Aller au contenu

« Jean Herbert » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
Pautard (discuter | contributions)
m à son compte
Vlaam (discuter | contributions)
m v1.36 - Homonymies : Correction de 1 lien - Traducteur
Ligne 24 : Ligne 24 :
| signature =
| signature =
}}
}}
'''Jean Herbert''' (Jean Daniel Fernand Herbert) était un [[orientaliste]] [[France|français]], [[Interprétation de conférence|interprète]] et [[traducteur]], né à [[Paris]] [[5e arrondissement de Paris|{{5e}}]] le {{date|27|juin|1897}} et mort le {{date|21|août|1980}} à [[Genève]] ([[Suisse]])<ref>''Archives de l’état civil de Paris en ligne'', acte de naissance n° 5/943/1897 ; avec mention marginale du décès</ref>.
'''Jean Herbert''' (Jean Daniel Fernand Herbert) était un [[orientaliste]] [[France|français]], [[Interprétation de conférence|interprète]] et [[traduction|traducteur]], né à [[Paris]] [[5e arrondissement de Paris|{{5e}}]] le {{date|27|juin|1897}} et mort le {{date|21|août|1980}} à [[Genève]] ([[Suisse]])<ref>''Archives de l’état civil de Paris en ligne'', acte de naissance n° 5/943/1897 ; avec mention marginale du décès</ref>.


Spécialiste de l'[[Inde]], il est l'auteur d'ouvrages consacrés à l'[[hindouisme]] et à l'Asie.
Spécialiste de l'[[Inde]], il est l'auteur d'ouvrages consacrés à l'[[hindouisme]] et à l'Asie.

Version du 16 août 2015 à 13:35

Jean Herbert
Naissance
Paris
Décès (à 83 ans)
Genève (Suisse)
Activité principale
Écrivain, orientaliste, traducteur, interprète
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français. A traduit de : anglais, bengali, sanskrit

Œuvres principales

  • Spiritualité hindoue, 1947
  • Introduction à l'Asie, 1960
  • Aux Sources du Japon: Le Shintô, 1964
  • Réflexions sur la Bhagavad-Gîtâ, 1976

Jean Herbert (Jean Daniel Fernand Herbert) était un orientaliste français, interprète et traducteur, né à Paris 5e le et mort le à Genève (Suisse)[1].

Spécialiste de l'Inde, il est l'auteur d'ouvrages consacrés à l'hindouisme et à l'Asie.

Directeur de plusieurs collections de spiritualité, il a fondé en 1946 la collection Spiritualités vivantes chez Éditions Albin Michel.

Biographie

Durant la Première Guerre mondiale, Jean Herbert est conseiller technique auprès de l'artillerie américaine, connaissant bien l'anglais grâce à son père qui l'enseigne. Il fera plusieurs missions d'interprétation politique et sera interprète lors de la Conférence de paix de Paris[2]. Jusqu'à la guerre de 1939, il travaille pour la Société des Nations.

En 1933, il fait un voyage dans les pays bouddhistes. Chargé d'une lettre, il rencontre Sri Aurobindo à Pondicherry l'année suivante[3] :

« C’est tout à fait accidentellement que je suis arrivé en Inde au cours d’un voyage qui me ramenait d’Extrême-Orient en Occident. J’ai été orienté, sans savoir pourquoi (mais le hasard n’existe pas), sur l’âshram de Shrî Aurobindo. Avant d’y arriver, je n’avais même jamais entendu son nom et donc ne savais pas du tout qui il était. Or j’ai rencontré en lui un homme qui m’a passionnément intéressé et dont les œuvres m’ont paru et me paraissent encore de première importance dans le mouvement spirituel contemporain. A cette époque, j’avais déjà eu accès aux œuvres de Râmakrishna et de Vivekânanda. Il y avait là tout un ensemble qu’il m’a semblé urgent de faire connaître directement, c’est-à-dire en laissant la parole à ces maîtres eux-mêmes. »

Celui-ci l'accepte comme disciple en 1935 sous le nom de Vishvabandhu (« l'ami de tous »). Il s'installe à Genève en 1937 et fait des séjours en Inde auprès de Ramana Maharshi, Swâmi Ramdas, Mâ Ananda Moyi, Swâmi Shivânanda, Nanga Bâba.

Mobilisé en 1939, il conduit un contingent de 2 000 jeunes alsaciens dans les Pyrénées puis s'installe dans une maison dans les Maures où il étudie les textes hindoues.

En 1945, le Ministère des Affaires étrangères lui demande de rejoindre San Francisco où l'Organisation des Nations unies est en cours de constitution. Il suit ensuite la commission préparatoire à l'Organisation des Nations unies à Londres puis à New York comme chef interprète. C'est un interprète « modèle ». Il est Vice-président puis Président pendant trois ans de l'AIIC (Association internationale des interprètes de conférence). Il quitte les Nations unies en 1954 pour continuer à travailler à son compte et voyager. Il préside à la Chaire des Mythologies Orientales à l'Université de Genève où il enseigne de 1954 à 1964[4].

Il publie en 1947 à la demande de Albin Michel et à la suite d'une polémique avec Paul Masson-Oursel dans les Cahiers du Sud le livre Spiritualité hindoue ainsi que la direction de la collection Spiritualités vivantes.

En 1960, à la demande du Japon, il écrit un ouvrage sur le shinto (l'un de ses quatre volumes sera couronné par l'Académie Française)[5].

Il a traduit et édité les œuvres de plusieurs maîtres spirituels hindous tels que Shri Aurobindo, Râmana Maharshi, Gandhi, Vivekânanda, Ma Ananda Moyî, Râmdâs, Râmakrishna[3].

Bibliographie sélective

  • L’Enseignement de Ramana Maharshi, Albin Michel, 2005
  • L’Enseignement de Mâ Ananda Moyî, Albin Michel, 2004
  • Réflexions sur la Bhagavad-Gîtâ, Albin Michel, 1994
  • Le Yoga de l'amour, la geste de Krishna, Albin Michel, 1992
  • La Mythologie hindoue, son message, Albin Michel, 1982
  • La religion d'Okinawa, Dervy Livres, 1980
  • Yoga de la vie quotidienne (Karma-Yoga), Devry-Livre, 1978
  • Dieux et sectes populaires du Japon, Albin Michel, 1967
  • Les Dieux nationaux du Japon, Albin Michel, 1965
  • Aux Sources du Japon: Le Shintô, Albin Michel, 1964
  • Introduction à l'Asie, Albin Michel, 1960
  • Spiritualité hindoue, Albin Michel, 1947, rééditions en 1972 et 1988
  • La Mythologie hindoue, son message, Albin Michel, 1953
  • Le Manuel de l'interprète : comment on devient interprète de conférences, 1952
  • Les dix tableaux du domestiquage de la vache, Derain

Collectif

  • La mort est une autre naissance, Albin Michel, 1989 (avec Vincent Bardet, Pierre Crépon, Me Taisen Deshimaru, Jean During, Bruno Lagrange, Pierre Mariel, Sogyal Rinpoché)

Notes et références

  1. Archives de l’état civil de Paris en ligne, acte de naissance n° 5/943/1897 ; avec mention marginale du décès
  2. L'Orient de l'âme, Interview de Jean Herbert, Nouvelles Clés
  3. a et b Questions à Jean Herbert l’introducteur en France de l’hindouisme par Jean Varenne, Revue 3e millénaire
  4. (en) Jesús Baigorri Jalón, Interpreters at the United Nations. A history, Universidad de Salamanca, (lire en ligne), pp 42-44
  5. Les carnets du yoga, no 5, mai 1979, p. 2-15.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes