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Lors de la chute de Maximilien de Robespierre, Jean-Baptiste Coffinhal eut une attitude hésitante, si tous les acteurs de la chute de l'«Incorruptible» avaient manifesté du même manque d'énergie et d'esprit de décision, les Robespierristes n'auraient pas échoué dans leur tentative. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Jean-Baptiste Coffinhal réfugié à l'Hôtel de Ville avec Maximilien de Robespierre et ses partisans parvint à prendre la fuite, il longea les berges de la Seine et gagna l'île des Cygnes, non loin du quai de Grenelle où des bateliers cantaliens le cachèrent. Jean-Baptiste Cohhinhal demeura caché du 10 au 17 thermidor an II (28 juillet au 5 août 1794). Il sortit de son refuge au soir du 17 thermidor an II. Hésitant à regagner son domicile, il frappa à la porte de sa maîtresse, Mme Nègre, résidant rue Montorgueil. Celle-ci refusa de l'héberger. Errant sans but dans les rues de Paris, Jean-Baptiste Coffinhal fit la rencontre d'une personne qui lui devait encore de l'argent. Cet homme accepta de le cacher et l'incita à entrer dans sa demeure puis se précipita à la police pour le dénoncer. Jean-Baptiste Coffinhal fut incarcéré à la Conciergerie vers deux heures du matin. Son voisin de cellule, Fouquier-Tinville l'entendit hurler jusqu'au petit matin, accablant de reproches François Hanriot et les autres conjurés. Il fut condamné à mort sur simple vérification de son identité par le tribunal criminel du département ( le Tribunal révolutionnaire où avait siégé Jean-Baptiste Coffihal était provisoirement suspendu). Dans la charrette qu'il le transporta de la Conciergerie à la place de Grève, il était seul, debout, la tête haute, de temps à autre il regardait la foule avec indifférence. Celle-ci lui lançait des injures sarcastiques, lui renvoyant les sinistres plaisanteries dont il accablait les accusés. Il gravit les marches qui le menaient à la guillotine d'un pas décidé, sans prononcer un mot, il offrit son cou à Charles-Henri Sanson. Ainsi mourut le 105ème et ultime "hors la loi" du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).
Lors de la chute de Maximilien de Robespierre, Jean-Baptiste Coffinhal eut une attitude hésitante, si tous les acteurs de la chute de l'«Incorruptible» avaient manifesté du même manque d'énergie et d'esprit de décision, les Robespierristes n'auraient pas échoué dans leur tentative. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Jean-Baptiste Coffinhal réfugié à l'Hôtel de Ville avec Maximilien de Robespierre et ses partisans parvint à prendre la fuite, il longea les berges de la Seine et gagna l'île des Cygnes, non loin du quai de Grenelle où des bateliers cantaliens le cachèrent. Jean-Baptiste Cohhinhal demeura caché du 10 au 17 thermidor an II (28 juillet au 5 août 1794). Il sortit de son refuge au soir du 17 thermidor an II. Hésitant à regagner son domicile, il frappa à la porte de sa maîtresse, Mme Nègre, résidant rue Montorgueil. Celle-ci refusa de l'héberger. Errant sans but dans les rues de Paris, Jean-Baptiste Coffinhal fit la rencontre d'une personne qui lui devait encore de l'argent. Cet homme accepta de le cacher et l'incita à entrer dans sa demeure puis se précipita à la police pour le dénoncer. Jean-Baptiste Coffinhal fut incarcéré à la Conciergerie vers deux heures du matin. Son voisin de cellule, Fouquier-Tinville l'entendit hurler jusqu'au petit matin, accablant de reproches François Hanriot et les autres conjurés. Il fut condamné à mort sur simple vérification de son identité par le tribunal criminel du département ( le Tribunal révolutionnaire où avait siégé Jean-Baptiste Coffihal était provisoirement suspendu). Dans la charrette qu'il le transporta de la Conciergerie à la place de Grève, il était seul, debout, la tête haute, de temps à autre il regardait la foule avec indifférence. Celle-ci lui lançait des injures sarcastiques, lui renvoyant les sinistres plaisanteries dont il accablait les accusés. Il gravit les marches qui le menaient à la guillotine d'un pas décidé, sans prononcer un mot, il offrit son cou à Charles-Henri Sanson. Ainsi mourut le 105ème et ultime "hors la loi" du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).

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[[Catégorie:Membre de la Commune de Paris|Coffinhal, Jean-Baptiste]]
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Version du 28 avril 2007 à 22:51

Modèle:Ébauche personne Jean-Baptiste Coffinhal, né en Auvergne à Vic-sur-Cère (Cantal) le 7 novembre 1762, guillotiné à Paris le 18 thermidor an II (6 août 1794), est un révolutionnaire français.

Clerc de procureur, il devient juge au Tribunal révolutionnaire, puis vice-président. Par ailleurs, il est élu au Conseil général de la Commune de Paris.

Son prénom réel était Pierre-André, ce qui est facile à verifier d'après les archives du Tribunal Revolutionnaire. Jean-Baptiste Coffinhal était le premier procureur-syndic du département du Cantal et le frère aîné de Pierre-André. Un troisième frère, Joseph Coffinhal, était lui aussi juge sous la Révolution, mais à la Cour de Cassation. Joseph Coffinhal est devenu Baron et Conseiller d'État sous l'Empire, sous le nom de Baron Dunoyer.

Jean-Baptiste Coffinhal était le plus jeune des trois fils d'un avocat d'Aurillac. Ses deux frères aînés étudient la jurisprudence, lui opte pour la médecine. S'en lassant très vite, il se rendit à Paris où il trouva une place de clerc de procureur. Percevant un maigre salaire, il vécut pauvrement dans l'espoir de jours meilleurs.

C'est la Révolution qui apporta à ce petit juriste de beaux espoirs, mais ceux-ci furent lents à se réaliser. Il s'enthousiasme pour la Révolution, prend une part active à l'agitation politique qui secoue la capitale, mais sans succès. Pendant les trois premières années, il ne fit qu' « agiter la poussière des clubs » selon les mots de Honoré Gabriel Riqueti, comte de Mirabeau. Il remplit les fonctions de commissaire de police dans sa section. Il participe à la prise des Tuileries lors de la journée du 10 août 1792. Peu de temps après il est nommé juge au tribunal criminel extraordinaire (dit du 17 août 1792).

Lors de la création du Tribunal révolutionnaire, le 10 mars 1793, il est nommé juge et devient l'ami de Fouquier-Tinville. Certainement l'accusateur public ne devait pas être un étranger pour Jean-Baptiste Coffinhal. Avant la Révolution les deux hommes ont dû à maintes reprises se rencontrer au Palais. Jean-Baptiste Coffinhal était un géant doté d'une voix de basse sonore et lugubre, son apparence extérieure, selon le témoignage de Michaud, n'était pas très rassurante, «ses yeux noirs et couverts d'épais sourcils, son teint jaune et atrabilaire portaient l'effroi dans l'âme des accusés». Toujours d'après le témoignage de Michaud, il était «d'un caractère fort sombre». Malgré cela il semble avoir apprécié les divertissements. De temps en temps, on pouvait l'apercevoir, dans le quartier du Palais-Royal à des heures tardives, profitant agréablement de la vie. Un jour, il fut même arrêté et mené au poste avec Fouquier-Tinville, le fils de ce dernier, et un des jurés du tribunal. Ils refusèrent de montrer leurs cartes civiques à une patrouillle. L'Intermédiaire des Chercheurs et curieux narra cet incident. Jean-Baptiste Coffinhal et ses trois amis furent arrêtés dans un état d'ivresse très avancée. Jean-Baptiste Coffinhal, était selon les témoignages dans un état d'excitation extrême. Toujours selon les témoignages de ses contemporains, Jean-Baptiste Coffinhal appréciait les bons vins, sa cave si l'on se réfère à l'inventaire dressé après son exécution, était bien approvisionnée (237 bouteilles pleines, 300 vides, plus une feuillette pleine, soit 225 litres de vin en fût).

Sa carrière de juge prit de l'importance lors du procès de Jacques René Hébert et des Hébertistes. Il fut chargé avec d'autres juges de l'instruction du procès, sa signature est présente sur un grand nombre d'interrogatoires. Il fut chargé de rédiger un Journal du procès. En collaboration avec trois autres collègues, son travail ne reflète guère la réalité des débats. En 1795, sous la Convention thermidorienne, la découverte des documents concernant l'instruction des divers procès qu'il eût à charge d'instruire révèle maintes suppressions et des "rectifications" faites par Jean-Baptiste Coffinhal. (Déposition du juge Féral à la date du 9 vendémiaire an III (30 septembre 1794). Lors du procès des parlementaires, il se fit également remarquer par sa sévèrité et sa malhonnêteté. Remplaçant René-François Dumas, il présida les audiences du procès des fermiers généraux parmi lesquels se trouvait Antoine Laurent Lavoisier. Il y eût beaucoup de discussions sur la réalité de la célèbre phrase «La République n'a pas besoin de savants ni de chimistes» que Jean-Baptiste Coffinhal aurait adressée à Lavoisier. Le 22 prairial an II (10 juin 1794), on élimina les mauvais éléments du Tribunal révolutionnaire, à cette occasion Jean-Baptiste Coffihal fut nommé premiers des trois vices-présidents. Les témoins de l'époque sont tous unanimes pour décrire Jean-Baptiste Coffinhal comme un homme sévère et impitoyable dans l'exercice de ses fonctions. Les témoignages de cette époque qui ne garantissent pas la véracité de ces paroles, relatent quelques réparties de Jean-Baptiste Coffinhal qui prouvent son humour macabre doublé d'un sadisme glacial.

Lors de la chute de Maximilien de Robespierre, Jean-Baptiste Coffinhal eut une attitude hésitante, si tous les acteurs de la chute de l'«Incorruptible» avaient manifesté du même manque d'énergie et d'esprit de décision, les Robespierristes n'auraient pas échoué dans leur tentative. Le 9 thermidor an II (27 juillet 1794) Jean-Baptiste Coffinhal réfugié à l'Hôtel de Ville avec Maximilien de Robespierre et ses partisans parvint à prendre la fuite, il longea les berges de la Seine et gagna l'île des Cygnes, non loin du quai de Grenelle où des bateliers cantaliens le cachèrent. Jean-Baptiste Cohhinhal demeura caché du 10 au 17 thermidor an II (28 juillet au 5 août 1794). Il sortit de son refuge au soir du 17 thermidor an II. Hésitant à regagner son domicile, il frappa à la porte de sa maîtresse, Mme Nègre, résidant rue Montorgueil. Celle-ci refusa de l'héberger. Errant sans but dans les rues de Paris, Jean-Baptiste Coffinhal fit la rencontre d'une personne qui lui devait encore de l'argent. Cet homme accepta de le cacher et l'incita à entrer dans sa demeure puis se précipita à la police pour le dénoncer. Jean-Baptiste Coffinhal fut incarcéré à la Conciergerie vers deux heures du matin. Son voisin de cellule, Fouquier-Tinville l'entendit hurler jusqu'au petit matin, accablant de reproches François Hanriot et les autres conjurés. Il fut condamné à mort sur simple vérification de son identité par le tribunal criminel du département ( le Tribunal révolutionnaire où avait siégé Jean-Baptiste Coffihal était provisoirement suspendu). Dans la charrette qu'il le transporta de la Conciergerie à la place de Grève, il était seul, debout, la tête haute, de temps à autre il regardait la foule avec indifférence. Celle-ci lui lançait des injures sarcastiques, lui renvoyant les sinistres plaisanteries dont il accablait les accusés. Il gravit les marches qui le menaient à la guillotine d'un pas décidé, sans prononcer un mot, il offrit son cou à Charles-Henri Sanson. Ainsi mourut le 105ème et ultime "hors la loi" du 9 thermidor an II (27 juillet 1794).