« Alexandre Brongniart » : différence entre les versions
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|légende = [[Charles-Émile Wattier]] : ''Portrait d'Alexandre Brongniart'' (1847), huile sur toile, [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux]]. |
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|lieu de naissance=[[Paris]]}} |
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|légende tombe=Tombe au [[cimetière du Père-Lachaise]]. |
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'''Alexandre Brongniart''' (1770-1847) est un [[scientifique]] [[France|français]] connu principalement pour ses travaux de [[minéralogie]]. Avec [[Georges Cuvier|Cuvier]], il établit un principe de base de la cartographie géologique moderne. |
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'''Alexandre Brongniart''' (1770-1847), est un [[scientifique]] [[France|français]] connu principalement pour ses travaux de [[minéralogie]]. |
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Directeur de la [[manufacture de Sèvres]], il est un des fondateurs de la céramique moderne et a donné une classification des objets céramiques. |
Directeur de la [[manufacture de Sèvres]], il est un des fondateurs de la céramique moderne et a donné une classification des objets céramiques. |
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== Famille == |
== Famille == |
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Alexandre Brongniart est né le {{date|5|février|1770}} à [[Paris]]<ref name="Ac_Sc_membres_B"/>{{,}}<ref name="leonore2">{{harvsp | id= leonore | Base Léonore |loc= document 2 : extrait de naissance }}.</ref>{{,}} |
Alexandre Brongniart est né le {{date|5|février|1770}} à [[Paris]]<ref name="Ac_Sc_membres_B"/>{{,}}<ref name="leonore2">{{harvsp | id= leonore | Base Léonore |loc= document 2 : extrait de naissance }}.</ref>{{,}}{{sfn |id= 1882droho|Drohojowska|1882|p= 22}}, [[rue Greneta]] (paroisse Saint-Sauveur)<ref name="1940_launay">{{harvsp |id= 1940_launay | Launay 1940 |p= }}.</ref>. |
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Il est le fils d'[[Alexandre-Théodore Brongniart]] (1739-1813){{sfn |id= 1882droho|Drohojowska|1882|p= 22}}, l'architecte qui a réalisé entre autres le [[Palais Brongniart|palais de la Bourse]] à Paris{{sfn|id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 14 }} et réagencé le [[cimetière du Père Lachaise|Père Lachaise]] ; et de son épouse Anne-Louise Degremont. Il a pour parrain Jean-François Le Tellier, « entrepreneur de {{abréviation|batimens|orthographe non modernisée}} du Roy » ; et pour marraine Marie-Catherine Desavigny<ref name="leonore2"/>. |
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[[File:Mme Alexandre Brongniart, née Cécile Coquebert de Montbret, peint par Mme Chaudet.jpg|vignette|gauche|redresse|Portrait de Cécile Coquebert de Montbret, épouse d'Alexandre Brongniart, peint par [[Jeanne-Élisabeth Chaudet]]]] |
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Il est le fils d'[[Alexandre-Théodore Brongniart]] (1739-1813)<ref name="1882droho22"/>, l'architecte qui a réalisé entre autres le [[Palais Brongniart|palais de la Bourse]] à Paris<ref name="1882droho14">{{harvsp |id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 14 }}.</ref> et réagencé le [[cimetière du Père Lachaise|Père Lachaise]] ; et de son épouse Anne-Louise Degremont. Il a pour parrain Jean-François Le Tellier, « entrepreneur de {{abréviation|batimens|orthographe non modernisée}} du Roy » ; et pour marraine Marie-Catherine Desavigny<ref name="leonore2"/>. |
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Il a pour fratrie : |
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* Émilie Louise Alexandrine Brongniart (1780-1847), qui épouse Louis André, baron Pichon (1771-1854). |
* Émilie Louise Alexandrine Brongniart (1780-1847), qui épouse Louis André, baron Pichon (1771-1854). |
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Il est aussi le neveu d'[[Antoine-Louis Brongniart]] (1742-1804), pharmacien de {{souverain-|Louis XVI}} |
Il est aussi le neveu d'[[Antoine-Louis Brongniart]] (1742-1804), pharmacien de {{souverain-|Louis XVI}}{{sfn|id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 20 }}, professeur au collège de pharmacie{{sfn|id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 21 }} et chimiste au [[Muséum national d'histoire naturelle]] de Paris. |
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Il épouse le {{date-|9 février 1800}} Cécile Coquebert de Montbret<ref name="databnf_cecile"/>, fille de [[Charles Coquebert de Montbret]]<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/>. Ils ont pour enfants : |
Il épouse le {{date-|9 février 1800}} Cécile Coquebert de Montbret<ref name="databnf_cecile"/>, fille de [[Charles Coquebert de Montbret]]<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/>. Ils ont pour enfants : |
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* le naturaliste, [[botaniste]] et paléontologue [[Adolphe Brongniart]] (1801-1876). |
* le naturaliste, [[botaniste]] et paléontologue [[Adolphe Brongniart]] (1801-1876). |
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* Herminie Caroline (1803-1890)<ref name="geneanet_Al_brongn"/>, qui épouse le chimiste [[Jean-Baptiste Dumas (homme politique, 1800-1884)|Jean-Baptiste Dumas]] (1800-1884). |
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* Mathilde Charlotte Émilie (6 septembre 1808-31 mars 1882 ?), qui épouse le naturaliste [[Victor Audouin]] (1797-1841)<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/> ; une de leurs filles, Cécile Louise Philomène Audoin (1837-1918), épouse Alfred Silvestre de Sacy<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/>{{,}}<ref name="geneanet_cecile_Audouin"/> ; ce couple a pour fille Marie Julie Rachel (23/3/1861-20/1/1942), qui épouse [[Charles de |
* Mathilde Charlotte Émilie (6 septembre 1808-31 mars 1882 ?), qui épouse le naturaliste [[Victor Audouin]] (1797-1841)<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/> ; une de leurs filles, Cécile Louise Philomène Audoin (1837-1918), épouse Alfred Silvestre de Sacy<ref name="ccomptes_Sylv_sacy"/>{{,}}<ref name="geneanet_cecile_Audouin"/> ; ce couple a pour fille Marie Julie Rachel (23/3/1861-20/1/1942), qui épouse [[Charles de La Poix de Fréminville]], employé à la ''Compagnie du Gaz de Tours'' (Indre-et-Loire) en 1913 puis directeur des [[cristalleries de Baccarat]]<ref name="geneanet_charles_freminv"/>, et pionnier du [[taylorisme]] en France. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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Il s'intéresse très tôt aux sciences naturelles. |
Il s'intéresse très tôt aux sciences naturelles. |
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Passionné par la nouvelle chimie de [[Antoine Lavoisier|Lavoisier]] — ce dernier fréquentant la famille Brongniart —, à 16 ans |
Passionné par la nouvelle chimie de [[Antoine Lavoisier|Lavoisier]] — ce dernier fréquentant la famille Brongniart —, à 16 ans{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xxxix }} Alexandre organise une salle de cours dans une dépendance de l'appartement que son père occupe à l'hôtel des Invalides dont il est l'architecte{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xl }}. |
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Il entre à l'[[école des Mines]] en 1788 |
Il entre à l'[[école des Mines]] en 1788{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xl }}. Cette même année, il s'associe avec [[Augustin-François de Silvestre]] (1762-1851), dont il est très proche et qui, franc-maçon de la loge « La Patriotisme » jusqu'à avant 1788{{note|group="n"|name="francmacon"}}, est à l'origine de l'initiative ; [[Claude Antoine Gaspard Riche]] (1762-1797, médecin de Montpellier) ; Joseph Audirac (médecin de Montpellier, probablement mort en 1790) ; Charles de Broval (parent de Nicolas-François de Broval, secrétaire des commandements du futur Philippe Égalité) ; et un certain Petit ; ensemble, les six jeunes gens fondent la [[Société philomathique de Paris]]. L'autorité scientifique de cette société est reconnue dès 1791, quand — en l'absence de toutes les autres sociétés savantes provisoirement dissoutes à la suite de la Révolution — le ministre de l'Intérieur demande à la Société philomatique, le 14 octobre, de désigner un ou plusieurs de ses membres pour siéger au Bureau de consultation des arts et métiers ; Vauquelin et Silvestre sont alors désignés pour cette tâche<ref name="tuilier"/>. |
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Il fait en 1790 un premier voyage scientifique, en Angleterre où il visite entre autres les mines du Derbyshire<ref |
Il fait en 1790 un premier voyage scientifique, en Angleterre où il visite entre autres les mines du Derbyshire<ref>{{harvsp |id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 25 }}.</ref> et les houillères, et est reçu par le naturaliste [[Joseph Banks]]{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xl }} qui a participé au premier voyage de [[James Cook]] autour du monde (1768-1771). Brongniart rapporte de ce voyage les éléments d'un mémoire sur l'émaillage. <br/> |
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La même année<ref name="inha">{{lien web |langue= fr |titre= Alexandre Brongniart (5 février 1770, Paris – 7 octobre 1847, Paris) |site= inha.fr |url= https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/brongniart-alexandre.html |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}.</ref>, son oncle, chimiste au [[jardin des Plantes]], le prend comme préparateur et l'initie à la chimie. <br/> |
La même année<ref name="inha">{{lien web |langue= fr |titre= Alexandre Brongniart (5 février 1770, Paris – 7 octobre 1847, Paris) |site= inha.fr |url= https://www.inha.fr/fr/ressources/publications/publications-numeriques/dictionnaire-critique-des-historiens-de-l-art/brongniart-alexandre.html |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}.</ref>, son oncle, chimiste au [[jardin des Plantes]], le prend comme préparateur et l'initie à la chimie. <br/> |
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Il s'inscrit aussi à des cours de médecine, mais une première réquisition nationale pour la défense du pays l'amène à être attaché comme pharmacien à l'armée des Pyrénées |
Il s'inscrit aussi à des cours de médecine, mais une première réquisition nationale pour la défense du pays l'amène à être attaché comme pharmacien à l'armée des Pyrénées{{sfn |id= 1882droho|Drohojowska|1882|p= 25}}. Ce séjour de quinze mois dans le sud lui donne l'occasion d'étudier la zoologie, la botanique et la géologie de la région<ref name="1882droho26">{{harvsp |id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 26 }}.</ref>. À [[Bagnères-de-Bigorre|Bagnères]], il rencontre le naturaliste et politique [[Pierre Marie Auguste Broussonet]], de l'école de Montpellier, lui aussi attaché comme pharmacien à l'hôpital de Bagnères{{sfn|Godechot|1980|p= 631}} ; ensemble, ils font de nombreuses excursions dans les Pyrénées françaises — jusqu'au {{date-|28 juin 1794}} où Broussonet, qui risque sa vie en plein régime de la [[Terreur (Révolution française)|Terreur]] (il a participé au [[Fédéralistes|mouvement fédéraliste]], a été arrêté le 9 octobre 1793, mis en liberté sous caution le 31 octobre et s'est engagé pour éviter une nouvelle arrestation{{sfn|Godechot|1980|p= 631}}), s'échappe de France par la brèche de Roland au [[cirque de Gavarnie]], partant à pied lors d'une excursion. |
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Suspecté de complicité dans cette évasion, Alexandre Brongniart, militaire en exercice, est arrêté et emprisonné à Pau |
Suspecté de complicité dans cette évasion, Alexandre Brongniart, militaire en exercice, est arrêté et emprisonné à Pau{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xli }} le 6 thermidor{{sfn|Godechot|1980|p= 631}} (24 juillet). Il échappe de justesse à la guillotine grâce au [[Chute de Robespierre|coup de force]] du {{date-|27 juillet 1794|républicain=oui}}<ref name="1882droho26"/> qui entraîne la chute des [[Robespierrisme|robespierristes]], mais aussi aux chaleureuses attestations de patriotisme que lui délivrent la société populaire et le comité de surveillance de Bagnères-de-Bigorre ; et est libéré le 26 thermidor (13 août){{sfn|Godechot|1980|p= 632}}. |
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De retour à Paris cette année 1794, sur les recommandations de [[Antoine-François Fourcroy|Fourcroy]] et de [[Charles Coquebert de Montbret|Coquebert de Monbret]] qui s'occupent alors de statistique minéralogique, il est engagé cette même année 1794 comme [[ingénieur du corps des mines|ingénieur à l'agence des mines]]<ref name="inha"/>{{,}}<ref name="1882droho26"/>. En 1797<ref name="inha"/> il est nommé professeur à l'[[Collège des Quatre-Nations|école centrale des Quatre-Nations]]<ref name="1882droho26"/>, collaborant aux recueils scientifiques de l'époque |
De retour à Paris cette année 1794, sur les recommandations de [[Antoine-François Fourcroy|Fourcroy]] et de [[Charles Coquebert de Montbret|Coquebert de Monbret]] qui s'occupent alors de statistique minéralogique, il est engagé cette même année 1794 comme [[ingénieur du corps des mines|ingénieur à l'agence des mines]]<ref name="inha"/>{{,}}<ref name="1882droho26"/>. En 1797<ref name="inha"/> il est nommé professeur à l'[[Collège des Quatre-Nations|école centrale des Quatre-Nations]]<ref name="1882droho26"/>, collaborant aux recueils scientifiques de l'époque{{sfn|id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 27 }}. Il continue aussi ses excursions et augmente ses collections dans les montagnes de Provence, les Alpes du Dauphiné, de Savoie et de Suisse{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xlii }}. |
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En 1797, il accepte de suppléer à [[René Just Haüy|Haüy]] à l'École des Mines, puis en 1806 à l'Université<ref name="eurominBrongniart"/>. Aux Mines, il a comme élève [[Claude Gay]]<ref name="cinquantenaire4"/> (1800-1873), grand explorateur du Chili entre autres endroits ; et [[Ignacy Domeyko]] (1802-1889), minéralogiste et géologue chilien d'origine polonaise, fondateur de l'enseignement universitaire moderne au Chili, à l'origine de l'industrie extractive de ce pays<ref name="domeyko_ann"/>. |
En 1797, il accepte de suppléer à [[René Just Haüy|Haüy]] à l'École des Mines, puis en 1806 à l'Université<ref name="eurominBrongniart"/>. Aux Mines, il a comme élève [[Claude Gay]]<ref name="cinquantenaire4"/> (1800-1873), grand explorateur du Chili entre autres endroits ; et [[Ignacy Domeyko]] (1802-1889), minéralogiste et géologue chilien d'origine polonaise, fondateur de l'enseignement universitaire moderne au Chili, à l'origine de l'industrie extractive de ce pays<ref name="domeyko_ann"/>. |
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=== Céramique et la manufacture de Sèvres === |
=== Céramique et la manufacture de Sèvres === |
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En [[1800]], après la publication de son ''Mémoire sur l'art de l'émailleur'', [[Claude Berthollet]] le fait nommer directeur de la [[Manufacture nationale de Sèvres|manufacture de porcelaine de Sèvres]] |
En [[1800]], après la publication de son ''Mémoire sur l'art de l'émailleur'', [[Claude Berthollet]] le fait nommer directeur de la [[Manufacture nationale de Sèvres|manufacture de porcelaine de Sèvres]]{{sfn|id= 1882droho | Drohojowska 1882 |p= 27-28 }}, |
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poste qu'il conserve jusqu'à sa mort en [[1847]]. À ce poste il renouvelle et perfectionne l'industrie de la [[peinture sur verre]] et crée le [[ |
poste qu'il conserve jusqu'à sa mort en [[1847]]. À ce poste il renouvelle et perfectionne l'industrie de la [[peinture sur verre]] et crée le [[Sèvres - Manufacture et Musée nationaux|musée de Céramique]] de Sèvres, dont il publie la ''Description''<ref>{{harvsp |id= 1845brongn | Brongniart & Riocreux 1845 |p= }}.</ref> |
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avec [[Denis Désiré Riocreux]] (1791-1872). |
avec [[Denis Désiré Riocreux]] (1791-1872). |
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Il fait notamment venir [[Jean-Charles Develly]] à la manufacture, et dès 1820{{note|group="n"|name="allocs"}} l'envoie sur les routes de France — une démarche tout à fait inhabituelle<ref name="2019proantic"/> mais qui correspond bien au souci d'exactitude de Brongniart<ref name="sevresciteceramique_couverte"/> — pour préparer les tableaux devant illustrer le [[Service des arts industriels de la manufacture de Sèvres|''Service des arts industriels'']], « vitrine artistique de l'histoire sociale »<ref name="sevresciteceramique_savonnerie"/> et encyclopédie{{note|group="n"|name="service_alembert"}} du savoir-faire français achevée en 1835. |
Il fait notamment venir [[Jean-Charles Develly]] à la manufacture, et dès 1820{{note|group="n"|name="allocs"}} l'envoie sur les routes de France — une démarche tout à fait inhabituelle<ref name="2019proantic"/> mais qui correspond bien au souci d'exactitude de Brongniart<ref name="sevresciteceramique_couverte"/> — pour préparer les tableaux devant illustrer le [[Service des arts industriels de la manufacture de Sèvres|''Service des arts industriels'']], « vitrine artistique de l'histoire sociale »<ref name="sevresciteceramique_savonnerie"/> et encyclopédie{{note|group="n"|name="service_alembert"}} du savoir-faire français achevée en 1835. |
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=== Géologie et paléontologie === |
=== Géologie et paléontologie === |
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En [[1807]], il fait paraître un ''Traité élémentaire de minéralogie''<ref name="1807brongn">{{harvsp |id= 1807brongn | Brongniart 1807 |loc= 2 tomes }}.</ref> |
En [[1807]], il fait paraître un ''Traité élémentaire de minéralogie''<ref name="1807brongn">{{harvsp |id= 1807brongn | Brongniart 1807 |loc= 2 tomes }}.</ref>. Avec [[Georges Cuvier]], il publie en 1811 un ''Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris''<ref name="1811cuv">{{harvsp |id= 1811cuv | Cuvier & Brongniart 1811 |p= }}.</ref>, que Brongniart complète en 1822 avec la ''description d'un grand nombre de lieux de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie, etc, qui présentent des terrains analogues à ceux du bassin de Paris''. [[Georges Cuvier|Cuvier]] et Brongniart ont déterminé que les formations successives du bassin de Paris diffèrent principalement par le genre des fossiles quelles renferment. Ils établissent là les bases de la cartographie géologique moderne<ref name="2017retif16">{{ouvrage |libellé= Retif 2017 |langue= fr |auteur1= Pascal Retif |titre= De la cartographie dans l’histoire de la géologie des granites |nature ouvrage= thèse de doctorat en Histoire de la géologie, dir. Stéphane Tirard et Pierre Savaton |lieu= Université de Nanres |collection= |date= 2017 |pages= 699 |passage= 16 |lire en ligne= https://www.theses.fr/2017NANT2010.pdf |format= pdf sur ''theses.fr'' |consulté le= 05/2022 }}.</ref>. |
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En [[1812]], toujours avec Cuvier, il publie une ''Description géologique des environs de Paris'', rééditée en 1822<ref name="1811_1822geol_env_paris">{{harvsp |id= 1812cuv | Cuvier & Brongniart 1812 (1822) |p= }}.</ref> et en 1835 ; cette troisième édition de 1835 est additionnée d'un atlas de 3 cartes et 15 planches détaillant les fossiles trouvés dans différentes roches<ref>{{harvsp |id= 1835atlas | Atlas Cuvier & Brongniart 1835 }}.</ref>. <br/> |
En [[1812]], toujours avec Cuvier, il publie une ''Description géologique des environs de Paris'', rééditée en 1822<ref name="1811_1822geol_env_paris">{{harvsp |id= 1812cuv | Cuvier & Brongniart 1812 (1822) |p= }}.</ref> et en 1835 ; cette troisième édition de 1835 est additionnée d'un atlas de 3 cartes et 15 planches détaillant les fossiles trouvés dans différentes roches<ref>{{harvsp |id= 1835atlas | Atlas Cuvier & Brongniart 1835 }}.</ref>. <br/> |
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image:Brongniart 1822 (1811) - Essai sur la geographie mineralogique des environs de Paris--pl.11.jpg|<center>Planche XI : Végétaux fossiles</center> |
image:Brongniart 1822 (1811) - Essai sur la geographie mineralogique des environs de Paris--pl.11.jpg|<center>Planche XI : Végétaux fossiles</center> |
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Il décrit de nouvelles espèces minérales, dont la [[bustamite]], [[:wikt:dufrénite|dufrénite]], [[glaubérite]], [[nacrite]]<ref name="eurominBrongniart"/>. Le nom d'Alexandre Brongniart est également resté associé au terme d'[[ophiolite]] (du grec ''ophis'', serpent), qu'il emploie en 1813 pour désigner une roche « à base de [[serpentine (minéral)|serpentine]] » dont l'aspect évoque celui d'une peau de serpent<ref>{{harvsp |id= 1813brongn | Brongniart 1813 |p= 37-38. Voir aussi {{p.|24, 28}} }}.</ref>, et d'[[ophicalce]]<ref>{{harvsp |id= 1813brongn | Brongniart 1813 |p= 38. Voir aussi {{p.|24}} }}.</ref>. Aujourd'hui, ce terme d'[[ophiolite]] ne désigne plus seulement la roche elle-même mais un complexe de roches caractéristique d'une [[lithosphère océanique]] charriée sur le continent, et composé en partie de serpentines. |
Il décrit de nouvelles espèces minérales, dont la [[bustamite]], [[:wikt:dufrénite|dufrénite]], [[glaubérite]], [[nacrite]]<ref name="eurominBrongniart"/>. Le nom d'Alexandre Brongniart est également resté associé au terme d'[[ophiolite]] (du grec ''ophis'', serpent), qu'il emploie en 1813 pour désigner une roche « à base de [[serpentine (minéral)|serpentine]] » dont l'aspect évoque celui d'une peau de serpent<ref>{{harvsp |id= 1813brongn | Brongniart 1813 |p= 37-38. Voir aussi {{p.|24, 28}} }}.</ref>, et d'[[ophicalce]]<ref>{{harvsp |id= 1813brongn | Brongniart 1813 |p= 38. Voir aussi {{p.|24}} }}.</ref>. Aujourd'hui, ce terme d'[[ophiolite]] ne désigne plus seulement la roche elle-même mais un complexe de roches caractéristique d'une [[lithosphère océanique]] charriée sur le continent, et composé en partie de serpentines. |
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; Le lien avec la paléontologie |
; Le lien avec la paléontologie |
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Il est le premier à démontrer que les fossiles définissent l'ordre de superposition des couches géologiques et leur âge relatif |
Il est le premier à démontrer que les fossiles définissent l'ordre de superposition des couches géologiques et leur âge relatif{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xxxviii }}{{,}}{{note|group="n"|Adolphe Brongniart s'attache à déterminer les règles selon lesquelles les fossiles végétaux signalent l'ordre et l'âge des couches géologiques (voir {{harvsp |id= 1877dumas | Dumas 1877 |p= xxxviii }}). |
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}}<!-- fin de note -->. |
}}<!-- fin de note -->. |
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En 1822 il publie l'''Histoire naturelle des crustacés fossiles… Les Trilobites'', suivie (dans le même volume) de ''Les Crustacés Proprement Dits'' par [[Anselme Gaëtan Desmarest]]<ref name="1822trilobites">{{harvsp |id= 1822trilobites | Brongniart 1822 |p= }}.</ref>. Ce travail pose les premiers fondements de la classification des trilobites. Il y établit dix genres, représentés par vingt-deux espèces. Parmi celles-ci, dix sont nouvelles et neuf ont été nommées en 1821 (l'année précédente) par Wahlenberg en Suède. Les trois autres sont plus anciennement connues<ref name="1873barrande"/>. |
En 1822 il publie l'''Histoire naturelle des crustacés fossiles… Les Trilobites'', suivie (dans le même volume) de ''Les Crustacés Proprement Dits'' par [[Anselme Gaëtan Desmarest]]<ref name="1822trilobites">{{harvsp |id= 1822trilobites | Brongniart 1822 |p= }}.</ref>. Ce travail pose les premiers fondements de la classification des trilobites. Il y établit dix genres, représentés par vingt-deux espèces. Parmi celles-ci, dix sont nouvelles et neuf ont été nommées en 1821 (l'année précédente) par Wahlenberg en Suède. Les trois autres sont plus anciennement connues<ref name="1873barrande"/>. |
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[[Image:Brongniart 1800-- Essai d'une classification naturelle des reptiles.jpg|thumb|''Essai d'une classification naturelle des reptiles'' (1800)<ref name="1800reptiles"/>]] |
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=== Zoologie === |
=== Zoologie === |
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Avec son ''Essai d'une classification naturelle des reptiles'' (1800)<ref name="1800reptiles">{{harvsp |id= 1800reptiles | Brongniart 1800 |p= }}.</ref>, il crée le mot « saurien »<ref name="2006amigues"/> et il introduit une nouvelle classification des reptiles, avec quatre ordres : [[chéloniens]] ou tortues, [[saurien]]s ou lézards, ophidiens ou [[serpent]]s, et [[Amphibiens|batraciens]] (devenus les amphibiens. Tous ces noms sont encore en usage |
Avec son ''Essai d'une classification naturelle des reptiles'' (1800)<ref name="1800reptiles">{{harvsp |id= 1800reptiles | Brongniart 1800 |p= }}.</ref>, il crée le mot « saurien »<ref name="2006amigues"/> et il introduit une nouvelle classification des reptiles, avec quatre ordres : [[chéloniens]] ou tortues, [[saurien]]s ou lézards, ophidiens ou [[serpent]]s, et [[Amphibiens|batraciens]] (devenus les amphibiens. Tous ces noms sont encore en usage{{sfn|id= 1877dumas |Dumas|1877|p= xliii }} et ils sont très vite adoptés ; par exemple, lorsque [[Pierre-Aimé Millet|Millet]] écrit ses deux tomes de la ''Faune de Maine et Loire'' en 1828, la classification qu'il choisit pour les reptiles est celle des ouvrages de Brongniart et Cuvier<ref name="millet_vi"/>. |
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=== Encouragement des sciences et industrie === |
=== Encouragement des sciences et industrie === |
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Il fut membre de la [[société d'encouragement pour l'industrie nationale]]<ref>{{Lien web |titre=[Launay 1940] Une grande famille de Savants : les Brongniart, par Louis de Launay, Librairie G. Rapilly et fils, 1940. |url=https://www.annales.org/archives/x/brongniart2.html |site=www.annales.org |consulté le=2024-07-17}}</ref>. Il est élu membre de l'[[Académie des sciences (France)|Académie des sciences]] en [[1815]]<ref name = "Léonore-57031">https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/notice/57031#show[ Base Léonore] - dossier LH.</ref>. En 1819 il fait partie du jury de l'[[exposition des produits de l'industrie française]]<ref>{{chapitre |id= |libellé= Lachenal 2020 |langue= fr |auteur1= Lucie Lachenal |titre chapitre= Les porcelaines de Sèvres aux premières expositions publiques d'objets d'art. Les enjeux d'un dispositif de promotion des arts industriels (1798-1850 |auteurs ouvrage= Jean-Philippe Garric |titre ouvrage= Questionner les circulations des objets et des pratiques artistiques. Réception, réappropriations et remédiatisations |nature ouvrage= Série ''Création, Arts et Patrimoine'' |lieu= Paris |éditeur= Éditions de la Sorbonne |collection= Cahiers du C.A.P. |numéro dans collection= 8 |date= 2020 |pages= 280 |passage= 81-112 |ean= 9791035105969 |doi= 10.4000/books.psorbonne.62819 |présentation en ligne= |lire en ligne= https://books.openedition.org/psorbonne/62969?lang=fr |format= sur ''books.openedition.org'' |consulté le= 02/2022 }}. Voir paragr. 7.</ref>. |
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== Espèces minéralogiques décrites == |
== Espèces minéralogiques décrites == |
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* {{refnec|[[Académie nationale de médecine]]}} |
* {{refnec|[[Académie nationale de médecine]]}} |
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* Académie des sciences : élu correspondant de la {{1re|Classe}} de l'Institut national le {{date-|23 mars 1807}} (section de minéralogie), puis membre le {{date-|20 novembre 1815}}<ref name="Ac_Sc_membres_B"/> |
* Académie des sciences : élu correspondant de la {{1re|Classe}} de l'Institut national le {{date-|23 mars 1807}} (section de minéralogie), puis membre le {{date-|20 novembre 1815}}<ref name="Ac_Sc_membres_B"/> |
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* [[American Philosophical Society]] (élu en 1819)<ref>{{Lien web |titre=APS Member History |url=https://search.amphilsoc.org/memhist/search?creator=&title=&subject=&subdiv=&mem=&year=1819&year-max=1819&dead=&keyword=&smode=advanced |site=search.amphilsoc.org |consulté le=2024-07-18}}</ref> |
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* {{refnec|[[Académie Léopoldine]]}} |
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* [[Académie Léopoldine]] (élu en 1824)<ref>{{lien web |lang= en |titre= List of Members : Alexandre Brongniart |site= leopoldina.org |url= https://www.leopoldina.org/en/members/list-of-members/list-of-members/member/Member/show/alexandre-brongniart/ |consulté le= 03/2023 |brisé le= }}.</ref> |
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* {{refnec|[[Académie royale des sciences de Suède]]}} |
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* [[Société philomathique de Paris]]<ref name="tuilier"/> |
* [[Société philomathique de Paris]]<ref name="tuilier"/> |
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* [[Société géologique de France]]<ref name="geosoc_pres"/>{{,}}<ref name="2012gaudant"/> |
* [[Société géologique de France]]<ref name="geosoc_pres"/>{{,}}<ref name="2012gaudant"/> |
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== Distinctions |
== Distinctions et honneurs == |
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* {{Déco Commandeur de la Légion d'honneur}} (29 avril 1845)<ref>{{Lien web |titre=Recherche - Base de données Léonore |url=https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/#show |site=www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr |consulté le=2022-07-25}}</ref> |
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[[Jean-Antoine Houdon]] a réalisé de lui, alors âgé de 7 ans, un buste en terre cuite<ref>{{Base Atlas|2436|Buste en terre cuite d'Alexandre Brongniart enfant, par Jean-Antoine Houdon }}.</ref>. |
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[[Jean-Antoine Houdon]] a réalisé de lui, alors âgé de 7 ans, un buste en terre cuite<ref>{{Base Atlas|2436|Buste en terre cuite d'Alexandre Brongniart enfant, par Jean-Antoine Houdon }}.</ref>. |
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{{refnec|Il est promu commandeur de la Légion d'honneur en 1845.}} |
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Plusieurs rues portent son nom : à [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]])<ref name="rue_limoges_gglmaps"/> et [[La Rochelle]] ([[Charente-Maritime]])<ref name="rue_rochelle_gglmaps"/>. <br/> |
Plusieurs rues portent son nom : à [[Limoges]] ([[Haute-Vienne]])<ref name="rue_limoges_gglmaps"/> et [[La Rochelle]] ([[Charente-Maritime]])<ref name="rue_rochelle_gglmaps"/>. <br/> |
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* {{ouvrage |id= 1812cuv |libellé= Cuvier & Brongniart 1812 |langue= fr |auteur1= George Cuvier |lien auteur1= Georges Cuvier |auteur2= Alexandre Brongniart <!-- |lien auteur2= Alexandre Brongniart --> |titre= Description géologique des environs de Paris |lieu= Paris / Amsterdam |éditeur= libr. Dufour et E. d'Ocagne |date= 1812 |numéro d'édition= 1 |réimpression= 1822, {{2e}} édition |pages= 428 |passage= |lire en ligne= https://www.biodiversitylibrary.org/item/252084#page/8/mode/2up |format= sur ''biodiversitylibrary.org'' |
* {{ouvrage |id= 1812cuv |libellé= Cuvier & Brongniart 1812 |langue= fr |auteur1= George Cuvier |lien auteur1= Georges Cuvier |auteur2= Alexandre Brongniart <!-- |lien auteur2= Alexandre Brongniart --> |titre= Description géologique des environs de Paris |lieu= Paris / Amsterdam |éditeur= libr. Dufour et E. d'Ocagne |date= 1812 |numéro d'édition= 1 |réimpression= 1822, {{2e}} édition |pages= 428 |passage= |lire en ligne= https://www.biodiversitylibrary.org/item/252084#page/8/mode/2up |format= sur ''biodiversitylibrary.org'' |
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** {{ouvrage |id= 1835atlas |libellé= Atlas Cuvier & Brongniart 1835 |langue= fr |auteur1= George Cuvier |lien auteur1= Georges Cuvier |auteur2= Alexandre Brongniart <!-- |lien auteur2= Alexandre Brongniart --> |titre= Description géologique des environs de Paris |description= atlas accompagnant la {{3e}} édition de 1835 ; 3 cartes et 15 planches |lieu= Paris |éditeur= libr. Edmond d'Ocagne |date= 1835 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9738526s.texteImage |format= sur ''gallica'' |
** {{ouvrage |id= 1835atlas |libellé= Atlas Cuvier & Brongniart 1835 |langue= fr |auteur1= George Cuvier |lien auteur1= Georges Cuvier |auteur2= Alexandre Brongniart <!-- |lien auteur2= Alexandre Brongniart --> |titre= Description géologique des environs de Paris <!--|description= atlas accompagnant la {{3e}} édition de 1835 ; 3 cartes et 15 planches--> |lieu= Paris |éditeur= libr. Edmond d'Ocagne |date= 1835 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9738526s.texteImage |format= sur ''gallica'' |
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}}. |
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* {{article |id= 1813brongn |libellé= <!-- Brongniart --> 1813 |langue= fr |auteur1= <!-- Alexandre Brongniart |lien auteur1= Alexandre Brongniart --> |titre= Essai de classification minéralogique des roches mélangées |périodique= Journal des Mines |volume= 34 |numéro= 199 |date= juillet 1813 |pages= 5-48 |présentation en ligne= http://www.annales.org/archives/annales/1813-2/ |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=46UaAAAAYAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr'' |
* {{article |id= 1813brongn |libellé= <!-- Brongniart --> 1813 |langue= fr |auteur1= <!-- Alexandre Brongniart |lien auteur1= Alexandre Brongniart --> |titre= Essai de classification minéralogique des roches mélangées |périodique= Journal des Mines |volume= 34 |numéro= 199 |date= juillet 1813 |pages= 5-48 |présentation en ligne= http://www.annales.org/archives/annales/1813-2/ |lire en ligne= https://books.google.fr/books?id=46UaAAAAYAAJ&printsec=frontcover#v=onepage&q&f=false |format= sur ''books.google.fr'' |
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Les allocations de travaux de la manufacture de Sèvres pour le 24 février 1820 incluent cette note : « Monsieur {{abréviation|de Vely|orthographe non modernisée}} sera rémunéré pour les tirages en fonction du temps passé sur eux, à raison de {{ |
Les allocations de travaux de la manufacture de Sèvres pour le 24 février 1820 incluent cette note : « Monsieur {{abréviation|de Vely|orthographe non modernisée}} sera rémunéré pour les tirages en fonction du temps passé sur eux, à raison de {{nobr|10 francs}} par jour avec un supplément pour les frais de transport » ; et mentionne que Develly a visité plusieurs usines et ateliers dans Paris et alentour pour observer et dessiner ses sujets (voir {{harvsp |id= 2019proantic | « Le Service des Arts Industriels de Sèvres » |loc= sur ''proantic.com'' }}). <br/> |
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De plus certaines pièces, comme l'assiette ''Distillateur, liquoriste'', portent la marque de cette année-là gravée dans leur céramique (voir {{lien web |id= britmus_distil |langue= fr |titre= Assiette ''Distillateur, liquoriste'' |site= britishmuseum.org |url= https://www.britishmuseum.org/collection/object/H_1993-0720-1 |consulté le= 02/2022 |brisé le= }}). |
De plus certaines pièces, comme l'assiette ''Distillateur, liquoriste'', portent la marque de cette année-là gravée dans leur céramique (voir {{lien web |id= britmus_distil |langue= fr |titre= Assiette ''Distillateur, liquoriste'' |site= britishmuseum.org |url= https://www.britishmuseum.org/collection/object/H_1993-0720-1 |consulté le= 02/2022 |brisé le= }}). |
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Un philomate est une « personne qui aime les sciences, qui a du goût pour l'instruction ». Voir {{Lien web |langue= fr |titre= Philomat(h)e,(philomate, philomathe) |date= |site= cnrtl.fr |url= https://www.cnrtl.fr/definition/philomate |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}. <br/> |
Un philomate est une « personne qui aime les sciences, qui a du goût pour l'instruction ». Voir {{Lien web |langue= fr |titre= Philomat(h)e,(philomate, philomathe) |date= |site= cnrtl.fr |url= https://www.cnrtl.fr/definition/philomate |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}. <br/> |
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En l'occurrence, le terme signale aussi qu'il est membre ( |
En l'occurrence, le terme signale aussi qu'il est membre (cofondateur) de la Société de philomatie (voir la section [[#Biographie|« Biographie »]]). |
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=== Références === |
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{{Lien web |langue= fr |titre= Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B |description= (liste des membres depuis la création de l'Académie des sciences) |site= academie-sciences.fr |url= https://www.academie-sciences.fr/fr/Liste-des-membres-depuis-la-creation-de-l-Academie-des-sciences/les-membres-du-passe-dont-le-nom-commence-par-b.html |consulté le= 01/2022 |brisé le= }}. |
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{{article |id= |libellé= Amigues 2006 |langue= fr |auteur1= Suzanne Amigues |titre= Le nom grec du lézard et ses développements sémantiques |périodique= Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes |tome= 80 |numéro= 1 |date= 2006 |pages= 5-25 (voir p. 5) |lire en ligne= https://www.cairn.info/publications-de-Suzanne-Amigues--16131.htm |format= sur ''cairn.info'' |consulté le= 04/2022 }}. |
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{{article |id= 1873barrande |libellé= Barrande 1873 |langue= fr |auteur1= Joachim Barrande |lien auteur1= Joachim Barrande |titre= Collection paléontologique de M. Édouard de Verneuil léguée à l'École des Mines de Paris |périodique= Annales des Mines |tome= 4, {{7e}} série |numéro= |date= 1873 |pages= |lire en ligne= http://www.annales.org/archives/x/verneuil.html |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le= 04/2022 }}. |
{{article |id= 1873barrande |libellé= Barrande 1873 |langue= fr |auteur1= Joachim Barrande |lien auteur1= Joachim Barrande |titre= Collection paléontologique de M. Édouard de Verneuil léguée à l'École des Mines de Paris |périodique= Annales des Mines |tome= 4, {{7e}} série |numéro= |date= 1873 |pages= |lire en ligne= http://www.annales.org/archives/x/verneuil.html |format= sur ''books.google.fr'' |consulté le= 04/2022 }}. |
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{{article |id= cinquantenaire |libellé= Cinquantenaire, 1923 |langue= fr |auteur1= |titre= Cinquantenaire du décès de Claude Gay |nature article= séance du 4 janvier 1924. Dont notice par Henri Lecomte (p. 17-21) et discours de plusieurs personnages |périodique= Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var |tome= 35 |date= 1924 |pages= 9-50 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5738221v/f163.image |format= sur ''gallica'' }}. |
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{{lien web |id= |libellé= |langue= fr |titre= Marie Alfred Silvestre, baron de Sacy |description= dans ''Dictionnaire historique, généalogique et biographique (1807-1947)'' |site= ccomptes.fr |éditeur= comité d'histoire de la Cour des comptes |url= https://www.ccomptes.fr/fr/biographies/silvestre-de-sacy-marie-alfred-baron |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}. |
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{{lien web |langue= fr |titre= Alexandre Brongniart (1770-1847) |site= euromin.w3sites.net |éditeur= The EUROMIN project |url= http://euromin.w3sites.net/Nouveau_site/mineralogiste/biographies/Brongniartf.htm |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}. |
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{{article |libellé= Gaudant 2012 |langue= fr |auteur1= Jean Gaudant |titre= Brève histoire de la Société géologique de France vue à travers ses présidents successifs |périodique= Travaux du comité français d'histoire de la géologie |tome= 26 |numéro= 4 |date= 2012, {{3e}} série |pages= |lire en ligne= http://www.annales.org/archives/cofrhigeo/gaudant-SGF.html |format= sur ''annales.org'' |consulté le= 04/2022 }}. |
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{{lien web |langue= fr |auteur= Alain Garric |titre= Alexandre Brongniart |site= gw.geneanet.org |url= https://gw.geneanet.org/garric?lang=fr&p=alexandre&n=brongniart |consulté le= 04/2022 |brisé le= }}. |
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{{ouvrage |libellé= Millet 1828 |langue= fr |auteur1= Pierre-Aimé Millet |lien auteur1= Pierre-Aimé Millet |titre= Faune de Maine et Loire, ou Description méthodique des animaux qu'on rencontre dans toute l'étendue de ce département, tant sédentaires que de passage ; avec des observations sur leurs mœurs, leurs habitudes, etc. |nature ouvrage= 2 tomes, dont [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9804391v t. 2] |tome= 1 |lieu= Paris / Angers |éditeur= Rosier / L. Pavie |date= 1828 |pages= 379 |passage= vi |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9804389s/f16.image.r=reptiles |format= sur ''gallica'' }}. |
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=== Bibliographie === |
=== Bibliographie === |
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* {{ouvrage |id= 1882droho |libellé= Drohojowska 1882 |langue= fr |prénom1= Antoinette-Joséphine-Françoise-Anne |nom1= Drohojowska |lien auteur1= Antoinette-Joséphine-Françoise-Anne Drohojowska |titre= Les Brongniart et leurs œuvres |nature ouvrage= |lieu= Lille / Paris |éditeur= libr. J. Lefort |collection= Les savants modernes et leurs œuvres |date= 1885 |numéro d'édition= 2 |année première édition= [https://www.antiquariat.de/angebote/GID33503822.html 1882] |réimpression= [https://www.abebooks.com/savants-modernes-oeuvres-Brongniart-oeuvres-LIVRES/1295872142/bd 1886] |pages= 188 |passage= 22-122 (Alexandre Brongniart) |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9813063g |format= sur ''gallica'' |plume= oui |
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* {{article |id= 1877dumas |libellé= Dumas 1877 |langue= fr |prénom1= Jean-Baptiste |nom1= Dumas |titre= Éloge de MM. Alexandre Brongniart et Adolphe Brongniart |nature article= lu dans la séance publique de l'Académie des sciences du 23 avril 1877 |périodique= Mémoires de l'Académie des sciences de l'institut de France |lieu= Paris |année= 1877 |volume= 39 |passage= xxxvii-cxx |oclc= 876401701 |lire en ligne= https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3253c/f37.item.r=brongniart |consulté le= 03/2022 |plume= oui |
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* {{article |libellé= Grandchamp 1999 |langue= fr |auteur1= Philippe Grandchamp |titre= Un essai inédit de classification des terrains : le cours de Géognosie professé en 1813 par Alexandre Brongniart à la faculté des sciences de Paris |nature article= séance du 24 novembre 1999 |périodique= Travaux du Comité français d'histoire de la géologie |tome= 13, {{3e}} série |date= 1999 |pages= |lire en ligne= http://www.annales.org/archives/cofrhigeo/cours-brongniart.html |format= sur ''annales.org'' |consulté le= 04/2022 |
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* {{ouvrage |id= 1940_launay |libellé= Launay 1940 |langue= fr |auteur1= [[Louis de Launay]] |titre= Une grande famille de savants : Les Brongniart |chapitre= Le géologue Alexandre Brongniart. la jeunesse et les aventures révolutionnaires |numéro chapitre= 3 |lieu= |éditeur= libr. G. Rapilly et fils |date= 1940 |pages= 209 |passage= |lire en ligne= http://www.annales.org/archives/x/brongniart1.html |format= sur ''annales.org'' |consulté le= 01/2022 |
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* {{article |
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=== Liens externes === |
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Dernière version du 3 août 2024 à 23:20
Pour les autres membres de la famille, voir Famille Brongniart.
Alexandre Brongniart
Charles-Émile Wattier : Portrait d'Alexandre Brongniart (1847), huile sur toile, Sèvres - Manufacture et Musée nationaux.
| Président de la Société géologique de France | |
|---|---|
| Président de la Société géologique de France | |
Augustin-Henri de Bonnard (d) | |
| Président de l'Académie des sciences | |
| - | |
| Professeur Faculté des sciences de Paris | |
| - | |
| Professeur Muséum national d'histoire naturelle | |
| - | |
| Ingénieur en chef des mines (d) | |
| à partir de | |
| Directeur Manufacture nationale de Sèvres | |
| - | |
| Professeur Collège des Quatre-Nations | |
| à partir de |
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Sépulture | |
| Nationalité | |
| Domicile | |
| Formation | |
| Activités | |
| Père | |
| Fratrie | |
| Conjoint |
Cécile Coquebert de Montbret (d) (à partir de ) |
| Enfants |
Adolphe Brongniart Herminie-Caroline Brongniart (d) Mathilde-Émilie Brongniart (d) |
| Parentèle |
Charles Coquebert de Montbret (beau-père) Jean-Victor Audouin (gendre) Jean-Baptiste Dumas (gendre) |
| Statut |
Marié (en) |
| Membre de |
Société philomathique de Paris () Société d'encouragement pour l'industrie nationale () Académie des sciences () Académie des sciences () Académie nationale de médecine () Société linnéenne de Normandie () Royal Society of Edinburgh () Royal Society () Société géologique de France Académie Léopoldine Académie royale des sciences de Suède Académie royale des sciences de Prusse |
|---|---|
| Distinctions | |
| Abréviation en botanique |
Al.Brongn. |
| Archives conservées par |
Vue de la sépulture.
Alexandre Brongniart (1770-1847) est un scientifique français connu principalement pour ses travaux de minéralogie. Avec Cuvier, il établit un principe de base de la cartographie géologique moderne.
Directeur de la manufacture de Sèvres, il est un des fondateurs de la céramique moderne et a donné une classification des objets céramiques.
Famille
[modifier | modifier le code]Alexandre Brongniart est né le à Paris[2],[3],[4], rue Greneta (paroisse Saint-Sauveur)[5].
Il est le fils d'Alexandre-Théodore Brongniart (1739-1813)[4], l'architecte qui a réalisé entre autres le palais de la Bourse à Paris[6] et réagencé le Père Lachaise ; et de son épouse Anne-Louise Degremont. Il a pour parrain Jean-François Le Tellier, « entrepreneur de batimens du Roy » ; et pour marraine Marie-Catherine Desavigny[3].
Il a pour fratrie :
- Louise Théodore Brongniart (1772-1845), qui épouse 1) le 11 mai 1790 Naval de Saint Aubin (c. 1760-?) ; 2) Charles Louis Picot, marquis de Dampierre (?1752 ?-?).
- Émilie Louise Alexandrine Brongniart (1780-1847), qui épouse Louis André, baron Pichon (1771-1854).
Il est aussi le neveu d'Antoine-Louis Brongniart (1742-1804), pharmacien de Louis XVI[7], professeur au collège de pharmacie[8] et chimiste au Muséum national d'histoire naturelle de Paris.
Il épouse le Cécile Coquebert de Montbret[9], fille de Charles Coquebert de Montbret[10]. Ils ont pour enfants :
- le naturaliste, botaniste et paléontologue Adolphe Brongniart (1801-1876).
- Herminie Caroline (1803-1890)[11], qui épouse le chimiste Jean-Baptiste Dumas (1800-1884).
- Mathilde Charlotte Émilie (6 septembre 1808-31 mars 1882 ?), qui épouse le naturaliste Victor Audouin (1797-1841)[10] ; une de leurs filles, Cécile Louise Philomène Audoin (1837-1918), épouse Alfred Silvestre de Sacy[10],[12] ; ce couple a pour fille Marie Julie Rachel (23/3/1861-20/1/1942), qui épouse Charles de La Poix de Fréminville, employé à la Compagnie du Gaz de Tours (Indre-et-Loire) en 1913 puis directeur des cristalleries de Baccarat[13], et pionnier du taylorisme en France.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il s'intéresse très tôt aux sciences naturelles.
Passionné par la nouvelle chimie de Lavoisier — ce dernier fréquentant la famille Brongniart —, à 16 ans[14] Alexandre organise une salle de cours dans une dépendance de l'appartement que son père occupe à l'hôtel des Invalides dont il est l'architecte[15].
Il entre à l'école des Mines en 1788[15]. Cette même année, il s'associe avec Augustin-François de Silvestre (1762-1851), dont il est très proche et qui, franc-maçon de la loge « La Patriotisme » jusqu'à avant 1788[n 1], est à l'origine de l'initiative ; Claude Antoine Gaspard Riche (1762-1797, médecin de Montpellier) ; Joseph Audirac (médecin de Montpellier, probablement mort en 1790) ; Charles de Broval (parent de Nicolas-François de Broval, secrétaire des commandements du futur Philippe Égalité) ; et un certain Petit ; ensemble, les six jeunes gens fondent la Société philomathique de Paris. L'autorité scientifique de cette société est reconnue dès 1791, quand — en l'absence de toutes les autres sociétés savantes provisoirement dissoutes à la suite de la Révolution — le ministre de l'Intérieur demande à la Société philomatique, le 14 octobre, de désigner un ou plusieurs de ses membres pour siéger au Bureau de consultation des arts et métiers ; Vauquelin et Silvestre sont alors désignés pour cette tâche[16].
Il fait en 1790 un premier voyage scientifique, en Angleterre où il visite entre autres les mines du Derbyshire[17] et les houillères, et est reçu par le naturaliste Joseph Banks[15] qui a participé au premier voyage de James Cook autour du monde (1768-1771). Brongniart rapporte de ce voyage les éléments d'un mémoire sur l'émaillage.
La même année[18], son oncle, chimiste au jardin des Plantes, le prend comme préparateur et l'initie à la chimie.
Il s'inscrit aussi à des cours de médecine, mais une première réquisition nationale pour la défense du pays l'amène à être attaché comme pharmacien à l'armée des Pyrénées[19]. Ce séjour de quinze mois dans le sud lui donne l'occasion d'étudier la zoologie, la botanique et la géologie de la région[20]. À Bagnères, il rencontre le naturaliste et politique Pierre Marie Auguste Broussonet, de l'école de Montpellier, lui aussi attaché comme pharmacien à l'hôpital de Bagnères[21] ; ensemble, ils font de nombreuses excursions dans les Pyrénées françaises — jusqu'au où Broussonet, qui risque sa vie en plein régime de la Terreur (il a participé au mouvement fédéraliste, a été arrêté le 9 octobre 1793, mis en liberté sous caution le 31 octobre et s'est engagé pour éviter une nouvelle arrestation[21]), s'échappe de France par la brèche de Roland au cirque de Gavarnie, partant à pied lors d'une excursion.
Suspecté de complicité dans cette évasion, Alexandre Brongniart, militaire en exercice, est arrêté et emprisonné à Pau[22] le 6 thermidor[21] (24 juillet). Il échappe de justesse à la guillotine grâce au coup de force du (9 thermidor de l'an II)[20] qui entraîne la chute des robespierristes, mais aussi aux chaleureuses attestations de patriotisme que lui délivrent la société populaire et le comité de surveillance de Bagnères-de-Bigorre ; et est libéré le 26 thermidor (13 août)[23].
De retour à Paris cette année 1794, sur les recommandations de Fourcroy et de Coquebert de Monbret qui s'occupent alors de statistique minéralogique, il est engagé cette même année 1794 comme ingénieur à l'agence des mines[18],[20]. En 1797[18] il est nommé professeur à l'école centrale des Quatre-Nations[20], collaborant aux recueils scientifiques de l'époque[24]. Il continue aussi ses excursions et augmente ses collections dans les montagnes de Provence, les Alpes du Dauphiné, de Savoie et de Suisse[25].
En 1797, il accepte de suppléer à Haüy à l'École des Mines, puis en 1806 à l'Université[26]. Aux Mines, il a comme élève Claude Gay[27] (1800-1873), grand explorateur du Chili entre autres endroits ; et Ignacy Domeyko (1802-1889), minéralogiste et géologue chilien d'origine polonaise, fondateur de l'enseignement universitaire moderne au Chili, à l'origine de l'industrie extractive de ce pays[28].
Il est ingénieur en chef des mines en 1819, et professeur de minéralogie au musée d'histoire naturelle de 1822 à 1847[29]. En 1832 et 1840 il est président de la Société géologique de France[30],[31].
Céramique et la manufacture de Sèvres
[modifier | modifier le code]En 1800, après la publication de son Mémoire sur l'art de l'émailleur, Claude Berthollet le fait nommer directeur de la manufacture de porcelaine de Sèvres[32], poste qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1847. À ce poste il renouvelle et perfectionne l'industrie de la peinture sur verre et crée le musée de Céramique de Sèvres, dont il publie la Description[33] avec Denis Désiré Riocreux (1791-1872). Il fait notamment venir Jean-Charles Develly à la manufacture, et dès 1820[n 2] l'envoie sur les routes de France — une démarche tout à fait inhabituelle[34] mais qui correspond bien au souci d'exactitude de Brongniart[35] — pour préparer les tableaux devant illustrer le Service des arts industriels, « vitrine artistique de l'histoire sociale »[36] et encyclopédie[n 3] du savoir-faire français achevée en 1835.
En 1844 paraît son Traité des arts céramiques[37], avec atlas, œuvre capitale qui résume les recherches de toute sa vie. Il détermine deux grandes catégories en fonction de la nature de la pâte cuite, tendre (poreuse) ou dure (imperméable)[38].
Géologie et paléontologie
[modifier | modifier le code]En 1807, il fait paraître un Traité élémentaire de minéralogie[39]. Avec Georges Cuvier, il publie en 1811 un Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris[40], que Brongniart complète en 1822 avec la description d'un grand nombre de lieux de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie, etc, qui présentent des terrains analogues à ceux du bassin de Paris. Cuvier et Brongniart ont déterminé que les formations successives du bassin de Paris diffèrent principalement par le genre des fossiles quelles renferment. Ils établissent là les bases de la cartographie géologique moderne[41].
En 1812, toujours avec Cuvier, il publie une Description géologique des environs de Paris, rééditée en 1822[42] et en 1835 ; cette troisième édition de 1835 est additionnée d'un atlas de 3 cartes et 15 planches détaillant les fossiles trouvés dans différentes roches[43].
Avec ces travaux dans le bassin parisien, Brongniart fonde la paléontologie stratigraphique française : désormais les fossiles jouent un rôle de repère dans la chronologie relative des terrains sédimentaires. Il précise cette chronologie, et en particulier la subdivision des terrains tertiaires, dans un ouvrage publié en 1829 : Tableau des terrains qui composent l'écorce du globe. Essai sur la structure de la partie connue de la Terre[44].
- Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, réédition complétée de 1822
-
Carte géognostique -
Planche II.C : Bassins géognostiques de Paris et de Londres -
![Planche II.B : Lausanne, Oeninghen[n 4], Servoz, Vevay](//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b7/Brongniart_1822_%281811%29_-_Essai_sur_la_geographie_mineralogique_des_environs_de_Paris--pl.02-B.jpg/312px-Brongniart_1822_%281811%29_-_Essai_sur_la_geographie_mineralogique_des_environs_de_Paris--pl.02-B.jpg)
Planche II.B : Lausanne, Oeninghen[n 4], Servoz, Vevay -
Planche XI : Végétaux fossiles
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![Planche II.B : Lausanne, Oeninghen[n 4], Servoz, Vevay](/wiki/Fichier:Brongniart_1822_(1811)_-_Essai_sur_la_geographie_mineralogique_des_environs_de_Paris--pl.02-B.jpg)
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Il décrit de nouvelles espèces minérales, dont la bustamite, dufrénite, glaubérite, nacrite[26]. Le nom d'Alexandre Brongniart est également resté associé au terme d'ophiolite (du grec ophis, serpent), qu'il emploie en 1813 pour désigner une roche « à base de serpentine » dont l'aspect évoque celui d'une peau de serpent[45], et d'ophicalce[46]. Aujourd'hui, ce terme d'ophiolite ne désigne plus seulement la roche elle-même mais un complexe de roches caractéristique d'une lithosphère océanique charriée sur le continent, et composé en partie de serpentines. Il donne également le nom de variolite à une roche ou galet qui présente dans sa structure de petites pustules blanches qui rappellent la variole[47].
Voir aussi plus bas la section « Espèces minéralogiques décrites ».
- Le lien avec la paléontologie
Il est le premier à démontrer que les fossiles définissent l'ordre de superposition des couches géologiques et leur âge relatif[48],[n 5].
En 1822 il publie l'Histoire naturelle des crustacés fossiles… Les Trilobites, suivie (dans le même volume) de Les Crustacés Proprement Dits par Anselme Gaëtan Desmarest[49]. Ce travail pose les premiers fondements de la classification des trilobites. Il y établit dix genres, représentés par vingt-deux espèces. Parmi celles-ci, dix sont nouvelles et neuf ont été nommées en 1821 (l'année précédente) par Wahlenberg en Suède. Les trois autres sont plus anciennement connues[50].
-
Histoire naturelle des crustacés fossiles… : trilobites (1822), pl. II -
Histoire naturelle des crustacés fossiles… : trilobites (1822), pl. IV -
Histoire naturelle des crustacés fossiles… : crustacés (1822), pl. XI -
![Sur les caractères zoologiques des formations, avec l'application de ces caractères à la détermination de quelques terrains de craie (1821), pl. VII[51]](//upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/e5/Brongniart_alex--1821--sur_les_caracteres_zoologiques_des_formations--pl.1.png/314px-Brongniart_alex--1821--sur_les_caracteres_zoologiques_des_formations--pl.1.png)
Sur les caractères zoologiques des formations, avec l'application de ces caractères à la détermination de quelques terrains de craie (1821), pl. VII[51]
![Sur les caractères zoologiques des formations, avec l'application de ces caractères à la détermination de quelques terrains de craie (1821), pl. VII[51]](/wiki/Fichier:Brongniart_alex--1821--sur_les_caracteres_zoologiques_des_formations--pl.1.png)
Zoologie
[modifier | modifier le code]Avec son Essai d'une classification naturelle des reptiles (1800)[52], il crée le mot « saurien »[53] et il introduit une nouvelle classification des reptiles, avec quatre ordres : chéloniens ou tortues, sauriens ou lézards, ophidiens ou serpents, et batraciens (devenus les amphibiens. Tous ces noms sont encore en usage[54] et ils sont très vite adoptés ; par exemple, lorsque Millet écrit ses deux tomes de la Faune de Maine et Loire en 1828, la classification qu'il choisit pour les reptiles est celle des ouvrages de Brongniart et Cuvier[55].
Encouragement des sciences et industrie
[modifier | modifier le code]Il fut membre de la société d'encouragement pour l'industrie nationale[56]. Il est élu membre de l'Académie des sciences en 1815[57]. En 1819 il fait partie du jury de l'exposition des produits de l'industrie française[58].
Espèces minéralogiques décrites
[modifier | modifier le code]Académies et sociétés savantes
[modifier | modifier le code]- Royal Society[réf. nécessaire]
- Société linnéenne de Normandie[réf. nécessaire]
- Académie royale des sciences de Prusse[réf. nécessaire]
- Royal Society of Edinburgh[réf. nécessaire]
- Académie nationale de médecine[réf. nécessaire]
- Académie des sciences : élu correspondant de la 1re Classe de l'Institut national le (section de minéralogie), puis membre le [2]
- American Philosophical Society (élu en 1819)[59]
- Académie Léopoldine (élu en 1824)[60]
- Société philomathique de Paris[16]
- Société géologique de France[30],[31]
Distinctions et honneurs
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Commandeur de la Légion d'honneur (29 avril 1845)[61]
Jean-Antoine Houdon a réalisé de lui, alors âgé de 7 ans, un buste en terre cuite[62].
Plusieurs rues portent son nom : à Limoges (Haute-Vienne)[63] et La Rochelle (Charente-Maritime)[64].
À Sèvres (Hauts-de-Seine), une voie interne (privée) dans la manufacture porte son nom[65],[66].
Œuvres et publications
[modifier | modifier le code]- [1791] « Notes extraites d'un voyage en Angleterre », Bulletin de la société philomatique, t. 1, , p. 3'-4' (lire en ligne [sur archive.org], consulté en ).
- [1791] « Extrait d'un Mémoire manuscrit de M. Hauy, intitulé : Observations sur différentes variétés du sulfate Baritique (Spath pesant) », Bulletin de la société philomatique, t. 1, , p. 4'-5' (lire en ligne [sur archive.org], consulté en ).
- [Lefebvre & Brongniart 1797] Sylvestre Lefebvre et Alexandre Brongniart (commissaires de la Conférence des Mines), Considérations sur les avantages que le gouvernement pourrait assurer tant au commerce qu'aux diverses parties du service public par l'exploitation de quelques mines dont la République se trouve en possession, Paris, impr. de la République, , 12 p., sur gallica (lire en ligne).
- avant 1800 : Mémoire sur l'art de l'émailleur
- [1800] « Essai d'une classification naturelle des reptiles », Bulletin de la Société Philomathique de Paris, vol. 7, série 2, no 36, , p. 89-91 (lire en ligne [sur zoobank.org]).
- [1807] Traité élémentaire de minéralogie, avec des applications aux arts : ouvrage destiné à l'enseignement dans les lycées nationaux (2 tomes : t. 1, 564 p. ; t. 2, 443 p.), Paris, impr. Crapelet, libr. Deterville, , sur books.google.fr.
- [Cuvier & Brongniart 1811] George Cuvier et Alexandre Brongniart, Essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris, avec une carte géognostique et des coupes de terrain (réédité en 1822 : nouvelle édition dans laquelle on a ajouté la description d'un grand nombre de lieux de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie, etc, qui présentent des terrains analogues à ceux du bassin de Paris, par Alexandre Brongniart), Paris, impr. Baudoin, , sur books.google.fr (lire en ligne).
- [Cuvier & Brongniart 1812] George Cuvier et Alexandre Brongniart, Description géologique des environs de Paris, Paris / Amsterdam, libr. Dufour et E. d'Ocagne, (réimpr. 1822, 2e édition), 1re éd., 428 p., sur biodiversitylibrary.org (lire en ligne).
- [Atlas Cuvier & Brongniart 1835] George Cuvier et Alexandre Brongniart, Description géologique des environs de Paris, Paris, libr. Edmond d'Ocagne, , sur gallica (lire en ligne).
- [1813] « Essai de classification minéralogique des roches mélangées », Journal des Mines, vol. 34, no 199, , p. 5-48 (présentation en ligne, lire en ligne [sur books.google.fr]).
- [1821] « Sur les caractères zoologiques des formations, avec l'application de ces caractères à la détermination de quelques terrains de craie », Annales des Mines, t. 6, , p. 543-578 + 2 pl. (lire en ligne [sur books.google.fr]).
- [1822] Histoire naturelle des crustacés fossiles, sous les rapports zoologiques et géologiques. Savoir : Les Trilobites (suivi de Les Crustacés Proprement Dits par Anselme-Gaëtan Desmarest), Paris / Strasbourg, libr. F.-G. Levrault, , sur biodiversitylibrary.org (lire en ligne).
- [1828] « Notice sur des blocs de roches des terrains de transport en Suède » (lu le 12 avril 1828 à la Société philomatique), Bulletin universel des sciences et de l'industrie, t. 18, 2e section, (lire en ligne [PDF] sur paleoarchive.com).
- [Lefebvre & Brongniart 1797/98] Silvestre Lefebvre et Alexandre Brongniart, « Considérations sur les avantages que le Gouvernement français pourrait assurer au commerce et aux diverses parties du service public, par l'exploitation de quelques mines dont la République est en possession tant dans les pays conquis et réunis, que dans son ancien territoire », Journal des Mines, vol. 2, no 6, prairial de l'an v (1797/98), p. 723-734 (présentation en ligne, lire en ligne [PDF] sur annales.org, consulté en ).
- [1829] Tableau des terrains qui composent l'écorce du globe ou Essai sur la structure de la partie connue de la terre, Paris, F. G. Levrault, , 435 p., sur gallica (lire en ligne).
- [1844] Traité des arts céramiques ou Des poteries considérées dans leur histoire, leur pratique et leur théorie (2 tomes et atlas : t. 1, XXVIII-592 p. ; t. 2, 706 p. ; Atlas, 60 pl. + 80 p.), Paris, Béchet jeune, A. Mathias, (réimpr. 1877), sur gallica (BNF 36023945).
- [Brongniart & Riocreux 1845] Alexandre Brongniart et Denis Désiré Riocreux, Description méthodique du musée céramique de la Manufacture royale de porcelaine de Sèvres, Paris, A. Leleux, , 60 pl. + 456 (BNF 31219226, lire en ligne sur Gallica).
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Un passage de Tuillier éclaire la positions respectives des loges maçonniques et des sociétés savantes qui ont pris leur relai :
« Fondées au cours du XVIIIe siècle pour combattre l'intolérance religieuse et l'absolutisme royal et pontifical hostile aux libertés publiques, les loges maçonniques avaient regroupé pêle-mêle tous les opposants au régime, qu'ils soient croyants ou incroyants. D'une manière générale, tous ceux qui voulaient une libre expression de l'esprit critique dans les sciences, dans les lettres, dans les arts, comme dans la réflexion philosophique, y avaient adhéré. Mais en 1787-1788, cette mission est pratiquement accomplie. En dépit des apparences et des mesures répressives diverses, l'absolutisme est ouvertement combattu sur tous les plans et il cède sur tous les terrains. Les loges qui ont conduit le combat sont à leur tour dépassées sur le plan idéologique par l'essor des découvertes scientifiques, qui posent d'une manière radicalement différente le problème de la liberté de pensée en exigeant une information libre, en dehors de toute contrainte spiritualiste ou dogmatique. Même si la tolérance n'a pas encore obtenu droit de cité sur des points essentiels, elle est virtuellement acquise dans les mentalités et dans l'opinion publique. Ce que veut maintenant cette dernière, c'est que les citoyens disposent du droit de s'informer librement entre eux des problèmes posés par le développement des sciences et des techniques, conformément aux pratiques de la méthode expérimentale qui se situent dans le prolongement de la tradition encyclopédique. Convaincue que l'émancipation politique et sociale est indissolublement unie au progrès scientifique, l'élite éclairée entend dominer la matière par l'expérimentation et vérifier elle-même la véracité de cette dernière. »
- Les allocations de travaux de la manufacture de Sèvres pour le 24 février 1820 incluent cette note : « Monsieur de Vely sera rémunéré pour les tirages en fonction du temps passé sur eux, à raison de 10 francs par jour avec un supplément pour les frais de transport » ; et mentionne que Develly a visité plusieurs usines et ateliers dans Paris et alentour pour observer et dessiner ses sujets (voir « Le Service des Arts Industriels de Sèvres », sur proantic.com).
De plus certaines pièces, comme l'assiette Distillateur, liquoriste, portent la marque de cette année-là gravée dans leur céramique (voir « Assiette Distillateur, liquoriste », sur britishmuseum.org (consulté en )). - Brongniart aurait élaboré le projet du service des arts industriels en feuilletant l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert (voir Lecoq & Lederlé 2010, p. 98). En réalité il connait déjà très bien le sujet puisque la manufacture a créé dans les années 1800 le service encyclopédique qui reproduit des illustrations de l'Encyclopédie. Avec le Service des arts industriels, la démarche va un pas plus loin : le service n'est plus seulement une illustration d'un ouvrage iconique de son époque ; il devient lui-même une encyclopédie par l'illustration des techniques et de travail de l'artisanat et de l'industrie, et sa nature même illustre cette alliance recherchée entre arts et industrie, le grand débat du XIXe siècle.
- [Lecoq & Lederlé 2010] Tristan Lecoq et Annick Lederlé, Le Centre international d'études pédagogiques à Sèvres. Une histoire plurielle d'un lieu singulier, Sèvres, Centre international d'études pédagogiques, , 112 p. (ISBN 978-2-85420-585-5, lire en ligne [PDF] sur france-education-international.fr).
- Les fossiles d'Oeninghen, près du lac de Constance, font débat. Charles Lyell en discute dans Geological evidences of the antiquity of Man with remarks on theories of the origin of species by variation (1863), p. 431-434.
- Adolphe Brongniart s'attache à déterminer les règles selon lesquelles les fossiles végétaux signalent l'ordre et l'âge des couches géologiques (voir Dumas 1877, p. xxxviii).
Références
[modifier | modifier le code]- « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-42h5ytfbo-7jlnzi0i68ep »
- « Académie des sciences : Les membres du passé dont le nom commence par B », (liste des membres depuis la création de l'Académie des sciences), sur academie-sciences.fr (consulté en ).
- Base Léonore, document 2 : extrait de naissance.
- Drohojowska 1882, p. 22.
- Launay 1940.
- Drohojowska 1882, p. 14.
- Drohojowska 1882, p. 20.
- Drohojowska 1882, p. 21.
- « Cécile Coquebert de Montbret », sur data.bnf.fr (consulté en ).
- « Marie Alfred Silvestre, baron de Sacy », dans Dictionnaire historique, généalogique et biographique (1807-1947), sur ccomptes.fr, comité d'histoire de la Cour des comptes (consulté en ).
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- Alain Garric, « Charles de la Poix de Fréminville », sur gw.geneanet.org (consulté en ).
- Dumas 1877, p. xxxix.
- Dumas 1877, p. xl.
- André Tuilier, « Les débuts de la Société Philomathique de Paris et le contexte idéologique », sur philomathique.paris (consulté en ).
- Drohojowska 1882, p. 25.
- « Alexandre Brongniart (5 février 1770, Paris – 7 octobre 1847, Paris) », sur inha.fr (consulté en ).
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- Drohojowska 1882, p. 26.
- Godechot 1980, p. 631.
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- Godechot 1980, p. 632.
- Drohojowska 1882, p. 27.
- Dumas 1877, p. xlii.
- « Alexandre Brongniart (1770-1847) », sur euromin.w3sites.net, The EUROMIN project (consulté en ).
- [Cinquantenaire, 1923] « Cinquantenaire du décès de Claude Gay » (séance du 4 janvier 1924. Dont notice par Henri Lecomte (p. 17-21) et discours de plusieurs personnages), Bulletin de la Société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan et du Var, t. 35, , p. 9-50 (lire en ligne [sur gallica]).
- « Ignace Domeyko (1802-1889) », sur annales.org (consulté en ).
- « Alexandre Brongniart », sur geosoc.fr, Société géologique de France (consulté en ).
- « Liste des présidents de la Société géologique de France », sur geosoc.fr (consulté en )
- [Gaudant 2012] Jean Gaudant, « Brève histoire de la Société géologique de France vue à travers ses présidents successifs », Travaux du comité français d'histoire de la géologie, t. 26, no 4, 2012, 3e série (lire en ligne [sur annales.org], consulté en ).
- Drohojowska 1882, p. 27-28.
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- « Assiette La couverte et l'encastage, Develly, 1821 », Une illustration des progrès de l'industrie, sur sevresciteceramique.fr (consulté en ).
- « La Savonnerie, Service des Arts Industriels. Véritable vitrine artistique de l'histoire sociale, le Service des arts industriels met en lumière les techniques et le travail de l'artisanat et de l'industrie du début du 19e siècle », sur sevresciteceramique.fr (consulté en ).
- Brongniart 1844, Traité des arts céramiques.
- « Classification des produits céramiques », d'après Brongniart 1844, Traité des arts céramiques, sur universalis.fr.
- Brongniart 1807, 2 tomes.
- Cuvier & Brongniart 1811.
- [Retif 2017] Pascal Retif, De la cartographie dans l’histoire de la géologie des granites (thèse de doctorat en Histoire de la géologie, dir. Stéphane Tirard et Pierre Savaton), Université de Nanres, , 699 p. (lire en ligne [PDF] sur theses.fr), p. 16.
- Cuvier & Brongniart 1812 (1822).
- Atlas Cuvier & Brongniart 1835.
- Brongniart 1829.
- Brongniart 1813, p. 37-38. Voir aussi p. 24, 28.
- Brongniart 1813, p. 38. Voir aussi p. 24.
- Brongniart 1813, p. 39. Voir aussi p. 25.
- Dumas 1877, p. xxxviii.
- Brongniart 1822.
- [Barrande 1873] Joachim Barrande, « Collection paléontologique de M. Édouard de Verneuil léguée à l'École des Mines de Paris », Annales des Mines, t. 4, 7e série, (lire en ligne [sur books.google.fr], consulté en ).
- Brongniart 1821.
- Brongniart 1800.
- [Amigues 2006] Suzanne Amigues, « Le nom grec du lézard et ses développements sémantiques », Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes, t. 80, no 1, , p. 5-25 (voir p. 5) (lire en ligne [sur cairn.info], consulté en ).
- Dumas 1877, p. xliii.
- [Millet 1828] Pierre-Aimé Millet, Faune de Maine et Loire, ou Description méthodique des animaux qu'on rencontre dans toute l'étendue de ce département, tant sédentaires que de passage ; avec des observations sur leurs mœurs, leurs habitudes, etc., t. 1 (2 tomes, dont t. 2), Paris / Angers, Rosier / L. Pavie, , 379 p., sur gallica (lire en ligne), vi.
- « [Launay 1940] Une grande famille de Savants : les Brongniart, par Louis de Launay, Librairie G. Rapilly et fils, 1940. », sur www.annales.org (consulté le )
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- « Rue Alexandre Brongniart, Limoges », sur google.fr/maps (consulté en ).
- « Rue Alexandre Brongniart, 17000 La Rochelle », plan, sur google.fr/maps (consulté en ).
- « Rue Alexandre Brongniart dans le site de la manufacture de Sèvres », sur rues.openalfa.fr (consulté en ).
- « Site de la manufacture de Sèvres », sur google.fr/maps (consulté en ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Cabanel 2015] Patrick Cabanel, « Alexandre Brongniart », dans Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, t. 1 : A-C, Paris, Les Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN 978-2846211901), p. 484-485.
- [Drohojowska 1882] Antoinette-Joséphine-Françoise-Anne Drohojowska, Les Brongniart et leurs œuvres, Lille / Paris, libr. J. Lefort, coll. « Les savants modernes et leurs œuvres », (réimpr. 1886), 2e éd. (1re éd. 1882), 188 p., sur gallica (lire en ligne), p. 22-122 (Alexandre Brongniart).
. - [Dumas 1877] Jean-Baptiste Dumas, « Éloge de MM. Alexandre Brongniart et Adolphe Brongniart » (lu dans la séance publique de l'Académie des sciences du 23 avril 1877), Mémoires de l'Académie des sciences de l'institut de France, Paris, vol. 39, , xxxvii-cxx (OCLC 876401701, lire en ligne, consulté en ). .
- [Godechot 1980] Jacques Godechot, « Bernard Druène. L'aventure pyrénéenne d'Alexandre Brongniart (1793-1794), 1980 » (revue d'ouvrage), Annales historiques de la Révolution française, no 242 « Cent cinquantième anniversaire de la Révolution de 1830 », , p. 631-632 (lire en ligne [sur persee]).
- [Grandchamp 1999] Philippe Grandchamp, « Un essai inédit de classification des terrains : le cours de Géognosie professé en 1813 par Alexandre Brongniart à la faculté des sciences de Paris » (séance du 24 novembre 1999), Travaux du Comité français d'histoire de la géologie, t. 13, 3e série, (lire en ligne [sur annales.org], consulté en ).
- [Launay 1940] Louis de Launay, Une grande famille de savants : Les Brongniart, libr. G. Rapilly et fils, , 209 p., sur annales.org (lire en ligne), chap. 3 (« Le géologue Alexandre Brongniart. la jeunesse et les aventures révolutionnaires »).
- [Préaud & Dawson 2018] Tamara Préaud et Aileen Dawson, « Alexandre Brongniart and the Expositions des Produits de l'industrie française, 1819–44 », The French Porcelain Society Journal, no 7, , p. 109-132 (présentation en ligne).
Liens externes
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- Ressources relatives à la recherche :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative à la vie publique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- [Base Léonore] « Brongniart Alexandre », notice L0371073, dossier de 4 documents originaux dont extrait de naissance (n° 2), brevet de chevalier de la légion d'honneur (n° 3) et « procès-verbal d'individualité » (n° 4), sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr, Base Léonore (base de données sur les personnes décorées de la légion d'honneur) (consulté en ).
- « Alexandre Brongniart », sur cths.fr, Comité des travaux historiques et scientifiques (rattaché à l'École nationale des chartes) (consulté en )
Al.Brongn. est l’abréviation botanique standard de Alexandre Brongniart.
Consulter la liste des abréviations d'auteur en botanique ou la liste des plantes assignées à cet auteur par l'IPNI
Catégories :
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- Naissance à Paris
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- Décès dans l'ancien 10e arrondissement de Paris
- Décès à 77 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 11)