois », comme ces « peintres décoratifs » et ces « peintres pour dames » réalisant des tableaux complaisants et stéréotypés, Renoir n'ayant pas toujours su éviter ce piège pour assurer sa subsistance. Citée en exemple, sa peinture illustre pour certains l'idée que le commun des mortels se fait de la beauté en art, ses toiles abordant des sujets simples ayant trait à la vie quotidienne, ses nus opulents et sensuels dégagent une certaine plénitude<ref>{{Ouvrage|auteur1=Jacek Debicki|titre=Histoire de l'art. Peinture-Sculpture-Architecture|passage=220|éditeur=De Boeck Supérieur|année=1995|isbn=}}</ref>. C'est oublier que cette peinture figurative jugée mièvre et réconfortante, évoquant la nostalgie d'un bonheur perdu, illustrant calendriers des postes et cartes postales<ref>telle le ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'', l'emblème touristique du Paris en carte postale{{Ouvrage|auteur1=[[Vincent Duclert]]|titre=Le Bal du Moulin de la Galette de Pierre-Auguste Renoir|éditeur=Armand Colin|année=2008|isbn=}}.</ref>, a été rejetée par le public et les critiques pendant plus de vingt ans. En 1876, le critique [[Albert Wolff (journaliste)|Albert Wolf]] écrit dans le ''Figaro'' :
{{Citation bloc|Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre !}}
{{Citation bloc|Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre !}}

La même année l'artiste [[Bertall]] écrit dans ''Le Soir'' :
La même année l'artiste [[Bertall]] écrit dans ''Le Soir'' :
{{Citation bloc|Dans des cadres bizarres, des contournements grotesques, des fracas de couleur sans forme et sans harmonie, sans perspective et sans dessin<ref>Source : [http://www.chroniqueshistoire.fr/index_fichiers/Auguste_Renoir.htm Auguste Renoir]</ref>.}}
{{Citation bloc|Dans des cadres bizarres, des contournements grotesques, des fracas de couleur sans forme et sans harmonie, sans perspective et sans dessin<ref>Source : [http://www.chroniqueshistoire.fr/index_fichiers/Auguste_Renoir.htm Auguste Renoir]</ref>.}}

Considérée par les collectionneurs de son temps comme inachevée, maladroite et bâclée, elle a, par la suite, été perçue comme totalement révolutionnaire car rompant avec les conventions de l'[[art officiel]] de l'époque. Cependant, le tournant opéré par Renoir vers [[1890]], lorsqu'il abandonne le plein air et renoue avec ses maîtres préférés, tels [[Jean-Honoré Fragonard]], [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] ou [[François Boucher]] lui vaut d'être accusé de trahison par ses anciens compagnons [[impressionnisme|impressionnistes]] qui lui reprochent de sacrifier à la [[Peinture néo-classique|peinture officielle des héritiers]] de [[Jacques-Louis David]]<ref>Elisabeth Couturier, ''Renoir est-il un peintre bourgeois ?'', émission ''Les Jeudis de l'expo'' sur [[France Culture]], {{1er}} octobre 2009.</ref>. L'[[histoire de l'art]] considère pourtant que cette dernière période de Renoir marquée par un retour vers le [[classicisme]] a fortement inspiré une jeune génération d'artistes, tels que [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Henri Matisse]], [[Maurice Denis]] ou [[Pierre Bonnard]]<ref name="liberation"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Cros|titre=Pierre-Auguste Renoir|éditeur=Terrail|année=2003|passage=52-54.|isbn=}}</ref>.
Considérée par les collectionneurs de son temps comme inachevée, maladroite et bâclée, elle a, par la suite, été perçue comme totalement révolutionnaire car rompant avec les conventions de l'[[art officiel]] de l'époque. Cependant, le tournant opéré par Renoir vers [[1890]], lorsqu'il abandonne le plein air et renoue avec ses maîtres préférés, tels [[Jean-Honoré Fragonard]], [[Raphaël (peintre)|Raphaël]] ou [[François Boucher]] lui vaut d'être accusé de trahison par ses anciens compagnons [[impressionnisme|impressionnistes]] qui lui reprochent de sacrifier à la [[Peinture néo-classique|peinture officielle des héritiers]] de [[Jacques-Louis David]]<ref>Elisabeth Couturier, ''Renoir est-il un peintre bourgeois ?'', émission ''Les Jeudis de l'expo'' sur [[France Culture]], {{1er}} octobre 2009.</ref>. L'[[histoire de l'art]] considère pourtant que cette dernière période de Renoir marquée par un retour vers le [[classicisme]] a fortement inspiré une jeune génération d'artistes, tels que [[Pablo Picasso|Picasso]], [[Henri Matisse]], [[Maurice Denis]] ou [[Pierre Bonnard]]<ref name="liberation"/>{{,}}<ref>{{Ouvrage|auteur1=Philippe Cros|titre=Pierre-Auguste Renoir|éditeur=Terrail|année=2003|passage=52-54|isbn=}}</ref>.


=== Collèges et lycées ===
=== Collèges et lycées ===
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=== Musées Renoir ===
=== Musées Renoir ===
* A Chatou, le musée Fournaise sur l'Ile des Impressionnistes présente ''Renoir Expérience Immersive'', un parcours spectacle muséographique sur les années impressionnistes du peintre du ''Déjeuner des canotiers'' peint sur le balcon du restaurant aujourd'hui restauré.
* À Chatou, le musée Fournaise sur l'Ile des Impressionnistes présente ''Renoir Expérience Immersive'', un parcours spectacle muséographique sur les années impressionnistes du peintre du ''Déjeuner des canotiers'' peint sur le balcon du restaurant aujourd'hui restauré.
* La maison et l'[[atelier Renoir]] à [[Essoyes]] en [[Champagne-Ardenne]] où il a séjourné en famille et peint les mois d'été, entre [[1888]] et [[1919]]. On peut visiter la maison, l'atelier du peintre ainsi qu'un centre culturel dédié à la famille Renoir.
* La maison et l'[[atelier Renoir]] à [[Essoyes]] en [[Champagne-Ardenne]] où il a séjourné en famille et peint les mois d'été, entre [[1888]] et [[1919]]. On peut visiter la maison, l'atelier du peintre ainsi qu'un centre culturel dédié à la famille Renoir.
* Le [[musée Renoir de Cagnes-sur-Mer]] dans les [[Alpes-Maritimes]] où il a vécu et peint de [[1907]] à [[1919]]. On peut également visiter l'atelier du peintre, détruit en 1950 puis reconstruit à l'identique en 2019 grâce à des documents d'archives.
* Le [[musée Renoir de Cagnes-sur-Mer]] dans les [[Alpes-Maritimes]] où il a vécu et peint de [[1907]] à [[1919]]. On peut également visiter l'atelier du peintre, détruit en 1950 puis reconstruit à l'identique en 2019 grâce à des documents d'archives.
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== Œuvres principales == <!-- Vu la longueur de cette liste, ces œuvres sont-elles vraiment « principales » ? et d'après quel critère ? Notons en plus que certaines d'entre elles ne sont même pas localisées et encore moins sourcées.
== Œuvres principales == <!-- Vu la longueur de cette liste, ces œuvres sont-elles vraiment « principales » ? et d'après quel critère ? Notons en plus que certaines d'entre elles ne sont même pas localisées et encore moins sourcées.
Réponse : sachant que Renoir a peint plus de 4000 tableaux, les 124 listées (seulement 3%) sont parmi les principales car les plus présentées par les historiens de l'Art mais, si on veut se restreindre, seul un expert pourra dire quelles sont les 10 ou 20 "principales"... -->
Réponse : sachant que Renoir a peint plus de 4000 tableaux, les 124 listées (seulement 3%) sont parmi les principales car les plus présentées par les [[Histoire de l'art|historiens de l'Art]] mais, si on veut se restreindre, seul un expert pourra dire quelles sont les 10 ou 20 "principales"... -->
{{article détaillé|Liste des tableaux d'Auguste Renoir}}
{{article détaillé|Liste des tableaux d'Auguste Renoir}}
Pierre-Auguste Renoir a peint pendant près de soixante ans. Peintre prolifique, il nous a laissé une œuvre considérable, nécessairement inégale. On recense dans celle-ci plus de {{nombre|4000|peintures}}, soit un nombre supérieur à celui des œuvres de [[Édouard Manet|Manet]], [[Paul Cézanne|Cézanne]] et [[Edgar Degas|Degas]] réunies. Parmi celles-ci, on peut citer :
Pierre-Auguste Renoir a peint pendant près de soixante ans. Peintre prolifique, il nous a laissé une œuvre considérable, nécessairement inégale. On recense dans celle-ci plus de {{nombre|4000|peintures}}, soit un nombre supérieur à celui des œuvres de [[Édouard Manet|Manet]], [[Paul Cézanne|Cézanne]] et [[Edgar Degas|Degas]] réunies. Parmi celles-ci, on peut citer :
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[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir 045.jpg|thumb|upright|''[[Au jardin - Sous la tonnelle au moulin de la Galette]]'' (1876), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir 045.jpg|thumb|upright|''[[Au jardin - Sous la tonnelle au moulin de la Galette]]'' (1876), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].]]
[[Fichier:Renoir - Madame Georges Charpentier et ses enfants.jpg|thumb|upright|''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' (1878), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].]]
[[Fichier:Renoir - Madame Georges Charpentier et ses enfants.jpg|thumb|upright|''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' (1878), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].]]
[[Fichier:Auguste Renoir - After the Luncheon - Google Art Project.jpg|thumb|upright|''
[[Fichier:Auguste Renoir - After the Luncheon - Google Art Project.jpg|thumb|upright|''La Fin du déjeuner'' (1879), [[Francfort-sur-le-Main]], [[musée Städel]].]]
La Fin du déjeuner'' (1879), [[Francfort-sur-le-Main]], [[musée Städel]].]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir, French - The Large Bathers - Google Art Project.jpg|thumb|upright|''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Les Grandes Baigneuses]]'' (1887), [[Philadelphie]], [[Philadelphia Museum of Art]].]]
[[Fichier:Pierre-Auguste Renoir, French - The Large Bathers - Google Art Project.jpg|thumb|upright|''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Les Grandes Baigneuses]]'' (1887), [[Philadelphie]], [[Philadelphia Museum of Art]].]]
[[Fichier:Renoir Jeunes filles au piano ( 1892 ) . Musée d'Orsay . Paris.jpg|alt=Renoir . Jeunes filles au piano ( 1892 ). Musée d'Orsay|vignette|''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), [[Paris]], [[musée d'Orsay]].]]
[[Fichier:Renoir Jeunes filles au piano ( 1892 ) . Musée d'Orsay . Paris.jpg|alt=Renoir . Jeunes filles au piano ( 1892 ). Musée d'Orsay|vignette|''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), [[Paris]], [[musée d'Orsay]].]]
[[File: Renoir Mlles Cahen d Anvers.jpg |thumb|upright|''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleu]]'' (1868), [[musée d'art de São Paulo]].]]
[[File: Renoir Mlles Cahen d Anvers.jpg |thumb|upright|''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers|Rose et bleu]]'' (1881), [[musée d'art de São Paulo]].]]


*''Portrait de la mère de Renoir'' (1860), collection particulière.
* ''Portrait de la mère de Renoir'' (1860), collection particulière.
* ''Portrait d'[[Émile-Henri Laporte]]'' (1864), collection particulière<ref>Toile vendue chez Sotheby's Londres le 7 décembre 1998 — cf. [https://www.akg-images.fr/archive/Portrait-de-l%E2%80%99artiste-Emile-Henri-Laporte-2UMDHUNS3VST.html « Sotheby's Sales Auctions »] sur AKG.</ref>.
* ''Portrait d'[[Émile-Henri Laporte]]'' (1864), collection particulière<ref>Toile vendue chez Sotheby's Londres le 7 décembre 1998 — cf. [https://www.akg-images.fr/archive/Portrait-de-l%E2%80%99artiste-Emile-Henri-Laporte-2UMDHUNS3VST.html « Sotheby's Sales Auctions »] sur AKG.</ref>.
* ''[[Portrait de Marie-Zélie Laporte]]'' (1864), [[musée des Beaux-Arts de Limoges]].
* ''[[Portrait de Marie-Zélie Laporte]]'' (1864), [[musée des Beaux-Arts de Limoges]].
* ''Portrait de Romaine Lacaux'' (1864), [[Cleveland Museum of Art]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Romaine Lacaux|url=http://www.clevelandart.org/art/1942.1065|site=Cleveland Museum of Art|date=2018-10-30|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Portrait de Romaine Lacaux'' (1864), [[Cleveland Museum of Art]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Romaine Lacaux|url=http://www.clevelandart.org/art/1942.1065|site=Cleveland Museum of Art|date=2018-10-30|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Portrait de William Sisley]]'', père d'[[Alfred Sisley]] (1864), {{Dunité|81|65|cm}}, [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} William Sisley|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=488|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Portrait de William Sisley]]'', père d'[[Alfred Sisley]] (1864), {{Dunité|81|65|cm}}, [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=William Sisley|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=488|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''La Serre'' (1864), {{Dunité|130|98|cm}}, [[Kunsthalle de Hambourg]].
* ''La Serre'' (1864), {{Dunité|130|98|cm}}, [[Kunsthalle de Hambourg]].
* ''Clairière dans les bois'' (1865), [[Detroit Institute of Arts]].
* ''Clairière dans les bois'' (1865), [[Detroit Institute of Arts]].
* ''Cabaret de la mère Anthony'' (1866), [[Stockholm]], [[Nationalmuseum]].
* ''[[Le cabaret de la Mère Antony]]'' (1866), [[Stockholm]], [[Nationalmuseum]].
*''Lise Tréhot cousant'' (1866), [[Dallas Museum of Art]].
* ''Lise Tréhot cousant'' (1866), [[Dallas Museum of Art]].
* ''Dans le Parc de Saint-Cloud'' (1866), collection particulière.
* ''Dans le Parc de Saint-Cloud'' (1866), collection particulière.
* ''[[Jules Le Cœur]] et ses chiens'' (1866), [[São Paulo]], [[musée d'art de São Paulo]].
* ''[[Jules Le Cœur]] et ses chiens'' (1866), [[São Paulo]], [[musée d'art de São Paulo]].
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* ''[[Lise à l'ombrelle]]'' (1867), [[Essen]], [[musée Folkwang]].
* ''[[Lise à l'ombrelle]]'' (1867), [[Essen]], [[musée Folkwang]].
* ''Clown au cirque'' (1868), [[Otterlo]], [[musée Kröller-Müller]].
* ''Clown au cirque'' (1868), [[Otterlo]], [[musée Kröller-Müller]].
* [[Les Fiancés - Le Ménage Sisley|''Les Fiancés'' (dit ''Le Ménage Sisley'')]] (1868), [[Cologne]], [[musée Wallraf Richartz]].
* ''[[Les Fiancés - Le Ménage Sisley]]'' (1868), [[Cologne]], [[musée Wallraf Richartz]].
*''[[Les Patineurs à Longchamp]]'' (1868), [[États-Unis]], collection particulière.
* ''[[Les Patineurs à Longchamp]]'' (1868), [[États-Unis]], collection particulière.
* ''[[En été, la Bohémienne|En été]]'' (dit Lise ou La bohémienne) (1868), {{Dunité|85|59|cm}}, [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]].
* ''[[En été, la Bohémienne|En été]]'' (dit Lise ou La bohémienne) (1868), {{Dunité|85|59|cm}}, [[Berlin]], [[Alte Nationalgalerie]].
*''Femme dans un jardin'' (1868), {{Dunité|106|73|cm}}, collection particulière, en dépôt à [[Bâle]], [[Kunstmuseum (Bâle)|Kunstmuseum]].
* ''Femme dans un jardin'' (1868), {{Dunité|106|73|cm}}, collection particulière, en dépôt à [[Bâle]], [[Kunstmuseum (Bâle)|Kunstmuseum]].
* ''Léonard Renoir, père de l'artiste'' (1869), {{Dunité|61|46|cm}}, [[musée d'art de Saint-Louis]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Léonard Renoir, The Artist's Father|url=https://www.slam.org/collection/objects/33748/|site=Saint Louis Art Museum|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Léonard Renoir, père de l'artiste'' (1869), {{Dunité|61|46|cm}}, [[musée d'art de Saint-Louis]]<ref>{{Lien web|langue=en-US|titre=Léonard Renoir, The Artist's Father|url=https://www.slam.org/collection/objects/33748/|site=Saint Louis Art Museum|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Fleurs dans un vase'' (1869), {{Dunité|65|44|cm}}, [[musée des beaux-arts de Boston]].
* ''Fleurs dans un vase'' (1869), {{Dunité|65|44|cm}}, [[musée des beaux-arts de Boston]].
* ''[[La Grenouillère]]'' (1869), {{Dunité|66|81|cm}}, huile sur toile, [[Stockholm]], [[Nationalmuseum]].
* ''[[La Grenouillère (Renoir)|La Grenouillère]]'' (1869), {{Dunité|66|81|cm}}, huile sur toile, [[Stockholm]], [[Nationalmuseum]].
*''Nymphe dans le ruisseau'' (1869-1870), {{dunité|66,7|122,9|cm}}, [[National Gallery]] à [[Londres]]
* ''Nymphe dans le ruisseau'' (1869-1870), {{dunité|66,7|122,9|cm}}, [[National Gallery]] à [[Londres]]
* ''[[La Promenade (Renoir)|La Promenade]]'' (1870), {{Dunité|80|64|cm}}, [[Londres]], [[British Hall Pension Fund]].
* ''[[La Promenade (Renoir)|La Promenade]]'' (1870), {{Dunité|80|64|cm}}, [[Londres]], [[British Hall Pension Fund]].
* ''[[Clémentine Stora|{{Mme}} Clémentine Stora]]'' (1870), {{Dunité|84|60|cm}}, [[musée des beaux-arts de San Francisco]].
* ''[[Clémentine Stora|{{Mme}} Clémentine Stora]]'' (1870), {{Dunité|84|60|cm}}, [[musée des beaux-arts de San Francisco]].
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* ''Monet peignant son jardin à Argenteuil'' (1873), [[Hartford (Connecticut)|Hartford]], [[Wadsworth Atheneum]].
* ''Monet peignant son jardin à Argenteuil'' (1873), [[Hartford (Connecticut)|Hartford]], [[Wadsworth Atheneum]].
* ''Allée cavalière au bois de Boulogne'' (1873), [[Kunsthalle de Hambourg]].
* ''Allée cavalière au bois de Boulogne'' (1873), [[Kunsthalle de Hambourg]].
* ''Mare aux canards'' (1873), [[Dallas]], [[musée d'Art de Dallas]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Duck Pond - DMA Collection Online|url=https://www.dma.org/object/artwork/4261633/|site=Dallas Museum of Art|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref> et collection particulière<ref>{{Lien web|titre=The Duck Pond - Pierre Auguste Renoir - The Athenaeum|url=http://www.the-athenaeum.org/art/detail.php?ID=4203|site=www.the-athenaeum.org|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Mare aux canards'' (1873), [[Dallas]], [[musée d'Art de Dallas]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Duck Pond - DMA Collection Online|url=https://www.dma.org/object/artwork/4261633/|site=Dallas Museum of Art|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref> et collection particulière<ref>{{Lien web|langue=en|titre=The Duck Pond - Pierre Auguste Renoir - The Athenaeum|url=http://www.the-athenaeum.org/art/detail.php?ID=4203|site=the-athenaeum.org|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Les Moissonneurs'' (1873), [[Suisse]], collection particulière.
* ''Les Moissonneurs'' (1873), [[Suisse]], collection particulière.
* ''[[La Loge (Renoir)|La Loge]]'' (1874), [[Londres]], [[Institut Courtauld]].
* ''[[La Loge (Renoir)|La Loge]]'' (1874), [[Londres]], [[Institut Courtauld]].
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* ''[[Madame Monet lisant|Camille Monet lisant]]'' (1874), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].
* ''[[Madame Monet lisant|Camille Monet lisant]]'' (1874), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].
* ''Mère et Filles'' (1874-1876), [[New York]], [[The Frick Collection]].
* ''Mère et Filles'' (1874-1876), [[New York]], [[The Frick Collection]].
* ''Jeune fille lisant'' (1874-1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} La liseuse|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=495|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Jeune fille lisant'' (1874-1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=La liseuse|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=495|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Femme vue de dos'' (v. 1875-1879), [[Le Havre]], [[musée d'art moderne André-Malraux]].
* ''Femme vue de dos'' (v. 1875-1879), [[Le Havre]], [[musée d'art moderne André-Malraux]].
* ''Chemin montant dans les hautes herbes'' (vers 1875), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Chemin montant dans les hautes herbes|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=1095|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Chemin montant dans les hautes herbes'' (vers 1875), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Chemin montant dans les hautes herbes|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=1095|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''La Cueillette des fleurs'' (1875), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
* ''La Cueillette des fleurs'' (1875), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
* ''[[:Fichier:Pierre-Auguste_Renoir_068_(Les_amoureux).jpg|Les Amoureux]]'' (1875), [[Prague]], [[Galerie nationale de Prague]].
* ''[[:Fichier:Pierre-Auguste_Renoir_068_(Les_amoureux).jpg|Les Amoureux]]'' (1875), [[Prague]], [[Galerie nationale de Prague]].
* ''Autoportrait'' (1875), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Massachusetts]], [[Clark Art Institute]]<ref>{{Lien web|titre=Self-Portrait|url=https://www.clarkart.edu/Collection/239|site=www.clarkart.edu|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Autoportrait'' (1875), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Massachusetts]], [[Clark Art Institute]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Self-Portrait|url=https://www.clarkart.edu/Collection/239|site=clarkart.edu|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Portrait de Claude Monet'' (1875), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Claude Monet|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=496|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Portrait de Claude Monet'' (1875), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Claude Monet|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=496|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Jeune femme au crochet'' (1875), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].
* ''Jeune femme au crochet'' (1875), [[Williamstown (Massachusetts)|Williamstown]], [[Clark Art Institute]].
* ''La Jeune Fille au chat'' (vers 1875), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]]<ref>{{Lien web|titre=Woman with a Cat|url=https://www.nga.gov/collection/art-object-page.37637.html|site=www.nga.gov|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''La Jeune Fille au chat'' (vers 1875), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Woman with a Cat|url=https://www.nga.gov/collection/art-object-page.37637.html|site=nga.gov|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''La fillette à l'arrosoir'' (1876), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
* ''La fillette à l'arrosoir'' (1876), [[Washington (district de Columbia)|Washington]], [[National Gallery of Art]].
* ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Bal du moulin de la Galette|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=000497|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Bal du moulin de la Galette (Renoir)|Bal du moulin de la Galette]]'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Bal du moulin de la Galette|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=000497|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Premiers pas'' (1876), collection particulière.
* ''Premiers pas'' (1876), collection particulière.
*''[[La Première Sortie]]'' (1876-1877),
*''[[La Première Sortie]]'' (1876-1877),
* ''La Sortie du conservatoire'' (1876), [[Merion (Pennsylvanie)|Merion]], [[Fondation Barnes]].
* ''La Sortie du conservatoire'' (1876), [[Merion (Pennsylvanie)|Merion]], [[Fondation Barnes]].
* ''Femme au piano'' (1876), [[Art Institute of Chicago]].
* ''Femme au piano'' (1876), [[Art Institute of Chicago]].
* ''Portrait de Monsieur Chocquet'' (1876), [[Winterthour]], collection Oskar Reinhart.
* ''Portrait de Monsieur Chocquet'' (1876), [[Winterthour]], collection Oskar Reinhart.
* ''[[La Balançoire (Renoir)|La Balançoire]]'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} La balançoire|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=1096|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[La Balançoire (Renoir)|La Balançoire]]'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=La balançoire|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=1096|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Autoportrait'' (1876), [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]], [[Fogg Art Museum]]
* ''Autoportrait'' (1876), [[Cambridge (Massachusetts)|Cambridge]], [[Fogg Art Museum]]
* ''[[Au jardin - Sous la tonnelle au moulin de la Galette]]'' (1876), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].
* ''[[Au jardin - Sous la tonnelle au moulin de la Galette]]'' (1876), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].
* ''Portrait de Nini Lopez'' (1876), [[Le Havre]], [[musée d'art moderne André-Malraux]].
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* ''[[Portrait de femme en noir]]'' (1876), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]].
* ''[[Portrait de femme en noir]]'' (1876), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]].
* ''Madame Alphonse Daudet'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]] ([[Musées nationaux récupération|MNR]] 201)<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Madame Alphonse Daudet|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=1131|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''Madame Alphonse Daudet'' (1876), [[Paris]], [[musée d'Orsay]] ([[Musées nationaux récupération|MNR]] 201)<ref>{{Lien web|titre=Madame Alphonse Daudet|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=1131|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[La Rêverie (Renoir)|La Rêverie, portrait de Jeanne Samary]]'' (1877), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].
* ''[[La Rêverie (Renoir)|La Rêverie, portrait de Jeanne Samary]]'' (1877), [[Moscou]], [[Musée des beaux-arts Pouchkine|musée Pouchkine]].
* ''[[Portrait de Jeanne Samary en pied]]'' (1878), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Portrait of the Actress Jeanne Samary|url=https://www.hermitagemuseum.org/wps/portal/hermitage/digital-collection/01.+Paintings/28704/?lng=en|site=The State Hermitage Museum|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''[[Portrait de Jeanne Samary en pied]]'' (1878), [[Saint-Pétersbourg]], [[musée de l'Ermitage]]<ref>{{Lien web|langue=en|titre=Portrait of the Actress Jeanne Samary|url=https://www.hermitagemuseum.org/wps/portal/hermitage/digital-collection/01.+Paintings/28704/?lng=en|site=The State Hermitage Museum|date=|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Hommage à [[Léon Riesener]]'', vers [[1878]], dessin paru dans ''[[La Vie moderne (revue)|La Vie Moderne]]'', 17 avril 1879, page 1<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Geneviève Viallefond|titre=Le peintre Léon Riesener, sa vie, son œuvre, sa pensée|passage=41.|éditeur=Éditions Albert Morancé|année=1955|isbn=}}</ref>.
* ''Hommage à [[Léon Riesener]]'', disparu en [[1878]], dessin paru dans ''[[La Vie moderne (revue)|La Vie Moderne]]'', 17 avril 1879, page 1<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Geneviève Viallefond|titre=Le peintre Léon Riesener, sa vie, son œuvre, sa pensée|passage=41|éditeur=Éditions Albert Morancé|année=1955|isbn=}}</ref>.
* ''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' (1878),
* ''[[Madame Charpentier et ses enfants]]'' (1878),
* ''Portrait de jeune fille'', (1879), pastel [[Fondation Bemberg]] [[Toulouse]]
* ''Portrait de jeune fille'', (1879), pastel [[Fondation Bemberg]] [[Toulouse]]
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* ''Le Jardin d'essai'' (1881), [[Las Vegas]], [[MGM Resorts International]].
* ''Le Jardin d'essai'' (1881), [[Las Vegas]], [[MGM Resorts International]].
* ''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers]]'' (1881),
* ''[[Les Demoiselles Cahen d'Anvers]]'' (1881),
* [[Les Deux Sœurs (Renoir)|''Les Deux Sœurs'']] (1881),
* ''[[Les Deux Sœurs (Renoir)|Les Deux Sœurs]]'' ou ''Sur la Terrasse'' (1881),
* [[La Femme à l'éventail (Renoir)|''La Femme à l'éventail'']] (1881),
* ''[[La Femme à l'éventail (Renoir)|La Femme à l'éventail]]'' (1881),
* ''[[Jeunes filles en noir]]'' (1881),
* ''[[Jeunes filles en noir]]'' (1881),
* ''Vague'' (1882), [[Memphis (Tennessee)|Memphis]], {{lien|lang=en|Dixon Gallery and Gardens}}.
* ''Vague'' (1882), [[Memphis (Tennessee)|Memphis]], {{lien|lang=en|Dixon Gallery and Gardens}}.
* '' Marie-Thérèse et Jeanne Durand-Ruel'' (1882), [[Norfolk (Virginie)|Norfolk]], [[Chrysler Museum of Art]].
* '' Marie-Thérèse et Jeanne Durand-Ruel'' (1882), [[Norfolk (Virginie)|Norfolk]], [[Chrysler Museum of Art]].
* '' Joseph Durand-Ruel'' (1882), collection particulière.
* '' Joseph Durand-Ruel'' (1882), collection particulière.
* ''[[Paul Durand-Ruel|Charles et Georges Durand-Ruel]] (1882),'' collection particulière.
* ''[[Paul Durand-Ruel|Charles et Georges Durand-Ruel]]'' (1882), collection particulière,
* ''[[Danse à la ville]]'' (1883), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Danse à la ville|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=1160|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Danse à la ville]]'' (1883), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Danse à la ville|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=1160|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>,
* ''Femme nue dans un paysage'' (1883), [[Paris]], [[musée de l'Orangerie]].
* ''Femme nue dans un paysage'' (1883), [[Paris]], [[musée de l'Orangerie]],
* ''Portrait de Paul Haviland'' (1884, Kansas City, Missouri, musée d'art Nelson-Atkins);
* ''Portrait de Paul Haviland'' (1884, Kansas City, Missouri, musée d'art Nelson-Atkins),
* ''Jeune Fille au chapeau de paille'' (1884), [[Paris]], Galerie Malingue<ref>{{Lien web|titre=Jeune fille au chapeau de paille by Pierre-Auguste Renoir|url=http://www.artnet.com/artists/pierre-auguste-renoir/jeune-fille-au-chapeau-de-paille-a-416x-vRP8x36_rIWc0-NSA2|site=www.artnet.com|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''Jeune Fille au chapeau de paille'' (1884), [[Paris]], Galerie Malingue<ref>{{Lien web|titre=Jeune fille au chapeau de paille by Pierre-Auguste Renoir|url=http://www.artnet.com/artists/pierre-auguste-renoir/jeune-fille-au-chapeau-de-paille-a-416x-vRP8x36_rIWc0-NSA2|site=artnet.com|consulté le=2019-01-30}}</ref>.
* ''L'Enfant au sein'' ou ''Maternité'' (vers 1885), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Maternité|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=100105|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''L'Enfant au sein'' ou ''Maternité'' (vers 1885), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Maternité|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?no_cache=1&nnumid=100105|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Les Grandes Baigneuses]]'' (1884-1887), [[Philadelphia Museum of Art]].
* ''[[Les Grandes Baigneuses (Renoir)|Les Grandes Baigneuses]]'' (1884-1887), [[Philadelphia Museum of Art]].
* ''[[Les Parapluies]]'' (entre 1881 et 1886),
* ''[[Les Parapluies]]'' (entre 1881 et 1886),
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* ''[[Jeune Fille à la coiffure de dentelle]]'' (1891), [[Hakone]], [[musée Pola]].
* ''[[Jeune Fille à la coiffure de dentelle]]'' (1891), [[Hakone]], [[musée Pola]].
* ''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), [[Musée d'Orsay]] et [[Musée de l'Orangerie]].
* ''[[Jeunes filles au piano]]'' (1892), [[Musée d'Orsay]] et [[Musée de l'Orangerie]].
* [[Portrait de Stéphane Mallarmé (Renoir)|''Portrait de Stéphane Mallarmé'']] (1892),
* ''[[Portrait de Stéphane Mallarmé (Renoir)|Portrait de Stéphane Mallarmé]]'' (1892),
* ''Jeune Baigneuse'' (1892), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
* ''Jeune Baigneuse'' (1892), [[New York]], [[Metropolitan Museum of Art]].
* ''Jean jouant avec Gabrielle'' (1894){{où}}.
* ''Jean jouant avec Gabrielle'' (1894){{où}}.
* ''Gabrielle et Jean'' (1895), [[Paris]], [[musée de l'Orangerie]].
* ''Gabrielle et Jean'' (1895), [[Paris]], [[musée de l'Orangerie]].
* ''Portrait de Madame [[Stephen Pichon]]'' (1895), [[musée Renoir de Cagnes-sur-Mer]]<ref>{{Lien web |titre=Madame Stephen Pichon - Auguste Renoir {{!}} Musée d'Orsay |url=https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/madame-stephen-pichon-75452 |site=www.musee-orsay.fr |consulté le=2023-02-14}}</ref>.
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* ''La Famille de l'artiste'', ou ''Les Enfants de Monsieur Caillebotte'' (1896), [[Merion (Pennsylvanie)|Merion]], [[Fondation Barnes]]
* ''La Famille de l'artiste'', ou ''Les Enfants de Monsieur Caillebotte'' (1896), [[Merion (Pennsylvanie)|Merion]], [[Fondation Barnes]]
* ''[[Femme jouant de la guitare (Renoir)|Femme jouant de la guitare]]'' (1897),
* ''[[Femme jouant de la guitare (Renoir)|Femme jouant de la guitare]]'' (1897),
* ''La Baigneuse endormie'' (1897){{où}}.
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* [[Autoportrait (Renoir, 1899)|''Autoportrait'']] (1899),
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* ''La balayeuse'' (1899), collection particulière (Steve Wynn, Hôtel Mirage, Las Vegas, Nevada).
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*''Nature morte'' (entre 1900 et 1919), [[Musée national des beaux-arts du Québec]], [[Québec (ville)|Québec]]<ref>{{Lien web |titre=Nature morte - Auguste Renoir |url=http://collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600003912 |site=Collections {{!}} MNBAQ |consulté le=2020-04-24}}</ref>.
* ''Nature morte'' (entre 1900 et 1919), [[Musée national des beaux-arts du Québec]], [[Québec (ville)|Québec]]<ref>{{Lien web |titre=Nature morte - Auguste Renoir |url=http://collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600003912 |site=collections.mnbaq.org|consulté le=2020-04-24}}</ref>.
* ''Portrait de [[Jean Renoir]] enfant'' (1900), [[musée des beaux-arts de Limoges]].
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* ''Femme nue en plein air'' (1900){{où}}.
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*''Paysage de Provence'' (entre 1904 et 1910), [[Musée national des beaux-arts du Québec]], [[Québec (ville)|Québec]]<ref>{{Lien web|titre=Paysage de Provence - Renoir, Auguste|url=http://collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600003918|site=Collections {{!}} MNBAQ|consulté le=2020-04-24}}</ref>.
* ''Paysage de Provence'' (entre 1904 et 1910), [[Musée national des beaux-arts du Québec]], [[Québec (ville)|Québec]]<ref>{{Lien web|titre=Paysage de Provence - Renoir, Auguste|url=http://collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600003918|site=collections.mnbaq.org|consulté le=2020-04-24}}</ref>.
* ''[[Femme nue couchée (Renoir)|Femme nue couchée]]'' (1906), [[Paris]], [[musée de l'Orangerie]].
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* [[La Toilette : femme se peignant|''La toilette : femme se peignant'']] (1907),
* ''[[La Toilette : femme se peignant]]'' (1907),
* ''La Dame à l'éventail'' (1908), [[New York]], collection Durand-Ruel.
* ''La Dame à l'éventail'' (1908), [[New York]], collection Durand-Ruel.
* [[Ambroise Vollard (Renoir)|''Ambroise Vollard'']] (1908),
* [[Ambroise Vollard (Renoir)|''Ambroise Vollard'']] (1908),
* ''[[Nu couché vu de dos]]'' (1909), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Musée d'Orsay: Notice d'Oeuvre {{!}} Nu couché, vu de dos|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=10316|site=www.musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Nu couché vu de dos]]'' (1909), [[Paris]], [[musée d'Orsay]]<ref>{{Lien web|titre=Nu couché, vu de dos|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/catalogue-des-oeuvres/notice.html?nnumid=10316|site=musee-orsay.fr|date=|consulté le=2019-02-05}}</ref>.
* ''[[Claude Renoir en clown]]'' (1909),
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*''Coco'' (1910), Museum of Fine Arts, [[Boston]].
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*''[[Autoportrait au chapeau blanc]]'' (1910),
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*''[[Ambroise Vollard au foulard rouge]]'' (1911),
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*''[[Vollard en toréador]]'' (1917),
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*''[[:Fichier:Pierre-Auguste Renoir 074.jpg|Jeune Fille à la mandoline]]'' (1918), [[New York]], collection Durand-Ruel.
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*''[[Portrait d'Adèle Besson]]'' (1918),
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*[[Les Baigneuses (Renoir)|''Les Baigneuses'']] (1918-1919),
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*''Pins à Cagnes'' (vers 1919), [[Le Havre]], [[musée d'art moderne André-Malraux]].
* ''Pins à Cagnes'' (vers 1919), [[Le Havre]], [[musée d'art moderne André-Malraux]].
*''Les Poissons'' ; ''La Seine à Argenteuil'' ; ''Nu debout'' ; ''Portrait de la poétesse Alice Vallière-Merzbach ; Gabrielle,'' [[Genève]], [[Petit Palais (Genève)|Petit Palais]].
* ''Les Poissons'' ; ''La Seine à Argenteuil'' ; ''Nu debout'' ; ''Portrait de la poétesse Alice Vallière-Merzbach ; Gabrielle'', [[Genève]], [[Petit Palais (Genève)|Petit Palais]].


== Modèles ==
== Modèles ==
Renoir a choisi une part importante de ses modèles parmi son entourage et ses relations :
Renoir a choisi une part importante de ses modèles parmi son entourage et ses relations :
* Lise : [[Lise Tréhot]], compagne

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* Camille : [[Camille Doncieux]], épouse de [[Claude Monet|Monet]]
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* Aline : [[Aline Charigot]], épouse
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* Jeanne : [[Jeanne Samary]], comédienne
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* Nini : Nini Lopez, voisine
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* Maria : Marie-Clémentine Valadon alias [[Suzanne Valadon]], artiste peintre et maîtresse de Renoir
* Maria : Marie-Clémentine Valadon alias [[Suzanne Valadon]], artiste peintre et maîtresse de Renoir
* Anna : Alma-Henriette Lebœuf alias Marguerite Legrand
* Anna : Alma-Henriette Lebœuf alias Marguerite Legrand
* La Boulangère : Marie Dupuis, bonne des Renoir
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* Gabrielle : [[Gabrielle Renard]], nounou de Jean Renoir et bonne
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* Margot : Marguerite-Thérèse Bérard, fille du banquier et diplomate Paul Bérard
* Margot : Marguerite-Thérèse Bérard, fille du banquier et diplomate Paul Bérard
* Yvonne et Christine Lerolle, fille d'[[Henry Lerolle|Henri Lerolle]], peintre
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* Angèle : Angèle Legault, vendeuse de fleurs, actrice
* Angèle : Angèle Legault, vendeuse de fleurs, actrice
* [[Ellen Andrée]], actrice...
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== Citations ==
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* {{citation|Mettez-vous cela en tête : il n'existe qu'un seul indicateur de la valeur d'un tableau : c'est la salle des ventes.}} <ref>[https://www.letemps.ch/culture/auguste-renoir-plus-surestime-peintres-doitil-disparaitre-musees Auguste Renoir, le plus surestimé des peintres doit-il disparaître des musées ? - ''Le Temps'']</ref>
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* [[Stéphane Mallarmé]], ''Les Loisirs de la poste'', 1894 :
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{{vers|texte= « Villa des Arts, près l'avenue
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== Exposition ==
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* « Renoir père et fils », [[musée d'Orsay]] (Paris), 2018-2019<ref>{{Lien web |titre=Renoir père et fils. Peinture et cinéma. - 2018-11-06 {{!}} Musée d'Orsay |url=https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/renoir-pere-et-fils-peinture-et-cinema |site=www.musee-orsay.fr |consulté le=2023-02-14}}</ref>.
* « Renoir père et fils », [[musée d'Orsay]] (Paris), 2018-2019<ref>{{Lien web |titre=Renoir père et fils. Peinture et cinéma. - 2018-11-06|url=https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/renoir-pere-et-fils-peinture-et-cinema |site=musee-orsay.fr |consulté le=2023-02-14}}</ref>.


== Notes et références ==
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== Voir aussi ==
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}}

== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
; Catalogues d'exposition
; Catalogues d'exposition
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* Colin B. Bailey (dir.), ''Les Paysages de Renoir. 1865-1883'', catalogue d'exposition, Londres, The Tate National Gallery, 21 fév. - 20 mai 2007 ; Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 8 juin - 9 septembre 2007, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 4 octobre 2007 - 6 janvier 2008, Milan, 5 Continents Éditions, 2007.
* Colin B. Bailey (dir.), ''Les Paysages de Renoir. 1865-1883'', catalogue d'exposition, Londres, The Tate National Gallery, 21 fév. - 20 mai 2007 ; Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 8 juin - 9 septembre 2007, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 4 octobre 2007 - 6 janvier 2008, Milan, 5 Continents Éditions, 2007.
* Colin B. Bailey, (dir.), ''Les Portraits de Renoir. Impressions d'une époque'', catalogue d'exposition, Ottawa, [[Musée des beaux-arts du Canada]], 27 juin-14 septembre 1997; Chicago, The Art Institute of Chicago, 17 octobre 1997-4 janvier 1998 ; Fort Worth, Kimbell Art Museum , 8 février-26 avril 1998, Paris, Ottawa, Gallimard, Musée des beaux-arts du Canada, 1997.
* Colin B. Bailey, (dir.), ''Les Portraits de Renoir. Impressions d'une époque'', catalogue d'exposition, Ottawa, [[Musée des beaux-arts du Canada]], 27 juin-14 septembre 1997; Chicago, The Art Institute of Chicago, 17 octobre 1997-4 janvier 1998 ; Fort Worth, Kimbell Art Museum , 8 février-26 avril 1998, Paris, Ottawa, Gallimard, Musée des beaux-arts du Canada, 1997.
* Collectif, ''Renoir'', catalogue d'exposition, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 14 mai-2 septembre 1985 ; Boston, [[Musée des Beaux-Arts (Boston)]], 9 octobre 1985-5 janvier 1986, Paris, Réunion des musées nationaux, 1985. {{ISBN|2-7118-2000-9}}
* Collectif, ''Renoir'', catalogue d'exposition, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 14 mai-2 septembre 1985 ; Boston, [[Musée des Beaux-Arts (Boston)]], 9 octobre 1985-5 janvier 1986, Paris, Réunion des musées nationaux, 1985 {{ISBN|2-7118-2000-9}}


; Essais et monographies
; Essais et monographies
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* Paul Haesaerts, ''Renoir sculpteur'', Bruxelles, Éditions Hermès, 1947.
* Paul Haesaerts, ''Renoir sculpteur'', Bruxelles, Éditions Hermès, 1947.
* Paul Joannides, ''Renoir sa vie, son œuvre'', Courbevoie, Éditions Soline, 2000.
* Paul Joannides, ''Renoir sa vie, son œuvre'', Courbevoie, Éditions Soline, 2000.
*Virginie Journiac, ''Le Dernier Renoir : les années azuréennes'', Nice, Les Editions de Nicéphore, 2013.
* Virginie Journiac, ''Le Dernier Renoir : les années azuréennes'', Nice, Les Editions de Nicéphore, 2013.
* Marc Le Cœur, ''Renoir au temps de la bohème. L'histoire que l'artiste voulait oublier'', Paris, L’Échoppe, 2009.
* Marc Le Cœur, ''Renoir au temps de la bohème. L'histoire que l'artiste voulait oublier'', Paris, L’Échoppe, 2009.
* [[Laurence Madeline]], Dominique Lobstein, ''l’ABCdaire de l’impressionnisme'', Paris, Flammarion, 1995 — {{ISBN|2080117734}}.
* [[Laurence Madeline]], Dominique Lobstein, ''l’ABCdaire de l’impressionnisme'', Paris, Flammarion, 1995 — {{ISBN|2080117734}}.
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* [[Gilles Néret]], ''Auguste Renoir peintre du bonheur : 1841-1919'', Taschen, 2001.
* [[Gilles Néret]], ''Auguste Renoir peintre du bonheur : 1841-1919'', Taschen, 2001.
* Jean-Louis Vaudoyer, ''Les Impressionnistes'', Paris, Flammarion, 1953.
* Jean-Louis Vaudoyer, ''Les Impressionnistes'', Paris, Flammarion, 1953.
*Eddy Simon, Jak Lemonnier, ''D'un Renoir à l'autre'', préface de Jacques Renoir, Paris, éditions 21g, 2018.
* Eddy Simon, Jak Lemonnier, ''D'un Renoir à l'autre'', préface de Jacques Renoir, Paris, éditions 21g, 2018.


=== Filmographie ===
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=== Liens externes ===
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* [http://www.renoir-essoyes.fr/ Centre Culturel sur Renoir] à Essoyes
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* [http://www.culture.gouv.fr/documentation/mnr/pres.htm Site Rose-Valland Musées Nationaux Récupération (MNR)]
* [http://www.culture.gouv.fr/documentation/mnr/pres.htm Site Rose-Valland Musées Nationaux Récupération (MNR)]

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Auguste Renoir
Auguste Renoir vers 1875.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Essoyes (depuis le )Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Auguste RenoirVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Limoges (-), Paris (à partir de ), Cagnes-sur-Mer (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Période d'activité
Conjoint
Aline Charigot (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Propriétaire de
Tilla Durieux (d), Les Baigneuses, portrait de madame Renoir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Membre de
Arme
Conflit
Mouvement
Mécène
Maître
Élève
Genres artistiques
Influencé par
La peinture française de XVIIIe siècle (Fragonard, Boucher), Ingres, Courbet, Manet, Monet, les fresques de Raphaël.
Distinctions
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 9276, 13283-13289, 8 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
signature d'Auguste Renoir
Signature
Plaque commémorative

Pierre-Auguste Renoir dit Auguste Renoir, né le à Limoges (Haute-Vienne) et mort le au domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer, est l'un des plus célèbres peintres français.

Membre à part entière du groupe impressionniste, il évolue dans les années 1880 vers un style plus réaliste sous l'influence de Raphaël[2]. Il a été peintre de nus, de portraits, paysages, marines, natures mortes et scènes de genre. Il a aussi été pastelliste, graveur, lithographe, sculpteur et dessinateur.

Peintre figuratif plus intéressé par la peinture de portraits et de nus féminins que par celle des paysages, il a élaboré une façon de peindre originale, qui transcende ses premières influences (Fragonard, Courbet, Monet, puis la fresque italienne).

Pendant environ soixante ans, le peintre estime avoir réalisé à peu près quatre mille tableaux[3],[4].

Frédéric Bazille, Portrait de Renoir (1867), Montpellier, musée Fabre.

Enfance et premiers apprentissages

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Pierre-Auguste Renoir, dit Auguste Renoir, naît à Limoges à 6 heures du matin, au no 71 de l'actuel boulevard Gambetta[5], ancien boulevard Sainte-Catherine, le . Il est le sixième de sept enfants, issu d'une famille d'artisans. Son père, Léonard Renoir ( - [6]) est tailleur, sa mère, Marguerite Merlet ( - ) est couturière. La famille vit alors assez pauvrement. En 1844, la famille Renoir quitte Limoges pour Paris, où le père espère améliorer sa situation. Ils s'installent au 16 rue de la Bibliothèque mais doivent déménager en 1855 au 23 rue d'Argenteuil. Pierre-Auguste y suit sa scolarité[7]. La famille doit bientôt de nouveau déménager rue des Gravilliers[8].

À l’âge de 13 ans, il entre comme apprenti à l’atelier de porcelaine Lévy Frères & Compagnie pour y faire la décoration des pièces. Dans le même temps, il fréquente les cours du soir de l’École de dessin et d’arts décoratifs jusqu’en 1862. À cette période, il suit des cours de musique avec Charles Gounod qui remarque cet élève intelligent et doué[9].

Débuts dans la peinture

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En 1858 à l’âge de 17 ans, pour gagner sa vie, il décide de peindre des éventails et colorie des armoiries pour son frère Henri, graveur en héraldique.

En 1860, il s'inscrit au Louvre pour copier des tableaux anciens et entre l'année suivante à l’École des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Charles Gleyre (1806-1874), où il rencontre Frédéric Bazille (1841-1870), Claude Monet, et Alfred Sisley. Une solide amitié se noue entre les quatre jeunes gens qui vont souvent peindre en plein air dans la forêt de Fontainebleau[10]. Il y fait la connaissance des peintres de l'Ecole de Barbizon dont Diaz de la Peña et peint pour la famille Lacaux qui y séjournait, un portrait d'enfant, conservé au Cleveland Museum[11].

Après une tentative infructueuse en 1863, son premier tableau est accepté au Salon de 1864, l'année où il peint la petite Romaine Lacaux. Il s'agit de l’Esméralda qui connaît un véritable succès, mais après l’exposition, il la détruit.

Ses relations avec Gleyre finissent par se détériorer peu à peu et lorsque ce dernier prend sa retraite en 1864, il quitte les Beaux-Arts. Les œuvres de cette période sont marquées par l'influence d'Ingres et de Dehodencq dans les portraits, de Gustave Courbet (particulièrement dans les natures mortes), mais aussi d'Eugène Delacroix, à qui il emprunte certains thèmes. Les femmes orientales, par exemple, sont visibles en 1872 dans sa toile Parisiennes habillées en Algériennes.

En avril 1865, il se lie d'amitié avec le peintre Jules Le Cœur qui participa au Salon des refusés de 1863. Jules loue une maison à Bourron-Marlotte, près de la forêt de Fontainebleau qui devient rapidement le lieu de rencontre de Renoir et de ses amis artistes Claude Monet et Alfred Sisley[12]. Renoir y rencontre la compagne de Jules, Clémence Tréhot, dont la sœur, Lise, devient sa petite amie et son modèle préféré pendant les sept ou huit années suivantes. Jules aide Renoir à plusieurs reprises en lui commandant des portraits de membres de sa famille et la décoration du plafond d'une pièce du palais du prince Georges Bibesco[13].

Dès 1865, sont acceptés par le Salon : Portrait de William Sisley et Soirée d'été, une toile considérée comme perdue[14],[15].

Lise (Tréhot) cousant (1866), musée d'Art de Dallas.

Vers 1867, il partage un atelier avec Bazille et Monet, ce dernier devenant une influence importante sur son art[10]. Avec Monet ils entreprennent de documenter l’évolution de Paris dans une série de vues[16].

Sa maîtresse Lise Tréhot (1848-1922) pose pour le tableau Lise à l'ombrelle (1867), qui, exposé au salon de 1868, a suscité les commentaires élogieux d'un jeune critique, nommé Émile Zola. Mais en général, les critiques sont plutôt mauvaises, et de nombreuses caricatures paraissent dans la presse, telles celles de Bertall[17]. Deux enfants naissent de cette liaison[18] : Pierre, né à 9 heures du soir au 35 rue Saint-Claude à Ville-d'Avray le [19] et mort vers 1930[20],[21], et Jeanne Marguerite, née à 5 heures du matin au 200 faubourg Saint-Denis à Paris 10e le [22] et morte le , inhumée à Sainte-Marguerite-de-Carrouges[23].

En 1869, dans une situation financière difficile, il doit vivre chez ses parents retirés dans le hameau de Voisins, non loin de Louveciennes où habite Pissarro[24]. Il y fait le portrait de son père qui suggère une personnalité sévère[25].

L'Impressionnisme

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Le séjour que Renoir fait avec Monet à la Grenouillère sur l'île de Croissy-sur-Seine[26], est décisif dans sa carrière. Il peint véritablement en plein air, ce qui change sa palette, et fragmente sa touche.

Il apprend à rendre les effets de la lumière, et à ne plus utiliser le noir pour les ombres. Dès lors, commence la période impressionniste de Renoir. Monet préfère peindre les paysages, et Renoir préfère peindre les personnages. Pour les mêmes scènes de La Grenouillère, Renoir adopte un point de vue plus rapproché qui lui permet de donner une plus grande importance aux figures[17].

Il étudie les chevaux à l'académie militaire, comme on peut le voir dans L'Allée cavalière au bois de Boulogne[27], et pendant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, il est mobilisé et affecté dans la cavalerie à Bordeaux puis à Tarbes. Tombé gravement malade, il est hospitalisé à Bordeaux avant d'être démobilisé en mars 1871. Au printemps, il séjourne avec Bernier, son commandant de régiment, et son épouse chez le père de Bernier dans la ville de Tarbes. Il y fait le portrait de l 'épouse du commandant, Marie-Octavie Bernier. Il se souvient avec tendresse qu'il avait passé « deux mois dans un château », où il était « traité comme un prince », montait à cheval tous les jours et enseignait la peinture à la fille de ses hôtes[28].

Il rentre ensuite à Paris où il apprend la mort de Frédéric Bazille[29].

La Maison de Renoir Rue Cortot
Giuseppe Testi (1971).
Actuel musée de Montmartre.

Il est influencé à l'époque par la tradition du réalisme d’Édouard Manet évoquée dans Nature morte au bouquet (1871). L'estampe accrochée au mur est une reproduction gravée par Manet des Petits Cavaliers de Velazquez[30].

En 1872, Lise Tréhot le quitte et épouse le 24 avril 1872, un jeune architecte, Georges Brière de l'Isle. La tradition veut qu'elle n'ait plus jamais revu Renoir[31]. Douglas Cooper laisse entendre que le portrait Lise au foulard blanc pourrait avoir été réalisé comme cadeau de mariage[32].

Au début des années 1870, il peint souvent côte à côte avec Monet, produisant des images du même sujet et s’utilisant parfois l’un l’autre et d’autres membres de la famille, comme modèles[33]. C'est aussi durant cette période, qu'il copie les œuvres de Delacroix et étudie les nouveaux effets de couleurs. Cela se manifeste dans Intérieur de harem à Montmartre (1872) qui se réfère au tableau célèbre de Delacroix au Louvre, Les Femmes algériennes (1834)[34].

En mars 1872, il rencontre le marchand d'art Paul Durand-Ruel[35], et en septembre 1873, il quitte son studio de la rue Notre-Dame-des-Champs pour un atelier plus grand rue Saint-Georges.

Ses tableaux sont régulièrement refusés au Salon, et il participe à la première exposition impressionniste en 1874[36]. Cette exposition attire l’attention de la critique et du public, mais est loin d’être un succès sur le plan financier. Le Pêcheur à la ligne est peint au cours de l'été 1874, alors que Renoir travaillait avec Claude Monet dans sa maison d'Argenteuil.

Pour continuer à faire connaître le travail du groupe, Renoir a l'idée inhabituelle d'organiser en 1875, une série de ventes aux enchères à l'Hôtel Drouot[37]. Elle se tient le 24 mars 1875, sous la direction du marchand Paul Durand-Ruel, avec Monet, Morisot et Sisley. La réaction du public est extrême et parfois même tumultueuse : « Les étudiants des Beaux-Arts défilèrent même en file indienne pour manifester, se souvient Renoir, et l'intervention de la police municipale fut nécessaire. À partir de ce jour, nous avons eu nos défenseurs et, mieux encore, nos mécènes »[38].

Le Pêcheur ainsi que deux autres tableaux, sont les tout premiers Renoir acquis à Drouot, par l'éditeur Georges Charpentier, qui deviendra le plus grand mécène et ami de toujours de l'artiste. Contrairement à Monet, qui dès cette époque, se concentre principalement sur le paysage, Renoir reste attaché à ses personnages, décrivant des scènes de la vie moderne[39].

Le Jardin de la rue Cortot à Montmartre, 1876,
Carnegie Museum of Art, Pittsburgh.

Cette même année il rencontre Victor Chocquet (1821-1891), un douanier qui, avec de modestes moyens, avait réussi à constituer une collection d'art français des XVIIIe et XIXe siècles de premier ordre. Chocquet rencontre d'abord Degas en 1875 et, dès la deuxième exposition impressionniste, en 1876, il devient un fervent partisan du mouvement artistique progressiste, collectionnant des œuvres de Renoir, Monet et Cézanne. Il admire particulièrement Delacroix et identifie Renoir comme l’héritier de son approche de la couleur. Renoir reconnaît ce compliment et rend hommage au célèbre coloriste en incluant en arrière-plan du portrait de Victor Chocquet, l’une des études préparatoires de Delacroix provenant de sa collection[40]. Chocquet approcha Delacroix, en vain, pour lui commander un portrait de son épouse Augustine Marie Caroline, née Buisson (1837-1899). C'est Renoir qui remplit ce souhait 13 ans plus tard et là encore, en hommage à Delacroix, une esquisse du maître est visible à côté de Madame Chocquet[41].

En 1876, il loue un modeste atelier au no 12 rue Cortot (devenu en 1960 le musée de Montmartre)[42]. Ce nouvel atelier est entouré d'un grand jardin et George Rivière se souvient : « Dès que Renoir entra dans la maison, il fut fasciné par la vue sur le jardin, qui ressemblait à un beau parc abandonné. » Femme à l'ombrelle dans un jardin est exposé, sous le nom de Jardin, à la Troisième Exposition Impressionniste d'avril 1877 et admiré par la critique[43].

Il réalise son chef-d'œuvre Le Bal du moulin de la Galette, à Montmartre, en 1877[44]. Le tableau est acheté par Gustave Caillebotte, membre et mécène du groupe. Cette toile ambitieuse (par son format d'abord, 1,30 m × 1,70 m) est caractéristique du style et des recherches de l'artiste durant la décennie 1870 : touche fluide et colorée, ombres colorées, non-usage du noir, effets de textures, jeu de lumière qui filtre à travers les feuillages, les nuages, goût pour les scènes de la vie populaire parisienne, pour des modèles de son entourage (des amis, des gens de la « bohème » de Montmartre).

Pour les nus, il fait d'abord appel à des modèles professionnels puis à des jeunes femmes qu'il rencontre parfois dans la rue et qu'il paye en leur offrant le portrait, des fleurs ou des chapeaux à la mode[17].

Vers une peinture plus classique

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Madame Georges Charpentier et ses enfants, 1878,
Metropolitan Museum, New York.

A la fin des années 1870, il est en pleine misère : il n'arrive pas à vendre ses tableaux et la critique est souvent mauvaise ; il décide de ne plus exposer avec ses amis impressionnistes mais de revenir au Salon officiel, seule voie possible vers le succès. Il n'expose d'abord qu'une seule toile au Salon de 1878 intitulée Le Café[45].

Les Mécènes

Il est soutenu par ses mécènes, notamment les Charpentier, propriétaires d'une maison d'édition dont le journal La Vie moderne contribue à sa réputation. C'est grâce à des commandes de portraits prestigieux, comme celui de Madame Charpentier et ses enfants en 1878, qu'il se fait connaître et obtient de plus en plus de commandes[10]. Madame Charpentier a de nombreuses relations, et anime des salons littéraires d'élite fréquentés par des écrivains tels que Flaubert, les Goncourt et Zola, qui use de son influence pour que le tableau bénéficie d'une place de choix au Salon de 1879[46].

Renoir et Paul Bérard, diplomate et chef d'entreprise issu d'une famille de banquiers protestants, se rencontrèrent probablement dans le salon de Madame Charpentier en 1878 et nouèrent rapidement une relation très étroite. Charles Deudon, héritier d'une fortune minière, qui fréquentait également ce salon, persuada Madame Bérard de faire peindre par Renoir un portrait en pied de sa fille Marthe (Museu de Arte de São Paulo)[47]. À l'été 1879, Paul Bérard l'invite dans sa propriété en Normandie, le Château de Wargemont, près de Dieppe. Lors de son séjour, l’artiste peint des portraits des enfants Bérard et de son épouse Marguerite. C'est un véritable album de portraits de famille, allant de commandes formelles à des œuvres plus intimes qui traduisent un véritable attachement pour ces quatre enfants[48] André, Lucie, Marthe et Marguerite, ainsi que d'un neveu et d'une nièce, Alfred et Thérèse, et même de leur concierge[47]. Il réalise également plusieurs décors de panneaux[49].

Rose et bleue (Alice et Élisabeth Cahen d'Anvers), 1881,
musée d'art de São Paulo.

Il passera plusieurs été chez les Bérard, dans une région remarquable pour ses falaises abruptes et ses panoramas balayés par les intempéries[50]. Il se dégage une grande sérénité des paysages peints à cette époque, où il est contraint de réaliser de multiples commandes de portraits[51].

Par l'intermédiaire du collectionneur Charles Ephrussi, directeur de la Gazette des beaux-arts, il rencontre le banquier Louis Cahen d'Anvers, marié à Louise Morpurgo, une Italienne issue d'une riche famille de Trieste. Il fait le portrait de leur fille aînée Irène (Collection E. G. Buhrle, à Zurich), puis des deux plus jeunes, la blonde Elisabeth et la cadette Alice, âgées de six et cinq ans. Elles durent poser pendant plusieurs séances, jusqu'à fin février 1881. Renoir part alors pour Alger et le 4 mars, il écrit à Théodore Duret : « Je suis parti immédiatement après avoir terminé le portrait des filles de Cahen, si épuisé que je ne sais même pas si le tableau est bon ou mauvais »[52].

C'est en 1880 que la peintre Frédérique Heyne met au monde une fille, Lucienne Marie, dont elle attribuera la paternité à Auguste Renoir. Cette dernière sera également peintre sous le nom de Lucienne Bisson[53].

Le Déjeuner des canotiers (1881), Washington, The Phillips Collection.

Son art devient plus affirmé, il recherche davantage les effets de lignes, les contrastes marqués, les contours soulignés, comme dans le fameux Déjeuner des canotiers peint de 1880 à 1881[54], même si le thème reste proche de ses œuvres de la décennie 1870. On peut apercevoir dans ce tableau son nouveau modèle, Aline Charigot, sa maîtresse. Les trois danses (La Danse à Bougival, Musée des beaux-arts de Boston ; Danse à la ville et Danse à la campagne, musée d'Orsay, vers 1883) témoignent aussi de cette évolution.

Les Voyages

Le tournant vers le classicisme et vers une discipline formelle plus stricte et plus esquissée, est déclenché également par un séjour en Italie à la fin de 1881. C'est là que se cristallise l'évolution amorcée dès 1880. Au contact surtout des œuvres de Raphaël, (les Stanze du Vatican), Renoir sent qu'il est arrivé au bout de l'impressionnisme, qu'il est dans une impasse, désormais il veut faire un art plus intemporel, et plus « sérieux » ; il a l'impression de ne pas savoir dessiner. Il entre alors dans la période dite ingresque ou Aigre, qui culmine en 1887 lorsqu'il présente ses fameuses Grandes Baigneuses à Paris. Les contours de ses personnages deviennent plus précis. Il dessine les formes avec plus de rigueur, les couleurs se font plus froides, plus acides, ce qui indigne le critique Joris-Karl Huysmans : « Allons, bon ! Encore un qui est pris par le bromure de Raphaël ! »[55]. Sa peinture qui marque un retour vers le classicisme est plus influencée aussi par l'art ancien (notamment par un bas-relief de François Girardon à Versailles pour les Baigneuses)[17].

Jeune Fille algérienne, 1881,
musée des Beaux-Arts (Boston).

Sur le chemin du retour, au début de 1882, il fait une longue halte dans le sud de la France, chez Cézanne à l'Estaque. L'enthousiasme qu'il ressent en peignant ensemble est compréhensible : il découvre ici une vision de la peinture de paysage complémentaire de la sienne[56].

Il se rend à deux reprises en Algérie en 1881 et 1883, à la recherche de la lumière éblouissante et des sujets exotiques rendus célèbres par Eugène Delacroix cinquante ans avant. Devant le refus des musulmanes de poser, il engage des ressortissants français pour poser comme modèles, les habillant avec des costumes indigènes et assombrissant leurs cheveux avec sa brosse[57]. Il y réalise également de nombreux paysages[58].

La Famille Durand-Ruel

Près de dix ans après leur rencontre, le marchand d'art Durand-Ruel lui commande en 1882 les portraits de ses enfants, et cherche un lieu où l’artiste pourrait y travailler. Il demande à Monet, installé à Pourville, de l'aider à trouver une maison pour et sa famille où il se rendra à l'été avec Renoir. Cette maison est à Dieppe et Renoir y réalise trois portraits, ainsi qu’un quatrième, Marie-Thérèse cousant (Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute) qui témoignent du respect et de l’amitié existant entre le marchand, sa famille et l’artiste. Renoir y dépeint un sentiment de bien-être, de sérénité et de droiture[59].

Femme nue dans un paysage, 1883,
musée de l'Orangerie, Paris.
Au bout de l'impressionnisme

Il déclare à Ambroise Vollard : "Vers 1883, il s’était fait comme une cassure dans mon œuvre. J’étais allé jusqu’au bout de l’impressionnisme et j’arrivais à cette constatation que je ne savais ni peindre ni dessiner. En un mot j’étais dans une impasse."[60]

Paternité

Lorsqu'il devient à nouveau père d’un petit Pierre (1885), Renoir abandonne ses œuvres en cours pour se consacrer à des toiles sur la maternité. Et en 1886, Durand-Ruel lui confie une exposition personnelle[10].

La réception des Grandes Baigneuses est très mauvaise, l'avant-garde (Camille Pissarro notamment) trouve qu'il s'est égaré, et les milieux académiques ne s'y retrouvent pas non plus. Le marchand d'art Paul Durand-Ruel lui demande plusieurs fois de renoncer à cette nouvelle manière.

Aline Charigot, la future Madame Renoir, le convainc de découvrir, en 1888, son village natal : Essoyes. Il écrit alors à son amie Berthe Morisot : « Je suis en train de paysanner en Champagne pour fuir les modèles coûteux de Paris. Je fais des blanchisseuses ou plutôt des laveuses au bord de la rivière. ». Il épouse Aline Charigot le 14 avril 1890 à 3 heures 30 du soir dans la mairie du 9e arrondissement de Paris[61].

Période dite "nacrée" et reconnaissance

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De 1890 à 1900, Renoir change de nouveau son style, plus fluide, plus coloré. La première œuvre de cette période, les Jeunes filles au piano (1892), est acquise par l'État français pour le musée du Luxembourg. En 1894, Renoir est de nouveau père d'un petit Jean[62] et reprend ses œuvres de maternité. Gabrielle Renard, la jeune cousine d'Aline qui s'occupe de Jean puis de Claude, né en 1901, devient l'un de ses modèles[63] favoris et sa muse.

À cette époque Renoir a son unique élève, Jeanne Baudot, la fille de son médecin, qui devient aussi une amie de la famille.

Alors que Renoir habite depuis 1889 dans le pavillon surnommé le « Château des Brouillards » au no 13 rue Girardon (Paris 18e), il devient propriétaire pour la première fois de sa vie en achetant, en 1896, une maison à Essoyes, devenue l'atelier Renoir. Ainsi, la famille Renoir se retrouve tous les étés, jusqu'au décès du peintre en 1919. Essoyes sera le rendez-vous des jeux de plein air, des pique-niques, pêches, baignades aussi bien en famille qu'entre amis, Julie Manet notamment en parle dans son journal.

Cette décennie, celle de la maturité, est aussi celle de la consécration. Ses tableaux se vendent bien (notamment par les marchands d'art Ambroise Vollard et Paul Durand-Ruel), la critique, dont l'animateur de La Revue blanche, Thadée Natanson, commence à accepter et à apprécier son style. Les milieux officiels le reconnaissent également, on lui propose la Légion d'honneur, qu'il refuse d'abord puis accepte plus tard.

La Balayeuse (1899), Collection privée (Steve Wynn, hôtel Mirage, Las Vegas, Nevada).

En 1897, lors d'une mauvaise chute de bicyclette près d'Essoyes, il se fracture le bras droit[64]. Cette chute est considérée comme responsable, du moins partiellement, de la dégradation ultérieure de sa santé. Il se rend à l'enterrement d'Alfred Sisley au cimetière de Moret-sur-Loing le 1er février 1899, avec Monet, Pissarro, Adolphe Tavernier et Arsène Alexandre[65]. Il offre La Balayeuse, une huile sur toile peinte la même année, pour la vente organisée par Monet, le 1er mai 1899 à la galerie Georges Petit au profit des enfants de Sisley[66]. En 1900, Renoir est nommé chevalier de la Légion d'honneur, qu'il reçoit de Paul Bérard[67], puis est promu officier en 1911[68].

Comme le peintre Edgar Degas, les poètes José-Maria de Heredia et Pierre Louÿs, l'écrivain Jules Verne, le compositeur Vincent d'Indy, le grammairien Jules Lemaître, il adhère à la Ligue de la patrie française, ligue nationaliste antidreyfusarde plus qu'antisémite[69],[70].

Dès 1900, c'est un artiste confirmé : il devient chevalier de la Légion d'honneur en 1900 et quatre ans plus tard est honoré au Salon d'Automne avec une galerie consacrée à ses œuvres[10].

Dans le midi

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En 1903, il s'installe avec sa famille à Cagnes-sur-Mer, le climat de la région devant être plus favorable à son état de santé. Après avoir connu plusieurs résidences dans le vieux village, Renoir fait l'acquisition du domaine des Collettes, sur un coteau à l'est de Cagnes, afin de sauver les vénérables oliviers dont il admire l'ombrage et qui sont menacés de destruction par un acheteur potentiel[71]. Aline Charigot y fait bâtir la dernière demeure de son époux, où il va passer ses derniers jours au soleil du Midi, bien protégé toutefois par son inséparable chapeau. Il y vit avec sa femme Aline et ses enfants, ainsi qu'avec des domestiques, souvent autant des amis, qui l'aident dans sa vie de tous les jours, lui préparent ses toiles et ses pinceaux.

Renoir, Paysage, La Gaude, vers 1910.

Les œuvres de cette période cagnoise sont essentiellement des portraits, des nus, des natures mortes et des scènes mythologiques. Ses toiles sont chatoyantes, sa matière picturale plus fluide, toute en transparence. Les corps féminins ronds et sensuels resplendissent de vie. Mais des rhumatismes déformants l'obligent progressivement, vers 1905, à renoncer à marcher[63]. Dans ce lieu, il peint dans un atelier érigé son jardin en 1916, quelques années avant sa disparition. C'est là qu'il peint l'une de ses œuvres les plus connues, les Grandes Baigneuses[72].

Renoir est désormais une personnalité majeure du monde de l'art occidental, il expose partout en Europe et aux États-Unis, participe aux Salons d'automne à Paris. L'aisance matérielle qu'il acquiert ne lui fait pas perdre le sens des réalités et le goût des choses simples, il continue à peindre dans l'univers rustique du domaine des Collettes. Il essaie de nouvelles techniques, et en particulier s'adonne à la sculpture, incité par le marchand d'art Ambroise Vollard, alors même que ses mains sont déformées par la polyarthrite rhumatoïde. Ses ongles pénétrant dans la chair de ses paumes, des bandelettes de gaze talquées protègent ses mains (de là, la légende du pinceau attaché à sa main)[73].

Le peintre Lucien Mignon est le proche ami de Renoir à Cagnes-sur-Mer et a été influencé par son style[74]. On compte aussi comme amis proches Ferdinand Deconchy[75].

À partir de 1912, il souffre de rhumatismes et commence à utiliser un fauteuil roulant, mais il continue à travailler jusqu'à la fin de sa vie. Il séjourne désormais souvent dans le sud de la France, dans sa propriété de Cagnes-sur-Mer et expose régulièrement ses œuvres aux galeries Durand-Ruel et Bernheim-Jeune à Paris, ainsi qu'ailleurs en Europe et aux États-Unis[10].

Le sculpteur

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Auguste Renoir, Buste de Coco (1908), Francfort-sur-le-Main, musée Städel.

De 1913 à 1918, en collaboration avec Richard Guino, un jeune sculpteur d'origine catalane que lui présentent Aristide Maillol et Ambroise Vollard, il crée un ensemble de pièces majeures : Vénus Victrix, le Jugement de Pâris, la Grande Laveuse[76], le Forgeron[77].

L'attribution de ces œuvres de collaboration fut révisée soixante ans après leur création, à l’issue d’un long procès initié en 1965 par Michel Guino, fils de Richard et sculpteur lui-même, qui a œuvré à la divulgation de l'œuvre de son père. Après une minutieuse analyse des pièces, des processus qui présidèrent à leur création et l’audition de nombreux artistes, la qualité de coauteur est reconnue à Richard Guino en 1971 par la troisième chambre civile du tribunal de Paris et définitivement établie par la Cour de cassation en 1973. L’historien d’art Paul Haesaerts précise dès 1947 dans Renoir sculpteur[78] : « Guino ne fut jamais simplement un acteur lisant un texte ou un musicien interprétant mécaniquement une partition […]. Guino était impliqué corps et âme dans l’acte créatif. On peut même affirmer avec certitude que s’il n’avait pas été là, les sculptures de Renoir n’auraient pas vu le jour. Guino était indispensable ». Le procès fait par le fils de Guino n'a pas été intenté « contre » Renoir, réduction véhiculée dans certains textes ou articles de journaux se référant à « l'affaire ». Il s'est agi de contribuer à dévoiler l'historique exceptionnel de ce processus de création pour rétablir l'apport original de Guino à l'œuvre sculpté, initialement occulté par Vollard. Un « praticien » sculpteur reproduit ou agrandit un modèle déjà existant. Guino, lui, fait une transposition de techniques : on passe de la peinture de Renoir à la sculpture de Guino, l'esprit de la peinture transparaît dans l'esprit de la sculpture. Transmutation avérée entre deux artistes. Le phénomène a pu s'accomplir grâce à leur amitié et intense communauté de vue. Le peintre à ses toiles et le sculpteur travaillant la glaise des Collettes. C'est ce point unique et rare qui caractérise cette œuvre.

Après avoir interrompu sa collaboration avec Guino, il travaille avec le sculpteur Louis Morel (1887-1975), originaire d'Essoyes. Ensemble, ils réalisent les terres cuites, deux Danseuses et un Joueur de flûteau.

Pierre-Auguste Renoir photographié par Dornac vers 1910.
Marie-Félix Hippolyte-Lucas, Portrait de Renoir (1919), localisation inconnue.

Dernières années

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Aline meurt brutalement d'une crise cardiaque en juin 1915, ses fils Pierre et Jean sont grièvement blessés durant la Première Guerre mondiale, mais en réchappent. Jean profite de sa démobilisation pour recueillir les souvenirs et les pensées de son père Auguste.

Renoir continue, malgré tout, de peindre jusqu'à sa mort en 1919. Il aurait, sur son lit de mort, demandé une toile et des pinceaux pour peindre le bouquet de fleurs qui se trouvait sur le rebord de la fenêtre. En rendant pour la dernière fois ses pinceaux à l'infirmière, il aurait déclaré : « Je crois que je commence à y comprendre quelque chose »[79].

Le , il s’éteint à 2 h du matin au domaine des Collettes à Cagnes-sur-Mer[80], des suites d'une congestion pulmonaire[9], après avoir pu visiter une dernière fois le musée du Louvre et revoir ses œuvres des époques difficiles.

Dans un premier temps, il est enterré avec son épouse dans le vieux cimetière du château de Nice et, deux ans et demi plus tard, le , les dépouilles du couple Renoir sont transférées dans le département de l'Aube où elles reposent désormais dans le cimetière d'Essoyes[81], comme l'avaient souhaité Renoir et son épouse. Depuis, Pierre et Jean, puis les cendres de Dido Renoir — seconde épouse de Jean — partagent sa sépulture.

Postérité

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Ayant abandonné le paysage impressionniste au bénéfice de la représentation de l'être humain, il place la gaieté au cœur de ses toiles marquées par les conséquences du progrès sur la société, par la mise en scène du quotidien joyeux dans un cadre urbain ou bucolique, intime ou populaire, qui lui valut le surnom de « peintre du bonheur »[82].

La peinture d'Auguste Renoir passe aujourd'hui pour la quintessence du « bon goût petit-bourgeois », comme ces « peintres décoratifs » et ces « peintres pour dames » réalisant des tableaux complaisants et stéréotypés, Renoir n'ayant pas toujours su éviter ce piège pour assurer sa subsistance. Citée en exemple, sa peinture illustre pour certains l'idée que le commun des mortels se fait de la beauté en art, ses toiles abordant des sujets simples ayant trait à la vie quotidienne, ses nus opulents et sensuels dégagent une certaine plénitude[83]. C'est oublier que cette peinture figurative jugée mièvre et réconfortante, évoquant la nostalgie d'un bonheur perdu, illustrant calendriers des postes et cartes postales[84], a été rejetée par le public et les critiques pendant plus de vingt ans. En 1876, le critique Albert Wolf écrit dans le Figaro :

« Essayez donc d’expliquer à M. Renoir que le torse d’une femme n’est pas un amas de chairs en décomposition avec des taches vertes, violacées qui dénotent l’état de complète putréfaction dans un cadavre ! »

La même année l'artiste Bertall écrit dans Le Soir :

« Dans des cadres bizarres, des contournements grotesques, des fracas de couleur sans forme et sans harmonie, sans perspective et sans dessin[85]. »

Considérée par les collectionneurs de son temps comme inachevée, maladroite et bâclée, elle a, par la suite, été perçue comme totalement révolutionnaire car rompant avec les conventions de l'art officiel de l'époque. Cependant, le tournant opéré par Renoir vers 1890, lorsqu'il abandonne le plein air et renoue avec ses maîtres préférés, tels Jean-Honoré Fragonard, Raphaël ou François Boucher lui vaut d'être accusé de trahison par ses anciens compagnons impressionnistes qui lui reprochent de sacrifier à la peinture officielle des héritiers de Jacques-Louis David[86]. L'histoire de l'art considère pourtant que cette dernière période de Renoir marquée par un retour vers le classicisme a fortement inspiré une jeune génération d'artistes, tels que Picasso, Henri Matisse, Maurice Denis ou Pierre Bonnard[55],[87].

Collèges et lycées

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Une cité scolaire, regroupant collège et lycée, porte son nom dans sa ville natale, Limoges, un autre à Cagnes-sur-Mer, où il est mort. Un collège est nommé Auguste et Jean Renoir à La Roche-sur-Yon. Un collège est nommé Pierre-Auguste-Renoir à Ferrières-en-Gâtinais. À Asnières-sur-Seine, le lycée public et le collège voisin portent son nom. Un collège est nommé Auguste Renoir à Chatou dans les Yvelines. À Angers, un collège-lycée porte le nom Auguste-et-Jean-Renoir. À Paris, un lycée d'arts appliqués porte également son nom.

Musées Renoir

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  • À Chatou, le musée Fournaise sur l'Ile des Impressionnistes présente Renoir Expérience Immersive, un parcours spectacle muséographique sur les années impressionnistes du peintre du Déjeuner des canotiers peint sur le balcon du restaurant aujourd'hui restauré.
  • La maison et l'atelier Renoir à Essoyes en Champagne-Ardenne où il a séjourné en famille et peint les mois d'été, entre 1888 et 1919. On peut visiter la maison, l'atelier du peintre ainsi qu'un centre culturel dédié à la famille Renoir.
  • Le musée Renoir de Cagnes-sur-Mer dans les Alpes-Maritimes où il a vécu et peint de 1907 à 1919. On peut également visiter l'atelier du peintre, détruit en 1950 puis reconstruit à l'identique en 2019 grâce à des documents d'archives.

Marché de l'art

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Jeune femme au crochet (1875), Williamstown, Clark Art Institute.

Cette liste d'enchères est seulement indicative :

  • Dans les roses, 23 000 000 $, Sotheby's, mai 2003 ;
  • Bouquet de tulipes,123 375 , Christie's France, décembre 2004[88]
  • Femmes dans un jardin, 12 250 000 $, Sotheby's, mai 2007 ;
  • Les Rosiers à Wargemont, 7 512 000 $, Sotheby's, novembre 2004 ;
  • La Loge, 7 412 000 $, Sotheby's, février 2008 ;
  • Les Deux sœurs, 6 850 000 $, Sotheby's, février 2007 ;
  • Portrait de nini, 5 500 000 $, Sotheby's novembre 2008 ;
  • Jeunes filles au lilas, 5 500 000 $, Sotheby's mai 2004 ;
  • La Lecture, 5 000 000 $, Sotheby's mai 2007 ;
  • Paysages Bords de Seine, estimé 100 000 $ en 2012, il s'agissait d'un tableau volé en 1951 qui fut restitué au musée de Baltimore en 2014.

Œuvres principales

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Pierre-Auguste Renoir a peint pendant près de soixante ans. Peintre prolifique, il nous a laissé une œuvre considérable, nécessairement inégale. On recense dans celle-ci plus de 4 000 peintures, soit un nombre supérieur à celui des œuvres de Manet, Cézanne et Degas réunies. Parmi celles-ci, on peut citer :

Les Fiancés - Le Ménage Sisley (1868), Cologne, musée Wallraf Richartz.
Femme à la perruche (1871), New York, musée Solomon R. Guggenheim.
Au jardin - Sous la tonnelle au moulin de la Galette (1876), Moscou, musée Pouchkine.
Madame Charpentier et ses enfants (1878), New York, Metropolitan Museum of Art.
La Fin du déjeuner (1879), Francfort-sur-le-Main, musée Städel.
Les Grandes Baigneuses (1887), Philadelphie, Philadelphia Museum of Art.
Renoir . Jeunes filles au piano ( 1892 ). Musée d'Orsay
Jeunes filles au piano (1892), Paris, musée d'Orsay.
Rose et bleu (1881), musée d'art de São Paulo.

Renoir a choisi une part importante de ses modèles parmi son entourage et ses relations :

  • Lise : Lise Tréhot, compagne
  • Camille : Camille Doncieux, épouse de Monet
  • Aline : Aline Charigot, épouse
  • Jeanne : Jeanne Samary, comédienne
  • Nini : Nini Lopez, voisine
  • Maria : Marie-Clémentine Valadon alias Suzanne Valadon, artiste peintre et maîtresse de Renoir
  • Anna : Alma-Henriette Lebœuf alias Marguerite Legrand
  • La Boulangère : Marie Dupuis, bonne des Renoir
  • Gabrielle : Gabrielle Renard, nounou de Jean Renoir et bonne
  • Renée : Renée Jolivet, nounou de Claude Renoir
  • Amélie Laurent alias Amélie Diéterle, actrice et cantatrice
  • Dédée : Andrée Madeleine Heuschling alias Catherine Hessling, actrice et épouse de Jean Renoir
  • Margot : Marguerite-Thérèse Bérard, fille du banquier et diplomate Paul Bérard
  • Yvonne et Christine Lerolle, fille d'Henri Lerolle, peintre
  • Angèle : Angèle Legault, vendeuse de fleurs, actrice
  • Ellen Andrée, actrice…
  • « Mettez-vous cela en tête : il n'existe qu'un seul indicateur de la valeur d'un tableau : c'est la salle des ventes. »[115]
  • Stéphane Mallarmé, Les Loisirs de la poste, 1894 :

« Villa des Arts, près l'avenue
De Clichy, peint Monsieur Renoir
Qui devant une épaule nue
Broie autre chose que du noir. »

Notes et références

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  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom RENOIR Pierre Auguste (consulté le )
  2. Il fait un voyage en Italie en 1881 où il s'intéresse plus spécifiquement à Raphaël. Son attention à la composition s'en trouve accrue.
  3. Auguste Renoir, Écrits et propos sur l'art, Hermann, , p. 46
  4. 4654 œuvres répertoriées, toutes catégories confondues.
  5. (Archives des Hautes-Vienne, Limoges, acte de naissance N°228 dressé le 25 Février 1841 avec mention naissance, vue 63/174)
  6. Léonard Renoir meurt à Louveciennes, Seine-et-Oise, le 22 décembre 1874, et son épouse Marguerite Merlet, dans la même ville, le 11 novembre 1896 ; Archives des Yvelines en ligne, état civil, acte no 71 du 22/12/1874 (vue no 59), et acte no 50 du 12/11/1896 (vue no 139)
  7. François Daulte, Auguste Renoir, Plantyn/Delta/Kluwer, , p. 12
  8. Henri Perruchot, La vie de Renoir, Hachette,
  9. a et b Renoir Un peintre, une vie, une œuvre Ed Belfond, 1987 (ISBN 978-2714-423771).
  10. a b c d e et f Auguste Renoir et Elda Fezzi, Tout l'œuvre peint de Renoir : période impressionniste 1869-1883, Flammarion, , p. 83
  11. Musée de Cleveland
  12. [1]
  13. Musée de Sao Paulo
  14. « INSOLITE - ART - Un Villeurbannais pense avoir acquis “Soir d’été”, un tableau égaré d’Auguste Renoir, peint en 1864. Un Renoir perdu retrouvé sur Leboncoin ? », sur ledauphine.com (consulté le )
  15. Un faux Renoir à Villeurbanne ? Une avancée dans l’affaire pourrait “tout changer”, LyonMag, 6 février 2017
  16. Norton Simon Museum
  17. a b c et d Pascal Bonafoux, Renoir : 1841-1919, Perrin, , 314 p.
  18. Henri Gourdin, Jeanne, l'enfant cachée d'Auguste Renoir, Paris : les Éditions de Paris-Max Chaleil, 2018, (14-Condé-en-Normandie : Impr. Corlet numéric), 1 vol. (142 p.) (ISBN 978-2-84621-277-9)
  19. (Archives des Hauts de Seine, Ville D'Avray, acte de naissance N° 66, dressé le 15 Septembre 1868, avec mention naissance, vue 43/67)
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  28. Metropolitan Museum
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  31. Musée de Dallas
  32. Musée de Dallas
  33. Clark Museum
  34. Musée de Tokyo
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  40. Musée de Harvard
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  46. Metropolitan Museum
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  49. Clark Museum
  50. Metropolitan Museum
  51. Musée Thyssen-Bornmisza
  52. Musée de Sao Paulo
  53. Cette paternité, largement reprise par les généalogistes, est mise à mal par l'État-civil qui veut que Lucienne soit la fille de Jeanne John et Ernest Lucien Bisson d'où son nom. Ernest était le frère d'Édouard Bisson le second mari de Frédérique Heyne que celle-ci épousera en 1899 soit 19 ans après la naissance de sa prétendue fille.
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  60. Musée de l'Orangerie
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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Catalogues d'exposition
  • Collectif, Daniel Marchesseau (dir.), Revoir Renoir, Martigny, Fondation Gianadda, 20 juin - 23 novembre 2014.
  • Collectif, Renoir au XXe siècle, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 23 septembre 2009 - 4 janvier 2010 ; Los Angeles, Los Angeles County Museum of art, 14 fév. - 9 mai 2010, Philadelphie, Philadelphia Museum of art, 17 juin - 6 septembre 2010, Paris, Réunion des musées nationaux, Musée d'Orsay, 2009.
  • Colin B. Bailey (dir.), Les Paysages de Renoir. 1865-1883, catalogue d'exposition, Londres, The Tate National Gallery, 21 fév. - 20 mai 2007 ; Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 8 juin - 9 septembre 2007, Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, 4 octobre 2007 - 6 janvier 2008, Milan, 5 Continents Éditions, 2007.
  • Colin B. Bailey, (dir.), Les Portraits de Renoir. Impressions d'une époque, catalogue d'exposition, Ottawa, Musée des beaux-arts du Canada, 27 juin-14 septembre 1997; Chicago, The Art Institute of Chicago, 17 octobre 1997-4 janvier 1998 ; Fort Worth, Kimbell Art Museum , 8 février-26 avril 1998, Paris, Ottawa, Gallimard, Musée des beaux-arts du Canada, 1997.
  • Collectif, Renoir, catalogue d'exposition, Paris, Galeries nationales du Grand Palais, 14 mai-2 septembre 1985 ; Boston, Musée des Beaux-Arts (Boston), 9 octobre 1985-5 janvier 1986, Paris, Réunion des musées nationaux, 1985 (ISBN 2-7118-2000-9)
Essais et monographies
  • Pierre-Auguste Renoir, Écrits et propos sur l'art, textes réunis, annotés et présentés par Augustin de Butler, Paris, éditions Hermann, 2009.
  • Robert Cumming, La Peinture expliquée, Paris, Le Soir, Bordas, 1995.
  • Anne Distel, Renoir : « Il faut embellir », Paris, Gallimard, coll. « Découvertes Gallimard / Arts » (no 177), 1993, réédition 2005.
  • Anne Distel, Renoir, Paris, Citadelles & Mazenod, 2009.
  • Peter H. Feist, Renoir, 1re édition, Cologne, Taschen, 1993.
  • Michel Ferloni, Encyclopédie des Impressionnistes, Lausanne, Edita S.A., 1992.
  • Elda Fezzi, Renoir, Les Classiques de l'Art, Paris, Flammarion, 2005.
  • François Fosca, Renoir, l'homme et son œuvre, Paris, Éditions Aimery Somogy, 1961.
  • Corinne Graber, Jean-François Guillou, Les Impressionnistes, Paris, France Loisir, 1990.
  • Raffaele de Grada, Renoir, Paris, Librairie Larousse, 1989. (ISBN 2-03-511321-0)
  • Paul Haesaerts, Renoir sculpteur, Bruxelles, Éditions Hermès, 1947.
  • Paul Joannides, Renoir sa vie, son œuvre, Courbevoie, Éditions Soline, 2000.
  • Virginie Journiac, Le Dernier Renoir : les années azuréennes, Nice, Les Editions de Nicéphore, 2013.
  • Marc Le Cœur, Renoir au temps de la bohème. L'histoire que l'artiste voulait oublier, Paris, L’Échoppe, 2009.
  • Laurence Madeline, Dominique Lobstein, l’ABCdaire de l’impressionnisme, Paris, Flammarion, 1995 — (ISBN 2080117734).
  • A. Martini, Chefs-d’œuvre de l’art Grands Peintres : la diffusion de l’impressionnisme, Paris, Céliv, 1980.
  • Gilles Néret, Auguste Renoir peintre du bonheur : 1841-1919, Taschen, 2001.
  • Jean-Louis Vaudoyer, Les Impressionnistes, Paris, Flammarion, 1953.
  • Eddy Simon, Jak Lemonnier, D'un Renoir à l'autre, préface de Jacques Renoir, Paris, éditions 21g, 2018.

Filmographie

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Articles connexes

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Liens externes

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