« André-Philippe Corsin » : différence entre les versions
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'''André-Philippe Corsin ''' |
'''André-Philippe Corsin ''', né le {{date|31|août|1773}} à [[Piolenc]] ([[Comtat Venaissin]]), mort le {{date|18|juin|1854}} à [[Piolenc]] ([[Vaucluse (département)|Vaucluse]]), est un [[Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire|général français de la Révolution et de l’Empire]]. |
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== Biographie == |
== Biographie == |
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Corsin, entré au service le |
Corsin, entré au service le 8 mars [[1789]] comme soldat dans le [[régiment du Perche (1776)|régiment du Perche-Infanterie]], où il est fait caporal-fourrier le {{1er}} mars [[1791]], et sergent le 27 mai [[1795]]. Il devient adjudant-sous-officier dans la légion de police générale le 8 juin suivant, et y est fait capitaine le 8 septembre [[1796]]. Il passe avec ce dernier grade dans le [[12e régiment d'infanterie légère|{{12e}} régiment d'infanterie légère]] le 18 octobre [[1798]]. |
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Il |
Il a fait en ces diverses qualités les campagnes de [[1792]], [[1793]], [[1794]] et 1795, aux armées du [[armée du Rhin (1791)|Rhin]] et de [[armée de Sambre-et-Meuse|Sambre-et-Meuse]]. Il a été blessé au bras droit d'un éclat d'[[obus]], à la [[bataille de Pirmasens]] le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la [[Bataille de Fleurus (1794)|bataille de Fleurus]], le 26 juin 1794. |
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En |
En 1796, il fait partie de l'[[Expédition d'Irlande (1796)|expédition d'Irlande]], sous le [[général Hoche]], et est embarqué à [[Dunkerque]] sur le bâtiment ''[[La Charlotte]]'' : cette expédition échoue. |
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Il |
Il suit ensuite l'[[armée du Nord (Révolution française)|armée du Nord]] en 1796 et [[1797]], puis de 1798 à [[1801]] aux armées d'[[armée d'Italie|Italie]], du [[Armée du Rhin (1791)|Rhin]], et enfin celles de [[1804]] et [[1805]] aux armées de l'[[armée de l'Ouest|Ouest]] et de [[armée de Hollande|Hollande]]. |
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Nommé |
Nommé le 19 juin [[1806]], chef de bataillon au [[12e régiment d'infanterie légère|{{12e}} régiment d'infanterie légère]], il prend part avec la [[Grande Armée (Premier Empire)|Grande Armée]] aux affaires de [[campagne de Prusse (1806)|Prusse (1806)]] et de [[campagne de Pologne (1807)|Pologne (1807)]], et obtient la décoration de la [[Légion d'honneur]] le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la [[bataille d'Eylau]], où il s'est distingué. |
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=== [[Siège de Dantzig (1807)|Dantzig (1807)]] === |
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Le |
Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de {{formatnum:6000}} hommes, ayant débarqué dans l'[[île de Nehrung]], avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, force et met en déroute le [[2e régiment d'infanterie légère|{{2e}} régiment d'infanterie légère]]. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forme sa troupe en colonne, se précipite brusquement au milieu de l'ennemi, et malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'oblige après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du [[fort Wasser]]. Les pertes des Prusso-russes, en cette occasion, s'élève à {{formatnum:1000}} hommes tués ou blessés, et le commandant de leur colonne est trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le [[maréchal Lannes]] et le [[Nicolas Charles Oudinot|général Oudinot]], donnent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandent à {{Napoléon Ier}}. Il est récompensé par le grade de colonel à la suite du {{12e}} léger, pour prendre rang le 3 juin [[1807]]. |
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Le |
Le 23 mai de la même année, il est de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le [[22e régiment d'infanterie de ligne|{{22e}} régiment d'infanterie de ligne]] qui s'y trouve également est surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparent à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poterne. Il reçoit pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et a le bras gauche fracturé par un coup de feu. |
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|mineurs]], se préparaient à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses [[Voltigeur (militaire)|voltigeur]]s, franchit la [[contrescarpe]], descend dans le [[fossé (infrastructure)|fossé]] de la place sous le feu croisé des [[wikt:assiégé|assiégé]]s, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux [[poterne]]s ; il reçut pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et eut le bras gauche fracturé par un coup de feu. |
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Le [[maréchal Lefebvre]] qui |
Le [[maréchal Lefebvre]] qui dirige le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin est créé le 23 mars [[1808]], [[baron de l'Empire]] avec une dotation de {{formatnum:4000}} francs de revenu. Il est aussi nommé le 28 de ce mois, colonel titulaire du [[4e régiment d'infanterie légère|{{4e}} régiment d'infanterie légère]]. Il est fait [[officier de la Légion d'honneur]] le 28 juin suivant. |
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Il passe la même année à l'[[armée d'Espagne]] avec son régiment et le commande avec distinction en [[campagne d'Espagne (Empire)|Espagne]] et en [[Portugal]] pendant cette campagne et celle de [[1809]]. |
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Il se signale de nouveau à la [[bataille de Burgos]], et sa conduite en cette occasion, lui vaut le titre de [[commandant de la Légion d'honneur]] le 12 novembre 1808. Il est blessé à l'[[Bataille de La Corogne|affaire de la Corogne]] le 16 janvier [[1809]]. |
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Le 29 mars suivant, le {{4e}} régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvrent la ville d'[[Oporto]], est repoussé jusqu'à trois fois de suite. Tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment sont déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui a eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs. Après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs. |
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Cette glorieuse action et les |
Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçoit du [[maréchal Soult]] lui valent le grade de [[général de brigade]] le 15 octobre 1809. Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il est blessé à [[Bataille de Villafranca|Villafranca]] ([[Galice]]) et est mentionné honorablement dans le rapport du [[Jean Marie Pierre Dorsenne|général-comte d'Orsenne]], général en chef de l'armée du nord d'Espagne. |
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M. Corsin |
M. Corsin fait aussi avec [[Grande Armée (Premier Empire)|la Grande Armée]], la [[campagne de Russie (1812)|campagne de Russie]], et s'y conduit en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la [[retraite de Russie|retraite de Moscow]], il est fait prisonnier de guerre à [[Orcha]] ([[Lituanie]]) le 20 novembre et conduit à [[Saratov]] près de la [[Volga]]. |
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=== [[Restauration française|Restauration]] et [[Cent-Jours]] === |
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Il est rentré en France le |
Il est rentré en France le 6 août [[1814]], et a été fait [[chevalier de Saint-Louis]] le 24 du même mois. Il a été employé dans la {{8e}} division militaire. |
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Il |
Il commande à [[Antibes]] lorsque [[Napoléon Bonaparte]] revient de l'[[île d'Elbe]] en [[1815]]. Le {{1er}} mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentent au nom de Buonaparte, pour qu'il les laisse entrer dans cette place. Le général Corsin les reçoit en les faisant désarmer. Il fait ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assure aussi de la personne d'un autre officier qui est venu l'inviter à venir au [[Golfe-Juan]] près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci a ressaisi le sceptre impérial, Corsin prend encore du service, ayant été investi en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le {{2e}} corps de l'[[Armée du Nord (Cent-Jours)|armée du Nord]], il a 2 chevaux tués sous lui à la [[Bataille de Fleurus (1815)|bataille de Fleurus]] le 16 juin. |
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En [[1816]], le gouvernement lui |
En [[1816]], le gouvernement lui confie le commandement du département de [[Vaucluse (département)|Vaucluse]] ({{8e}} division militaire) et il av celui des [[Bouches-du-Rhône]], lorsque [[Louis XVIII]] le crée [[grand officier de la Légion d'honneur]] en mai [[1821]]. Le 17 août [[1822]], le roi lui confére le titre de [[vicomte]] avec dispense du droit de sceaux. |
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Le |
Le 12 février [[1823]], il reçoit le commandement d'une brigade dans le {{2e}} corps de l'[[armée d'Espagne]] sous les ordres du [[Louis de France (1775-1844)|duc d'Angoulème]]. Elevé le 23 juillet suivant au grade de [[lieutenant-général]], il commande une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de [[Lorca (Murcie)]] et le combat de [[Campillo]]. Le 4 décembre [[1824]], il obtient la décoration de chevalier de l'[[Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne]] de {{4e}} classe. |
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De retour en France, il |
De retour en France, il est nommé inspecteur général pour le {{8e}} arrondissement d'inspection d'infanterie le 17 mai [[1826]] et pour le {{5e}} arrondissement le 7 mai [[1828]]. |
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En août [[1830]], le [[Lieutenant-général#Lieutenant-général du royaume|lieutenant-général du royaume]] ([[Louis-Philippe d'Orléans]]) lui donne le commandement de la {{8e}} division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retire alors dans sa ville natale. |
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Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice… |
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La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin<ref>[http://www.mairie-piolenc.fr/pageLibre00010036.html Le site officiel de la Mairie de Piolenc - Monuments à voir]</ref>. |
La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin<ref>[http://www.mairie-piolenc.fr/pageLibre00010036.html Le site officiel de la Mairie de Piolenc - Monuments à voir]</ref>. |
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* [[baron de l'Empire|Baron Corsin et de l'Empire]] (décret du 19 mars [[1808]], lettres patentes du 12 novembre [[1809]] ([[Fontainebleau]])). |
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* [[Vicomte]] (17 août [[1822]], avec dispense du droit de sceaux). |
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== Décorations == |
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* [[Légion d'honneur]] : |
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** [[Chevalier de la Légion d'honneur|Légionnaire]] |
** [[Chevalier de la Légion d'honneur|Légionnaire]] le 8 avril 1807, puis, |
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** [[Officier de la Légion d'honneur|Officier]] |
** [[Officier de la Légion d'honneur|Officier]] le 28 juin 1808, puis, |
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** [[Commandant de la Légion d'honneur|Commandant]] |
** [[Commandant de la Légion d'honneur|Commandant]] le 12 novembre 1808, puis, |
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** [[Grand officier de la Légion d'honneur]] |
** [[Grand officier de la Légion d'honneur]] le {{1er}} mai 1821 ; |
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* [[Chevalier de Saint-Louis]] (ordonnance royale du 24 août 1814) ; |
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|'''[[Armes de baron de l'Empire|Armes du baron Corsin et de l'Empire]]''' (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 ([[Fontainebleau]])). |
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''Coupé le premier parti d'or à l'étoile d'azur, entouré d'un [[cor de chasse]] (grêlier) du même et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, surmonté d'un casque en fasce du même.''<ref name="PLEADE">[http://chan.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx-222-chan-pleade-1/pl/toc.xsp?id=BB_29_Test%20publication_d0e18739&qid=sdx_q0&fmt=tab&idtoc=BB_29_Test%20publication-pleadetoc&base=fa&n=1&ss=true&as=true&ai=standard|second| PLEADE] (C.H.A.N. : Centre historique des [[Archives nationales (France)]]).</ref>{{,}}<ref name="RIETSTAP">{{ouvrage |
''Coupé le premier parti d'or à l'étoile d'azur, entouré d'un [[cor de chasse]] (grêlier) du même et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, surmonté d'un casque en fasce du même.''<ref name="PLEADE">[http://chan.archivesnationales.culture.gouv.fr/sdx-222-chan-pleade-1/pl/toc.xsp?id=BB_29_Test%20publication_d0e18739&qid=sdx_q0&fmt=tab&idtoc=BB_29_Test%20publication-pleadetoc&base=fa&n=1&ss=true&as=true&ai=standard|second| PLEADE] (C.H.A.N. : Centre historique des [[Archives nationales (France)]]).</ref>{{,}}<ref name="RIETSTAP">{{ouvrage |
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== Voir aussi == |
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=== Articles connexes === |
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Version du 7 mars 2016 à 22:59
André-Philippe Corsin | ||
Naissance | Piolenc |
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Décès | (à 80 ans) Piolenc (Vaucluse) |
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Origine | Comtat Venaissin | |
Allégeance | Royaume de France Royaume de France République française Empire français Royaume de France Empire français (Cent-Jours) Royaume de France |
|
Arme | Infanterie | |
Grade | Lieutenant général | |
Années de service | 1789 – 1830 | |
Conflits | Guerres révolutionnaires Guerres napoléoniennes Campagne d'Espagne (1823) |
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Distinctions | Baron de l'Empire Vicomte Grand officier de la Légion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
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André-Philippe Corsin , né le à Piolenc (Comtat Venaissin), mort le à Piolenc (Vaucluse), est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Biographie
Corsin, entré au service le 8 mars 1789 comme soldat dans le régiment du Perche-Infanterie, où il est fait caporal-fourrier le 1er mars 1791, et sergent le 27 mai 1795. Il devient adjudant-sous-officier dans la légion de police générale le 8 juin suivant, et y est fait capitaine le 8 septembre 1796. Il passe avec ce dernier grade dans le 12e régiment d'infanterie légère le 18 octobre 1798.
Il a fait en ces diverses qualités les campagnes de 1792, 1793, 1794 et 1795, aux armées du Rhin et de Sambre-et-Meuse. Il a été blessé au bras droit d'un éclat d'obus, à la bataille de Pirmasens le 22 septembre 1793, et d'un coup de feu au pied gauche à la bataille de Fleurus, le 26 juin 1794.
En 1796, il fait partie de l'expédition d'Irlande, sous le général Hoche, et est embarqué à Dunkerque sur le bâtiment La Charlotte : cette expédition échoue.
Il suit ensuite l'armée du Nord en 1796 et 1797, puis de 1798 à 1801 aux armées d'Italie, du Rhin, et enfin celles de 1804 et 1805 aux armées de l'Ouest et de Hollande.
Nommé le 19 juin 1806, chef de bataillon au 12e régiment d'infanterie légère, il prend part avec la Grande Armée aux affaires de Prusse (1806) et de Pologne (1807), et obtient la décoration de la Légion d'honneur le 8 avril de cette dernière année, à la suite de la bataille d'Eylau, où il s'est distingué.
Le 20 mai suivant, une division prusso-russe, forte de 6 000 hommes, ayant débarqué dans l'île de Nehrung, avec le projet de se jeter dans la place de Dantzig assiégée par l'armée française, force et met en déroute le 2e régiment d'infanterie légère. M. Corsin arrivant sur ces entrefaites avec son bataillon, forme sa troupe en colonne, se précipite brusquement au milieu de l'ennemi, et malgré la supériorité numérique de celui-ci, il l'oblige après un combat opiniâtre, de quitter le champ de bataille dans le plus grand désordre, et de se retirer en toute hâte sous la protection d'une escadrille et des batteries du fort Wasser. Les pertes des Prusso-russes, en cette occasion, s'élève à 1 000 hommes tués ou blessés, et le commandant de leur colonne est trouvé parmi les morts. Témoins de cet exploit, le maréchal Lannes et le général Oudinot, donnent des éloges à la conduite du chef de bataillon Corsin et le recommandent à Napoléon Ier. Il est récompensé par le grade de colonel à la suite du 12e léger, pour prendre rang le 3 juin 1807.
Le 23 mai de la même année, il est de tranchée avec son bataillon devant Dantzick, lorsque le 22e régiment d'infanterie de ligne qui s'y trouve également est surpris et attaqué par 2 bataillons de grenadiers prussiens. Ceux-ci après s'être emparés de la tête de sape et avoir égorgé les mineurs, se préparent à enclouer les canons. Le commandant Corsin, sans en avoir reçu l'ordre et de son propre mouvement, fond sur l'ennemi avec ses voltigeurs, franchit la contrescarpe, descend dans le fossé de la place sous le feu croisé des assiégés, oblige les grenadiers prussiens d'abandonner leur prise, et les poursuit jusqu'aux poterne. Il reçoit pendant cette action plusieurs balles dans ses vêtements et a le bras gauche fracturé par un coup de feu.
Le maréchal Lefebvre qui dirige le siège ayant signalé à Napoléon ce beau fait d'armes, le colonel Corsin est créé le 23 mars 1808, baron de l'Empire avec une dotation de 4 000 francs de revenu. Il est aussi nommé le 28 de ce mois, colonel titulaire du 4e régiment d'infanterie légère. Il est fait officier de la Légion d'honneur le 28 juin suivant.
Il passe la même année à l'armée d'Espagne avec son régiment et le commande avec distinction en Espagne et en Portugal pendant cette campagne et celle de 1809.
Il se signale de nouveau à la bataille de Burgos, et sa conduite en cette occasion, lui vaut le titre de commandant de la Légion d'honneur le 12 novembre 1808. Il est blessé à l'affaire de la Corogne le 16 janvier 1809.
Le 29 mars suivant, le 4e régiment d'infanterie légère ayant été chargé d'attaquer les redoutes de gauche qui couvrent la ville d'Oporto, est repoussé jusqu'à trois fois de suite. Tous les officiers supérieurs et la plus grande partie de ce régiment sont déjà hors de combat, lorsque le colonel Corsin, qui a eu à peine le temps de se faire panser d'un coup de mitraille reçu à la cuisse droite, reparait à la tête des siens porté à bras par ses sapeurs. Après avoir relevé le courage de ses soldats, il tente une quatrième attaque qui réussit, enlève les redoutes, culbute l'ennemi et pénètre en vainqueur dans la ville, toujours porté par ses sapeurs.
Cette glorieuse action et les éloges qu'il reçoit du maréchal Soult lui valent le grade de général de brigade le 15 octobre 1809. Il en remplit les fonctions à l'armée d'Espagne en 1809, 1810 et 1811. Il est blessé à Villafranca (Galice) et est mentionné honorablement dans le rapport du général-comte d'Orsenne, général en chef de l'armée du nord d'Espagne.
M. Corsin fait aussi avec la Grande Armée, la campagne de Russie, et s'y conduit en plusieurs occasions, avec sa bravoure accoutumée. Pendant la retraite de Moscow, il est fait prisonnier de guerre à Orcha (Lituanie) le 20 novembre et conduit à Saratov près de la Volga.
Il est rentré en France le 6 août 1814, et a été fait chevalier de Saint-Louis le 24 du même mois. Il a été employé dans la 8e division militaire.
Il commande à Antibes lorsque Napoléon Bonaparte revient de l'île d'Elbe en 1815. Le 1er mars, quinze hommes de l'expédition de ce dernier se présentent au nom de Buonaparte, pour qu'il les laisse entrer dans cette place. Le général Corsin les reçoit en les faisant désarmer. Il fait ensuite arrêter et emprisonner un officier envoyé par l'ex-empereur pour sommer la ville de se rendre, et s'assure aussi de la personne d'un autre officier qui est venu l'inviter à venir au Golfe-Juan près de Bonaparte. Après le 20 mars et lorsque celui-ci a ressaisi le sceptre impérial, Corsin prend encore du service, ayant été investi en juin 1815, du commandement d'une division d'infanterie dans le 2e corps de l'armée du Nord, il a 2 chevaux tués sous lui à la bataille de Fleurus le 16 juin.
En 1816, le gouvernement lui confie le commandement du département de Vaucluse (8e division militaire) et il av celui des Bouches-du-Rhône, lorsque Louis XVIII le crée grand officier de la Légion d'honneur en mai 1821. Le 17 août 1822, le roi lui confére le titre de vicomte avec dispense du droit de sceaux.
Le 12 février 1823, il reçoit le commandement d'une brigade dans le 2e corps de l'armée d'Espagne sous les ordres du duc d'Angoulème. Elevé le 23 juillet suivant au grade de lieutenant-général, il commande une division au même corps pendant le reste de la campagne, après avoir été cité avec éloge à l'ordre de l'armée pour la prise de Lorca (Murcie) et le combat de Campillo. Le 4 décembre 1824, il obtient la décoration de chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne de 4e classe.
De retour en France, il est nommé inspecteur général pour le 8e arrondissement d'inspection d'infanterie le 17 mai 1826 et pour le 5e arrondissement le 7 mai 1828.
En août 1830, le lieutenant-général du royaume (Louis-Philippe d'Orléans) lui donne le commandement de la 8e division militaire d'où il a été peu de temps après révoqué pour être mis en disponibilité. Il se retire alors dans sa ville natale.
Fin de vie
Ce général d'Empire a donné à sa commune de naissance les équipements utiles de l'époque : une école communale, l'adduction d'eau, la création de fontaines publiques, une place verdoyante (arbres du cours), un champ du repos, un hospice…
La Fontaine des Quatre Bourneu, présente sur le cours Corsin, nommé en son honneur, provient des biens d'André-Philippe Corsin[1].
Titres
- Baron Corsin et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)).
- Vicomte (17 août 1822, avec dispense du droit de sceaux).
Décorations
- Légion d'honneur :
- Légionnaire le 8 avril 1807, puis,
- Officier le 28 juin 1808, puis,
- Commandant le 12 novembre 1808, puis,
- Grand officier de la Légion d'honneur le 1er mai 1821 ;
- Chevalier de Saint-Louis (ordonnance royale du 24 août 1814) ;
- Chevalier de l'Ordre de Saint-Ferdinand d'Espagne de 4e classe, le 4 décembre 1824.
Figure | Blasonnement |
Armes du baron Corsin et de l'Empire (décret du 19 mars 1808, lettres patentes du 12 novembre 1809 (Fontainebleau)).
Coupé le premier parti d'or à l'étoile d'azur, entouré d'un cor de chasse (grêlier) du même et de gueules au signe des barons tirés de l'armée ; le deuxième d'azur au trophée de six drapeaux d'argent, surmonté d'un casque en fasce du même.[2],[3],[4] Armes parlantes (Corsin ⇔ cor de chasse.). |
Annexes
Bibliographie
- Louis Gabriel Michaud, Biographie des hommes vivants : ou, Histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, vol. 2, L.G. Michaud, (lire en ligne) ;
- Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français : depuis le onzième siècle jusqu'en 1820, L'auteur, (lire en ligne) ;
- Casimir-François-Henri Barjavel, Dictionnaire historique, biographique et bibliographique du département de Vaucluse : ou, Recherches pour servir à l'histoire scientifique, littéraire et artistique, ainsi qu'à l'histoire religieuse, civile et militaire des villes et arrondissements d'Avignon, de Carpentras, d'Apt et d'Orange, vol. 1, Impr. de L. Devillario, (lire en ligne) ;
Notes et références
- Le site officiel de la Mairie de Piolenc - Monuments à voir
- PLEADE (C.H.A.N. : Centre historique des Archives nationales (France)).
- Johannes Baptist Rietstap, Armorial général : contenant la description des armoiries des familles nobles et patriciennes de l'Europe : précédé d'un dictionnaire des termes du blason, G.B. van Goor, , 1171 p. (lire en ligne), et ses Compléments sur www.euraldic.com
- Nobiliaire de Provence : Armorial général de la Provence, du Comtat Venaissin, de la Principauté d'Orange…, de René Borricand, Éditions Borricand, Aix-en-Provence, 3 vol. : 1974-1976, (ISBN 2853970027) (ISBN 9782853970020) (ISBN 2-85397-002-7) (ASIN B0000E7KFZ).
Voir aussi
Articles connexes
- 2e régiment d'infanterie légère ;
- 4e régiment d'infanterie légère ;
- 12e régiment d'infanterie légère ;
- Liste des généraux de la Révolution et du Premier Empire ;
- État-major général de la Grande Armée durant la campagne de Russie ;
- Armée française pendant les Cent-Jours ;
- Liste des membres de la noblesse d'Empire ;
- Armorial des barons de l'Empire ;
Liens externes
- Service historique de l'armée de terre – Fort de Vincennes – Dossier S.H.A.T. Côte : 7 Yd 1 007.
- Base LEONORE (Légion d'honneur) : Dossier LH/595/49