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« Prison de Newgate » : différence entre les versions

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* [[Daniel Defoe]], auteur de ''[[Robinson Crusoé]]'' et ''[[Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders]]'' (dans ce dernier ouvrage, Moll Flanders sera elle-même emprisonnée à Newgate) ;
* [[Daniel Defoe]], auteur de ''[[Robinson Crusoé]]'' et ''[[Heurs et Malheurs de la fameuse Moll Flanders]]'' (dans ce dernier ouvrage, Moll Flanders sera elle-même emprisonnée à Newgate) ;
* [[Lord George Gordon]], politicien excentrique et contestataire qui tenta d’incendier Newgate ;
* [[Lord George Gordon]], politicien excentrique et contestataire qui tenta d’incendier Newgate ;
* [[Nicolas Horner]], bienheureux catholique ;
* [[Ben Jonson]], dramaturge et poète, emprisonné pour avoir tué en duel l’acteur Gabriel Spenser ;
* [[Ben Jonson]], dramaturge et poète, emprisonné pour avoir tué en duel l’acteur Gabriel Spenser ;
* [[William Kidd]], pirate ;
* [[William Kidd]], pirate ;

Version du 27 mai 2017 à 23:10

L’ancienne prison de Newgate, remplacée au XVIIIe siècle.
La seconde prison de Newgate sur un dessin du XIXe siècle : A West View of Newgate par George Shepherd.
Un plan de la prison publié en 1800.

La prison de Newgate fut une prison de Londres, elle fut d'abord installée en 1188, dans les murs de la Newgate, le « porte Neuve », l'une des sept portes historiques de la Cité de Londres, située à l'angle de Newgate Street et de Old Bailey. Puis elle fut agrandie et reconstruite de nombreuses fois, vers l'emplacement de l'actuelle Haute Cour criminelle de Old Bailey, à deux pas la cathédrale Saint-Paul.

De 1783 à 1902, elle fut théâtre de 1 169 exécutions (soit un peu moins de 10 par an)[1].

La prison ferma définitivement 1902 et fut démolie deux ans plus tard, pour permettre la construction du tribunal qui fut inauguré en 1907[1].

Conditions de détention

Les conditions sanitaires y sont déplorables.

À partir de 1734, John Theophilus Desaguliers[2], et le physiologiste, chimiste et inventeur britannique Stephen Hales, introduisent les ventilateurs mécaniques pour aérer la Prison de Newgate, les hôpitaux et surtout les Chambres des communes : en 1750 un comité est institué à Londres, créé par la Royal Society pour examiner le mauvais état de ventilation de ces prisons qui produit alors « la maladie bien connue sous le nom de fièvre des prisons ». Sir John Pringle auteur de Observations on the Nature and Cure of Hospital and Jayl Fevers et le docteur Hales recommandent l'usage d'un ventilateur inventé par ce dernier et bientôt les décès à Newgate diminuent, passant de sept à huit par semaine à environ deux par mois. On a une idée de ce qu'est alors la prison de Newgate par le fait que des onze ouvriers employés pour installer le ventilateur, sept sont victimes de la fièvre et un en meurt[3].

Devant la quasi disparition des décès par la « fièvre des prisons », l'usage des ventilateurs inventés par Stephen Hales, se généralise dans ces établissements, ainsi que dans les hospices et les navires. Leur emploi se répand également en France, où Hales obtiendra du roi Louis XV, à l'occasion d'une guerre avec la France, l'autorisation de faire installer de tels dispositifs dans les dépôts où sont retenus des prisonniers anglais.

Prisonniers renommés

Littérature

Références

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. a et b (en) Newgate Prison: A History of Infamy
  2. V. C. Joly. Traité pratique du chauffage, de l'aération et de la distribution des eaux dans les habitations particulières : à l'usage des architectes, des entrepreneurs et des propriétaires. 1869. Consulter en ligne
  3. Edouard Mailly. Essai sur les institutions scientifiques de la Grande-Bretagne et de l'Irlande. F. Hayez, 1867
  4. (en) Keith Hollingsworth, The Newgate Novel, 1830-1847, Bulwer, Ainsworth, Dickens & Thackeray, Detroit, Wayne State University Press,