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Le '''''Brillant''''' était un navire de ligne de {{nobr|60-66 canons}} de la [[Histoire de la marine française de Richelieu à Louis XIV#La marine de Louis XIV|Marine royale française]], de [[Deuxième rang|second]] puis de [[troisième rang]]. Il fut construit en 1689-1690 au [[Le Havre|Havre]] sous la direction du maître charpentier Etienne Salicon et resta en service jusqu’en 1719<ref name="threedecks"/>. C’était le quatrième navire de la Marine française à porter ce nom. La décoration de la [[Poupe (bateau)|poupe]] et de la [[proue]], très soignée, était l’œuvre du sculpteur [[Jean Bérain père|Jean Bérain]]<ref name="Musee-Marine">Le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Mis à l'eau dans les années d’apogée de la flotte de Louis XIV<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>, il servit lors de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]] (1688 - 1697) et de la [[guerre de Succession d'Espagne]] (1702 - 1714).
Le '''''Brillant''''' était un [[navire de ligne]] de {{nobr|60-66 canons}} de la [[Histoire de la marine française de Richelieu à Louis XIV#La marine de Louis XIV|Marine royale française]], de second puis de troisième rang. Il fut construit en 1689-1690 au [[Le Havre|Havre]] sous la direction du maître charpentier Etienne Salicon et resta en service jusqu’en 1719<ref name="threedecks"/>. C’était le quatrième navire de la Marine française à porter ce nom. La décoration de la [[Poupe (bateau)|poupe]] et de la [[proue]], très soignée, était l’œuvre du sculpteur [[Jean Bérain père|Jean Bérain]]<ref name="Musee-Marine">Le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Mis à l'eau dans les années d’apogée de la flotte de Louis XIV<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>, il servit lors de la [[guerre de la Ligue d'Augsbourg]] (1688 - 1697) et de la [[guerre de Succession d'Espagne]] (1702 - 1714).


== La place du ''Brillant'' dans la flotte de Louis XIV ==
== La place du ''Brillant'' dans la flotte de Louis XIV ==
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* le premier [[Pont-batterie|pont]], percé à 12 [[sabord]]s portait vingt-quatre [[Canon de 24 livres|pièces de 24 livres]] ;
* le premier [[Pont-batterie|pont]], percé à 12 [[sabord]]s portait vingt-quatre [[Canon de 24 livres|pièces de 24 livres]] ;
* le second, percé à 13 [[sabord]]s portait vingt-six [[Canon de 12 livres|pièces de 12 livres]] ;
* le second, percé à 13 [[sabord]]s portait vingt-six [[Canon de 12 livres|pièces de 12 livres]] ;
* le [[gaillard (bateau)|gaillard]] arrière portait huit canons de 4 ou 6 livres (quatre sur chaque bord) ;
* le [[gaillard (bateau)|gaillard]] d'arrière portait huit canons de 4 ou 6 livres (quatre sur chaque bord) ;
* le gaillard avant portait deux canons de 4 ou 6 livres<ref>Des pièces de 4 livres pour le site [http://threedecks.org/index.php?display_type=show_ship&id=2229 Three Decks] (d'après {{harvsp|Demerliac|1992|p=}}), des pièces de 6 livres pour le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1704.htm netmarine.net] (d'après {{harvsp|Roche|2005|p=}}).</ref>.
* le gaillard d'avant portait deux canons de 4 ou 6 livres<ref>Des pièces de 4 livres pour le site [http://threedecks.org/index.php?display_type=show_ship&id=2229 Three Decks] (d'après {{harvsp|Demerliac|1992|p=}}), des pièces de 6 livres pour le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1704.htm netmarine.net] (d'après {{harvsp|Roche|2005|p=}}).</ref>.


Cette artillerie correspondaient à peu près à la moyenne de puissance de feu des [[Vaisseau de ligne|navires de ligne]] français de l’époque qui tournait autour de 62-64 pièces (contre 40-42 en 1661 et 56-58 en 1671<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>). Cet armement le classait dans la catégorie des [[Deuxième rang|vaisseaux de deuxième rang]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1691.htm Tableau de la flotte française en 1691], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. Il varia ensuite dans le temps en ayant tendance à progresser. En fin de carrière le ''Brillant'' porta jusqu'à 66 pièces. En 1690, il faisait partie des quatre-vingt-quatre ou quatre-vingt-cinq vaisseaux dont Louis XIV pouvait disposer en guerre (cent-trente-quatre avec les frégates<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>) et qui causaient beaucoup d’inquiétude aux autres puissances navales<ref>{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=52}}</ref>.
Cette artillerie correspondaient à peu près à la moyenne de puissance de feu des [[Vaisseau de ligne|navires de ligne]] français de l’époque qui tournait autour de 62-64 pièces (contre 40-42 en 1661 et 56-58 en 1671<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>). Cet armement le classait dans la catégorie des [[Deuxième rang|vaisseaux de deuxième rang]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1691.htm Tableau de la flotte française en 1691], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. Il varia ensuite dans le temps en ayant tendance à progresser. En fin de carrière le ''Brillant'' porta jusqu'à 66 pièces. En 1690, il faisait partie des quatre-vingt-quatre ou quatre-vingt-cinq vaisseaux dont Louis XIV pouvait disposer en guerre (cent-trente-quatre avec les frégates<ref name=Acerra-Zysberg-Meyer/>) et qui causaient beaucoup d’inquiétude aux autres puissances navales<ref>{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=52}}</ref>.


Un premier rapport rendu en 1691 le décrivait comme « bon voilier<ref name=Net-marine-1691>Cité par {{harvsp|Roche|2005|p=}} sur le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1691.htm netmarine.net]</ref>». Un autre, en 1704 disait qu’il « porte bien la voile<ref name=Net-marine-1704>Cité par {{harvsp|Roche|2005|p=}} sur le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1704.htm netmarine.net]</ref>». Il pouvait atteindre la vitesse, très élevée pour l’époque, de 6 [[Nœud (unité)|nœuds]]<ref name="Roche-Franceschi">[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1702.htm Tableau de la flotte française en 1702] et [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1706.htm en 1706], d'après {{harvsp|Roche|2005|p=}}). Jusqu’au milieu du XVIIIème siècle, la vitesse moyenne d’un vaisseau de guerre dépassait rarement les 5 nœuds. {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p= 1031-1034}}.</ref>. Il était aussi décrit comme ayant de larges cales, ce qui le rendait propre aux voyages au long cours<ref name="La-Ronciere p447"/>. C’était donc un vaisseau assez réussi.
Un premier rapport rendu en 1691 le décrivait comme « bon voilier<ref name=Net-marine-1691>Cité par {{harvsp|Roche|2005|p=}} sur le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1691.htm netmarine.net]</ref>». Un autre, en 1704 disait qu’il « porte bien la voile<ref name=Net-marine-1704>Cité par {{harvsp|Roche|2005|p=}} sur le site [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1704.htm netmarine.net]</ref>». Il pouvait atteindre la vitesse, très élevée pour l’époque, de 6 [[Nœud (unité)|nœuds]]<ref name="Roche-Franceschi">[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1702.htm Tableau de la flotte française en 1702] et [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1706.htm en 1706], d'après {{harvsp|Roche|2005|p=}}). Jusqu’au milieu du {{XVIIIe|s}} siècle, la vitesse moyenne d’un vaisseau de guerre dépassait rarement les 5 nœuds. {{harvsp|Vergé-Franceschi|2002|p= 1031-1034}}.</ref>. Il était aussi décrit comme ayant de larges cales, ce qui le rendait propre aux voyages au long cours<ref name="La-Ronciere p447"/>. C’était donc un vaisseau assez réussi.


== Historique (1690 - 1719) ==
== Historique (1690 - 1719) ==
=== La guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688 - 1697) ===
=== La guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688 - 1697) ===
[[Fichier:Victoire-Beveziers.jpg|thumb|La bataille de Béveziers, à laquelle participa le ''Brillant'' en 1690.]]
[[Fichier:Victoire-Beveziers.jpg|thumb|La bataille de Béveziers, à laquelle participa le ''Brillant'' en 1690.]]
Le vaisseau entra en service alors que la [[Guerre de la Ligue d'Augsbourg|guerre avec l’Angleterre et la Hollande]] avait repris l’année précédente et fut aussitôt engagé dans les opérations. Il était commandé par le capitaine de Beaujeu et fit partie de l’armée navale qui quitta Brest le 23 juin 1690 sous les ordres de [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]] pour chercher à combattre les Anglo-Hollandais<ref name="Troude p197-200">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=197-200}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Le 10 juillet 1690, il participa à la [[Bataille du cap Béveziers|bataille de Béveziers]] dans la Manche. C’était le 29ème bâtiment sur la ligne française<ref name="Troude p197-200"/>. En 1691 il n’y eut pas de grande bataille, malgré la [[Campagne du Large (1691)|campagne dite « du large »]] qui mobilisa plus de soixante-dix vaisseaux du 25 juin au 14 août 1691 dont sans doute le ''Brillant''.
Le vaisseau entra en service alors que la [[Guerre de la Ligue d'Augsbourg|guerre avec l’Angleterre et la Hollande]] avait repris l’année précédente et fut aussitôt engagé dans les opérations. Il était commandé par le capitaine de Beaujeu et fit partie de l’armée navale qui quitta [[Brest]] le {{date-|23 juin 1690}} sous les ordres de [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]] pour chercher à combattre les Anglo-Hollandais<ref name="Troude p197-200">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=197-200}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Le {{date-|10 juillet 1690}}, il participa à la [[Bataille du cap Béveziers|bataille de Béveziers]] dans la Manche ; c’était le {{29e|bâtiment}} sur la ligne française<ref name="Troude p197-200"/>. En 1691 il n’y eut pas de grande bataille, malgré la [[Campagne du Large|campagne dite « du large »]] qui mobilisa plus de soixante-dix vaisseaux du {{date-|25 juin}} au {{date-|14 août 1691}} dont sans doute le ''Brillant''.


En 1692, le ''Brillant'' passa sous les ordres du commandeur De Combes et se retrouva intégré une nouvelle fois dans l’armée navale de [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]] qui appareilla de [[Brest]] le 12 mai pour couvrir une tentative de débarquement en Angleterre<ref name="Troude p209-212">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=209-212}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Le 29 mai, il participa à la très dure bataille de Barfleur où les Français se retrouvèrent à lutter à un contre deux contre les Anglo-Hollandais. Il occupait la 14ème position sur la ligne<ref name="Troude p209-212"/>. Au soir de la bataille il fit partie du groupe de vaisseaux qui réussit à se replier, échappant ainsi au [[Bataille de la Hougue|désastre de La Hougue]]. En 1693, il était encore dans l’armée navale de Tourville lorsqu'elle [[Bataille de Lagos (1693)|intercepta, le 27 juin, le convoi de Smyrne]] sur les côtes portugaises<ref name="La-Ronciere p141">{{harvsp|La Roncière|1932|p=141}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>.
En 1692, le ''Brillant'' passa sous les ordres du commandeur de Combes et se retrouva intégré une nouvelle fois dans l’armée navale de [[Anne Hilarion de Costentin de Tourville|Tourville]] qui appareilla de Brest le {{date-|12 mai}} pour couvrir une tentative de débarquement en Angleterre<ref name="Troude p209-212">{{harvsp|Troude|1867-1868|p=209-212}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>. Le {{date-|29 mai}}, il participa à la très dure bataille de Barfleur où les Français se retrouvèrent à lutter à un contre deux contre les Anglo-Hollandais. Il occupait la {{14e|position}} sur la ligne<ref name="Troude p209-212"/>. Au soir de la bataille il fit partie du groupe de vaisseaux qui réussit à se replier, échappant ainsi à la [[bataille de la Hougue]]. En 1693, il était encore dans l’armée navale de Tourville lorsqu'elle [[Bataille de Lagos (1693)|intercepta, le 27 juin, le convoi de Smyrne]] sur les côtes portugaises<ref name="La-Ronciere p141">{{harvsp|La Roncière|1932|p=141}}. Voir aussi le ''Brillant'', sur le [http://mnm.webmuseo.com/ws/musee-national-marine/app/collection/record/38534?vc=ePkH4LF7w6yelEhJFfpEJzP0gsTUCK3C0LcjnLihmcqpKDMH6P8SsB5YmAIAKk5Gkg$$ site du Musée national de la Marine].</ref>.


On ne trouve plus trace, pour la [[Guerre de la Ligue d'Augsbourg|suite du conflit]], (qui dure jusqu’en 1697) de la participation du ''Brillant''. C’est peut-être un des effets du changement de stratégie opéré en 1694 par Louis XIV qui décida, suite à l’abandon des tentatives de débarquement en Angleterre, de laisser de côté la guerre d’escadre (trop coûteuse et mobilisant trop de marins) au profit de la guerre au commerce menée par des vaisseaux plus petits (de 3ème, 4ème ou 5ème rang) des frégates<ref>{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=55-56}}.</ref>.
On ne trouve plus trace, pour la [[Guerre de la Ligue d'Augsbourg|suite du conflit]], (qui dure jusqu’en 1697) de la participation du ''Brillant''. C’est peut-être un des effets du changement de stratégie opéré en 1694 par Louis XIV qui décida, à la suite de l’abandon des tentatives de débarquement en Angleterre, de laisser de côté la guerre d’escadre (trop coûteuse et mobilisant trop de marins) au profit de la guerre au commerce menée par des vaisseaux plus petits (de {{3e}}, {{4e}} ou {{5e|rang}}) ou des frégates<ref>{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=55-56}}.</ref>.


=== La guerre de Succession d’Espagne (1702 – 1714) ===
=== La guerre de Succession d’Espagne (1702 – 1714) ===
==== Mission aux Antilles (1706) ====
==== Mission aux Antilles (1706) ====
[[File:Nevis historical map - 01.jpg|thumb|L’[[Niévès|île de Nevis]], prise en 1706, opération à laquelle participa le ''Brillant''.]]
[[File:Nevis historical map - 01.jpg|thumb|L’[[Niévès|île de Nevis]], prise en 1706, opération à laquelle participa le ''Brillant''.]]
Le ''Brillant'' n’est pas mentionné dans les premiers combats de la [[Guerre de Succession d'Espagne|Succession d’Espagne]] (1702-1714). Il ne fut pas présent à la [[bataille de Santa Marta]], ni à celle de [[Bataille navale de Vigo|Vigo]] (1702), ni à celle – qui engagea pourtant des effectifs considérables – de [[Bataille navale de Vélez-Málaga|Vélez-Malaga]] (1704). On ne le retrouva pas non plus dans l’escorte des convois coloniaux entre la France et l’[[Empire espagnol|Amérique espagnole]] qui était pourtant un aspect essentiel des missions que menait la Marine royale lors de ce conflit<ref name="Villiers p57-58">{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=57-58}}.</ref>. Les rapports le disent stationnant alternativement à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]] et à [[Brest]] entre 1702 et 1705<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1702.htm Tableau de la flotte française en 1702] et [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1705.htm en 1705], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>.
Au début de la [[Guerre de Succession d'Espagne|Succession d’Espagne]], le ''Brillant'' stationne alternativement à [[Rochefort (Charente-Maritime)|Rochefort]] et à [[Brest]] entre 1702 et 1705<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1702.htm Tableau de la flotte française en 1702] et [http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1705.htm en 1705], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>.


C’est là qu’en août 1705, il fut intégré dans l’importante [[escadre]] (onze bâtiments) que [[Louis XIV]] mit à la disposition de d’[[Pierre LeMoyne d'Iberville|Iberville]] qui avait pour projet de lancer une vaste offensive contre la [[Nouvelle-Angleterre]], [[New-York]] et [[Terre-Neuve]]<ref name="La-Ronciere p498-501">{{harvsp|La Roncière|1932|p=498-501}}.</ref>. Elle se composait de deux divisions qui devaient se rejoindre aux Antilles. Le ''Brillant'', qui avait reçu pour commandant le comte de Choiseuil, fit partie de celle qui appareilla la première, sous les ordres du comte de Chavagnac (cinq vaisseaux, une [[Frégate (navire)|frégate]]) à destination de la [[Martinique]]<ref>Les autres vaisseaux étaient le ''Glorieux'' (64 canons), ''l’Apollon'' (56), le ''Fidèle'' (58) le petit vaisseau le ''Ludlow'' (30) et la frégate la ''Nymphe'' (26). {{harvsp|La Roncière|1932|p=498}}.</ref>. Pour cette mission, son armement avait été porté à 64 canons (vingt-six de 24 livres, vingt-six de 12 livres, douze de six livres<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1706.htm Tableau de la flotte française en 1706], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>).
C’est là qu’en {{date-|août 1705}}, il fut intégré dans l’importante [[escadre]] (onze bâtiments) que [[Louis XIV]] mit à la disposition d’[[Pierre Le Moyne d'Iberville|Iberville]] qui avait pour projet de lancer une vaste offensive contre la [[Nouvelle-Angleterre]], [[New York]] et [[Terre-Neuve]]<ref name="La-Ronciere p498-501">{{harvsp|La Roncière|1932|p=498-501}}.</ref>. Elle se composait de deux divisions qui devaient se rejoindre aux Antilles. Le ''Brillant'', qui avait reçu pour commandant le comte de Choiseuil, fit partie de celle qui appareilla la première, sous les ordres du [[Henri-Louis de Chavagnac|comte de Chavagnac]] (cinq vaisseaux, une [[Frégate (navire)|frégate]]) à destination de la [[Martinique]]<ref>Les autres vaisseaux étaient le ''Glorieux'' (64 canons), ''l’Apollon'' (56), le ''Fidèle'' (58) le petit vaisseau le ''Ludlow'' (30) et la frégate la ''Nymphe'' (26). {{harvsp|La Roncière|1932|p=498}}.</ref>. Pour cette mission, son armement avait été porté à {{unité|64|canons}} (vingt-six de {{unité|24|livres}}, vingt-six de {{unité|12|livres}} et douze de six livres<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1706.htm Tableau de la flotte française en 1706], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>).


C’est avec cet effectif que le comte de Choiseuil attaqua en février 1706 l’[[Saint-Christophe-et-Niévès|île de Saint-Christophe]] sans attendre l’arrivée de son chef. L’île fut pillée, mais sans détruire les forts anglais. Revenu sur la [[Martinique]], il fit sa jonction avec d’Iberville qui arrivait de France le 7 mars avec la seconde division (quatre vaisseaux une frégate<ref>Le ''Juste'' (60 canons), le ''Phénix'' (60), le ''Prince'' (56), ''[[L’Aigle (1692)|Aigle]]'' (34) et la frégate ''Milfort'' (30). Il y avait aussi des flûtes, des [[brigantin]]s, des corsaires. {{harvsp|La Roncière|1932|p=499}}.</ref>). Après avoir rassemblé une importante troupe de flibustiers, d’Iberville décida d’attaquer l’[[Niévès|île de Nevis]]. Le ''Brillant'', toujours dans la division de Chavagnac, se plaça devant le fort de la Pointe et participa à son bombardement pour fixer l’attention des Anglais alors que d’[[Pierre LeMoyne d'Iberville|Iberville]] organisait un débarquement nocturne qui prenait ces derniers à revers et précipitait leur défaite (4 avril<ref>Vingt-deux bâtiments armés en guerre ou en commerce capturés, 15 millions de perte, dont 7 000 esclaves. {{harvsp|La Roncière|1932|p=500}}. </ref>). D’Iberville prévoyait d’attaquer ensuite la [[Virginie (États-Unis)|Virginie]], mais il mourut à [[la Havane]] où il était allé chercher des renforts le 9 juillet 1706 ce qui mit un terme à la campagne<ref name="La-Ronciere p498-501"/>.
C’est avec cet effectif que le comte de Choiseuil attaqua en {{date-|février 1706}} l’[[Saint-Christophe-et-Niévès|île de Saint-Christophe]] sans attendre l’arrivée de son chef. L’île fut pillée, mais sans détruire les forts britanniques. Revenu sur la [[Martinique]], il fit sa jonction avec Iberville qui arrivait de France le {{date-|7 mars}} avec la seconde division (quatre vaisseaux et une frégate<ref>Le ''Juste'' (60 canons), le ''Phénix'' (60), le ''Prince'' (56), ''[[L’Aigle (1692)|Aigle]]'' (34) et la frégate ''Milfort'' (30). Il y avait aussi des flûtes, des [[brigantin]]s et des corsaires. {{harvsp|La Roncière|1932|p=499}}.</ref>). Après avoir rassemblé une importante troupe de [[flibustier]]s, Iberville décida d’attaquer l’[[Niévès|île de Nevis]]. Le ''Brillant'', toujours dans la division de Chavagnac, se plaça devant le fort de la Pointe et participa à son bombardement pour fixer l’attention des Anglais alors qu’Iberville organisait un débarquement nocturne qui prenait ces derniers à revers et précipitait leur défaite ({{date-|4 avril}}<ref>Vingt-deux bâtiments armés en guerre ou en commerce capturés, 15 millions de pertes, dont {{unité|7000|esclaves}}. {{harvsp|La Roncière|1932|p=500}}. </ref>). Iberville prévoyait d’attaquer ensuite la [[Virginie (États-Unis)|Virginie]], mais il mourut à [[la Havane]] où il était allé chercher des renforts le {{date-|9 juillet 1706}} ce qui mit un terme à la campagne<ref name="La-Ronciere p498-501"/>.

Le ''Brillant'' rentra en France, comme les autres vaisseaux. En 1707, il fut déclassé en [[Troisième rang|vaisseau de troisième de rang]] et mis en [[radoub]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1707.htm Tableau de la flotte française en 1707], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. L’opération fut terminée en 1708, alors qu’avec la crise financière [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|le ministère]] avait de plus en plus de mal a entretenir la flotte<ref name="Villiers p57-58">{{harvsp|Villiers|Duteil|Muchembled|1997|p=57-58}}.</ref>. Le frère de [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]], qui visitait Brest en 1707 constatait qu’il n’y avait plus que quatre vaisseaux disponibles pour les voyages au long cours. Le ''Brillant'' en faisait partie, mais restait à quai<ref name="La-Ronciere p447">{{harvsp|La Roncière|1932|p=447}}. </ref>.


Le ''Brillant'' rentra en France, comme les autres vaisseaux. En 1707, il fut déclassé en [[Troisième rang|vaisseau troisième de rang]] et mis en [[radoub]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1707.htm Tableau de la flotte française en 1707], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. L’opération fut terminée en 1708, alors qu’avec la crise financière [[Liste des ministres français de la Marine et des Colonies|le Ministère]] avait de plus en plus de mal a entretenir la flotte<ref name="Villiers p57-58"/>. Le frère de [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]], qui visitait Brest en 1707 constatait qu’il n’y avait plus que quatre vaisseaux disponibles pour les voyages au long cours. Le ''Brillant'' en faisait partie, mais restait à quai<ref name="La-Ronciere p447">{{harvsp|La Roncière|1932|p=447}}. </ref>.
==== Le raid sur Rio de Janeiro (1711) ====
==== Le raid sur Rio de Janeiro (1711) ====
[[File:Les vaisseaux français le Brillant et le Mars bombardant les forts de Rio en 1711.jpg|thumb|Le ''Brillant'' bombardant les forts de Rio de Janeiro avec un autre vaisseau lors du raid de Duguay-Trouin en 1711.]]
[[File:Les vaisseaux français le Brillant et le Mars bombardant les forts de Rio en 1711.jpg|thumb|Le ''Brillant'' bombardant les forts de Rio de Janeiro avec un autre vaisseau lors du raid de Duguay-Trouin en 1711.]]
En 1711, le ''Brillant'' fut tiré de sa torpeur pour participer à la grande attaque de [[Rio de Janeiro]] qui avait été confiée à [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]] avec les derniers bâtiments disponibles (sept vaisseaux de ligne, six frégates, une galiote à bombes, trois traversiers<ref>Les autres vaisseaux étaient le ''Lys'' (74 canons, vaisseau-amiral), le ''[[Magnanime (1706)|Magnanime]]'' (74), le ''Mars'' (74), ''l’Achille'' (66), le ''Glorieux'' (66), le ''Fidèle'' (58), les frégates de 40 à 44 canons ''[[L’Aigle (1692)|l’Aigle]]'', le ''Chancelier'', ''l’Argonaute'', les frégates de 34 à 44 canons la ''Glorieuse'', ''l’Amazone'', ''l’Astrée'', la galiote de 36 canons la ''Bellone'', trois traversiers. {{harvsp|La Roncière|1932|p=532}}.</ref>). Son commandant était le chevalier de Goyon-Beaufort, (choisi comme tous les autres officiers par Duguay-Trouin lui-même, sur ses qualités de marin et de chef<ref name="La-Ronciere p530-540">{{harvsp|La Roncière|1932|p=530-540}}.</ref>). Son armement avait été porté à 66 pièces (vingt-six de 24 livres, vingt-six de 12 livres, quatorze de six livres<ref name="Roche 1712">[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1712.htm Tableau de la flotte française en 1712], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>) et son équipage à 522 hommes<ref>Tableau de l’escadre et de ses effectifs publié au retour de l’expédition. Document consultable en ligne sur [http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84443844/f1.item.r=rio%201711.zoom le site de la Bibliothèque Nationale de France].</ref>.
En 1711, le ''Brillant'' est réactivé pour participer à la grande attaque de [[Rio de Janeiro]] qui avait été confiée à [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]] avec les derniers bâtiments disponibles (sept vaisseaux de ligne, six frégates, une galiote à bombes, trois traversiers<ref>Les autres vaisseaux étaient le ''Lys'' (74 canons, vaisseau-amiral), le ''[[Magnanime (1706)|Magnanime]]'' (74), le ''Mars'' (56), ''l’Achille'' (66), le ''Glorieux'' (66), le ''Fidèle'' (58), les frégates de 40 à 44 canons ''[[L’Aigle (1692)|l’Aigle]]'', le ''Chancelier'', ''l’Argonaute'', les frégates de 34 à 44 canons la ''Glorieuse'', ''l’Amazone'', ''l’Astrée'', la galiote de 36 canons la ''Bellone'', trois traversiers. {{harvsp|La Roncière|1932|p=532}}.</ref>). Son commandant était le chevalier de Goyon-Beaufort, (choisi comme tous les autres officiers par Duguay-Trouin lui-même, sur ses qualités de marin et de chef<ref name="La-Ronciere p530-540">{{harvsp|La Roncière|1932|p=530-540}}.</ref>). Son armement avait été porté à 66 pièces (vingt-six de 24 livres, vingt-six de 12 livres, quatorze de six livres<ref name="Roche 1712">[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1712.htm Tableau de la flotte française en 1712], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>) et son équipage à 522 hommes<ref>Tableau de l’escadre et de ses effectifs publié au retour de l’expédition. Document consultable en ligne sur [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b84443844/f1.item.r=rio%201711.zoom le site de la Bibliothèque Nationale de France].</ref>.


L’escadre appareilla début juin et trompa toutes les patrouilles anglaises. Elle fut en vue de la passe de [[Rio de Janeiro|Rio]] le 12 septembre et en força l’entrée aussitôt. Sur la ligne d’attaque, sous le feu portugais, le ''Brillant'', était en deuxième position. Lors de l’assaut général du 13 septembre, le chevalier de Goyon-Beaufort fut chargé du débarquement sur l’île aux chèvres<ref name="La-Ronciere p530-540"/>. Puis, en compagnie du ''Mars'', il bombarda et détruisit le fort des Bénédictins qui, avec ses quatre batteries, étaient un des principaux ouvrages protégeant la ville. A terre, [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]], confia l’une des colonnes d’attaque au chevalier de Goyon-Beaufort qui s’illustra dans l’opération.
L’escadre appareilla début juin et trompa toutes les patrouilles anglaises. Elle fut en vue de la passe de [[Rio de Janeiro|Rio]] le {{date-|12 septembre}} et en força l’entrée aussitôt. Sur la ligne d’attaque, sous le feu portugais, le ''Brillant'', était en deuxième position. Lors de l’assaut général du {{date-|13 septembre}}, le chevalier de Goyon-Beaufort fut chargé du débarquement sur l’île aux chèvres<ref name="La-Ronciere p530-540"/>. Puis, en compagnie du ''Mars'', il bombarda et détruisit le fort des Bénédictins qui, avec ses quatre batteries, étaient un des principaux ouvrages protégeant la ville. A terre, [[René Duguay-Trouin|Duguay-Trouin]], confia l’une des colonnes d’attaque au chevalier de Goyon-Beaufort qui s’illustra dans l’opération.


Après la [[Bataille de Rio de Janeiro (1711)|capitulation des Portugais]] et le paiement de la rançon demandée, le ''Brillant'' prit en novembre le chemin du retour. Il eut la chance d’échapper à la tempête qui au large des Açores, le 19 janvier 1712, envoya par le fond deux des vaisseaux de l’escadre et une partie du butin<ref>Le ''[[Magnanime (1706)|Magnanime]]'' et le ''Fidèle''. {{harvsp|La Roncière|1932|p=539}}.</ref>.
Après la [[Bataille de Rio de Janeiro (1711)|capitulation des Portugais]] et le paiement de la rançon demandée, le ''Brillant'' prit en novembre le chemin du retour. Il eut la chance d’échapper à la tempête qui au large des Açores, le {{date-|19 janvier 1712}}, envoya par le fond deux des vaisseaux de l’escadre et une partie du butin<ref>Le ''[[Magnanime (1706)|Magnanime]]'' et le ''Fidèle''. {{harvsp|La Roncière|1932|p=539}}.</ref>.


Avec le retour de la paix générale et le maintien de très faibles crédits, le ''Brillant'' acheva sa carrière en pourrissant à quai, comme tout le [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Une marine innovante pour compenser les faibles crédits en temps de paix (1715-1740)|reste de la flotte française]]. Un rapport de 1717 le signalait en attente d’un « radoub médiocre » à [[Brest]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1717.htm Tableau de la flotte française en 1717], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. Il fut rayé des effectifs en 1719, après vingt-neuf ans de carrière<ref name="threedecks"/>.
Avec le retour de la paix générale et le maintien de très faibles crédits, le ''Brillant'' acheva sa carrière en pourrissant à quai, comme tout le [[Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI#Une marine innovante pour compenser les faibles crédits en temps de paix (1715-1740)|reste de la flotte française]]. Un rapport de 1717 le signalait en attente d’un « radoub médiocre » à [[Brest]]<ref>[http://www.netmarine.net/bat/listes/flot1717.htm Tableau de la flotte française en 1717], d’après {{harvsp|Roche|2005|p=}}.</ref>. Il fut rayé des effectifs en 1719, après vingt-neuf ans de carrière<ref name="threedecks"/>.


== Anecdote ==
== Culture populaire ==
C'est ce trois-mâts qui inspira [[Hergé]] pour créer ''[[La Licorne (bateau)|La Licorne]]'', navire d'un ancêtre du [[capitaine Haddock]], François le chevalier de Hadoque, pour les albums ''[[Le Secret de La Licorne|Le Secret de la Licorne]]'' et ''[[Le Trésor de Rackam le Rouge|Le Trésor de Rackam Le Rouge]]'', où le navire joue un rôle prépondérant<ref name=tintin-et-les-bateaux>{{harvsp|Horeau|Godin|Chemin|Piquemal|Yvernogeau|1999|p=12 à 15, 33 à 35 et 44 à 47}}.</ref>.
C'est ce trois-mâts qui inspira [[Hergé]] pour créer ''[[La Licorne (bateau)|La Licorne]]'', navire d'un ancêtre du [[capitaine Haddock]], François le chevalier de Hadoque, pour les albums ''[[Le Secret de La Licorne]]'' et ''[[Le Trésor de Rackham le Rouge]]'', où le navire joue un rôle prépondérant<ref name=tintin-et-les-bateaux>{{harvsp|Horeau|Godin|Chemin|Piquemal|1999|p=12 à 15, 33 à 35 et 44 à 47}}.</ref>.


Hergé en réduisit la taille pour en faire plutôt un vaisseau de [[troisième rang]] porteur d’une cinquantaine de canons (l’armement varie selon les planches de l’album) et qui correspondait au type de navire que [[Louis XIV]] pouvait envoyer dans les Antilles à son époque<ref name=tintin-et-les-bateaux/> (les très grosses unités étant réservées aux eaux européennes).
Hergé en réduisit la taille pour en faire plutôt un vaisseau de [[troisième rang]] porteur d’une cinquantaine de canons (l’armement varie selon les planches de l’album) et qui correspondait au type de navire que [[Louis XIV]] pouvait envoyer dans les Antilles à son époque<ref name=tintin-et-les-bateaux/> (les très grosses unités étant réservées aux eaux européennes).

== La maquette du ''Brillant'' au Musée national de la Marine ==
== La maquette du ''Brillant'' au Musée national de la Marine ==
Le [[Musée national de la Marine]] à [[Paris]] détient un modèle réduit du ''Brillant''. Il a été réalisé vers 1836 par le maquettiste Jean-Baptiste Tanneron sur les documents d’époque<ref name="Musee-Marine"/>. L’œuvre, réalisée à l’échelle 1/{{40e}}, mesure 48 cm de haut, 35 cm de large et 140 cm de long<ref name="Musee-Marine"/>. Le navire n’a pas de gréement et ne porte pas son artillerie, le maquettiste ayant surtout porté ses efforts sur la reproduction des décorations de la [[proue]] et de la [[poupe]] d’après les dessins du maître [[Jean Bérain père|Jean Bérain]]<ref name="Musee-Marine"/>. Au pied de la [[dunette]] Jean-Baptiste Tanneron a inscrit anachroniquement les mots « Honneur et Patrie ». C’est la devise actuelle de la flotte française, mais elle était totalement inconnue des marins de Louis XIV qui avaient pour habitude de crier « vive le Roi » (et cela jusqu’à la Révolution). Le modèle réduit a été utilisé à l’occasion de l’exposition « Tintin, Haddock et les bateaux » en 1999.
Le [[Musée national de la Marine]] à [[Paris]] détient un modèle réduit du ''Brillant''. Il a été réalisé vers 1836 par le maquettiste Jean-Baptiste Tanneron sur les documents d’époque<ref name="Musee-Marine"/>. L’œuvre, réalisée à l’échelle 1/{{40e}}, mesure 48 cm de haut, 35 cm de large et 140 cm de long<ref name="Musee-Marine"/>. Le navire n’a pas de gréement et ne porte pas son artillerie, le maquettiste ayant surtout porté ses efforts sur la reproduction des décorations de la [[proue]] et de la [[Poupe (bateau)|poupe]] d’après les dessins du maître [[Jean Bérain père|Jean Bérain]]<ref name="Musee-Marine"/>. Au pied de la [[dunette]] Jean-Baptiste Tanneron a inscrit anachroniquement les mots « Honneur et Patrie ». C’est la devise actuelle de la flotte française, mais elle était totalement inconnue des marins de Louis XIV qui avaient pour habitude de crier « vive le Roi » (et cela jusqu’à la Révolution). Le modèle réduit a été utilisé à l’occasion de l’exposition « Tintin, Haddock et les bateaux » en 1999.


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File:Le Brillant mp3h9686.jpg|<center>Vue détaillée sur la sculpture centrale du [[Gaillard (bateau)|gaillard arrière]]. Elle représente le portrait de Louis XIV. </center>
File:Le Brillant mp3h9686.jpg|<center>Vue détaillée sur la sculpture centrale du [[Gaillard (bateau)|gaillard arrière]]. Elle représente le portrait de Louis XIV. </center>
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== Notes et références ==
== Notes et références ==
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{{Légende plume}}
{{Légende plume}}
=== Ouvrages récents ===
=== Ouvrages récents ===
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vergé-Franceschi|lien auteur1=Michel Vergé-Franceschi|direction=oui|titre=Dictionnaire d'Histoire maritime|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=éditions Robert Laffont|lien éditeur=éditions Robert Laffont|lieu=|année=2002|volume=|tome=|collection=Bouquins|pages totales=1508|passage=|isbn=2-221-08751-8|isbn2=2-221-09744-0|lire en ligne=|consulté le=|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Michel|nom1=Vergé-Franceschi|lien auteur1=Michel Vergé-Franceschi|directeur1=oui|titre=Dictionnaire d'Histoire maritime|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2002|pages totales=1508|isbn=2-221-08751-8|isbn2=2-221-09744-0|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|nom1=Boulaire|prénom1=Alain|lien auteur1=|titre=La Marine française|sous-titre=De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui|lieu=Quimper|éditeur=éditions Palantines|année=2011|pages totales=383|isbn=978-2-35678-056-0|consulté le=|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Boulaire|titre=La Marine française|sous-titre=De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui|lieu=Quimper|éditeur=éditions Palantines|année=2011|pages totales=383|isbn=978-2-35678-056-0}}
* {{Ouvrage|langue=fr|nom1=Monaque|prénom1=Rémi|lien auteur1=Rémi Monaque|titre=Une histoire de la marine de guerre française|lieu=Paris|éditeur=éditions Perrin|année=2016|pages totales=526|isbn=978-2-262-03715-4|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Rémi|nom1=Monaque|lien auteur1=Rémi Monaque|titre=Une histoire de la marine de guerre française|lieu=Paris|éditeur=éditions Perrin|année=2016|pages totales=526|isbn=978-2-262-03715-4}}
* {{Histoire de la marine française}} {{plume}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean|nom1=Meyer|lien auteur1=Jean Meyer (historien)|prénom2=Martine|nom2=Acerra|titre=Histoire de la marine française|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=éditions Ouest-France|lien éditeur=|lieu=Rennes|jour=|mois=|année=1994|volume=|tome=|pages totales=428|passage=|isbn=2-7373-1129-2|lire en ligne=|consulté le=|plume=oui}}
* {{Acerra Zysberg}} {{plume}}
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* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Duteil|prénom3=Robert|nom3=Muchembled|directeur3= oui|titre=L'Europe, la mer et les colonies|sous-titre={{sp-|XVII|e|-|XVIII|e}}|collection=Carré histoire|lieu=Paris|éditeur= Hachette supérieur|année=1997|pages totales=255|isbn=2-01-145196-5|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|prénom2=Jean-Pierre|nom2=Duteil|prénom3=Robert|nom3=Muchembled|directeur3=oui|titre=L'Europe, la mer et les colonies|sous-titre={{sp-|XVII|e|-|XVIII|e}}|lieu=Paris|éditeur=Hachette supérieur|collection=Carré histoire|année=1997|pages totales=255|isbn=2-01-145196-5|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|prénom2=|nom2=|prénom3=|nom3=|directeur3= |titre=La France sur mer|sous-titre=De Louis XIII à Napoléon Ier|collection=Pluriel|lieu=Paris|éditeur=Fayard|année=2015|pages totales=286|isbn=978-2-8185-0437-6|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Patrick|nom1=Villiers|titre=La France sur mer|sous-titre=De Louis XIII à Napoléon Ier|lieu=Paris|éditeur=[[Librairie Arthème Fayard|Fayard]]|collection=Pluriel|année=2015|pages totales=286|isbn=978-2-8185-0437-6}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Chaline|titre=La mer et la France|sous-titre=Quand les Bourbons voulaient dominer les océans|collection=Au fil de l’histoire|lieu=Paris|éditeur=Flammarion|année=2016|pages totales=560|isbn=978-2-0813-3327-7|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|langue originale=en|auteur1=[[John A. Lynn]]|titre=Les Guerres de Louis XIV|lieu=Paris|éditeur=éditions Perrin|collection=Tempus|année=2014|pages totales=561|isbn=978-2-262-04755-9}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Roche|lien auteur1=|direction=oui|titre=Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours |sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=éditions LTP|lien éditeur=|lieu=|année=2005|volume=|tome= 1, de 1671 à 1870|collection=|pages totales=530|passage=|isbn=|lire en ligne=http://www.netmarine.net/livres/dico/tome1-a.pdf Lettre A consultable en ligne|consulté le=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Lucien|nom1=Bély|lien auteur1=Lucien Bély|directeur1=oui|titre=Dictionnaire Louis XIV|lieu=Paris|éditeur=[[éditions Robert Laffont]]|collection=Bouquins|année=2015|pages totales=1405|isbn=978-2-221-12482-6}}
* {{ouvrage|prénom1=Alain|nom1=Demerliac |titre=La Marine de Louis XIV |sous-titre=nomenclature des vaisseaux du Roi-soleil de 1661 à 1715|lieu=Nice|année=1992 |éditeur=Omega|pages totales=292|isbn=2-906381-15-2 }}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Nicolas|nom1=Siméon|titre=Louis XIV et la mer|lieu=Paris|éditeur=Édition Conti|année=2007|pages totales=121|isbn=978-2-286-03157-2}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Yves|nom1=Horeau|lien auteur1=|prénom2=Philippe|nom2=Godin|prénom3=Jean-Claude|nom3=Chemin|prénom4=Jean|nom4=Piquemal| prénom5=Yveline|nom5=Yvernogeau|titre=Tintin, Haddock et les Bateaux|sous-titre=|numéro d'édition=|éditeur=éditions Moulinsart|lien éditeur=|lieu=Bruxelles|jour=|mois=|année=1999|volume=|tome=|pages totales=58|passage=|isbn=2-930284-19-6|lire en ligne=|consulté le=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Olivier|nom1=Chaline|lien auteur1=Olivier Chaline|titre=La mer et la France|sous-titre=Quand les Bourbons voulaient dominer les océans|lieu=Paris|éditeur=[[Groupe Flammarion|Flammarion]]|collection=Au fil de l’histoire|année=2016|pages totales=560|isbn=978-2-08-133327-7}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Jean-Michel|nom1=Roche|directeur1=oui|titre=Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours|tome=1, de 1671 à 1870|éditeur=éditions LTP|année=2005|pages totales=530|isbn=|lire en ligne=http://www.netmarine.net/livres/dico/tome1-a.pdf}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Alain|nom1=Demerliac|titre=La Marine de Louis XIV|sous-titre=nomenclature des vaisseaux du Roi-soleil de 1661 à 1715|lieu=Nice|éditeur=Omega|année=1992|pages totales=292|isbn=2-906381-15-2}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Yves|nom1=Horeau|prénom2=Philippe|nom2=Godin|prénom3=Jean-Claude|nom3=Chemin|prénom4=Jean|nom4=Piquemal|prénom5=Yveline|nom5=Yvernogeau|titre=Tintin, Haddock et les Bateaux|lieu=Bruxelles|éditeur=éditions Moulinsart|année=1999|pages totales=58|isbn=2-930284-19-6|plume=oui}}


=== Ouvrages anciens ===
=== Ouvrages anciens ===
* {{Article |langue=fr|nom1=Le Moyne d’Iberville|prénom1=Pierre|lien auteur1=Pierre Le Moyne d'Iberville|titre= Relation de Monsieur d’Iberville, depuis son départ de la Martinique, jusqu’à la prise et capitulation de l’île de Niéves, appartenante aux Anglois|lieu=Paris|éditeur=|revue=[[Mercure Galant]]| année=1706|mois=05|passage=282-319|pages totales=|isbn=|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6291026q/f288.image|consulté le=|plume=}}
* {{Article |langue=fr|nom1=Le Moyne d’Iberville|prénom1=Pierre|lien auteur1=Pierre Le Moyne d'Iberville|titre= Relation de Monsieur d’Iberville, depuis son départ de la Martinique, jusqu’à la prise et capitulation de l’île de Niéves, appartenante aux Anglois|lieu=Paris|revue=[[Mercure Galant]]| année=1706|mois=05|passage=282-319|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6291026q/f288.image}}
* {{Ouvrage|langue=fr|nom1=Duguay-Trouin|prénom1=René|lien auteur1=René Duguay-Trouin|titre= Relation de l'expédition de Rio-Janeiro, par une escadre de vaisseaux du Roy que commandoit Mr. Du Guay-Troüin, en 1712|lieu=Paris|éditeur=Pierre Cot|année=1723|pages totales=83|isbn=|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7300042z/f1.planchecontact|consulté le=|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=René|nom1=Duguay-Trouin|lien auteur1=René Duguay-Trouin|titre=Relation de l'expédition de Rio-Janeiro, par une escadre de vaisseaux du Roy que commandoit Mr. Du Guay-Troüin, en 1712|lieu=Paris|éditeur=Pierre Cot|année=1723|pages totales=83|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b7300042z/f1.planchecontact}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=René|nom1=Duguay-Trouin|lien auteur1=|titre=Mémoires de Duguay-Trouin|sous-titre=1689-1715|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Foucault|lien éditeur=|lieu=Paris|année=1820|volume=|tome=|format=in-4|pages totales= |passage=|isbn=|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=QZ0PAAAAQAAJ|consulté le=|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=René|nom1=Duguay-Trouin|titre=Mémoires de Duguay-Trouin|sous-titre=1689-1715|lieu=Paris|éditeur=Foucault|année=1820|format livre=in-4|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=QZ0PAAAAQAAJ}}
* {{ouvrage|langue=fr|prénom1=Edmond|nom1=Pâris|lien auteur1=François-Edmond Pâris|direction=|titre=Collection de plans ou Dessins de navires et de bateaux anciens et modernes, existants ou disparus : avec les éléments numériques nécessaires à leur construction|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Gauthier-Villars|lien éditeur=|lieu=Paris|année=1886|volume=|tome=3|collection=|pages totales=128|passage=|isbn=|lire en ligne= http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5699565s/f60.item.r=amiral%20P%C3%A2ris.zoom|consulté le=|plume=}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Edmond|nom1=Pâris|lien auteur1=François-Edmond Pâris|titre=Collection de plans ou Dessins de navires et de bateaux anciens et modernes, existants ou disparus : avec les éléments numériques nécessaires à leur construction|tome=3|lieu=Paris|éditeur=[[Gauthier-Villars]]|année=1886|pages totales=128|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5699565s/f60.item.r=amiral%20P%C3%A2ris.zoom}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Onésime|nom1=Troude|lien auteur1=|titre=Batailles navales de la France|sous-titre=|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Challamel aîné|lien éditeur=|lieu=Paris|année=1867-1868|volume=|tome=1|pages totales=453|passage=|isbn=|lire en ligne=http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6540038z/f9.item|consulté le=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Onésime|nom1=Troude|lien auteur1=Onésime Joachim Troude|titre=Batailles navales de la France|tome=1|lieu=Paris|éditeur=Challamel aîné|année=1867-1868|pages totales=453|isbn=|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6540038z/f9.item|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Charles|nom1=La Roncière|lien auteur1=Charles Bourel de La Roncière|titre=Histoire de la Marine française|sous-titre=Le crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course|lien titre=|numéro d'édition=|éditeur=Plon|lien éditeur=|lieu=Paris|année=1932|volume=|tome=6|pages totales=674|passage=|isbn=|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiredelamari06laro|consulté le=|plume=oui}}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Charles|nom1=La Roncière|lien auteur1=Charles Bourel de La Roncière|titre=Histoire de la Marine française|sous-titre=Le crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course|tome=6|lieu=Paris|éditeur=[[Plon]]|année=1932|pages totales=674|lire en ligne=https://archive.org/details/histoiredelamari06laro|plume=oui}}


== Liens internes ==
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Brillant
illustration de Brillant (1690)
Modèle réduit du Brillant réalisé vers 1836 d'après les documents du XVIIe siècle.

Typ Vaisseau de ligne
Histoire
A servi dans Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Chantier naval Le Havre
Quille posée [1]
Lancement [1]
Armé [1]
Équipage
Équipage 387 hommes dont 7 officiers[1]
Caractéristiques techniques
Longueur 44,82 m[1]
Maître-bau 12,04 m
Tirant d'eau 5,22 m
Déplacement 1 000 tx[2]
Propulsion Voile
Vitesse 6 nœuds (maximum)[3]
Caractéristiques militaires
Armement 60[4] à 66[5] canons

Le Brillant était un navire de ligne de 60-66 canons de la Marine royale française, de second puis de troisième rang. Il fut construit en 1689-1690 au Havre sous la direction du maître charpentier Etienne Salicon et resta en service jusqu’en 1719[1]. C’était le quatrième navire de la Marine française à porter ce nom. La décoration de la poupe et de la proue, très soignée, était l’œuvre du sculpteur Jean Bérain[6]. Mis à l'eau dans les années d’apogée de la flotte de Louis XIV[7], il servit lors de la guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688 - 1697) et de la guerre de Succession d'Espagne (1702 - 1714).

La place du Brillant dans la flotte de Louis XIV

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Le Brillant faisait partie de la deuxième flotte de Louis XIV[8], c'est-à-dire celle qui avait été profondément renouvelée pour tirer les leçons de la guerre de Hollande (1672-1678). Le Brillant comptait parmi les soixante-trois vaisseaux lancés de 1681 à 1690 pour rénover les effectifs avec des bâtiments plus grands, plus solidement construits et porteurs de pièces de plus gros calibre[9]. Dans le détail, il fit partie du « boom » de construction des années 1689-1693 qui vit sortir des arsenaux français quatre-vingt-six vaisseaux et frégates, soit une moyenne de dix-sept lancements par an[7]. Son armement se répartissait de la façon suivante[4] :

Cette artillerie correspondaient à peu près à la moyenne de puissance de feu des navires de ligne français de l’époque qui tournait autour de 62-64 pièces (contre 40-42 en 1661 et 56-58 en 1671[7]). Cet armement le classait dans la catégorie des vaisseaux de deuxième rang[11]. Il varia ensuite dans le temps en ayant tendance à progresser. En fin de carrière le Brillant porta jusqu'à 66 pièces. En 1690, il faisait partie des quatre-vingt-quatre ou quatre-vingt-cinq vaisseaux dont Louis XIV pouvait disposer en guerre (cent-trente-quatre avec les frégates[7]) et qui causaient beaucoup d’inquiétude aux autres puissances navales[12].

Un premier rapport rendu en 1691 le décrivait comme « bon voilier[13]». Un autre, en 1704 disait qu’il « porte bien la voile[2]». Il pouvait atteindre la vitesse, très élevée pour l’époque, de 6 nœuds[3]. Il était aussi décrit comme ayant de larges cales, ce qui le rendait propre aux voyages au long cours[14]. C’était donc un vaisseau assez réussi.

Historique (1690 - 1719)

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La guerre de la Ligue d'Augsbourg (1688 - 1697)

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La bataille de Béveziers, à laquelle participa le Brillant en 1690.

Le vaisseau entra en service alors que la guerre avec l’Angleterre et la Hollande avait repris l’année précédente et fut aussitôt engagé dans les opérations. Il était commandé par le capitaine de Beaujeu et fit partie de l’armée navale qui quitta Brest le sous les ordres de Tourville pour chercher à combattre les Anglo-Hollandais[15]. Le , il participa à la bataille de Béveziers dans la Manche ; c’était le 29e bâtiment sur la ligne française[15]. En 1691 il n’y eut pas de grande bataille, malgré la campagne dite « du large » qui mobilisa plus de soixante-dix vaisseaux du au dont sans doute le Brillant.

En 1692, le Brillant passa sous les ordres du commandeur de Combes et se retrouva intégré une nouvelle fois dans l’armée navale de Tourville qui appareilla de Brest le pour couvrir une tentative de débarquement en Angleterre[16]. Le , il participa à la très dure bataille de Barfleur où les Français se retrouvèrent à lutter à un contre deux contre les Anglo-Hollandais. Il occupait la 14e position sur la ligne[16]. Au soir de la bataille il fit partie du groupe de vaisseaux qui réussit à se replier, échappant ainsi à la bataille de la Hougue. En 1693, il était encore dans l’armée navale de Tourville lorsqu'elle intercepta, le 27 juin, le convoi de Smyrne sur les côtes portugaises[17].

On ne trouve plus trace, pour la suite du conflit, (qui dure jusqu’en 1697) de la participation du Brillant. C’est peut-être un des effets du changement de stratégie opéré en 1694 par Louis XIV qui décida, à la suite de l’abandon des tentatives de débarquement en Angleterre, de laisser de côté la guerre d’escadre (trop coûteuse et mobilisant trop de marins) au profit de la guerre au commerce menée par des vaisseaux plus petits (de 3e, 4e ou 5e rang) ou des frégates[18].

La guerre de Succession d’Espagne (1702 – 1714)

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Mission aux Antilles (1706)

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L’île de Nevis, prise en 1706, opération à laquelle participa le Brillant.

Au début de la Succession d’Espagne, le Brillant stationne alternativement à Rochefort et à Brest entre 1702 et 1705[19].

C’est là qu’en , il fut intégré dans l’importante escadre (onze bâtiments) que Louis XIV mit à la disposition d’Iberville qui avait pour projet de lancer une vaste offensive contre la Nouvelle-Angleterre, New York et Terre-Neuve[20]. Elle se composait de deux divisions qui devaient se rejoindre aux Antilles. Le Brillant, qui avait reçu pour commandant le comte de Choiseuil, fit partie de celle qui appareilla la première, sous les ordres du comte de Chavagnac (cinq vaisseaux, une frégate) à destination de la Martinique[21]. Pour cette mission, son armement avait été porté à 64 canons (vingt-six de 24 livres, vingt-six de 12 livres et douze de six livres[22]).

C’est avec cet effectif que le comte de Choiseuil attaqua en l’île de Saint-Christophe sans attendre l’arrivée de son chef. L’île fut pillée, mais sans détruire les forts britanniques. Revenu sur la Martinique, il fit sa jonction avec Iberville qui arrivait de France le avec la seconde division (quatre vaisseaux et une frégate[23]). Après avoir rassemblé une importante troupe de flibustiers, Iberville décida d’attaquer l’île de Nevis. Le Brillant, toujours dans la division de Chavagnac, se plaça devant le fort de la Pointe et participa à son bombardement pour fixer l’attention des Anglais alors qu’Iberville organisait un débarquement nocturne qui prenait ces derniers à revers et précipitait leur défaite ([24]). Iberville prévoyait d’attaquer ensuite la Virginie, mais il mourut à la Havane où il était allé chercher des renforts le ce qui mit un terme à la campagne[20].

Le Brillant rentra en France, comme les autres vaisseaux. En 1707, il fut déclassé en vaisseau de troisième de rang et mis en radoub[25]. L’opération fut terminée en 1708, alors qu’avec la crise financière le ministère avait de plus en plus de mal a entretenir la flotte[26]. Le frère de Duguay-Trouin, qui visitait Brest en 1707 constatait qu’il n’y avait plus que quatre vaisseaux disponibles pour les voyages au long cours. Le Brillant en faisait partie, mais restait à quai[14].

Le raid sur Rio de Janeiro (1711)

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Le Brillant bombardant les forts de Rio de Janeiro avec un autre vaisseau lors du raid de Duguay-Trouin en 1711.

En 1711, le Brillant est réactivé pour participer à la grande attaque de Rio de Janeiro qui avait été confiée à Duguay-Trouin avec les derniers bâtiments disponibles (sept vaisseaux de ligne, six frégates, une galiote à bombes, trois traversiers[27]). Son commandant était le chevalier de Goyon-Beaufort, (choisi comme tous les autres officiers par Duguay-Trouin lui-même, sur ses qualités de marin et de chef[28]). Son armement avait été porté à 66 pièces (vingt-six de 24 livres, vingt-six de 12 livres, quatorze de six livres[5]) et son équipage à 522 hommes[29].

L’escadre appareilla début juin et trompa toutes les patrouilles anglaises. Elle fut en vue de la passe de Rio le et en força l’entrée aussitôt. Sur la ligne d’attaque, sous le feu portugais, le Brillant, était en deuxième position. Lors de l’assaut général du , le chevalier de Goyon-Beaufort fut chargé du débarquement sur l’île aux chèvres[28]. Puis, en compagnie du Mars, il bombarda et détruisit le fort des Bénédictins qui, avec ses quatre batteries, étaient un des principaux ouvrages protégeant la ville. A terre, Duguay-Trouin, confia l’une des colonnes d’attaque au chevalier de Goyon-Beaufort qui s’illustra dans l’opération.

Après la capitulation des Portugais et le paiement de la rançon demandée, le Brillant prit en novembre le chemin du retour. Il eut la chance d’échapper à la tempête qui au large des Açores, le , envoya par le fond deux des vaisseaux de l’escadre et une partie du butin[30].

Avec le retour de la paix générale et le maintien de très faibles crédits, le Brillant acheva sa carrière en pourrissant à quai, comme tout le reste de la flotte française. Un rapport de 1717 le signalait en attente d’un « radoub médiocre » à Brest[31]. Il fut rayé des effectifs en 1719, après vingt-neuf ans de carrière[1].

Culture populaire

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C'est ce trois-mâts qui inspira Hergé pour créer La Licorne, navire d'un ancêtre du capitaine Haddock, François le chevalier de Hadoque, pour les albums Le Secret de La Licorne et Le Trésor de Rackham le Rouge, où le navire joue un rôle prépondérant[32].

Hergé en réduisit la taille pour en faire plutôt un vaisseau de troisième rang porteur d’une cinquantaine de canons (l’armement varie selon les planches de l’album) et qui correspondait au type de navire que Louis XIV pouvait envoyer dans les Antilles à son époque[32] (les très grosses unités étant réservées aux eaux européennes).

La maquette du Brillant au Musée national de la Marine

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Le Musée national de la Marine à Paris détient un modèle réduit du Brillant. Il a été réalisé vers 1836 par le maquettiste Jean-Baptiste Tanneron sur les documents d’époque[6]. L’œuvre, réalisée à l’échelle 1/40e, mesure 48 cm de haut, 35 cm de large et 140 cm de long[6]. Le navire n’a pas de gréement et ne porte pas son artillerie, le maquettiste ayant surtout porté ses efforts sur la reproduction des décorations de la proue et de la poupe d’après les dessins du maître Jean Bérain[6]. Au pied de la dunette Jean-Baptiste Tanneron a inscrit anachroniquement les mots « Honneur et Patrie ». C’est la devise actuelle de la flotte française, mais elle était totalement inconnue des marins de Louis XIV qui avaient pour habitude de crier « vive le Roi » (et cela jusqu’à la Révolution). Le modèle réduit a été utilisé à l’occasion de l’exposition « Tintin, Haddock et les bateaux » en 1999.

Notes et références

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  1. a b c d e f et g Article French ship of the line Le Brillant (1690), sur le site anglophone Three Decks - Warships in the Age of Sail d'après Demerliac 1992.
  2. a et b Cité par Roche 2005 sur le site netmarine.net
  3. a et b Tableau de la flotte française en 1702 et en 1706, d'après Roche 2005). Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle, la vitesse moyenne d’un vaisseau de guerre dépassait rarement les 5 nœuds. Vergé-Franceschi 2002, p. 1031-1034.
  4. a et b Armement donné par le site du Musée national de la Marine, article le Brillant, vaisseau de 60 canons de deuxième rang.
  5. a et b Tableau de la flotte française en 1712, d’après Roche 2005.
  6. a b c et d Le Brillant, sur le site du Musée national de la Marine.
  7. a b c et d Meyer et Acerra 1994, p. 40-52, Acerra et Zysberg 1997, p. 21-22 et 59-60.
  8. La première était celle des débuts du règne, construite par Colbert entre 1661 et 1771. Meyer et Acerra 1994, p. 40-52.
  9. Villiers, Duteil et Muchembled 1997, p. 52-54. Voir aussi Acerra et Zysberg 1997, p. 21-22 et 59-60.
  10. Des pièces de 4 livres pour le site Three Decks (d'après Demerliac 1992), des pièces de 6 livres pour le site netmarine.net (d'après Roche 2005).
  11. Tableau de la flotte française en 1691, d’après Roche 2005.
  12. Villiers, Duteil et Muchembled 1997, p. 52
  13. Cité par Roche 2005 sur le site netmarine.net
  14. a et b La Roncière 1932, p. 447.
  15. a et b Troude 1867-1868, p. 197-200. Voir aussi le Brillant, sur le site du Musée national de la Marine.
  16. a et b Troude 1867-1868, p. 209-212. Voir aussi le Brillant, sur le site du Musée national de la Marine.
  17. La Roncière 1932, p. 141. Voir aussi le Brillant, sur le site du Musée national de la Marine.
  18. Villiers, Duteil et Muchembled 1997, p. 55-56.
  19. Tableau de la flotte française en 1702 et en 1705, d’après Roche 2005.
  20. a et b La Roncière 1932, p. 498-501.
  21. Les autres vaisseaux étaient le Glorieux (64 canons), l’Apollon (56), le Fidèle (58) le petit vaisseau le Ludlow (30) et la frégate la Nymphe (26). La Roncière 1932, p. 498.
  22. Tableau de la flotte française en 1706, d’après Roche 2005.
  23. Le Juste (60 canons), le Phénix (60), le Prince (56), Aigle (34) et la frégate Milfort (30). Il y avait aussi des flûtes, des brigantins et des corsaires. La Roncière 1932, p. 499.
  24. Vingt-deux bâtiments armés en guerre ou en commerce capturés, 15 millions de pertes, dont 7 000 esclaves. La Roncière 1932, p. 500.
  25. Tableau de la flotte française en 1707, d’après Roche 2005.
  26. Villiers, Duteil et Muchembled 1997, p. 57-58.
  27. Les autres vaisseaux étaient le Lys (74 canons, vaisseau-amiral), le Magnanime (74), le Mars (56), l’Achille (66), le Glorieux (66), le Fidèle (58), les frégates de 40 à 44 canons l’Aigle, le Chancelier, l’Argonaute, les frégates de 34 à 44 canons la Glorieuse, l’Amazone, l’Astrée, la galiote de 36 canons la Bellone, trois traversiers. La Roncière 1932, p. 532.
  28. a et b La Roncière 1932, p. 530-540.
  29. Tableau de l’escadre et de ses effectifs publié au retour de l’expédition. Document consultable en ligne sur le site de la Bibliothèque Nationale de France.
  30. Le Magnanime et le Fidèle. La Roncière 1932, p. 539.
  31. Tableau de la flotte française en 1717, d’après Roche 2005.
  32. a et b Horeau et al. 1999, p. 12 à 15, 33 à 35 et 44 à 47.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Ouvrages récents

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Ouvrages anciens

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  • Pierre Le Moyne d’Iberville, « Relation de Monsieur d’Iberville, depuis son départ de la Martinique, jusqu’à la prise et capitulation de l’île de Niéves, appartenante aux Anglois », Mercure Galant, Paris,‎ , p. 282-319 (lire en ligne)
  • René Duguay-Trouin, Relation de l'expédition de Rio-Janeiro, par une escadre de vaisseaux du Roy que commandoit Mr. Du Guay-Troüin, en 1712, Paris, Pierre Cot, , 83 p. (lire en ligne)
  • René Duguay-Trouin, Mémoires de Duguay-Trouin : 1689-1715, Paris, Foucault, , in-4 (lire en ligne)
  • Edmond Pâris, Collection de plans ou Dessins de navires et de bateaux anciens et modernes, existants ou disparus : avec les éléments numériques nécessaires à leur construction, t. 3, Paris, Gauthier-Villars, , 128 p. (lire en ligne)
  • Onésime Troude, Batailles navales de la France, t. 1, Paris, Challamel aîné, 1867-1868, 453 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : Le crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article

Liens internes

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