Aller au contenu

« Lure » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
m →‎Économie : Typo., Replaced: au dessus → au-dessus ,
Romanc19s (discuter | contributions)
m orthographe "soUTerrain"
Ligne 89 : Ligne 89 :
=== Géologie ===
=== Géologie ===
[[Image:Coupe de sol.JPG|thumb|left|upright|Cette coupe du sol permet de voir à la fois la surface et la nappe phréatique.]]
[[Image:Coupe de sol.JPG|thumb|left|upright|Cette coupe du sol permet de voir à la fois la surface et la nappe phréatique.]]
[[Image:Cailloux sous-terrains + mètre.JPG|thumb|right|Le sous-sol local est composé de ces cailloux.(un mètre carré en blanc) Ils font l'objet d'exploitation industrielle.]]
[[Image:Cailloux souterrains + mètre.JPG|thumb|right|Le sous-sol local est composé de ces cailloux.(un mètre carré en blanc) Ils font l'objet d'exploitation industrielle.]]
Lure est construite sur le plateau de Haute-Saône dans la [[dépression sous-vosgienne]], à la frontière entre une dépression [[Trias|triassique]] et une dépression [[wikt:liasique|liasique]]<ref>''Le Guide de la Haute-Saône'', Jean-Christophe Demard, 1996, ISBN 2-7377-0296-8, croquis en p 15</ref>. Localisée sur la vallée de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]], plus précisément dans ses [[synclinal|synclinaux]], la région luronne constitue la dépression de Lure. Dans le nord du territoire, le sol est constitué d'alluvions anciennes, de type glaciaire, provenant des [[Massif des Vosges|Vosges]]. Le sol se compose d'[[alluvion]]s récentes sur le bassin de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]] et sur les alentours de la Reigne, du Bourbier et du ruisseau Notre-Dame, c'est-à-dire dans au nord-ouest de la ville en zone forestière. Des [[alluvions]] [[Glaciation|glaciaires]] se trouvent aussi entre le bassin de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]] et des zones du nord-est sur la trajectoire de deux ruisseaux. Certaines étendues du nord-est son constituées de [[grès (géologie)|grès]] du trias inférieur<ref group="Note">Information extraites d'une carte géologique départementale présente dans ''Géologie et Hydrogéologie de la Haute-Saône'', un ouvrage de Nicolas Théobald (1972)</ref>.
Lure est construite sur le plateau de Haute-Saône dans la [[dépression sous-vosgienne]], à la frontière entre une dépression [[Trias|triassique]] et une dépression [[wikt:liasique|liasique]]<ref>''Le Guide de la Haute-Saône'', Jean-Christophe Demard, 1996, ISBN 2-7377-0296-8, croquis en p 15</ref>. Localisée sur la vallée de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]], plus précisément dans ses [[synclinal|synclinaux]], la région luronne constitue la dépression de Lure. Dans le nord du territoire, le sol est constitué d'alluvions anciennes, de type glaciaire, provenant des [[Massif des Vosges|Vosges]]. Le sol se compose d'[[alluvion]]s récentes sur le bassin de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]] et sur les alentours de la Reigne, du Bourbier et du ruisseau Notre-Dame, c'est-à-dire dans au nord-ouest de la ville en zone forestière. Des [[alluvions]] [[Glaciation|glaciaires]] se trouvent aussi entre le bassin de l'[[Ognon (Franche-Comté)|Ognon]] et des zones du nord-est sur la trajectoire de deux ruisseaux. Certaines étendues du nord-est son constituées de [[grès (géologie)|grès]] du trias inférieur<ref group="Note">Information extraites d'une carte géologique départementale présente dans ''Géologie et Hydrogéologie de la Haute-Saône'', un ouvrage de Nicolas Théobald (1972)</ref>.



Version du 19 décembre 2009 à 21:38

Lure
Lure
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Haute-Saône
Arrondissement Lure (chef-lieu)
Intercommunalité Communauté de communes du pays de Lure
Maire Éric Houlley
Code postal 70200
Code commune 70310
Géographie
Coordonnées 47° 41′ 01″ nord, 6° 29′ 51″ est
Altitude Min. 284 m
Max. 353 m
Élections
Départementales Chef-lieu de deux cantons :
Lure-Nord et Lure-Sud
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Lure
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Lure
Liens
Site web http://www.lure.fr

Lure (prononcé [lyʁ] Écouter), aussi connue sous le nom de cité du sapeur, est une commune française du département de la Haute-Saône en région Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Lurons et les Luronnes.

Troisième ville du département la plus peuplée après Vesoul et Héricourt et devant Gray, onzième sur le plan régional, après Saint-Claude mais avant Luxeuil-les-Bains, elle était la 1 033e ville de France en 1999[1]. Démographiquement et économiquement, la ville de moyenne importance en Franche-Comté.

Bien que les premières traces de civilisation remontent à la fin de l'Antiquité, on s'accorde à faire remonter sa fondation par le moine irlandais Saint Colomban en 610. Le Moyen Âge fut une sombre époque pour Lure. Elle subit de nombreux pillages souvent accompagné de destructions. La localité subvint également à de multiples reprises à des armées soit pour sa défense, soit à la suite de défaite. Cette période est donc marquée par des fréquents changements d'appartenance, Lure ayant été bourguignonne, lorraine, allemande, autrichienne, espagnole et ayant été la possession de bien des seigneurs. La commune fut rattachée à la France lorsque la Franche-Comté devint française sous Louis XIV. Cette histoire tourmentée freina le développement de la ville qui à plusieurs reprises se retrouva très endettée. La Révolution française eut pour conséquence la destruction de l'abbaye et la vente de ses pierres, ce qui mit fin à huit siècles de vie religieuse.

Alors que la bourgade comptait à peine plus de 2 000 habitants au début du XIXe siècle, la construction du chemin de fer de la Ligne Paris - Mulhouse en 1858 et l'arrivée des entreprises venues d'Alsace-Lorraine annexée suite à la défaite de la Guerre franco-prussienne permirent enfin à Lure de se développer tant économiquement que démographiquement et de passer du bourg rural et agricole à une ville moderne. Lure ne fut pas directement touchée par les conflits de la Première Guerre Mondiale, mais plusieurs obus allemands s'y écrasèrent, et le Régiment de Dragon qu'elle logeait partit au front. La Deuxième Guerre Mondiale ne détruisit pas Lure, mais l'activité allemande n'y fut pas négligeable.

Aujourd'hui, Lure compte environ 8 500 habitants et demeure prospère grâce à plusieurs secteurs d'activités intégrés dans un axe routier important. La ville est connue pour être la patrie du Sapeur Camember, l'un des premiers personnages de la bande dessinée française[2].

Géographie

Localisation

Presque au pied des Vosges, à 80 km de Besançon et 30 km de Belfort, la ville de Lure se situe dans le département de la Haute-Saône, dans le nord de la Franche-Comté. À vol d'oiseau, Paris est à 333 km, Lyon à 248 km, Marseille à 494 km[3],[4].

Lure forme, avec Vesoul et Luxeuil-les-Bains, un triangle routier rapide et fréquenté. Elle est solidement intégrée dans un réseau de voies express et d'autres grandes routes desservant l'Alsace et la Lorraine. L'autoroute A36 est à un peu plus de 40 km, en direction de Baume-les-Dames (Sortie 5) au sud, mais elle est accessible plus rapidement par la voie express D438 en se dirigeant vers le sud-est près de Montbéliard. L'autoroute A36 mène vers le sud à Besançon, chef-lieu de région de la Franche-Comté et vers le nord à Mulhouse. La ville est assez proche de la frontière Suisse : une soixantaine de kilomètres de Porrentruy et 180 km de Lausanne. Par les grands axes de communication, l'Allemagne est distante à moins d'une heure 30 en voiture, c'est-à-dire environ 90 km. La gare ferroviaire de Lure est sur la ligne Paris - Mulhouse (dite aussi Paris-Bâle).

Roye, Magny-Vernois, Vouhenans, Bouhans-lès-Lure sont les seuls villages suffisamment proches pour pouvoir être considérés comme limitrophes ; mais cette notion différemment envisageable en fonction de la distance séparant les communes ou en fonction au temps mis pour y parvenir. Si l'on considère ce paramètre de temps, tous les villages présents à une sortie de la RN19 ou de la D64 peuvent être considérés comme tels, y compris Luxeuil-les-Bains. Le tableau ci-après présente les onze communes limitrophes de Lure[Note 1].

Communes limitrophes de Nom ?
Nom ?

Géologie

Cette coupe du sol permet de voir à la fois la surface et la nappe phréatique.
Fichier:Cailloux souterrains + mètre.JPG
Le sous-sol local est composé de ces cailloux.(un mètre carré en blanc) Ils font l'objet d'exploitation industrielle.

Lure est construite sur le plateau de Haute-Saône dans la dépression sous-vosgienne, à la frontière entre une dépression triassique et une dépression liasique[5]. Localisée sur la vallée de l'Ognon, plus précisément dans ses synclinaux, la région luronne constitue la dépression de Lure. Dans le nord du territoire, le sol est constitué d'alluvions anciennes, de type glaciaire, provenant des Vosges. Le sol se compose d'alluvions récentes sur le bassin de l'Ognon et sur les alentours de la Reigne, du Bourbier et du ruisseau Notre-Dame, c'est-à-dire dans au nord-ouest de la ville en zone forestière. Des alluvions glaciaires se trouvent aussi entre le bassin de l'Ognon et des zones du nord-est sur la trajectoire de deux ruisseaux. Certaines étendues du nord-est son constituées de grès du trias inférieur[Note 2].

Le , lors de l'ouverture d'une modeste carrière sur les flancs du Mont-Randon, quelques petits filons de houille ont été découverts. Un ingénieur des mines du département a affirmé, après quelques examens, qu'il était nécessaire d'approfondir les recherches, ce que le conseil municipal a fait, mais cela n'a manifestement abouti à aucun résultat significatif[6]. Une tourbière était exploitée jusque dans les années 1910 dans la future rue Saint-Quentin[7].

L'espace urbain est bâti sur d'anciens marécages qui se sont asséchés au fil des siècles, ce qui explique que la nappe phréatique soit présente à peine plus de 2 mètres sous la surface du sol. Lors des grandes canicules, il arrive qu'elle s'assèche quelque peu, provoquant des mouvements de terrains. Dans un potager, la terre permet de cultiver la plupart des légumes tels que les tomates, courgettes, pomme de terre, salade, poireaux. Ce sol autorise la culture d'arbres fruitiers tels que les pêchers, pommiers, châtaigniers, cerisiers, figuiers et autres.

Topographie

Paradoxalement, l'espace urbain est à la fois très plat et vallonné de plusieurs reliefs. La ville de Lure est relativement plane dans le centre-ville et en descendant vers les étangs, au nord-nord-est. Il y a quelque pentes très douces, presque imperceptibles, un peu avant l'Ognon, une rivière. Toutefois, lorsqu'on s'approche de la RN19, le terrain est de plus en plus pentu, que ce soit à la colline du Mortard, ou vers les extérieurs de la ville au nord. Lure est donc située dans une sorte de demi-cuvette. Il est à relever que deux exceptions existent. La première est la colline de l'hôpital, nommée le Mont Châtel[8], qui a une forme oblongue. Celle-ci s'étend le long du chemin de fer, coupant la ville à cet endroit sur près d'un kilomètre. Le rail continue de couper la ville en deux parties selon le même axe, d'est en ouest. Il est franchissable par seulement deux passages à niveau pour les voitures et un uniquement pour les piétons et vélos, et par le pont de la RN19. Presque parallèlement, le mont Randon est une sorte de « dune » d'une vingtaine de mètres de hauteur. Elle est longue, mais fine. La dénivellation y est importante. Au Sud de cette élévation, le sol redevient très plat jusqu'à l'Ognon et bien plus loin que les étangs. La zone entre l'Ognon et le Mont Randon est inondable.

En direction de Luxeuil-les-Bains, le terrain devient plus vallonné et l'altitude augmente de plusieurs dizaines de mètres après une plaine concave.

L'Ognon barre la communication routière entre deux parties de la ville. Il est franchissable en seulement deux points. Le pont de l'Ognon, récemment élargi, dispose de quatre voies de circulation.

Le mont Randon, vu sur son flanc nord depuis une zone non urbanisée.
La colline du Mortard, vue partielle depuis les zones non urbanisées près de la zone des Cloyes.
Vue partielle du Mont-Châtel, vu sur son flanc sud.

Hydrologie

Fichier:DSC01603.JPG
Un des étangs de Lure, en hiver.

À la périphérie de la ville se trouvent plusieurs dizaine d'étangs[9] dont la taille varie considérablement, d'où le nom de la région dite des mille étangs avec laquelle lure est frontalière[réf. nécessaire] Certains d'entre eux n'étaient que d'anciennes gravières inondées, la nappe phréatique ne se situant guère plus profond que cinq mètres, mais la pluspart dans la région ont pour origine les glaciations préhistoriques[10]. Leur profondeur reste faible, avoisinant au plus 6 mètres et leurs berges forment une pente assez abrupte.

La ville est implantée dans bassin versant de l'Ognon qui la traverse du nord-est au sud-est. L'Ognon, au niveau de Lure une rivière en crue l'automne, et asséchée l'été, classée comme étant de Cours d'eau de première catégorie jusqu'à Villersexel, plus en aval[11]. L'Ognon est alimenté par plusieurs affluents à proximité de Lure.

Il existe sur le territoire communal divers autres cours d'eau très inférieurs en débit à Ognon ;

La Reigne s'écoule plus au centre de la commune. Cette rivière est une curiosité car elle prend source dans l'étang de la Font, qui n'est alimenté par aucun autre cours d'eau. On sait depuis 1934 que la Reigne est une résurgence de l'Ognon et de quelques autre filets d'eau, grâce au déversement dans l'Ognon, en aval de Froideterre, d'un colorant, la fluorescéine, là où les infiltrations sont les plus importantes[12]. L'excédent d'eau dans l'étang crée la rivière. Elle s'écoule vers le sud-ouest, traverse les voies ferrées en forêt et est alimentée par un cours d'eau résultat de la fusion du ruisseau Notre-Dame et du Bourbier. Le ruisseau Notre-Dame est alimenté par les ruisseaux des Près Richard et de la Fontaine Chartons. Le Bourbier et le ruisseau Notre-Dame qui confluent en une petite rivière à faible débit, brune et boueuse, expliquant certainement son hydronomie, se jette une petite centaine de mètres plus loin dans la Reigne. C'est en ce lieu que l'on admire les résurgences de la Reigne, connues sous le nom de source du Noireaud. À cet endroit, le cours d'eau devient beaucoup plus large et plus profond, jusqu'à 2,5 mètre Par ailleurs, l'eau devient très cristalline[13]. Ce cours d'eau s'écoule jusqu'à Magny-Vernois où il s'élargit une nouvelle fois, mais perd du tirant d'eau.

L'Ognon traverse Lure.

Le Rahin second en débit mais pas proprement luron, coule à la limite sud de lure, du nord-ouest au sud-ouest. Il est alimenté par un petit ruisseau local, le Sémé, qui s'écoule du nord-ouest au sud-est.

La région ne souffre que très rarement de sécheresses[14] même lorsqu'elles s'étendent à l'échelle européenne. Les étangs forment un bon moyen de contrôle de l'état et des réserves de l'eau en été, leur niveau pouvant fluctuer de plus d'un mètre.

Par ailleurs, les eaux pluviales s'écoulant le long des routes descendant de la butte du Mortard passent par un petit canal souterrain en dessous de l'esplanade Charles-de-Gaulle. Un bassin de rétention est prévu pour contenir le trop-plein en cas de fortes pluies.. D'autres bassins de rétention se trouvent vers les étangs, derrière la zone commerciale de la Saline.

L'hydrologie à Lure est un élément important, tant au niveau du bâtiment qu'au niveau climatique. Les étangs ont donc une grande influence.

Risques majeurs

À Lure, l'inondation est l'aléa le plus important. Il concerne plusieurs zones géographiques strictement délimitées[Note 3]. Bien que plusieurs cours d'eau et étangs soient répartis sur le territoire communal, les principales zones inondables ne se situent qu'à la périphérie de l'Ognon. Lorsque le débit augmente suffisamment, l'Ognon sort de son lit et s'écoule sur son lit majeur qui n'est guère plus élevé que son lit habituel. Les zones alors inondées sont quelques petites parcelles de la rive gauche et de vastes étendues faiblement construites de la rive droite[Note 4].

La commune est touchée par certains mouvements de terrains. En effet, le sous-sol a la particularité d'être imbibé d'eau. Il s'agit de la nappe phréatique qui affleure le sol. Le risque n'est pas sa présence, mais ses variations. Lors des fortes chaleurs, l'eau qui imbibe ces sols a tendance à s'évaporer. Lorsque l'eau se rétracte du sol, celui-ci perd de son volume et s'affaisse sous son propre poids. Le terrain descend, mais de manière irrégulière. Et réciproquement, lorsqu'il pleut abondamment, le sol tend à se gorger d'eau ce qui provoque un phénomène inverse. Ces phénomènes provoquent la fragilisation des édifices. La plupart des bâtiments de la commune sont touchés.

Le risque de séisme est très faible à Lure puisqu'elle est classée 1A[15].

À Lure on peut distinguer différent risques anthropiques[16]. Il existe un site classé Seveso, il s'agit de Faurecia, une entreprise produisant des sièges pour l'automobile. Elle est classée Seveso niveau bas car les risques d'accident sont faibles. Seul un nuage toxique pourrait survenir en cas d'incendie, mais les normes de stockage évitent toute propagation de celui-ci hors du site. Les autres risques sont inhérents aux transports, plus précisément concernant la RN 19[16] et la ligne de chemin de fer[16]. De nombreux camions transitant par la route nationale peuvent transporter des matières dangereuses. L'axe routier traverse une grande zone commerciale très fréquentée. Il en va de même avec les rails qui traversent la ville. Les trains de marchandises peuvent transporter des matières inflammables ou dangereuses. Le risque de déraillement n'est pas négligeable car l'accident se produirait en plein centre ville[16].

Climat

Lure bénéficie d'un climat océanique dégradé[17]. Comme dans les plaines voisines, la ville subit d'épais brouillards tôt le matin et le soir assez fréquemment au printemps et en automne. L'hiver apporte des manteaux neigeux d'épaisseur variable, de 5 à 40 cm (hiver 2005). Les températures atteignent jusqu'à 40 °C au soleil eu plus fort de l'été. La proche présence des étangs a pour conséquence l'apparition d'une sorte de microclimat. Il fait moins froid en hiver et moins chaud en été, comparé à de proches villages, comme par exemple La Côte, à 5 km à l'est. Ces régulateurs thermiques n'empêchent toutefois pas la Lure de subir de fortes gelées, allant parfois en deça −10 °C à l'aube, et des étés normalement chauds. Lorsque l'hiver est sec, il arrive que de violents orages éclatent et créent des inondations, comme ce fut le cas le .

  Relevés des précipitations et heures d'ensoleillement à Lure [18]
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Total année
Heures moyennes d'ensoleillement 54.1 85.9 124 159.6 190.5 218.2 251.7 220.6 175.1 126.3 71.2 55.7 1732.8
Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 92.8 78.3 80.6 74.9 93.2 90.1 78 89.2 79.6 76.8 101.6 101 1036
Moyennes mensuelles de la vitesse du vent (km/h)
  Relevés de températures à Lure
Mois Janv. Fév. Mars Avr. Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. Moyenne année
Températures minimales moyennes (°C) -2.7 -1.9 0.2 2.8 6.7 9.9 11.6 11.4 8.7 5.2 0.9 -2.1 4.2
Températures moyennes (°C) 0.8 2.5 5.4 8.7 12.8 16.1 18.2 17.8 14.9 10.5 4.9 1.4 9.5
Températures maximales moyennes (°C) 4.2 6.9 10.6 14.7 18.9 22.3 24.7 24.1 21 15.8 8.9 4.8 14.7
Le brouillard est souvent présent la nuit et le matin à Lure. Cette photographie a été prise le .
Ville Ensoleillement Pluie Neige Orage Brouillard
Paris 1 797 h/an 642 mm/an 15 j/an 19 j/an 13 j/an
Nice 2 694 h/an 767 mm/an 1 j/an 31 j/an 1 j/an
Strasbourg 1 637 h/an 610 mm/an 30 j/an 29 j/an 65 j/an
Lure 1 732 h/an 1 036 mm/an env. 15j/an -- j/an env. 20j/an
Moyenne nationale 1 973 h/an 770 mm/an 14 j/an 22 j/an 40 j/an


Transports et voies de communications

Transport ferroviaire

La gare SNCF de triage de Lure est d'une taille moyenne.

La commune est traversée par le rail qui permet, vers l'est, de se rendre à Belfort, Mulhouse ou Bâle. La gare de Lure est aussi un arrêt de bus et de taxi. Il y circule des TER, des trains de marchandises d'une quarantaine de wagons, mais généralement, cette gare est utilisée pour le transport de voyageurs. La gare travaille pour la LGV Rhin-Rhône passant dans le département. En effet, on réhabilite une ancienne ligne, désaffectée depuis 1984, passant par Magny-Vernois, au sud-ouest de Lure, afin de transporter du matériel à l'avant-poste de la ligne nouvelle situé à Villersexel, évitant un surplus de camions[19]. La gare TGV la plus proche est celle de Remiremont, à une cinquantaine de kilomètres. Autrefois, Lure possédait une autre ligne appartenant aux Chemins de Fer Vicinaux. Le tacot circulait depuis la gare SNCF jusqu'au Mont Châtel, puis continuait en direction d'autres villages.

Voies routières

Depuis plusieurs siècles, la route d'accès traversait la commune par le centre-ville dans l'axe nord-sud constitué par la D64. Elle joint la rue Carnot au nord, et traverse l'Ognon dans le sens inverse. Cependant, depuis les années 1980, un contournement a permis de diminuer le trafic de passage du centre-ville. Depuis, le trafic des camions y est interdit. Ce contournement de la RN 19 servira pour le trafic local « interquartier » lorsque les travaux de la RN19 seront achevés. La RN19 renforcera son rôle de voie express lorsque la route en 2x2 voies reliera directement la route express (D 64) au nord conduisant à Luxeuil-les-Bains. Cette voie express qu'est la RN19 permet d'accéder rapidement à Vesoul à l'ouest, et par la D486 de lier économiquement certaines communes enclavées de la Communauté de communes du pays de Lure.

La rue Carnot, traversant entièrement Lure, présente des difficultés de circulation lors du passage d'un train ou aux heures de pointe.

Les autres axes importants à mentionner sont la D18 au sud-ouest partant en direction de Vouhenans, la D64 traversant le centre-ville et la rue Carnot et allant jusqu'au nœud routier au nord puis vers Luxeuil-les-Bains et la D486, allant en direction du nord-ouest vers Saint-Germain. La région de Lure jusqu'à Ronchamp est souvent utilisée pour le passage de convois exceptionnels.

Pour la sécurité routière, la ville a bridé la circulation sur certains tronçons à 30 km/h et installé des ralentisseurs latéraux, généralement des extensions du trottoir en forme de trapèze des deux côtés de la chaussée. C'est le cas notamment sur la route allant et sortant à la zone commerciale des Cloyes, du boulevard près du Collège du Mortard. La présence de dos d'âne se systématise afin de sécuriser les zones scolaires, ou certaines intersections. Une signalisation appropriée est en place. Dans le même contexte, plusieurs rues sont à sens unique. C'est notamment le cas de la rue de la mairie et des rues allant et sortant de la zone commerciale des Cloyes.

Cette piste cyclable entoure le rond-point à la sortie de la RN19 et permet de s'y engager en sécurité. Elle est protégée par un haricot en béton.

Pistes cyclables

La ville est un lieu où les véhicules motorisés et les vélos circulent en harmonie grâce à la présence de pistes cyclables sur les grands axes et sur les routes très fréquentées, notamment celles qui relient le centre-ville aux zones commerciales. La municipalité favorise la sécurité des rues à proximité des écoles et lycées[20]. À ce propos, un questionnaire a été remis aux écoliers et lycéens en octobre 2008. Depuis la fin des années 2000, la plupart des nouvelles rues sont dotées de pistes cyclables, et les axes plus fréquentés sont entièrement adaptés aux cyclistes, avec une séparation matérielle entre la piste cyclable et la route elle-même, comme c'est le cas pour le contournement amenant à la zone des Cloyes, ou dans le nord, pour la route menant à Saint-Germain. Au total, ce sont plusieurs kilomètres de pistes cyclables additionnées à une politique pro-cycliste qui permettent de traverser et de circuler en ville en sécurité.

Bus

Lure est desservie majoritairement par les Lignes Saônoises, une compagnie de bus qui irrigue le département. Lure constitue un nœud de plusieurs lignes :

  1. Vesoul-Lure (Ligne 6)[21]
  2. Lure-Luxeuil (Ligne 7))[22]
  3. Héricourt-Lure (ligne 12)[23]
  4. Lure-Belfort (Ligne 15)[24]
  5. Melisey-Lure (Ligne 19)[25]
  6. Vilersexel-Lure (Ligne-20)[26]

Une gare routière de la ligne, accolée à la gare SNCF accueille les bus des alentours et est relayée par deux autres arrêts secondaires, un sur le parking crée en 2009 derrière le lycée Colomb, l'autre devant le collège du Mortard. Il se trouve ça et là des abris de bus soit appartenant à d'autres compagnies, soit désaffectés. À proprement dit, on ne peut pas parler de transport en commun appartenant à la municipalité luronne ; toutefois, la municipalité finance un trajet en ville pour transporter à moindre frais les élèves scolarisés au collège du Mortard. Les navettes et transports scolaires se font remarquer de par leur nombre les jours d'écoles, le matin et le soir sur l'esplanade Charles-de-Gaulle.

Déplacements piétons et autres

La ville construit toutes ses nouvelles rues, même les plus petites avec au moins un trottoir pour la sécurité des piétons. Ils sont généralement rehaussés. Cette élévation est souvent amoindrie, voire annulée pour les passages piétons. Il arrive parfois que le trottoir ne soit pas assez large ou que quelques obstacles, tels que lampadaires, parking sauvage et signalisation routière, entravent leur passages. Il n'existe toutefois encore aucune rue piétonne Lure (2009).

Il existe, en outre, quelques taxis appartenant à des compagnies privées[27].

Modèle:Message galerie

Urbanisme

Morphologie urbaine

Quartiers

Le Quartier de la Pologne, avec son école primaire et maternelle, est composé essentiellement d'anciennes fermes, maisons bourgeoises et villas. Les anciennes fermes et maison bourgeoises s'alignent le long de la rue principale, comme c'est fréquemment le cas dans cette partie du département[28]. De nouveaux lotissements se construisent actuellement aux Près-Verts. Le quartier doit son nom à une famille polonaise, les Deskur. Jean Deskur, major dans l'armée russe empêcha la destruction totale de la ville en 1814, en représailles du meurtre d'un général autrichien[29]. Une rue porte son nom en sa mémoire. Son fils vint trouver refuge à Lure en 1863 suite à l'insurrection polonaise de 1863. Par ailleurs, beaucoup de familles polonaises travaillaient dans les mines de Ronchamp, mais n'habitaient pas Lure. Un magnifique petit parc se trouve entre les deux écoles ; il s'orne depuis 1994 d'un monument de taille modeste à la mémoire de ces Polonais.

Le Quartier du Mortard, situé en surplomb de la ville, au nord, sur la Colline du Mortard donne son nom à un collège. Ce quartier s'étend selon l'axe nord-sud. On le limite généralement par le Boulevard de la Résistance et l'avenue du Mortard pour sa longueur et par le Boulevard du parc pour sa largeur. Le quartier a été bâti pendant les années 1970. Parfois appelé « ghetto 70 », ce quartier est constitué d'immeubles et de blocs d'habitation sous formes de barres et de petites tours où loge une forte communauté d'origine nord-africaine. Cet ensemble est souvent perçu comme un quartier sensible[30]. En contrebas, d'autres barres d'habitations sont de moindres dimensions.

Le Quartier Lassalle a été créé un peu avant les casernes en septembre 1890. La gendarmerie loge un grand nombre de personnes dans les logements qui ont pris la place des anciennes casernes. Il s'agit d'ouvrages contemporains.

Les Eaux-Vives est un quartier situé sur le site d'une ancienne fonderie démolie. Il se compose de plusieurs immeubles d'habitation en barres et a été construit au cours des années 1990.

Les Prés la Côte est un projet d'écoquartier dont les réflexions ont débuté en 2005[31]. Il occupera un espace entre la rue des Vosges et le lycée G.Colomb, au nord de Lure. En 2008, la municipalité a confié le projet à un aménageur qui a pour objectif la viabilisation des terrains et la proposition de plans d'aménagement[31]. Bien qu'encore très peu développé, il accueille une maison d'accueil spécialisée pour les handicapés.

Le quartier du Mortard, constitué principalement d'immeubles en barres implantées le long du boulevard de la Résistance.

Il existe trois comités de quartier à Lure ; un pour le quartier du Mortard et ses environs, un pour le centre-ville, et un dernier pour le quartier de la Pologne[32]. Ils permettent d'améliorer la vie ordinaire grâce à des réunions au cours desquelles des suggestions peuvent êtres émises.

Tissu urbain

Bien que Lure ne soit pas réellement une agglomération, malgré le fait qu'elle soit à la fois le chef-lieu de la Communauté de communes du pays de Lure et une sous-préfecture de la Haute-Saône, l'INSEE la comte parmi les aires urbaines de France. Ici sont présentés les axes d'urbanisation.

  • Axe RN19-D486 (est-ouest)

La ville n'a fusionné avec aucune ville de taille semblable, cependant, le village de Roye est accolé à la commune. En suivant la route reliant les deux communes, on peut s'apercevoir que les hameaux de Magny-Vernois gare et tuilerie sont séparés de la ville par une mince bande de pâtures de quelques centaines de mètres dans leur plus grande largeur. Une partie de ce village touche déjà la ville, et des terrains limitrophes sont en construction sur le mont Randon. Ce village est très proche de Vouhenans mais ne le côtoie pas encore tout à fait, quoique la limite ne soit plus très nette. Si la ville et les villages continuent de croître de cette façon, il est envisageable qu'il se produise une petite agglomération d'une forme oblongue ou en croissant de lune qui peut se distinguer grâce aux photos satellites récentes. Cet axe est dynamique car il s'étend entre une grande forêt et une quinzaine d'étangs, faisant obstacle à la construction dans l'axe perpendiculaire.

  • Axe de la « quatre voies » (nord-sud)

Dans cette direction, globalement nord-sud, les villages limitrophes sont plus éloignés les uns des autres, et chaque village est séparé par d'importants terrains agricoles, forêt, étangs ou autres. Il est presque impossible de voir un jour une fusion dans ce sens. De plus, la géographie s'y oppose avec la présence d'obstacles majeurs comme forêt et étangs, toutefois les villages concernés sont déjà rapidement accessibles par la voie expresse. Toutefois, une partie de Froideterre, éloignée de deux kilomètres du centre de son village, touche Lure au nord-est, vers la zone commerciale des Cloyes.

  • Développement

Lure s'est développée dès l'origine autour de l'abbaye proche du lac de la Font. Rasée en partie et brûlée à plusieurs reprises, Lure s'est toutefois agrandie au fil du temps, jusqu'à être ceinte d'une muraille[33], entre le XIVe siècle et le XVIIIe siècle. La ville dépassa ces limites et la muraille fut détruite sous ordre de Louis XIV, pour des raisons inconnues. L'aire bâtie s'est étendu vers le sud suivant la route nationale[34] suite l'arrivée des premières industries, quand Lure n'était qu'un gros bourg rural. La population augmenta rapidement. Lors la deuxième moitié du XXe siècle, de nouvelles rues ont été tracées et la ville s'est peuplée vers le sud[Note 5]. Des photographies aériennes des années 1960 montrent le sud de Lure avec des rues bâties, mais entourées de zones non construites. Cette partie de la ville avait un aspect de toile d'araignée. D'années en années, la ville s'est homogénéisée en construisant ces zones. Toutefois, des espaces non construits résistent à la pression immobilière, mais ces « trou urbain » tendent à se combler progressivement[35]. Pendant les années 1980, la zone commerciale des Cloyes est créée, pendant les années 2000, celle de la Saline qui s'est presque entièrement aménagée.

Logement

Lure comptait 3 553 logements en 1999, dont 92 % des logements sont des résidences principales ; 41,9 % des habitants sont propriétaires de leur logement, alors que 51,1 % sont locataires (respectivement 56,7 % et 38,7 % dans la région). Avec 710 logements HLM soit 20 % du parc en 1999, Lure se trouve 5 % au-dessus de la moyenne de la Franche-Comté (15 %). La commune est arrivée aux 20 % de logements sociaux préconisés par la loi solidarité et renouvellement urbain (SRU) de décembre 2000 ; le nombre de ces logements a augmenté de 22 % entre 1990 et 1999[36].

Toujours en 1999, 26,3 % des logements étaient composés de quatre pièces, suivis par les logements de trois pièces (21,78 %), puis ceux de cinq pièces (20,7 %), ceux de six pièces ou plus (13,5 %), ceux de deux pièces (10,9 %) et enfin, les studios représentant 6,9 % du parc[36]. La ville possède plus de 498 immeubles comportant 10 logements[37]. Ceux-ci sont principalement situés dans le quartier du Mortard et aux Eaux-Vives.

Une vaste aire d'accueil aménagée est mis à disposition des gens du voyage, au nord de Lure, près de l'usine Isoroy, toutefois ce service est payant[38].

Parcs et espaces verts

Vue sur un pont dans le parc de l'abbaye

Dans la ville même, il n'existe que deux parcs publiques notables. Le premier, plus petit, prend place entre les écoles de la Pologne, et est muni d'un petite place de jeux. Le second, bien plus vaste, connu sous le nom de Parc de l'Abbaye, se localise derrière la sous-préfecture et a remplacé le vieux parc du Mont-Châtel qui a laissé place à l'hôpital[39]. Il abrite plusieurs chemins aménagés dans la pelouse, et deux petits ruisseaux s'y écoulent. Un kiosque à musique permet plusieurs évênements en saison estivale. Aux abords des espaces urbanisés, il existe un parcours de santé dans la forêt surplombant le quartier du Mortard, ainsi qu'un vaste espace vert de plusieurs hectares, près du centre équestre, au sud. Celui-ci englobe plusieurs étangs entourés de chemins, et offre un grand espace de jeu aux enfants. Cette base de loisir appartient à la Communauté de Communes[40]. Sans être de grands espaces verts, il existe plusieurs aménagement faisant cohabiter végétation et espaces urbanisés. Les pourtours de l'étang de la fond sont enjolivés par de nombreux assortissement floraux et végétaux, et la place de la libération, accolée à celui-ci, est ombragée par la présence de vieux arbres. À cela s'ajoute l'Avenue Carnot qui est bordée sur plusieurs centaines de mètres d'arbres d'une même essence, entretenus annuellement et de petits bosquets oblongs dans lesquels ont été plantés des végétaux d'agrément. Les ronds point de cet axe sont fleuris abondamment. Cette « saignée verte » poursuit son chemin par la rue principale du centre ville. Par ailleurs, de très vieux platanes reccouvrent le square de la gare, et la majeure partie de la route. Des bacs à fleurs sont aussi placés dans certaines rues. Malgré ces aménagements, la cité du sapeur n'a aucune fleur au palmarès du concours des villes et villages fleuris.

Toponymie

Le luthra est un vestige toponymique de la ville

Les premières mentions du lieu dans un document remontent au Concile d'Aix-la-Chapelle en 817 sous le nom de Luterhaa. Dans les traité de Verdun en 843 et de Meerssen en 870, le nom de la ville est également cité. Le nom de la commune est attesté sous différentes formes depuis le Moyen Âge : Luterhaa en 959, puis successivement Luthra / Lutra, Ludra en 1289, Ludrensem, Luder en 1374, Luthre, Liura, Lura, Liure, Luyre, et pour finir Lure au XVe siècle, nom actuel de la ville[41].

L'évolution phonétique est claire : Lutra > Ludra > Luthra > Lu(i)ra avec lénition de l'intervocalique /t/ caractéristique de l'évolution des dialectes d'oïl. Par contre, si les formes les plus anciennes du type Luterhaa sont justes, l'origine du nom reste obscure.

L'étymologie de la ville, quelle que soit l'hypothèse retenue, met en évidence le lien avec l'eau et la caractéristique aquifère de cette région aux étangs et marécages abondants. On ne peut pas retenir l'explication par le latin Lŭtra, loutre, avec /u/ bref, car il a donné leurre (masculin), loutre, en ancien français. Une forme secondaire *lŭtria a donné loire en ancien français. Même si l'animal est typique de la région, phonétiquement cette hypothèse n'est pas vérifiable et sémantiquement elle est douteuse : un nom d'animal pris absolument en toponymie est rarissime.

Albert Dauzat et Charles Rostaing[42] donne le gaulois lautro, bain, comme étymologie probable ce qui est phonétiquement et sémantiquement acceptable, si l'on exclue la forme Luterhaa.

Un rapprochement du nom avec les parlers germaniques n'est pas interdit, en effet, l'allemand était entendu et parlé à Lure dès la fin du XVe siècle[43]. Ainsi lauter signifie clair, pur, limpide, et l'on peut lui trouver une correspondance avec les eaux du Lac de la Font.

Une autre hypothèse rapprocherait le nom de Lure à Lothaire II qui aurait donné son nom à la ville, Luthre étant proche de Lothera[33], qui se serait transformé en Luthra au fil du temps. J. Girardot soutient que ce nom a originellement été attribué à l'abbaye[44]. L'histoire peut mettre en évidence un lien entre la famille et les descendants de Lothaire et la ville de Lure.

Les deux explications précédentes, conjecturelles, sans rapport avec les formes anciennes, sans grand fondement phonétique et sémantique suscitent bien des réserves, de sorte que l'analyse de Dauzat et Rostaing reste la seule qui soit étayée.

Histoire

Une préhistoire envisageable

Si pour les terres qui deviendront Lure, aucune preuve n'a été avancée, l'activité de l'homme en Haute-Saône a été de nombreuse fois attestée.[réf. nécessaire] Au Magny-Vernois, petit village accolé à Lure, des silex travaillés ont été déterrés par hasard par un habitant qui bêchait sont potager, dans les années 80[45]. Suite à cette découverte, il inspecta le secteur, et des prospections furent menées. Des traces d'activité humaines du magdalénien furent mises à jour sur une terrasse de le rive gauche de la Reigne[45], et dans le lieu dit du Razou[46]. De nombreuses pointes à dos courbe datées de l'épipaléolithique ont également été découvert au marais dans le lieu-dit L'Athée.[45],[47]. A Lure même, on soupçonne une implantation humaine, ne serais-ce que temporaire, car la Font, la Reigne qui s'en écoule et sa résurgence ne sont jamais assêchées ou gelées[45].

Une Antiquité mystérieuse

Le site de Saint-Quentin
Un des rares vestiges romains de Lure est la mosaïque du site de Saint-Quentin. Elle a été fragmentée en plusieurs partie et ses propriétaires sont inconnus. Lors de la découverte, une personne en a fait une aquarelle, la seule image exposant la mosaïque entière.

D'après certains points de vue[Note 6], les celtes auraient un lien avec le lieu. Toutefois, les premières civilisation antiques de la région remontent à l'époque romaine comme en témoignent des fouilles aux thermes de Luxeuil-les-Bains. Dans le cas de Lure, un certain Pereciot, qui les a visitées en 1771, avait trouvé des tuiles romaines ou quelques fragments. Ce dernier signala même sur le territoire de la région quelques restes de voies romaines, malgré quelques controverses. En effet, si la voie romaine la plus important liait Luxeuil à Mandeure, il aurait exitsé quatre voies à caractère -au plus- secondaire menant à Lure[48]. Une arrivait de Besançon, une de Mandeure, une autre de Corre, et une dernière de Vesoul. Cela tendrait a aprouver l'hypothèse que Lure fut une ville romain non négligeable.

Cette occupation romaine a été confirmée par des fouilles effectuées entre 1970 et 1984, qui ont mis en évidence les structures d'une importante pars rustica au lieu-dit Saint-Quentin, en périphérie sud-ouest de la ville[49]. Ce sont les voies romaines qui auraient amené les invasions barbares dans la région. Les Huns ont réduit en cendres, en 451, quelques communes, notamment Luxeuil-les-Bains.

Des morceaux de céramique furent trouvés pendant les fouilles de 1979 à 1981 à Saint-Quentin. Elles furent peut-être les derniers vestiges d'un atelier de l'époque gallo-romaine. D'autres personnes affirmèrent avec plus ou moins de crédibilité une présence à l'époque romaine.

De véritables preuves furent présentées en 1896, lorsque deux personnes dégagent sous 40 à 50 cm de terre, une mosaïque gallo-romaine, datée vraisemblablement du IIIe ou IVe siècle[50], et les restes de murs formant les pièces d'un bâtiment d'une taille non négligeable. On reproduisit alors le plan des découvertes et on fit une aquarelle de la mosaïque. On supposa dans un premier temps qu'elle appartenait à une salle de bain, car le sol reposait sur des hypocaustes. La mosaïque ne fut pas trouvée complète, mais représentait une femme vêtue à droite et un homme nu à gauche[51]. Malheureusement, depuis sa découverte, la mosaïque fut dégradée, partagée et dispersée. Ces découvertes amenèrent plusieurs à avancer l'hypothèse d'une ville romaine. On avança le présence de routes, mais aucune ne traversant Lure elle-même ne fut jamais trouvée. Les détracteurs de cette hypothèse avancèrent le fait qu'aucun bâtiment public, aqueduc ou statue ne fut trouvé. Toutefois, après des constructions dans le périmètre de cette villa, d'autres restes de murs furent encore trouvés. Les fouilles de 1981 révélèrent la présences de tegulae. D'après des indices recueillis sur le terrain, l'ensemble des édifices faisait plus de 200 mètres de long[52], ce qui laisse penser à un riche propriétaire, et ravive l'hypothèse de la ville romaine. D'autres fouilles trouvèrent encore une fois des signes de civilisation gallo-romaine. Lors d'aménagement d'égouts, on creusa des tranchées pour y placer des canalisations et des tuyaux. C'est alors qu'on trouva encore une fois des vestiges de la civilisation gallo-romaine. On trouva dans les tranchées des murets, des tessons de poterie, et cette fois, la base d'une colonne qui reposait sur une base carrée.

Autres découvertes

Il est une rumeur qui persiste, celle d'un orteil en bronze qui aurait été trouvé sur le Mont Châtel au XVIIIe siècle[53],[54], mais qui disparut. Personne ne peut affirmer les circonstances de sa découverte, et encore moins ce qu'il en est advenu. Il était aussi question d'un chemin ferré qui y accédait[55]. Des briques et tessons anciens ont toutefois été trouvés autour de la zone. Cet orteil aurait appartenu à une statue de grande taille, ce qui pourrait prouver l'existence d'un lieu de culte sur les lieux[56]. Lorsque l'hôpital fut construit pendant les années 1960, aucun élément ne fut officiellement mis au jour. Une rumeur de château élevé sur place en 1158 par Othon n'a jamais fait l'objet de la moindre preuve. Une hypothèse dit que le Mont Châtel aurait été une vigie afin d'assurer la sécurité des routes passant aux alentours[57]. Quelques traces de civilisation gallo-romaine auraient également été mis au jour au sud du Mont Randon, mais les faits sont jugés comme irrecevables.

Moyen Âge

Une occupation mérovingienne

Des artefacts mérovingiens ont été mis au jour à la fin du XIXe siècle, notamment des sarcophages. Le , un citoyen trouve un squelette en bêchant son jardin. Le lendemain, sur le lieu, M. Girardot, historien local, découvre deux tombeaux. Jugés sans intérêt archéologique, l'ensemble est à nouveau enfoui. On retrouve également un sarcophage sur la fin de la Deuxième Guerre mondiale. En 1951, on déterre un scramasax, sorte de petite épée ainsi qu'un vase funéraire. À la fin juillet 1978, lors du terrassement pour un nouveau lotissement, d'intéressantes découvertes sont faites à l'occasion de fouilles générales : des murs, des tessons et ce qui semble être de la tuyauterie. À la fin de l'année, une fouille sur un périmètre de 50 par 20 mètres est entreprise révélant des tombeaux. Bizarrement un sarcophage exhumé en 1980 contenait au moment de sa découverte des boîtes de conserves en provenance des États-Unis.

Les fondations définitives
Cette maquette (orientée à l'est) montre Lure telle qu'elle l'était en 1670. On peut remarquer qu'elle était entourée d'une muraille et d'une double douve. L'abbaye était spécialement protégée, constituant une fortification en elle-même. Ces fortifications ont été démolies sous l'ordre de Louis XIV. Aujourd'hui, il n'en reste plus rien.

À la suite des tourmentes provoquées par les Huns en 451, les Burgondes s'établirent durablement dans la région, avant que les Francs ne s'emparent des vastes territoires en 534.

Au début VIe siècle, un homme et douze disciples arrivèrent : saint Colomban, moine irlandais. Lorsque celui-ci fut exilé, il dispersa ses disciples, qui partirent en suivant la même direction qu'auparavant. Saint Desle alla fonder l'abbaye de Lure, après avoir construit deux oratoires. Après sa mort en 620, la ville, à peine à l'état de lieu-dit gagne en renommée, mais durant le siècle suivant, l'histoire de la ville est quasi inconnue. On sait en revanche que l'invasion des sarrasins fit beaucoup de mal dans la ville comme jusque dans ses plus lointaines périphéries, tel Luxeuil-les-Bains. L'abbé et ses compagnon furent massacrés, et le cloître fut abandonné pendant 15 ans, fait à dater de l'an 732. S'en suivit à nouveau une période plus ou moins mémorable pour les religieux, pendant l'époque de Charlemagne.

En 870, après la mort de Lothaire, le royaume se partage, et Lure fut compris dans la partie cédée à Louis le Germanique. En 926, les invasions hongroises ont encore été une sombre page de l'histoire de Lure, en particulier pour les moines qui ont laissé le monastère inhabité pendant 33 ans[58]. Suite à des agitations dans le monde de la noblesse, les bourguignons ont cherché un prétexte pour attaquer Lure. Ainsi, le monastère a été fortifié d'un mur de briques, garni de plusieurs tours et entouré d'un double fossé à la périphérie sous les ordres de Jacques de Vyt, vers 1343. De plus amples fortifications ont été construites à partir de 1340. Il y avait alors une muraille laissant trois portes ainsi que quelques petits bastillons[33]. Celles-ci survécurent jusqu'au XVIIe siècle. C'est en 1695 que Louis XIV ordonne la démolition de la muraille. Les travaux dureront jusqu'en 1758. La dernière porte disparut en 1796.

À la veille du XVe siècle, le bourg avait perdu une bonne partie de ses habitants et commençait à être abandonné. Pierre de Montbozon, pour réanimer la ville, proposa d'affranchir la population, ce qui a été fait par l'abbaye en 1400, qui édicte une charte. Malgré cette faveur, les habitants ont refusé certaines tâches, notamment l'entretien de la muraille. Ils y ont été condamnés en 1408. À la mort de Pierre de Montbozon, sa richesse et ses territoires furent partagés entre ses héritiers. Henriette, sa fille aînée, par mariage avec Eberhard-le-jeune a fait entrer ces possessions dans le domaine du Wurtemberg ; or, l'abbaye de Lure possédait les salines de Saulnot, accordée par Thierry III, qui ont été retirées de ses biens[59]. L'abbaye qui ne l'entendait pas de cette façon, a clamé ses droit sur les lieux, mais Eberhar n'a, non seulement plus octroyé les maigres rations de sel qu'elle obtenait encore, mais, en plus, l'a menacée de représailles si elle venait à s'en plaindre aux autorités ecclésiastiques. Il s'en est suivi de multiples affaires juridiques entre plusieurs personnes, dont la finalité est méconnue, mais qui perdurèrent longtemps.

Un développement bien difficile

Le demi-siècle suivant peut se résumer à quelque échanges avec l'abbaye de Murbach qui protégeait l'abbaye de Lure un certain temps. En 1460, Lure a subi un pillage de faible ampleur, mais quelques bâtisses ont été endommagées et les pillards, attirés par un potentiel butin, ont envahi le cloître et tué quelques religieux. Ils auraient été des bourguignons. L'affaire a été menée en justice. Une nouvelle querelle, ayant pour objet un petit territoire, éclate entre un noble, détenteur de quelques terres, et l'abbé de Lure, qui sera finalement enfermé au château d'Ensisheim. En 1474, Lure, protégée jusque-là par le Duc de Bourgogne, entre sous la protection de l'Autriche. Suite à la défaite de l'armée bourguignonne, dirigée par Henry de Neuchâtel qui traversait les territoires, une armée de suisses a pillé et brûlé en partie Lure, le [60]. Alors qu'en 1522 les murailles étaient sérieusement abîmées, Georges de Massmünster les a fait réparer, et fortifia le monastère plus qu'il ne l'était avant. Il était doté de tours et de fossés. Alors que les premières activités protestantes influèrent sur Lure, en 1569, Jean Stœr un religieux de l'Abbaye de Murbach établit à Lure, une école de belle-lettres[61], qui changea plusieurs fois de mains, et dont les dernières traces administratives remontent à 1770. Des partisans de Jean Calvin, face à diverses querelles ont demandé du secours à l'Allemagne. En 1569, Wolfgang comte du Palatinat et duc des Deux-Ponts répondit à l'appel et dressa à cet effet une armée dirigée vers Luxeuil et Lure[62]. Cette armée détruisit plusieurs villages du bailliage de Luxeuil[63]. L'armée atteint la ville, défendue par les bourguignons le 21 mars, toutefois sans grands dégâts, les portes de Lure s'ouvrirent à l'armée de Wolfgang, qui y stationna jusqu'au 24, avant de repartir vers Conflans. La même année, un corps de 3 000 hommes dirigé par Paul de Beaujeu pour le compte des protestants occupa Lure quelques jours[64]. Suite à de nouveaux changements de propriétés de l'Abbaye, de nouveaux mécontentements éclatèrent, et plusieurs mouvements d'armée eurent lieu entre septembre 1587 et février 1597. Bien que la ville n'en eut point souffert notablement, quelques altercations furent signalées aux environs, et quelques villages aux alentours furent pillés, comme Magny-Danigon et Clairegoutte[65]. Cette période d'insécurité engendra la fuite de nombreux habitants vers Montbéliard.

Les 30 premières années du XVIIe siècle furent paisibles et calmes. L'année 1630 fut terrible pour la petite ville ; une maladie contagieuse la toucha, tuant plus de 200 personnes, et fut relayée par la peste dès septembre, qui cessa subitement ses méfaits le 8 décembre, lors de prière publiques[66]. On attribua ce miracle à la Vierge. Le répit fut de courte durée. Richelieu ayant décidé d'ambitieuses conquêtes vers le Rhin et le Jura, plusieurs belligérants se confrontèrent dans la région. Lure fut le théâtre de l'une de ces batailles. Le , Othon-Louis partit de Belfort avec 2 600 cavaliers et un certain nombre de fantassins afin d'anéantir les troupes du chevalier de Montaigu. Ces troupes furent renforcées d'une centaine de mercenaires suisses ainsi que d'une quarantaine de chevaliers du baron de Vaugrenans et barricadées in extremis derrière les frêles remparts de Lure. Le siège commença le 13 au soir. Alors que la situation était fortement déséquilibrée à l'avantage de l'envahisseur, la population lutta activement[67]. Des canonss furent placés sur les toits des maisons les plus élevées, des gariottes furent dressées sur les remparts et de gros aménagements furent rapidement mis à bien. Sans succès, le siège fut levé le 19 février, et bien que le commandant eût demandé à Montbéliard de lui prêter des canons pour renouveler le siège, les canons restèrent à Montbéliard[68]. Dès lors, Lure redevint maîtresse de sa défense alors même qu'elle avait refusé la troupe de Marquis de Conflans. Du fait de cette vulnérabilité, les bourguignons en profitèrent pour s'en emparer[69]. Une nouvelle fois, la ville accueillit une puissante armée en passage dans le secteur. Les bourguignons perdirent la possession de Lure, mais pour d'autre motifs, Lure fut un nouvelle fois victime de combats en juin 1634. Épuisée par les hostilités quasi incessantes, elle s'appauvrit et perdit beaucoup de son dynamisme d'antan à tel point que les suédois, ayant pris part à de nombreux conflits dans cette partie de la France, eurent l'idée qu'il fallût brûler la misérable bourgade le [70]. La situation économique était tout aussi dramatique ; la ville mit 50 ans pour rembourser les dettes qu'elle avait contractées antérieurement, en plus des nouveaux impôts qu'elle avait à payer. La mauvaise conjoncture plongea Lure dans l'ombre de l'histoire, et à l'écart de toute convoitise.

Du rattachement à la France à l'âge industriel

Carte de Lure et ses environs par Cassini (XVIIIe siècle).

En 1674, le marquis de Renel, sur l'ordre de Louis XIV, s'empara de Lure. Les princes allemands n'étant plus les protecteurs de l'abbaye, elle fut rattachée le à la Franche-Comté et donc à la France. À cette époque, la ville était entourée d'une muraille, et d'un fossé. Le positionnement géographique attira l'attention de Louis XIV qui entreprit d'en faire un entrepôt d'approvisionnement pour les places fortes d'Alsace et ses armées autour du Rhin[71]. Un plan fut tracé, mais jamais exécuté. L'église Saint-Martin fut construite vers 1740-1745, à la place de l'ancienne qui fut la proie des flammes le [72]. On construisit un lycée - en réalité un collège - dans le centre de la ville. Un très vieux saule y est planté, certainement depuis sa construction.

Les Autrichiens entrèrent dans Lure le . Elle dut subvenir pendant six mois aux besoins quotidiens d'une garnison de 200 à 450 soldats. Elle paya aussi les frais d'un hôpital militaire, lors de la deuxième occupation qui dura du 8 juillet au . Le tsar Alexandre, son frère ainsi que le grand duc Constantin habitèrent une demeure qui était en 1750 l'hôtel de la famille Devault, pendant l'invasion de 1814. L'actuelle sous-préfecture abrita l'empereur d'Autriche, et l'Écu de France, le roi de Prusse[73]. Cette période fut économiquement désastreuse ; en plus de la garnison installée, Lure vit défiler pendant ces quatre mois pas moins de 70 000 hommes et près de 24 000 chevaux. À la suite de ces deux occupations, la ville fut gravement endettée ; 80 000 francs avaient été dépensés durant cette période, l'équivalent de plus de 40 000 euros. À l'époque, Lure n'était pas aussi peuplée (environ 2200 habitants), ce qui accentuait la difficulté financière.

Jusqu'en 1870, on pouvait considérer Lure comme une petite ville agricole, un gros bourg, malgré la présence de deux petites fonderies et quelques activités artisanales, comme par exemple, le tissage du coton ou la tannerie. Elles servaient à une production locale. Il fallut attendre la construction du chemin de fer reliant Paris à Belfort en 1857-1858 pour voir l'industrie prospérer. Ce n'est que suite à la guerre de 1870 et l’annexion de l’Alsace-Lorraine, que nombre d'industriels alsaciens s'établirent dans la région. Le premier égout de la ville est construit à partir de 1913 et n'est qu'un collecteur d'eaux usées. Des travaux d'élargissement du réseau se dérouleront pendant encore longtemps. Il faudra attendre les années 1940 pour voir se constituer un véritable réseau d'égouts.

Les deux guerres mondiales

Des usines se sont installées lors de l'annexion de l'Alsace-Lorraine. Fabrique de textiles qui a laissé place à des terrains à bâtir, sur la rive droite de l'Ognon.

Les affiches de mobilisation générale furent placardées dans la ville le à quatre heures. Les habitants furent aussi informés grâce aux cloches, et, paraît-il, la ville était parcourue par des tambours. La veille à onze heures du matin, le 18e régiment de Dragons quitta la ville dans un départ émouvant. La frontière n'était alors qu'à une trentaine de kilomètres. Les soldats participèrent à la prise de Mulhouse. Sainte-Anne est transformée en hôpitaux militaires dans le but de pouvoir soigner les premiers blessés. En 1917, la VIIe armée installa le siège de son quartier général vers la bibliothèque. Depuis le début de la guerre, on pouvait quelquefois apercevoir des avions allemands dans le ciel ; c'est pourquoi des guetteurs furent installés sur le toit de l'église Saint-Martin. Bien que la ville n'ait pas été touchée par de sérieux bombardements, depuis la première bombe, tombée le sans faire de dégâts, jusqu'à la fin de la guerre, 37 bombes furent au total lâchées sur Lure. Il semblerait que ce soit la gare ou le rail qui avaient été pris pour cibles. On pensa alors que quelques informateurs allemands étaient établis à Lure[Note 7]. Deux bombardements seulement, sur un total de dix, furent meurtriers. Le , l'explosion d'un obus tua cinq femmes, une fille, cinq enfants et un militaire[74]. Seul un mort et un blessé furent provoqués par celui du . Un monument aux morts a été érigé en 1925 en l'honneur des 151 personnes tombées pendant la guerre. La Croix de Guerre fut attribuée à la ville le pour (citation) : « A été au cours de la guerre l'objet de fréquents bombardements par avion. Malgré ses deuils, elle s'est signalée en toutes circonstances par sa belle vaillance et sa patriotique fierté ». Cette croix de guerre est depuis affichée sur ses armoiries.

Dès les débuts de la Seconde Guerre mondiale, quelques bâtiments furent réquisitionnés, comme l'hospice Marie-Richard qui fut transformé en hôpital militaire[75], puis la drôle de guerre s'installa. On peut admettre sa fin lorsque la ville est survolée par des avions allemands le , au crépuscule. Ceux-ci attaquaient la Base aérienne 116 par vagues successives. Des bombardements ont commencé le lendemain. Ceux-ci étaient malheureusement plus efficaces que ceux de la guerre précédente. L'arrivée des allemands se fit sentir et la population luronne commença à s'affoler, lorsque Vesoul tomba aux mains de la Wehrmacht le [76]. Le lendemain seulement, le 17 dans la journée, les premiers véhicules motorisés se firent voir. Le 18 juin, à 7 heures 30, des pièces d'artillerie arrivèrent par le chemin de la gare un peu plus tardivement. Les sirènes sonnent l'alerte plusieurs fois, et la dernière retentit à 8 heures. Quelques bombardements eurent lieu. Ils visaient la gare, et certaines explosions ont été notées dans plusieurs autres rues du centre ville. En réalité, la cible était une batterie placée à l'entrée de la route de Vesoul. Les 75 français luttèrent jusqu'à 10 h 30, heure à la quelle ils durent fuir par manque de soutient[77]. On ne déplora toutefois aucune victime après ces événements. Vers 11 h 30, des engins motorisés occupèrent l'espace près de Saint-Anne. La vie reprit son cours quelques heures seulement après la capitulation de la ville.

Le eut lieu dans la Chambre des métiers une réunion par laquelle fut crée le Groupe Camille[78],[79]. Celui-ci s'occupa dans un premier temps des réfractaires du STO. Il changea de nom en 1943 pour Sous-groupement de Lure, et devint une groupe sous la tutelle du mouvement Défense de la France[78], avec le capitaine Francis Nicolas à sa tête. Le groupe entreprit des actions armées à partir du printemps 1943. Le 8 août, Francis Nicolas fut arrêté par la Gestapo et déporté à Buchenwald ou il y décéda[78]. Le groupe se déplace alors dans le Maquis du Chérimont et connaîtra une fin tragique en août 1944.

Aucun incident notable ne perturba la vie civile locale jusqu'au , où une puissante bombe éclata dans un magasin de quincaillerie, provoquant des dégâts aux édifices voisins. En novembre de la même année, une autre bombe de faible charge explosa au même endroit[80]. Deux membres de la Gestapo furent tués lors d'une arrestation d'un chef des Francs-tireurs et partisans. L'occupation durera 4 ans et 3 mois. Pendant l'occupation, le , 12 israélites furent déportés. À la mi-août, des convois allemands passaient par la ville pour faire retraite jusqu'à Belfort. Le 15 septembre des échanges de tirs entre américains et allemands se firent entendre la première fois à Vy-lès-Lure. Pour ne pas être encerclés, les allemands entamèrent un repli stratégique sur La Côte. Des attaques aériennes américaines ont provoqué quelques dégâts. La poste fut par exemple détruite[81]. La libération de la ville de Lure eut lieu le par la 3e division d'infanterie US[82].

De la Libération à nos jours

Depuis la Libération, l'histoire de la commune comporte peu de faits notables. Le Général Charles de Gaulle s'est rendu à Lure en 1962[83].

La sous-préfecture fut victime d'un incendie qui détruisit son toit. En 1976, eut lieu la construction du collège du Mortard. Lors des émeutes de 2005, un cocktail molotov a endommagé une partie de la bibliothèque de ce collège[84].

En 1979, un contournement de la route nationale 19 est mis en service, libérant le centre ville de la circulation des poids lourds et permettant à la ville de retrouver son calme. Depuis mi 2006, un nouveau contournement est en travaux[85] pour permettre la création d'une route à 2 fois 2 voies. L'ancien contournement sera réservé au trafic inter-quartiers.

En 1981 est créé la SHAARL, société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Lure[86] ,[87]. Cette association étudie l'histoire de la ville et de ses environs. Elle a mené plusieurs fouilles archéologiques.

En 2005, le Conseil général de la Haute-Saône racheté l'aérodrome de Malbouhans, propriété militaire désafectée, dans le but de le reconvertir en pôle de compétitivité pour le projet Véhicule du futur[88],[89], toutefois, les démarches furent interrompues deux fois par l'action d'écologistes, afin de préserver l'habitat de certaines espèces animales et végétales[90].

Culture et patrimoine

Monuments et lieux touristiques

Architecture

Demeure luronne du XIXe siècle : l'annexe de l'Ambroisine. Alternance chromatique de grès et brique rouge. L'arc surbaissé de la baie est caractéristique de la période industrielle.

L'urbanisme de Chantilly est récent : les constructions les plus vieilles remontent au XVIIIe siècle du fait de l'histoire tourmentée qu'a connu Lure mais surtout de l'incendie de 1720[Note 8]. Néanmoins, il subsiste de nombreuses spécificités dans l'architecture luronne.

En ce qui concerne les anciens bâtiments du centre-ville, il s'élèvent sur plusieurs étages, avec des murs en grès des Vosges, selon les époques soit scié soit taillé, qui leur donne cet aspect rose et nervuré reconnaissable[91]. Des bâtiments rénovés sont enduits, contrairement aux techniques constructives traditionnelles du nord-est de la Haute-Saône où le grès reste apparent[91]. La faible profondeur de la nappe phréatique interdit les fondations profondes ainsi que la présence de véritables caves, d'où le recours au rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier extérieur. Nombre d'anciennes constructions sont ornées de pierre sculptée. Les bâtiments publics, riches et élaborés[92], arborent les armoiries de Lure sur leur fronton. Les toitures à deux pans, avec ou sans biseau, sont en principe couvertes de tuiles et sont traversées généralement par plus d'une cheminée. Les maisons de maître, au contraire, présentent souvent des couvertures d'ardoise qui correspondent à des charpentes plus complexes avec brisis. Souvent une ample avancée de près d'un mètre assure une meilleure conservation des murs (et des fondations) à l'abri des intempéries. Les arêtes des murs porteurs présentent des pierres d'angles en grès ou en roche sédimentaire. La brique rouge est aussi présente en tant qu'ornement, comme en remplissage des murs à colombages, à partir du XIXe siècle en encadrement de fenêtres et encore dans la réalisation de voûtes. Les ferronneries sont peu fréquentes, si ce n'est pour protéger les soupiraux des caves, et sur quelques ouvertures ne donnant pas sur la rue. Les fenêtres sont habituellement protégées par des volets rustiques ou par des persiennes. Des œils-de-bœuf se trouvent sous la flèche. Les maisons anciennes se caractérisent par leur volumétrie reconnaissable : une base d'un ou deux étages et une avancée finissant en pointe.

Dans les lieux plus éloignés du centre-ville, les fermes répondent au modèle fran-comtois ; bases simples[93], carrées ou rectangles[94] Elles sont construites en mœllons très plats. De nos jours elles ne servent plus que comme habitations. Les ouvertures dans les murs sont renforcées par des pierres de taille apparentes. L'avant-toit est ici moindre et les murs reçoivent plus fréquemment un enduit car ils sont constitués de mœllons, donc plus vulnérables. Les toitures sont élémentaires, généralement à deux pans sur la longueur[93]. L'un des éléments traditionnels est la porte de l'étable ou de la partie qui servait à ranger le matériel agricole d'autrefois[95] dont les arcs en pierres de taille massives présentent presque toujours une clef datée. Ces anciennes fermes disposent parfois aussi d'un œil-de-bœuf sur la partie supérieure de la façade.

Quelques maisons se remarquent par leur style contemporain novateur. Une maison atypique et originale, bâtie par un propriétaire ayant vécu dans les colonies françaises, est connue pour son style indochinois.

Le bâti en centre-ville et dans la proche périphérie s'organise autour de cours intérieures et de jardins. Les maisons sont en alignement, et quelquefois, l'accès aux cours se fait par un passage laissé vide à côté de l'édifice. Les sols étaient traditionnellement pavés comme dans les autres villes à cette époque. À partir de l'exploitation du sol des environs, les pavés ont fait place aux gravillons. C'est le cas pour les maison construites hors du centre ancien plus récemment. Ifs, buis, houx, tilleuls marronniers et thuyas géants servent à l'agrément, bien que ce soit également le cas dans plusieurs jardins classiques français en Franche-Comté[96].

La ville s'est longtemps édifiée selon un modèle régional.

Les années [réf. nécessaire] ont été marquées par une urbanisation en rupture totale avec les pratiques qui avaient cours jusque-là. Ce phénomène se constate majoritairement par la présence des barres d'habitation aux Eaux-Vives et au Mortard, aux lotissements récents et à certains cas isolés.

Les extension de la ville sont ainsi décelables à travers les formes architecturales particulières à chaque période. Par ailleurs, un périmètre règlementé de protection du paysage architectural et urbain de 500 mètres s'applique autour de la sous-préfecture[97] et de l'hospice Marie-Richard.

Lieux et monuments

Fontaine du square de la gare.

La sous-préfecture est construite sur les restes de l'abbaye dont n'a subsisté qu'un morceau de chapelle sur un terrain privé voisin. Le parc ainsi que le bureau du préfet sont ouverts au public lors des Journées du patrimoine. Le bureau est la seule pièce qui échappa à un incendie dévastateur. En face de la sous-préfecture, se trouve le « Puits de la Font » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, petit étang qui donne naissance à la Reigne. Un petit escalier mène à une des résurgences sur le bord de cette pièce d'eau. Cet escalier est bordé d'une barrière en béton, formé comme s'il était en bois. Selon une légende, un meunier avait son moulin juste devant l’abbaye. Ce meunier avait une fille, Agnès, qui s'éprit d'un homme qu'elle ne pouvait épouser à cause de l'avarice paternelle. La colère s'abattit sur le meunier et la foudre détruisit son moulin. Dans le trou formé ainsi s'accumulèrent les eaux de cet orage. La légende existe sous plusieurs variantes[98].

En face du puits, juste à côté de la sous-préfecture, on voit un ancien lavoir par lequel la Reigne s'échappe et coule vers Magny-Vernois. Le lavoir est bâti selon le modèle régional, qui, bien que charmant, demeure quelconque. On peut suivre la Reigne sur une cinquantaine de mètres jusqu'au parc de l'abbaye, datant des années 2000. On traverse un simple pont pour rejoindre ce parc entouré par l'eau, avec, au centre, une cascade artificielle.

Il ne faut pas oublier le « Chapitre » Le modèle {{Guillemets}} ne doit pas être utilisé dans l'espace encyclopédique, un château construit par deux ecclésiastiques quelques années avant la Révolution française. Leurs constructeurs ne purent jamais l'habiter. Dès le début, il fut séparé en deux parties identiques qui subsistent encore aujourd'hui. La partie gauche appartient à un particulier ; la partie droite, ouverte au public depuis 2006 à l'occasion des Journées du patrimoine, appartient à un couple d'artistes qui en a fait une maison de l'art et une chambre d'hôte.

Le sentier de l'Onde, artificiel, longe de très près l'Ognon. Des bornes pyramidales permettent d'en apprendre plus sur la rivière et ses richesses naturelles. Ce sentier fait le tour de plusieurs gravières inondées et arborées. Depuis ce sentier, on peut, en période de crue, admirer les champs inondés de l'autre côté de l'Ognon. Il débute au pont de l'Ognon mais il est difficile de dire où il se termine. Un place de jeux pour enfants a été construite à quelques centaines de mètres du centre équestre et du camping.

L'église en plein cœur de Lure, dont le toit n'est pas décoré contrairement aux églises courantes dans la région, est une construction relativement récente. Elle remplace l'ancienne église Saint-Martin qui était sur la colline où se trouve maintenant le cimetière.

Le parc du quartier de la Pologne, d'environ un demi-hectare, est un lieu agréable, entouré d'une haie et d'un mur surmonté d'une barrière et parcouru par quelques petits chemins en gravier, eux aussi côtoyés par une haie d'environ un mètre. Il y a en son centre une petite place de jeux, ombragée par quelques arbres feuillus.

La statue du Sapeur Camember en bronze est au centre de la ville.

Depuis fin septembre 2009, des panonceaux ont été fixés par l'Office du tourisme sur divers monuments ou lieux historiquement ou architecturalement remarquables.

Patrimoine culturel

Bibliothèque François-Mitterrand.

La bibliothèque municipale met à disposition plusieurs milliers d'ouvrages ainsi qu'une vingtaine de périodiques. Elle est divisée en deux parties. Celle pour les enfants, au deuxième étage, dispose d'une multitude de bandes dessinées, romans et livres sur divers sujets. Des périodiques peuvent également être empruntés. La partie pour les adultes est au rez-de-chaussée. Certains ouvrages sont seulement consultables sur place. Les abonnements annuels peuvent être gratuits grâce à la Carte Avantage Jeunes.

Le centre culturel François-Mitterrand permet d'assister à des concerts dans un auditorium réputé pour sa qualité[99], d'assister à des pièces de théâtre ou à d'autres animations. Il est accolé à la bibliothèque municipale.

L'espace Meliès est un cinéma convivial comprenant deux salles de taille modeste. Il projette la plupart des films à grand public en vogue. Quelques fois, de grands films sont projetés le jour de leur sortie nationale. Certains films ne restent à l'affiche qu'une semaine, permettant de diversifier les œuvres. Le prix d'entrée pratiqué est de 4 euros pour les détenteurs de la Carte Avantage Jeunes.

Il existe une fanfare municipale[100].

Le centre social et culturel Jeanne-Schloterrer, du nom d'une femme déportée, a été créé en 1997, dans un édifice ancien. Il est composé de diverses salles, accueillant des activités payantes ou non, dont les cours de langues étrangères en anglais, allemand, espagnol, italien, arabe et russe dans divers niveaux. Des ateliers hebdomadaires payants proposent d'apprendre et de pratiquer la peinture à l'huile, l'aquarelle, la peinture sur tissus, l'encadrement, la reliure, la poterie, l'art floral, la danse orientale, contemporaine et le jazz ainsi que le yoga[101]. Par ailleurs, il existe un club de danse où l'on peut pratiquer ou suivre des cours. Le centre assure également le soutien scolaire, divers ateliers créatifs, un cybercafé, l'organisation de débats variés. La SHAARL (Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de la région de Lure) tient ses locaux au premier étage.

D'autres salles municipales sont à la disposition des habitants.

Une petite discothèque existe aussi[102].

Personnalités liées à la commune

Portrait de Marie Richard, conservé dans l'hospice.
  • Georges Colomb dit Christophe (° 1856 - † 1945) - Né à Lure, c'est l'un des précurseurs de la bande dessinée en France.
  • François-Eugène Devault (° 1717 - † 1790) - Né à Lure, il était lieutenant général des armées du Roi. Il fit une brillante carrière militaire pendant laquelle il se distingua à la Bataille de Rosbach. Étant apprécié de Louis XV, il fut choisi pour enseigner l'art de la guerre à Louis XVI, Louis XVIII et Charles X.
  • Félix Hercule Grandmougin (° 1805 - † 1879) - Né à Lure, architecte. L'église de la Visitation a été construite au XIXe siècle. De toutes les églises bâties sur les plans de l'architecte luron, celle de Raddon est sans doute l'une des plus accomplies et les mieux exécutées… À l'intérieur, très beau mobilier dessiné également par Félix Grandmougin. L'église de Saint-Germain a été édifiée au XIXe siècle par ce dernier.
  • Marie Richard (° xxxx - † xxxx) - Bourgeoise file unique d'un riche notaire, elle est enterrée à Lure. Elle fit don de l'intégralité de sa fortune à la ville pour la construction d'un hospice pour les démunis. Il fut construit, cinq ans après son décès, 1857. L'hospice qui porte son nom est toujours en activité au pied de l'hôpital.
  • Jenny Weyl (° 1851 ) - Née à Lure, peintre[103].
  • Alfred Jeanmougin (° 1859 ) - Né à Lure, peintre[104].
  • Eugène Lomont (° 1864 - † 1938) - Né et mort à Lure, peintre, peintre.
  • Paul René Machin (° 1918 - † 2003) - Ecrivain, poète, professeur de mathématiques, historien ; il fut lieutenant colonel de l'armée française
  • Alain Perrin (° 1956 ) - Né à Lure, entraîneur de football.

Héraldique

Les armoiries de Lure gravées sur une fontaine en pierre en 1850.
Sur ces armoiries plus récentes, on peut voir les deux médailles en supplément.

La ville a pour devise « Undique nos Tuere », qui se traduit par : « Protège‑nous de tous côtés » ou « protège‑nous partout »[105]. Cette devise peut se comprendre en la liant avec les faits historique des lieux, qui sont chargés de pillages et razzias pratiqués depuis maints siècles par des envahisseurs successifs.

Les origines des armoiries sont incertaines. Certaines sources les font remonter à 1545 mais la première occurrence date de 1636 sur le sceau d'un acte actuellement conservé aux Archives du Doubs[106]. Comme pour toutes les communes de Franche-Comté, d'autres armoiries officielles ont été attribuées par Louis XIV en 1696 qui interdit l'utilisation de quelques autres armoiries qu'il n'eut point reconnu. Ces armoiries imposées (« De gueules à trois tours maçonnées de sable, ouvertes de gueules, rangées sur un tertre de sinople, sommé de trois fleurs de lys de mêle ») semblent ne jamais avoir été utilisées. En 1931, le 72e Régiment d'infanterie polonaise adopta les armoiries de Lure comme insigne, ceci pour commémorer leur formation à Lure en 1916[107].

Les armoiries de la ville sont un écusson bleu ciel strié horizontalement (« Soleil d'or sur champ d'azur »), exposant habilement le soleil doré avec un visage qui a plusieurs significations. Cet ensemble est symétriquement décoré sur ses deux flancs par des lauriers. L'écusson est surmonté d'une couronne composée de trois tours de gardes. La valeur symbolique de cet élément nous provient certainement encore une fois du passé. Cet ensemble peut se retrouver dans les armoiries de Ronchamp et Fresse, ou encore de plus grandes villes telles que Saint-Étienne. Dans l'arête supérieure est placée la devise écrite sur un morceau de parchemin déroulé.

Les Croix de guerre 1914-1918 et Croix de guerre 1939-1945 qui ornent le blason de la ville ont été attribuées afin de récompenser l'attitude de la bourgade durant les deux guerres mondiales qui compte de nombreuses victimes des conflits. On peut constater qu'elles ne figurent pas sur l'écusson en pierre de 1850 (voir la photo). Le visage du lumineux soleil est lui aussi absent.

Bien que les abbayes soient souvent affichées sur les armoiries municipales, celle de Lure est absente alors que la ville lui doit son existence. L'abbaye de Lure avait son propre blason définit par Au second de gueules, à un bras de carnation, mouvant d'une manche et élevant en haut de deux doigts. Cette abbaye est cependant peut-être représentée par la couronne de fortifications en haut du blason.

Blason de Lure

Les armes de Lure se blasonnent ainsi : « d’azur au soleil d'or ». La ville a pour devise : « Undique nos Tuere », c'est-à-dire « Protège-nous de tous côtés ». Le logo de la ville est un blason différent des armoiries officielles. Généralement, la mention Ville de Lure ou Lure est inscrite en noir tantôt à droite, tantôt en dessus, tantôt en dessous.


Politique et administration

Tendances politiques et résultats

L'électorat luron est majoritairement à gauche, la droite ayant été fortement concurrencée par le Front national. Les élections municipales ont été remportées de 1983 à 2008 par des partis de gauche tels que le PS et les divers gauche ; les scores de la gauche aux élections présidentielles sont plus forts que la moyenne nationale. Le siège du député de la circonscription est détenu par la gauche depuis 1988, avec une interruption de 2002 à 2007. La gauche tient également les deux cantons de la ville.

Au premier tour de l’élection présidentielle française de 2002, Jean-Marie Le Pen était arrivé en tête avec 19,9 % des voix, suivi de Jacques Chirac avec 16,5 % puis de Lionel Jospin avec 15,68 % et de Jean-Pierre Chevènement avec 13,78 %. Les autres candidats ne dépassaient guère 5 % des voix à l'exception d'Arlette Laguiller, avec ses 5,66 %. Le taux d'abstention de la commune, 31,51 %, est supérieur au taux national record de 28,40 %. Au second tour, Jacques Chirac a été préféré, avec 71,83 % des voix, à Jean-Marie Le Pen, qui a obtenu 28,17 %. Le score de Jacques Chirac est nettement inférieur à la tendance nationale, qui est de 82,21 %[108].

À la dernière élection présidentielle, en 2007, lors du premier tour, Nicolas Sarkozy a bénéficié de 27,98 % des voix ; en deuxième position et quasi ex-æquo, Ségolène Royal a obtenu 27 44%, suivie de Jean-Marie Le Pen avec 15,98 %, François Bayrou avec 14,21 %, Olivier Besancenot avec 5,19 % et Philippe de Villiers avec 2,41 %. Au second tour, Nicolas Sarkozy a obtenu 51,51 % des voix, alors que Ségolène Royal a bénéficié de 48,49 % des suffrages, score légèrement supérieur à sa moyenne nationale de 46,94 %. Le taux d'abstention était de 18,64 %, ce qui est plus important que la moyenne nationale de 16,0 %[109].

En 2005, les lurons se sont prononcés contre le traité constitutionnel pour l’Europe à 63,69 % (36,31 % de Oui et un taux d’abstention de 35,91 %). Ces résultats sont plus prononcés que la tendance nationale, qui était de 54,67 % pour le Non, et 45,33 % pour le Oui[110]. Lors de élections européennes de 2009, 5 048 citoyens étaient inscrits. Parmi eux, 64,26 % ont choisi l'abstention alors que seulement 35,74 % ont voté. Les mouvement politiques qui ont recueilli le plus de voix sont les socialistes avec 23,65 %, la majorité présidentielle avec 23,62 %, suivi du Front National (10,28 %), du mouvement écologiste (9,87 %), et du Nouveau Parti anticapitaliste qui recueille 8,11 % des voix[111].

Administration municipale

La ville de Lure est dirigée par le maire qui est entouré de huit adjoints et neuf conseillers avec délégation.

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995 janvier 2007 Michel Federspiel PS Conseiller Général de la Haute-Saône
janvier 2007 En cours Éric Houlley PS Conseiller Régional de Franche-Comté
Les données manquantes sont à compléter.

Budget et fiscalité

À titre de comparaison, la taxe d'habitation de la Haute-Saône était la suivante : en 2001, 6,44 % ; en 2002, 6,83 % ; en 2003, 6,83 % ; en 2004, 6,83 % ; en 2005, 7,24 % ; en 2006, 7,39 % ; en 2007, 7,39 % ; en 2008, 7,39 %. La taxe d'habitation de la Franche-Comté était la suivante : de 2001 à 2004 3,07 % ; en 2005, 3,84 % ; en 2006, 3,92 % ; en 2007, 3,92 % ; en 2008, 3,92 %[112] La municipalité intègre dans son budget des subventions destinées à certaines associations[113].

Taux de fiscalité directe

Taxe 2002 2003 2004 2005 2006
d'habitation 12,17 % 12,17 % 12,17 % 12,17 % 12,17 %
foncière sur le bâti 24,61 % 24,61 % 24,61 % 24,61 % 24,61 %
foncière sur le non-bâti 63,48 % 63,48 % 63,48 % 63,48 % 63,48 %
professionnelle 9.66 % 9.66 % 9.66 % 9.66 % 9.66 %
Sources des données : Finances d'après un site spécialisé[114]Taxes en pourcentage de la valeur locative cadastrale
Répartition des finances de Lure.
Légendes
Dépenses Recettes
  • Intérêts des emprunts.
  • Excédent 2008 reporté.
  • Personnel communal.
  • Autres produits de gestion courrante.
  • Charges générales
  • Divers
  • Divers.
  • Impôts et taxes.
  • Autres charges de gestion courrante.
  • Dotations de l'Etat.
  • Intercommunalité et fonctions

    Lure est à la fois sous-préfecture, chef-lieu de l'arrondissement de Lure, comportant au total plus de 100 000 habitants, et chef-lieu de deux cantons, Lure-Nord et Lure-Sud. C'est également Lure qui est le siège de la Communauté de communes du pays de Lure.

    Instances judiciaires et administratives

    On peut distinguer à Lure plusieurs instances judiciaires. Il existe un tribunal de grande instance[115], un tribunal d'instance[116] ainsi qu'un conseil des prud'hommes[117]. Par ailleurs, près du centre ville est implantée une Maison d'arrêt[118].

    Vie militaire

    De nombreux édifices des casernes ont été détruits pour laisser leur place à des bâtiments à l'architecture contemporaine. Les anciennes casernes, écuries et garages, appartiennent au passé.

    La ville a connu un passé militaire plus ou moins important depuis le XVIIe siècle. Un avant-poste pour Belfort avait déjà été sérieusement envisagé, mais le projet fut ajourné. Ce n'est qu'à partir du début du XXe siècle que le site aura ses imposantes casernes. Diverses unités furent basées ici au fil des années, mais aujourd'hui, Lure dispose d'un poste de la gendarmerie mobile. Les casernes et autres bâtiments d'un autre âge ayant été jugés inadéquats, furent rasés avant d'accueillir la gendarmerie. Aucune pierre ne servit à la construction des pavillons, d'une solidité nettement inférieure.

    Actuellement trois postes de gendarmerie se tiennent dans Lure. La base aérienne de Luxeuil figure parmi les plus grands employeurs militaires de la ville. La gendarmerie de Lure dispose d'une quinzaine de véhicules, dont un « véhicule léger tout-terrain » dit P4. Il arrive parfois que quelques motos de la gendarmerie circulent en ville. La vie militaire régimentaire peut être considérée comme inexistante actuellement. Les dispositifs militaires les plus proches étant la Base aérienne 116 à Luxeuil-les-Bains et le 35e Régiment d'infantérie de ligne de Belfort. Il existe en outre une très modeste police municipale limitée à deux agents[119].

    Caractéristique environnementale

    Flore

    Le genêt à balais est présent sur les terrains en friche, dans le sud de la ville.

    Le territoire communal se divise en plusieurs zones, en fonction du type de sol et de leurs localisations. Les 1 065 hectares de forêt de Lure sont composés dans leur immense majorité de feuillus tels que le chêne, le hêtre, l'aulne le frêne, le charme, le tilleul ou quelquefois le saule. Une certaine quantité de bouleaux y est visible. On trouve quelques conifères épars, de toute évidence plantés par l'homme. Les zones où l'on exploite industriellement le gravier et les anciens terrains militaires sont composés et entourés de friches où le sol est acide et pauvre en minéraux. La végétation y est donc particulière. Il y pousse beaucoup de genêt à balais et d'armoises, ce qui donne une allure désertique aux terrains concernés. Dans le domaine agricole, le blé et le maïs sont cultivés, mais le sol pauvre profite aux patures[120]. Dans les terrains non bâtis, la végétation est similaire à celle que l'on trouve dans les prairies. Dans les plaines entretenues, l'herbe permet des pâtures pour les chevaux. Une flore typique s'est développée dans la zone de loisirs et autour des étangs. En hiver, le gel empêche plus d'un végétal de se développer naturellement, notamment les végétaux exotiques tels que le palmier.

    Faune

    La faune diffère selon les lieux étudiés ; en effet, la faune des friches n'est pas la même que celle des forêts, qui n'est pas la même que celle des champs. L'aquafaune est un domaine spécifique à Lure et de sa communauté de communes.

    Dans les forêts avoisinantes, la faune est celle du grand est français. Au total, une quarantaine d'espèces distinctes cohabitent. Parmi elles, les plus connues sont le pic, la buse, l'épervier et la chouette hulotte. Les forêts luronnes sont un lieu de chasse, comme en témoigne la présence de chevreuils et de sangliers. Le renard, le blaireau et la marte sont toutefois recensés[121]. Dans les friches, certains des oiseaux cités ci-dessus habitent les lieux. Le chevreuil, la belette et l'hermine ont les friches comme habitat. Ces friches sont généralement proches des forêts. Évidemment, d'autres espèces plus rarement observées fréquentent le sol luron.

    En ce qui concerne l'aquafaune, deux domaines distincts sont à retenir : les points d'eau stagnants, comme les étangs, et les cours d'eau comme l'Ognon.

    Les étangs offrent à la nature des étendues d'eau particulières, ou une faune spéciale se développe pour la raison que la végétation manque, les berges étant trop abruptes, bien que certains animaux y vivent, comme quelques-uns des ceux qui peuplent les étangs naturels de la région, tels que le canard colvert, la poule d'eau, la grèbe et une multitude d'insectes tels que les araignées d'eau et les moustiques. On y pratique également la pêche, et, à titre d'exemple, fin août 2009, dans un étang près de la zone commerciale des Cloyes a été péchée un silure de 197 cm pour 50kg, et dans la même journée, plusieurs autres poissons de plus de 150 cm[122]. cygnes, des canards et des carpes ont été introduits dans l'étang de la Font, devant la sous-préfecture. En matière de cours d'eau, il n'est à retenir que l'Ognon, Cours d'eau de première catégorie[11], la Reigne et le Rahin dans lesquels la pêche est pratiquée.[123]. Diverses espèces y sont naturellement présentes. On peut y trouver des perches, des truites ainsi que des ombres. Quelques rares anguilles peuplent la rivière.

    Les territoires urbanisés de la ville ont vu petit à petit apparaître une faune spécifique. Les corbeaux et les pigeons sont omniprésents dans l'espace urbain. Ils se nourrissent d'insectes ou parfois d'ordures. La ville, étant trop envahie par les corbeaux du bois du Mortard et de la colline de l'hôpital, la sous-préfecture organise tous les ans une chasse afin d'en diminuer la population sur la colline de l'hôpital (Mont-Châtel). À titre d'exemple, la campagne de régulation qui a durée du 24 avril au a permis d'éliminer 959 volatiles en 46 sorties[124]. Également, les chats errants prolifèrent dans certains quartiers de la ville, se nourrissant de quelques déchets et autres, c'est pourquoi un service de capture et de stérilisation a été mis en place gratuitement[réf. nécessaire]. Il arrive également d'aprecevoir dans les quartiers périphériques dans lesquels la végétation est plus présente des chauses souris et des écureuils.

    Jumelages

    Drapeau de l'Allemagne Asperg (Allemagne) Les 7 et à Asperg, le jumelage est officialisé ; la charte est signée le 8 octobre.[réf. nécessaire] Les dix ans du jumelage ont été fêtés à Lure en présence des deux maires. Le , ce maire est nommé citoyen d'honneur de la ville de Lure pour la quinzième célébration de l'événement. Le vingtième anniversaire du jumelage a été fêté les 3 et 4 octobre 1987 à Asperg et les 22 et à Lure. Le club photo de Lure invite régulièrement celui d'Asperg pour des expositions. Chaque année, un match de football oppose les équipes des deux villes.

    Drapeau de l'Irlande Irlande Un projet de jumelage avec une ville d'Irlande devrait voir le jour[125]. Ce rapprochement peut s'expliquer par la présence historique de Saint Colomban et parce que ce jumelage permettrait des rencontres dans le cadre du rugby, Lure ayant une équipe dans cette discipline sportive.

    Population et société

    Démographie

    Évolutions

    Contrairement à la tendance démographique de la Haute-Saône, Lure n'a pas connu de dépeuplement notoire depuis 1880. Pour pouvoir comparer les deux évolutions, il faut savoir que le Haute-Saône ne s'est repeuplée qu'à partir de 1950. L'arrivée du chemin de fer et l'annexion de l'Alsace-Lorraine fit augmenter notablement la population. Entre 1999 et 2006 la population de Lure a diminué d'environ 4,3 %, alors quE la population en France métropolitaine a progressé en moyenne de +0,69 % par an. Les baisses de populations des dernières années sont en partie dues à la périurbanisation, touchant les communes proches d'accès[126].

    L'un des monuments aux morts présents à Lure, élevé en 1925.
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
    6 4087 4158 6399 1308 8438 7278 352
    Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes.
    (Source : INSEE[127])
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1846 1851 1856
    1 8001 9182 0012 4712 8532 9503 1963 3973 273
    1861 1866 1872 1881 1886 1896 1901 1921 1926
    3 5373 7473 5554 3604 4745 8876 0626 0626 291
    1931 1936 1946 1954 - - - - -
    6 0625 9705 7226 723-----
    (Source : Cassini[128])


    Évolution démographique de 1793 à 2006[Note 9]

    Victimes des guerres :

    • Première Guerre mondiale : 221
    • Deuxième Guerre mondiale : 15 morts, 23 fusillés, 23 déportés
    • Guerre d'Indochine et d'Algérie : 15 morts

    Des 23 déportés, Jeanne Chloterer était une professeur d'histoire et de français au Lycée Colomb. Elle portait l'étoile jaune, et disparut un matin, emmenée par les Allemands. Un centre culturel porte aujourd'hui son nom.

    Au vu des chiffres de 1999, Lure a une population relativement hétérogène au niveau de l'âge. En effet, la tranche 0-14 ans ne représente que 19,5 % de la population masculine et 16,4 % de la population féminine. En ce qui concerne les tranches d'âges suivantes, le nombre de personnes concernées décroît régulièrement, passant de près de 25 % de la population masculine et un peu plus de 20 % de la population féminine pour les 15-29 ans à 0 % et 0,1 % pour la tranche 95 ans et plus. La pyramide des âges est comparable à celle de la moyenne française, bien que légèrement différente au niveau de la base. En 2008, la doyenne luronne vit actuellement au foyer Henri-Courtois et a fêté ses 103 ans[129].

    Pyramides des âges
    Pyramide des âges à Lure en 1999[130], en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    Avant 1904
    0,1 
    4,4 
    1905-1924
    10 
    11,8 
    1925–1939
    14,4 
    18,4 
    1940-1954
    17,9 
    21,1 
    1955-1969
    19,8 
    24,8 
    1970-1984
    21,3 
    19,5 
    1985-1999
    16,4 
    Pyramide des âges à Lure en 2006[131], en pourcentage.
    HommesClasse d’âgeFemmes
    121 
    80 ans ou plus
    302 
    443 
    65 à 79 ans
    619 
    442 
    55 à 64 ans
    460 
    772 
    40 à 54 ans
    872 
    876 
    25 à 39 ans
    801 
    441 
    18 à 24 ans
    397 
    393 
    11 à 17 ans
    369 
    236 
    6 à 10 ans
    208 
    160 
    3 à 5 ans
    137 
    163 
    Moins de 3 ans
    141 
    Personnes par ménage (2006) 1 2 3 4 5 6 ou plus
    Lure 38.7 % 32.8 % 13.1 % 9.4 % 3.8 % 2.3 %
    Marseille 38 % 29,2 % 15,1 % 10,9 % 4,1 % 2,6 %
    Paris 52,4 % 25,9% 10,5 % 7,1 % 2,7 % 1,4 %
    Moyenne nationale 31,0 % 31,1 % 16,2 % 13,8 % 5,5 % 2,4 %
    Sources des données : INSEE [132]

    Délinquance et incivilités

    Le principal foyer de délinquance est le quartier du Mortard, classé « zone urbaine sensible »[133]et ses environs. C'est souvent le lieu d'actes de vandalisme[réf. nécessaire]. Le gymnase Brosset et les installations sportives périphériques, étant proches de cette zone sont l'objet d'incivilités, à tel point que ces installations seront sous surveillance vidéo[119]. Les surcoûts de dépenses avoisine 200 000  chaque année[134]. La municipalité porte systématiquement plainte contre ses auteurs[119]. Sur le reste du territoire, divers incivilités sont fréquemment constatées, donc les principales sont le stationnement gênant, les excès de vitesse, les dégradations, les déjections canines, et les nuisances sonores[119].

    Enseignement

    Lure est en zone B, sous la direction de l'Académie de Besançon, possède un système éducatif relativement complet[135]. En effet, la ville administre plusieurs écoles maternelles et écoles élémentaires communales, le département gère le collège du Mortard et la région deux lycées publiques : le lycée Georges Colomb où l'on peut passer les diplômes suivants : Baccalauréat série S, ES, L, STG, MCMS, ainsi qu'un lycée professionnel, ainsi que le lycée Bartholdi avec un effectif en 2009 de 229 élèves[126].

    Il existe également un collège et lycée privé : Sainte-Anne.

    On peut donc suivre une scolarité à Lure jusqu'au niveau du baccalauréat. L'importance de ces établissements peut sembler excessive pour la taille de la ville, mais elle s'explique par la présence d'élèves des communes voisines ou plus lointaines, comme le fait envisager la présence d'un internat dans le lycée Georges Colomb. Les lycéens de cet établissement ont leurs samedis libres depuis la rentrée scolaire 2008.

    Par ailleurs, une école de musique agréée par l'Etat est implantée sur le territoire luron[136].

    Manifestations culturelles et festivités

    • Le cirque s'installe tous les ans/deux ans à Lure sur l'esplanade Charles-de-Gaulle, vers mai-juin.
    • La Journée Délurée est un festival annuel de musique réunissant au total 4000 personnes.
    • Les Franches Conteries, un festival annuel du reçit et du sketch se déroule en été.
    • La ville de Lure est une des 37 villes de France dans lesquelles se déroule une pyramide de chaussure.
    • Chaque année, Bouquimania se tient à Lure. C'est une vente annuelle organisée par le SHAARL (50 tonnes de livres d'occasion à vendre à très bas prix).
    • Début novembre 2007, eut lieu la première Nuit des arts martiaux.
    • Chaque année se tient la Fête de la science.
    • Chaque année a lieu un loto et le jeu des 1000 Euros.
    • Lure organise 2 vide-greniers annuels, dont un au quartier de la Pologne.
    • Chaque année, depuis 1997, une grande foire se tient à Lure et dure plusieurs jours. De nombreux stands et animations on lieu sous 10 000 m2 de chapitaux. Chaque édition se déroule sur un thème particulier[137].
    • Les concentrations du Sapeur ; Réunion et exposition de véhicules anciens et de collection. La première édition, qui a eu lieu en septembre 2009 a rassemblé plus de 300 véhicules[138].

    Santé

    L'hôpital de Lure, rénové durant l'année scolaire 2007-2008.

    Lure compte plusieurs cabinets de médecine générale et spécialisée dans tous les domaines, tels que la radiologie, la podologie, la kinésithérapie, l'ophtalmologie, etc. La ville bénéficie également d'un petit hôpital - construit pendant les années 1960 - comptant tout de même 200 lits[139]. Il traite des urgences de la ville et de ses alentours, mais ne pratique plus d'opérations, ses activités ayant été transférées à Vesoul au Centre hospitalier intercommunal de la Haute-Saône[140]. La pension Marie-Richard prend en charge les personnes âgées. Il existe aussi un hôpital pour les enfants atteints de handicaps mentaux. Celui-ci se situe dans une grande demeure qui est très peu connue de la population locale. À ce propos, une maison d'accueil spécialisée pour les handicapés -dénommée La Mosaïque- est en construction derrière le lycée G. Colomb. Le bâtiment n'aura qu'un étage pour faciliter le circulation des handicapés. Un centre médico-psychologique privé dispose d'un bâtiment de taille moyenne vers le lycée professionnel Bartholdi. Quatre compagnies d'ambulances[141] s'occupent du transport de personnes. Les pompiers dépannent régulièrement dans le domaine scolaire pour les premiers soins.

    Sports

    Installations et lieux prisés

    Les installations sportives sont conséquentes[142]. On compte trois terrains de football, deux gazonnés, l'autre en « stabilisé », ainsi que deux gymnase, le gymnase Brosset et un autre, plus modeste, proche de la piscine. Le gymnase Brosset est doté à l'intérieur d'une grande salle multisport, d'une salle de tennis de table, d'une autre de de sports martiaux, d'un grand mur d'escalade avec surplomb, ainsi que d'une salle de danse. À l'extérieur, on peut encore pratiquer plusieurs sports collectifs sur un grand terrain en béton. Au même endroit, se trouve la piscine municipale. Celle-ci comporte un unique bassin de 12,5 x 25 mètres. La piscine est rénovée depuis les travaux qui ont commencé en novembre 2008[143]À la suite de ces travaux, la piscine (fréquentée pa 60 % de visiteurs exterieurs à Lure) sera gérée par la Communauté de commune[144]. Est également présent un vaste stand de tir au nord, à l'écart de la ville. [Note 10]

    Les étangs, pourtant interdits à la baignade rencontrent un fort succès l'été. Ils sont entourés de chemins entretenus bordant l'Ognon allant vers Vouhenans, ainsi que d'une grande place de jeux, ce qui explique une partie de leurs popularité. Dans certains de ces étangs, en saison estivale, il est possible de pêcher. À coté se trouve un centre d'équitation aux normes de Fédération française d'équitation[145] et un camping trois étoiles[146]. Le bois du Mortard est traversé par un parcours sportif long de 1,8 km[147]. D'autres parcours balisés de bornes informatives sont praticables. De nombreux chemins (aménagés ou non) et petites routes sillonnent la campagne et la forêt, permettant de réaliser d'agréables randonnées[148] ou des circuits de VTT Vélo tout terrain[149],[150].

    Clubs et sports pratiqués

    Il existe une quarantaine de clubs et associations sportives, notamment de sport collectifs, de combat et de tir.

    Boxe française

    La Savate luronne est un club de savate et de boxe française disputant des compétitions à tous niveaux, y compris national. Le club était en 2009, celui qui avait le plus de licenciés de Franche-Comté[151]. Lors de la saison 2008-2009, la savate luronne a remporté 15 titres majeurs : « Champion de France », « Champion de zone » et 13 titres de champions ou vice-champion de l'Est[152]. Christophe Cornu, l'un des champions du club a remporté deux fois le titre de champion du monde en 2004 et 2008[153]. Ses adhérents peuvent bénéficier de 4 entraînements par semaine dans la petite salle prêtée par la municipalité et partagée avec un club de Full-contact.

    Équitation

    L'équitation est un centre d'activité important à Lure. De nombreux chevaux circulent sur les routes et chemins à l'extérieur de la ville. Le centre équestre est le théâtre de concours depuis 1990. Le CSO (Concours de sauts d'obstacles) détient un haut niveau en France. C'est ici qu'a eu lieu la 1re coupe du monde des cavaliers vétérinaires avec la présence de 10 000 personnes dont 2 000 cavaliers[154],[155].

    Événements sportifs

    Lure organise chaque année des événements sportifs, comme par exemple la course du sapeur qui comporte six parcours de 3,5 km, 5 km et 10 km en 2 boucles de 5 km, ceci rue Parmentier[156].Une course cycliste passe parfois dans les rues de la localité.

    Médias

    • Azur FM émet depuis Lure[157].
    • La municipalité édite un petit journal en couleurs, semestriel, envoyé à tous les Lurons, faisant état des actualités et des projets de la ville. Il existe aussi La Bougie du sapeur, un journal paraissant toutes les années bissextiles.
    • L'Est Républicain traite de l'actualité régionale et périphérique. Lure tient fréquemment place dans une de ses pages.

    Cultes

    Intérieur de l'église Saint-Martin, vu depuis l'entrée.

    Depuis sa fondation définitive au VIIe siècle, Lure dispose d'un lieu de culte chrétien. Saint Desle y fonde un oratoire qui donne plus tard naissance à un monastère, puis à une puissante abbaye. Elle est vendue en 1797 et détruite par l'acheteur pour bénéficier de pierres de tailles. Le christianisme est donc à l'origine de Lure et de son histoire. Aujourd'hui, la ville, appartenant au diocèse de Besançon[158], ne possède plus tant de renommée sur le plan cultuel. Il y reste l'église Saint-Martin pour le culte catholique rénovée grâce à quelques opérations de mécénat. Cette église fut jadis la proie d'un incendie. Elle fut reconstruite, mais sont orientation fut tournée de 90°. Il existe une très modeste chapelle dans l'hospice Marie-Richard.

    Les premières marques de la Réforme remonte aux années 1560[159]. Aujourd'hui, il ne reste qu'un temple protestant, faisant partie des Églises Évangéliques Luthériennes de France, moins fréquenté, donnant le culte le dimanche aux croyants de la ville et de ses alentours. Il fait partie de la paroisse de Clairegoutte-Lure-Luxeuil[160] et plus généralement du Consistoire d'Héricourt. Un ancien presbytère est situé près de la sous-préfecture. On peut également suivre le catéchisme et l'école biblique à paroisse.

    La ville de Lure dispose également d'une mosquée, qui fut vandalisée en 2005[161]. À côté du cinéma, se trouve toujours un bâtiment religieux chrétien, mais qui, sans être abandonné, n'a plus sa vocation religieuse.

    Sans être reconnaissables en tant que tels, n'ayant rien à voir avec l'architecture de églises franc-comtoises, d'autres cultes sont réalisés dans la chapelle Saint-Paul, dans une autre église se disant évangélique et dans une église se voulant apostolique ainsi que dans un autre local d'une église évangélique. Les Témoins de Jéhovah sont aussi présents dans la ville. Le cimetière de la ville se situe derrière le lycée G. Colomb.

    Économie

    Emploi

    Lure et Luxeuil constituent une zone d'emploi[162]. Il existe plusieurs agences d'intérim ainsi qu'un pôle emploi.

    Population de 15 ans ou plus selon la catégorie socioprofessionnelle[163]

    Branche d'activité Emplois ou statut Part
    Agriculteurs exploitants 0 %
    Artisans, commerçants, chefs d'entreprise 212 3,1 %
    Cadres et professions intellectuelles supérieures 304 4,5 %
    Professions intermédiaires 687 10,1 %
    Employés 1 141 16,7 %
    Ouvriers 1 284 18,8 %
    Retraités 1 875 27,5 %
    Autres personnes sans activité professionnelle 1 317 19,3 %
    Sources des données : INSEE

    Évolution du taux de chômage à différentes échelles

    Année 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
    Lure[163] 9,7 % % % % % % % % % 9,5 %
    Zone d'emploi Lure-Luxeuil[164] 9,18 % 7,55 % 6.73 % 7,18 % 7,38 % 7,93 % 8,33 % 9,33 % 8,60 % 7,98 %
    Haute-Saône[164] 8.23 % 6.65 % 6.10 % 6.43 % 6.73 % 7.30 % 7.65 % 8.18 % 7.25 % 6.77%
    Sources des données : INSEE

    Secteur primaire

    Sable, gravier et autres granulats extraits et transformés à Lure.

    Bien que la ville de Lure soit bordée de champs, il n'existe que peu d'activités agricoles à Lure. En effet, en 1999, les emplois dans le domaine de l'agriculture ne représentait que 0,23 % du nombre total d'actifs[163]. La présence de nombreuses fermes transformées en résidence relate l'existence d'un passé agricole plus important. Généralement, les exploitations agricoles appartiennent à des habitants d'autres communes voisines.

    L'exploitation forestière sur le territoire de Lure reste faible (sauf par l'Office national des forêts, bien que la surface boisée recouvre un peu plus de 1 000 hectares dont 878 de bois communaux sur les 2 431 ha de la commune, soit 41 % de la surface du territoire municipal. Au contraire, l'exploitation forestière est importante dans les communes limitrophes.

    La production de granulats est conséquente, comme en témoignent les imposantes infrastructures à proximité des étangs. Le groupe suisse Holcim, le 3e producteur mondial de ciment, extrait du gravier utilisable pour le béton ou le ciment. Il s'agit d'un domaine économique important. Actuellement désaffectés, il reste des hangars pour sécher le tabac qui était produit dans le terrain situé près de la route à 4 voies, derrière la zone commerciale des Cloyes.

    Industrie

    L'usine d'Isoroy produit des paneaux de particules.

    Lure héberge la Chambre de commerce et d'industrie de la Haute-Saône. En 1999, d'après l'INSEE, les ouvriers et employés représentaient en peu plus de 27 % de la population[165]. Jadis, Lure comptait deux tuileries, trois tissages de coton, trois teintureries, une brasserie, deux fonderies, une imprimerie, et enfin un atelier de gravure et de dorure sur bois. Depuis, certaines usines ont fermé, comme la fonderie aux Eaux-vives ; l'usine de tissage est partie à La Côte, à nouveau en cours de délocalisation actuellement[166].

    Aujourd'hui, deux zones industrielles principales se côtoient sur le territoire de Lure. Il y a d'une part la zone industrielle dans le nord, à l'extérieur de la ville, connectée directement à la route départementale D64, voie express allant vers Luxeuil-les-Bains. Dans cette zone, la plus étendue des deux, est installée la société Isoroy, une des plus grandes entreprises de Lure employant 170 personnes et produisant à grande échelle des panneaux de particules. Le site s'étend sur plusieurs hectares. Une grande scierie est implantée à côté.

    La seconde zone industrielle se trouve au sud de Lure, aux abords de Magny-Vernois où sont implantés Vétoquinol, laboratoire pharmaceutique travaillant dans la recherche et la production de médicaments pour animaux et Faurecia[167] qui produit des sièges pour l'automobile, notamment pour Peugeot, et emploie plus de 550 salariés. Le site est classé SEVESO. Le site PSA de Sochaux exerce une influence notable sur la ville. Il embauchait, en 2007, plus de 800 personnes dans la zone emplois de Lure-Luxeuil[168]. Bien que plus éloigné, le site de Mulhouse offre quelques emplois[169].

    Commerce

    La zone commerciale de la Saline.

    La ville comporte de nombreux commerces qui peuvent se regrouper sous trois zones.

    La ZAC des Cloyes (1re zone) et la ZAC de la Saline grande de 23 hectares (2e zone) se partagent la majorité des commerces et des grandes surfaces de Lure. La plus grande surface commerciale est certainement le centre E.Leclerc de la zone des Cloyes, juste avant le supermarché des Mousquetaires. On peut considérer la zone des Cloyes comme uniquement commerciale et définitivement aménagée, alors que la zone de la Saline peut encore s'agrandir de manière conséquente. Cette zone offre d'autre services qui s'éloignent quelque peu de la vente, comme des centre de lavage, des centres autos, voire des commerces « administratifs ». Ces deux zones sont constituées essentiellement de grandes surfaces allant de l'alimentaire à l'outillage en passant par l'électroménager et le vêtement. La construction de la « quatre voies » dynamise fortement les deux zones commerciales, surtout celle des Cloyes. Une bretelle de plusieurs centaines de mètres sortant du giratoire y est d'ailleurs exclusivement dédiée. Ces deux zones commerciales drainent les clients des villages voisins. Dans ces deux zones commerciales, sont implantés les magasins E.Leclerc, Intermarché, devenu Super U puis à nouveau Intermarché, Lidl, Aldi, Bricomarché, Vêtimarché, Les Experts, Feu Vert, Sport 2000, la Halle aux chaussures et bien d'autres pour ne citer que les plus importants.

    Le centre-ville (3e zone) conserve ses boutiques, sa librairie, ses coiffeurs, bars, restaurants, fleuristes, boulangeries, chocolateries, pharmacies, et boutiques d'habillement. Elles sont plus prisées pour le shopping que pour l'achat de biens vitaux. Cependant, ces petits commerces offrent une prestation plus personnalisée.

    Le supermarché Match fait exception. Il est la seule grande surface à l'intérieur de la ville. Il s'est fait absorbé par l'extension urbaine au fil du temps. Une petite zone commerciale ne rivalisant pas en taille avec celles citées ci-dessus se trouve au pied des immeubles du Mortard.

    Lure fait partie du bassin de vie de Lure, et en est le cœur. Il est composé de 36 communes avoisinantes, et comportait environ 117 entreprises pour près de 22 000 habitants. Cela fait de l'ensemble le 4e du département. Lure représente 52 % des commerces de moins de 300 m2 des 36 communes concernées. Le chiffre d'affaires total de ces 117 entreprises dépasse les 50 000 000 €, ce qui représente plus de 7 % du chiffre d'affaire des commerces de proximité de la Haute-Saône[170].

    Services

    Le domaine des services est également diversifié et important. Lure dispose de la plupart des services financiers existants. En effet, plusieurs banques et assurances se côtoient. La poste quant à elle propose divers services, et tient de nombreux points de collecte de courrier dans la ville. Les facteurs se déplacent en voiture ou à vélo. Les trains de la SNCF s'arrêtent en gare de Lure. Il y a un centre A.N.P.E., deux tribunaux, une maison d'arrêt, une caserne de pompier, un Office de tourisme et les divers services que rend la Sous-Préfecture. Lure héberge aussi la trésorerie générale de la Haute-Saône, ainsi que l'hôtel des impôts. En termes de charité, il ne faut pas oublier la présence d'un centre des Restos du Cœur[171] et d'un centre Emmaüs, à l'esplanade Charles-de-Gaulle. Un local de la Croix Rouge est également utilisé quelques rues plus loin. Il existe en outre plusieurs autres association sociales implantées à Lure même[172]. Un centre d'information et d'orientation (CIO) est présent près du Centre social et culturel et du Lycée professionnel Saint-Anne[173].

    Politique environnementale

    Station d'épuration et de traitement des eaux de la ville.
    D'Isoroy, une usine produisant des panneaux de particules, il ne s'échappe que de la vapeur d'eau non nocive quoique parfois malodorante.

    La municipalité est dotée d'une station d'épuration[174] comprenant deux bassins construits sur un terrain d'environ 4 hectares, à l'extérieur de la ville, entre les rails et la forêt. Elle traite les eaux usées de la ville et de certaines communes limitrophes[175], ainsi que des eaux de pluies qui arrivent dans les bouches d'égout. La ville dissocie systématiquement les eaux usées des eaux de pluies qui sont rejetées dans la nature, afin de ne pas surexploiter inutilement la station d'épuration. Une déchèterie du réseau Sytevom[176] est située à l'extérieur la zone commerciale des Cloyes, près d'une gravière. Les déchets sont triés dans plusieurs bennes différentes selon leur nature. Il y a au moins une benne ou un collecteur pour le carton et le papier, le verre, le bois, le métal, les déchets verts, les huiles usagées (séparées selon leur type), les déchets inertes tels que les rebuts de béton ou de carrelage. Répartis en vile, quelques points de collecte et de tri existent sous forme de conteneurs soulevables. Ils permettent notamment de trier le plastique, le verre et le papier. La ville dispose aussi de plusieurs balayeuses électriques qui nettoient la ville en permanence. Elles sont particulièrement utiles pour nettoyer les restes du marché le mardi. Sur les poubelles de la ville, en dessous de l'effigie, est écrite la mention « Lure, ville propre ». Certaines rumeurs vont toutefois à l'encontre de cette image.

    La municipalité met en place la collecte planifiée des déchets à domicile grâce aux camions-poubelles. Depuis le , une politique de tri sélectif en coopération avec la Communauté de communes du pays de Lure (CCPL) y a été ajoutée. Les habitants ont reçu des sac de 50 litres pour y séparer certaines types de déchets tels que plastiques, papier et carton et métaux. La redevance pour les ordures ménagère n'a pas pour autant augmenté[177], bien que le coût des ramassages devient plus important. Une politique de tri était déjà en vigueur chez les commerçants.

    Lure n'a pas encore été victime de pollution notoire. Dans le cadre scolaire, le lycée est un établissement pilote dans l'opération agenda 21. La ville favorise le déplacement à vélo en construisant des pistes cyclables sur les trajets les plus sollicités.

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu moyen par ménage luron est passé de 13 876  par an en 2004[178] à 14 586  par an pour 2006[179] (avec de fortes disparités entre les quartiers). Ce nombre place les lurons légèrement au-dessus de la moyenne nationale de 15 027  par an[179].

    Le revenu fiscal médian par ménage était en 2006 de 14 586 , ce qui place Lure au 22 670e rang parmi les 30 687 communes de plus de 50 ménages en métropole[180].

    Divers

    • Théoriquement, la cité du Sapeur est couverte par la 3G[183], mais ne bénéficie toujours pas, fin 2009, de la TNT[184]

    Compléments

    Bibliographie

    • Les bulletins annuels de la SHAARL (Société d'Histoire et d'Archéologie de l'Arrondissement de Lure)
    • Mémoire d'un maire sous l'Occupation
    • La Haute-Saône, Dictionnaire des communes, tome III
    • SALSA (Société D'Agriculture, Lettres, Sciences Et Arts de La Haute-Saône), Nouveau dictionnaire des communes, t. 3, Vesoul, Presses de l'imprimerie Marcel Bon, , 21.5x13.5
    • L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure, Éditions du Bastion, (1re éd. 1846), 232 p., 15x22 exemplaire no 171 [(fr) lire en ligne]
    • Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure : Supplément au bulletin no 4-1984, SHAARL (1re éd. mars 1930-juin 1933), 230 p., A4
    • Jean Girardot, La Ville de Lure pendant la Révolution, 1789-1799
    • Michel Bregnard, Lure au temps des Grandes Foires, Besançon, Éditions de la Lanterne, , 44 p., 24.5x17.5 (ISBN 2-86588-039-7)
    • Michel Bregnard, Chronique des cantons de Lure, éditions Alan Sutton, 2007 (ISBN 978-2-84910-574-0)
    • Lure au fil de siècles (préf. Gille Roy), Saint-Georges de Luzençon, , 163 p., 27.5x20 (ISBN 2-9506050-0-1)
    • LURE, Imprimeries Publilux, Franche-Comté édition[le lien externe a été retiré], , 95 p., 24x16 (ISBN 2-915402-48-5)
    • Pascal Magnin, Michel Bregnard, André Lassauge et Jacques Lassauge, Lure : 1900 - 2000 Documents et sociétés, Éditions de Haute-Saône, 1999(?), 95 p., 21x29.7mm

    Articles connexes

    Sur les autres projets Wikimedia :

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Réalisé d'après une carte topographique de l'Institut géographique national au 1:25000
    2. Information extraites d'une carte géologique départementale présente dans Géologie et Hydrogéologie de la Haute-Saône, un ouvrage de Nicolas Théobald (1972)
    3. Les zones de crues ont été délimitées par plusieurs documents : le PPS (Plan des Surfaces Submersibles) approuvé après enquête sur le terrain. Il a également fait appel à des témoignages. Le Relevé de crue 1982 en a ajusté les contours lors des inondations de l'année.
    4. . Ces zones inondables et non constructibles sont schématisées sur un plan visible sur la 4e page du DICRIM
    5. Cette expansion se constate entre la carte de Cassini et la maquette dans laquelles Lure grossièrement identique, alors que dans les cartes de l'Atlas communal des communes de la Haute-Saône, datant de 1858, les quartiers du sud, notamment celui de la Pologne sont déjà tracés, et plusieurs habitation construites.
    6. D'après un certain nom celte très ancien (ludhoyer), quelques personnes ont fait le rapprochement avec la toponymie des lieux. Cependant, aucune preuve matérielle n'appuie l'hypothèse des origines celtiques.
    7. Compte tenu de la proximité des impacts de bombes, rassemblés autour de la gare, la population luronne et les autorités ont pensé à la complicité d'un ou plusieurs habitants, voire à la présence d'informateurs. Une enquête fut lancée officiellement, mais n'a jamais ni abouti à des soupçons, ni encore moins à une interpellation.
    8. Histoire architecturale évoquée lors des Journées du Patrimoine le 19 et 20 septembre 2009. Les deux bâtisses les plus anciennes ont une clé d'arc datée respectivement de 1649 et de 16xx, toutefois, leur authenticité, ou tout du moins leur présence est contestée. Certains affirment que, comme d'autres éléments architecturaux remarquables, ils auraient appartenu à l'abbaye avant sa destruction
    9. Certaines encyclopédies mentionnent plus de 10 000 habitant lors de l'apogée déomgraphique de la ville. C'est le cas de l'encyclopédie Bordas pour l'année 1994, qui affiche 10 049 habitants.
    10. Le stand de tir est visible sur les cartes au 1:25 000.

    Références

    1. « Classement des communes par nombre d'habitants, à partir des donnes du recensement de 1999 », sur www.toutes-les-villes.com (consulté le )
    2. « Quel est le premier personnage français de bande dessinée? », sur site du magazine Ça m'intéresse (consulté le )
    3. « Site calculant l'orthodromie d'après les longitudes et latitudes des communes sélectionnées », sur www.lion1906.com (consulté le )
    4. DDAF-DDSV de la Haute-Saône/IGN, « Descriptif du territoire », sur dsv70.agriculture.gouv.fr (consulté le )
    5. Le Guide de la Haute-Saône, Jean-Christophe Demard, 1996, ISBN 2-7377-0296-8, croquis en p 15
    6. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL op. cit. p. 22
    7. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL op. cit. p. 32
    8. « Le mont Châtel (photographie du site) », sur site de la ville de Lure (consulté le )
    9. Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, « Département de la Haute-Saône - Répartition des plans d'eau », (consulté le )[PDF]
    10. Marc Paygnard, Les mille étangs, Franche-Comté édition, 4e trimestre 2004, 109 p., 28x24.5mm (ISBN 9 782915 402209) op. cit. p. 7-14
    11. a et b Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, « Département de la Haute-Saône - Catégorie pissicoles », (consulté le )[PDF]
    12. Histoire de la Reigne en référence à une borne informative à la résurgence
    13. Viclanel, « LA Reigne, La Résurgence (vidéo) », (consulté le )
    14. Haute-Saône, édition Richesses de France, page 9, l 10 (extrait d'une citation de Pierre Costa, ancien Préfét de la Haute-Saône)
    15. . Le schéma de la sismicité des cantons avoisinant Lure est visible sur le DICRIM en page 8.
    16. a b c et d D'après le schéma en page 12 du DICRIM
    17. « L’environnement naturel des élèves et habitants du département de Haute-Saône (section Le climat) », sur site de l'inspection académique de Haute-Saône, (consulté le )
    18. « Luxeuil, Haute Saône(70), 271m - [1961-1990] », sur www.infoclimat.fr (consulté le )
    19. « Le rail reprend ses droits », sur site du quotidien L'Est républicain, (consulté le )
    20. Ambition pour Lure, (année à vérifier), p 13
    21. « Ligne N° 6 : VESOUL - LURE (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    22. « Ligne N° 7 : LUXEUIL - LURE (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    23. « Ligne N° 12 : HERICOURT - LURE (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    24. « Ligne N° 15 : LURE - CHAMPAGNEY (BELFORT) (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    25. « Ligne N° 19 : MELISEY - LURE (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    26. « Ligne N° 20 : VILLERSEXEL - LURE (Horaires valables du 1 septembre 2009 au 31 Août 2010) », sur site du conseil général de Haute-Saône (consulté le )
    27. « Résultats de votre recherche : taxi - Lure 70 », sur site de l'annuaire téléphonique 118000 (consulté le Mois invalide (semptembre))
    28. Haute-Saône, édition Richesses de France, page 113 (L'habitat rural), second paragraphe
    29. Éléments d'histoire du Quartier de la Pologne d'après la Chronique des Cantons de Lure
    30. « ZUS : Le Mortard », sur site du ministère du Travail, (consulté le )
    31. a et b Ambition pour Lure, Automne 2009, page 12
    32. Ambition pour Lure (Hiver 2008-2009), p.7
    33. a b et c « Lure, son histoire (Section toponymie) », sur www.office-tourisme-lure.com, (consulté le )
    34. Lure, Archive et patrimoine photographique de la Haute-Saône, p.50
    35. « Politique de l’Habitat », sur www.lure.fr, Illicopage (consulté le )
    36. a et b « Commune : Lure - 70310, LOG2 - Logements par type, catégorie et nombre de pièces », sur site de l'INSEE, (consulté le )
    37. INSEE - caractère de l’habitat collectif selon le nombre de logements
    38. « Aire d'accueil des gens du voyage (site de la mairie) » (consulté le )
    39. « Le Parc Botanique de l'Abbaye », sur www.lure.fr, Illicopage, 2005(?) (consulté le Date invalide (7 octobre2009))
    40. « Pour tous : notre base de loisirs », sur www.pays-de-lure.fr (consulté le )
    41. « Détails sur la toponymie dans la section histoire du site de la mairie » (consulté le )
    42. Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
    43. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 100
    44. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL op. cit. p. 8
    45. a b c et d Les Affiches de la Haute-Saône no 3361, vendredi , à la Une
    46. Vue du lieu-dit sur lequel des traces humaines ont été trouvées
    47. Gérard Aimé, Luc Jaccottey et André Thévenin, Épipaléolothique et mésolithique entre Sine et Rhein, , 213 p. op. cit.Pour afficher « p. 73 », veuillez utiliser le modèle {{p.|73}}[(fr) lire en ligne]
    48. Lure : 1900 - 2000 Documents et sociétés, Éditions de Haute-Saône op. cit. p. 24-26
    49. « La fouille du site de Saint Quentin » (consulté le )
    50. Lure au fil des siècles, p.21
    51. Bulletin annuel de la SHAARL, n°1, p. 43-44
    52. Lure au fil des siècles, p. 22
    53. Bulletin annuel de la SHAARL, n°1, p. 50.
    54. Lure, Archives et patrimoine photographique de la Haute-Saône, p. 52
    55. Lure au fil des siècles, p. 22
    56. La Franche-Comté à l'époque romaine (Ed. Clerc)
    57. Bulletin annuel de la SHAARL, n°1, p. 23
    58. Lure, Franche Comté édition, p. 14
    59. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 70
    60. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 85
    61. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 105
    62. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 109
    63. Histoire manuscrite de Luxeuil, D.Grappin
    64. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 110
    65. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 117
    66. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 121
    67. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 125 lignes 16 à 20
    68. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 127
    69. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 129
    70. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 137 ligne 23
    71. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 149
    72. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 155
    73. Lure, Archives et patrimoine photographique de la Haute-Saône, p. 50
    74. Lure au fil des siècles, p. 62
    75. Lure au fil des siècles, p.63
    76. Détails historiques sur le site de la ville de Vesoul.
    77. Bulletin annuel n°19 de la SHAARL, p.71
    78. a b et c Alain Jacquot-Boileau, Partir pour l'Allemagne : L'itinéraire de Lucien Berthel du Chérimont à Bergen-Belsen 1944-1945, Éditions de Haute-Saône, , 118 p., 20.5x50.5cm (ISBN 2-914425-00-7) op. cit. p. 18
    79. baleno74, « Le Maquis du Chérimont », kazeo, jeudi à 13h28 (consulté le )
    80. Bulletin annuel n°19 de la SHAARL, p. 107
    81. Lure au fil des siècles, p. 66
    82. « site consacré à la libération de Lure », sur site personnel de Thierry Juif, (consulté le )
    83. Lure, Franche-Comté éditions, p. 34
    84. L'incident du Collège en 2005 avait fait l'objet d'un reportage dans l'édition régionale de France 3
    85. « projet du nouveau tracé de l’A31 (Langres) à Delle (frontière suisse) », sur site du ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable, (consulté le )
    86. « Histoire de la SHAARL sur Racines Comtoises.net », sur site de généalogie et patrimoine en Franche-Comté, (consulté le )
    87. « page d'accueil », sur site de la société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Lure, (consulté le )
    88. Arnold Tramaille, « Présentation du Pôle de compétitivité Véhicule du Futur » (consulté le )
    89. Elsa Bellanger, « « VÉHICULE DU FUTUR » : UN PROJET DE CENTRE D’ESSAI », (consulté le )
    90. « Malbouhans : la CPEPESC demande au Préfet la protection du biotope », (consulté le )
    91. a et b Franche-Comté, Richesse d'un patrimoine à travers les siècles - Architecture, section 1
    92. Franche-Comté, Richesse d'un patrimoine à travers les siècles - Architecture, section 5
    93. a et b Haute-Saône, édition Richesses de France, page 113, (rubrique l'habitat rural), 8
    94. Annick Stein, La maison dans sa région : Les Vosges La Franche-Comté, Paris, Massin Éditeur, , 95 p., 28x21.5 op. cit. p. 56 L'habitat comtois Les traits essentiels
    95. Le Guide de la Haute-Saône, Jean-Christophe Demard, 1996, ISBN 2-7377-0296-8, p.71.
    96. Jardins de Franche-Comté, éditions Cêtre, page 54 et 55
    97. PDF trimestriel de la ville, hiver 2006, p. 12
    98. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL op. cit. p. 149-152
    99. « L'auditorium de Lure sur evene.fr » (consulté le )
    100. « Blog de la fanfare municipale » (consulté le )
    101. Détails d'après le dépliant du centre social et culturel de Lure, saison 2008-2009
    102. « Le Pacha-LureDiscothèque » (consulté le )
    103. « Jenny Weyl (biographie) », sur www.lure.fr, Illicopage (consulté le )
    104. « Alfred Jeanmougin », sur www.lure.fr, Illicopage (consulté le )
    105. Héraldique selon la mairie
    106. Jean Girardot, Promenade dans le vieux Lure, SHAARL op. cit. p. 11
    107. Lure au fil des siècles, p. 11
    108. « Les résultat de l'élection presidentielle 2002 », sur www.interieur.gouv.fr, à 17h26 (consulté le )
    109. « Résultats de l'élection présidentielle dimanche Haute-Sapone (70) -- Lure (résultats officiels) », sur www.interieur.gouv.fr, (consulté le )
    110. « Scrutin du 29 mai 2005 Haute-Saône (70) - Lure (résultats validés par le conseil constitutionnel) », sur www.interieur.gouv.fr, (consulté le )
    111. « Résultats des élections Européennes 2009 Commune - Lure », sur /www.interieur.gouv.fr (consulté le )
    112. « Réalisés d'après les tableaux au format xls disponibles sur le site officiel de la direction générale des Impôts » (consulté le )
    113. « Subventions de fonctionnement par association en 2009 », sur www.lure.fr, Illicopage, (consulté le )
    114. « Finances de la ville d'après Taxe.com » (consulté le )
    115. « TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE LURE (TGI) », sur www.ca-besancon.justice.fr (consulté le )
    116. Préfecture de la Haute-Saône, « Les tribunaux d'instance », sur www.haute-saone.pref.gouv.fr (consulté le )
    117. « CONSEIL DE PRUD'HOMMES DE LURE », sur www.ca-besancon.justice.fr (consulté le )
    118. « Lure Etablissement pénitentiaire - maison d'arrêt », sur www.annuaires.justice.gouv.fr, (consulté le )
    119. a b c et d Ambition pour Lure, Automne 2009, page 19 (Section La parole au groupe d'opposition-incivilités)
    120. www.la-haute-saone.com, « La faune et la flore en Haute-Saône », EURL Torop.Net, (consulté le )
    121. Lure au fil des siècles, p.17
    122. Article publié dans L'Est Républicain du 25 août 2009, dans la rubrique consacrée à Lure
    123. AAPPMA Lure-Les Aynans, « 3 rivières au pied des Vosges Saônoises, » (consulté le )
    124. Ambition pour Lure (automne 2008), p. 5
    125. Ambition pour Lure (automne 2008), p.18
    126. a et b Ambition pour Lure, Automne 2009, page 13
    127. Lure sur le site de l'Insee
    128. « Notice communale - Lure », sur www.cassini.ehess.fr (consulté le )
    129. Ambitions pour Lure (Hiver 2008-2009), p17
    130. Pyramide sur le site de l'INSEE.
    131. « POP1A - Population totale par sexe et âge regroupé », sur http://www.recensement.insee.fr (consulté le ).
    132. « MEN1 - Ménages par taille du ménage et catégorie socioprofessionnelle de la personne de référence » (consulté le )
    133. www.sig.ville.gouv.fr, « ZUS : Le Mortard », www.elogys.com, (consulté le )
    134. Chiffre énoncé par le délégué aux sports de la ville de Lure lors de l'assemblée générale de la savate luronne, du vendredi
    135. Scolaire et Périscolaire à Lure
    136. « Ecole Départementale de Musique « Michel VALET » - Ecole agréée par l'Etat - Antenne de Lure », sur http://www.lure.fr/ecole-de-musique.htm, Illicopage, 2005 (?) (consulté le )
    137. « Site internet de la foire de Lure détaillant le déroulement de l'événement. » (consulté le Date invalide (31 août 2009 à 17h36))
    138. Nostalgie et bauté en compagnie de belles carrosseries dans Les Affiches de la Haute-Saône no 3357 du vendredi 25 septembre 2009, rubrique Lure p. 6
    139. « Divers détails sur l'hôpital sur le site du Centre hospitalier de Haute-Saône en rubrique, Nos projets/Lure » (consulté le )
    140. « Page d'accueil. (Section Lure pour les soins pratiqués) », sur Site du Centre hospitalier intercommunal de la Haute-Saône (consulté le )
    141. « Ambulances - Lure », sur renseignements 118000 (consulté le )
    142. « Installations sportives - Complexe sportif de la Ville de Lure » (consulté le )
    143. « Rénovation / Extension de la piscine municipale » (consulté le )
    144. Ambition pour Lure, Automne 2009, page 7
    145. Ambition pour Lure Automne 2009, page 20
    146. « Camping municipal sur le Guide des campings de France » (consulté le )
    147. « Parcours sportif (Bois du Mortard) », sur www.lure.fr, Illicopage, 2005(?) (consulté le )
    148. Viclanel, « Playlist de vidéo sur le sentier de la Reigne », (consulté le )
    149. « PDF provenant de la Communauté de Communes du Pays de Lure présentant les chemins aménagés » (consulté le )
    150. Randonnées en Pays de Lure, guide édité par la Haute-Saône et le Pays de Lure
    151. Chiffre tirés du rapport de l'assemblée générale du club du .
    152. Chiffres et titres extraits du rapport de l'assemblée générale du
    153. Le palmarès des champions de la Savate Luronne d'après le site de l'association.
    154. « Le Grand National a fait escale à Lure ce week-end ! » (consulté le )
    155. Ambition pour Lure (automne 2008), p.16
    156. « Blog affichant de nombreuses informations sur la course du sapeur, abondament illustré » (consulté le )
    157. « Liste des fréquences de réception d'azur fm de Lure » (consulté le )
    158. « Lure sur le site du diocèse de Besançon » (consulté le )
    159. L Besson, Mémoire Historique sur l'Abbaye et la ville de Lure op. cit. p. 105
    160. « Note d'Espérance - Paroisse de Clairegoutte-Lure-Luxeuil » (consulté le )
    161. « Annuaire des mosquées précisant les faits » (consulté le )
    162. INSEE, « ZONE D’EMPLOI DE LURE-LUXEUIL », (consulté le )[PDF]
    163. a b et c INSEE, « Évolution et structure de la population », juin 2009 (publication) (consulté le ) [PDF]
    164. a et b INSEE, « CHOMA08 », (consulté le )
    165. Classement socio-professionnel de la population en 1999 par l'INSEE
    166. Ancien commerces et ateliers à Lure d'après le Dictionnaire des Communes de Haute-Saône
    167. « Liste des entreprise importantes à Lure » (consulté le )
    168. « L'influence de PSA Sochaux se concentre dans le « Nord Franche-Comté » », sur www.insee.fr (consulté le )
    169. « PSA Peugeot Citroën - Mulhouse : une emprise territoriale marquante », sur www.insee.fr (consulté le )[PDF]
    170. [PDF]Rapport ODEC sur les commerces de moins de 300 m2 en 2007
    171. « Sections départementale des Resto du Cœur » (consulté le )
    172. « Associations sociales », sur /www.lure.fr, Illicopage, 2005(?) (consulté le )
    173. « Le CIO de Lure sur le site de l'Académie de Besançon » (consulté le )
    174. « Fiche technique de la station d'épuration sur page non-officielle » (consulté le )
    175. Direction départementale de l'agriculture et de la forêt, « Département de la Haute-Saône -Epuration des eaux usées Agglomérations », (consulté le )[PDF]
    176. « La déchèterie de Lure sur le site du Sytevom » (consulté le )
    177. Ambition pour Lure (Hiver 2008-2009), p.14
    178. « Données démographiques d'après l'INSEE publiées par linternaute », Benchmark Group, SA, (consulté le )
    179. a et b INSEE, « Chiffres clés - Résumé statistique par commune, département, zone d'emploi - multi-sources », INSEE (consulté le )
    180. « CC-Résumé statistique/com,dep,zone empl », sur site de l'INSEE (consulté le )
    181. « Résumé de la mission de GTA: San Andreas » (consulté le )
    182. « Article sur wikia de la mission de Gta4 » (consulté le )
    183. Orange/Mappy/IGN, « La couverture réseau en France », sur couverture-reseau.orange.fr (consulté le )
    184. Grouppement TNT, « Couverture théorique de la TNT - Réseau R1 », (consulté le )