Aller au contenu

« Héboïdophrénie » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Orphée (discuter | contributions)
mise en forme
mAucun résumé des modifications
 
(13 versions intermédiaires par 10 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{ébauche|médecine|psychologie}}
{{ébauche|médecine|psychologie}}


L’'''héboïdophrénie''' est une forme de [[schizophrénie]] faisant partie des [[psychose]]s à expression psychopathique.
L’'''héboïdophrénie''' est une forme de [[schizophrénie]] désorganisée dont les symptômes déficitaires induisent un [[comportement antisocial]] ([[Psychopathie|psychopathique]]).


== Description ==
== Description ==
L'héboïdophrénie est une [[psychopathologie]] du groupe des schizophrénies. Elle est considérée comme une forme moins dommageable de l'[[hébéphrénie]]{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}. Socialement parlant, elle est plus dommageable pour la société puisqu'elle est une psychopathologie criminogène, puisque le [[passage à l'acte (criminologie)|passage à l'acte]] est fréquent{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}. Les [[Schizophrénie#Symptômes négatifs|symptômes négatifs de la schizophrénie]] {{Incise |[[repli autistique]], perte de l'affectivité{{Etc.}}}} dominent avec les [[Troubles émotionnels et du comportement|troubles du comportement]] {{Incise |délinquance, agressivité, consommation de drogue{{Etc.}}}} du registre [[Psychopathie|psychopathique]] et le [[syndrome dissociatif]] de la schizophrénie y est souvent masqué par ces mêmes troubles du comportement.
L'héboïdophrénie est une [[psychopathologie]] du groupe des [[Schizophrénie|schizophrénies]]. Elle est considérée comme une forme moins dommageable de l'[[hébéphrénie]]{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}. Socialement parlant, elle est plus dommageable pour la société puisqu'elle est une psychopathologie criminogène, le [[passage à l'acte (criminologie)|passage à l'acte]] étant fréquent{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}. Les [[Schizophrénie#Symptômes négatifs|symptômes négatifs de la schizophrénie]] {{Incise |[[repli sur soi]], perte de l'affectivité{{Etc.}}}} dominent avec les [[Troubles émotionnels et du comportement|troubles du comportement]] {{Incise |délinquance, agressivité, consommation de drogue{{Etc.}}}} du registre [[Psychopathie|psychopathique]], et le [[syndrome dissociatif]] de la schizophrénie y est souvent masqué par ces mêmes troubles du comportement.


Cette forme de schizophrénie est souvent difficile à distinguer de la psychopathie, le terme pseudo-psychopathie est parfois employé pour la qualifier, ou encore « tic et pat » (« psychotique » et « psychopathe »), dans le sens où le patient présente une structure psychotique infraclinique avec des aménagements psychopathiques au premier plan dans les périodes de stabilité, et une symptomatologie du registre de la psychose lors de périodes de décompensation. L'héboïdophrénie peut se compliquer de [[délires hallucinatoires]].
Cette forme de schizophrénie est souvent difficile à distinguer de la psychopathie, le terme pseudo-psychopathie est parfois employé pour la qualifier, ou encore « tic et pat » (« psychotique » et « psychopathe »), dans le sens où le patient présente une structure psychotique infraclinique{{pas clair}} avec des aménagements psychopathiques au premier plan dans les périodes de stabilité et une symptomatologie du registre de la psychose lors de périodes de décompensation. L'héboïdophrénie peut se compliquer de [[délire]]s [[Hallucination|hallucinatoires]].


== Évolution ==
== Évolution ==
L'héboïdophrénie peut évoluer vers la [[catatonie]] ou plus rarement vers la [[démence globale]].
L'héboïdophrénie peut évoluer vers l'[[hébéphréno-catatonie]] ou plus rarement vers la [[démence globale]].


== Terminologie ==
== Terminologie ==
Le terme « héboïdophrénie » a été employé pour la première fois vers [[1890]] par [[Karl Kahlbaum]]{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}. Le [[Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux#DSM-IV et DSM-IV-TR (1994-2000)|DSM-{{IV}}]] utilise les termes de « schizophrénie désorganisée » ou de « schizophrénie indifférenciée ».
Le terme « héboïdophrénie » a été employé pour la première fois vers [[1890]] par [[Karl Kahlbaum]] à partir du mot ''[[Schizophrénie hébéphrénique|hébéphrénie]]''{{Sfn|Haustgen|Bouchard|Le Bihan|2013|id=concept24}}<ref>Berrios G E & Kraam A (2002) On Heboïdophrenia. ''History of Psychiatry'' 13: 197-208.</ref>. Le [[Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux#DSM-IV et DSM-IV-TR (1994-2000)|DSM-{{IV}}]] ne reconnaît pas l'héboïdophrénie comme une forme à part entière, et utilise les termes de « schizophrénie désorganisée » ([[Schizophrénie hébéphrénique|hébéphrénique]]) ou de « schizophrénie indifférenciée ».


== Notes et références ==
== Représentation au cinéma ==
{{Références}}


* ''[[Mastemah]]'', film d'horreur français (2022), dans lequel un personnage est diagnostiqué héboïdophrène — cependant, le diagnostic est jugé incorrect par un critique<ref>{{Lien web|titre=Lucifer Aubrac|auteur=Guillaume De La Chapelle|site=whatsupdoc-lemag.fr|url=https://www.whatsupdoc-lemag.fr/article/lucifer-aubrac}}</ref>.
== Voir aussi ==

=== Articles connexes ===
== Articles connexes ==
* [[Alain Lamare]]
* [[Affaire Alain Lamare]]
* [[Roberto Succo]]
* [[Roberto Succo]]


=== Bibliographie ===
== Notes et références ==

{{Références}}

== Bibliographie ==
{{Légende plume}}
{{Légende plume}}
* {{Chapitre |id=concept24 |url=http://books.google.fr/books?id=XeDgAAAAQBAJ&lpg=PT121&ots=99ncLn7Fqy&dq=Le%20concept%20clinique%20d%E2%80%99h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nie%20%3A%20la%20forme%20h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nique%20de%20la%20d%C3%A9mence%20pr%C3%A9coce&hl=fr&pg=PT116#v=onepage&q=Le%20concept%20clinique%20d%E2%80%99h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nie%20:%20la%20forme%20h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nique%20de%20la%20d%C3%A9mence%20pr%C3%A9coce&f=true |langue=fr |prénom1=Thierry |nom1=Haustgen |prénom2=Jean-Pierre |nom2=Bouchard |lien auteur2=Jean-Pierre Bouchard |prénom3=Patrick |nom3=Le Bihan |titre chapitre=Le concept clinique d'héboïdophrénie | auteurs ouvrage =Marc Masson, Jean-François Alliaire, Société médico-psychologique (France) |titre ouvrage=24 textes fondateurs de la psychiatrie |lieu=Paris | éditeur=A. Colin |année=2013 |isbn= |oclc=872242357 |pages totales=380 |passage=116-121 }} {{Plume}}
* {{Chapitre |id=concept24 |url=https://books.google.fr/books?id=XeDgAAAAQBAJ&lpg=PT121&ots=99ncLn7Fqy&dq=Le%20concept%20clinique%20d%E2%80%99h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nie%20%3A%20la%20forme%20h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nique%20de%20la%20d%C3%A9mence%20pr%C3%A9coce&hl=fr&pg=PT116#v=onepage&q=Le%20concept%20clinique%20d%E2%80%99h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nie%20:%20la%20forme%20h%C3%A9bo%C3%AFdophr%C3%A9nique%20de%20la%20d%C3%A9mence%20pr%C3%A9coce&f=true |langue=fr |prénom1=Thierry |nom1=Haustgen |prénom2=Jean-Pierre |nom2=Bouchard |lien auteur2=Jean-Pierre Bouchard |prénom3=Patrick |nom3=Le Bihan |titre chapitre=Le concept clinique d'héboïdophrénie | auteurs ouvrage =Marc Masson, Jean-François Alliaire, Société médico-psychologique (France) |titre ouvrage=24 textes fondateurs de la psychiatrie |lieu=Paris | éditeur=A. Colin |année=2013 |isbn= |oclc=872242357 |pages totales=380 |passage=116-121 }} {{Plume}}


{{portail|médecine|psychologie}}
{{portail|médecine|psychologie}}

Dernière version du 17 août 2024 à 21:24

L’héboïdophrénie est une forme de schizophrénie désorganisée dont les symptômes déficitaires induisent un comportement antisocial (psychopathique).

Description

[modifier | modifier le code]

L'héboïdophrénie est une psychopathologie du groupe des schizophrénies. Elle est considérée comme une forme moins dommageable de l'hébéphrénie[1]. Socialement parlant, elle est plus dommageable pour la société puisqu'elle est une psychopathologie criminogène, le passage à l'acte étant fréquent[1]. Les symptômes négatifs de la schizophrénie — repli sur soi, perte de l'affectivité, etc. — dominent avec les troubles du comportement — délinquance, agressivité, consommation de drogue, etc. — du registre psychopathique, et le syndrome dissociatif de la schizophrénie y est souvent masqué par ces mêmes troubles du comportement.

Cette forme de schizophrénie est souvent difficile à distinguer de la psychopathie, le terme pseudo-psychopathie est parfois employé pour la qualifier, ou encore « tic et pat » (« psychotique » et « psychopathe »), dans le sens où le patient présente une structure psychotique infraclinique[pas clair] avec des aménagements psychopathiques au premier plan dans les périodes de stabilité et une symptomatologie du registre de la psychose lors de périodes de décompensation. L'héboïdophrénie peut se compliquer de délires hallucinatoires.

L'héboïdophrénie peut évoluer vers l'hébéphréno-catatonie ou plus rarement vers la démence globale.

Terminologie

[modifier | modifier le code]

Le terme « héboïdophrénie » a été employé pour la première fois vers 1890 par Karl Kahlbaum à partir du mot hébéphrénie[1][2]. Le DSM-IV ne reconnaît pas l'héboïdophrénie comme une forme à part entière, et utilise les termes de « schizophrénie désorganisée » (hébéphrénique) ou de « schizophrénie indifférenciée ».

Représentation au cinéma

[modifier | modifier le code]
  • Mastemah, film d'horreur français (2022), dans lequel un personnage est diagnostiqué héboïdophrène — cependant, le diagnostic est jugé incorrect par un critique[3].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c Haustgen, Bouchard et Le Bihan 2013.
  2. Berrios G E & Kraam A (2002) On Heboïdophrenia. History of Psychiatry 13: 197-208.
  3. Guillaume De La Chapelle, « Lucifer Aubrac », sur whatsupdoc-lemag.fr

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Thierry Haustgen, Jean-Pierre Bouchard et Patrick Le Bihan, « Le concept clinique d'héboïdophrénie », dans Marc Masson, Jean-François Alliaire, Société médico-psychologique (France), 24 textes fondateurs de la psychiatrie, Paris, A. Colin, , 380 p. (OCLC 872242357, lire en ligne), p. 116-121 Document utilisé pour la rédaction de l’article