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« Pullulation de méduses » : différence entre les versions

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m Prolifération des méduses géantes]] (Cyanea (méduse)) de 200 kilogrammes
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* [[Pelagia noctiluca]]
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* [[Invasion biologique]]
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== Références externes ==
* [http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/vie-1/d/proliferation-des-meduses-geantes-les-pecheurs-japonais-meduses_7954/ Au Japon, Prolifération des méduses géantes]] ([[Cyanea (méduse)|cyanea]]) de 200 kilogrammes


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 23 juillet 2009 à 01:25

Pullulation et échouage massif de méduses Pelagia noctiluca au sud de l'Espagne.

La pullulation de méduses, prolifération de méduses ou invasion de méduses est un phénomène de multiplication massive de certaines espèces de méduses (cnidaires libres). Il s'agit d'un type d'invasion biologique.

Ce phénomène, autrefois cyclique (avec 12 ans d'intervalle, le phénomène durant de 4 à 6 ans[1]) et relativement rare, est devenu beaucoup plus courant à l'heure actuelle[Quand ?], l'action humaine (pollution, surpêche, réchauffement des eaux...) étant majoritairement responsable de ces pullulations. Toutefois, on pense qu'il existe de nombreuses autres causes encore inconnues responsables de ces pullulations.

Les pullulations peuvent aussi concerner les cténophores, comme c'est le cas actuellement en mer Noire avec l'espèce Mnemiopsis leidyi.[2]

Description

Prolifération d’Aurelia aurita au Danemark.

Les pullulations de méduses arrivent lorsque les méduses se reproduisent massivement et en grand nombre. La plupart des espèces de méduses sont concernées, mais certaines espèces sont plus enclines à la pullulation que d'autres.

Rapidement, une même espèce de méduse (bien qu'il peut y avoir des pullulations « mixtes » avec plusieurs espèces de cnidaires) peut occuper la surface et une partie de la colonne d'eau sur plusieurs dizaines, voir plusieurs centaines de kilomètres carrés sur la surface de la mer.

Les raisons de ces pullulations sont diverses :

  • Réchauffement de la température des eaux :
Une eau d'au moins 14 °C sera favorable à la pullulation de méduses. Le réchauffement général de l'océan de 1°C a généralisé ces pullulations. En eaux tropicales, les pullulations ont lieu toute l'année, notamment avec des espèces comme Linuche unguiculata, mais sont régulées par des espèces mangeuses de méduses.
En milieu portuaire et au pied des rejets d'eaux chaudes des centrales nucléaires, les éphyrules d'espèces comme Aurelia aurita peuvent bourgeonner toute l'année et sans arrêt, entrainant ainsi des pullulations[3]. Lorsque ce phénomène touche les entrées des centrales nucléaires, les crépines d'aspiration risquent d'être colmatées.

Si le réchauffement climatique continue, il est très probable que les populations de méduses augmenteront énormément dans toutes les mers et océans du monde, condamnant par ailleurs les poissons, de plus en plus mangés et concurrencés par les méduses.

  • Disparition des prédateurs :
En effet, de nombreux animaux, notamment en Méditerranée, comme les tortues marines et les thons, principaux mangeurs de méduses, en disparaissant, favorisent les pullulations. En Espagne, on tente de réintroduire les tortues marines pour stopper les pullulations de Pelagia noctiluca.[4] C'est, avec le réchauffement des eaux, une des raisons principales de la multiplication des Pelagia noctiluca en Méditerranée du nord.[5]
La niche écologique délaissée par les poissons pélagiques est occupée par les méduses, qui se nourrissent de la même nourriture (Plancton, petit necton) et occupent le même milieu (Pleine eau). De plus, la surpêche concerne aussi des prédateurs, comme le thon rouge, dont la disparition partielle en Méditerranée encourage la multiplication de Pelagia noctiluca.

Conséquences

Les conséquences de ces pullulations sont le plus souvent néfastes, dont pour l'homme.

Conséquences sur l'environnement

Conséquences sur l'activité humaine

  • Les pullulations de méduses, lorsqu'elles sont urticantes, peuvent être néfastes pour le tourisme : les espèces comme Pelagia noctiluca, notamment en Méditerranée, sont de véritables plaies pour les baigneurs. De plus, lorsqu'elles s'échouent, des passants peuvent êtres piqués si ces derniers marchent dessus par accident. Les municipalités concernées sont forcées de fermer les plages, d'installer des filets anti méduses ou de capturer les méduses en masse pour les incinérer[6].
  • Les pullulations de méduses, lorsqu'elles traversent des zones de pisciculture, peuvent, s'il s'agit d'espèces relativement urticantes, tuer un grand nombre de poissons et ruiner les pisciculteurs. Un des cas les plus connus et celui de l'invasion de Pelagia noctiluca en Irlande du nord, en mi-novembre 2007, tuant plus de 10 000 saumons et coutant plus de 2 millions de dollars[7].

Espèces concernées

Invasion et échouage massif de Velella velella

De nombreuses espèces sont concernées, dont :

  • Aurelia aurita, la méduse commune, que l'on trouve souvent en pullulation et qui est cosmopolite du monde entier. Néanmoins, elle n'est pas dangereuse pour l'homme et sa piqûre peut être ressentie de différentes façons, de symptômes nuls à une piqûre douloureuse.
  • Pelagia noctiluca, qui n'est pas dangereuse pour l'homme, mais dont la piqûre est relativement douloureuse. Cette espèce est assez encline à la pullulation, notamment en Méditerranée où elle est considérée comme une véritable plaie.
  • Rhizostoma pulmo et Rhizostoma octopus, non dangereuse pour l'homme, pas ou peu urticante, causant tout au plus des rougeurs et quelques démangeaisons. Toutefois, elles peuvent être la cause de pullulations.
  • Nemopilema nomurai qui est devenue invasive au Japon, où elle se prennent par centaines dans les filets de pêche.
  • Cyanea capillata que les pêcheurs d'Atlantique nord prennent souvent par centaines dans les filets.
  • Velella velella que l'on voit souvent échouée sur les plages par centaines mais qui n'est ni urticante, ni dangereuse pour l'homme.
  • Linuche unguiculata, une petite espèce tropicale qui souvent peut former des bandes de plusieurs milliers d'individus, couvrant plus de 300 km2 et plusieurs mètres de profondeur. Les piqûres ne sont pas dangereuses, mais peuvent causer, notamment par les larves et les jeunes, des éruptions cutanées appelées seabather's eruption[8].

Voir aussi

Notes et références

  1. Matthieu DURAND, « Les méduses pullulent en Méditerranée », TF1, (consulté le )
  2. « Les cténaires dans la mer Noire (Le climat mondial et le changement atmosphérique) », Programme des Nations unies pour l'environnement (consulté le )
  3. a et b (fr) Référence DORIS : espèce Aurelia aurita
  4. Emmanuelle Carre, « Sur la plage abandonnée... méduses à volonté », sur Lycos.fr, Lemonde.fr, (consulté le )
  5. « Alerte aux méduses en Méditerranée », l'Humanité, (consulté le )
  6. Nicolas PRISETTE et Didier CHALUMEAU, « Cannes met ses méduses à la poubelle », Le Journal du dimanche, (consulté le )
  7. Sally Peck, « Jellyfish attack wipes out salmon farm », The Daily Telegraph, (consulté le )
  8. (fr) Référence DORIS : espèce Linuche unguiculata