Aller au contenu

« 2e régiment de spahis algériens » : différence entre les versions

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Contenu supprimé Contenu ajouté
ProméthéeBot (discuter | contributions)
m [Bot] Modification automatique de {{Portail}} : "équidés|histoire militaire|Algérie" →‎ "équidés|Algérie|Armée française" ; (script)
Ligne 91 : Ligne 91 :


=== [[Première Guerre mondiale]] ===
=== [[Première Guerre mondiale]] ===
{{article connexe|Cavalerie française pendant la Première Guerre mondiale}}
====1915====
====1915====
Le {{2e}} spahis sous les ordres du colonel Pochet de Tinan, vient prendre position en France et participe à la campagne de Champagne.
Le {{2e}} spahis sous les ordres du colonel Pochet de Tinan, vient prendre position en France et participe à la campagne de Champagne.
Ligne 97 : Ligne 98 :


====1917====
====1917====
En août, le régiment quitte le sol français et est reconstitué au Maroc par fusion des deux régiments de marche.
En août, le régiment quitte le sol français et est reconstitué au Maroc par fusion des deux régiments de marche.


=== [[Entre-deux-guerres]] ===
=== [[Entre-deux-guerres]] ===

Version du 19 août 2015 à 10:20

2e Régiment de Spahis Algériens
Création 1836
Dissolution 1962
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Régiment de Spahis
Rôle Cavalerie
Ancienne dénomination Spahis réguliers d'Oran
Inscriptions
sur l’emblème
Sidi-Iahia1841
Isly 1844
Les Chotts 1844
Brézina 1845
Extrême-Orient1884-1885
Maroc 1907-1913
Champagne 1915
La Somme 1916
La Horgne 1944
Vosges 1944
AFN 1952-1962
Guerres Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie

Le 2e Régiment de spahis algériens[1] était une unité de cavalerie de l'armée de terre française dissoute en 1962[2].

Création et différentes dénominations

  • 1832: Spahis irréguliers d'Oran
  • 1836: Spahis réguliers d'Oran
  • 1841: Corps de cavalerie indigène (6 escadrons d'Oran)
  • 1845: 2e régiment de spahis
  • 1921: 2e régiment de spahis algériens
  • 1958: 2e régiment de spahis
  • 1962: Dissous

Liste des chefs de corps[3]:

  • 1847 Cousin de Montauban
  • 1851 Rame
  • 1854 de Jourdan
  • 1855 de Brémond d'Ars
  • 1863 Petit
  • 1867 de la Jaille
  • 1870 de Lamartinière
  • 1871 de Percin de Northumberland
  • 1872 Bignon
  • 1875 de Simard de Pitray
  • 1883 Roullet
  • 1889 Haubt
  • 1889 Servat de Laisle
  • 1890 O'Connor
  • 1896 Delanneau
  • 1902 Valicon
  • 1904 Aubier
  • 1907 Caruel
  • 1908 Henrys
  • 1912 de Cugnac
  • 1939 Burnol
  • 1944 Lecoq
  • 1952 Sarton du Jonchay
  • 1954 Debray
  • 1956 d'Avout d'Auerstaedt
  • 1958 Deiber
  • 1960 Chenu
  • 1962 Sentis

Historique des garnisons, combats et batailles du 2e Régiment de Spahis

Guerre coloniales

  • 1831-70: Algérie
  • 1854: Crimée
  • 1859: Maroc
  • 1860: Chine
  • 1860: Syrie
  • 1871: Kabylie
  • 1881: Sud-Oranais
  • 1884-85: Extrême-Orient : le 5e escadron du 2e spahis participe à cette campagne jusqu’en 1889. Il se distingue particulièrement au Tonkin au cours des opérations de Than-Moï et de Yen-Minh et apporte à l’étendard du régiment l’inscription: "EXTREME-ORIENT, 1885-1886".
  • 1907-1913 : Pacification du Maroc (1907-1913) : le 2e spahis y participe de 1907 jusqu’à 1913 soit en unité complète soit partiellement par escadrons détachés par roulement. Les opérations auxquelles participe le régiment ajoutent à l’étendard l’inscription: "MAROC, 1907-1908".

Le 2e spahis fournit avec les 1er et 3e spahis, des pelotons à la création de «l’Escadron de marche de Spahis Algériens» sous les ordres du capitaine de Ballaincourt, ainsi qu’un escadron à celle du «Régiment d’Eclaireurs Algériens», sous les ordres du lieutenant-colonel Goursaud. Ces formations combattent à Meaux, Nanteuil le Houdin, Patay, Les Ormes, Cravant et Josnes. Le 31 décembre, le régiment d’éclaireurs charge en fourrageurs et écrase à Varennes une arrière garde de cuirassiers prussiens. En janvier 1871, les spahis couvrent la retraite de l’Armée de la Loire. Ils se distinguent en combattant à Ambloy, Savigny, Vance, Concle et à Silly le Guillaume. Après l’armistice signée le 28 janvier 1871, les unités de spahis rejoignent progressivement l’Algérie à partir du 15 mars.

1915

Le 2e spahis sous les ordres du colonel Pochet de Tinan, vient prendre position en France et participe à la campagne de Champagne.

1916

Lors de la campagne de la Somme, le régiment fournit également des escadrons qui sont regroupés en unité de marche : le 2e régiment de Marche de Spahis (RMS) sous le commandement du lieutenant-colonel Couverchel. Les combats du 2e spahis menés sur le sol français permettent d’inscrire à l’étendard les noms de : "CHAMPAGNE, 1915" et "LA SOMME, 1916".

1917

En août, le régiment quitte le sol français et est reconstitué au Maroc par fusion des deux régiments de marche.

1921

Le 2e régiment de spahis d’Oran devient le 2e Régiment de Spahis Algériens (RSA).

Seconde Guerre mondiale

Drôle de guerre

Le 2e régiment de spahis algériens fournit deux escadrons montés à l’éclairage du 82e GRDI (groupe de reconnaissance de division d'infanterie) du capitaine Balotte, et du 180bis GRDI. Ces deux unités viennent combattre sur le front de France.

Le 2e RSA forme avec le 2e régiment de spahis marocains la 3e brigade de spahis (3e BS) à la disposition de la 9e armée. Dans le plan Dyle, la brigade doit participer à la manœuvre retardatrice dans les Ardennes en assurant la jonction entre la cavalerie de l'armée et de celle de la 2e armée[4]. Déployée dans la tête de pont de Charleville, la 3e BS doit ainsi aller occuper un front sur la Semois[4].

Bataille de France

Le 2e RSA, sous les ordres du colonel Burnol est affecté à la 3e brigade de spahis commandée par le colonel Clouet des Perruches, puis par le colonel Marc. Le 15 mai a lieu le violent combat de la Horgne, dans les Ardennes. La 3e brigade affronte l’assaut de la 1re Panzer-Division. Après 10 heures d’un combat aussi héroïque qu’inégal, compte tenu des forces en présence, les spahis survivants tentent une sortie baïonnette au canon. Le colonel Burnol est tué, le colonel Marc blessé et les allemands sont maîtres de la position, toutefois au prix de 200 morts et blessés et d’une douzaine de chars détruits. La 3e brigade a perdu la moitié de ses effectifs, dont 14 officiers et 490 hommes pour le 2e RSA. Au terme du combat, le lieutenant-colonel Balck, commandant le régiment de fusiliers de Wesphalie, fait rendre les honneurs militaires aux spahis de la 3e brigade qui, blessés pour la plupart, sont ensuite faits prisonniers. L'héroïque conduite des spahis apporté à l'étendard l'inscription: "LA HORGNE, 1940". Il sera cité à l'ordre de l'Armée en 1950 pour ce fait d'armes.

En octobre, les débris du 2e RSA sont regroupés à Tlemcen, en Algérie où le régiment est reconstitué.

1943

Le 16 avril les 5e, 6e, 7e et 8e escadrons du 2e RSA sont dissous pour former le 6e Régiment de Spahis Algériens (RSA). Le 1er juillet, le 2e RSA devient le 2e Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance (RSAR) et le 16 décembre il fait mouvement vers le Maroc et s'implante au camp Boulhaut à Casablanca.

1944

Le 22 janvier, le 6e RSAR (ex 6e RSA formé le 16 avril 1943) change d'appellation et devient 2e RSAR. Il stationne dans la région de Sidi-Bel-Abbes, est équipé de matériels américains tels que jeeps, chars M24, AM M8 et half-tracks) et est commandé par le lieutenant-colonel Lecoq.

1944-1945 : campagne de France et d'Allemagne

Le 2e RSAR est affecté à la 1re armée française, du général de Lattre de Tassigny. Il fait partie de la 1re division blindée (1re DB) commandée parle général du Vigier puis par le général Sudre lors de la campagne d'Allemagne.

À partir de son débarquement à Saint-Tropez, le 18 août 1944, l'itinéraire de la campagne du régiment le conduira :

  • le 21 août : Toulon et Marseille ;
  • les 24 et 25 août : Arles et Avignon ;
  • le 31 août: Rives de Giers ;
  • le 3 septembre : Lyon ;
  • le 6 septembre : Le Creusot ;
  • les 9 et 10 septembre : Dijon et combats de Talant ;
  • le 20 septembre : Vesoul ;
  • D'octobre 1944 à janvier 1945 : Les Vosges, Remiremont, Gérardmer et le col du Bonhomme ;
  • le 6 février : col de La Schlucht ;

-*le 3 avril : franchissement du Rhin, Luwigshaffen et Mannheim ;

  • les 21 et 25 avril : Kenger et Uberlingen ;
  • En mai 1945, le régiment est en Autriche à Arlberg.

Pour ces faits d’armes, l’étendard reçoit l’inscription: "VOSGES 1944"

Après-guerre 1945-1956

Après avoir participé à l'occupation de Berlin (3e escadron) et stationné à Pirmasens (Sarre - Allemagne), le régiment prend garnison à Pforzheim en Forêt Noir. Il est le régiment de reconnaissance de la 5e DB dans le cadre des Forces Françaises en Allemagne (FFA).

En 1956, la 5e DB au complet est envoyée en Algérie, le 2e RSA, aux ordres du lieutenant-colonel Debray, débarque à la Sénia début avril pour une campagne de six ans en oranie puis sur le barrage marocain. Il sera officiellement dissous le 15 décembre 1962. Une dernière inscription sera portée à l'étendard du régiment : "AFN 1952-1962"

Composition

Mai 1940

Le régiment comporte quatre escadrons de Spahis à cheval et un escadron d’appui équipé de mitrailleuses et de quatre canons légers antichars. Au total et en théorie, le régiment compte un peu plus de 1 250 hommes (25% d'Européens et 75% de Nord-Africains) :

  • 39 officiers dont 5 Nord-Africains
  • 117 sous-officiers dont 30% de Nord-Africains
  • 125 brigadiers dont 50% de Nord-Africains
  • 977 spahis dont 85% de Nord-Africains.

1943-1945

Durant la campagne de libération, le 2e RSAR est principalement formé de soldats européens (de 80 à 85%).

Devise

Étendard

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes [5],[1]:

Décorations

« Régiment au brillant passé africain, a accompli au cours des tragiques journées du printemps 1940, sous les ordres du colonel Burnol, un des plus glorieux faits d'armes de la Cavalerie française, arrachant à ses ennemis eux-mêmes, au soir de la bataille, l'hommage de leur admiration. Le 14 mai 1940, après quatre jours de combats incessants, a reçu la mission de tenir le village et le carrefour de La Horgne. Le 15 mai, attaqué dès les premières heures par un ennemi disposant d'une supériorité totale en hommes et en matériel, a résisté sans faiblir aux assauts répétés de la division blindée Westfalen à laquelle il a infligé des pertes sévères. Luttant pied à pied, pendant dix heures, au milieu des ruines fumantes de La Horgne, contre-attaquant à plusieurs reprises pour éviter l'encerclement, s'est laissé écraser sur place plutôt que de reculer, jusqu'à épuisement total de ses munitions. A perdu au cours de ce combat 14 officiers et 490 gradés ou Spahis, dont le chef de corps, tué en faisant le coup de feu au milieu d'une poignée d'hommes, au cours d'une ultime tentative de percée. A reçu, à 18 heures, dans la personne de quelques rescapés, les honneurs de la guerre, sur le terrain de l'action. »

— Citation à l'ordre de l'Armée du 2e RSA pour son fait d'armes à bataille de La Horgne en mai 1940, ordre n° 2116/C du 24 octobre 1950, signé par M. Max Lejeune, Secrétaire d'Etat aux Forces Armées

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sources et bibliographie

  1. a et b Arrêté relatif à l'attribution de l'inscription AFN 1952-1962 sur les drapeaux et étendards des formations des armées et services, du 19 novembre 2004 (A) NORDEF0452926A Michèle Alliot-Marie
  2. http://vexil.prov.free.fr/emblemes/2rsa.html
  3. LES SPAHIS (ref:AC0788 - http://cavaliers.blindes.free.fr/rgtdissous/2spahisalgh5.html)
  4. a et b Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 2-84048-270-3), p. 33-34.
  5. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007