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René, né le {{date|25|février|1714}} à Montpellier, grandit à Paris, habitant auprès de ses parents l'[[hôtel de Châtillon]]. Il fit de solides études au [[Lycée Louis-le-Grand|Collège Louis-le-Grand]] s'il faut en juger par l'honneur qui lui échut de voir une de ses compositions jugée digne d'être publiée. La [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]] conserve, en effet, une brochure intitulée : ''Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731<ref>{{ouvrage |titre=Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731 |url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30910720p }}</ref>.''
René, né le {{date|25|février|1714}} à Montpellier, grandit à Paris, habitant auprès de ses parents l'[[hôtel de Châtillon]]. Il fit de solides études au [[Lycée Louis-le-Grand|Collège Louis-le-Grand]] s'il faut en juger par l'honneur qui lui échut de voir une de ses compositions jugée digne d'être publiée. La [[Bibliothèque nationale de France|Bibliothèque nationale]] conserve, en effet, une brochure intitulée : ''Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731<ref>{{ouvrage |titre=Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731 |url=http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30910720p }}</ref>.''


=== Débuts au parlement de Paris ===
À 19 ans, il fut reçu conseiller à la {{3e}} [[Parlement de Paris#Composition et organisation|chambre des enquêtes]] du parlement de Paris (11 août 1733), puis fut nommé président à mortier en survivance de son père, en 1737, et occupa effectivement cette charge lorsque ce dernier, en 1743, fut élevé à la [[Premier président du Parlement de Paris|première présidence]]. Cette même année, [[Edmond Jean François Barbier|Barbier]], dans son ''Journal'', le juge « un rare sujet pour l'esprit, la science et la politesse<ref>{{ouvrage |prénom1=Edmond |nom1=Barbier |lien auteur1=Edmond Jean François Barbier |titre=Chronique de la régence et du règne de Louis XV |volume=3 |page=470 |url=https://books.google.fr/books?id=4owNAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=snippet&q=%22un%20rare%20sujet%20pour%20l'esprit%22&f=false}}</ref>. » Il jouit alors de l'estime de ses collègues et le bruit commence à courir que son influence est grande sur son père et que celui-ci ne prend aucune décision sans le consulter.
À 19 ans, il fut reçu conseiller à la {{3e}} [[Parlement de Paris#Composition et organisation|chambre des enquêtes]] du parlement de Paris (11 août 1733), puis fut nommé président à mortier en survivance de son père, en 1737, et occupa effectivement cette charge lorsque ce dernier, en 1743, fut élevé à la [[Premier président du Parlement de Paris|première présidence]]. Cette même année, [[Edmond Jean François Barbier|Barbier]], dans son ''Journal'', le juge « un rare sujet pour l'esprit, la science et la politesse<ref>{{ouvrage |prénom1=Edmond |nom1=Barbier |lien auteur1=Edmond Jean François Barbier |titre=Chronique de la régence et du règne de Louis XV |volume=3 |page=470 |url=https://books.google.fr/books?id=4owNAAAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=snippet&q=%22un%20rare%20sujet%20pour%20l'esprit%22&f=false}}</ref>. » Il jouit alors de l'estime de ses collègues et le bruit commence à courir que son influence est grande sur son père et que celui-ci ne prend aucune décision sans le consulter.



Version du 15 avril 2016 à 01:34

Origines familiales et jeunesse

(Jean-Baptiste Colbert)

René de Maupeou, cinquième du nom, descend de la branche de Bruyères des Maupeou. Dans cette famille anoblie au XVIe siècle, si les aînés sont « de robe » héritant des charges parlementaires, les cadets sont volontiers « d'épée » ou « d'église ». René, lui, est le fils aîné de René IV de Maupeou et se verra confier sa charge de président à mortier du parlement de Paris. Son frère Louis (1716-1800), fera carrière dans l'infanterie jusqu'au grade de lieutenant-général des armées.

René, né le à Montpellier, grandit à Paris, habitant auprès de ses parents l'hôtel de Châtillon. Il fit de solides études au Collège Louis-le-Grand s'il faut en juger par l'honneur qui lui échut de voir une de ses compositions jugée digne d'être publiée. La Bibliothèque nationale conserve, en effet, une brochure intitulée : Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731[1].

Débuts au parlement de Paris

À 19 ans, il fut reçu conseiller à la 3e chambre des enquêtes du parlement de Paris (11 août 1733), puis fut nommé président à mortier en survivance de son père, en 1737, et occupa effectivement cette charge lorsque ce dernier, en 1743, fut élevé à la première présidence. Cette même année, Barbier, dans son Journal, le juge « un rare sujet pour l'esprit, la science et la politesse[2]. » Il jouit alors de l'estime de ses collègues et le bruit commence à courir que son influence est grande sur son père et que celui-ci ne prend aucune décision sans le consulter.

Le , il épouse Anne de Roncherolles. Fille unique, orpheline de père, jouissant immédiatement d'une grande fortune, la jeune mariée appartient à une maison chevaleresque qui se réclame d'Aimar de Roncherolles, compagnon de Charlemagne, et établit sa filiation suivie depuis 990. Ce genre d'alliance est assez exceptionnel pour un magistrat.

Issu d'une famille « de robe » (notaires puis magistrats) anoblie en 1587 à Paris[3], René Nicolas de Maupeou était le fils aîné de René Charles de Maupeou (1688-1775), premier président du Parlement de Paris de 1743 à 1757. Il fut admis aux honneurs de la Cour le 27 juillet 1764. Le 21 janvier 1744, il épousa une riche héritière, Anne de Roncherolles (1725-1752), cousine de Madame d'Épinay. Ils eurent deux fils à qui ils donnèrent pour précepteur un certain Lebrun, le futur troisième consul :

  1. René Ange Augustin de Maupeou (1746-1794), qui sera maître de camp du régiment de Bourgogne cavalerie ;
  2. Charles Victor René de Maupeou (1749-1789), qui sera maître des requêtes.

Maupeou fut d'abord le bras droit de son père, notamment dans le conflit entre le Parlement et Mgr Christophe de Beaumont, archevêque de Paris, dans l'affaire des billets de confession (1756). Président à mortier en 1737, il devint à son tour premier président de 1763 à 1768. Durant cette période, il eut notamment à connaître de la révision du procès Calas et de l'affaire Lally-Tollendal.

  1. Exercice de physique et de mathématique, par René-Nicolas-Charles-Augustin de Maupeou. Au Collège Louis-le-Grand, le 13 juillet 1731 (lire en ligne)
  2. Edmond Barbier, Chronique de la régence et du règne de Louis XV, vol. 3 (lire en ligne), p. 470
  3. Henri Gourdon de Genouillac, Dictionnaire des anoblissements, (BNF 30528808, lire en ligne)