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« Glyphe » : différence entre les versions

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En typographie française dans l'[[imprimerie]] et en [[lithographie]], on emploie également l'ancien terme '''[[Œil (typographie)|œil]]''', à la fois pour la matérialisation inversée et en relief d'un glyphe, pour le signe imprimé non inversé qu'il permet de produire sur un support et pour la conception du dessin de base (le glyphe), même si ce terme est tombé en désuétude avec l'impression numérique et les représentations graphiques non imprimées des caractères. On confond également les deux termes en [[calligraphie]] et dans les [[arts graphiques]].
En typographie française dans l'[[imprimerie]] et en [[lithographie]], on emploie également l'ancien terme '''[[Œil (typographie)|œil]]''', à la fois pour la matérialisation inversée et en relief d'un glyphe, pour le signe imprimé non inversé qu'il permet de produire sur un support et pour la conception du dessin de base (le glyphe), même si ce terme est tombé en désuétude avec l'impression numérique et les représentations graphiques non imprimées des caractères. On confond également les deux termes en [[calligraphie]] et dans les [[arts graphiques]].


En typographie et calligraphie asiatique, un glyphe de caractère est la plupart du temps (notamment en typographie chinoise, japonaise, coréenne, yie ou mongole traditionnelle) caractérisé par ses traits, c'est-à-dire les tracés successifs (ordonnés et dirigés par le [[ductus]]) réalisés de façon continue sur le support (sans lever la plume ou la brosse pour passer au trait suivant) et qui permettent de composer le glyphe (avec des superpositions partielles des traits) et de caractériser le caractère correctement assemblé et de l'identifier plus facilement à la lecture. Cette caractérisation persiste même avec l'impression numérique car cela reste un moyen commode de classer les nombreux caractères que comportent les écritures asiatiques (par exemple pour les recherches dans un [[dictionnaire]]), et d'éviter des traits superflus (nuisibles) ou oubliés (nécessaires à l'identification, la lisibilité et la bonne compréhension de chaque glyphe, quel que soit le support ou le moyen technique utilisé pour le produire).
En typographie et calligraphie asiatique, un glyphe de caractère est la plupart du temps (notamment en typographie chinoise, japonaise, coréenne, yie ou mongole traditionnelle) caractérisé par ses traits, c'est-à-dire les tracés successifs (ordonnés et dirigés par le [[ductus]]) réalisés de façon continue sur le support (sans lever la plume ou la brosse pour passer au trait suivant) et qui permettent de composer le glyphe (avec des superpositions partielles des traits) et de caractériser le caractère correctement assemblé et de l'identifier plus facilement à la lecture. Cette caractérisation persiste même avec l'impression numérique car cela reste un moyen commode de classer les nombreux caractères que comportent les écritures asiatiques (par exemple pour les recherches dans un [[dictionnaire]]), et d'éviter des traits superflus (considérés comme nuisibles à la lecture) ou oubliés (nécessaires à l'identification, la lisibilité et la bonne compréhension de chaque glyphe, quel que soit le support ou le moyen technique utilisé pour le produire).


La caractérisation d'un glyphe par ses traits existe également dans les formes traditionnelles ou cursives d'autres écritures (notamment en typographie arabe et indienne, et même en typographie latine médiévale) et joue un rôle important dans l'apprentissage de l'écriture mais aussi celui de la lecture des formes cursives et jointives ou décoratives de tout système d'écriture qui utilise de telles formes.
La caractérisation d'un glyphe par ses traits existe également dans les formes traditionnelles ou cursives d'autres écritures (notamment en typographie arabe et indienne, et même en typographie latine médiévale) et joue un rôle important dans l'apprentissage de l'écriture mais aussi celui de la lecture des formes cursives et jointives ou décoratives de tout système d'écriture qui utilise de telles formes.

Version du 21 juillet 2019 à 00:02

Glyphe ‹ a › de la police Caliban.
Glyphe ‹ a › de la police Caslon Italic.

Un glyphe (du grec : γλυφή ; « ciselure », « gravure ») est une représentation graphique (parmi une infinité possible) d'un signe typographique, autrement dit d'un caractère (glyphe de caractère) ou d'un accent (glyphe d'accent), ou bien d'une ligature de ces caractères (y compris pour un mot entier dans les écritures cursives où on ne peut pas produire le glyphe par une simple juxtaposition de plusieurs glyphes).

En typographie française dans l'imprimerie et en lithographie, on emploie également l'ancien terme œil, à la fois pour la matérialisation inversée et en relief d'un glyphe, pour le signe imprimé non inversé qu'il permet de produire sur un support et pour la conception du dessin de base (le glyphe), même si ce terme est tombé en désuétude avec l'impression numérique et les représentations graphiques non imprimées des caractères. On confond également les deux termes en calligraphie et dans les arts graphiques.

En typographie et calligraphie asiatique, un glyphe de caractère est la plupart du temps (notamment en typographie chinoise, japonaise, coréenne, yie ou mongole traditionnelle) caractérisé par ses traits, c'est-à-dire les tracés successifs (ordonnés et dirigés par le ductus) réalisés de façon continue sur le support (sans lever la plume ou la brosse pour passer au trait suivant) et qui permettent de composer le glyphe (avec des superpositions partielles des traits) et de caractériser le caractère correctement assemblé et de l'identifier plus facilement à la lecture. Cette caractérisation persiste même avec l'impression numérique car cela reste un moyen commode de classer les nombreux caractères que comportent les écritures asiatiques (par exemple pour les recherches dans un dictionnaire), et d'éviter des traits superflus (considérés comme nuisibles à la lecture) ou oubliés (nécessaires à l'identification, la lisibilité et la bonne compréhension de chaque glyphe, quel que soit le support ou le moyen technique utilisé pour le produire).

La caractérisation d'un glyphe par ses traits existe également dans les formes traditionnelles ou cursives d'autres écritures (notamment en typographie arabe et indienne, et même en typographie latine médiévale) et joue un rôle important dans l'apprentissage de l'écriture mais aussi celui de la lecture des formes cursives et jointives ou décoratives de tout système d'écriture qui utilise de telles formes.

Un caractère particulier peut ainsi être créé en ajoutant un glyphe d'accent à un glyphe de caractère. Les logiciels informatiques ont accès au dessin de ce glyphe par l'intermédiaire d'une police de caractères : le tracé du glyphe y est le plus souvent défini par un ensemble de points ou de courbes de Bézier.

Archéologie

En archéologie, le mot glyphe a un sens plus proche de son étymologie : il désigne un trait gravé en creux, une ciselure. C'est typiquement le cas des glyphes des écritures précolombiennes ː écriture maya, écriture aztèque ou nahuatl, et plus généralement l'ensemble des systèmes d'écriture mésoaméricains.

Pour les signes gravés dans la roche, on parle de pétroglyphes.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Jacques André et Yannis Haralambous, « Présentation. Fontes numériques », Document numérique, vol. 9, no 3,‎ , p. 7-15 (lire en ligne).

Webographie

Articles connexes

Typographie

Écritures antiques

Liens externes