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* Nouvelle édition : ''Finnegans Wake'', édition intégrale, traduit de l'anglais et présenté par Philippe Lavergne, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1982, 660 p. réédition Éditions Gallimard, coll. « Folio » {{numéro}}2964, 1997, 928 p.
* Nouvelle édition : ''Finnegans Wake'', édition intégrale, traduit de l'anglais et présenté par Philippe Lavergne, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1982, 660 p. réédition Éditions Gallimard, coll. « Folio » {{numéro}}2964, 1997, 928 p.
* ''Anna Livia Plurabelle'', nouvelle traduction du chapitre 8, suivie de fragments, traduit par [[Philippe Blanchon]], Éditions La Nerthe, 2015.
* ''Anna Livia Plurabelle'', nouvelle traduction du chapitre 8, suivie de fragments, traduit par [[Philippe Blanchon]], Éditions La Nerthe, 2015.

En 2014 Gallimard publie en version bilingue quelques brouillons retrouvés, préliminaires à l'oeuvre :
* Brouillons d'un baiser. Premiers pas vers ''Finnegans Wake''. Réunis et présentés par Daniel Ferrer. Préface et traduction par [[Marie Darrieussecq]]. Gallimard, 2014, 136 p. {{ISBN|978-2-0701-4374-0}}


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 26 janvier 2017 à 11:44

Finnegans Wake
Auteur James Joyce
Pays Drapeau de l'Irlande Irlande
Genre roman
Version originale
Langue anglais
Titre Finnegans Wake
Éditeur Faber & Faber
Lieu de parution Londres
Date de parution 1939
Version française
Traducteur Philippe Lavergne
Éditeur Gallimard
Lieu de parution Paris
Date de parution 1982
Chronologie

Finnegans Wake (Work in Progress, 1923-1938 ; Finnegans Wake, 1939) est une œuvre littéraire de James Joyce, publiée en 1939, à Londres, chez Faber & Faber.

Réputé comme étant un texte difficile, voire illisible et intraduisible, Finnegans Wake est néanmoins considéré comme un monument de la littérature du XXe siècle. Ce livre est dit « traduit de l'anglais » mais mêle en réalité plusieurs langues, à un tel point que certains spécialistes[Lesquels ?] prétendent qu'il n'y a pas de langue de départ.

Résumé

Écriture

Après avoir terminé Ulysse, Joyce pensait qu'il avait achevé l'œuvre de sa vie. Mais bientôt, il se remit au travail pour une œuvre plus ambitieuse encore. Le , il commença un texte qu'il nomma d'abord Work in progress (Travail en cours) et plus tard Finnegans Wake. En 1926, il en avait déjà achevé les deux premières parties.

Cette année-là, il rencontra Eugène et Maria Jolas qui proposèrent de publier le livre en feuilleton dans leur magazine Transition. Les années suivantes, Joyce travailla rapidement sur ce nouveau livre, mais dans les années 1930, il progressa plus lentement. Cela était dû à plusieurs facteurs, dont la mort de son père en 1931, la santé mentale de sa fille Lucia Joyce et ses propres problèmes de santé, dont une vue qui déclinait. La majeure partie fut terminée avec l'assistance de jeunes admirateurs, parmi lesquels Samuel Beckett.

Pendant plusieurs années, Joyce nourrit le projet excentrique de demander à James Stephens de terminer l'écriture du livre, et ce, pour la simple raison que Stephens était né dans le même hôpital que lui exactement une semaine plus tard, et qu'il portait à la fois le même prénom que lui et un nom presque identique au prénom de son personnage de fiction (cela est un exemple des nombreuses superstitions de Joyce).

Les réactions aux premiers passages qui furent publiées dans la revue Transition furent mitigées : certaines réactions négatives émanaient d'anciens admirateurs de son travail comme Ezra Pound, ou de son frère Stanislaus Joyce. Pour contrecarrer ces critiques hostiles, un livre d'essais d'auteurs favorables à cette nouvelle œuvre comme Beckett, William Carlos Williams, et d'autres, fut publié en 1929 sous le titre Our Examination Round His Factification for Incamination of Work in Progress[1].

Lors de son 57e anniversaire chez les Jolas, Joyce annonça le titre final de son livre et Finnegans Wake fut publié sous la forme d'un livre le , près de dix-sept ans après le début de sa rédaction.

Éléments d'analyse

La vision de l'Histoire proposée dans ce texte est très fortement influencée par Giambattista Vico (1668-1744) et la métaphysique de Giordano Bruno est importante pour les interactions entre les personnages. Vico a proposé une théorie cyclique de l'Histoire, dans laquelle les civilisations naissent du chaos, passent par des phases théocratiques, aristocratiques puis démocratiques et retournent ensuite au chaos. Les exemples les plus évidents de l'influence de cette théorie de Vico peuvent être retrouvés dans les phrases du début et de la fin du livre.

En d'autres termes, la première phrase commence sur la dernière page ou la dernière phrase se termine sur la première page, faisant ainsi du livre un cycle. En fait, Joyce a dit que le lecteur idéal du livre serait celui qui, souffrant d'une insomnie idéale, terminerait le livre, pour aussitôt retourner à la première page et entamer ainsi un cycle de lecture sans fin.

Traduction

La traduction française de Philippe Lavergne a été publiée en 1982 chez Gallimard. Philippe Lavergne, ingénieur informaticien, avait alors quarante-sept ans et venait de passer près de vingt ans à traduire le livre. Il déclarait avoir découvert ce livre à dix-sept ans et l'avoir « dévoré… comme un roman policier » (entretien au journal Le Monde du 3 décembre 1982).

Son conseil est de commencer par le chapitre 5, puis le 9 où « Joyce raconte comment il eut pour la première fois l'idée d'écrire Finnegans ». Lavergne cite la phrase de Roland Barthes : « L'écriture n'est nullement un instrument de communication… elle paraît toujours symbolique, introversée, tournée ostensiblement du côté d'un versant secret du langage. »

Anecdotes

Le buste de James Joyce à St. Stephen's Green (Dublin)
  • La traduction de Finnegans Wake par Philippe Lavergne est dédiée[2] aux animateurs de la Radio Carbone 14. Il faut, à la fois, avoir entendu certaines nuits de Carbone 14, et avoir lu le livre, pour apprécier cette dédicace :
« De l'autre côté, j'aperçois, au-delà de la baie vitrée, les lumières du standard, les lumières du retour, les lumières des amis. Mais, - tout seul dans le studio - cette nuit, avec vous, on va aller très-très-très loin dans nos cerveaux et dans nos villes. Cette nuit… un ticket… pour partir. » Jean-Yves, animateur à Carbone-14. Cette traduction est un hommage à toute la station Carbone-14.
  • La phrase Three quarks for Muster Mark de Finnegans Wake (début du chapitre 4 du livre 2) est à l'origine de la dénomination des quarks en physique nucléaire. Cette phrase est chantée par un chœur d'oiseaux de mer et signifie probablement « trois acclamations (ou « trois railleries » d'après les notes de Joyce) pour Monsieur Mark ».
  • Assez souvent des références au livre de Joyce le nomment de manière fautive Finnegan's Wake, d'après la chanson irlandaise datant des années 1850 dont le "héros" et sa résurrection ont servi de prétexte à Joyce. Sans faire une analyse du sens profond de l'œuvre, il est pourtant clair que c'est bien le pluriel Finnegans qui est correct. On pourrait même dire que le sujet du livre est le passage du Tim Finnegan (au singulier) aux Finnegans (tous les humains).

Éditions françaises

  • Finnegans Wake Fragments, traduit de l'anglais par André du Bouchet, préface de Michel Butor, suivi de Anna Livia Plurabelle, traduit de l'anglais par Samuel Beckett, Alfred Peron, James Joyce, Paul Léon, Eugène Jolas, Ivan Goll, Adrienne Monnier, Philippe Soupault, préface de Philippe Soupault, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1962, 112 p., épuisé.
  • Nouvelle édition : Finnegans Wake, édition intégrale, traduit de l'anglais et présenté par Philippe Lavergne, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1982, 660 p. réédition Éditions Gallimard, coll. « Folio » no 2964, 1997, 928 p.
  • Anna Livia Plurabelle, nouvelle traduction du chapitre 8, suivie de fragments, traduit par Philippe Blanchon, Éditions La Nerthe, 2015.

En 2014 Gallimard publie en version bilingue quelques brouillons retrouvés, préliminaires à l'oeuvre  :

  • Brouillons d'un baiser. Premiers pas vers Finnegans Wake. Réunis et présentés par Daniel Ferrer. Préface et traduction par Marie Darrieussecq. Gallimard, 2014, 136 p. (ISBN 978-2-0701-4374-0)

Notes et références

Liens externes