« Équivalence logique » : différence entre les versions
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Pour démontrer les 3 équivalences ''P'' ⇔ ''Q'', ''Q'' ⇔ ''R'' et ''P'' ⇔ ''R'', il suffit de démontrer 2 d'entre elles, ou encore il suffit de démontrer les 3 implications : |
Pour démontrer les 3 équivalences ''P'' ⇔ ''Q'', ''Q'' ⇔ ''R'' et ''P'' ⇔ ''R'', il suffit de démontrer 2 d'entre elles, ou encore il suffit de démontrer les 3 implications : |
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Soient les [[Implication (logique)|implication]]s ''P'' ⇒ ''Q'', ''Q'' ⇒ ''R'' et ''R'' ⇒ ''P'' établies. |
Soient les [[Implication (logique)|implication]]s ''P'' ⇒ ''Q'', ''Q'' ⇒ ''R'' et ''R'' ⇒ ''P'' établies. |
Version du 1 octobre 2018 à 11:07
En logique classique, deux propositions P et Q sont dites logiquement équivalentes ou simplement équivalentes quand il est possible de déduire Q à partir de P et de déduire P à partir de Q. En calcul des propositions, cela revient à dire que P et Q ont même valeur de vérité : P et Q sont soit toutes les deux vraies, soit toutes les deux fausses. L'équivalence logique s'exprime souvent sous la forme si et seulement si, dans des cadres comme l'enseignement ou la métamathématique pour parler des propriétés de la logique elle-même, et non du connecteur logique qui lie deux propositions.
La relation d'équivalence logique entre propositions est étroitement liée au connecteur d’équivalence, souvent noté ⇔ ou ↔, qui peut être défini (de façon très générale, aussi bien en logique classique que par exemple en logique intuitionniste) comme la conjonction de l'implication P ⇒ Q et de sa réciproque Q ⇒ P, soit (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P).
L'affirmation que P ⇔ Q revient à dire que P et Q sont équivalentes. Dit autrement (en logique classique), la proposition P ⇔ Q prend la valeur « vraie » quand P et Q sont logiquement équivalentes, et seulement dans ce cas. En logique, la relation d'équivalence est parfois notée ≡ (la notation ⇔ ou ↔ étant réservée au connecteur).
En électronique, une fonction similaire est appelée ET inclusif ; ce dernier est symbolisé par le signe « ⊙ ».
L'équivalence dans la langue mathématique
Dans les textes mathématiques, on exprime que deux propositions P et Q sont équivalentes par :
- P si et seulement si Q (parfois abrégé en P ssi Q) ;
- Pour que P, il faut et il suffit que Q ;
- Une condition nécessaire et suffisante (CNS) pour P est Q ;
- P est une condition nécessaire et suffisante pour Q ;
- P équivaut à Q.
Calcul propositionnel
En logique classique, qui n'a que deux valeurs de vérité, la table de vérité du connecteur d'équivalence est :
P | Q | P ⇔ Q |
---|---|---|
Vrai | Vrai | Vrai |
Vrai | Faux | Faux |
Faux | Vrai | Faux |
Faux | Faux | Vrai |
La proposition P ⇔ Q équivaut à :
- (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P) ((P implique Q) et (Q implique P)) ;
- (P ⇒ Q) ∧ (¬P ⇒ ¬Q) ((P implique Q) et la contraposée de (Q implique P)) ;
- ¬P ⇔ ¬Q (équivalence contraposée) ;
- (P ∧ Q) ∨ (¬Q ∧ ¬P) ((P et Q) ou (non P et non Q)).
Propriétés
La relation d'équivalence logique, notée ≡ ci-dessous, est une relation d'équivalence, soit :
- P ≡ P (la relation équivalence est réflexive) ;
- Si P ≡ Q, alors Q ≡ P (la relation d'équivalence est symétrique) ;
- Si P ≡ Q et Q ≡ R, alors P ≡ R (la relation d'équivalence est transitive).
Cette relation d'équivalence est compatible avec les connecteurs logiques. De plus en logique classique :
- ¬¬P ≡ P.
- Exemples
-
- Pour tous réels x non nul et y, on a
- L’équivalence (x = y ⇔ x2 = y2) (en élevant au carré) n'est pas vraie pour tous réels x et y : par exemple 22 = (–2)2 n’implique pas 2 = –2.
- Pour tous réel x positif et y, l'équivalence suivante est vraie (en élevant au carré)En élevant au carré, on perd l’information que est supérieur à une racine carrée et doit être positif et pour avoir l’équivalence, on doit ajouter la propriété .
Pour démontrer une équivalence P ⇔ Q, on peut démontrer l’implication P ⇒ Q et sa réciproque Q ⇒ P.
Équivalence entre plusieurs propositions
Soient trois propositions P, Q et R.
Pour démontrer les 3 équivalences P ⇔ Q, Q ⇔ R et P ⇔ R, il suffit de démontrer 2 d'entre elles, ou encore il suffit de démontrer les 3 implications :
- P ⇒ Q, Q ⇒ R et R ⇒ P.
Démonstration :
Soient les implications P ⇒ Q, Q ⇒ R et R ⇒ P établies.
De Q ⇒ R et R ⇒ P on déduit Q ⇒ P.
De R ⇒ P et P ⇒ Q on déduit R ⇒ Q.
De P ⇒ Q et Q ⇒ R on déduit P ⇒ R
On peut généraliser à n propositions P1, P2, … , Pn : pour démontrer que ces propositions sont équivalentes il suffit de démontrer les implications
- P1 ⇒ P2, P2 ⇒ P3… Pn-1 ⇒ Pn et Pn ⇒ P1.