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Version du 28 avril 2007 à 22:46

Jacques Félix Jan de la Hamelinaye, né le 22 février 1769, à Montauban (Ille-et-Vilaine), militaire français.

Il était en 1791 sous-lieutenant dans le 36e régiment d'infanterie et fit la campagne de 1792 sous les ordres de Custine. Capitaine en 1794, il faisait partie de la 71e demi-brigade au passage de la Roër sous les ordres de Jourdan. Le pont disposé pour le passage des troupes s'étant trouvé trop court fut emporté par le courant ; mais Hamelinaye, suivi d'une cinquantaine d'hommes, se précipita dans la rivière, et, malgré le feu de l'ennemi, s'empara de la position.

Chef d'état-major de la division Souham dans le corps du général Sainte-Suzanne, en 1800, il combattit à Elchingen, et eut un cheval tué sous lui. En 1807, Bernadotte le choisit pour son premier aide-de-camp et l'emmena avec lui dans son gouvernement des villes Anséatiques, et à la campagne de 1809, il mérita le grade de général de brigade au combat de Lintz. Chargé d'attaquer le village de Wagram avec trois bataillons saxons, il avait pris déjà trois pièces de canon et plusieurs centaines d'Autrichiens, lorsqu'il se trouva placé entre le feu des ennemis qui revenaient sur Wagram et celui d'une seconde brigade saxonne qui, par méprise, vint l'attaquer sur ses derrières, Hamelinaye sut rallier ses troupes avec ordre sous un feu si meurtrier, eut son cheval tué et se retira de cette fatale position avec honneur.

Nommé baron de l'Empire en 1810, il commandait en Calabre une brigade de la division Lamarque. Il eut ensuite le commandement des côtes, depuis Scilla jusqu'à Reggio, de 1810 à 1811, et se défendit avec avantage dans ses cantonnements contre les attaques des flottilles anglaises que vomissait le port de Messine et qu'il força de se retirer. En 1811, le général Hamelinaye se distingua en Catalogne et devint chef de l'état-major général de cette armée. Le 15 janvier 1814, il fut nommé général de division, et en cette qualité, fit avec gloire la campagne de France. Il était à peine convalescent d'une maladie aiguë qui l'avait forcé de quitter l'armée, que le duc de Feltre, ministre de la guerre, mit sous ses ordres Orléans, où se trouvaient 4 000 hommes de vieilles troupes et 100 pièces de canon.

Il apprit le 10 avril l'abdication de Napoléon Ier et envoya aussitôt son adhésion aux actes du gouvernement provisoire et au rétablissement des Bourbons.

Au mois de juin, il commanda le département de la Mayenne. Au 20 mars, il se trouvait sous les ordres du duc de Bourbon, et n'abandonna pas la cause royale; il fit même de grands efforts pour retenir ses troupes dans l'obéissance; mais Napoléon Ier l'emportait, et le 24, Hamelinaye fit sa soumission. On le laissa d'abord sans emploi. Ce ne fut que le 24 mai qu'il fut envoyé à Tours commander la 22e division. Dès le 12 juillet, il fit reprendre la cocarde blanche aux troupes, et le lendemain, à l'arrivée à Tours d'autres troupes et d'officiers sans emploi, il courut les plus grands dangers, et sa vie fut longtemps menacée. Il avait tenté de réunir la garde nationale, mais inutilement. Croyant arrêter le désordre, il permit au maréchal de camp Nicolas de reprendre la cocarde tricolore que les troupes n'avaient pas quittée. Le lendemain, il quitta Tours pour se rendre auprès du ministre de la guerre. Le roi approuva sa conduite, et le ministre le renvoya à Tours où il resta jusqu'au 10 novembre et y licencia neuf régiments.

Le général Hamelinaye a exercé depuis plusieurs commandements. Il fut nommé grand officier de la Légion-d'Honneur en 1820, et commandeur de Saint-Louis en 1821, puis enfin élevé aux dignités de vicomte et de comte en 1827 et 1829. Resté à Dijon en 1830, le lieutenant-général Jan de La Hamelinaye, classé pour 1831 dans le cadre d'activité fixé par l'ordonnance du 15 septembre 1830, obtint définitivement sa retraite le 2 décembre 1832 et se retira à Contest (Mayenne).

Source

« Jacques Félix Jan de La Hamelinaye », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]