« Alambic » : différence entre les versions
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Version du 21 avril 2016 à 18:38
Un alambic est un appareil destiné à la séparation de produits par chauffage puis refroidissement (distillation).
Historique
Le mot alambic vient de l'arabe al 'inbïq, lui-même emprunté au grec tardif ambix (= vase). On aurait retrouvé des traces de l'invention de l'alambic par les Égyptiens et en Mésopotamie vers 3 500 ans av. J.-C.[réf. nécessaire]. Abu Al-Qasim (Aboulcassim) aurait décrit un alambic au XIe siècle et celui ci aurait été inventé par Jâbir ibn Hayyân (ou Geber en latin) aux VIIIe siècle[1].
L'alambic fut d'abord utilisé pour fabriquer des eaux florales, des huiles essentielles ou des médicaments, avant de permettre la production d'eaux-de-vie par distillation de jus de fruits fermentés[2]. Le type le plus ancien qui nous soit parvenu date de 3500 av. J.-C. et provient du mésopotamien de Tepe Gawra au nord de l'Irak[3]. On trouve la plus vieille mention d'un alambic sur une tablette babylonienne en cunéiforme vers 1200 av. J.-C.[4]. Cette tablette mentionne également Tapputi, une parfumeuse babylonienne considérée comme la toute première chimiste[5].
Composition d'un alambic classique
L'alambic est composé habituellement de quatre parties :
- le corps ou chaudière ou cucurbite dans laquelle se trouvent les liquides à distiller, est chauffée directement sur un foyer ou sert de bain-marie ;
- le chapiteau recouvre la chaudière et est muni d'un tube conique dans lequel les vapeurs vont s'élever ;
- le col de cygne, tube primitivement conique et en arc de cercle (d'où le nom) puis cylindrique et rectiligne sur les appareils plus modernes, qui amène les vapeurs dans le condenseur ;
- le serpentin ou condenseur, tube en hélice à axe vertical sur les parois duquel les vapeurs se condensent par l'effet du refroidissement dû au liquide circulant autour. Les plus anciens appareils avaient un condenseur rectiligne plus ou moins incliné.
L'alambic à double distillation
Généralement l'alambic à double distillation permet de séparer les esters, plus volatils et donnant un mauvais goût, de l'alcool éthylique. Avant l'invention de la double distillation, on parfumait les eaux-de-vie avec diverses substances (genièvre, anis...) à goût fort pour masquer le mauvais goût des esters. D'où la survivance de boissons telles le gin ou les anis. Pratiquer une double distillation se dit « cohober » dans le jargon des liquoristes, et le petit alambic qui y est destiné est appelé « cohobateur ».
Galerie
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Alambic de la distillerie Claeyssens à Wambrechies, France.
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Alambic de mesure du degré alcoolique du vin
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Alambic charentais de la distillerie Glenfiddich en Écosse
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Alambic municipal de Cussay en France
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Alambic perse du XIIIe siècle, Tabriz
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[Alambic de pharmacie de l'Hôtel-Dieu de Lyon
Notes et références
- Les 10 savants musulmans qui ont révolutionné le monde
- R.J. Forbes, Short History of the Art of Distillation, Leiden, E.J. Brill, , 406 p.
- "Depuis quand ?", le dictionnaire des inventions, Pierre Germa, page 19
- Martin Levey, Early Arabic Pharmacology: An Introduction Based on Ancient and Medieval Sources, Brill Archive, (ISBN 90-04-03796-9), p. 9
- Strathern, Paul, Mendeleyev's Dream - The Quest For the Elements, New York, Berkley Books, .
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Article 306 du Code général des impôts qui réglemente les cessions et réparations d'alambics en France
- Vidéo sur le bouilleur de cru et l'alambic en Bourgogne par le magazine Typo : http://typolemag.info/lautre-vie-du-raisin/